Rix
Rix avait réuni quelques amis, Jargorois, et même Hydre, devant la taverne du Jargor. Enfin, ce qui ressemblait de plus en plus à sa famille. Il y avait sa légitime, lillégitime de sa légitime et forgeron de surcroit, son illégitime à lui, elle-même légitime du vieux breton et de la blonde hydreuse, le légitime de la légitime de son illégitime et son fils adopté avec sa légitime. Il y avait encore Bastienz et quelques autres, qui ne tarderaient pas à légitimer eux aussi leur appartenance au cercle familial, illégitimement ou pas, mais qui pour lheure campaient sur leur position légitime de rester des célibataires endurcis.
-Bon, mes lapins, vous ne laissez personne entrer dans la tav, hein ? Et surveillez les alentours, je ne veux pas doreilles indiscrètes.
Rix avait eu une idée fumante : installer provisoirement le Jargor à Villefranche, revenir sur les lieux du crime en quelque sorte, mais dans un registre parfaitement inoffensif. Les vilains pas beaux allaient devenir dhonnêtes citoyens, de braves forçats de la mine, de respectables artisans, dhumbles gueux. Bon, puisque lon parle dhonnêteté, il sagissait surtout de réunir leurs butins, après une campagne à lOuest particulièrement réussie, et dinvestir. De fabriquer des charrettes aussi. On avait le fer, on avait le bois, plus quà se cracher dans les mains et hardi petit !
Et puis les rats ayant quitté Rodez depuis longtemps, rien ne semblait empêcher de repartir du bon pied avec les Rouergates.
Evidemment, larrivée des lances du Jargor avait créé un certain émoi. En mairie comme au château. Alors Rix sétait fendu dun premier pigeon à ladresse du Comte du Rouergue, amusé et provocant, puis ils avaient tous deux continuer à échanger des trucs en plumes, entamant une négociation lente et fastidieuse. Seulement, un décret autant menaçant que grotesque était venu gâcher tout ça, un maire aussi, la bave à la commissure des lèvres. La situation sétait tendue. Rix ne sen faisait pas plus que ça, il savait le Jargor assez puissant pour couper court à la conversation et botter le cul de tout le monde hors de la mairie de Villefranche, et même du château. Mais il avait décidé de rester pacifiquement en Rouergue, et il était têtu.
-Euh . Vous laissez entrer le Lord, bien sûr, et soyez accueillants, un large sourire et une tape sur les fesses suffiront !
Le comte avait finalement décidé de venir à Villefranche et de juger de la situation. Cest pourquoi Rix lui avait proposé de le rencontrer en taverne, au secret, pour continuer la négociation.
-Bien, je vous laisse, je vais lattendre à lintérieur, devant quelques bières. Ne soyez pas sages, mes lapins.
Il embrassa sa légitime, son illégitime, le fils de sa légitime, il serra la main de lillégitime de sa légitime, tapa sur lépaule du légitime de la légitime de son illégitime, chercha des yeux les légitimes de cette dernière, salua les autres et, légitimement convaincu de n'avoir oublié personne, il entra dans la taverne du Jargor et fila derrière le comptoir se remplir une chope.
-Bon, mes lapins, vous ne laissez personne entrer dans la tav, hein ? Et surveillez les alentours, je ne veux pas doreilles indiscrètes.
Rix avait eu une idée fumante : installer provisoirement le Jargor à Villefranche, revenir sur les lieux du crime en quelque sorte, mais dans un registre parfaitement inoffensif. Les vilains pas beaux allaient devenir dhonnêtes citoyens, de braves forçats de la mine, de respectables artisans, dhumbles gueux. Bon, puisque lon parle dhonnêteté, il sagissait surtout de réunir leurs butins, après une campagne à lOuest particulièrement réussie, et dinvestir. De fabriquer des charrettes aussi. On avait le fer, on avait le bois, plus quà se cracher dans les mains et hardi petit !
Et puis les rats ayant quitté Rodez depuis longtemps, rien ne semblait empêcher de repartir du bon pied avec les Rouergates.
Evidemment, larrivée des lances du Jargor avait créé un certain émoi. En mairie comme au château. Alors Rix sétait fendu dun premier pigeon à ladresse du Comte du Rouergue, amusé et provocant, puis ils avaient tous deux continuer à échanger des trucs en plumes, entamant une négociation lente et fastidieuse. Seulement, un décret autant menaçant que grotesque était venu gâcher tout ça, un maire aussi, la bave à la commissure des lèvres. La situation sétait tendue. Rix ne sen faisait pas plus que ça, il savait le Jargor assez puissant pour couper court à la conversation et botter le cul de tout le monde hors de la mairie de Villefranche, et même du château. Mais il avait décidé de rester pacifiquement en Rouergue, et il était têtu.
-Euh . Vous laissez entrer le Lord, bien sûr, et soyez accueillants, un large sourire et une tape sur les fesses suffiront !
Le comte avait finalement décidé de venir à Villefranche et de juger de la situation. Cest pourquoi Rix lui avait proposé de le rencontrer en taverne, au secret, pour continuer la négociation.
-Bien, je vous laisse, je vais lattendre à lintérieur, devant quelques bières. Ne soyez pas sages, mes lapins.
Il embrassa sa légitime, son illégitime, le fils de sa légitime, il serra la main de lillégitime de sa légitime, tapa sur lépaule du légitime de la légitime de son illégitime, chercha des yeux les légitimes de cette dernière, salua les autres et, légitimement convaincu de n'avoir oublié personne, il entra dans la taverne du Jargor et fila derrière le comptoir se remplir une chope.