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[RP] Du Calva dans l'Hydromel

Passionpomi
Attendre… Rien d’autre à faire qu’attendre, enroulée dans une couverture, sans la moindre lumière de bougie pour éclairer la tente, avec pour seul compagnon le bruit des combats contre la muraille… Une nuit d’éternité pour la brune encore souffrante qui ne pouvait fermer l’œil les sachant au front…

*Où as-tu donc cacher ton courage et ta force de caractère, Passi ? Tes résolutions ne sont-elles donc que chimères face à la réalité ? Rends toi donc utile, tes compagnons ont besoin de toi… *

Péniblement la chapelaine parvient à se relever et sort, boitillante de l’abris de toile où elle avait trouvé refuge pour chercher, de loin, les visages connus s’attarder à faire céder une muraille solidement défendue…

Où sont-ils…

Il faut agir et au plus vite, tenter d’apporter secours et premiers soins aux blessés qu’on rapporte du front… Après tout, la chirurgie, on lui en a transmis les bases lorsqu’elle fréquentait la caserne de ses débuts. Quand à l’Abbaye, elle y perdit assez de temps pour y trouver dans la bibliothèque assez de connaissances sur les plantes médicinales pour en faire bon usage en ce lieu. Il était temps de passer à la pratique, nettoyant chaque blessé avec soin, le regard plus anxieux chaque fois qu’on apportait un nouveau corps…
Attila_caligula
L'horizon orangé de la nuit avait cédé la place à une aube grise, chargée de cendres. Alençon était en guerre, Alençon était noire de suie. Le camp de reîtres à l'entrée de la ville était cette suie.
- Hep toi avec ton moignon, cours prévenir ton capitaine que les renforts arrivent, Tout Breizh nous suit, le Maine se terre dans ses remparts pour nous laisser passer." Ainsi parle le Vicomte de St Pardoux, du haut d'une Rosse à bout de souffle dénommée Noupi, un vieux sergent d'armes à sa dextre, une Nonne Sombre à la senestre. L'esmoigné le regarde avec des yeux ronds, oubliant pour quelques secondes qu'il pisse le sang, puis ramasse son bout perdu avant de s'éloigner... et d'être immédiatement hélé de nouveau:
- Tu lui diras que nous avons vivres et équipage. A lui de fournir les danseuses et le vin.
Derrière le Leu, une gamine se trémousse en croupe. Sa tête blonde apparait par dessus la spallière du vicomte comme elle se met debout sur le cul de la Rosse Noupi.
- T'dis n'import'quoi Tonton Gula. C'est rien qu'des ment'ries, j'le dirai à M'man.
- Tais toi petite pisseuse...
- Pitaine Pisseuse moi!
- Tiens à propos de ta Mère... me semble voir ses braies marron en train de sécher à cette tente.
- M'man!

Tit'Clo saute hardiment de la croupe creuse, court droit sur la tente suivie d'un cabot qui se tenait jusqu'alors à distance respectable de l'Ysengrin. Du trio à cheval, s'élève un soupir de soulagement. Les retrouvailles de Clo et de sa mère Crochette sont saluées comme le serait l'annonce de la disparition de la Peste Noire.
- BOURGOGNE! Dresse la tente. On reste. Si le pécore d'ici est moitié aussi engourdi que dans le Maine, il y a matière à amputation.
- Chirurgie?
- Sans anesthésie.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Fleurinne
[La veille]

La savoyarde eu un choc lorsqu'elle se retrouva avec l'étendard a la main, ne restait qu'un lambeau de tissu, immaculé de sang et de terre. Thoros est tombé ? Dans la bataille elle s'était concentrée sur l'assaut et ne l'avait pas vu.
Elle entra dans la tente du corbeau ou il gisait sur sa paillasse plus mort que vif, les premiers soins lui avait été donner a la hâte. IL ne restait plus beaucoup de monde dans les rangs.. Une poignées d'hommes plus ou moins suicidaires.


Hey Thoros ??!! HOoo réveille toi ! J'ai besoin de toi !

Elle balaye la tente du regard, sur la table bancal se trouvait les cartes stratégiques. Elle se penche dessus, essaye de comprendre les multiples traçages mais impossible d'en connaitre la signification, tout est codé, Fleurinne n'est pas chef de guerre... Elle envoi valser le tous par nervosité et se retourne vers le corbeau qui n'a toujours pas ouvert un œil.
Elle s'assoit sur le bord du lit en lui ramenant le bras qui pendouille le long de son corps. Elle le fixe, le visage du blond est de marbre, figer dans le temps.


On est mal hein ?! se parlant plus a elle même qu'a lui. Tu m'fout dans une sacré mélasse t'sais ?! J'fait quoi moi ? un dernier assaut vers la mort histoire de foutre le bordel jusqu’à la fin ? Une retraite ? on préserve l'armée pour un meilleur retour et leur bouffer le cul...?
Vassilissa
[Dans le campement déserté, parmi les morts et les blessés]

La pétaradante calvacade qui s'achève au milieu du camp lui fait ouvrir un oeil. Aucun doute n'est permis. Cette voix qui ordonne, qui à peine arrivée envoie déjà prom'ner les plus couards de la troupe...
Son leu.
Son leu est arrivé.
Son leu qui est à toutes, mais qui est là pour elle. Pour eux. Pour leur aventure. Leur chaos, leur fiasco.

Elle lui en a voulu, oh oui, pendant des jours durant. D'avoir ruiné ses espoirs et de l'avoir trahie. D'avoir aussi donné son précieux bateau à plus jolie blonde qu'elle.
Mais il est revenu. Erreur de jeunesse, coup de coeur, coup d'espoir... elle croit entendre, déjà, ses mille excuses valables.
Et le temps a passé, et puis la guerre, aussi. Encore une fois, une fois de plus, elle a failli le perdre. Et ça, ça excuse bien des choses. Quand on aime.

Elle rêve.
Il est là.

La toile se soulève, et survient tête blonde et ses cris de guerrière. Il faut quelques minutes pour que tout soit conté : le voyage en Anjou, la jument et ses pétarades, Tonton Gula et ses gueulantes, et puis les pauses confiseries.


- Et j'ai mangé du rat vivant, maman !
- Du... rat ? Euh, c'était bon ?
- Délichieux ! Tonton m'a bien montré comment fallait r'tirer les os qui piquent la gorge...

Elle explique avec force gestes, et démonstrations. Ses yeux brillent, ses joues sont roses pêche, ses cheveux n'ont jamais été si longs. Une petite fille, une vraie.
Crochette, un bras droit en écharpe, n'en peut plus de la contempler. Oubliée, la guerre et la défaite, le procès qui s'annonce et les jours difficiles... Elle a retrouvé sa famille.


- Clo, tu permets ? J'ai un compte à régler avec...

Elle sort, jambes à l'air et chemise en bataille, qui ne la couvre qu'à peine. Elle s'arrête là, d'abord. Pour mieux le regarder. Arrogant au possible, parlant haut et bien fort, il réveille les blessés et les morts. Relève les chevaux. Redresse les chariots. Voudrait à lui tout seul inverser la défaite.

- Vic...

C'est trop, elle ne peut plus. Elle ne peut pas le voir, ici, et rester plantée là. Les larmes coulent déjà, celles qu'elle retenait depuis la deuxième nuit, celle qu'ils avaient perdue au profit d'Alençon. Son aventure. Qui devait se finir comme ça, mais qui blessait quand même, quelque part près du coeur et pas loin de l'orgueil.
Elle court, s'élance, et finit dans ses bras, piteuse, mouillée de larmes, mais belle malgré tout.


- On a perdu, Vic, on a perdu...

Debout près de la tente, une gamine blonde, quatre ans, peut-être cinq, les regarde sans comprendre. Un cabot ridicule, moche comme c'est impensable et collé à ses pieds, profite de l'occasion pour se mettre à gueuler.
Ils sont là.
Sa famille, son chaos.

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Mon cœur est l'Hydre, avis aux amateurs !
Passionpomi
Ils avaient ramené son corps, inerte, couvert se son propre sang, et l’avait installé sous sa tente, dans le but de lui prodiguer les soins les plus rudimentaires dans son état…
Il fallait attendre, une fois de plus, impuissants. L’échec était certain et sans leur chef, l’espoir devenait simple utopie. Thoros gisait à quelques mètres de là, et Fleurinne cherchait ses réponses à ses cotés. Quant à elle, elle attendait, le regard posé sur lui, guettant la moindre respiration, ses pensées égarées dans un passé proche ou la seconde d’après, dans un avenir incertain…

La tension accumulée durant ces derniers jours devenait insupportable. Elle ne put retenir quelques larmes.

Le bal était certes fini, mais commençait alors une longue attente qui ne s’achèverait qu’avec un frémissement du prédateur … ou bien par la mort du denier espoir de le voir s’en tirer…
Drannoc
[Ça sentait vraiment le sapin]

Corps enfilés le long du campement, les râles résonnaient dans la nuit. Au dernier jour l'armée s'était éteinte accompagnée de ses dernières rumeurs. Il a succombé aussi en un sursaut d'orgueil, plantant l'étendard au creux d'une brune, déchirant sa chair, avant de sentir sa propre jambe épluchée d'un coup de lame efficace...'Tain ça fait mal. Il ricane en sombrant parmi tout ce sang...

Il perçoit un visage blond, de la noblesse autochtone. Tu devais aller danser sur ma tombe toi, vous... Yeux soudainement ouverts, c'est pas fini...

Il s'éveille dans un fossé et ça sent l'herbe humide. Il a sa jambe partiellement recousue et emmaillotée. Hein ? Il constate l'œuvre précipitée d'un barbier en fuite. Grimace, lueur noire imprégnée dans ses traits. Puis ses yeux redécouvrent le monde et son corps tout entier relâche un soupir. Il se redresse et péniblement se lève. Tout est fini. Il réajuste sa capuche, serrant les dents, appuyé sur un bâton.

Alors il rejoint quelques êtres perdus, non loin, et soudainement il a soif, s'approchant des portes de la cité écarlate...

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Attila_caligula
C'eut pu être une arrivée funèbre, l'entrée d'un cortège mortuaire dans un cimetière, du prêtre dans la léproserie, du brancardier dans le lazaret. Il n'en fut rien. Tit Clo dans les bras de sa mère, celle-ci dans les bras Ysengrin, Fourmi croisant le regard de Drannoc, jusqu'au clébard Amor sautant après un soldat couvert de plaies pour lécher un pansement sanguinolent, un regain de vie montait de ce lit de douleur qu'était le camp.
- Crochette, ma Vass! Ma fière paire de Doudounes bravant les éléments déchaînés..." glapit le Leu en vérifiant qu'aucun des deux organes vitaux n'a été enlaidi.
- Dis donc, les Papattes aussi sont déchaînées!
Rassuré il l'embrasse, la soulève, lui baille mille poutounes qui lui rendent le sourire.
- Perdre, gagner, quelle importance! On va leur montrer ce qu'ils ont en berne depuis si longtemps: notre panache, jamais touché, toujours haut et dru comme une queue d'étalon.
BOURGOGNE! Il nous faut une taverne, trouve des planches, décharge les fûts de cidre, le pain de Fougère. Que la fête retentisse jusqu'aux sombres oubliettes d'Alençon.

Avec Drannoc qui boitille en poussant un tonneau, "Lasse Hydre Sulfurique" prend vie, planches de cercueils sur moellons arrachés à la muraille, tente trouée par des quarreaux pour évacuer les odeurs de grillades, grasses saucisses qui passent du gril à des mâchoires actives comme des pendules, cidre qui mousse dans les bols ou les casques, quand ce n'est pas directement dans le gosier.
- Ils vont nous pendre tu sais..." lâche Vassilissa entre deux bouchées.
- Encore? C'est une manie, une mode, un caprice d'enfant! Et Thoros?
Vass met l'Ysengrin au fait de la blessure du Capitaine, de sa réclusion volontaire du moment, dont il devrait sortir pour parler à ses braves.
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
A chaque jour son petit plaisir, sa bonne surprise, et la certitude que tout cela touche à sa fin.
A près l'ouverture joyeuse d'une taverne, les brulantes retrouvailles avec sa Crochette, la nuit moite et éreintante entre les cuisses de la Fourmi, après quelques bonnes nouvelles de Bretagne, quelques moins bonnes aussi, après la trêve avec un supposé rival et finalement bon compagnon, après la joyeuse hostilité d'une quincaillerie ambulante, les procès abusifs, les vexations de tout genre, après tout cela...
... un noble, un vrai! était arrivé en ville. Un ombrageux, un spadassin de la formule, un maitre de la verve assassine, qui parle au pécore comme on pisse dans le caniveau: de haut.
Les crocs du Leu grincent comme une ferraille de geôle, un gamin détale avant de se prendre un coup de botte. L'humeur est féroce, y a de l'arrière train morti dans l'air.

Activement, le vicomte cherche motif à tempérance. Il suffirait de peu, d'un seul pour les sauver tous.
Serait-ce dans les rues? Désertes! Toute vie envolée, bien que les armes assaillantes n'eussent fait que peu de dégâts.
Serait-ce en taverne, où les hommes ont l'étrange faculté de se réconcilier une fois imbibés? Nenni! Nul échange digne de ce nom, sinon pour observer les "envahisseurs" défaits comme autant de bêtes de foire.
Il fallait bien reconnaître que jamais de toute sa voyageuse existence le Leu n'avait connu pareille bouillasse molle et apeurée. Même un Nagirrok, l'injure toujours aux lèvres lui paraitrait réconfortant en regard de cette puante poltronnerie qui se réfugie derrière ses murailles ou son tribunal. La ville tremble, la ville pue, la ville fait dans son froc. Et c'est contraint de clapoter dans ses eaux troubles que le Leu se retrouve, lui qui rêvait d'océans déchainés.

- Bordel!
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
[Plusieurs jours plus tard]

- BOURGOOOOOOOOOOGNE!


Le cri matinal du Leu au fond des bois émeut! C'est le moins qu'on puisse dire. Et meut aussi. Le vieux Sergent à moitié assoupi d'une garde nocturne sur le point de finir, se redresse comme un ressort au tonitruant appel du matin. D'un pas lourd mais empressé, l'homme d'arme se présente dans la maisonnette qui arbore depuis quelques temps le blason Ysengrin. Il toque à la porte de la chambre de maître, qui s'ouvre immédiatement sur le Leu nu comme un ver. Derrière lui, une jeune femme finit de s'habiller en grognant, assise sur la peau d'ours qui recouvre un lit champ de bataille. Apparemment il y a eu de l'action, une autre jeune femme gisant sous la peau d'ours, les bras en désordre, un téton à l'air pourtant vif de l'aube.
- Ma brigandine, Bourgogne! Et selle les bêtes, nous partons.
La jeune femme blonde ceint une épée flambant neuve puis se penche sur l'endormie tout en remettant de l'ordre dans sa chevelure. Mais ni le cri de stentor du vicomte ni les cajoleries plus douces de Fleur n'y font rien. Mira reste indolente, un bras jeté sur ses yeux clos.
- Laisse la, Fleur" fait le Leu amusé. "Aujourd'hui n'est pas son jour. Qu'elle reste au chaud."
Le Leu maintenant bardé de métal marouflé et de cuir huilé, remonte la lourde fourrure sur la jeune femme qui marmonne sans s'éveiller; il remarque au passage combien l'air frais durcit sa poitrine généreuse, soupire d'un regret fugitif et se retourne vers une Fleurinne un peu agacée:
- On y va ou on se recouche?
Ricanement rauque, le Leu pose une patte possessive sur la hanche tendre de la jeune femme et l'entraine vers la cour où une pétarade triomphale annonce que Noupi est sellée et prête à s'élancer "fougueusement" sur les routes. La rosse est plein gaz.
Sans surprise, tout deux voient Vassilissa/Fantominette qui a déjà réuni la petite troupe qui va mener battue, sur la piste d'un rogue, un prédateur solitaire qui s'en est pris à sa meute et qu'il convient d'éliminer. Il s'agit de vengeance, de suprématie, de survie.
Fantominette s'avance, rapportant des mouvements suspects constatés par le guet. Maigre piste mais piste tout de même.

- En route!

Il ne leur faut pas longtemps pour rencontrer la piste, elle leur tombe même dessus, contre toute attente, sous la forme d'un groupe d'inconnus qui tirent l'épée sans crier gare. Bonny si, qui s"époumone en les voyant: "A l'Arme!" et lève son bouclier devant la jeune Arielle qui a accepté d'accomplir son office jusqu'à accompagner l'Ysengrin. Les autres s'élancent.

- SANGRE Y CARNE!


Citation:

24-10-2010 04:06 : Vous avez frappé XXXX. Ce coup l'a probablement tué.
24-10-2010 04:06 : Vous avez frappé YYYY. Ce coup l'a probablement tué.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Vassilissa
[Représailles]

Triste matin, morne plaine. Vass enfile ses bottes, sautillant à cloche pied devant la tente battant au vent. Plus loin, un étalon piaffe, naseaux fumant et robe de suie. La Blonde lui jette un regard un peu inquiet, consciente de son impatience grandissante.

- Paix l'Noiraud, on va y aller. Paix.

Son cœur bat la chamade. Rien ne se passe comme prévu, ces jours-ci. La blessure, son bras qui ne récupère qu'à moitié, les douleurs la nuit, et puis le reste aussi. La Fourmi, le Vicomte, son homme disparu sans donner de nouvelles, le temps qui s'étire et Thoros qu'on ne voit plus. Les journées perdues à mater la lune dans une geôle du comté, l'amende et les travaux forcés, et ce procès qui a laissé un vieux goût amer dans sa bouche.
Elle se redresse et vérifie encore une fois que son fourreau est bien fixé, battant sur sa hanche droite depuis qu'elle est gauchère forcée. Tout est en place.


- Clo ! Sois sage, je reviens ce soir ! Si t'as b'soin, euh... J'sais pas, va voir la chauve, c'la seule qui reste, j'pense.

La gamine acquiesce, avec un air sérieux. La chauve, elle l'a vue rentrer avec le loup, cette nuit. Pas sûre qu'elle soit en état d'quelque chose aujourd'hui. M'enfin puisqu'on lui dit...

Un baiser sur ses cheveux en bataille, et la Blonde saute en selle. Le Sergent accourt au galop pour lui passer le bouclier. La belle a l'air inquiet.


- Tu crois que ça tiendra, Bourgogne ?
- Bien sûr, mam'zelle, que ça tiendra. Je veux pas courir le risque que ma mam'zelle soit blessée.

Zêlé et concentré, il fixe les attaches qui maintiendraient en place l'engin qui la sauverait. Son bras ne bouge plus comme avant l'Alençon, et il s'en aperçoit. Il l'a vue s'entrainer et pleurer en silence son épée qui tombait avant d'avoir frappé. Il l'a vue lâcher la cruche d'eau qu'elle portait aux blessés. Alors il fixe. Il serre à lui en faire mal ce bouclier qui ne bougera pas de toute la bataille. Des yeux, elle cherche l'armée qui se monte. Le Vicomte qui sort de sa tente habillé en seigneur, Zalem qui vide une chope à côté de sa rousse, et les filles qui s'agitent en tous sens dans le camp.
Elle cligne des yeux. Elle se sent seule, soudain. Comme avant la bataille qui décidera la suite. Pourtant, ils ne partent que pour voir, simple reconnaissance d'une ville qu'elle connait. Pourquoi cette impression de tournant imminent ?
L'étalon noir bondit, elle dresse son épée. Derrière elle, elle perçoit la jument du Vicomte qui râle et se met en mouvement. Le cri des d'Ysengrin résonne dans le vent, elle éperonne des deux. La poussière les cache en deux secondes seulement.

C'est un bruit de ferraille qui la sort de ses rêves où ricane le Dode. Elle grogne, tire son épée, et commence à danser avec l'armée d'en face. Elle sent bien, un moment, que c'est la mort qu'elle sème. Dans leur camp, pour une fois, l'Ankhou va s'régaler.

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Mon cœur est l'Hydre, avis aux amateurs !
Miramaz
[Conséquences d'une Nième bêtise]

La Fleur et l'Ysangrin quittaient la chambre laissant une rasée alitée, malade? trop fatiguée de sa nuit agitée?
Non, sa santé était aussi bonne que possible et sa nuit agitée e laisserait aucune trace ni sur son corps ni dans son esprit...
Elle était juste ivre morte au point de ne plus se réveiller même pour une promenade armée, elle n'avait plus qu'à attendre de décuver, bien au chaud sur cette couche, au milieux des effluves de cette étonnante nuit.

Dans cet état comateux, ses pensées se télescopaient sous sa caboche, la rendant vaseuse, pourquoi avait-elle bu à ce point? Pas faute d'avoir été prévenu et re-prévenu que l'alcool en période agité c'était le mal..
Nan si on lui demandait elle trouverait une dizaine d'explications navrantes à vous servir, mais la vérité c'est qu'elle-même n'était pas fichu de savoir pourquoi.
Stupide la Mira, un peu sûrement, à croire qu'elle éprouvait un malin plaisir à faire les mauvais choix quand elle pouvait..
Peut être un brin de masochisme qui la poussait à faire ça jusqu'à en payer le prix une fois pour toutes, allez savoir..

Toujours est-il que ce jour là serait passé seule au creux d'une couche luxueuse, à marmonner et grogner tandis que d'autres profitaient de l'action. Habitude récurrente chez elle qui ratait toujours les bons coups, enfin cette fois à défaut de l'ambiance des combats elle profitait de la volupté qu'inspirait la chambre du Vicomte.

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Pikka
[La veille au soir ]

Arrivée en taverne, les débauchés de tout genre vautrés ça et là. Dans un coin la rasée qui lui saute presque d'ssus : " Pika t'peux changer d'groupe ????"

Et la blonde de s'gratter la tête : " bah m**** t'es bourrée ? qu'est c't'as foutu ??? ah ? euh ... bah non j'peux pas ! " Tit sourire intérieur, va les laisser croire ...


gros soupire d'la rasée : "c'coup là va m'tuer ... j'tez moi dans l'fleuve pais tuez moi avant ... veux pas m'noyer !"


Causette et re causette ... des heures plus tard " ah ben si j'peux en fait !" gloussement et hop " dis l'Vic j'viens 'vec toi t'f'ras gaf hein tu m'paumes pas en route !"

[La nuit]


"Debout c'l'heure ! " Une voix qui beugle, des yeux ensommeillés ... couche vide " bordel l'est où encore lui !!!!!Ah ouai 'vec l'blond !"

Coup d'pied dans la couche d'la sal'té " d'bout la moche on y va !"

Sortie dans l'froid Alenç'nais " sal'té d'pat'lin ! " grognements et marches forcées et en avant !

Les bruits coutumiers des lames, les cris, les beuglements d'ordres qui finissent toujours par être indistincts
" p'tain mais on fait quoi au juste là ?" Plus d'question et cogne ... tout en douceur comme dirait l'Zal !

Une grognasse qui débarque ... secouée la Pika mais rien ! toujours d'bout ! mais à terre son épée ... brisée !!!!

"bordellll ! Vic !! t'm'avais dit t'f'rais gaf !!! Mon épée !!! va encore m'en manquait une dans mon stock ! Bordel de bordel ! j'suis faible !!!"


Grognements qui perdurent bien après l'combat qui lui s'éternise pas ... Tous d'bouts !

Large sourire
" va être content l'blond !"

On enjambe les corps au sol ... pas un r'gard sont pas d'chez nous ... allez au pieu on s'pêle dans l'coin !
Fleurinne
[Debout !]
Un dernier regard sur Mira avant de sortir de cette endroit douillet, visiblement, la chauve ne se lévera pas.
Le Vent est frait, vivifiant!!
Les chevaux trépignent.
Le sang chaud bouillonne dans les veines. Elle ajuste "Misésicorde" à sa taille.
Le visage se ferme, souvenir des derniers bruits de métal mellés à l'odeur du sang et du fer remonte en surface....
Fin prête !!


Un crie retentit

A l'arme !!!

Face a face, ils avancent, rapidité d'exécution, silence....
Nicolas.df
Encerclés et en sous-nombre, qu'ils étaient. Une rouste sévère, qu'ils allaient prendre. Enfin, l'Alençon serait débarrassé de cette engeance hydrique nauséabonde ! La petite troupe menée par la duchesse Rose n'était pas très importante, mais motivée, voire enthousiaste. A l'opposé de leurs positions, les défenseurs de la capitale et des membres des ordres royaux prenaient l'ennemi en tenailles, la boucherie serait totale ! C'est donc presque la fleur à l'épée que Nicolas enfila sa cuirasse légère par-dessus sa cotte de mailles, passa au bras son écu frappé du lys et des armes de la garde royale, se couvrit d'un heaume et se mit en marche avec ses compagnons pour rejoindre l'endroit où se déroulerait la bataille. Il restait encore une heure de jour, mais l'air était froid, leurs respirations soulevaient de petits nuages devant leurs visages.

Et puis tout commença soudainement. Un cri, vite repris, le crissement de l'acier, les premiers chocs des lames... il échangea quelques coups avec quelqu'un qui lui semblait vaguement familier, ils furent séparés, il croisa le fer avec un nouvel adversaire, qui était une adversaire, en fait. C'était bien différent des duels auxquels il était habitué. Le danger menaçait de toutes parts, les assauts étaient désordonnés, sauvages. Tout le monde beuglait, il vit quelqu'un s'effondrer à cause d'un trou de belle taille au niveau de la poitrine, quelqu'un d'autre s'enfuir en boitillant, en revanche il n'aperçut pas la personne qui entama sa cuisse jusqu'à l'os. C'était assez douloureux.

Quelques temps plus tard, l'affrontement était fini, les deux troupes avaient rompu le contact. Ne restaient dans la boue que quelques cadavres, d'hommes ou de chevaux, et... lui, probable cadavre en devenir. Mourir d'une blessure à la cuisse ! Ce n'était pas vraiment la fin glorieuse qu'il avait imaginée. A cause d'un carreau d'arbalète destiné au Roy, cela aurait été du meilleur effet. Face à un Bourrin écumant, entouré de ses camarades de la garde, à la rigueur. Au cours d'une escarmouche minable face à deux pelés et un tondu, en revanche...

La nuit était tombée à présent, aussi ne remarqua-t-il la silhouette que lorsqu'elle fut penchée au-dessus de lui. La lune se refléta cependant joliment sur la lame de la dague qu'elle sortit, et qui lui trancha la gorge d'une oreille à l'autre.

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Adelinda.de.firenze
[Bienvenue à Argentan]

Les chemins sinuent, s'emmêlent, et s'entremêlent, et la flamande perdue en Alençon, agacée de ne pas pourvoir retrouver les traces de son époux donne un coup de talons lançant son cheval au galop, puisqu'à Verneuil il n'y eut que les traces du campement de l'armée où il était, et ils ont dû passé leur chemin. Beaucoup lui ont dit que l'armée a continué vers Argentan, Soit! elle y sera à l'aube coûte que coûte, leur séparation n'a qu'assez duré.

Les remparts de la ville se dressent devant elles, sombres coupant un ciel d'un bleu à peine dilué, le soleil quelque part remuait ses rayons, et elle verra bientôt plus clair.
Soudain des cris, le crissement de la ferraille qui s'entrechoque; le tintement argentin des armures annoncent au loin une bataille. Bruit sourd, tandis que l'air alourdi d'une odeur sang emplissait son nez et dressait ses poils sur son corps.

Immobilisant sa monture un instant, l'ouïe mesurant la distance qui la séparait du champs de bataille, elle s'élance intrépide, elle et son canasson contourner par l'est..soudain la simple pensée que Nicolas était dans l'armée et qu'elle ait pu être attaquée lui glaça le sang.
Elle n'avait ni arme, ni bouclier ni cotte de maille, juste sa témérité et son inquiétude qui lui rangeait les entrailles, impossible de réfléchir quand sa tendre moitié est en danger, quand bien même le corps qui s'élance, est frêle et risque d'être découpé en rondelles..

Incapable de raisonner, elle laissa son cheval à l'orée d'un bois, des coups d'estoc résonnaient dans son oreille la faisant frémir tandis qu'elle rabattait la capuche sur sa tête se frayant un passage entre des corps clairsemés gisant à même le sol.
L'herbe collante par endroit de sang retenait ses pieds, ses mains à tourner quelques visages de blessés étaient maculées de rouge, elle reconnut quelques soldats vernoliens, à présent elle avait la certitude que quelque chose de grave lui était arrivé.

Soudain, l'aube claire aidant, elle vit une silhouette non loin, ça ne pouvait être lui, ramassant entre ses mains une épée trop lourde à même le sol, les yeux sombres mus par une douleur inhumaine et le souffle devenant brûlant, c'est en criant son prénom qu'elle s'élance vers le corps immobile..


-Nicolaaaaaaas!!

Sa voix tonne, de quoi réveiller un mort mais une silhouette penchée sur celle de son époux détale, une arme blanche à la main, la Flamande était désormais une bête enragée qui s'agenouille devant le cadavre, ses mains attirent la tête sur ses genoux et là l'horreur prend toute sa signification...Gorge tranchée noyée de sang ballante


-Non Nicolas ne meurs pas! Amore mio ne meuuurs pas! Larmes de sang criées et mots qui roulent sur sa joue, le goût du fer ensanglanté est dans sa bouche à force de baisers sur ce visage aimé, adoré..Vaines supplications que celles faites à un cadavre froid qui a d'orès craché son dernier souffle.
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