Fildais
Peut-être bien plus que le chagrin, la culpabilité la mettait plus bas que terre, avilissait tout son être, la souillait de lintérieur.
Et ses vaines batailles quelle menait contre elle-même, amenuisant ses maigres forces. Son âme fractionnée en multiples personnalités éparpillées dans sa tête ne rendait pas les choses aisées.
Trois, deux, un contact
La gifle se fracassa contre sa joue, telle une violente lame saumâtre qui sabattrait contre une falaise de glace. Le bruit fut sec et pourtant il résonna encore à son oreille, bourdonnement incertain dun insecte invisible.
La petite carcasse doisillon faillit valdinguer avec la force de frappe de la mercenaire et les doigts fildaïssiens laissèrent filer la dague qui chuta dans un bruit mat au sol.
Les larmes remontèrent en crue, flot salant qui inondèrent les deux lucarnes déther et sarrêtèrent là. Même si lenvie de se délester du fardeau lacrymal siégeait dans le creux de sa gorge, elle avait la pudeur du chagrin.
Ce contact sur sa chair, amer et brûlant ébranla Fildaïs, allant au-delà de la mornifle, touchant à lintime, au secret.
Silence intra-muros dans la haute citadelle hyaline, blonde et compostellienne.
Des lueurs rageuses animèrent les iris de loffensée, qui porta une main sur sa joue endolorie et se la frotta distraitement.
La blonde releva ses prunelles, parcourant du regard la fine silhouette hiératique de la Blondie avant datteindre ses azurs.
Elle se leva, douceur en gestes et quitta son siège, les yeux toujours encrés aux siens, ne pouvant sen détacher.
Fild était irrémédiablement attiré par cette lumière, elle qui crevait dans lombre, elle qui sinclinait face au fatum. Létoile déchue de son champ céleste.
Jen déduis donc que cest vous qui avez cette épée. La voix éraillée sexprimait avec calme, elle se pinça légèrement les lèvres, signe dhésitation, puis continua. Un jour, je vous la prendrai Aut consilio, Aut ense* comme le dit ma devise. Réfléchissez-y.
La Compostelle redressa léchine, se teinta dun peu de dignité.
Sur ces paroles, je vous laisse, de toutes manières je nen apprendrai pas plus enfin pas de vous.
Lentement, la jeune femme se détourna des deux mercenaires, rompant le frôlement des azurs. Son pas était déterminé à se rapprocher de la sortie.
Zavez entendu les filles ? Elle a parlé de nous !!! Elle sait quon est là la Blondie on est trop des starrrrrs . Hey Lucie, tu me vois là, dis tu me vois là ?
? Faites la taire, sinon jla butte cte greluche !
Soupire, décidément, Fildaïs nen aura jamais fini avec ses multi-personnalités enfermées dans sa caboche blonde.
*Par le conseil ou par l'épée
_________________
Plus muette et de plus en plus cintrée ! [En rouge : les voix pensionnaires de la tête blonde]
Et ses vaines batailles quelle menait contre elle-même, amenuisant ses maigres forces. Son âme fractionnée en multiples personnalités éparpillées dans sa tête ne rendait pas les choses aisées.
Trois, deux, un contact
La gifle se fracassa contre sa joue, telle une violente lame saumâtre qui sabattrait contre une falaise de glace. Le bruit fut sec et pourtant il résonna encore à son oreille, bourdonnement incertain dun insecte invisible.
La petite carcasse doisillon faillit valdinguer avec la force de frappe de la mercenaire et les doigts fildaïssiens laissèrent filer la dague qui chuta dans un bruit mat au sol.
Les larmes remontèrent en crue, flot salant qui inondèrent les deux lucarnes déther et sarrêtèrent là. Même si lenvie de se délester du fardeau lacrymal siégeait dans le creux de sa gorge, elle avait la pudeur du chagrin.
Ce contact sur sa chair, amer et brûlant ébranla Fildaïs, allant au-delà de la mornifle, touchant à lintime, au secret.
Silence intra-muros dans la haute citadelle hyaline, blonde et compostellienne.
Des lueurs rageuses animèrent les iris de loffensée, qui porta une main sur sa joue endolorie et se la frotta distraitement.
La blonde releva ses prunelles, parcourant du regard la fine silhouette hiératique de la Blondie avant datteindre ses azurs.
Elle se leva, douceur en gestes et quitta son siège, les yeux toujours encrés aux siens, ne pouvant sen détacher.
Fild était irrémédiablement attiré par cette lumière, elle qui crevait dans lombre, elle qui sinclinait face au fatum. Létoile déchue de son champ céleste.
Jen déduis donc que cest vous qui avez cette épée. La voix éraillée sexprimait avec calme, elle se pinça légèrement les lèvres, signe dhésitation, puis continua. Un jour, je vous la prendrai Aut consilio, Aut ense* comme le dit ma devise. Réfléchissez-y.
La Compostelle redressa léchine, se teinta dun peu de dignité.
Sur ces paroles, je vous laisse, de toutes manières je nen apprendrai pas plus enfin pas de vous.
Lentement, la jeune femme se détourna des deux mercenaires, rompant le frôlement des azurs. Son pas était déterminé à se rapprocher de la sortie.
Zavez entendu les filles ? Elle a parlé de nous !!! Elle sait quon est là la Blondie on est trop des starrrrrs . Hey Lucie, tu me vois là, dis tu me vois là ?
? Faites la taire, sinon jla butte cte greluche !
Soupire, décidément, Fildaïs nen aura jamais fini avec ses multi-personnalités enfermées dans sa caboche blonde.
*Par le conseil ou par l'épée
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Plus muette et de plus en plus cintrée ! [En rouge : les voix pensionnaires de la tête blonde]