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[RP] - Le goût amer des retrouvailles

Pumae
[Journée pluvieuse sur fond d'orage]

Une autre journée, banale ennuyante. Une autre journée à parcourir un nouveau livre sur les ports, à refaire des calculs sur la construction des bateaux à relire son rapport concernant les charrettes.
Une autre journée tournée vers Vannes la belle, Vannes la radieuse, toujours aussi fière même quand le brouillard semble se lever et l'envahir.

Son visage tourné vers la fenêtre elle oublie le déluge qui menace d'engloutir l'île, regardant fixement une goutte rejoindre un de ses voisines et descendre lentement jusqu'à être hors de sa vision. La pluie fouette ses vitres, et seul résonne dans les couloirs de la demeure plus ou moins désertée le bruit de l'un ou l'autre garde faisant sa ronde.
Elle soupire.

Regardant le livre, le rapport, elle se lève et se décide, malgré le temps malgré le froid, malgré la fatigue. La chaise racle le sol, résonne un peu dans la pièce vide et ses talons claquent contre la pierre. La porte s'ouvre avant qu'elle ne l'atteigne et la nourrice rentre avec un sourire.


Il s'est bien endormi. Souhaitez-vous quelque chose?


Un léger hochement de tête, un sourire en remerciement avant de parler, la voix enrouée à ne s'être exprimée que par la plume.

Et si nous allions choisir sa nouvelle chambre ?

Son fils a passé l'âge d'être gardé nuit et jour, et il est bien temps de lui trouver une chambre à lui, où il pourra jouer en paix et encombrer la pièce de ses rires et jeux.
Ses pensées, alors que leurs pas s'accordent dans le silence de la maison, s'attardent un instant sur sa famille, Marick, Margot, Gael, et sur les autres Wolback. Pas de réponses de Luna depuis le temps que la lettre est censée être arrivée.

Murmure lancinant qui s'installe le long de son crâne, un mal de tête la guette...

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Gwenola
Elle attendit, une longue minute avant que les dernières ridules viennent mourir contre le tapis de roseaux sur laquelle elle s’était agenouillée. Penchée sur l’onde noire son reflet se stabilisa.
Elle se penche encore un peu plus, jusqu’à ce que la pointe de ses longs cheveux indisciplinés viennent tremper dans l’eau glacée du lac. Quelques bulles de savon encore accroché aux herbacés attire son regard et son esprit lui renvois une autre image, écume blanche venant s’écraser sur les rochers. L’Océan !

Un besoin urgent, soudain de respirer les embruns, de sentir le vent du large caresser son visage et déposer sur ses lèvres le sel de ses baisers.

D’un mouvement brusque Gwen se lève, attrape à coté d’elle sa corbeille de linge qu’elle venait de laver, dégoulinant sur les replis de sa jupe et en quelques foulées rapides rejoint la maison. Le linge est abandonné sur le pas de la porte, d’un geste fébrile, elle cherche dans un coffret en bois élimé une lettre…
Les yeux plissés, elle parcourt les premières lignes sur le vélin..

* Ma nièce.
Je dois bien t'avouer que cette lettre m'a surprise après tant d'années de silence. Toutefois, la franchise qui y transparait me donne l'envie de te rencontrer...
.


C'était la réponse à une missive qu’elle avait envoyée longtemps auparavant à sa Tante Pumaé et qu’elle avait gardée précieusement.

Gwenola ne connaissait pas cette femme, mais c’était une Wolback ..Une Wolback… la famille.

Un besoin indéfinissable de retrouver ses racines, ses attaches la submergea, elle fit volte face, courant à nouveau vers le lac.

Elle resta là à observer les reflets brillants des nuages blancs sur la surface de l’eau. La mer lui manquait, mais pas seulement, La Rochelle où elle avait vécu si longtemps ne l’attirait plus, plus personne ne l’attendait là bas. Sa vie nouvelle était ici à Laval..Mais l’idée d’une escapade vers l’Ouest n’était pas pour lui déplaire ; Vannes, l’Océan, et la Tante Pumaé !
Gwenola se demanda quel gendre de personne elle découvrirait si elle faisait le déplacement. Elle en parlerait à Jcmail , son compagnon peut-être acceptera t il de venir avec elle ? …

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Pumae
[Lettre ouverte ou en miette ?]

Journée ensoleillée. Morne mais ensoleillée. Son humeur ne s'améliore hélas pas avec le temps.
Les nouvelles ne s'annoncent pas très bonnes, les chamboulements sont de l'ordre du gigantesque et ça...
Ca l'effraie bien sûr, l'ennuie plus qu'elle n'ose le dire.

Un peu morose depuis quelques temps déjà, elle s'interroge. En vaut-ce vraiment le coup ? Se battre pour une vicomté ou attendre patiemment ?

N-ième soupire de la journée, et s'annoncent dors et déjà des autres.

Les défenses, malgré le peu de risque, s'organisent déjà. Arz est envahie de citoyens armés jusqu'aux dents, ou au contraire, de ceux qui viennent réclamer armes et défenses.

Organiser, sans cesse. Elle se prendrait bien des vacances là !

Une pensée, encore. Sa nièce lui a écrit depuis un moment déjà. Sa réponse, elle l'a envoyé il y a plusieurs jours. Selon ses souvenirs, les pigeons étaient plus rapides à l'époque où elle se les échangeait avec Marick, elle en vadrouille lui en Bretagne.
Elle s'impatiente la brune, alors que le temps qui l'écorche de jours en jours ne devrait plus que l'effleurer ...

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--Estafette

Messager fatigué.
Atterrissage raté.
Flip ! Flap ! BONK !
Fenêtre rayée.
Bec abimé.





Le bonjour vous va, ma tante !

Vous savez, j'ai hésité à écrire "ma délaissée tante", car il est vrai que j'aurais dû vous contacter bien des mois plus tôt, lorsque j'ai réceptionné la missive que vous m'aviez écrite alors que je venais de m'installer en Bourgogne en compagnie de mon frère. Vous me demandiez alors de nos nouvelles, ne sachant ce qu'il était advenu de nous ces dernières années.

J'ai le regret de vous annoncer qu'Eriadan n'est plus de ce monde depuis le mois de mars de cette année. Mon frère a péri dans l'incendie de l'auberge où il logeait alors qu'il voyageait en Lorraine. Son corps n'a pas pu être rapatrié jusqu'en Bourgogne. Je regrette qu'il n'y ait pas eu de cérémonie pour sa mise en terre. Je regrette de ne pas vous avoir fait part de son décès plus tôt. Je regrette de ne pas vous avoir écrit alors que je venais de recevoir votre lettre. Peut-être auriez-vous eu l'occasion de voir Eriadan avant ce terrible accident. Si vous saviez, il y a bien des choses que je regrette, ma tante...

Commencer ma lettre par une nouvelle de si mauvaise augure n'était peut-être pas la meilleure façon de vous aborder après ces longues années de silence, mais je pense qu'il était nécessaire de le faire.

J'ai toutefois des nouvelles bien plus réjouissantes à vous faire part : Je me trouve actuellement à Tours, où j'ai retrouvé ma cousine Naelhy, la fille de votre frère cadet, Estebald. Peut-être l'avez-vous connue alors qu'elle était toute petite. Je crois bien que la jeune fille qu'elle est devenue n'a point de souvenirs de vous, tout comme j'en ai très peu également. Nous souhaiterions remédier à cela et venir à votre rencontre. Nous prendrons la route dès demain et devrions arriver à Vannes d'ici une semaine. J'espère vous y trouver et que vous accepterez de nous accueillir sous votre toit. Nous serons également accompagnées de Stephan de Canteloup... ou quelque chose de ce genre, mais c'est un loup ! Ça j'en suis sure ! Il s'agit de mon damoiseau de compagnie. Vous pouvez le recevoir sans crainte dans votre tanière. Je m'en porte garante.

Dans l'attente d'une réponse de votre part, que j'espère plus rapide que la mienne ne l'a été,

Bien à vous,

Luna Wolback de Chambertin


PS : Avez-vous eu des nouvelles récentes de la mère de Naelhy ? Celle-ci a quitté le toit familial il y a quelques temps. J'espère que la figure maternelle ne se fait pas un sang d'encre pour sa fille.
Pumae
[Le pigeon nouveau]


Un pigeon inconnu qui s'approche, qui s'accroche.
Une lettre froissée par le voyage.

Elle parcourt le parchemin, fronçant les sourcils, soupirant, niant les faits parfois. Des nouvelles en fanfare, dont une partie qu'elle aurait préféré ne pas recevoir.
Au moins, sa nièce a gardé une qualité de la famille, la franchise.
Depuis le temps qu'elle ne les a plus croisé elle se demande ce à quoi ils ressemblent. Et quel effet elle leur fera aussi ...

Elle se laisse aller dans le fauteuil de son bureau, enfin, ex-boudoir qui n'a du boudoir que la tapisserie, en grande partie recouverte par une bibliothèque.


Le temps d'ingérer les mots, de digérer sa lettre. Le temps de reprendre ses esprits, de faire une croix sur des retrouvailles espérées. Mais pas sur toutes...
Puis le temps de reprendre la plume.





Ma nièce,

Je ne peux pas dire que ta lettre m'ait fait bondir de joie... Toutefois, je suis bien contente de vous savoir, toi et Naelhy, bien portantes et bientôt chez moi.
Vannes est très accueillante, vous vous y ferez rapidement. Concernant le logement, bien entendu, il n'y a aucun problème pour que vous veniez au domaine. Vous pourrez toujours demander Arz si vous êtes un peu perdues.
Vous aurez sûrement l'occasion de rencontrer ma fille, Margot, et le petit Gael, le fils de mon mari. Je pense que Luwangel est encore à Vannes actuellement. Petite réunion de famille improvisée donc!

Concernant ta dernière question, j'ai bien peur de devoir à mon tour annoncer une mauvaise nouvelle. La pauvrette a été un peu perdue après le départ de sa fille et elle est décédée il y a quelques temps déjà dans une rixe quelconque. Elle était devenue coutumière du fait.

Je pense que tu sauras mieux amener la nouvelle à ta cousine que de le lui annoncer par lettre. A moins que tu ne préfères taire cette triste nouvelle pour que je le lui annonce quand vous serez ici.

Tenez moi au courant de votre avancée, afin que je facilite votre entrée en Bretagne, ce qui nécessite un laisser-passer en ce moment.

Au plaisir de bientôt vous revoir toutes les deux,

Pumae Wolback


Et de sceller le parchemin, de l'attacher et d'envoyer le pigeon dans les cieux.
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Naelhy
[C'est encore loin?]

Naelhy n'aimait pas voyager. Surtout en ce moment. Elle n'aimait pas la boue, ni le bruit des oiseaux, cette odeur fraiche un brin trop naturel, s'ankyloser les pieds pour rallier un point à un autre, et surtout elle n'était pas patiente, malheureusement, vu qu'elle n'aimait pas non plus les chevaux la blonde était mal barrée.
La donzelle trainait des pieds, les deux têtes brunes marchant de bon train devant elle. Elle stoppa net, fallait pas pousser non plus. Et voilà qu'elle pose la question cruciale, de celle qu'on ce pose toujours lors d'un voyage


«C'est quand qu'on arrive?»

C'est lorsqu'elle était à Tours, croisant par hasard Luna et le drôle de zigoto qui l'accompagnait, Stephan le demoiseau de compagnie, de ceux qui donne tout de suite envie d'en prendre un, avec des chevilles encore plus grosses que les siennes, que la blonde s'était mise en route pour la Bretagne avec les eux.
Elle avait vite déchanté. D'abord la Bretagne c'est pas la porte d'à côté, puis par ces temps là il était quasiment impossible de poser un orteil quelque part sans craindre le courroux des armées qui lui avait déjà fait perdre une amie, qui elle s'était prise les cinq en même temps.
Ene, si tu m'entends, souhaites moi d'arriver saine et sauve à Arz machin, si j'me trompe pas, que mes pieds s'en remette et que l'herbe y soit bonne. Amen?

Prière fini, les bruns toujours en avance, fallait qu'elle fasse une pause, c'était trop loin. La donzelle aurait voulu croiser les bras, mais une mauvaise chute dans son bain l'avait handicapé de son poignet gauche, alors ça faisait mal, même qu'un bandage ça lui allait trop bien sur son jolie teint porcelaine de poupée parfaite. Alors elle posa sa main au dessus de la hanche, s'appuya sur une jambe et compléta le tout pas une attitude des plus nobles. C'est qu'on l'ignorait royalement là. N'empêche que mine de rien ils y seront bientôt, mais elle s'en fou, elle en peut déjà plus, un mois de cure au milieu des glandus à Tours et voilà que sa flemmardise réapparait, ainsi que son côté chieur, resté trop longtemps en veilleuse.

«Et puis j'ai faim.»

Son expression de pimbêche pourrie gâtée toujours collée au visage elle les regarda tour à tour. Elle avait faim, mal au poignet, les cheveux gras, n'avait plus de guimauve, ni d'herbe et ses pieds boueux lui faisait un mal de chien. C'est loin pour elle et son estomac lui semble trop vide.
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Je narre. «Elle parle.» Et généralement elle vous emmerde.
margot_wolback
[Vannes, maison des remparts...]

Margoooottttttt!!!!

Nannn!!

Damoiselle Margot!! On se lève!!
Nonnnn, je te dis....


Oreiller sur les oreilles, les fesses seules visibles, la blonde fait de la résistance.
Patience la bien-nommée commence à grimacer. C'est pas que, mais il y a des obligations, la prévôté, tout ça...
Hésitant entre tirer la résistante par les pieds jusqu'au baquet d'eau froide, ou jeter ledit baquet sur le lit.



Laisses moi Patience... Laisses moi tranquille... Rien ne m'oblige à me lever, la vie sera la même ce jour, demain, après-demain... La même tristesse, le même ennui. Si tu savais comme j'en ai assez. Assez de voir le jour se lever sans aucun espoir.


Damoiselle Margot!!
Rester ferme. La décider à se lever seule, sinon elle va pourrir la vie de toute la maisonnée.
Gros soupir en réponse. Une montagne de boucles blondes emmêlées émerge des draps.


Une raison... Une seule bonne raison de me lever Patience.

J'ai reçu courrier de Madame votre mère. Elle vous invite à Arz. Indiquant qu'elle est à Vannes pour retrouver une vôtre cousine.


Mère. Arz. Cousine.
C'est tout ce qu'elle a retenu.

Pumae arrive??
Draps repoussés sur le sol, la svelte Margot se redresse d'un bond. Nue, mais peu importe, elle file d'elle-même se baigner, et se laisse apprêter sans grimace. Les mots magiques, il suffit de trouver les mots magiques...

Je refuse que Pumae me trouve dans cet état, Dieu sait ce qu'elle serait capable d'imaginer pour me remettre dans le droit chemin!!

Semblants, masque... Laisser croire que le corps est mû par une volonté en fait inexistante. Faire semblant... S'y tenir.
Mais un mot ne colle pas avec les autres. Cousine?? Mais qui? Pourquoi, comment??
Une lueur d'intérêt... Mince.
Une peste comme elle? Vieille, jeune, sage ou rebelle la cousine?

Le costume enfilé, le corset bien serré. Mèches assagies. Un morceau de pain avalé rapidement, et elle se dirige vers son nouveau grand bureau, siège de la curiosité et de l'espionnage de tous les passants.
Sa mère, trouver sa mère, et savoir...

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