Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 10, 11, 12, ..., 63, 64, 65   >   >>

La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

--Obscure
Obscure versait toujours des larmes, mais elle se rendit compte qu'elle pouvait enlever son masque de femme froide et solide. elle était loin de celle qu'elle laissait voir en pensant ne pas souffrir , mais c'était plutôt le contraire. la servante en était malheureuse de devoir jouer un double jeu.

Elle avait pris une déscision grâce à Thorvald. elle ne se caherait plus et se montrerait elle qu'elle est . Une jeune femme qui a du coeur, qui a des émotions et qui sourit toujours. Finie de jouer la comédie.

Obscure en serait reconaissante au gradien pour toujours. Même quand il répondit à sa question, la jeune femme ne put que rire doucement. La glace qui gardait son coeur prisonnier venait de fondre telle la neige sous le soleil. Elle répondit:


Alors comme ça il est restait endormi devant la Rose? Mmm je crois que c'était pas moi le probléme...

Obscure avait un sourire espiégle. Un de ces beau sourires qui réchauffe le coeur . Elle remarqua le sourire de Thorvald et le trouva magnifique. Un sourire sincére qu'elle garderait en sa mémoire. Bientôt lui il devra reprendre son rôle de gardien et elle son rôle de servante.

En ce moment de doux silence, ils pouvaient être eux et ne pas cacher leur vrai visage. Pourquoi le soleil se couchait aussi vite ? Elle fit un léger soupire. La servante décida qu'elle ne se laisserait pas abattre par Rexane ou une autre. Elle resterait elle même et n,en ferait plus de cas.

La jeune femme sentit la douce caresse de sa main sur son visage et elle sourit légérement. Il se pencha et lui donna un baiser sur le front. Obscure regarda Thorvald et lui sourit et dit:


Tu sais tu es le premier homme qui a dormit avec moi sans avoir d'arrière pensées. Et je t'en remercie de t'occuper de moi ainsi. Je vais beaucoup mieux.

Obscure replaça délicatement une des méches de Thorvald. Elle lui souriait, puis dit avecd un triste sourire:

Bientôt il faudra qu'on remette nos masques. Toi de gardien et moi de servante. C,est dommage, car je resterais bien ici contre toi , mais il faut bien travailler pour pouvoir vivre.

Obscure ferma à nouveau les yeux pendant un instant, puis vint cacher son visage dans le cou de Thorvald pour garder en tête l'odeur de cet homme qui la consolé.

pnj
Cornichons avalés, Anthigone ressentait encore un peu la faim. Mais l'Intendante ne lui ayant pas répondu quant à leur chambre, Ysmaine et elle, elle n'osait lui reparler tout de suite pour demander où se trouvait la cuisine... Aussi décida-t-elle de se vider l'esprit des grognements de son estomac en observant les occupants, temporaires ou permanents, de sa nouvelle demeure.

Une jeune femme s'était éclipsée avec le lieutenant qui avait fait naitre en elle cette peur diffuse de se voir démasquée et accusée de complicité de meurtre... Un instant, elle songea qu'elle aurait bien envie de le séduire, de voir jusqu'où elle pourrait aller, avec lui, sachant ce qu'il faisait et ce qu'elle, avait fait.. Etrange âme humaine quand elle flirte avec un danger aussi irréversible que celui de la mort... Et flirter avec le lieutenant, l'amener là où elle le voulait, c'était un défi que la jeune femme savait avoir envie de relever. En compagnie de sa soeur... Un autre jour sans doute... Il leur fallait prendre leur temps, et leurs marques, avant de s'attaquer à ce qu'elle considérait un gros morceau.

L'éclat d'une voix qu'elle reconnaissait maintenant la sortit de ses pensées. La Succube s'adressait d'une voix glaciale à une femme, accompagnant visiblement l'homme à ses côtés. Elle ne les connaissait évidemment pas, ni l'un ni l'autre, mais les quelques mots qu'elle perçut lui firent comprendre rapidement qu'ils jouaient, l'homme du moins, un rôle important dans la vie de cet établissement, et par conséquent dans celle de la Reyne pourpre. La haine entre les deux femmes étaient tellement palpable qu'Anthigone crut que ça allait dégénérer sous leurs yeux. Aussi fut-elle plus que soulagée de voir l'autre finir par se lever et se diriger vers la porte. Elle avait la certitude en elle que cette femme pouvait représenter un grand danger, mais ne pas savoir lequel la mit mal à l'aise.

Elle reporta ses yeux sur la Succube, dont le visage empreint de lassitude lui rappela sa propre fatigue. La nuit était tombée depuis longtemps et la Rose se vidait peu à peu. La maitresse des lieux leur indiqua une chambre, et, comme si elle lisait dans leurs pensées, leur montra où elles pouvaient manger. D'un sourire Anthigone la remercia, puis entraina sa soeur vers la cuisine. Là, elle prit quelques pain et du fromage.


Viens, on les mangera dans la chambre, lui glissa Ysmaine à son oreille.

La jeune femme acquiesça et c'est uniquement quand elles furent assises sur leur lit, qu'elle put enfin se rassasier. Le fromage avalé, elle caressa lentement le drap, pensive. Etait-ce là qu'elles emmèneraient leurs futurs clients?... Comment cela se passera-t-il? Le regard tourné vers sa soeur, elle formula mentalement ces questions. Mais Ysmaine, qui la comprenait mieux que personne, lui posa doucement un doigt sur les lèvres et lui dit:


Couchons-nous... C'est une autre vie qui commence, et je voudrais que cette nuit passe et me fasse tourner la page...


Encore une fois, Anthigone ne lui dit pas non et, quelques instants plus tard, allongée et fixant le plafond, elle se dit que le jour qui allait bientôt naitre les verrait elles aussi naitre une deuxième fois. Elle ferma enfin les yeux, et s'endormit, en espérant que leur passé jamais ne les rattrape...





__________________________
--Thorvald
Obscure se colla dans le creux de son cou et, étrangement, cette présence fit naître en lui une brise de frissons. Cercles concentriques à fleur de peau. Elle se révélait plus tendre qu'elle ne paraissait ; une autre femme, aux gestes délicats et bienveillants.

Bientôt il faudra qu'on remette nos masques.

Remettre nos masques ?

Il pencha la tête pour tenter de capter son regard.

Mais ... je ne porte pas de masque, ici. Je ne me suis jamais senti si bien qu'à la Rose. Personne ne me juge. Personne ne juge les regards que je pose sur les hommes comme sur les femmes. Je suis ma vérité ... aussi nue que mes pieds !


Il sourit à ces derniers mots, et agita hors de la couverture ses orteils dénudés, gris d'avoir marché toute la soirée sans chausses.
Il avait envie de lui dire de ne pas remettre son masque. D'être elle-même dans chacune de ses actions, si minimes soient-elles. D'aimer son rôle pour s'aimer elle-même et se libérer de l'image que les autres lui avaient collée. Mais il n'osait pas. Il avait peur que ses mots résonnent comme une sentence simpliste et moraliste. Tout ne devait pas être aussi simple dans la tête d'Obscure.


Reste un peu, on a bien le temps. Écoute ce silence ... personne ne s'est levé encore.

Douce tiédeur de la matinée qui s'étire. Ou bien était-ce déjà l'après-midi ? Aucune idée de l'heure et plaisir de s'en foutre éperdument. Le corps reposé, l'esprit apaisé, une femme dans ses bras. Que demander de plus, à part que la matinée s'étire encore un peu ...

...

à part

...

l'impossible.

Ranger ses prétentions dans un tiroir de patience.

La lumière du jour dardait à travers le volet et faisait danser les poussières en suspension que rien ne troublait. Le lit était chamboulé par une bataille qui n'avait pas eu lieu. Chamboulé par les rêves d'Obscure peut-être, et par ses larmes. Sur une malle, traînait la veste rouge offerte par Line et qu'il avait ôtée avant de se coucher. Tâche de lumière pourpre dans le gris de la chambre. Petite note de gaieté poétique dans cette noire cour des Miracles où, au-delà des murs de la Rose, de funestes destins se tramaient. Oui, ils pouvaient bien rester encore un peu, loin de l'agitation et de la noirceur du monde.

_________________________
--Obscure
Obscure sentit Thorvald frisonner contre elle. Étrangement elle aussi avait des frissons. Elle fut surprise de sa réponse il disait qu'il ne se fesait pas jugé. On ce fait jugé constament et surtout à la Rose. Oui les femmes étaient fortes à ce jeu. On juge les gens si facilement et souvent à tord. La servante savait que si on voulzit survivre dans cette jungle parfois il fallait se trouver un double, mais c'était fini ce temps.

La jeune femme rit lorsqu'il parla de ses pieds. Elle lui chuchota > Pourquoi avait-elle murmurait ? Elle ne le savait pas. Peut-être parce qu'elle ne voulait pas gâcher ce silence si doux ?

Obscure ne pleurait plus et même avait un léger sourire et se sentait si bien dans ses bras. La servante écouta Throvald et se dit que c'était vrai qu'il n'y avait aucun bruit, mais si La Succube la voyait en train de paresser s'en été fini d'elle.

Puis, la jeune femme se dit que ce n'était pas grave encore quelques intants si doux. Elle dit au gardien:


Tu sais je n'aurais jamais dû faire ça, mais je t'ai jugé. Je n'avais pas aimé que tu partes comme ça aller fouiner dans les affaires de La Rose. Je t'ai mal jugé. Si tu savais comme j'ai honte d'avoir faitça. Je m,en excuse. Penses-tu qu'un jour on va m'accepter à la Rose et qu'ainsi j,arrête de juger et de me faire juger? Thorvald je suis perdue. Je sais plus quoi faire ni penser. Devrais-je rester ou partir ? Devrais-je redevenir celle que j'étais vraiment ou remettre mon masque? Thorvald j'en peux plus.

Obscure c'était remise à pleurer même si elle avait essayé de retenir ses larmes.

--Thorvald
Thorvald comprit au son de sa voix qu'Obscure s'était remise à pleurer. Il se redressa sur un coude et prit doucement le menton de la jeune femme entre ses doigts pour la forcer à le regarder.

Nous sommes tous jugés, l'essentiel est d'être assez fort pour ne pas se "sentir" jugé.
Ici, nous sommes forts, Obscure. La Succube nous protège du reste de la Cour.


Il suspendit alors son discours, se rendant soudain compte qu'en disant "Personne ne me juge", il avait surtout pensé au premier regard de la Reine Pourpre posé sur lui. Jauger sans juger. Il baissa le regard un instant pour chasser l'image persistante de son visage et de la profondeur de ses yeux verts, avant de sourire à Obscure et de s'exclamer :

Allons au marché ensemble, tu veux ? Mais d'abord, il faut manger. Cela te redonnera des forces. Regarde-moi ça, tu es toute maigrichonne !

A ces mots, il lui chatouilla la taille en souriant amicalement et, avant de risquer d'entendre d'éventuelles protestations, il scella ses lèvres d'un baiser. Un baiser unique, ponctué d'un sourire franc et presque enfantin. Puis il se leva d'un bond, ouvrit les volets sans ménagement ni pour les yeux déjà rougis d'Obscure, ni pour le bruit qu'ils firent en allant battre le mur et faire résonner la cloison.

Nous serons les premiers sur le pont ! dit-il en enfilant sa veste, déjà excité à l'idée d'aller faire des emplettes.
J'ai faim ! grogna-t-il en sautant sur le lit à en faire péter les ressorts. Puis il vint se blottir tout doucement contre elle et fit de grands yeux exagérément suppliants. Vient ...
_________________________
--Obscure
Obscure sentit les doigts de Thorvald lui relevaient doucement le menton pour la forcer à le regarder. Elle l,Écouta et se dit qu'il avait raison. La Succube était là pour les protéger, mais arriverait-elle a obligé ses filles a aimer Obscure. Ça elle en doutait, mais tant qu'elle pouvait avoir un peu d'amis cela lui irait bien.

Puis, elle le vit sourire et lui dire qu,il voulait qu'elle vienne avec lui au marché. La Servante sourit à son tour et se mit à rire lorsqu,il se mit à la chatouiller à la taille. Elle ne fesait plus attention à ne pas réveiller autour d'elle. Tant pis pour les autres. Ils auront bien encore du temps pour dormir eux.

Tout à coup elle sentit les lévres de thorvald sur les siennes et Obscure en fut agréablement surprise. Elle resta là sans bouger surprise, mais ravie. Son sourire et ses yeux recommencérent à briller.

Thorvald sortit du lit dans un bond et alla ouvrir les volets dans un vacarmes et le soleil entra dans la chambre et la jeune femme fut obligée de fermer les yeux un instant pour ne opas devenir aveugle. la bonne humeur du gardien lui fesait du bien. Son coeur était plus légé et n'avait plus envi de pleurer du tout. Tout ce que la servante voulait faire c'était de rire et chanter.

Obscure le regarda s'habiller et puis il sauta sur le lit en grogant qu'il avait faim. Elle remarqua qu'elle aussi elle avait faim et sourit. Thorvald vint se blottir à nouveau contre elle et ne put pas échapper au regard suppliant que lui fesait les yeux du gardien. Obscure lui sourit et dit:


Ça tombe bien moi aussi j'ai faim et je peux pas rester enfermer toute ma vie ici. Allons manger et nous irons au marché je dois faire des achats pour ce soir. Thorvald merci de m,avoir fait comprendre qu,il ne fallait pas se laisser abattre pour si peu. Tu es un vrai ange gardien. tu portes bien ton nom de gardien. Alors, qui arrivera en premier à la cuisine. La servante ou le gardien ?

Obscure avait un petit sourire malicieux et enfantin. Elle le poussa en bas du lit en riant comme une gamine et lui jeta un oreiller et se dépêcha à s'habiller et à se coiffer et le regarda qui était toujours à terrer et recommença à rire et s'approcha de lui et glissa:

Encore en train de traîner ? C'est pas le temps de dormir c'est le temps de se bouger si tu veux avoir de quoi te mettre dans l'estomac et dans lesp ieds avant ce soir.

Obscure lui souriait et ses yeux avaient repris leur belle couleur bleu. La jeune femme se pencha un peu plus et lui vola un baiser et alla attacher son pendentif. Elle regarda Thorvald et attendit qu'il se léve pour qu'ils puissent aller manger.

Lyhra
D’abord elle fit une toilette soigneuse terminant par le passage d’une crème onctueuse sur tout le corps sans oublier son visage aux traits reposés qu’elle maquilla légèrement, puis se vêtit d’une courte tunique noire bordée de petit gris dont les manches très longues et taillées en biseau cachaient ses poignets délicats, une longue jupe de la même teinte descendait jusqu’à ses pieds chaussés de bottillons de cuir.
Les flammes de sa chevelure se trouvaient domestiquées, pour le moment du moins, dans une longue et épaisse tresse qui battait joliment le bas de ses reins.

Fin prête elle l’était pour une nouvelle journée, antichambre d’une nuit spéciale.

Quelques bruits parsemaient le silence du couloir ce qui augurait du réveil de la Rose. Les filles rodaient encore en bordure du sommeil, tentant de conserver au sein de la tiédeur des draps, un peu de quiétude. Il faisait grand froid si l’on s’éloignait du rond des cheminées ou de sa couche, l’hiver était rude cette année et la neige n’allait pas tarder si l’on en croyait les racontars des anciens. Les ruelles seraient encore plus bouillasseuses que d’habitude et ceux qui n’auraient pas de quoi faire brûler quelques bois mourraient à coup sur sous la morsure terrible du gel.
C’était une sorte de sélection, les plus forts ou les plus débrouillards avaient une chance, bien mince pourtant quant on voyait les masures pleines de trous et au toit défoncé.

Mais la Rousse était à l’abri et ses filles aussi. Au plus fort de la froide saison elle ferait distribuer de la soupe aux enfants, aux femmes, aux plus âgés. Elle s’enorgueillissait de pouvoir le faire, sans rien demander en échange.
Si aux Miracles on n’était pas capable de s’entraider, où le pourrait on jamais ?

Elle fut vite aux cuisines, l’escalier descendu d’un pas alerte.

Obscure n’était pas encore levée, cela l’agaça quelque peu, était-ce à elle, la patronne, de réanimer le feu mourant ? Elle le fit et la flambée bientôt réchauffa l’atmosphère.

Se frictionnant les avant bras elle fit l’inventaire des provisions et se prépara une omelette aux herbes accompagnée d’une poignée de champignons ainsi qu’une tasse de vin aux épices, brûlante, dans laquelle la Succube versa sa potion journalière. Enième occasion pour maudire Shadahar et sa clique jusqu’à plusieurs générations.

Elle mangea seule, sur le bord de la table, songeant à Démétria ou peut être bien au sourire de Thorvald.

_________________
--Tarah


La lumière filtrait à travers les interstices des volet baignant la chambre d'un lueur fantomatique. Tarah ourit les yeux et sursauta, le temps de se remémorer la soirée, la respiration saccadée du petit corps lové prêt d'elle confirma les évènements qui se replaçait tel un puzzle.
Un bâillement et un étirement plus tard, la brune s'extirpa le plus doucement possible de sa couche. Il été à la fois tôt et tard, mais la nuit avait été courte et la suivante serait bien longue.
Elle observa la fillette en position de chien de fusil qui semblait sourire aux anges dans ce lit bien douillet.

Elle fit le tour de la pièce d'un regard en frissonnant dans le froid ambiant et ramassa sa robe qui gisait encore prêt du lit. Elle aurait voulu avoir de quoi ce changer mais elle n'avait plus rien. Après des ablutions rapides mais efficaces, elle revêtit sa tenue de la veille non sans une moue. Elle n'avait plus l'habitude de cela, il lui faudrait trouver une chemise et une nouvelle tenue, elle doutait qu'on lui en prête une et pour le moment elle n'avait pas les moyens de dépenser sans compter. Mais elle trouverait bien un moyen, elle avait toujours su se débrouiller même si parfois le prix à payer l'écoeurait.

Une fois prête sans un bruit elle sortit en prenant garde de fermer doucement la porte et elle descendit les escalier jusqu'aux offices où on lui avait assuré qu'elle pourrait toujours trouver de quoi ce sustenter.

Arrivée au seuil de la pièce servant de cuisine, son regard croisa la silhouette de "la reine", elle la saluât d'un signe de tête plus par remerciement que par déférence. Sans un bruit elle se trancha un morceau de pain et prit un verre d'eau. Elle ne savait pas encore ce qui était permis ici ou non, et ne voulait surtout pas faire d'impair en ce premier jour.
Elle s'installa toujours en silence face à sa nouvelle "patronne". Un frisson parcourue son échine...Calme ma fille, si tu dois te contenir au moins une fois dans ta vie, c'est ici et maintenant!...Elle commença à prendre son encas léger sans un regard, sans un soupir, en prostituée docile et résignée face à sa débitrice.


pnj
Comment faire pour survivre à leur sortie ?
Voilà la question qui a tenu Line éveillée jusqu’au petit jour.
L’homme de la rue s’appelle donc Raven. Et dans ce ravin si profond que toutes les larmes ne suffiraient à le remplir, le cœur de Line a basculé.
Alors ses yeux sont restés secs, fous d’aridité. On n’en voit pas le fond, et c’est si escarpé !
Ils étaient là, dans la pièce, elle pouvait les voir, oui les voir.
Et soudain, partis en coup de vent. Lui, puis elle. La maudite porte s’est refermée et toute l’eau du Monde s’est écoulée avec eux, loin, loin de Line.
C’est là que le ravin s’est mis à creuser son entaille. A sec et à vif. Froides pierres qui roulent et qui vous font courber le dos.

Après…

On l’a conduite quelque part. Mange, mange Line, faut pas se laisser mourir. Tant qu’on peut nager.
Puis ailleurs. Dors, Dors Line. Faut pas s’épuiser. Faut pouvoir nager.
Oui mais les yeux secs ont refusé de se fermer.
Comme deux phares en pleine tempête, ils sont restés ouverts toute la nuit. Pour voir. Mais Raven est resté invisible. Cet homme, c’est pire que l’ombre, et pire que la nuit.
Soudain Line a entendu quelqu’un pleurer. Sont-elles les miennes, ces larmes ?
Non. Ici on souffre de sécheresse, ici on a perdu les larmes. On ne peut plus lancer de bouteille à la mer. La terre est un désert sans eau.
Cela vient de quelqu’un d’autre.
Qui pleure dans l’obscurité ?
Quel navire en détresse ?
Line voudrait venir au secours, mais son bateau refuse d’avancer, ah oui, c’est vrai, il n’y a plus de mer.
Alors comment compter les poissons ?
Cependant Line est si épuisée que peu à peu, au petit jour, elle ferme les hublots.
Le dernier bateau l’embarque de justesse, en partance pour le pays des rêves.


Rêves amers.

Soudain, des éclats de rire.
Décidément, dans la chambre d’à côté, on rit comme on pleure.
Line se frotte les hublots, surprise de se sentir reposée, peut être pour la première fois depuis longtemps.
On lui a dit pour les vêtements. C’est dans la malle. N’importe quelle robe fera l’affaire pour le jour. La plus simple ? oh et puis tiens, celle-là, la grise.

Grise comme la pluie.

Car ce matin, Line entend avec soulagement que dans son cœur, il pleut de nouveau. Ce n’est pas encore aujourd’hui que son cœur sera asséché. Miracle du petit jour.

Elle se lève donc, se prépare, se surprend à se trouver belle au miroir.

Le gris lui va si bien. Et c’est par ce temps pluvieux qu’elle sort de sa chambre et se dirige vers l’escalier.

Line est un fier capitaine, elle n’a pas peur des rhumes du cœur.
--Thorvald
Son regard glissa du pendentif aux yeux d'Obscure. Elle avait retrouvé son bonheur si fragile. Il répondit à son sourire et se précipita d'un bond dans les escaliers avec un rire sonore, faisant grincer les marches sous sa course. Il arriva en glissant devant la porte de la cuisine, pour s'apercevoir qu'ils étaient loin d'être les premiers levés !

Odeurs d'épices et de pain frais.

Comme un gamin pris en faute, il se redressa et retrouva un air sérieux. Néanmoins, dans ses yeux gris, flottaient les réminiscences d'un sourire.


Le bonjour, la plus belle des roses, éclatante comme un bouton !


Il inclina sa grande carcasse devant la Reine Pourpre, n'osant s'approcher d'avantage, et prenant soin de ne pas la frôler en allant saluer la nouvelle venue.

Tarah, bonjour. Je ne me suis pas présenté, quand vous êtes arrivées hier. Mon nom est Thorvald.

Il faisait bon dans la cuisine. Thorvald aurait dû se sentir à l'aise. Il chercha des yeux de quoi occuper ses mains, et versa du vin qu'il mit à chauffer, puis trancha quelques tartines, ne sachant trop encore ce qu'il allait mettre dessus ...

Votre fille dort-elle encore ?
--Obscure
Obscure vit Thorvald partir à toute allure, puis elle ce reprit et descendit les escaliers avec moins de bruit que le gardien. Elle arriva à la cuisine avec le plus beau sourire et salua tout le monde et en s'approchant de thorvald lui souffla:

Et bien on dirait que j'ai perdu .

Obscure fit un sourire amusé, puis en se tournant vers la Succube dit:

J'ai une demande à vous faire. Je voudrais aller au marché pour faire quelques achats pour ce soir. on commence à manquer horriblement de chandelle et du savon pour laver les draps et j'ai quelques affaires à acheter pour moi aussi. Bien sûr je payerais avec mon argent. Et j'aimerais que Thorvald vienne avec moi. Il pourra traîner les achats et en même temps lui mettre quelque chose dans les pieds. Ce ne fait pas une très belle publicitée pour la Rose. Un gardien nu pied c'est pas très accueillant et si on veut pas qu'il se ramasse en arrêt de travail pour cause de maladie ce serait une bonne idée de lui acheter de nouvelle botte. Quand dites-vous ?

Obscure souriait toujours et espérait que La Succube dise oui. La servante avait besoin de prendre l'air et de penser à autre chose et elle aimerait aussi passer un peu de temps en compagnie du gardien. Lui il était gentil avec elle et ne la rejetait pas. Obscure se prit une pomme et croqua en restant debout devant la reyne Pourpre. Elle sentait le regarde de Thorvald posait sur elle et cela la rassurait. Et la jeune femme dit à nouveau:

Je suis navrée de m'être levée aussi tard. ça ne se reproduira plus. Je n'avais pas beaucoup d'heure de sommeil à cause de certains imprévus causaient par des visiteurs. Mais je vous promets de ne plus recommencer.

[i]Obscure replaça une méche qui lui tombait sur les yeux et elle comprit que maintenant elle ne serait plus la servante froide qu'elle avait montré.[/i

{chloe_la_douce}
Elle avait craqué bien avant la fin de la soirée.
Elle n'avait pas entendu deux jeunes femmes semblables l'interpeler après avoir parlé avec la Succube.
Elle devait savoir.
Elle avait grimpé quatre à quatre les marches et rejoint sa chambre, alors que des éclats de voix se faisaient entendre.
Qu'importe ce qui se passait en bas. Cette brute de portier d'opérette refait sans doute le nécessaire.

Avec angoisse, elle avait poussé la porte de sa chambrette. L'obscurité était encore présente, mais la lueur de soleil proche laissait un halo blafard sur les meubles et surtout, sur le lit.
La couche était vide. Son occupant avant déserté les lieux.

Avait il fuit un environnement finalement peu accueillant ?
Avait il était pris d'une crise de délire suite au coup reçu ?

L'intendante ne savait qu'une chose, il était parti.
Parti, sans dire au revoir, sans laisser de trace derrière lui.... parti, sans elle.

Elle avait senti ses jambes se dérober sous elle.
Combien de temps était elle restée ainsi, prostrée sur le sol glacé ?
Les bruits de la Rose s'éveille la tirent finalement de son engourdissement.
Aura-t-elle la force d'affronter une nouvelle nuit ?

_________________
pnj
En bas, Line salue les autres d’un timide hochement de tête. Ce qu’ils sont impressionnants, ces autres ! Seule la vue réconfortante de Thorvald, reposé, parvient à ensoleiller son regard jusque là brumeux. Celui-là, elle ne le connaît pas, mais elle se souvient de la délicieuse baignade en sa compagnie, hier soir, grâce aux tours de passe-passe du Magicien Rhum. Depuis, c’est comme s’ils étaient du même bateau tous les deux, ils pourraient ainsi naviguer ensemble pendant des années, elle à la proue du bateau, lui sur le pont et tant pis pour le gouvernail. Ou, encore mieux, ce serait si chouette de voguer à deux sur la même barque, au beau milieu d’un lac endormi ! On ramerait d’un même mouvement, à contre-courant bien entendu. On partirait à la dérive, vers nulle part. Et on pourrait enfin s’abandonner.
Raven… Avec lui, ce serait tous les jours le même paysage désolé, la terrifiante tempête, le naufrage. Il ne m’a pas même fait l’aumône d’un regard. Thorvald, oui, mon compagnon d’aventure maritime. Oh les beaux jours sur une barque oubliée ! Les beaux jours avec un frère de cœur !
Line croise le regard imposant de la Succube. Impressionnée par les froides émeraudes, elle baisse les yeux, prend un air affairé histoire de se donner contenance, se saisit de la cruche d’eau pour en remplir un verre. Malheureusement son cœur bat, ses mains tremblent, son coude vacille légèrement… « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise »…Gagné.


Oh je vous prie de m’excuser ! Je… je vais en trouver une autre. Dès aujourd’hui. La remplacer. Une autre cruche mais pareille.


C’est plutôt elle, la cruche de l’histoire, elle le sait bien. Que faire ? Où se cacher ? Et où est le balai ? Maudit balai qui n’est jamais là quand on a besoin de lui ! Il ne vaut guère mieux que cette cruche si glissante, sournoise à se casser toute seule et à vous accuser ! C’est le terrible complot des choses ! Ils font tout pour vous rendre folle !
Il est heureux que Line n’ait pas été embauchée en tant que servante. Pour le moment, ses joues brûlent et dans ses yeux, l’inondation est imminente. Evidemment, elle n’a pas prévu de mouchoir.
--Obscure
Obscure qui attendait toujours la réponse de La Succube sursauta au moment ou Line laissa tomber la cruche d'eau. La pauvre femme semblait terriblement gênée et honteuse. La servante fit un sourire et s'approcha d'elle et dit avec un petit sourire qui se voulait moqueur:

Non laissez-moi faire. Vous ne voudriez tout de même pas me voler mon travail ? Ce n'est rien j'irais en acheter une autre au marché. Asseyez-vous et mangez un peu. Vous êtes toute blanche.

on voyait qu'obscure avait bien changé. La servante alla directement chercher son balais et un seau et nettoya et sécha le plancher. Toujours le sourire aux lévres, elle alla tout ranger et revint et regarda Line un moment et lui sourit puis se retourna vers La Succube:

Je voulais vous demandez ce que vous voulez exactement pour la soirée de Démétria. ça m'aiderait dans mes recherches, car je suposes que vous voulez fêter ça en grand. Je suis prête à suivre vos ordres et recomandations et il fait tellement beau aujourd'hui.

Obscure lissa sa robe de servante et attendit à nouveau qu'on lui réponde. La jeune femme semblait être une autre personne et elle resplendissait. Peut-être qu'elle serait mieux reçue ainsi, pensa-t'elle , mais peu importe tant qu'elle redevenait elle c'était ce qui comptait. Le reste était superflus.

--Thorvald
Peu à peu, les pétales tombaient de leurs chambres pour se rassembler autour de leur reine et reformer bientôt la parfaite rose pourpre.

Thorvald se sentait à son aise dans cette atmosphère féminine, et tentait de prodiguer à chacune une attention délicate. Entre proximité et discrétion. Il frayait en eaux connues, presque comme un poisson dans l'eau. Pourtant, le couteau avait tremblé en étalant sur sa tartine une noix de beurre. Etranges vibrations ... le froid peut-être. Le froid malgré la chaleur de la cuisine ?! Ou la fièvre ... Ou ... Il tentait de se raisonner, quand Line fit son apparition.
Line, son bateau ivre et son port à la fois. Il lui sourit et la salua d'un joyeux "Bonjour Line". Elle était toute intimidée, ce qui la rendait encore plus attendrissante.

Et sa cruche se brisa ...


Et bien, il y a du roulis, moussaillon ?
Trop tard, pour le remplacement. Vous êtes déjà engagée comme pétale de la Rose, gente demoiselle ...

lui chuchota-t-il dans un sourire, en entourant sa taille de son bras solide, comme pour lutter avec elle contre l'affront des vagues qui venaient chahuter le navire. Elle n'avait pas encore eu son premier client à la Rose. Le temps n'était pas encore venu de pleurer ... Vendre son corps, feindre et sourire, donner un peu de soi, parfois, si le vent était favorable et gonflait la grand voile ... Thorvald savait ce que c'était. Line était courageuse. Finalement, il était privilégié, ici. Il posa un baiser dans les cheveux de sa sœur de cœur et la libéra, seule sur les flots.

Cependant, Obscure s'affairait de bonne grâce, agréable et prévenante. Métamorphosée. Thorvald jeta un regard vers La Succube et fit une moue admirative, brièvement, puis reprit un visage innocent avant que la servante de surprenne cet échange à son propos.

Oui, j'accompagnerai Obscure, et celles qui le veulent. Je porterai les emplettes de ces demoiselles ...

Il reprit le cours de son repas. Ses yeux se posèrent sur le bocal de cornichons.

Tiens, Chloé n'est pas encore levée ?
_________________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 10, 11, 12, ..., 63, 64, 65   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)