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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

--Obscure
Obscure revint avec Chloé. Elle vit bien que quelque chose se passait. la servante ne sut pas quoi, mais Thorvald semblait mal à l'aise.
Elle le vit se diriger vers les bains et en plus la jeune femme était suposée aller au bain.

Discrétement, Obscure alla rejoindre Thorvald qui commençait à descendre les marches et la jeune servante le rattrapa et souffla:


Pourrais-je venir avec toi aux bains ? Disons que ma chute à la cave ne m,a pas été bénéfique. mais ce n,est pas grave si tu veux pas et tu me dois des explications sur le cadavre et ce que je devais nourir. Tu m'avais fait la promesse. Et j'ai envi de passer du temps avec toi. Tu es le seul avec qui j'ai envi de passer du temps.

Obscure s'embrouillait dans ses paroles et ses yeux avaient repris le bleu qu'elle n'avait que devant lui. Il était le seul a pouvoir voir ce bleu si particulier qui la rendait encore plus belle.

Le couloir de l'escalier n'étant pas large, les obligeaient à se tenir très près et la jeune servante en perdait le souffle. Comment fesait-il pour qu'elle ait autant d'être envie d'être avec lui et comment fesait-il pour qu'elle lui fasse aussi facilement confiante.

Puis Obscure dit plus bas:


À moins que tu préfére passer le reste de la journée avec La Succube....

Obscure savait que la Reyne ne laissait pas indifférent le gardien et elle le comprenait. Elle attendit en gardant ses yeux dans ceux de Thorvald.

Lyhra
Chloé s'avança, une moue irritée drapée sur un visage d'ordinaire si lisse et empocha le pactole sans un mot.

La Succube choisit d'ignorer le comportement insolent de son intendante ou du moins lui laissa t'elle une chance de réprimer ses humeurs.


Assieds toi...

La Rousse désigna un siège et le ton était de commandement.
Tu ne t'en tirera pas comme ça songeait elle alors.
Il fallait régler ce différend une bonne fois, pour la bonne marche de sa maison.

Aussi, fit elle ce qu'elle aurait du faire depuis le début, preuve d'autorité, tandis que l'objet de la discorde se dirigeait vers l'escalier qui menait aux bains, suivi par une servante visiblement énamourée. Pour faire Aristote sait quoi ?!
Elle attaqua bille en tête.


Anma doit partir.
Sa main se leva pour imposer silence.
Tais toi Chloé, de grâce ne m'interromps pas.
Elle reprit, le front dur et la voix tendue.

Il t'a tourné les sangs et enlevé tout bon sens. Tu n'es plus toi même.
A ses mots, le visage de Chloé se tordit d'une grimace sardonique.
Sans doute, je ne suis pas la seule pensait elle en écoutant la patronne.


Thorvald fait ce pourquoi il est payé, et il le fait bien, Anma ne fait que geindre...

J'en ai décidé ainsi. Dis le lui et qu'il parte au plus tôt.
Va maintenant ... nous avons tous beaucoup à faire.

C'est ainsi qu'elle lui donna congé, s'attendant à être obéit sur le champ.
_________________
pnj
Elle a fini sa brioche il y a bien longtemps, et se désintéressant des bruits d'une cave qui ne l'effrayent plus qu'ils ne l'intriguent, elle en a profité pour dans le même mouvement terminer sa nuit.
Minois enfantin dans le sommeil, comme toujours. Les émeraudes endormies effleurent dans ses rêves les étoffes que Rexanne a promis de l'emmener acheter. Elle n'a même pas entendu le brouhaha, à peine un plissement de nez mutin, un vague grommellement... Avant de soudain s'éveiller en sursaut.

Plissement de nez alors qu'elle r'garde autour d'elle. Pas d'visage connu, et saut sur les pieds. C'est que le programme de la journée est chargé, et elle voudrait bien qu'il s'entame. Toujours habillée pour affronter l'froid, elle s'glisse donc dans la salle commune.
La Reyne maquerelle, le gardien qu'elle n'connait pas vraiment, la servile servante, encore elle... La Vierge réprime un tirage de langue, mais c'est pas l'envie qui manque. Et puis enfin, près de la porte, Rexanne.
Y'a un drole de type avec elle, froncement léger du sourcil... Ce s'rait pas celui d'hier soir ? Qui s'était jeté derrière le comptoir ?

Hier soir... Et le rose qui se creuse une place sur les pommettes de la jeune fille en repensant à la conversation avec celui qui se fait appeler Belombre... Son regard nuit qui l'avait détaillée, le chuintement de sa voix à son oreille... La lettre qu'il lui avait confiée et qui s'trouve toujours dans sa poche.
Sursaut, et chassant de son esprit la silhouette de Belombre, elle court à la Reyne pourpre, se plantant devant elle un sourire aux lèvres, la mine légèrement piteuse, le pli scellé tendu devant elle.


J'allais vous le donner hier, mais j'étais trop fatiguée, et euh.... tout à l'heure vous alliez à la cave...

C'est de la part de l'homme qui m'a tenu compagnie hier soir, pour vous.


Léger tour de tête, histoire de voir où en est la jolie tenancière du bar. Pas qu'elle soit pressée d'faire des courses, Dem, mais presque... Et puis... Elle se dit que si l'homme au regard noir revient, elle aimerait être jolie...

___________________
--Dusaan


[Un point précis sous le tropique]

Elle s'est dégagée et s'éloigne. S'éloigne de lui. Il le sent qu'elle s'éloigne, et ça le rend fou.
Fou, il l'était déjà, certes.

Mais non. Sa main, sa divine toute petite et adorable main, se tend vers lui. Il en loucherait presque. Non, ne pas la lécher, cette main. Sage, Dusaan. Digne. La prendre. Se relever sans heurts. (Sans heurts pour ne pas amplifier le mal de crâne. Sans heurts pour faire durer l'instant.) Se redresser contre elle et s'enivrer de son parfum au passage. Prend-elle des bains de lait ? Croiser son regard noir. Croiser sur ses flots infinis, lui, l'insignifiante petite coquille de noix. Le frêle esquif.

Ils se font face. Dusaan garde sa main dans la sienne, entre leurs poitrines. Pas trop longtemps pour ne pas lui faire peur. Il fait peur aux femmes d'ordinaire. Mais Rexanne, telle une courageuse et fière reine égyptienne, ne semble pas avoir peur.
Pas trop longtemps pour ne pas l'embarrasser, mais suffisamment pour lui signifier son désir.

Ils se font face comme le phare regarde la mer. Impossible union. A moins d'un ouragan ...
Ils se font face et il la désire. Pourtant, il se contente d'un respectueux baise-main avant d'ajouter solennellement :


Je dois m'en aller. Présentez mes excuses à votre patronne pour ce départ si hâtif, et dites-lui que nous reparlerons affaires plus tard.

A-t-il réellement loupé un épisode ou joue-t-il la comédie ? Nul ne sait jamais la part de vérité chez lui. D'ailleurs, la vérité existe-t-elle pour Dusaan ? La réalité n'est-elle pas une vaste mise en scène où il pourrait assouvir toutes ses envies les plus rocambolesques ? Une chose est sûre, en regardant les yeux de Rexanne, sa déesse est bien réelle et il est converti.


Laissez-moi l'espoir de vous revoir, divine Rexanne.


Il voudrait l'embrasser. L'occasion ne se présentera peut-être plus jamais. Mais la cuisine est emplie de filles souriantes prêtes à se moquer de lui.
--_alice_
Regard à gauche, regard à droite... Faut pas se faire gauler dans ce genre de ruelles... Et puis, il est bien fringué ce gars-là ! Regardez-moi ses frusques ! Si c'est pas chiqué comme ouvrage... Sans compter cette petite bourse qu'elle fixe depuis les dix minutes qu'elle le suit. Non mais attendez... A bien y regarder, l'a l'air d'en avoir une deuxième de pochette à sous-sous ! Une de plus ou une de moins, ça lui fera pas grand chose de changé...
En avançant de quelques mètres supplémentaires, il fut facile de parvenir au butin...


Hey mais... Reviens ici petite peste ! Au voleur !!! Tu vas voir...

Et personne n'eut le temps de voir... Raah... des progrès en discrétion étaient à faire ! Mais tant que la vitesse pouvait compenser, ce n'était pas le plus grave... Cela dit, à force de tergiverser dans tous les sens, de passer d'une ruelle tordue à une autre plus étroite, c'est qu'elle se perdait la petite demoiselle.
Du haut de ses sept années, Alice avait, sous son visage crasseux, la douceur merveilleuse de l'enfance. Par contre, dans ses yeux, était logée une lueur étrange, attractive et intéressante, mais sous laquelle se planquait la plus vile des espiègleries... Eh quoi ! Il fallait bien vivre, non ?
En tous les cas, sa course effrénée l'avait menée jusque devant une sorte de tripot où les messieurs faisaient des choses de grands avec les p'tites dames qui se donnaient, mais pas gratis ! Devant les yeux étonnés de voir une gamine se diriger vers l'entrée, des grandes personnes qui restaient à trainasser devant, elle entra, pas peu fière de ce qu'on pose les yeux sur elle.
C'était une grande porte close qui se dressait devant elle... Son air renfrogné fit foi... Porte fermée, donc on peut pas y entrer... Agacée, la gosse lança son pied dans un caillou qui trainait là... Levant rapidement les yeux, elle regarda l'enseigne, belle et imposante. Sans doute que ça devait être un endroit connu, voir reconnu... De toute façon, la gosse s'en fichait pas mal ! Elle tout ce qu'elle voulait, c'était un endroit où être tranquille avant de repartir à l'aventure... Que ce soit une auberge miteuse ou un hotel luxuriant, la terre s'arrêterait de bouger qu'elle en aurait la même indifférence.
Des paires d'yeux continuaient à la fixer, des murmures. Y'en a qui pensaient que sa mère était là-dedans... La blague !
Après avoir attendu cinq minutes sur le pas de la porte à tergiverser pour savoir comment entrer, Alice décida de s'installer à côté, histoire de voir...
Et puis quoi ? A-t-on déjà vu le monde balancer paitre une pauvre gamine à l'air misérable ? Ce serait vraiment un monde ! Y'aurait bien une bonne femme pour s'apitoyer quand même... Sinon, ça serait pas drôle !
Sa petite frimousse où régnaient ses grands yeux noirs, avides et brillants, dénotaient nettement avec son corps, minuscule, dans une sorte de toile de jute trouée par endroit, recouverte par une cape mitée et des jambes à demi nues... En somme elle faisait pauvrette cette gosse !
*Grouic* Et puis il faisait faim aussi ! Il n'y avait plus qu'à espérer que dans ce coupe gorge-grande-classe, se trouverait une âme pas trop rapiat... Au pire, grâce au bonhomme friqué de tantôt, s'il fallait payer, elle aurait de quoi... Mais là, elle manquait de sommeil, et sous ses prunelles d'onyx, se dessinaient de belles cernes, quoique bien camouflées par la crasse des rues Miraculeuses... Se recroquevillant, les genoux entre ses petits bras, elle n'avait plus qu'à attendre, et au pire... elle irait plus loin.


--Thorvald
Thorvald adressa un sourire à la Succube avant de se retourner, bien content qu'elle se soit chargée elle-même du partage du butin. Cette chipie de Chloé aurait bien été capable de ne pas lui en donner une miette.

Tout ça pour un malencontreux coup de pied dans la pénombre de la cave ... Anma avait prit la botte de Thorvald en pleine tronche, bon, on n'allait pas en faire une histoire. Il se demanda un instant si ce n'était pas l'occasion de monter le voir, ce pauvre malade resté sans surveillance. De faire connaissance et plus si affinité. D'autant que l'homme était délicat et beau comme un dieu. Mais il voyait déjà la tête de Chloé le découvrant dans la chambre d'Anma. Le sourire espiègle qui, inconsciemment, s'était esquissé sur sa joue s'effaça bien vite tandis qu'il renonçait à ces plans. Mieux valait se préparer pour sortir : il prit donc la direction des bains.

Obscure le rattrapa. Elle posait des questions, s'emmêlait en explications confuses, et pétillait d'un nouveau feu. Thorvald rit en la prenant sous son bras pour améliorer les conditions de descente. Oui, les escaliers étaient étroits.


Passer du temps avec moi ? Ah ah ! On va avoir tout l'après-midi pour nous, ma belle ; pour se pomponner, se faire plaisir, acheter de beaux tissus et de riches dentelles ...

Aux paroles murmurées, Thorvald répondit par un sourire énigmatique. Elle aussi, comme Chloé, avait deviné. Les femmes sentent tout. Lui, préférait éluder la question. Il ne calculait pas.
Il ne savait pas. Ou il savait trop bien !

Arrivés en bas, ils choisirent un bassin libre et les voilages retombèrent derrière eux. Non loin, on entendait une ondine nager et fredonner. Sans pudeur aucune, Thorvald se mit torse nu. Il faisait bon. Sur une petite table remplie de pots à onguent et de fioles, il réunit le nécessaire pour se raser, tout en parlant à Obscure.

Tout à l’heure nous sommes descendus pour nourrir un évêque fou.
Non, ne ris pas, c’est vrai.
Je ne sais ce qu’avait fait le pauvre homme, mais la Succube était sacrément remontée contre lui et l’avait fait enfermer. Hier, il s’en est pris à Rexane et a failli l’égorger avec un tesson de bouteille. Nous nous sommes mis à quatre pour l’immobiliser et l’attacher. C’est pour cela que ce matin nous ne t’avons pas laissée descendre seule. Mais comme tu as vu, l’homme s’est échappé.
Mais n’aies crainte, il ne vous fera plus de mal.
Il faudra que j’aille barricader la fenêtre d’ailleurs ...


Thorvald avait entrepris la délicate opération de rasage. La lame crissait sur sa peau et laissait derrière elle un sillage parfaitement lisse et légèrement humide encore. De doux parfums émanaient des bains et du savon qui moussait encore sur ses joues. Il était bien. De temps à autre, il jetait des regards vers Obscure, et levait la lame pour parler sans risquer de se couper.

... Et faire un peu de ménage. On dirait qu'il a tenté de mettre le feu à la Rose en déversant de l'huile sur le sol. C'est sans doute pour cela que tu es tombée.
Tu n'as pas trop de bleus, j'espère ?

Il s'approcha du bassin, savon en main, dans l'intention de se laver les pieds. Des pieds honteusement sales. Il s'installa au bord, remonta ses braies au-dessus des genoux et plongea les jambes dans l'eau tiède. Enfin, il leva les yeux vers la jeune femme et sourit :

Vivement que je trouve des bottes !

_________________________
Rexanne
Comme une hésitation devant la main tendue. Comme une analyse avant de saisir la perche offerte. Surprise devant l’aide accordée ?

Finalement docilement il se relève pour jaillir proche d’elle, tout proche d’elle, trop proche d’elle. Contre elle. Sa petite stature dominée, un regard brulant sondant les profondeurs de ses iris sombres, leurs mains jointes coincées entre leurs deux corps, le trouble s’empare d’elle au fur et à mesure que les fragments de seconde s’égrainent.

Oscillant indéfiniment entre deux pulsions contradictoires, repousser cet affront ou se blottir en une étreinte offerte, c’est finalement lui qui rompt le contact. Le baise-main, étonnamment raffiné, intervient comme point final de l’instant, top-départ d’un temps qui repart de plus belle. Contenance qui réintègre son corps et compose un sourire désarmant sur les lèvres de la serveuse. Regard qui se fait moqueur, sourcil arqué, lorsque le phrasé soudain élégant et dénudé de toute trace de l’hystérie précédente parvient jusqu’à ses oreilles.


– Parler affaires dites vous ? Seriez vous donc intéressé par la virginité de la mignonne Dem’ ? Car c’est la seule affaire qui préoccupera la Succube ce soir, je le crains.

A quelle sorte d’affaire peut bien faire allusion l’intriguant ? Encore et toujours ses perles de pacotille ? A priori pas à la vente de la première nuit de la ravissante pucelle toujours, comme lui indique rapidement les paroles murmurées d’une voix basse et rauque, terriblement masculine.

- Laissez-moi l'espoir de vous revoir, divine Rexanne.

Un index facétieux qui vient caresser la chair rosée qui s’est impunément approchée, semblant quémander un baiser.


– Je serais ce soir derrière le bar, ainsi que les soirs qui suivront. Je ne vais pas m’envoler, vous savez où me trouver. Libre à vous de concrétiser votre espoir…

Clin d’œil narquois à l’appui et baiser sur la joue pour ponctuer ses dires, se hissant sur la pointe des pieds, puis doucement elle l’entraine vers la sortie, le tiraillant par la main tout en s’interrogeant sur le lieu qu’il rejoindra une fois dehors. Quel sorte de repère peut-être celui d’un tel homme ? Le premier porche qui croise son chemin ? Une masure délabrée au détour d’une ruelle miraculeuse ? Une petite bâtisse proprette du grand Paris tout proche ? Plus rien de saurait l’étonner !
--Dusaan


Rexanne s'adresse à lui ... mais que dit-elle ? Le ton est badin, la voix légère.
Le sourire, gracieux, cache malaisément le trouble de ses yeux.

Dusaan n'a pas lâché la main de Rexanne. Ou bien est-ce l'inverse ? Elle l'entraîne vers la sortie, et lui, docile, se laisse emporter par ses paroles et son pas.

Ses pieds.

Adorables petits pieds fins qui ne cessent la danse.
Leur danse. Car c'est une danse qu'ils ont entamés tous deux. Ils se frôlent, l'un recule quand l'autre ose. Leurs trajectoires, arabesques enflammées, se suivent et jamais ne se croisent.
Il va se consumer !
Elle ne retrouvera sur les marches de la Rose qu'un petit tas de cendres bercé par le vent.

- Sois fort Dusaan. Elle a dit que tu pourrais revenir.
- C'est ce qu'elle a dit ? Pourtant, elle me met dehors.
- Suis-la ! Regarde la courbe de ses hanches, la grâce avec laquelle tombe son dos, ses boucles brunes qui ... Non ! Ne regarde pas. Baisse les yeux.

Flatch ! Il n'a pas vu le rideau de l'entrée qui retombe et le décoiffe, lui donnant l'air encore plus ahuri. S'il se voyait dans le miroir, les cheveux en bataille, le regard hébété, une joue amochée, l'autre encore brûlante du baiser de sa déesse ...
Mais il ne se verra pas : il regarde Rexanne en répétant des lambeaux de phrases :

Votre heu ... « virginité ». Seigneur dieu … « Ce soir derrière le bar » ? « Ainsi que les soirs qui suivront » ? Mais hum … vous me troublez.

Il semble reprendre contenance et sérieux. Allons Dusaan, tu as l’air d’un perroquet. Sois fort. Sois un homme.

Il sourit. Pas trop. Ca fait mal. Il sourit, se penche vers Rexanne et pose sur sa joue un baiser en retour. A son oreille, il murmure :


Je serai le plus doux des hommes, Rexanne, soyez confiante. Je serai patient et prévenant, je vous le jure, ma douce.


(Le gardien a vraiment frappé fort.)

Sur cette promesse, il ouvre la porte. Dehors, il fait jour. Ah oui ... Toute une journée à attendre ! Y parviendra-t-il ? Ne se perdra-t-il pas dans les rues de la Cour des Miracles, dans l'immensité et le bourdonnement de la ville. Il vacille un instant à cette pensée. Waou ! dire qu'un jour il sera le ... le quoi déjà ? Le Roi de la Cour. De quoi occuper son après-midi.

Il s'incline humblement et respectueusement devant Rexanne.


Ma Dame ...
Rexanne
Traversant cuisine et grande salle, guidant par la main celui qui était un intrus à la Rose à cette heure de la journée, elle adresse un hochement de tête à la patronne en passant, lui signifiant que, oui, elle arrive…

…Dès qu’elle se sera soustraite au regard qui couve le creux de ses reins.

Elle le sent dans son dos, ce regard qui ne la quitte pas. Chaque mouvement de son croupion qui balance à la façon d’un métronome est épié, elle le sait. Fin sourire narquois qui s’accroche imperceptiblement à ses lèvres. Ferré, comme on ferre un poisson. La danse du postérieur équivaut bien au tressautement ferme de la ligne… la proie n’est pas la même, voilà tout.

Rideau qui met fin à la course, tombant sur la tête du dernier arrivant qui la termine en fâcheux état. Amoché et déboussolé.

- Votre heu ... « virginité ». Seigneur dieu … « Ce soir derrière le bar » ? « Ainsi que les soirs qui suivront » ? Mais hum … vous me troublez.

Tout juste le temps d’écarquiller les yeux de surprise devant le sens nouveau que prennent ses paroles recolées ainsi et sorties de leur contexte, devant le sens qu’il leur a données. Tout juste. Car il enchaine avec un sourire qui semble sincère, pas même empreint de folie, et un baiser doux sur sa joue, caresse légère, avant de faire une halte auprès de son oreille tendue.

- Je serai le plus doux des hommes, Rexanne, soyez confiante. Je serai patient et prévenant, je vous le jure, ma douce.

Surprise passée, sourire aigre-douce. Sa première fois… longtemps que le temps est révolu ! Il croyait peut-être qu’elle les avait attendus, lui et ses promesses ?!? Amusant. La folie berce de douces illusions… qui ne pouvaient avoir la vie sauve !

Aussi, après qu’il se soit incliné en un parfait simulacre d’une révérence tant prisée à la cour, elle darda ses prunelles moqueuses au fond de ces pupilles avant de lui caresser doucement, presque tendrement, la joue de la main.


– Vous êtes mignon… Mais ce n’est pas ma virginité, qui n’est plus, que j’évoquais, mais bien celle de la fraiche petite Demetria qui sera vendue au plus offrant ce soir même.

Clin d’œil espiègle, une main sur la porte, la seconde lui souffle un dernier baiser un brin provocateur…

– A ce soir…

« Ma douce »… La douce de bien des hommes… Et d’abord… Douce ?
--Obscure
Obscure avait été heureuse que thorvald accepte qu'elle l'accompagne. La servante descendit donc avec lui et préféra un moment l'écouter et fut bien suprise en apprenant ce que la cave cachait depuis quelques temps. Heureusement qu'il était partit enfin pour le moment. Mais elle ne put s'empêcher de rire quand il en parla. Un prêtre fou. On aura tout vu pensa-t'elle.

Obscure souriait et ses yeux gardaient encore ce bleue si étrange, mais si beau.

Puis quand il eut fini de se raser elle s'approcha et s'assit à ses côtés et enleva ses chausses et y trempa ses pieds.

La servante ferma les yeux un moment en souriant et dit:


J'étais si habituée par les riviéres et les fontaines froide que j me rappelle pas d'avoir déjà touché de l'eau chaude. C,est si agréable. Et ne t'inquiéte pas on te trouvera des bottes, mais pour aller en ville je vais prendre du tissu et te faire rapidement de quoi te mettre dans les pieds. Sinon on aura un gardien tout bleu et ça fera pas ttrès beau avec la couleur de la Rose (elle fit un sourire en coin). Je dois acheter tout ce qu'il faut pour la soirée de Démétria, mais on trouvera bien du temps pour te trouver des bottes et j'ai des petites choses aussi à aller chercher. (son sourire ce transforma en un sourire malicieux) Bon aller on va pas passer la journée ici même si ce serait agréable. Déjà qu'on dirait que je déplais à la Succube je veux pas en rajouter.

Obscure se leva et alla remettre ses chausses et décida de défaire ses cheveux.

Maintenant, pour les quelques heures prochaines elle ne serait plus servante de la Rose, mais bien Obscure une femme ordinaire qui veut passer du bon temps avec son nouvel ami. Le seul ici qui l'apprécie vraiment.

Enfin c'est ce qu'elle croit. Elle l'attendit patiament....


--Dusaan


Encore troublé du contact de ses lèvres sur la peau de la brûlante Rexanne, Dusaan jubile et s'incline en vrai seigneur. La douleur qui cogne à ses tempes est oubliée, effacée par les battements de son cœur.

- Imbécile. Ce n'est qu'un baiser sur la joue !
- Mais quel baiser. Et ce parfum ...
- Et tes mots, tes mots ... mais qu'as-tu dis ?!
- Quoi ? n'était-ce pas galant ?
- ...

Dans un geste qu'il reconnaît, elle caresse sa joue. Il penche imperceptiblement la tête. Dormir au creux de sa main. S'y blottir, oublier l'extérieur et oublier ses voix. Rester vigilant tout de même : elle a parfois la main leste.

C'est alors que les mots de Rexanne le font sortir de sa torpeur.


Mais ce n’est pas ma virginité, qui n’est plus, que j’évoquais, mais bien celle de la fraiche petite Demetria qui sera vendue au plus offrant ce soir même.

Je ... oh ... (il s'aperçoit de l'étendue de sa bourde) je ne voulais pas vous offenser. Bien sûr, oui, elle n'est plus. Enfin, non je ne voulais pas dire "bien sûr". (Il s'enfonce, c'est affligeant. Que faire ! Que dire !) C'est que ... vous êtes si belle.

Un baiser s'envole vers lui et, tel l'huile sur le feu, embrase ses joues déjà pourpres.
Pourpres ... le voila marqué du fer de la Rose.


– A ce soir…
A ... ce soir.

Il baisse les yeux et se détourne, honteux et heureux à la fois. En traversant les rues, l'image de Rexanne, en déesse voluptueuse appuyée à la porte entrouverte, persistera ...
Lyhra
Chloé n'avait pas bougé d'un pouce et la Succube allait lui intimer plus rudement d'obéir quand Démétria surgit, porteuse d'un message de Belombre pour la patronne, que celle-ci décacheta d'un ongle effilé et dont la lecture parut lui faire un certain effet.
Un sifflement franchit d'ailleurs ses lèvres entrouvertes, montrant quelque satisfaction.


Tu as fait grande impression sur lui jeune fille, cet homme fait une offre qui n'est pas sans intérêt...
Elle n'en dévoila pas pour autant le montant, nous verrons cela ... ce soir, termina t-elle dans un sourire complice.
Pour l'heure tu ferais bien de filer, la nuit tombe si tôt en cette maudite saison.
Le froid paralysait tout, ces jours ci, les hommes comme les bêtes.
Mais ce soir, cette nuit... il allait faire à coup sur fort chaud à la Rose.

Rexane qu'elle avait vu passer promptement et dûment accompagnée de l'intrus, allait bientôt revenir chercher sa part puis emmener la jeune rousse quérir de quoi se vêtir pour la circonstance.


Ne tardez pas ! Fit-elle promettre à Démétria.

Une fois tout ce petit monde parti la Succube irait aux bains se délasser et oindre son corps aux courbes douces d'une de ces crèmes que l'on faisaient venir à grands frais de lointaines contrées.

Restait Chloé, qui n'avait plus rien de doux... allait elle devoir la fouetter pour qu'elle obtempère ?

_________________
--Thorvald
Thorvald, toujours torse-nu et les pieds dans l'eau, regardait Obscure, ses yeux si bleus, la beauté de ses lèvres renouvelée par un sourire qu'on ne lui connaissait pas, sa voix adoucie. Elle semblait avoir trouvé un peu de sérénité. En tout cas, elle ne l'avait pas encore mordu aujourd'hui, et c'était une bonne chose.

"Des petites choses à aller chercher ..." Il répondit à son sourire malicieux. Oui, lui aussi avait quelques "petites choses" à trouver en ville, et cela prendrait certainement du temps. Mais il connaissait dans Paris certains artisans au savoir-faire inégalé : il trouverait.

Déjà, Obscure avait fini sa toilette et l'attendait. Il termina rapidement, prit sa veste sur le dossier de la chaise, et s'approcha :


Oui, tu as raison. Dépêchons-nous. Cela lui déplairait de te savoir aux bains au lieu d'obéir à ses ordres.

Qu'elle y soit en sa compagnie déplaisait peut-être encore plus à la Succube, mais cette idée ne fit que l'effleurer. C'était vanité de croire qu'Elle s'intéressait à lui. Il devait se forcer à oublier cette perspective et surtout cacher toute émotion ! ... résolution aisée à prendre quand la Reine Pourpre ne se tenait pas devant lui dans toute sa splendeur fauve. Il remit en arrière les cheveux d'Obscure qui avaient glissé sur son épaule et l'admira.

Tu es très jolie comme ça. Tu vas faire des ravages !

L'endroit était si tiède et moite qu'il ne renfila pas encore sa veste. Remonter des bains à demi-nu ne serait peut-être pas du meilleur effet. Surtout si Chloé se trouvait toujours là-haut ! Mais elles devaient toutes être parties à cette heure. Il prit Obscure par la taille et l'entraîna dans les escaliers.

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Rexanne
Le rouge aux joues, les mots qui s’emmêlent un peu plus au fur et à mesure qu’ils s’égrainent, il est à croquer dans sa confusion, embourbé jusqu’au cou dans ses pensées incohérentes... et puis…. Il faut dire qu’il se rattrape bien. « Si belle »… Une banalité qui fait toujours chaud au cœur !

Le regard amusé elle l’observe un instant s’éloigner… A ce soir a-t’il dit… On verra ça ! Sourire espiègle qui effleure ses lèvres avant de repousser la porte : en attendant le soir y’a une jeune vierge à emmener faire des emplettes !

Retour vers la grande salle, vers une patronne qui en plus de l’habituelle crinière du renard avait de surcroit dans l’œil l’éclat de celui à qui on venait de promettre un camembert fondant. Une missive à la main, la vierge dans la ligne de mire. Un nouvel acquéreur pour l’hymen de sa jeune amie ?
Tant qu’il payait bien, il aurait l’avantage… pourvu qu’il soit aussi doux que généreux en écus ! De la première fois dépendait sans aucun doute l’avenir de la jeune fille dans la profession comme dans sa vie privée…

Un mouvement de tête et un sourire au duo de rousses tandis qu’elle se rapprochait de la table, achevant de chasser de son esprit les extravagances plaisantes de Dusaan ainsi que ses inquiétudes inopportunes.


– Désolée d’avoir un peu tardée Dem’ , t’es prête ? On y va ? Vous avez besoin qu’on vous ramène quelque chose patronne ?
pnj
Casse-toi, sale vache poilue, ici ce sont mes bains !

Voilà à quoi rêve notre douce sirène en plein espionnage, dissimulée derrière une toile. Autant Line est inconstante, autant elle déteste qu’un homme se détourne d’elle. Caprices d’ondine.

Line trouve donc la servante beaucoup moins sympathique à présent. Une qui n’est même pas capable de trouver client ! En plus elle souille l’eau avec ses sales pattes velues ! Pas si poilues que ça ? Si, barbues même ! Affreusement barbues ! Une sale vache ! Elle aussi elle a les yeux bleus, mais pas du tout comme les miens ! Les siens sont vides et bêtes, tandis que les miens ! Toutes les vagues de l’océan dans les miens ! Sale vache au regard vide.
Elle éprouve alors une sauvage envie de leur plonger la tête sous l’eau, à lui et à elle, et on verra s’ils font toujours les malins, une fois noyés. Tout morts et sans regard, ils seront ! Alors ils ne pourront plus faire les yeux doux et ils seront bien attrapés ! Allez, au fond de l’eau, et que ça saute !
Thorvald sort du bain, le beau salaud. Line admire l’élégance de ses mouvements, la beauté de son corps, mais se ravise aussitôt. C’est ça, casse-toi et remballe ta guenon avant qu’elle n’obscurcisse toute la flotte ! Ah, Obscure, voilà un nom qui lui va bien à cette souillonne !
En vrai Line est atrocement jalouse de cette femme qui lui vole son Thorvald, mais ça, elle ne se l’avouera pas. Plutôt mourir !


Tu es très jolie comme ça. Tu vas faire des…


Assez de ces ignobles roucoulades ! Pour ne plus entendre, Line plonge vite la tête sous l’eau, ce qui la calme un peu. Allons, que m’arrive-t-il ? Moi, jalouse de cette singesse ? Plutôt rêver ! Je m’en fiche comme de la dernière des mollusques ! Et l’eau coulera toujours sous les ponts !
Et c’est une Line faussement joyeuse qui jaillit hors de l’onde, insolente de nudité, et les rattrape dans l’escalier sans prendre la peine de se couvrir. Il fait chaud, alors à quoi bon ? Cependant c’est d’une voix douche froide qu’elle énumère les différents achats dont elle aurait besoin pour décorer le lieu. Miroirs, arômes, statues, bougies, mais aussi sable, sel, coquillages, mât de voilier, filet, pétales de rose, fontaines, pierres de vapeur, rochers, plantes, roseaux, nymphéas, buissons épais… Qu’ils triment un peu, les deux fiancés. Comme ça, ils seront trop fatigués pour s’accoupler.

Soudain Line se tait. Elle a croisé le regard de Thorvald. Elle lui en veut, mais face à lui elle ne peut s’empêcher de baisser les armes et d’esquisser une moue de tendre orage, qui veut à la fois dire :

Alors comme ça tu te baignes avec une autre ? Tu oses me faire ça, à moi ? Sale traître ! Ne suis-je donc plus ta sirène ?

et :

Sacré coquin, va ! Tu me plais ainsi.

Et voici, elle s’incline et ses lèvres se posent sur la main du gardien. Ce baiser, est-ce de l’indulgence ou du défi ? Elle le fixe droit dans les yeux.
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