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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

--Dusaan


Dusaan était électrisé par les doigts de l'aguichante serveuse. Il croyait y déceler un sentiment, mais n'appliquait-elle pas un plan machiavélique pour le désarmer tout à fait ? L'idée l'effleura, et s'en alla se perdre dans le fond de sa mémoire, lointain danger stimulant son désir.

Rexanne ne pouvait que l'aimer, lui, l'être suprême, l'élu des dieux pour une gloire certaine. D'ailleurs, ne s'étaient-ils pas reconnus dans la pénombre de cette maudite cave ? Une histoire de phéromones. La transmission parfaite.

– Je vous ai déjà dis que je n’étais une « putain » comme vous dites. Vous seriez presque insultant à la fin.

ll leva un bref regard vers les défenseurs des escaliers. La garde n'avait pas bougé d'un pouce et les regards étaient froids. Il poussa légèrement son otage vers eux, d'un pas, d'un pied qui s'immisça entre les siens, d'un corps qui se plaqua contre elle. Puis il murmura dans un souffle chaud :


Pas une putain ... pas une putain, c'est vrai. Vous serez la première, en ce cas.
Oui ... apprenez-moi l'amour et la sincérité. Apprenez-moi les gestes vrais. Je serai votre élève, appliqué et soumis.

Il osa un baiser aux bord des boucles brunes, sur la peau claire de son cou. Rexanne dans ses bras, il en avait presque oublié ses pierres. Là-haut, dans le monde réel. Son arme était toujours posée sur le cou de sa victime. Il la tenait à sa merci mais c'était elle son bourreau. Etourdissement passager.


– J’ai pas le cou assez meurtri à votre goût peut-être ?


Dusaan ne comprenait pas l'ironie, ni aucun genre de taquinerie. Pour lui, tout était noir ou blanc. Rustre, illuminé, obnubilé par sa quête. Mais conscient de tenir contre lui un joyaux.
Elle caressa sa joue.
Il relâcha la pression.
La main de Rexanne, brûlante ivresse. Il tourna la tête pour la frôler de ses lèvres, maladroitement, fébrilement. Se laisser prendre dans ses filets. S'abandonner à elle. Le tout ne dura qu'un bref instant. Il se reprit.

Cet endroit est indigne. Dites-leur de nous laisser passer.
Lyhra
Non, non !
Le clin d'oeil de Rexane ne l'avait pas du tout rassurée et ses doigts blanchissaient désagréablement sur le manche du couteau.
Comment était il entré ?
Le soupirail !
Où était Odoacre ?
Le soupirail ?
Sa maison laissait passer les courants d'air et les fous !

La Rousse en frémissait de colère et d'indignation.

Et maintenant voilà que l'intrus faisait sa cour !
Là ! Au milieu de sa propre cave ! Comme si c'était l'endroit et le moment !
Saint Foutre !
Que devait elle faire ? Que pouvait elle faire ?
Un regard en coin vers Thorvald... puis retour vers Rexane qui jouait avec le feu.

La patronne se campa sur ses deux pieds et toisa l'indésirable, cherchant ses yeux dans la semi pénombre,


Indigne ? Certes, mais vous n'avez pas été invité il me semble.
Lachez votre lame et il se pourrait que je vous fasse grâce d'une mort indigne.
Elle y allait fort c'est vrai, car elle n'avait aucune intention de le faire passer de vie à trépas, du moins pas tant qu'il laissait intact le cou délicat de son employée.

Enfin Messire, est-ce là comportement de galant homme ?
Revenez à de meilleurs sentiments et nous ne vous tiendrons pas rigueur de cet égarement, parole de Succube.

Cochon qui s'en dédit pensa t'elle comme souvent.

Mais elle n'en démordra pas, elle est ici chez elle et personne n'y dicte sa loi.

_________________
--Thorvald
D'instinct, Thorvald s'était placé auprès de La Succube, craignant un coup tordu d'Odoacre. Mais non, l'évêque était bel et bien parti. Ne se tenait devant eux, d'après les dires de Rexane, qu'un client de la nuit passée. Thorvald avait vu tant de monde défiler ... L'obscurité ne lui permettait pas de mettre un visage sur la voix. Sans geste brusque, il croisa les bras sur son torse, peut-être pour paraître plus impressionnant encore, et il attendit que le petit jeu se termine. Ce n'était pas trop ses oignons, mais l'histoire commençait à le titiller. Cependant, il prenait son mal en patience. Rexane finirait bien par lui faire baisser la garde. Alors, il pourrait intervenir.

Il sentit le regard de la Reine Pourpre juste avant qu'elle ne parle, mais il ne tourna pas la tête. Il toisait l'importun. "nous ne vous tiendrons pas rigueur de cet égarement, parole de Succube. " ? Thorvald haussa un sourcil. Que nous valait cette douceur soudaine ? Avait-elle reconnu le client ? Avait-elle un ... faible pour lui ... Le visage de Thorvald se ferma. Son estomac se noua sur le petit déjeuner qu'il venait d'avaler. Il se traita d'imbécile encore une fois, mais ne put s'empêcher de glisser un regard étonné vers celle qui était à ses côtés. La faible lueur de la bougie qu'il avait posée tout à l'heure sur une barrique, dansait dans sa chevelure automnale. Il ferma les yeux un instant sur des visions champêtres, loin de la Cour des Miracles. Mais l'odeur ici, n'était pas vraiment celle des sous-bois et de la mousse accueillante, et le fit bien vite revenir sur terre. Il prit un air innocent et tourna les yeux vers le fou qui tenait Rexane.

Le rat précédemment cité passa entre leurs jambes et fila se cacher sous les marches.

_________________________
Rexanne
- Pas une putain ... pas une putain, c'est vrai. Vous serez la première, en ce cas.
Oui ... apprenez-moi l'amour et la sincérité. Apprenez-moi les gestes vrais. Je serai votre élève, appliqué et soumis.


La première… Pauvre homme, il n’a donc jamais eu autre femme qu’une courtisane dans sa couche. Pourtant pas la folie qui rebute ces dames, parfois c’est à croire que plus ils sont frappés plus les femmes se les arrachent… Peut-être plutôt les manières brusques, les attitudes extrêmes : premier homme qu’elle rencontre qui, en moins d’une révolution de l’astre solaire, va jusqu’à se jeter à ses pieds puis qui parvient à la menacer d’une dague.

Un baiser téméraire suit.
Fabuleux contraste entre la morsure froide de la lame dans le cou et la brûlure d’un baiser volé dans sa nuque.

Pression de la dague sur son cou qui se relâche une fois encore.
Fin sourire qui s’esquisse en réponse. Doucement, bien que de façon incertaine, elle savait reprendre un peu le contrôle.

Jeu dangereux dans lequel elle s’est engagée, elle en est bien consciente. Et c’est justement ce qui lui prend les tripes, qui fait battre son cœur à un rythme infernal en écho à l’excitation qui envahit ses veines, portant le rouge à ses joues. L’équilibre est précaire sur le fil du danger, on se balance, à droite, à gauche, l’épée de Damoclès suspendue non loin au dessus.

Nouveau baiser volé, frémissant, fugace, sur la main baladeuse de la jeune otage.
Ainsi le moindre contact, même des plus chastes, suffit à lui faire tourner la tête… Pensée espiègle pour la réaction qui aurait été sienne si sa main s’était immiscée en d’autres endroits autrement plus intimes.

- Cet endroit est indigne. Dites-leur de nous laisser passer.

Indigne pour quoi ? C’était la question qui s’était présentée la première à l’esprit de la brunette mais ce n’est pas celle qui s’épanche des lèvres d’une patronne livide. Celle-ci essaie plutôt la négociation alors que le Gardien de la Rose se croise les bras, dans tous les sens du terme. Lui fait-il confiance pour se dépatouiller de là seule ou bien en a-t-il assez de voler à son secours dans cette cave humide et puante ?

La Reyne Pourpre se fait généreuse, magnanime en sa demeure, proposant à Dusaan l’immunité en cas d’une rédition immédiate.
Histoire de donner plus de poids à la proposition, profitant du fait que la pression exercée par la lame sur son cou s’était par deux fois amoindrie, lui laissant plus de liberté de mouvement, l’intrépide a soudain la folie de vouloir jouer le tout pour le tout, abattant son dernier atout.
Avec douceur, précautionneusement, en s’abstenant de faire des mouvements brusques, elle pivote sur elle-même pour faire face à son agresseur, ancrant un regard malicieux dans ses pupilles sombres, passant dans la foulée le bras libre autour de son cou avant que ses lèvres ne se tendent jusqu’au creux d’ une oreille qu’elle espère attentive.


– Nous laisser passer pour aller où ? Ma place est ici, elle a raison, laissez donc tomber cette arme. Je serais peinée que vous ne puissiez plus venir me voir.

Joue qui effleure celle de son cavalier temporaire, lèvres taquines qui se promènent un instant avant que les quenottes cèdent à la tentation et viennent doucement goûter à l’oreille à leur portée.

– Allez, s’il te plait…

La main douce est tendue...
--Dusaan


La Succube avait parlé. Le ton était sans appel. Le regard pénétrant ... si tant est qu'il pouvait le deviner dans la pénombre.

C'est vrai qu'ils étaient là, eux. Dusaan revint sur terre et repensa à son précieux trésor. Imperceptiblement, il resserra l'étreinte. Ses mots tombèrent dans l'air puant de la cave, sans précipitation, précis et froids.

Aussi froids qu'était bouillante sa cervelle à cet instant.


Parole de Succube ? Parole d'une femme qui détient dans sa cave un monstre qu'elle nourrit de cadavres ? Je refuse d'être le prochain à servir de pâture à votre créature.

Oui, cet endroit est indigne, sale et puant. Qui pourrait croire que les senteurs épicées de la Rose cachent une telle ignominie dans ses sous-sol ? Ainsi, tout n'est que façade ... Cela explique que vos catins ne couchent pas. Choisir son client ... aha quelle farce ! Aucun bordel de la Cour n'avait encore jamais songé à cela !

Laissez-nous partir, Rexanne et moi, et je promets de ne jamais divulguer ce terrible secret et la malédiction qui vous tou ...

A cet instant, sa proie bouge et pivote. Elle pivote vers lui ! C'est lui qu'elle regarde ! Désarmante. Dusaan, interloqué, lève les bras à demi, la dague serrée dans sa main. Désarmé. Il ne tient plus Rexanne mais son corps reste contre le sien, comme aimanté, miraculeusement proche. Instant magique où les volontés fusionnent.
Du moins, le croit-il.

Elle s'approche et murmure. Le sang bat dans ses tempes. L'oreille vibre sous la diabolique douceur de sa voix. Qu'a-t-elle dit, déjà ?

Rexanne ...

Ah oui ... Je serais peinée que vous ne puissiez plus venir me voir. Son cœur se brise. Il lui promet un royaume ; elle lui propose des entrevues. Lentement, ses bras redescendent. Il se fait une raison. Déjà, elle ne le repousse pas. Elle accepte le siège devant ses remparts. Un jour peut-être ...

Il l'enlace.
Elle se fait douceur.
– Allez, s’il te plait…
A-t-il le choix ? ...

Un instant, l'idée de la créature maléfique se mêle aux tendres pensées qui l'assaillent.
Terrible feu d'alerte dans les brumes nacrées.

Ses yeux dans ceux de la belle, il range sa dague au fourreau et attend la déferlante.
Suicide.
--Thorvald
Que pouvaient-ils bien se murmurer ?...

Thorvald n'avait pas bronché quand l'imprudent avait insulté la Rose Pourpre. Les mots avaient glissé sur lui. D'ailleurs, ils ne lui étaient pas adressés. Il s'était donc concentré sur les gestes du client, guettant la moindre faille, le moment où il pourrait enfin lui sauter dessus et l'immobiliser. Rexane avait le don pour s'empêtrer dans des situations dangereuses. La dernière fois que Thorvald était intervenu pour lui porter secours, il avait failli tuer le masseur de la Rose. Chloé le lui avait suffisamment reproché. Thorvald, cette fois, était donc hésitant. Pas que "la Douce" l'impressionnait, non ... mais enfin, il préférait ne pas la croiser seul dans un couloir.

Bref, Thorvald avait retenu la leçon et se retenait de taper dans le tas.

D'autant que la Succube avait donné sa parole. Il ne fallait donc pas achever l'agresseur sur place. Mais tout de même, le petit jeu de Rexane ne lui disait rien qui vaille. Et puis surtout, les égards de la Reine pour ce moins que rien l'avaient passablement contrarié. Elle n'allait tout de même pas permettre à un autre homme que lui de séjourner en ces murs pendant la journée, temps consacré au repos des filles. Bon, certes, Thorvald n'était pas ce qu'on pouvait considérer comme un mâle, un vrai. Mais tout de même, il faisait impression, avec sa large carcasse. Et voila que cet avorton attendrissait le cœur de la Reine Pourpre ... Thorvald, empêtré dans ses pensées, tentait d'échapper aux épines de la jalousie, quand il vit la main de l'agresseur se baisser et ranger sa lame.

Ni une, ni deux, le gardien fut auprès d'eux, s'empara de l'arme d'un geste sûr et vif et se plaça derrière Dusaan.


Lâchez-la et reculez d'un pas !

Il leva ensuite les yeux vers la Succube. Allait-elle l'interroger ?
Allait-elle permettre qu'on l'attache, qu'on le fasse chanter, qu'on l'emprisonne ... qu'on le torture peut-être ? Rexane serait de la partie. Il s'y voyait déjà. De bien vilaines pensées, mais il avait hâte de calmer sa hargne.
Dieu qu'elle était belle dans la pénombre, resplendissante impératrice qui n'avait qu'à lever ou baisser le pouce pour décider du sort du combattant déchu. Son cœur rata une marche dans le grand escalier des enfers.


_________________________
Lyhra
Il suffit ! Cracha-t-elle sèchement.
Comme si elle avait besoin qu’on lui rappelle le tourment enduré.
Qui était-il celui là pour oser se mêler de ses affaires ?!


Taisez vous immédiatement où il vous en cuira.
La Rousse dont la voix enflait d’une nouvelle colère après un court instant d’accalmie traversait d’un regard noir le corps de Rexane cherchant à transpercer celui de Dusaan mais elle n’eut pas le temps de mettre ses menaces à exécution que, contre toute attente, l’odieux personnage était embobiné par celle qu’il semblait tant apprécier permettant au gardien de la Rose de remplir son office.

Faites ce qu’il vous dit, simple conseil …

La Rousse s’approcha lentement, jouant avec le grand couteau toujours fiché en sa paume comme une griffe géante en dessinant quelques arabesques mystérieuses dans l’air froid de la cave. Il aurait été si facile de le lui planter dans le ventre, là… maintenant… et de contempler ses boyaux luisants dégouliner sur le sol. Mais l’endroit puait déjà assez comme ça et la Rose était un bordel pas la Tuerie Montorgueil.

Le regard de Thorvald en disait long, elle le soutint un instant non sans plaisir puis détourna la tête, réfléchissant rapidement à ce qu’il convenait de faire en pareil cas. Il fallait que cet impudent soit châtié, mais de quelle façon ? Laisser le gardien lui donner une correction ? Ou bien Rexane ?
Qu’était il venu faire au juste dans les sous sols de la Rose ?
Elle appuya doucement la pointe du couteau contre son cou et c’est son regard qu’elle planta violemment aux tréfonds du sien.


Je veux savoir comment et pourquoi vous vous êtes introduit chez moi comme un voleur.
De votre réponse dépendra votre sort et ne vous avisez pas de me conter des fables, sinon…
La Rousse laissa sa phrase en suspens, qu’il imagine le pire…

Et hâtez vous, j’ai à faire …
_________________
Rexanne
Jubilation.

Les bras ne l’emprisonnent plus.

Fierté d’un duel remporté.

L’emprise qui vient lui ceindre la taille n’est plus menaçante, sa nature est toute autre.

Orgueil d’une conquête supplémentaire.

Lame qui retrouve son fourreau.

Adrénaline qui redescend.

Elle le tenait au creux de sa main. Il suffisait qu’elle la referme et elle l’écrasait.

Le regard qui s’ancre dans le sien est plein de désir, d’un désir lubrique, d’un désir soumis.

Dans les prunelles de la brunette une nouvelle étincelle malicieuse jaillit tandis que sa main prodigue une dernière caresse à la joue offerte.

Thorvald semblait guetter cet instant, bondissant derrière le vaincu, s’emparant de la dague au passage. Spectateur qui passe à l’action une fois tout danger écarté. Muscles qui paradent devant un malheureux brisé. Le regard qu’elle pose un instant sur le Gardien se fait narquois, quelque chose au fond qui dit « Tu vois, je me débrouille aussi sans toi. »

La Patronne les rejoint bientôt au cœur de la puanteur, jouant de façon perverse avec un couteau dont la tenancière préfère éviter de savoir si la Reyne est capable d’en faire usage… Toujours est-il que la lame vient se poser sur le cou de l’intrus. La Brune n’a pas bougé d’un pouce, le bras de Dusaan toujours autour de sa taille, restant auprès de lui. Pour lui apporter réconfort et ne pas lui faire l’effet d’être fait comme un rat ou pour être de la partie et protéger la Maquerelle si un combat devait de nouveau se déclencher ? Bien malin qui peut le dire… Elle-même ne s’est pas posée la question. L’homme ne lui fait pas peur, dans un certain sens même il lui plait, tout naturellement elle ne s’est donc pas dégagée de son étreinte.

- Je veux savoir comment et pourquoi vous vous êtes introduit chez moi comme un voleur.
De votre réponse dépendra votre sort et ne vous avisez pas de me conter des fables, sinon…


Du regard elle appuie la demande de la Reyne Pourpre. On en revient au point de départ, la raison d’être d’un client ici. L’entrée du bordel est au dessus, il ne peut prétendre l’ignorer. Alors pourquoi s’être introduit sournoisement par la cave, sautant à la gorge de la première venue ?

La curiosité la dévorre. Quelle histoire farfelue aura germée dans ce carafon fêlé ?
--Dusaan


La colère de la patronne était telle que Dusaan aurait dû avoir la révélation qu'il avait touché là un point sensible. Mais, ses yeux dans ceux de Rexanne, bizarrement, ces histoires de malédiction et de créature passèrent en second plan. Il avait rangé son arme et attendait la vague de violence qui n'allait pas tarder à s'abattre sur lui. Il s'offrait. Offrande à la divinité. Sacrifice sanglant.

Frisson de plaisir et de crainte mélangés.

Un sourire s'esquissa dans son regard. Elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait de lui. Ce jeu lui plaisait. Qu'elle qu'en soit l'issue.

Comme prévu, le gardien l'avait désarmé. Dusaan n'avait pas bougé d'un cil. Il guettait Rexanne.


Lâchez-la et reculez d'un pas !

Ses lèvres s’entrouvrent légèrement. Il reprend son souffle, imperceptiblement. Ils ne l’ont pas tué tout de suite. Ses mains glissent lentement sur la taille de Rexanne et se détachent d'elle peu à peu. Frôlent au passage, du bout des doigts, la courbe de ses reins. Et restent dans le vide. Quelque chose lui dit que, cette fois, la magie des corps pourrait bien ne plus opérer. L'absence de danger peut-être. L’absence de résistance.

Pourtant, il sent son souffle tant ils sont proches. Se raccrocher à l’impalpable, à l’insondable. La température monte.

Je veux savoir comment et pourquoi vous vous êtes introduit chez moi comme un voleur.
De votre réponse dépendra votre sort et ne vous avisez pas de me conter des fables, sinon…


Il l'a lâchée mais il ne recule pas. Impossible. Ses jambes ne répondent plus. Il se noie dans son regard. Il semble lui dire ... Rexanne. Sauve-moi, si tu l’oses. Mais la lame de La Succube le rappelle à de dures réalités. Parler ou mourir.

Son visage se transforme alors. Il découvre ses canines en un rictus qui se veut inspirer, si ce n’est la confiance, au moins la pitié. Il lève les mains en signe d’apaisement. Il improvise au fur et à mesure que les mots franchissent le seuil de sa bouche. Mi-vérités, mi inventions.


J’étais si saoul hier soir … Je suis navré, je ne suis pas digne de votre établissement. J’étais si saoul que je n’ai osé me montrer à vous ce matin, Dame Succube. Ni à vous …Rexanne. Je voulais … comment dire. C’est si sot que j’ai honte d’en parler. J’ai payé mes tournées avec de la monnaie de pacotille. Des perles de verre contre tout ce qu’il a fallu pour étancher ma soif et pour laver mon humiliation d’être rabroué hier … et … je ne serais pas revenu pour si faible dette, mais figurez-vous que j’avais ces perles en ma possession pour faire un joli collier à ma mère. Pour Noël, comprenez. Mère aime les charmantes attentions.
Je pensais entrer discrètement pour échanger mes perles contre quelques écus que je vous dois. Mais comprenez mon désappointement en voyant l’état de vos dessous … de vos sous-sols, veux-je dire. J’ai pris peur et j’ai perdu toute raison en vous voyant descendre. Je suis un pauvre fou. Fou de vous menacer. Fou de vous. Pardon ma douce.

Son histoire sent le mensonge à plein nez, il le sait. Mais dire l'entière vérité, c'est l'assurance de se retrouver aussi froid que l'autre, là, à côté. Dieu sait comment elles l'ont tué, lui.
pnj
Aldo et son charme, on pourrait écrire tout un roman sur ce sujet. Il en avait visité des lits de bourgeois cocufiés allègrement par leur femme. De son corps séduisant il en avait un commerce fort lucratif, il faut dire que les bourgeoises friquées n'étaient pas comblées par les performances médiocre de ce qui leur sert de mari. Ces femmes ne se plaignaient jamais d'Aldo, d'ailleurs bien souvent elles redemandaient du rab. Ah les bourgeoises, si froide et si bigotte de l'extérieur, alors qu'à l'intérieur elles bouillonnent de désir. Il ne faisait pas que dans la bourgeoise, mais la noblesse était aussi intéressée par ses services. Les femmes de nobles sont pire que les bourgeoises, car bien souvent elles sont mariées à un vieil escogriffe qui ne peut plus jouer du gourdin. Les pauvres, il espérait bien ne pas devenir ainsi. Il préférait largement mourir de crise cardiaque au summum de son art. Même certains hommes s'intéressaient à lui, mais il les éconduisaient poliment, car il tenait à l'intégrité physique d'une certaine partie de son corps.

Il n'a pas toujours été ainsi, dans une autre vie il avait été soldat, voyageant un peu partout pour guerroyer au nom de seigneurs aussi radins les un que les autres. Déjà à cette époque il usait de son charme auprès des fermières pour obtenir le gîte et le couvert. Si le mari avait le malheur d'être parti en voyage, il pouvait même avoir droit au lit conjugal, ce qui changeait de la paille d'une sombre écurie.
Il arriva un jour à Paris, ne trouvant plus d'emplois pour un homme d'arme. Il avait pourtant cherché, mais rien n'y faisait. Sans le sous il dut coucher dehors, bravant la pluie et le froid.
Une bourgeoise d'un âge certain, mais avec de beaux reste, le remarqua en train de mendier. Elle fut tout de suite séduite par Aldo, malgré la crasse qu'il avait sur le visage. Cette femme, veuve de son état, s'approcha de lui et lui proposa de l'argent, contre un petit service de type charnel. Ce jour la, Aldo compris que son corps valait de l'or, et qu'il se trouvait au milieu d'un vivier de clientes potentiellement intéressés. Par le bouche à oreille, sa réputation fût faîte auprès de la haute société, faisant de lui un homme riche. D'ailleurs, il allait retrouver une de ses meilleures clientes ce soir là. Elle payait très bien, et au lit... mon dieu quelle tigresse, une vraie furie, dont les fantasmes faisaient même parfois rougir Aldo. Cette femme, sous le faux nom de Lila, avait donné rendez-vous à Aldo au bordel portant le nom de "La Rose Pourpre". Un énorme sourire se dessina sur son visage lorsqu'il reçut la missive. Cette femme avait vraiment le don de le surpendre par sa lubricité. Du batifolage à plusieurs et être payé pour ça, il était vraiment aux anges.
Il s'était tout de même équipé un minimum pour cette excursion dans les bas quartiers, son épée pendait le long de sa jambe droite.

Le voilà arrivé au bordel, l'établissement avait l'air propre, ce qui n'étonna pas Aldo, vu les goûts raffinés de sa cliente. Il n'y avait personne à l'entrée, étrange. Il frappa à la porte, dès fois un type étaient derrière, pour sélectionner la clientèle. Un gage de qualité il faut dire. Personne ne vint et il en était chagriné. Il n'avait pas trop envie de poireauter dans la rue


Arf, il doit être occupé à l'intérieur. Plus le choix, il faudra attendre.

Heureusement pour lui, il n'avait pas enfilé de vêtements tapageurs, sinon ça ferait déjà un moment qu'il serait dans un caniveau, la gorge tranchée, en train de nourrir les rats. Il attendit ainsi pendant un certain temps, lissant sans arrêt sa fine moustache.
Lyhra
Un collier pour sa mère ? Et quoi d'autre !
Me prendrait-il à ce point pour une sotte ? Assurément. Cela ne fait pas l'ombre d'un doute.
Ni le ton de sa voix, ni sa figure ne respirait la franchise.
Un mauvais tartuffe que ce bougre de fieffé menteur.
Coquin va !

La Rousse appuie un peu plus le fil de la lame sur la peau du bonimenteur, quelques gouttes écarlates l'entache.
Ce couteau couperait comme dans du beurre un beau cuissot de sanglier, alors le cou d'une crapule...


Et s'il me plaît, à moi, de conserver vos bimbeloteries ? ...
A vrai dire elle s'en fiche comme d'une guigne et ce ne sont pas les quelques malheureux écus qu'il a en poche qui la ferait devenir riche, quant à sa vieille mère, si tant est qu'il en ait une, elle s'en fiche tout pareil.
Le type l'agace. Ses manières aussi. D'abord il se glisse chez elle comme une fripouille, manque d'estourbir Rexanne et ensuite lui sert des boniments en veux tu en voilà. Un dangereux personnage oui.
Saint Foutre ! Il vaudrait mieux lui crever la panse et en finir avec ce vilain curieux avant qu'il ne colportasse d'horribles rumeurs sur son compte !
Non, non ! Pas d'assassinat ! Ne va pas te mettre dans ces méchantes histoires là qu'elle se dit la Rousse en retenant la main qui tient le couteau.


L'heure tourne et c'est grande soirée qui se tient ici la nuit prochaine, aussi croyez que j'ai beaucoup à faire et bien peu le temps d'entendre vos sornettes Messire. Votre mère et vos écus, gardez les et filez sans plus attendre. Thorvald va s'assurer que vous n'alliez vous égarer encore en chemin... fit elle sarcastique, gardez vous de le mécontenter...
Elle n'ajouta pas qu'elle entendait bien qu'il tienne sa langue sur ce qu'il avait pu voir ici car ce serait en pure perte, mais qui croirait la parole d'un inconnu face à celle de la Reyne Pourpre ? Pas âme qui vive.

Jette le dehors, lance t'elle au Gardien de la Rose.

Elle s'écarte alors, puis tourne les talons. C'est qu'elle a une vierge à préparer...
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--Obscure
Obscure qui était encore fâchée d'être mise à l'écart ne savait pas ce qui se passait dans la cave. Elle entendit des coups à la porte et vit que personne ne bougeait, alors elle soupira et alla à la porte. la servante de La Rose vit un homme de bel allure qui semblait vouloir quelque chose, mais quoi. Obscure avait bien l'intention de le découvrir, car on entre pas dans la rose comme dans un moulin. Elle fit son plus beau sourire et replaça une de ses longues méches noires et le détaillait avec ses grand yeux bleus unique. la jeune femme dit:



Bonjour messire. Bienvenue àè La rose pourpre Bordel des Miracles. Je me présente Obscure servante en ces lieux. Que puis-je pour vous ? Car vous savez on ne laisse pas entrer n'importe qui ici. (se penche à son oreille et souffle: même les plus beaux hommes peuvent être refusés).

Obscure avait toujours son magnifique sourire et en se penchant une méche était tombée de ses cheveux et était venue chatouiller le cou du bel homme. Elle se replaça et continua à regarder des pieds à la tête l'inconnu. Que fesait-il ici ? Àcette heure surtout. La servante tenterait de le découvrir. Personne ne lui échappait et elle était redoutable lorsqu'il fallait questionner. Il le saurait bientôt.

Obscure qui ne lâchait pas des yeux l'homme vit bien qu'il hésiter et la servante entendit des pas légés qu'elle pourrait reconnaître n,importe où. Le gardien en fesait pas beaucoup de bruit par manque de botte qui justement ils étaient suposés aller au marché.

Thorvald vint derrière elle et posa ses grandes mains pourtant qui pouvait se faire douce sur se épaules. Cela lui fesait du bien de le sentir près d'elle. La servante avait l'impression que rien ne lui arriverait.

Il faudra qu'elle se méfie de La Succube qui semble bien apprécier le gardien.

Il lui demanda au creux de l'oreille si tout aller bien et Obscure tourna la tête vers lu iet en souriant hocha la tête pour le rassurer.

Aldo semblait pétrifié devant la grandeur du jeune gardien . Cela la fit sourire encore plus.

Thorvald fut quand même délicat avec le messire et la jeune femme vient près de l'oreille du gardien et souffla:


Je suis impateinte d'aller avec toi te trouver des bottes et je t'attend dans la grande salle.

obscure se tourna vers le messire et dit:

J,espére vous revoir très bientôt en ces lieux avec votre sourire. Au revoir et passer une belle journée.

Obscur ele salua d'un légé coup de tête et en allant vers la salle laissa glisser sa main doucement sur la nuque de Thorvald. La servante alla à la grande salle et vit la succube avec des piéces et des diamants. Elle décida tout de même d'attendre Thorval et s,installa près d'une fenêtre.

--Thorvald
Thorvald tenait la dague fermement. Malgré son ordre, l'autre n'avait pas bougé d'un pouce. Il avait tout de même lâché Rexane qui ne reculait pas pour autant. Thorvald allait finir par croire qu'elle y prenait plaisir. Leurs regards se croisèrent. Un sourire se dessina sur la joue du gardien. "Je savais qu'il craquerait pour toi : comment ne pourrait-il pas ? Mais par pitié, pousse-toi de là, maintenant."

La Succube, toujours aussi divine, l'interrogeait à sa façon. Thorvald, qui admirait la fierté de son port et l'étincelle de haine dans ses yeux, en loupa le début de l'histoire. Il revint sur terre à "Un joli collier à ma mère", et étouffa un rire nerveux. Ce gars était vraiment cintré. Il fallait le virer d'ici.

Obéissant aux ordres de la Reine Pourpre, il fouilla l'homme et ne trouva nulle autre arme. Puis il posa sa grosse main sur la nuque de l'intrus, serra, et le poussa sans ménagement vers les escaliers. De l'autre main, il pointait la dague dans ses côtes, en guise d'avertissement. La Succube leur avait déjà tourné le dos ... qu'elle avait fort joli, d'ailleurs. Thorvald était bien décidé à lui emboîter le pas. D'un regard, il fit signe à Rexane de récupérer la chandelle encore allumée. Ce n'était pas le moment de mettre le feu à la Rose ! C'est que Thorvald y avait encore quelques projets de la plus haute importance ... un bain, des bottes, le voile d'une caresse, les promesses de la main de bronze ...


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Aldo avait le dos tourné à la porte et regardait les gens passer en sifflotant. Il sortit de sa poche une flasque contenant du whisky, alcool qu’il avait importé tout droit d’Ecosse. Cette flasque finement forgée, lui avait été offerte par une de ses anciennes clientes, décédée depuis. Le liquide lui réchauffa le sang et lui procura un bien être, il faut dire qu’il faisait frais. Dans la nuit noire il regardait passer les gens, espérant à chaque qu’il s’agissait de Lila et de sa garde rapprochée. Deux brutes épaisses sans cervelles, mais vachement impressionnant. D’un côté cela suffit dans un tel endroit.
La porte s’ouvrit derrière lui, le gardien s’était enfin réveiller. Tant pis pour lui, il n’aura pas de pourboire de la part d’Aldo. Il se retourna, se préparant à faire face à une armoire à glace bourrue. Oh surprise, Aldo n’avait jamais vu d’armoire à glace aussi charmante et si attrayante, avec de beaux longs cheveux. En plus elle sent bon, mais quel accueil royal se dit Aldo. Et son sourire, mon dieu, Aldo se damnerait pour ce sourire. Il ne regrettait pas de s’être déplacé. Mais hélas le gracieux cerbère au visage d’ange lui barrait la route. La partie n’était pas gagnée. La jeune femme s’approcha d’Aldo, qui admira la grâce de sa marche, mais surtout son corps il faut l’avouer. Un sourire un brin coquin se dessina sur le visage d'Aldo.


Bonjour messire. Bienvenue à La rose pourpre Bordel des Miracles. Je me présente Obscure servante en ces lieux. Que puis-je pour vous ? Car vous savez on ne laisse pas entrer n'importe qui ici. (se penche à son oreille et souffle: même les plus beaux hommes peuvent être refusés).

En effet, la partie n’était pas gagnée. Obscure, ainsi se prénommait-t-elle, ne le laissera pas passer aussi facilement. Une mèche de la demoiselle tomba sur le cou d’Aldo, ce qui le chatouilla et l’émoustilla un peu. Cette femme savait y faire avec les hommes.

Enchanté dame Obscure, belle gardienne de cet établissement, je me nomme Aldo.

Aldo, s’éclaircit la voix.

Et bien voilà, j’ai rendez vous ici avec une charmante dame qui a entendu que du bien au sujet de votre établissement. Elle m’en a beaucoup parlé et elle aimerait bien y passer une bonne soirée.

Aldo glissa lui aussi un murmure dans le creux de l’oreille de la demoiselle.

D’ailleurs elle ne viendra pas les poches vides, si vous voyez ce que je veux dire.

Aldo lui fit un clin d’œil, il espérait bien que cela suffise à le faire entrer.
--Dusaan


Plus la lame de La Succube appuyait sur son cou et plus Dusaan souriait, penché en avant. La mort, si proche, lui faisait tourner la tête comme un bon vin. Ivresse morbide d'être occis par une si belle femme. Éventualité plus réjouissante que ce que la créature qui vivait ici aurait pu lui faire !

Un brin de lucidité, tout de même, lui fit envisager de repousser cette mort au moins de quelques jours.
Si possible.

Elle le fichait dehors. Il tentait encore de négocier en lui murmurant flatteries et promesses.

Il rétablit la verticale au moment où elle se détourna de lui. Déçu, il la regarda remonter les escaliers, et avec elle, s'envoler l'espoir de retrouver ses pierres. A moins qu'il ne parvienne à convaincre Rex... arg ! Il n'eut pas le temps de se tourner vers elle. Le gardien le prenait par la peau du cou. Il grimaça de nervosité plus que de douleur, tel un lionceau qui se ferait emporter par sa mère. Sauf que le gardien ne semblait pas porter de collier des perles, comme Mère. (Enfin, pas pour l'instant.) Sauf que là, ce n'était pas pour l'abriter des prédateurs, mais pour le jeter au caniveau. Triste sort.

Contraint et forcé, il monta les escaliers comme il put, poussé par la brute épaisse qui servait de gardien à la Rose. En débouchant dans la cuisine, il cligna des yeux dans la lumière du jour. Où était-il ? Où se trouvait la grande salle par rapport à ici ? Où se trouvait le coffret qui servait de caisse ?

Eloigné de Rexanne, il reprenait peu à peu ses esprits et l'objet de sa venue lui revenait en mémoire comme une évidence. D'un geste de colère, qui lui valut une entaille dans les côtes, il se dégagea de l'emprise du portier et repositionna sa veste d'un coup d'épaule. Du sang avait coulé de son cou sur sa chemise. Aaah ! Son sang ! Il serra les poings et fusilla du regard les filles qui se trouvaient présentes. Il devait se contenir pour ne pas éveiller les soupçons quant à la valeur de ses pierres, mais il sentait la rage monter et l'envahir.


Otez vos pattes, vous. Et rendez-moi mon bien. On voit que vous n'avez jamais connu la colère de Mère !
Se détournant du gardien, et tournant sur lui-même à la recherche de la patronne, il reprit plus fort :
Succube ! Rendez-moi mes jouets ou je fais un malheur ! Mon collier ! J'invoquerai les démons ! La malédiction s'abattra sur vous et sur vos filles ! Rendez-moi mes jouets ou je tue le chat ! Mes cailloux ! Je veux mes cailloux !

Dusaan hurlait à tue-tête dans le bordel baigné par la paisible lumière du jour. Au dehors, les éléments n'avaient cure des imprécations hystériques et douteuses du désaxé.
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