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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

--Obscure
Obscure trouvait amusant cet homme. S'il croyait qu'en fesant de beau sourire et tou il allait la berner aussi facilement il se trompait royalement. Mais elle devait l'avouer qu'il avait du charme. Un moment elle réfléchit et planta son regard dans le sien et répondit:

Vous savez que la Rose n'est pas un lieu de rendez-vous, mais un endroit où l'on vient se détendre avec une fille de l'établissement. Mais si messire ajoute un supplément peut-être que la patronne acceptera. Pour le moment elle est occupée je peux bien vous faire entrer à une condition que vous vous teniez bien sage. Je me ferez un plaisir de vous tenir compagnie. Je vous avertie que ce n'est pas sûr que la Succube accpetera, mais si vous avez de bon argument peut-être la convaincrez-vous . Soyez le bienvenue à la Rose.

Obscure se tassa sur le côté pour le laisser passer puis se rappella une chose: les armes. la servante dit à nouveau:

Je vous demanderais qu'une chose si vous pouviez enlever toutes les armes que vous possédez si c'est le cas. Vous comprendrez qu'on ne voudrez pas qu'il arrive un malheur. Un homme tel que vous doit bien le comprendre.

Obscure fit son plus beau sourire et attendit qu'il fasse ce qu'elle lui avait demandé.

Obscure qui ne lâchait pas des yeux l'homme vit bien qu'il hésiter et la servante entendit des pas légés qu'elle pourrait reconnaître n,importe où. Le gardien en fesait pas beaucoup de bruit par manque de botte qui justement ils étaient suposés aller au marché.

Thorvald vint derrière elle et posa ses grandes mains pourtant qui pouvait se faire douce sur se épaules. Cela lui fesait du bien de le sentir près d'elle. La servante avait l'impression que rien ne lui arriverait.

Il faudra qu'elle se méfie de La Succube qui semble bien apprécier le gardien.

Il lui demanda au creux de l'oreille si tout aller bien et Obscure tourna la tête vers lu iet en souriant hocha la tête pour le rassurer.

Aldo semblait pétrifié devant la grandeur du jeune gardien . Cela la fit sourire encore plus.

Thorvald fut quand même délicat avec le messire et la jeune femme vient près de l'oreille du gardien et souffla:


Je suis impateinte d'aller avec toi te trouver des bottes et je t'attend dans la grande salle.

obscure se tourna vers le messire et dit:

J,espére vous revoir très bientôt en ces lieux avec votre sourire. Au revoir et passer une belle journée.

Obscur ele salua d'un légé coup de tête et en allant vers la salle laissa glisser sa main doucement sur la nuque de Thorvald. La servante alla à la grande salle et vit la succube avec des piéces et des diamants. Elle décida tout de même d'attendre Thorval et s,installa près d'une fenêtre.

--Thorvald
En remontant vers la lumière, Thorvald rêvait déjà de remettre la main sur Obscure pour aller faire quelques emplettes et s'amuser comme des "folles" dans la lumière. L'air pur, la douceur d'une après-midi d'hiver ensoleillée et la magie de quelques objets artificiels suffiraient à lui faire oublier l'ambiance glauque de la cave.
Pour le cadavre, on verrait plus tard.
A la nuit tombée.

Tout à ses pensées, il en oubliait que sa grosse pogne serrait durement la nuque de l'agresseur. Ainsi, Dusaan monta plusieurs marches sans même à avoir à poser le pied dessus. Mais une fois en haut, le diable d'homme se remit à s'agiter et à beugler.


Je n'ai jamais connu la colère de votre mère. Mais vous, vous allez connaître celle de la Succube si vous persistez.

La voix du portier était calme mais sonore. Il souriait presque, pour donner un faux air de politesse à sa tournure. Mais l'autre montait le ton. Qu'allait-on faire de lui ? L'assommer ? Le jeter par la porte pour qu'il entre par la fenêtre ? Le donner en pâture à Rexane ? Thorvald soupira et regarda ses pieds, dépité.
Des pieds nus, sales et visqueux. Deux jours qu'il se promenait sans chausses, depuis la bagarre sur le sol marécageux de la cave. Heureusement, Line lui avait offert ce bel habit rouge. Mais ces pieds ... quelle misère ! Etre le gardien de ces dames, et avoir aussi peu de classe ... Et que devait-Elle penser de lui ? Des bottes, il lui fallait des bottes ! Ca devenait vital !

Quand le client furieux eut terminé sa sérénade, Thorvald déplaça sa carcasse lentement et lui colla une droite qu'il espérait définitive.


Quel agité celui-là. Bon, on va les faire ces courses ? Obscure, tu as la liste ?
Obscure ? ... Mais où est-elle ?


_________________________
Rexanne
Obéissant à l’injonction du Gardien voilà qu’il laisse son bras glisser, effleurant les reins de la plantureuse brunette avant de le laisser, ballant, à son coté. Résigné, docile, abattu, comme en transe. De ses yeux il ne la quitte pas. Un regard qui oscille entre soumission et défi.

La chaleur agréable d’un bras l’entourant ayant disparu elle retrouve d’avantage de son mordant, de sa carapace. Redressée de toute sa petite stature, son regard malicieux semble lui dire «Voyons voir comment tu te démerdes maintenant mon gars! »
Les bras croisés sur sa poitrine, une dague toujours à la main car Prudence est mère de Sureté, elle verrait presque les rouages de ses méninges s’ébranler.

- J’étais si saoul hier soir …

Et ça y’est c’est parti… L’alcool est toujours l’excuse toute trouvée à une conduite peu honorable ou une parole mal choisie…

- … de la monnaie de pacotille.

Pacotille... Peut-être mais elles avaient tout de même un fort charmant éclat ces perles ! Broutilles ou pas, pendant élégamment autours d’un cou frais et dénudé elles seraient du plus bel effet ! Mais pas autours du cou d’une vieille femme plissée, non, quel gâchis ! Et puis depuis quand les pauvres hères des Miracles faisaient des colliers pour leurs infortunées daronnes ?!?

D’ailleurs la Patronne est pas dupe non plus, et le couteau déjà appuyé contre le cou de Dusaan vient mordre perfidement la chair fraiche à sa merci, rapide mise en bouche puisque la Succube relâche finalement l’intrus, ordonnant à Thorvald de le garder à l’œil jusque la porte du bordel soit franchie.
Consigne que le jeune s’empresse évidemment d’honorer, empoignant rudement le malheureux, en Gardien zélé qu’il était, pour lui faire gravir les marches en lui épargnant bien des efforts : il vole au dessus des marches, trois par trois.

Après avoir empoigné le chandelier qui éclairait la crasse de la cave, elle leur emboite le pas.
Arrivés dans les cuisines elle pousse le battant de la porte derrière eux, la refermant au nez de la puanteur lugubre dont les émanations auraient pu faire tourner de l’œil les demoiselles qui se restauraient encore. Un sourire rassurant pour les jeunes femmes qui ne devaient s’attendre à les voir remonter avec un inconnu. Un clin d’œil à la petite Dem’ qui l’attendait pour faire leur virée sur les halles !

La moutarde devait pourtant monter au nez du bougre amoureux de ses perles. Se dégageant comme un forcené de l’emprise de Thorvald il se mit à hurler comme un beau diable là au milieu de la carré, menaçant un malheureux matou imaginaire. Y’avait des trucs qui devaient plus faire connexion là sous la caboche…

Dessous non, mais dessus par contre il y en a un qui fit fort bien connexion : le poing du Gardien qui vola avec force pour le faire taire !

Surprenante réaction, tout en sachant qu’elle était parfaitement légitime la brunette ne s’y attendait pas et étouffa tout juste un juron de surprise. Pas possible, faudrait encore qu’elle le traine jusqu’à la porte ?!? Ca allait finir par devenir une habitude à ce rythme là !
Lyhra
Elle n'écoutait déjà plus la rousse dont la silhouette en haut de l'escalier disparaissait, aussi quant il vociféra imprécations et menaces de malédiction c'est le silence seul qui lui répondit.
Ils montèrent donc à leur tour, bon gré mal gré.

Tout ceci ne la concernait plus, elle avait trop à faire et Thorvald allait certainement s'occuper de cela.
Thorvald... un soupir discret lui échappa, incongru en telles circonstances.
La Succube ne vit d'ailleurs pas de quelle manière le troublant gardien fit taire le braillard mais entendit toutefois le choc sourd du corps qui rencontrait le sol, pas même cela ne la fit se retourner car elle était déjà au seuil de la grande salle, après avoir traversé la cuisine et souhaité le bonjour à la cantonade.
Il fallait partager équitablement les gains de la veille, c'était ainsi qu'elle procédait et en catimini entreprit de vider la cache des bourses qui y étaient serrées pour en faire un tas bien ordonné sur une petite table auprès de laquelle elle pris place, attendant ses employés.

La verroterie du fâcheux était fort attrayante... Une main pâle et fine les fit rouler en sa paume comme des gouttes de lumière. Ça chatoyait joliment il faut dire. Les femmes aiment ce qui brille et la Reyne Pourpre plus que toutes les autres.
Et là... ses yeux brillaient de mille feux en observant les joyaux qui réchauffaient sa main.
Elle en garda certains. Les autres furent répartis en trois petits tas.
Un pour Chloé, un pour Rexane, un pour Thorvald, le plus gros.
Restaient les écus, qui seraient équitablement partagés entre l'ensemble du personnel.

D'une torsion adroite du poignet, sa part disparue au creux de la tièdeur d'un entre-deux seins secret.

Elle attendit de les voir se présenter...

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--Thorvald
Obscure n'était plus là, mais on entendait des voix dans l'entrée. Depuis que le braillard s'était tu, on pouvait à nouveau percevoir les bruits habituels de la Rose, le crépitement du feu et, à l'étage, les pas des retardataires qui se préparaient.

Thorvald regarda l'homme qui gisait sur le sol de la cuisine. Le gars semblait bouger encore mais il avait peut-être tapé un peu fort. Il leva les yeux vers Rexane qui affichait un air de surprise, voire même de reproche. Le gardien, qui n'imaginait pas une seconde qu'elle puisse avoir de la pitié pour Dusaan, ou quelqu'autre sentiment, se dit simplement qu'il lui avait coupé l'herbe sous le pied. Elle avait réussi à endormir l'attention de Dusaan par la force de son pouvoir de séduction. Et il venait de casser son jouet. Pour se rattraper, il dit :


J'ai viré Valric, cette nuit. C'est ton tour.
Sourire complice et malicieux. Thorvald se souvenait de la grâce et de l'aisance avec lesquelles la jeune femme avait accompagné le client ivre-mort à la porte.
Je ne veux pas t'ôter ce plaisir.

Thorvald posa un baiser sur sa joue en signe d'encouragement et la laissa se dépatouiller avec son "ami". Il se dirigea vers l'entrée. Obscure avait succombé à la tentation de faire entrer un homme à la Rose. Fort séduisant. Le portier le jaugea d'un œil averti : bien bâti, le regard vif et la prestance de l'homme assuré de son charme. Thorvald plissa les yeux et esquissa un léger sourire. Il y avait peu à parier qu'il vienne pour se payer une fille. Sans doute venait-il, comme Valentine, pour marcher sur leurs plate-bandes. Mais, comme il était charmant, il méritait bien quelques égards.

Il posa ses mains sur les épaules d'Obscure, comme pour la protéger et, ne s'adressant qu'à elle, murmura :
Tout va bien ? Avant de reprendre à l'attention du visiteur :

Messire, la Rose vous plait-elle ? Vous plaisez à la Rose. Nous vous accueillerons volontiers, accompagné ou non, dès le coucher du soleil. Le moindre de vos désirs sera alors satisfait.

Ce disant, Thorvald avait contourné le client, non sans poser sur lui un regard inquisiteur. Il tourna lentement la poignée de la porte pour l'inviter à sortir. L'air vif et le soleil qui envahirent l'entrée firent frissonner les chatoyantes tentures pourpres.

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--Obscure
Obscure qui ne lâchait pas des yeux l'homme vit bien qu'il hésiter et la servante entendit des pas légés qu'elle pourrait reconnaître n,importe où. Le gardien en fesait pas beaucoup de bruit par manque de botte qui justement ils étaient suposés aller au marché.

Thorvald vint derrière elle et posa ses grandes mains pourtant qui pouvait se faire douce sur se épaules. Cela lui fesait du bien de le sentir près d'elle. La servante avait l'impression que rien ne lui arriverait.

Il faudra qu'elle se méfie de La Succube qui semble bien apprécier le gardien.

Il lui demanda au creux de l'oreille si tout aller bien et Obscure tourna la tête vers lu iet en souriant hocha la tête pour le rassurer.

Aldo semblait pétrifié devant la grandeur du jeune gardien . Cela la fit sourire encore plus.

Thorvald fut quand même délicat avec le messire et la jeune femme vient près de l'oreille du gardien et souffla:


Je suis impateinte d'aller avec toi te trouver des bottes et je t'attend dans la grande salle.

obscure se tourna vers le messire et dit:

J,espére vous revoir très bientôt en ces lieux avec votre sourire. Au revoir et passer une belle journée.

Obscur ele salua d'un légé coup de tête et en allant vers la salle laissa glisser sa main doucement sur la nuque de Thorvald. La servante alla à la grande salle et vit la succube avec des piéces et des diamants. Elle décida tout de même d'attendre Thorval et s,installa près d'une fenêtre.

--Dusaan


Dusaan tournait sur lui-même. Où était-elle partie, cette maudite femelle ? Où avait-elle disparu, la maquerelle, la mère des putains. Non, elle n'aurait pas le dessus. Pas elle ! (Il suffisait du souvenir de Mère qui, même morte, tourmentait son esprit ravagé).

Soudain, le noir. Il ne l'avait pas vu venir, ce portier débonnaire, inoffensif en apparence. Voila que sans raison, il envoyait Dusaan au plancher. Sans raison ... s'il avait eu le temps d'y resonger, il aurait reconnu qu'il l'avait bien cherché.

Le cerveau cogna contre le crâne et vola en miettes. Dusaan chercha un instant à se relever mais une vive douleur à la pommette le fit renoncer. Et son corps épousa à nouveau le sol froid.

Ce sol s'enfonçait sous lui, tel une croûte de glace qui se serait brisée, et le happait vers les profondeurs de l'inconscience. Entre deux eaux, il se laissait porter par les courants. Il lutta mollement contre sa destinée. Le palais s'effaçait peu à peu de sa mémoire. Il sentit, sous lui, le fond. Ses formes épousèrent le sable. Il ne pouvait tomber plus bas.

D'un coup, il sentit son cœur. Battements entrelacés, course contre le temps, contre la mort.
D'un coup il cherchait de l'air. Vivre !
D'un coup s'était présenté devant lui le visage d'une déesse. Ses mains, paumes ouvertes vers le haut, l'appelaient à la raison et à la réflexion. Elle avait les traits de sa douce, sa bouche à se damner et ses longs cheveux bruns.

Il se vit mettre un genoux sur le sable et s'incliner devant sa magnificence. Mais, contre sa volonté, il quittait le merveilleux et surréaliste contact du sol et remontait. Son corps, rempli de l'air salvateur, se tendait inexorablement vers une surface inaccessible.

Sa déesse nageait à ses côtés. Il voulait murmurer son nom. Mais aucun son ne sortait de sa bouche. Il voulait nager vers elle et l'enlacer mais, comme dans le pire de ses cauchemars, ses mouvements étaient lourds, et ses membres entravés par des fils invisibles.

Elle était belle et parée d'or, éblouissante dans la pâle lumière bleue qui perçait la glace et faisait jouer ses reflets dans sa chevelure détachée et ondulante dans les flots éternels. Ainsi, il mourait d'amour pour elle. Il n'avait espéré d'autre mort ... A moins qu'elle ne prenne sa main et ne le guide vers la surface.

Les battements de son cœur, au ralenti, lui faisaient tourner la tête. Où bien était-ce l'envoûtement de ses yeux noirs. L'air lui manquait. Le froid l'engourdissait.
Rexanne
L’homme ayant à peine heurté le sol que le Gardien s’empresse de lui refiler le bébé pour s’esquiver avec un sourire malicieux et un baiser amical. Ah ça ! Non seulement il lui casse son jouet mais en plus il lui laisse le soin de le réparer ! C’est qu’en plus il n’a pas l’air bien le gars au sol, complètement dans le coltard ! Voilà que ce gros malin va avoir achevé les quelques synapses qui ne se tournaient pas encore les pouces ! Pas foutu de doser avant de cogner ! Dans une Gaule plus antique elle aurait soupçonné une certaine potion d’avoir une part de responsabilité dans l’histoire…

– T’aurais pu y aller mollo quand même !

Reproche pour la forme qui jaillit sur les talons du Portier tandis que la brunette s’agenouille au « chevet » de son nouveau patient. Pas question de le flanquer à la porte inconscient. D’abord il serait trop à transbahuter, un corps inanimé ça pèse son poids et puis fallait être inhumain pour laisser un soufrant dans le blizzard glacial qui sévissait. C’était la mort assurée. Elle devrait se faire rémunérer comme médicastre à la Rose à force…

Le bougre avait eut un soubresaut, comme un éclair de lucidité, avant de s’affaler de nouveau. Ce serait peut être pas si difficile de le ramener à la conscience si il n’avait eut le temps de plonger corps et âme dans l’abyme. Quelques bonnes baffes, mordantes, suffisaient en général à revenir de l’entre deux mondes. Aussi d’une main prit-elle le pouls, un peu faiblard d’ailleurs, de Dusaan, tandis que de l’autre elle lui assénait un aller retour qui claqua et résonna dans le silence qui s'était abattu sur les cuisines.


– Dusaan, ne faites donc pas l’idiot !

L’idiot… Elle espérait que c’était bien là ce à quoi il jouait ce bougre ! Il était un peu pâle, mais touchant dans sa vulnérabilité présente, les yeux clos, une fois encore remis à elle. La main qui venait de le gifler caressa doucement les lèvres d’où s’échappait la respiration légère. Une irrésistible envie de les embrasser la submergea, envie qu’elle refoula in extremis avec un pincement au fond des entrailles : Dem’ et la nouvelle étaient encore présentes, à table, elle sentait leurs regards dans son dos. D’ailleurs et si elles se rendaient utiles ?

– Y’en a une pour m’apporter des sels et de la liqueur, les filles ?

Sur ces mots la main se leva, s’apprêtant à asséner de nouvelles gifles. Il fallait qu’il bouge…
Lyhra
Elle lui fit signe d'approcher.

Viens donc Obscure, tout travail méritant salaire, voici ta part.

Du bout des doigts, la Succube, fit glisser jusqu'au bout de la table en direction de la servante un petit tas de pièces.
Je sais que tu as le projet de sortir mais avant, dis à Chloé de venir me voir, elle est aux cuisines.

La jeune et douce intendante devait aussi recevoir ses gages et même si la Succube avait vu d'un mauvais oeil son comportement de la veille, elle ne lui en tenait pas rigueur. Chloé était douce mais savait fermement tenir les rênes de la maison en organisant au mieux la vie des filles, ce qui facilitait grandement celle de la patronne, aussi cette dernière allait veiller à ce que cela ne change pas.

Elle soupira d'exaspération. C'était la faute de cet idiot de masseur. Depuis qu'il était là, la tête de chloé tournait à l'envers. Pour l'instant il n'avait pas été fichu de faire ce pourquoi elle l'avait embauché. Ce petit homme chétif et fragile qui sursautait pour un rien lui tapait sur les nerfs.
Encore une farce de ce marchand de lui livrer ce ... cet ... maudit avorton !


Allez ouste ma fille ! Fais donc ce que je te demande !
_________________
--Dusaan


[De retour du pôle]

La déesse habile effectue la brasse qui les sépare et pose ses lèvres sur la bouche d'un Dusaan éberlué. Ce parfum ...
Une ombre passe au-dessus de la surface. L'ombre d'une main. La main de dieu ? La main du diable ?! Vivre ! Crever la surface. Déchirer le givre qui s'est formé sur ses paupières et voir !

Voir la main de Rexanne, prête à s'abattre sur lui. Il sourit. N'importe quoi venant d'elle est un cadeau du ciel, pense-t-il avant de s'apercevoir que ses joues sont déjà en feu. On va peut-être esquiver, si on en a encore le temps ...

Sa main rencontre le poignet et serre doucement. Ce poignet si fin, si voluptueux. Il n'a qu'un désir, le porter à ses lèvres et s'imprégner de sa chaleur. Mais là, dans l'instant, les forces lui manquent un peu. Il s'entend même rire bêtement et bredouiller. Puis la douleur bat dans ses tempes et le détourne un instant de ses doux tourments.

Il se redresse et secoue la tête, ce qui ne fait qu'empirer le mal. Rose diabolique, pourquoi suis-je revenu ?

Il voudrait être en forme, grand et fort devant Rexanne, et la couver d'un adorable sourire éclatant de blancheur. Mais il rampe à ses pieds, à demi mort. Quelle ironie ! Il entend déjà Mère rire depuis l'au-delà.

Assis sur le plancher de la cuisine, livide, il arrive à articuler :


Je crois que je vais y aller, moi.
--Tarah
Tarah observait les allées et venues d'un oeil intrigué. Que pouvait il bien se passer dans les sous sol de la rose mais après tout cela n'était pas son affaire.
Le portier ramène un homme inconscient qu'il jette sans ménagement aucun sur le sol. La brune le regarde mais très vite la tavernière, Rexanne si elle se souvient bien, s'agenouille près de lui l'air inquiète et après avoir sermoné Thorvald s'adresse à la cantonade pour réclamer liqueurs et sels.
Heureusement l'inconnu reprend conscience car elle aurait été bien en peine de fournir ce qui avait été demandé sans avoir à ouvrir tous les placards.
L'homme assis sur le sol semble secoué. Un sourire nait sur ses lèvres, au moins ici la vie n'allait pas être monotone et c'était très bien ainsi.
L'intendante ne lui avait toujours pas répondu pour la robe mais peu importait, elle trouverait bien une solution avant le soir.


Se tournant vers Léna qui mangeait la scène de se grands yeux pâles.

Allez ouste, retourne dans la chambre, je te rejoins très vite! ...et débarbouille toi un peu!

Tarah se lève à son tour et s'approche de Rexanne.

Tu crois qu'il va rester là à te regarder toute la journée?

Son petit rire moqueur empli l'office.
--Thorvald
Le rideau rouge retomba dans l'air paisible et le silence de la Rose. L'étrange Aldo s'en était allé sans un mot. Thorvald se dit qu'il l'avait rendu muet. La puissance de son charme certainement.
Admettons.

C'était les heures douces où les filles prennent soin d'elles, se reposent et profitent de la revigorante et positive lumière du soleil avant de se jeter à nouveau dans l'obscurité et ses imprévisibles présents. Les heures douces ... normalement. Thorvald devait veiller à ce qu'elles le demeurent, malgré l'incident de la cave. Une vague impression d'inachevé vint lui torturer l'esprit. Le cadavre, la puanteur ... Plus tard ... il chassa cette idée en se passant la main dans les cheveux.

Quand il la laissa retomber, il était déjà dans la grande salle. La silhouette de la Succube se détachait, dans le fond, immobile mais si présente. Il sentait sa force dans son port altier, dans son regard à la fois impitoyable et chaleureux, dans sa chevelure flamboyante ... la glace sous le feu. Elle envoyait Obscure chercher Chloé. Il s'approcha malgré l'électricité ambiante.

Il mit cela sur le dos d'Obscure, ou de Chloé, ou d'Anma. Mais au fond il n'était pas certain que ce n'était pas lui qui vibrait en sa simple présence. Dans le doute, il resta à une distance respectable et prit un siège sans prêter vraiment attention à ce qui était déposé sur la table : c'était Elle qu'il regardait.


Il ne vous ennuiera plus.

Un sourire entendu anima son visage et alluma ses yeux gris. Il s'appuya sur le dossier qui craqua, et étira les jambes en regardant en direction de la porte. Les filles allaient venir pour la paie.

J'attends Obscure : je l'accompagnerai.


Il regarda un instant ses orteils. Puis à nouveau la Succube. Quelques voix féminines parvenaient des cuisines. Des bruits de la rue. Et le crépitement de sa chaire.

Pour porter son panier.

Pourquoi avait-il ajouté cela ? C'était idiot de se justifier.

_________________________
Lyhra
Merci... Thorvald...

La voix était enrouée, basse, rauque.
De fatigue ? Sans doute... De désir ? Surement.

Obscure... il avait parlé d'Obscure... Où était elle d'ailleurs ? Pourquoi ne revenait elle pas avec Chloé ? Cette sotte devait lambiner quelque part... à reluquer les piécettes que la Succube lui avait octroyées.


Voici ta part...

Comme avec la servante, elle fit glisser vers lui une partie des pierres laissées par Dusaan, un petit tas qui brillait fort. Une petite fortune même, pour quelqu'un qui saurait les négocier au meilleur prix. Et c'était pour lui, pour ses beaux yeux.
Elle aurait payé le triple, le centuple même, un Royaume ! Pour ... lui. Pour sentir ses bras autour d'elle. Parce qu'elle aimait l'amour, sinon... ne serait elle pas auprès d'un époux et d'une brassée de marmousets ? Elle aurait alors eu les seins striés de rides et le ventre mou, ce qui n'était évidemment pas le cas !
Nenni, pas cette vie là pour la flamboyante. Elle aimait les hommes, le pouvoir, l'or...
Et puis l'amour... Celui qui laisse les draps humides, le corps brisé, l'âme soupirante et le coeur en feu.
C'était un incendie cette femme là...

Sa main caressa les joyaux, du bout des doigts tout en le regardant... c'était étrange...

Puis Chloé fit son apparition. Egale à elle même, discrète et souriante et la patronne laissa son regard, à regret, quitter celui du gardien de la Rose.


Chloé ! Ma douce... viens prendre prendre ton salaire, tu ne l'a pas volé !
La Rose n'était pas de tout repos...
Elle se refusa à prendre des nouvelles d'Anma, peu disposée à se jeter dans une querelle avec son intendante à ce moment là mais remarqua avec agacement le coup d'oeil glacé jeté à Thorvald.


Sers toi... une fois encore, un troisième tas fut dirigé vers une heureuse bénéficiaire.

(Hrp : la joueuse de Chloé ayant cessé le jeu, nous nous réservons le droit de la faire agir à notre guise ...)
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Rexanne
Finalement une main se lève alors que les paupières battent encore sous l’effet de la lumière, mouvement peu assuré qui vient arrêter doucement l’élan que la brunette prenait pour asséner à l’inconscient une nouvelle gifle. Une bonne paire de baffes ça ferait revenir n’importe qui à la conscience pour pouvoir éviter la nouvelle déferlante ! Un sourire nait sur les lèvres de la tenancière du bar, ainsi qu’un intense soulagement, là, tout au fond. Soulagement qu’elle préfère ne pas prendre le temps de s’expliquer, soulagement de ne pas avoir un nouveau cadavre sur les bras probablement… Cahin caha l’homme se redresse, comme pour lui assurer que ça va, avec la volonté de ne pas rester carpette à ses pieds… fâcheuse posture. Le teint est encore crayeux, les gestes gauches, démentant les paroles qu’il distille d’une voix rauque :

- Je crois que je vais y aller, moi.

Avare de paroles, ces quelques mots répondent pourtant à la nouvelle brune qui était partie d’un rire moqueur après une boutade qui avait fait sourire Rexanne.


– Apparemment non, le sieur est sur le départ…J’avais d’autres projets pour ma journée de toute façon !

Le ton est léger, amusé. Doucement elle se dégage de l’emprise sur son poignet pour se relever avant de tendre une main secourable vers Dusaan au sol et visiblement encore faible. Fragile. Aussi fragile que son esprit dérangé. Dérangé mais l’étincelle qui brille dans le regard qu’il pose sur elle elle ne l’a jamais vu ailleurs. De celle qui reflète adoration, passion, de celle qui fait chaud au cœur, de celle qui fait qu’un fragment de seconde on se sent importante. De celle qui fait qu’au lieu d’une amazone en furie, c’est une brunette souriante qui fait face au pauvre bougre qui a eu l’inconscience de la prendre en otage.

– Prenez ma main, je vous raccompagne jusqu’à la porte. La Succube verrait d’un mauvais œil que vous ne la trouviez pas le plus directement possible.
--Thorvald
Dans un crissement, la Succube avança sa part sur la table. Thorvald haussa un sourcil surpris et flatté, avant de hocher la tête en signe de reconnaissance. Un sourire creusa sa joue tandis qu'ils échangeaient un regard étrange. Un regard à glacer les sangs qui lui chauffa cependant le cœur d'une drôle de manière. C'était le moment de se méfier. De reculer. De baisser les yeux. Pourtant, cette femme inaccessible l'attirait. Peut-être justement parce qu'elle était dans une tour d'ivoire, intouchable. Illusion de croire qu'elle ne pourrait pas le toucher non plus. Illusion de sécurité.

Il tendit sa grosse main vers les pierres encore chaudes et vibrantes de ses caresses, et referma ses doigts sur le butin, avant de le cacher dans la poche intérieure de son habit rouge. Entre temps, les yeux de la Succube l'avait délaissé pour se tourner vers la porte. Machinalement il se tourna aussi ... Chloé se tenait devant eux. Thorvald eut la sensation d'être pris en faute. Son cœur battait fort, sautait des temps et recommençait sa course échevelée.
Il se traita d'idiot.
Leurs mains ne s'étaient même pas frôlées.
Il avait pourtant la nette impression qu'elle lisait sur son visage. Qu'elle lisait qu'il l'avait souhaité ardemment.

Il se leva et s'inclina en une courbette théâtrale. Faire le pitre pour détourner l'attention et au moins une fois obtenir un sourire de Chloé. Il n'eut en retour qu'un regard de dédain.


La plus ... douce des intendantes a-t-elle bien dormi ?


Avait-il distingué un léger haussement d'épaule agacé ? Chloé regardait la Reine Pourpre et ne se préoccupait déjà plus de lui. Dans son dos, il leva les yeux au ciel et imita son air pincé. L'arrivée d'Obscure pourrait le libérer de la présence de cette furie. A moins qu'il ne descende aux bains, se raser, se laver les pieds ... Oui, c'était une idée ça. Il recula discrètement, bien décidé à s'éclipser et se soustraire à la tension ambiante.

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