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[RP] Allez allez fureur

Thoros


Les flux desagregent le socle, lors du passage hasardeux d'un plateau à L'autre de la balance.
La terreur sourde charrié par l'ignorance atteint des sommets de barbarie Inegalé.
Le couronnement des pantins macabres, guidés par leur aveuglement, Touche à sa fin,
Parce que nous savons,
Le vieil être vint avant, l'illusion fit le reste et l'homme s'y laissa prendre, Peu importe,
Puisque maintenant nous savons,
Ce que nous devoilons ne peut être contenu, nous ne pouvons que croître, cela ne peut être remit en cause..
La révélation des mystères se propage.

Nous ne pouvons mourir puisque nous n'avons pas de vie.



~~~~~~interlude~~~~~~~




Thoros et son sens aiguisé de l'orientation, Ier periple

Il triturait nerveusement le bord du parchemin, quelques pas avant la troupe, avant de deplier la carte dans tout les sens, des fois que ça serait plus lisible à l'envers.
Ils n’avaient pas quitté Rieux depuis plus de 2 heures que dejà, il ne reconnaissait plus la route..
Il avait pourtant tout bien prit le peripherique de Rieux comme prevu, à la bonne sortie, au niveau de L’auberge de l’oie qui fume, ils avaient eu à subir l’amphorisage sur l’echangeur entre le sentier de la falaise, la route pavé de Nantes et la grande artère..evidemment avec tout ces departs en guerre les touristes barbaresques etaient nombreux..non non franchement il croyait s’etre bien demerdé jusqu’ici..


Alors que les curieux approchaient, il piqua une colère tendance rouge tomate,

-Rhaa mais tout se ressemble ici !
- mais..regardez on est au bord d'une falaise et..
- Je le vois bien mais il y'a que ça ici! des cailloux des cailloux des cailloux ! sa m'enerve!
- y'a ti pas l' moulin du pere chanfouin indiqué sur c'te carte ?
cte salopiaud la m'avait laché des chenilles sur mes salades l'été passé cré non d'salopiaud
- euh..qu'essvoufoutez là vous en fait ? Vous faites parti de l'armée ?
- Pour ainsi dire nan mon bon sire, mais comme j'vois zetes po bien finaud par chez vous , j'm'en est allé decidé d'vous aidailler un brin.
- Virez moi ce con, il obstrue ! Puis il degueulasse ma belle carte avec ses papates degueulasses ! regardez ça c'est illisible !
là par exemple avec cette tache de boue on voit plus ce qu'il y'a en dessous !

-c'est pas une tache mais un dessin de dolmen, me semble il
- C'est pas le grand dolmen du Petzledec qu'on vois la bas devant nous justement ?
- et le menhir du Petlederch tu sais ou qu'il est hein, tu le sais ? Bande d’inutiles !


Surtout ne pas perdre la face..voila, là il conservait tout ce qui lui restait de dignité et montrait bienque lui seul possedait un sens inouï de l’orientation , un flair inné du reparage un..on a compris l’idée


Boon j'ai retrouvé le chemin, voila , grace à mon intuition dementielle..
et aussi à cause du fait que putain cette carte n'est pas proportionnellement rectiligne aux dimensions trinomialles de l'espace concupiscent dans lequel nous nous trouvons..Tout est clair à present j'ai retrouvé mes marques.


Et la troupe pu continuer sa longue et fière marche..

~~~~~~fin de l'interlude, oui c'est très eclectique tout ça~~~~~~
Thoros


Lorsque Thoros et sa horde passent..l’herbe ne repousse pas..elle se fume.. (ljd Lilith)

Le jour declinait mais il faisait encore clair, ils s’étaient installés un peu à l’ecart du bord de la falaise, face à la mer.
Un peu plus loin coulait une source, la raison première qui les avait poussé à faire halte ici, et encore derrière, la lande..parsemé de quelques champs de blé.
Le campement n’était pas très étendu..6 où 7 tentes à tout casser, érigés à la va vite sans considerations particulières.
Quelques feu de camp éparses aux foyers plus ou moins consequents crepitaient et procuraient un reconfort apaisant.
Les chevaux étés relachés dans les champs afin qu’ils cavalent en toute liberté.
Dociles et obeissants à leur maitre ils revenaient toujours au moment opportun.
Mais ce n’était pas tout, il y’avait également la charrette de victuailles tiré tant bien que mal par la vigoureuse « grosse Malthilde », vache de son état
Vu l’état d’epuisement de la pauvre bête dès la fin du premier jour..atteler des chevaux serait la solution la plus intelligente..
Tiré par deux bourrins, une roulotte retapé, ayant certainement appartenu à des gitans completait cette étrange compagnie.
Quelques armes y était rangés mais le semblant d’amenagement dont elle beneficiait faisait de cette roulotte une infirmerie ambulante.
Quelques pots renfermant des herbes aux vertus vaguement medecinales, des outils d’amputation, de l’alcool frelaté pour nettoyer les plaies, une barre de fer à porter au rouge pour les cauteriser..De vieilles chemises dans l’espoir de confectionner d’improbables bandages.
Tout cela était effroyablement rudimentaire mais le minimum vital était là.

De plus, même si il était encore étranger au campement, un chien miteux les suivaient à la trace, rodait deci-dela lors de leurs pauses et poussai même l’audace jusqu’à venir parfois quemander des restes.
Un genre de gros toutou noir et poilu crade et puant..mais tellement attachant.
Surement un chien errant de Rieux..
Bienvenu dans notre arche le galeux..

~~~~

Le liquide chaud coula dans sa gorge et d’un revers negligé il s’essuya la bouche.
Après l’avoir porté ainsi à ses lèvres, il reposa le broc fumant à même le sol, celui-ci était empli de tisane dont le goût avait eté rehaussé par une goutte de rhum.


- Y’a pas à dire, ça serait tout de même bien fade sans l’ingredient spécial !

Thoros laissa echapper un soupir

On va pas se plaindre, on est enfin partis, j’dois vous avouer que je commençais à me rouiller..
Tandis que..


Et voila qu’il partait en grands gestes, artifice servant à simuler passion plus ardente à public apathique :

Bordel on est pas bien ici ? Balade cotière avec couchers de soleil étourdissants !
Le murmure des vagues en bas des recifs et les harangues mouettes !
L’odeur d’iode et la brise marine ! Respirez moi ça !
Et tout ça en conservant les deux pieds bien ancrés sur le plancher des vaches..les grasses et vertes prairies..
On sait plus assez profiter des plaisirs simples que nous offre la nature..


Il se resservit une lampée et tendit le liquide chaud à qui en voulait,

Moi j’vous conseille de bien profiter de cette période..d’accalmie..de voyage en terre apaisée..

Nous n’sommes pas l’Ost ici..pas de couvre feu, pas d’uniforme, pas de hierarchie..que des dingues ici..à leur manière..Valable pour vous aussi les « officiels » ..
Alors pour le moment, profitez pour lier connaissance, tisser des liens qui vous maintiendrons soudés une fois là bas
Pour le moment on fait la fête..
Alors si vous avez quelques talents pour faire de la bonne popote avec les moyens du bord, pour conter des histoires plaisantes..amuser la galerie par des pitreries..jongler, chanter, danser alors faites profiter tout le monde !

Une pensée fugitive, le grand et chaotique cirque hydrique..un sourire malin de Thoros ;
Riez ! gueulez ! J’veux de la vie bordel d’enclumes !

Se reprenant, comme pour s’excuser ;

Oui je sais, je suis grossier..de bonne humeur quoi !
Mais notre première nuit de troufions debraillés en rase campagne doit être memorable !
Bon moi j’ai bien mon vieux crincrin dans mes bagages..mais j’ai cru discerner au fil des ans qu’on n’appreciait pas mon art à sa juste valeur..
Je voudrai eviter une nefaste recrudescence de morts eclatés au bas de falaises dans des conditions mysterieuses..Comme pour echapper à un tourment auditif infame par exemple..


Levant sa tasse il prit une mine solenelle à peine forcé et d’une voix qui se voulait melancolique :

Paix à leur âmes damnés , c’etait des braves !

Et glou et glou et glou..
Domy11
L'odeur d'iode qu'y disait....

La brise marine qu'y disait....

Ahhhh ...L'était bien malin lui avec sa pub touristique sur les côtes de leur beau pays...
En attendant il était bien au sec en train de siroter sa soit disant tisane qui puait le rhum à plein nez et elle....C't'andouille.....Elle avait voulu faire sa maline...

C'était réussi....
L'avait demandé de se montrer inventif...
Les moyens du bord qu'il avait dit....

Pffffff....Pffffff ....Elle allait lâcher c'est sûr......

Des talents pour la popote qu'y disait.....
Pfffffff......Aïieeeuuuu....Et un ongle en moins....Un....

L'avait voulu se sortir du lot....
Pour en sortir...Elle allait en sortir..Et bien....Et loin...Et pour de bon si ça continuait comme ça...

Accrochée comme elle pouvait à la paroi de la falaise ça faisait dix minutes qu'elle visait le nid des mouettes.
Dix minutes qui lui semblaient dix heures..Que dis je dix jours...Dix siècles...

On lui avait dit un jour...Quel était donc l'indécrottable imbécile qui avait pu lui dire ça ???? Que rien n'égalait les oeufs de mouettes....

La mouette en question venait de lui raser le crane en un superbe piqué agressif juste comme il faut..
Mais qu'est ce qu'elle foutait là????

Fallait faire vite là..Sinon dans deux secondes elle allait tout lâcher et son séjour idyllique en Bretagne allait se terminer vingt mètres plus bas sans avoir eu le temps..L'honneur..La chance..De foutre la pâtée à ceux d'en face...

Aaarff....Sa main droite se tend en griffe et choppe rapidos les oeufs un à un pour les fourrer dans sa besace alors que les doigts de la main gauche font corps avec le rocher qui les égratigne.
Hop Hop Hop .....La main droite retrouve sa prise et assure la situation...

SAUVEE!!!!

Bon ...elle sera pas trop ridicule...Elle a quand même une demi douzaine d'oeufs de récoltés mine de rien et vu la difficulté de la récolte elle sent qu'elle a sauvé l'honneur des spadassins...

Et dire que ...
Nan.....Pas question de préparer cette recette fabuleuse au vu de son mari...
Va falloir qu'elle se planque en plus..
Sinon..L'est capable d'avaler ça comme une vulgaire omelette...Une omelette d'oeufs ordinaires....Sans même sentir la différence...Sans même qu'il sente le piment que le danger où elle s'est fourré à ajouté à ce plat divin...

Haannn!
Dernier effort et un rétablissement plus loin,Séléna prend pied sur le rebord herbeux où elle se laisse choir avec soulagement.
Une espèce de tas de poils noirs vient lui lécher le nez affectueusement et l'odeur de son haleine manque de la faire mourir plus vite que la chute à laquelle elle vient d'échapper .

THOROS!!!!!

J'te promet un plat ce soir comme t'en as jamais goûté...
Après ça ...j'crois qu'tu peux mourir.....Y'a pas mieux.....


Dans ses affaires y'a encore une de ces petites truffes qu'elle trimballe pour les grandes occases...Bien planquée...Bien terreuse....Au fond de ses fontes.
Une tite crotte de terre qu'on dirait.....Mais ce soir,ça va faire la meilleure brouillade qu'on ait jamais mangé dans un camp aussi minable.....

Tourisme et cuisine.....ça va de paire non????
Felina
[Campagne Poitevine.]

Une femme, un enfant, tous deux montés sur leur fidèles montures. Il est aussi blond qu’elle est brune et aussi bavard qu’elle est silencieuse. Leur mise est simple, des voyageurs parmi tant d'autres, ne portant sur eux que de quoi se sustenter quelques jours et leurs armes. Et le jeune garçon de babiller sans cesse, alors qu’ils avancent au pas à travers bois. Bientôt s’étendront devant eux les marais, ceux là même qu’elle a traversé il y a quelques mois déjà alors qu’elle partait avec la Zoko pour regagner Saumur., laissant une partie de son pactol à La Rochelle, comme une promesse d'y retourner un jour. Souvenir d'une leçon de nage avec un rouquin disparu ... Soupir ... Que de changement depuis pour la sauvageonne, ex mercenaire, ayant raccroché pour l’amour de son fils adoptif. Seule elle ne le serait plus jamais, mais au service d’une troupe, sûrement plus non plus. Une nouvelle page de son avenir s’écrit, et peut être qu’enfin celle là ne serait pas tachée de sang. Qui sait ?

Depuis leur départ, la Féline leur impose la plus grande prudence, évitant les villages et les grands axes. La région est en ébulition, elle le sait et partout des armées sont postées, prêtes à fondre sur l’ennemi. Le Ponant s’organise, et affûte ses lames dans le but de leur prochains combats. Il leur faut descendre toujours plus au Sud pour tenter de s’éloigner des conflits, et trouver cette paix à laquelle ils aspirent tous les deux. Mais soudain, alors que Karyl est lancé dans un de ses habituels longs discours sur la chevalerie, la Rastignac le fait se taire d’un geste et d’un regard appuyé. Du bruit, des éclats de voix là bas dans la clairière. Ils ne sont plus seuls. Toujours en silence, la Féline pose rapidement botte à terre et ordonne doucement à son fils d’en faire de même. Pas le moment de se faire repérer, elle se sait connue dans pas mal de coin du Royaume et le Poitou en fait partie.
Et malgré l’assurance d’un Fou et d’une Prevôte poitevine, la prudence s’impose.

Pourtant, et parce qu’on ne se refait pas, la curiosité l’emporte encore et la brune se décide à aller voir qui fait un tel raffut. Attachant les rênes de sa monture à un arbre elle se retourne vers le blondinet.


Reste près des chevaux et surveille les … j’reviens j’vais voir c’qui s’passe là bas, j'en ai pas pour longtemps. Si tu m’entends crier, monte en selle et chevauche tout droit vers l’Ouest, puis longe l’Océan jusqu'à la Rochelle. Tu m’entends ?

Elle sait qu’il saura le faire et qu’elle trouvera un moyen de le rejoindre quoiqu’il puisse lui arriver. Et pas un instant elle ne pense que l'enfant osera lui désobéir ... Naïve peut être. Se saisissant d’une dague dans sa seule main valide, la droite se contentant d’arborer ses griffes en métal, la Féline s’enfonce dans le sous bois et s’approche ventre à terre vers le campement tout proche. Les voix se font plus précises, et un nom se fait entendre. Thoros … Où a-t-elle déjà entendu ce nom là ? Aucune idée, et peu importe, car déjà elle les a en visuel, et reconnait la rouquine flamande dont le nom lui a encore échappé. Celle là même qui l’a reconnue à Saumur, et qu’elle a tant peiné à remettre, la femme du Cureton comme elle disait, enfin de l’autre soldat de l’Eglise. Elle avait même finit par se souvenir que la dite donzelle l’avait conviée à leur mariage, offre qu’elle avait décliné bien évidemment, hors de question d’entrer dans une église pour elle.

Pour autant, la Rastignac n’a aucune idée de la marche à suivre. Doit elle se méfier de ces soldats ? Amis, ennemis … Une seule solution, reste cachée là derrière son talus et observer la suite des opérations. Qui sait, peut être pourra-t-elle glaner quelques informations utiles à la suite de leur périple vers le Sud ? Curiosité quand tu nous tiens ...

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Saluzozette
Cela fesait trois bon jours que Saluz suivait la troupe de soldats. Trois jours qu'elle regardait l'eau a la bouche les spadassins manger a saciété tendis qu'elle crevait sur le bord du chemin. Bien sur, Rio lui ramenait souvent de quoi manger que les soldats lui donnait. Mais bien qu'elle meurt de faim, elle était quand même pas super entousiaste a l'idée de manger des reste de repats plein de bave.

Ce soir là, elle regardait une jeune fille agripé a la falaise, des oeus bien rond et bien blanc dans les mains. Elle s'était presque arracher les lèvres quand la demoiselle avait échaper a une mort certaine. On a pas idée de se mettre en danger comme ça ! Quand elle était remonter sur la terre ferme et horizontal, Rio était partie lui lecher le visage pour la remettre d'aplond et sans doute quémander un peu de nourriture.

Saluz n'osait pas sortir de son bosquet. Elle se contentait de suivre les soldats de loin. Si ils la trouvait ils n'hésiteraient sans doute pas a la tuer, elle, la pauvre gosse vagabonde perdu sur les routes... Quand la jeune femme se releva et se dirigea vers le campement, Saluz voulut la regarder faire la cuisine. Elle s'approcha donc le plus pres possible. Soudain, une branche craqua et Saluz lacha un juron. Elle s'immobilisa, terrorisé a l'idée d'être repérer.
Domy11
Bon.....Elle avait retrouvé sa truffe...
Un moment elle avait craint l'avoir perdue....
Une si petite chose et qui ressemblait à rien en fait...
Mais par contre...Quel parfum.....Quel arôme.....
Toute ses affaires en étaient imprégnées...

Bon.....Elle allait faire ça dans les règles de l'art..
D'abord trouver un sac ou un tissu assez épais.
Ensuite y mettre les oeufs,enfermés avec la truffe coupée juste en deux morceaux qui laisseraient diffuser toute la fragrance à travers les coquilles .

Lorsque le feu serait prêt,juste au dernier moment ,elle ferait sa préparation .....

LA préparation.....

Et là....Elle était à peu près certaine de son petit succès si le chef ,comme il aimait pas qu'on l'appelle ,avait un minimum de sens de la dégustation..

Elle laissa donc son trésor bien à l'abri de toute approche intempestive et s'affaira à préparer ce qui suivrait ce qui n'allait être qu'une "mise en bouche" pour tous ces morfales.

Toute à ses occupations elle ne prit d'abord pas garde au petits craquements qui venaient du taillis tout proche,mais il lui sembla entendre un bruit étouffé qui ressemblait à s'y méprendre à une voix humaine.
Qui se permettait de l'espionner?
En voulait on à son futur chef d'oeuvre?

Penchée sur le feu et faisant mine d'être on ne peut plus concentrée elle tend l'oreille et attrape siouxement l'épée qu'elle avait posé contre sa besace,par terre.....
Se retourne alors d'un mouvement rapide en même temps qu'elle avance d'un pas vers le buisson frémissant...

"Sors de là!!!"

"Viteeuuu!!! SORS!!!"
Vassilissa
[Campement d'l'armée aleae furor]

Citation:


"Sors de là!!!"

"Viteeuuu!!! SORS!!!"



Le camp s'était monté en quelques clins de yeux. Quatre bouts de tissus qui flottaient dans le vent et qu'on appelait tente, un chariot sur des roues qu'on appelait palace. Le paradis sur terre, si tant est que ça existe...
Pourtant, la Blonde ruminait.
C'était bien trop bruyant, trop vivant, trop bordel.
Sembait même qu'il y ait quelques gosses avec eux. Pour quoi faire ? La sienne était si loin...
Une femme gueula, beaucoup trop fort pour elle. Elle se leva tranquille et s'étira, féline. Regard désabusé sur les feux, les marmites. Une belle bande de paumés...
Deux yeux brillaient dans l'ombre, petite touffe de poils sales. Un vieux cabot errant, qui ressemblait tellement...


[Bien loin de là, un vieux cauchemar]

- Mais, mais... Qu'est-ce qu'elle fiche là ? C'était pas prévu ça !
- Comment ça, c'qu'elle fiche là ? Elle suit ton Thoros, je te ferais remarquer... Il dit bordel, elle dit bordel !
- Ben oui mais... non ! C'est pas lui qu'elle doit suivre ! Sa place est sur les flots avec le Vicomte !
- *ricannement* Le Vicomte... Parlons-en, de ce fameux Vicomte, allez... Une donzelle qui passe, et il plante tout là pour aller se marier ! Belle recrue, en vérité !
- Peuh ! Il reviendra. Ils reviennent toujours...
- *sceptique* Elle a l'air fâché...
- Oh, oui, elle l'est toujours un peu ! Elle se sent trahie, mais elle s'en remettra ! Elle sait que c'est pour le bien de Mon Hydre. Et aussi elle est forte.
- Je crois qu'elle pleure, là...
- Hein ? Non, c'est un reflet d'embrun ! Elle est faite pour la mer, je te dis...

*Silence* Trois ombres en capuchon se penchent pour regarder. L'un porte barbe blanche, le second a les yeux qui brûlent, le troisième est cadavre. D'ailleurs, il se redresse, et s'étire gauchement :

- Ne vous disputez pas, cette fois ils sont pour moi. Ils veulent voir la mort ? Ils y foncent tout droit !

Ses ricannements aigus fondent dans la nuit noire, la blonde lève les yeux.

[Retour en rase campagne, pas trop loin du campement]

Elle ne pleurait pas. A quoi bon, de toute façon ? Ce n'était pas la première fois...
Elle s'assit sur une pierre et posa son menton dans ses mains... Les souvenirs revinrent, tortueux et remaniés, pour la faire souffrir encore.
Vicomte de mes deux, que tu m'as fait râler...
Jours heureux, plein d'allant et de projets. Ils partaient tous les deux pour conquérir la mer et ses îles magnifiques.
Jours d'espoir, quand il lui prenait la main pour la dévorer de baisers, en lui racontant ses déboires.
Ils comptaient l'un pour l'autre, et savaient en se retournant qu'ils trouveraient l'autre là.
Et puis...
Et puis, il s'était éloigné, imperceptiblement. Il revenait, tranquille, à ses anciennes attaches, délaissant peu à peu leurs aventures communes. Parlait peu, pensait moins. Les yeux un peu chagrin.
Jusqu'à ce que...


- L'Hydre Noire ??? Tu fais partie de l'Hydre Noire ??? Mais, mais... et moi ? Qu'est ce que tu fais de moi, dans tout ça ? Il faut que je vienne, hein, c'est ça ? JAMAIS, tu m'entends ? JAMAIS !

L'angoisse lui avait noué la gorge, et elle avait claqué la porte.
Pour se retrouver, encore une fois, seule.
Avec ses deux mains à n'en savoir que foutre.


- Un p'tit tour en armée, ça te dit ?

Et comment, Thoros, et comment...

La lune brillait parmi les nuages, donnant aux arbres sur la plaine des allures de fantômes. Elle se leva alors.
Là-bas, auprès d'un feu, ses nouveaux compagnons l'attendaient mine de rien. Elle aurait p't'être le droit à un récit d'brigand. À une cuillère de soupe juste pour mouiller son pain. Elle sourit dans le noir. L'aventure commençait.
Zalem
[Un coin d’herbe quelque part près du feu]

Allongé dans l’herbe, regard collé au ciel, Zalem sentait la fatigue monter au fur et à mesure que le soleil déclinait. Il écoutait d’une oreille distraite les élucubrations de Thoros. Peut être n’était il pas aussi sain d’esprit qu’il lui avait semblé de prime abord. Personne ici ne semblait tout à fait sain d’esprit d’ailleurs. Cela dit, il ne l’était pas tout à fait non plus.

Le crépitement des flammes appelait à l’endormissement. Ne voulant pas céder à l’envoutement de Morphée, le jeune homme se redressa. Il s’étira longuement, puis sorti de sa besace une bouteille d’hydromel, souvenir de Bretagne. Il la déboucha et porta le goulot à ses lèvres sèches, se délectant de quelques bonnes grosses gorgées. Son regard se porta alors sur le campement, sur l’agitation ambiante. Il n’avait pas encore d’avis sur la bande de dégénérés qu’il avait rejoint. Cette petite excursion allait elle être plaisante ?

Il se tourna ensuite vers la mer, et la regarda quelques instants. Ce n’était pas encore pour tout de suite ses rêves de piraterie. Projet abandonné, peut être juste repoussé… peut être était ce mieux ainsi, il ne gardait pas un très bon souvenir de ses dernières excursions marines. L’aventure terrestre, il connaissait par cœur, mais il ne désespérait pas de s’amuser pour autant. Il se leva.

Direction cette bonne vieille roulotte qui lui faisait de l’œil depuis un bon moment déjà. Un peu à l’écart, position surélevée, voilà qui allait le satisfaire. Il se fraya un chemin sur ce chariot tanguant et furieux et l’escalada. Ca en faisait un beau bateau pour ces marins des plaines. Il s’installa sur le toit de la roulotte et se dit que dormir n’était peut être pas une mauvaise idée après tout.

Il s’enfila une dernière gorgée de chouchen et rangea la bouteille dans sa besace.

Demain il proposerait peut être son aide à Thoros pour guider tout ce petit monde. C’est qu’il connaissait le coin par cœur le petit. On était ici chez lui…
Felina
Bon d'accord, pour la discrétion on repassera. Pourtant elle a vraiment cru être silencieuse la Rastignac, mais c'était sans compter sur l'autre là. Un craquement et la Féline se retourne aussi sec pour apercevoir une gamine dont le doux juron l'a fait sursauté. Repérée la môme, t'es pas douée. Vraiment pas de chance ! Et voilà une autre douce voix, celle de la rouquine qui crie à son encontre.

Deux choix s'offrent donc à elle : profiter de la diversion créée par la gamine et prendre la fuite à toutes jambes, en espérant courir plus vite que la flamande qui la verra forcément, et surtout ne rencontrer aucun des ses comparses. Belle idée, mais ... en faisant cela elle court le risque que son fils soit repéré. Hors de question qu'elle lui fasse prendre le moindre risque ... enfin, pas plus que d'ordinaire quoi.
Deuxième issue donc, obéir à l'ordre aboyé par la mégère aux cheveux rouges, même s'il n'est pas pour elle, et peut être par la même sauver la vie de la p'tiote tout près d'elle. V'là que la Rastignac s'improvise sauveuse de môme, on aura tout vu décidement !

Un chuchottement vers l'enfant.


Reste planquée toi ! J'y vais !!

Léger soupir et la Féline sort de l'ombre, dague soigneusement dissumulée dans son dos, et griffes métalliques ornant son gant droit prêtes à jaillir au cas où. La Prudence est de mise, et même si Domy ne l'effraie pas, elle aperçoit plusieurs hommes et femmes non loin, et certainement que son arrivée n'est pas passée inaperçue.

Beugle pas comme ça la Flamande ...Et range ton cure dent avant de te faire mal. C'n'est que moi ... Félina !
J'ai ... heu ... j'ai vu d'la lumière alors j'suis v'nue voir c'qui s'passait quoi ...


Bon d'accord, l'excuse est bidon, mais que dire d'autre alors que vous vous trouvez au milieu d'un campement d'hommes et de femmes en armes, que vous êtes seule et que vous n'avez strictement rien à faire là. On fait ce qu'on peut pour sauver ses miches.

Et l'ex mercenaire zokoïste de profiter de ce bref moment de répit pour s'avancer dans le camp en direction de la rouquine et d'observer autour d'elle le moindre détail.


Bah alors, faîtes quoi ici ? Des messes noires un truc de c'genre ?

Gagner du temps, surtout gagner du temps. Peut être Karyl aura-t-il entendu crier et aura t-il eu l'excellente idée de prendre ses jambes à son cou. On peut rêver hein ...
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Drannoc
- Mais j'la vois pas moi cette foutue mer. Il est bourré Thoros.
- Il s'est calé un coquillage sur l'oreille en fait, ça doit être ça.
Ricanements diffus.

Il se sent au bon endroit. Ça bouge et ça gueule comme une belle bande de gueux hérétiques. Ça boit aussi, parce que mine de rien c'est plus drôle et que dans ce coin dégueulasse on a tendance à se les geler la nuit. Il observe les formes parfois aguicheuses qui se trainent au travers des petits groupes formés. De toute façon ça fait un moment qu'il a la perception troublée. Ouais...et elle j'la connais. Il ne sait pas, c'est blond, rose et ça sent plutôt bon. Il lui faut un corps pour la nuit et il lui semble possible d'en trouver.

Évidemment il ne cherche pas, affalé dans l'herbe et proche des folles qu'il accompagne depuis Saumur, l'œil brillant et le verbe décousu.


- ..pas faux...t'es aussi passionnant qu'une carcasse de chèvre...ouais paraît qu'j'ai une femme ici...non non, un être humain, ouais...

Il navigue dans son univers brumeux et rotatif, déchirant la chair exquise d'un vieux crouton de pain rassi entre deux lampées de liquide brûlant. Quelques heures plus tôt c'était du vin. Là...

_________________

Hydrae
Saluzozette
Tetanisé, la pauvre Saluz regardait la jeune femme avec des grand yeux appeuré. Soudain une petit voie se fit entendre, lui ordonnant de ne pas bouger. Tournant légerement la tête la toute jeune fille apperçut une troisième femme qui se dirigeait droit vers la flamande... comme elle l'appeulait. Trop effrayer pour bouger, la petite rester sur place comme elle lui avait dit.


[Attention, texte trop court.
Veuillez lire les règles d'or pour la longueur minimale des posts.
Bon jeu.
Modo Rod']
Domy11

Stupeur et effarement.....Le danger se résume à une pauvre gamine apeurée qui reste figée devant elle en tremblant..
Une image fugace traverse l'esprit de la Spadassine,celle de Silence la première fois qu'elle a vu celle qui allait devenir sa fille adoptive.....Une gamine sale et perdue....

Celle ci ne devait être venue jusque là que poussée par la faim...
Celle qui fait sortir le loup du bois,même au péril de sa vie.

Son épée s'abaisse juste au moment où surgit une seconde présence...
C'est la soirée des surprises ou quoi???

Cette fois elle doit avoir l'air aussi éberluée qu'une chouette effraie..

"Félina!!!!?????"


Elle se retrouve projetée des années en arrière,là bas ..Loin dans les brumes flamandes et de sombres souvenirs l'assaillent à la vue de la femme qui lui fait face.

"Beugle pas comme ça la Flamande ...Et range ton cure dent avant de te faire mal. C'n'est que moi ... Félina !
J'ai ... heu ... j'ai vu d'la lumière alors j'suis v'nue voir c'qui s'passait quoi ..."


Toujours aussi aimable celle là....
Et cette entrée en matière ne lui ressemble pas du tout à moins que les années l'aient bien changé.....
Pas du genre à faire dans la dentelle à l'époque....Plutôt du genre à vous embrocher et à vous demander pourquoi vous étiez là ensuite...
Serait elle avec la gamine?
Dans ce cas elle l'aurait pas laissé s'approcher comme ça...

Bref.....
Jugeant qu'elle avait bien assez de ses soucis sans s'encombrer ceux des autres,la jeune femme se fendit d'une réponse bateau tout en gardant quand même un oeil sur l'ex aventurière à la sombre dégaine:
"Tiens tiens..Toi ici.....Le monde est petit petit....Deux fois qu'on s'croise en peu de temps....
Et tu m'reconnais maintenant?
L'autre jour en taverne la lumière était trop faible ou l'alcool t'avait déjà estourbie???"


Elle ne peut s'empêcher de rester sur la défensive..
Un je ne sait quoi de louche émane de la femme et ce n'est sûrement pas la sympathie d'une rencontre qui l'a fait venir jusque là.

_"Bah alors, faîtes quoi ici ? Des messes noires un truc de c'genre ?"


_"T'es sûre qu'c'est à toi de poser des questions Féli???
Moi j'me demande c'qu'une femme comme toi vient foutre ici ...."


Son regard tombe sur la gamine toujours figée à côté d'elles,elle se baisse et attrape une miche de ses réserves et lui lance tout en restant sur ses gardes:
"Choppe ça toi et file....C'est pas un endroit pour toi....."


Et ramenant aussitôt son attention sur sa visiteuse du soir elle ajoute:
"Toi...je sais pas c'que tu cherches....Mais fais gaffe de pas trouver c'que tu cherches pas....."

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Thoros
Une histoire, quelques temoignages, 4 femmes dont 2 planqués et une melancolique..et c'est dejà le bordel.

A vrai dire transparaissait une necessité assez singuliere de faire un premier point sur la situation.
Thoros pendant son discours petaradant peinait à masquer sa surprise devant le zele de Domy.
Mais qu'est ce qu'elle foutait..
C'était pas bien rassurant..il prefera deporter son attention sur quelqu'un d'autre..Et il n'eut le temps de remarquer pour la enième fois le cabot mendiant, venir tout naturellement se pavaner à leur coté..
Zalem ? en train de picoler dans son coin ? hum non non..autre chose..
En levant la tête il vit depasser une paire de pieds du sommet de la roulotte.
Savoir à qui ils appartenaient..mais bien sûr ! ça c'etait une vraie question existentielle dont l'interet vital..hum..avait il reelement envie de reflechir à ça ?


"Sors de là!!!"

"Viteeuuu!!! SORS!!!"


arg.. Domy avait flairé quelque chose..Un coup d'oeil vers elle, puis vers le buisson qui bouge..et qui laisse apparaitre une personne comme si de rien etait..
Il ecouta stoïque les palabres de la rodeuse debarquant tout sourire devant eux comme pour les inciter à la clemence, et il finit après moults hesitations à esquiser un timide pointage de l'index en sa direction


Zoko..? On s'connait non ? si..ton visage m'est vaguement familier..
En tout cas tu..

Un pigeon à moitié crevé debaroula en trombe..*Schplof*..et vint directement s'aplatir aux pieds de Thoros

Hum..Domy tu veux bien t'occuper de notre convive ? Il semblerait que vous vous connaissiez en plus, on va dire que sa tombe bien..
Je ne sais pas, fait lui gouter ton si allechant boeuf aux petits legumes par exemple ! Ah c'tait pas du boeuf..? des legumes non plus ?


Avant de s'enfoncer davantage, il s'eloigna un peu, une mimique amusé à l'adresse de Domy

La Flamande ? tss..



~~~~~~interlude~~~~~~

Thoros confronté à de biens sombres rumeurs. 2ième periple.

Alors que la soirée se deroulait agréablement et paisiblement..plus ou moins en fait..quelle lugubre nouvelle allait leur tomber sur le coin de la gueule ?
Il deplia instamment le parchemin emanant d'un informateur Breton.
Son visage devint livide, ce qui eu pour effet d'attirer quelques badauts.


Apportez moi la carte..

Il était visiblement contrarié, c'est en gromellant qu'il se replonga dedans.

-Mais qu'est ce qu'il se passe ! c'est grave ?

-Le bruit court que je vais attaquer Vannes..

- Ah ouais..coup dur, on comprend qu'ça soye dur de se faire calomnier ainsi dès que vous avez le dos tourné..

- Mais non ! C'est pas ça le problème, j'aurai parfaitement pu avoir l'idée de deglinguer la ville ! Sa m'donnerai même presque envie devant une telle provocation..
Non non mon problème c'est que..j'pense ils s'appuient quand même sur des preuves tangibles pour accuser de ça ! Par exemple mon armée qui aurait pu être reperé aux environs de Vannes !
Ce qui voudrait dire qu'on se goure completement de route bordel !


- Mais c'est pas possible on s'en serait rendu compte ?
Qui propage en toute impunité de telles rumeurs outrageantes pour notre mémoire collective ?


- Je sais pas moi ! Les dirigeants Bretons !

Il parcouru de nouveau le courrier et remarqua le post scriptum :

"les responsables de ces rumeurs outrageantes pour notre mémoire collective, propagés en toute impunité, sont les Montforts"

Thoros lacha un soupir de soulagement et releva les yeux en souriant

- Tout va bien, on s'est pas planté, ça émanait juste de ces degenerés paranoïaques que sont les Montforts

Et la troupe pu continuer sa longue et fier nuit de debauche

~~~~~~fin de l'interlude~~~~~~
Saluzozette
Saluz fixait les jeunes femmes qui avait l'aire de se connaitre. Son regard passait de l'une a l'autre avec peure.
Quand la miche de pain attérit a ses pieds, la gamine ne réfléchis même pas, elle se jetta dessus et la mangea sur place.
Soudain elle leva les yeux.

Escusez moi... Je peut... fixant la marmite. Je peut... Je peut la touiller ? les oeufs vont devenir durs...

Rougissant comme une pivoine, Saluz baissa la tête. Encore cette manie de la cuicine qui la reprenait... Pourquoi elle penssait a ça maintenant ? drôle de question...
Domy11
Mince.....Ma brouillade.....

La môme avait sauté sur la miche comme la misère sur le pôv' monde et son sort avait été vite réglé (le sort de la miche bien sûr..)...
La voila qui voulait jouer les marmitons maintenant....
Et ben...

Thoros ayant jeté son oeil de chef en passant et n'ayant pas eu l'air plus inquiet que ça en voyant Félina dans leur campement,elle commença un mouvement de repli vers le feu....

Tout ce mal qu'elle s'était donné pour ramasser ces oeufs au péril de sa vie...
Elle allait tout de même pas louper son plat à cause d'une voyageuse errante et grincheuse de surcroit.
_"Tiens la môme...."
Dit elle en tendant une cuillère à long manche à la gamine.
"Touille......Mais touille fort...Pendant que je coupe mon trésor....."

Tournant le dos derechef sans plus s'occuper des autres,elle plongea la main dans le sac qui avait contenu les oeufs et en sortit......"LE PRECIEUX"........
Sous l'oeil curieux de la môme qui se cramponnait à sa cuillère comme à une rame en pleine tempête,Domy gratouilla la truffe de la terre qui la recouvrait et commença à la débiter en très très fines lamelles qu'elle faisait tomber au fur et à mesure dans la brouillade d'oeufs....

Le parfum qui commença à s'en échapper aurait réveillé un mort...
C'était l'esprit des anges qui passait.....
Ce serait un ange en culotte de velours qui descendrai dans leurs bouche....

Tout ça lui redonnait sa bonne humeur....
Elle jeta un coup d'oeil vers sa sombre visiteuse,puis vers la gamine crasseuse qui lui servait d'aide ....
Fallait appeler les autres.....ça allait être prêt....

"Félina??T'as d'jà mangé d'la brouillade de truffes???On connait ça par chez toi?"
Puis claquant dans ses mains en direction de ce qui était sensé être des tentes et où Thoros venait de partir

"Qui veut goûter un truc de dingue????"
"Un met de Roy????
"Un régal de prince?????"

"Venez vite y'en aura pas pour tout le monde!!!!"


La main posée sur l'épaule de la petite souillon,elle avait déjà oublié qu'elle ne la connaissait pas quelques instants plus tôt.

"Et oubliez pas la boisson!!!!!"

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