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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

Rexanne
A croire que la menace sous-jacente l’a cloué sur place le malheureux !
Verre d’hypocras qui se vide peu à peu, prunelles vigilantes qui couvent la salle du regard. Esemyr et Dem’… Pas de regard suppliant qui hurle « Sors-moi de là ! » , pas d’éclat de voix… L’entretien entre la Vierge et son potentiel acquéreur semble se dérouler à merveille. Lueur d’approbation qui traverse ses iris, fugitivement, avant de se fixer ailleurs.

Un étrange quatuor que formaient la Succube, divine maquerelle, entourée d’un Encapuchonné on ne peut plus calme, un vieux lubrique excité comme un gamin à qui on promet une sucette et une sœur à l’allure acariâtre et rébarbative. Haussement de sourcil amusé. La Rose ne cessera jamais de l’étonner !

Une timide nouvelle entrée qui lui tire l’œil, Thorvald qui s’empresse de rattraper son retard pour ne faillir à sa fonction et se lève pour l’accueillir. Discussion qui s’entame…
Discussion interrompue par l’arrivée, tel un cheveu sur la soupe comme à son habitude, d’une servante qui ne peut s’empêcher de mettre son grain de sel ailleurs qu’à la cuisine, là où est sa place.
Le tout pour une intervention aussi brève qu’inutile : se présenter ! Comme si elle était la maitresse des lieux ! Comme s’il importait aux clients de connaitre la trombine et le prénom de la potiche à qui incombait la tache du ménage ! Les murmures, elle ne les entendit pas, encore une niaiserie quelconque supputait elle. Un regard noir et exaspéré qui accompagne la servante dans son retour à l’office.
Ca non, elle ne la portait guère dans son cœur ! Une gourde qui avait plutôt l’habitude de lui taper sérieusement sur les nerfs, chose à laquelle elle s’appliquait à rendre la pareille, et pour cela elle avait un don inné.

Dernière lampée d’hypocras avalé, le portier invite la jeune colombe à prendre place autour d’une table avant de lui adresser un regard significatif. D’accord, d’accord, j’arrive…
Quelques mots d’excuses pour le fol qu’elle abandonne au comptoir, puis le chaloupement de ses hanches se mettent en branle jusqu'à gagner la table de Thorvald et de la timide inconnue. Regard interrogateur en étendard, dis-moi pas qu’on héberge encore une oiselle ?! Car un regard rapidement évaluateur avait suffit pour que la brunette sache qu’elle ne pouvait ranger cette demoiselle dans la case « cliente ». Peut-être dans la case « Pétale », du moins c’est plus ou moins ce qu’elle espérait, sans trop d’espoir cependant.


– Le bonsoir ! J’vous sers quelque chose demoiselle ? Et toi Thorvald ? T’as la bouche qui se fait sèche ?

Onyx interrogateur qui ne perd rien des manières de la jeune femme, en attendant que commande soit passée.
--Dusaan


Cette bouche ...

Qui distillait des mots. De tendres paroles à n'en point douter, qui venaient percuter la paroi interne du crane d'oiseau de Dusaan. A trop regarder ses lèvres, il perdit le fil. Machinalement, il lissa ses plumes d'un geste de la main, geste mesuré et non dénué d'une certaine élégance, tandis qu'elle le fusillait du plus glacial des regards.

Il faisait un peu chaud. L'hypocras aidait à faire monter la température sans doute.
Alors seulement le sens des propos de la divine brune parvint à son esprit enfiévré :


Je dois vous avouer que j'accompagnais mon épouse aux halles ce matin. Feue mon épouse ...

Dusaan émit un petit soupire triste et ôta sa veste pour laisser apparaître une chemise aux plis méticuleusement lissés. Il la posa sur son dossier avec soin.

Dusaan n'était point demeuré, non, ni maniaque : il veillait simplement à son application et à sa délicatesse, signes de grande classe. Sauf bien évidemment, quand il pétait une durite. Et Rexanne avait ce don. Il regarda encore un instant sa veste ... Rexanne avait ce don ... mais il fallait résister à cet émoi, à cet élan. Non, plus question de s'applatir : il fallait rester digne. Il admira un instant cet homme qui parlait à la jeune vierge. Du grand art de séduction, et de conversation sûrement : il ne l'entendait pas mais on la devinait pendue à ses lèvres.

Quand il se retourna vers le comptoir, Rexanne n'y était plus. Etait-elle partie ? Pour toujours ? Etait-elle fâchée ? Vexée, peinée, mon dieu .. la trouver !

Voila que ça le reprenait.

Dusaan se leva d'un bond et lança un regard désespéré autour de lui avant de trouver enfin celle qui renversait son cœur et sa raison.

Là, debout, dans toute sa splendeur, exposant sa diabolique cambrure aux regards vicieux des autres clients, elle prenait une commande. Tiens, des gens étaient entrés ?
*Elle va revenir, sois sage, tout doux ... *

Dusaan était en progrès.
Thorvald_
Le regard de Blanche-Eleonore cavala dans son cou et sur son torse en une onde pure et fraîche. Petit torrent vif, dont les flots dévalaient avec aisance la montagne de muscles. Thorvald réprima un léger sourire amusé et ne broncha pas, se laissant parcourir. Toujours calé dans son dossier, il goûtait la pudique et platonique caresse qu’elle lui prodiguait en silence et en secret. Les yeux aventuriers revinrent se caler dans les siens et il sonda leur profondeur un instant avant que les mots ne reprennent leur cours :

Et vous même Thorvald, pourquoi avoir choisi cette vie ? Pour ce que j'ai pu voir, la cour des miracle est grise, morne et sale, l'appel de l'aventure et de la nature ne vous tente donc pas ? Mais peut être avez vous déjà fait tout cela...


D’un geste gracieux, il balaya la pièce comme pour offrir à sa vue les tentures pourpres, les coussins aux mille décors, les candélabres savamment placés, et pour finir, les pétales semés autour d’eux.

Trouvez-vous que mon univers soit si morne ? La Rose est la meilleure des aventures qu’il me soit donné de vivre, et ...


Il sourit, hésitant à sortir de sa réserve naturelle et à en confier d’avantage. Elle était bien la première à le questionner sur son passé, ses désirs, ses choix. Lui qui d’ordinaire était aux petits soins pour les pétales de la Rose, se voyait tout à coup l’objet des attentions. Par bonheur, une silhouette sombre s’approcha et se planta auprès d’eux. Rexane venait prendre commande, et le sauver ! Il répondit à son regard interrogateur par un tranquille hochement de la tête pour la rassurer.

Rexane, quelque chose de doux dont tu as le secret, s'il te plait.
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X
--Mme_madeleine
Silence qui plane pendant quelques instants. Les deux femmes se jaugent du regard, Mme Madeleine ne cille pas, sûre d’elle, pleine d’aplomb, sûre de la protection de son Seigneur qui l’a guidée dans ce lieu de débauche. Il l’a choisi, elle. Mme Succube la choisirait tout autant, il en était ainsi, par la grâce du Seigneur, amen.
Pourtant, elle sent une certaine réticence de la grande rousse, la dame au cheveux de feu. Les yeux de Mme Madeleine ne quittent pas son visage, nulle envie de tomber sur un bout de peau laiteuse, laissée outrageusement à la vue de tous, comme un vulgaire morceau de viande que l’on étale pour prouver la bonne qualité d’une marchandise.
L’épaule se lève à cette idée qui la dérange, qui la titille. Elle ne comprend pas, Mme Madeleine, comment toutes ces femmes peuvent être étalées à la vue de tous, dévêtues comme à leur nuit de noces, outre passant toute décence.

Il faudrait pourtant qu’elle s’y fasse, si d’aventure Mme Succube acceptait son offre. S’habituer à croiser ces femmes à moitié nues, ces hommes au regard vicieux, torve, aux idées mal placées, à l’odeur entêtante de parfum qui plane dans l’air, à cette femme qui trône derrière son bar, fière de son impudicité, distribuant alcool du sans nom à tout va, à ce gardien qui ose poser sa main sur elle, Mme Madeleine, à la peau inviolée par toute main d’homme, à tout ce qui faisait de ce lieu ce qu’il était. La Rose Pourpre.

La question est lancée par la maîtresse du lieu, à laquelle il faudrait répondre.
Que venait-elle faire en cet endroit ?
Elle se retient de justesse de lui expliquer qu’elle souhaitait sauver toutes ces jeunes filles de leur vie de luxure, et Mme Succube aussi, par la même occasion. Quoique pour elle le travail serait sans doute plus long. Mais Mme Madeleine était pourvue d’une volonté de fer, nulle personne ne réussissait à la décourager dans ses actions, nulle jeune fille n’avait résisté à ses œillades assassines et à son éducation sans faille, toujours guidée par son Seigneur.
Se lancer, donc. Donner des explications. La convaincre pour qu’enfin sa mission puisse commencer en ces murs.


Mme Succube – elle n’abandonnerait pas le Madame, elle, un peu de respect tout de même – j’imagine très bien qu’une femme comme moi en ce lieu peut vous paraître plus qu’étonnant. Mais n’est-il point important, dans n’importe quelle institution que ce soit, que la vie se déroule au mieux, que chaque tâche soit accomplie à heure donnée, que chaque personne exécute son travail dans les meilleures conditions ? – légère grimace au mot travail – voilà ce dont moi, Mme Madeleine, m’y emploie, depuis de très nombreuses années. Et personne ne s’est jamais plaint de mon travail – sauf peut-être la sœur qui l’a congédiée dans la matinée, mais qui ne perdait rien pour attendre, Dieu saurait lui faire regretter son geste.

Inconsciemment, le chapelet tourne encore, même si les prières ont pour l’instant désertées son esprit.

En ce qui concerne mon arrivée en ce lieu, pour être honnête, je me dirigeais vers un pensionnat de la ville afin de leur proposer mes services, sachant qu’ils recherchaient une intendante. Mais mes pas m’ont menés jusqu’à vous, et je ne crois pas au hasard – non, seulement à mon Dieu.

Regard forcé sur la pièce, essayant de cacher à Mme Succube le certain dégoût que lui inspirait ce spectacle de dépravation. Puis ses yeux viennent se fixer à nouveau dans ceux de la rousse.


Je sais tenir un établissement, je sais faire respecter les horaires, je sais faire en sorte que le garde-manger soit toujours plein et que les servantes accomplissent leurs tâches quand je leur demande.

Point. Elle avait dit ce qu’elle avait à dire.
La balle était dans le camp de Mme Succube maintenant, et bientôt, elle pourrait enfin s’occuper de l’âme perdue de toutes ces jeunes femmes de la Rose.
Du moins, elle l’espérait…
--Hades.
Un homme arriva a l'entré de la taverne..enfin si on pouvait l'appeler ainsi.

Cette homme recouvert d'un mantel et d'une cape avec une capuche qui couvrais son visage rentra doucement dans l'endroit.
On lui avait temps parler de ce lieu qu'il finit par y venir,son regard parcouru la salle et il saluât l'assemblé comme il se devait ainsi que révérences pour les dames.
L'homme abaissa sa capuche et fit apercevoir son visage qui montré sa jeunesse d'une vingtaine d'année et ses yeux vert et sa chevelure brune ne passa pas inaperçue.
Épée a la ceinture,il avança vers le comptoir et commanda a boire un verre de vin d'assez bonne qualité...

Salutation a vous,un verre de vin d'assez bonne qualité s'il vous plait.

le jeune homme attendit d'être servit et regarda attentivement autour de lui.

pnj
Il n'avait pas satisfait a sa curiosité. Elle avait suivi son geste quand il avait fait part de son monde. Elle la seule chose qu'elle y voyait était des murs. Bien trop restreint pour une petite fille élevé a la campagne, dont le regard ne pouvait que se perdre sur le vaste horizon. Elle aurai aimé le lui faire partagé, mais une jeune femme a l'allure féline interrompit le gardien. Deux perles grises scrutent la nouvelle arrivante, intriguée par la grâce de ses mouvements qui semblent vouloir en dire plus qu'ils n'en montrent. Chacun de ses gestes semblent calculé dans une valse longuement préparé, ondulant comme une anguille sur l'eau calme d'une rivière.
Malgré ce qu'elle savait, Blanche ne pu réprimer une certaine admiration pour la belle, se trouvant bien pataude a ses cotes. Elle lissa les plis de sa robe de voyage, plus pratique qu'elegante ressentant soudainement une certaine gène face a tout ce faste et ce charme déployé a son regard. Non pas qu'elle eut voulut concurrencer toutes ces filles, mais son appartenance a la plus profonde campagne lui sauta au yeux, comme il devait le faire a tous présent.

Elle ravala sa salive pendant que Thorvald prenait commande, bien incapable de savoir quel breuvage elle devrait choisir dans un ....bordel. Un regard implorant au jeune homme avant d'acquiescer:


Bonsoir, je prendrai comme Thorvald, merci.

Un sourire complaisant pour cacher son ignorance accompagné d'un regard fuyant...
Thorvald_
[Salle puis cuisine]

Thorvald adressa un tendre sourire à Rexane et son regard revint à Blanche-Eléonore. Lui aussi, fatalement, comparait les deux femmes. L'une diaboliquement avenante et insoumise, désirable et tenace, intouchable pétale de la Rose. L'autre encore fragile et douce, tour à tour déterminée ou intimidée, curieuse ou perdue dans cette Rose inconnue ... Il surprit le geste qui lissait le tissu, le regard perdu un court instant, la voix délicieusement incertaine.

Quand Rexane fût partie préparer ses élixirs mystérieux, il se redressa pour la rassurer d'un regard, la contraindre à la confiance et endormir ses doutes. Il contempla ses boucles dans son cou, laissa filer son regard sur ses formes, son bras, sa main ... qu'il prit doucement, brièvement, avant de replonger dans ses prunelles aux teintes similaires aux siennes.


Blanche-Eléonore ... que pensez-vous des fèves ? Une soupe de fèves. La petite Alice en a épluché. Une charmante enfant, vous verrez. Promise à un bel avenir ... (Comme toutes les demoiselles qui échouent à la Rose). Demain, nous irons lui faire faire une robe propre, et digne, sans point trop de dentelles (car elle est encore jeune), mais tout de même une ravissante tenue pour son futur emploi. Elle est mignonne comme tout et saura appâter le client dans la ruelle, avant nuit venue. (Après c'est un peu dangereux). Et un bain ! Je lui ai promis un bain, c'est vrai. Il faudra l'étriller ...

Thorvald rit doucement à ces mots et au souvenir de la petite, crasseuse comme un pou. Puis il posa sur la jeune femme ses yeux rieurs et malicieux. Le récit n'avait pas été fait innocemment. Peut-être éveillerait-il l'envie de luxe, de soies et de parfums qu'une place à la Rose apportait.
Peut-être endormirait-il ses craintes, et se laisserait-elle aller aux plaisirs.

Peut-être fallait-il la laisser y songer ...

Il déploya toute sa masse, posa son énorme paluche sur sa frêle épaule et murmura à son oreille : "je reviens" avant de prendre la direction de la cuisine d'un pas feutré sur les tapis rouges, silencieuse ombre dans l'air chargé ... Veillant à ne pas troubler les filles et leurs clients, les charmes déployés ni les avances discrètes, il traversa la salle, non sans jeter un regard au nouvel arrivé qui poireautait au bar.
Seule la porte de la cuisine vibra dans l'air. Oups .. il ne sentait pas sa force !


La demoiselle prendra repas et chambre, en l'échange de ses services en cuisine. Je sais que tu as tant à faire Obscure ! Un peu d'aide sera la bienvenue, n'est-ce pas ?
Ce disant, il se glissa derrière la jeune servante et posa ses larges mains sur ses épaules, s'accordant un court moment de répit dans la vie de la Rose, il soupira. Et ne la juge pas trop vite, mmm ? Il faisait allusion à leur conversation de la veille, où Obscure s'était présentée sans masque, dans toute sa grâce féminine et la nudité de son âme.
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X
--Obscure
Obscure qui était en plein dans ses pensées sursauta lorsqu'elle entendit la porte claquer. la servante eu à peine le temps de se remettre que des grandes mains vinrent se poser sur ses épaules. La jeune femme sourit en reconaissant ses mains c'était ceux du Gardien Thorvald. Mais bien vite elle perdit son sourire et se tourna vers lui et se mit à dire en le regardant furieusement:

Quoi?!? Quoi?!? Comment as-tu osé sans me demander ma permission à savoir si je voulais d'elle dans MA cuisine ? M'as-tu demandé la permission ? Bien sûr que non. Obscure n,est que la petite servante. On peut faire d'elle ce que l'on veut. On peut bien aussi s'amuser avec elle et quand on en a assez on va voir ailleur bien entendu c'est tout à fait normal. Là présentement j'ai une gamine à m'occuper et tu me rejoute en plus une autre gamine qui sait pas ce qu'elle fait ici et qui en plus demande la charité. Non mais pour qui te prends-tu Thorvald ? As-tu pensé une minute à moi ? C'Est ça tu trouve que je fais pas bien mon travail alors j'ai besoin d'aide. Dit le si tu trouve que je suis une demeurée et une paresseuse. Je suis qui pour toi ? Hein ? je suis qui pour toi?

Obscure qui était énervée et où pointait la jalousie se mit à arpenter la cuisine sous les yeux ébahis du gardien de la Rose. La servante fulminait, mais ce n'était que la fatigue et oui il fallait le dire elle était jalouse. Elle se retourna vers lui et dit à nouveau en contenant sa rage:

Qu'elle vienne aider si elle veut mais elle risque de le regretter amérement je te le garantie. elle le regrettera comme moi je commence à regretter mon choix d'être restée ici. Je suis désolée si je suis pas gentille ce soir, mais je n'y peux rien Et la Succube est-elle au courant que tu ramasse des sans-abris ainsi à tout bout de champs. On dirait que tu te prends pour le maître des lieux et si la patronne l'apprend compte pas sur moi pour te défendre. Ah ça non! !!! Bon elle où cette gamine qu'on en finisse que je puisse m'en débarasser. Oh et si tu veux je peux lui donner ma chambre et je dormirais au sol ici dans la cuisine. Comme ça TA petite précieuse passera une bonne nuit et tu t'inquiétera pas pour ELLLE.

Obscure s'arrêta et ses yeux bouillaient de rage en le regardant....
Thorvald_
Obscure échappa à la tiédeur de ses mains et se mit à arpenter la pièce comme une furie, de droite à gauche, faisant de larges gestes et roulant des yeux furibonds. De gauche à droite, Thorvald la suivait des yeux, affichant un léger sourire en coin qui devait ajouter à l'énervement de la servante. Car quoi de plus énervant que d'houspiller un enfant qui vous regarde en souriant. Cependant, Thorvald n'était pas aussi naïf qu'un enfant, et s'il ne connaissait pas le sentiment de jalousie, il avait déjà pu en faire les frais à maintes reprises avant d'arriver à la Rose, et savait en reconnaître les prémices.

Il la laissa donc vider son sac, pensant que les mots débordant de sa bouche (qu'elle avait fort délicate d'ailleurs) ne pourrait qu'apaiser la colère et attendrir le cœur d'Obscure. Elle avait une flamme dans l'oeil dans ces instants, qui la rendait désirable. Un jour, elle saurait doser, trouver, entre le silence boudeur et l'explosion, un juste milieu. Peut-être. Ou bien peut-être la préférait-il explosive ...

Et Thorvald, lui, n'était-il pas un peu trop silencieux ? Il tenta de se souvenir si, dans ses paroles et ses gestes, il avait déjà montré un peu de jalousie, de jalousie saine, de celle qu'on éprouve quand on aime parait-il ... Mais il ne trouvait pas. Avait-il donc un cœur de pierre ? Ou bien désirait-il ardemment profiter des plaisirs sans s'encombrer des déplaisirs, des humeurs, des acidités de l'âme ... Pourtant de l'affection, il en avait, pour chacune des filles de la Rose, chacune différente, chacune aimée de lui. Sauf La Succube. Il l'adulait ! Une déesse personnifiée qu'il n'avait osé toucher jusqu'à tout à l'heure où, par un subtile et involontaire jeu de mains, il avait ... ses joues s'empourprèrent au souvenir du bain de la Reine de la Rose et il reporta ses yeux sur Obscure. Ah ! oui, elle parlait de "ma petite précieuse".

Obscure n'aurait pu lui reprocher ouvertement de vénérer La Succube, elle faisait donc feu d'un autre bois. Bien. Elle avait fini maintenant, il fallait répondre. Et rassurer. Elle s'était arrêtée devant lui, jetant encore mille et un sorts silencieux. Il eut été aisé de l'enlacer là, de la renverser sur la table, et de couper court à toute argumentation. Mais ... la soupe de fève eut été froide. Et la soupe de fève froide, c'est pas bon.

Il fit un sourire enjôleur pour la charmer et endormir sa fureur. Était-il bien utile de répondre à ses questions qui n'étaient que la formulation de ses reproches ? Il demanda simplement :


Notre petite Alice dort-elle ?
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X
--Obscure
Obscure fulinait encore plus quand il la regardait avec ce petit sourire, mais en même temps elle ne pouvait pas se retenir d'apprécier ce si charmant sourire. Mais elle aimerait bien lui faire ravaler ce sourire. Il sembalit être ailleur et ne pas l'écoutait et cela l'enrageait encore plus. Il le faisait exprès ou quoi pour la mettre dans cet état ? il allait lui payer ça. Sa petite précieuse y goûterait. Quand la servante c'était arrêtée,elle c'était attendue d'entendre un flo de parole, mais non qu'une simple phrase sur Alice. Bien sûr qu'elle dormait la petite. à cette heure que pensait-il? Lui arrivait-il de réfléchir ? Oh Seigneur qu,elle l'aimait quand même s'il la mettait en rogne. En cet instant Obscure lui aurait sauté dessus, mais elle ne s'avouer pas encore battue aussi facilement. La jeune femme lui répondit plus doucement cette fois:

Oui elle dort dans ma chambre alors ce soir je n'ai pas de lit encore une fois. Je dormirais à la cuisine pas grave j'en mourrais pas et tu donneras une chambre à TA...ta...à la gamine que tu as ramenné. Mais c,est la dernièrre que tu m'ammène en cuisine les autres tu les envoies à La Succube, mais comme je te l'ai dit je te protégerais pas contre La Succube. Ah non j'oubliais elle te réserve pour son lit il faudrait pas qu'elle te blesse ou te brise que je suis bête. Bon aller va me la chercher qu'on en finisse de cette affreuse nuit. Thorvald je t'en prie dit moi une chose. répond à ma question. Qui je suis d'après toi?

Obscure tenait beaucoup à la réponse à cette question. Pourquoi? elle n,en avait aucune idée, mais elle la voulait sa réponse. Oh que oui. P)lus elle pensait, plus elle se demandait si c'était vraiment sa vrai place ici. Ne pourrait-elle pas mieux trouver ailleur ou elle serait appréciée ? Aucune idée, mais elle avait peur. Ses yeux était toujours enflammés, mais la colère avait baissé sous le regard du gardien de la Rose...
pnj
Le contact chaud de sa peau la fit frissonner. Un de ses frissons teintés de surprise qui vous parcours lentement l'échine pour venir mourir a la naissance de votre nuque. Ses muscles s'étaient crispé en un léger mouvement de recule, un réflexe mal contenu ou volontaire, elle n'aurai su le dire alors que son regard parcourait le sien en une onde bienfaisante.
S'en suivit son prénom, sorti de ses lèvres comme une mélodie. Jamais encore il n'avait eut une telle musique. Le colosse était capable d'une douceur déconcertante qu'on ne se serai pas attendu a recevoir d'un homme de sa prestance.

Elle avait bu le reste de ses paroles, sans presque y faire attention alors que ses sourcils se froncèrent a mesure que le flot allait avant. Si la prévenance avait réussi a calmer certaines de ses craintes, sa perspicacité ne s'en laissait pas compter fleurette. Il lui faudrait faire montre de plus de stratagème pour courber la paysanne. il lui avait dévoilé et même servit sur plateau d'argent l'aisance budgétaire de la Rose ou de ses "pensionnaires". Un mont aux alouette pour la petite roturière qu'elle était. Ca ne serait certes pas en passant sa vie a traire les vaches de la ferme familiale qu'elle pourrait porter robe de dentelle, mais encore fallait il accepter de payer le prix fort.

"promise a un bel avenir"....quelle destinée réservait il a cette jeune Alice ?

Oh, elle savait les hommes....elle les avait déjà vu, du coin de l'œil quand personnes ne la regardait, a l'auberge d'Autun. Elle avait capté leurs œillades degoulinantes de convoitises quand la serveuse avait le malheur de passer un peu trop prés d'eux. Ces plaisanteries graveleuses quand ses oreilles trainaient autour des tables dans l'indifférence générale.
Une fois, un jour, un de ses hommes a l'haleine inondé d'alcool avait attrapé son bras alors qu'elle traversait la grande salle de l'auberge pour apporter des œufs au cuisinier.
Cette odeur qui vous prend au cœur et fait monter la bile aux bords des lèvres. Elle ne devait pas avoir plus de dix ans, mais la répulsion qu'elle avait alors ressenti était resté imprimé sur sa peau. Il avait approché son visage tout prés du sien, son souffle chaud s'inscrivant comme un fer rougit. Les pupilles dilatées par l'exaltation du présage de son futur assujettissement. Une langue gourmande était venu souiller ses lèvres en une possession ecoeurante. Une chance que son frère Clement écumait les tavernes pour rappeler les bonnes manières au ventripotent énergumène. Il s'en était sorti avec un coquard et une pinte allègrement vidé sur le crane. Il aurait fallut qu'elle fut bourgeoise pour qu'il finisse au prés a son grand damne. Elle l'aurai bien vu gisant une épée a travers le corps.

Le fil de ses pensées lui avait fait quitter la Rose et ce ne fut que le doux murmure de sa voix qui la ramena dans le lieu de débauche.

Il partait!

Il la laissait comme ca...seule ....au milieu de ce monde....

Aucune protestation n'eut le temps d'accompagner son départ, seul un regard lourd de sens escorta la silhouette du gardien jusqu'à ce qu'il disparut de son champs de vision.
Celui ci s'élargir alors de nouveau a la grande salle, l'embrassant une nouvelle fois dans son ensemble, s'attardant sur Rexanne alors que les paroles du gardien cheminaient encore en son esprit, imaginant la jeune Alice livré a ces pourceaux avide de plaisir.
Thorvald_
[Cuisine toujours]

Obscure, ses doutes et ses craintes, devant lui ... ne pouvait-elle pas se contenter de faire une soupe de fève ? Cela aurait été trop simple, cela n'aurait pas été elle ... il sourit affectueusement. Il avait toujours été persuadé que la jeune femme avec un peu de confiance et un grain de folie, se laisserait prendre au jeu de la prostitution, déployant ses charmes sauvages, décoinçant le plus timide des clients. Et enfin, se libérant de ce tablier de servante qui ne lui seyait guère, et auquel il préférait la robe bleue ...

Mais Thorvald était patient. Puis La Succube avait dit ... alors Obscure demeurait servante.

Le colosse fit quelques pas dans la cuisine, goûta un biscuit au miel dans un plat, fit mine d'inspecter les marmites mijotantes, puis se retourna lentement et attira la chipie par la taille, d'un bras puissant. L'acier croisa l'azur.


Blanche-Eleonore n'a pas encore demandé à voir La Succube. Veux-tu que je fasse perdre son temps à notre Reine, quand une soupe de fève et un peu de chaleur sauraient peut-être lui donner confiance. Tu sais que parfois, il faut du temps. Mmm ? Tu es bien placée pour le savoir ...
Il avait ajouté ces mots dans un souffle, et reprit d'un air plus enjoué : Et puis, aussi bien demain, l'ange aura disparu. La Rose ne retient pas ses filles par la force.

Du revers de la main, il dégagea une mèche sur la joue d'Obscure. L'autre bras la serrait toujours contre lui, contraignant l'agitée à cesser ses allées et venues et à écouter sa voix profonde et envoûtante. Elle devait comprendre que ce genre d'agitation ne l'atteignait nullement. Que les cris et la fureur d'aucune ne le ferait jamais sortir de ses gonds, tant il était la patience incarnée. Elle aurait pu se débattre, se contorsionner, il n'aurait pas bronché, bien campé sur ses pieds, la dominant de toute sa masse. Un sourire flotta sur ses lèvres, à la voir là, à sa merci, imaginant que cet assujettissement devait l'agacer encore plus.

Tu es qui ? Mais ... tu es Obscure, notre servante adorée, qui de ses doigts de fée à enchanté la Rose pour cette soirée exceptionnelle, et qui sait nous mitonner de bonnes soupes. De fève.

Il sourit encore plus, sachant parfaitement que ce n'était pas la réponse attendue. Il la sentait bouillonnante dans ses bras. Pour finir, en guise de réponse, il lui cloua le bec en un baiser délicat sur ses lèvres boudeuses.

Je vais la chercher.
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X
--Obscure
Obscure qui était sur le point d'en rajouter n'eu pas le temps que déjà un bras vint l'attraper par la taille et la serrer contre le jeune gardien. Sur le coup la servante ne trouva cela point drôle et avait bien l'intention de lui montrer. La jeune femme se mit à se tortiller et s edébattre en disant:

Grosse brute de Thorvald!! Lâche-moi toute de suite sinon tu auras des ennuis...de très gros ennuis. Comment oses-tu?

Obscure était bouillonante de rage et de colère. Pourquoi? Simple jalousie. Oui elle n'aimait pas qu'on la délaisse. Elle s'ennuyait à la cuisine. Avait-elle fait exprès pour l'attirer ici? Avait-elle vraiment eu l'intention de lui parler sérieusement? Personne ne le saurait. Mais maintenant oui elle lui parlait sérieusement.La servante de la Rose finie par capitulait et fit la moue. ëtre incapable de le faire réagir l'énervait encore plus et le voilà qui la touchait sans lui avoir demandé la permission. Oh ce n'était qu'un goujat ce gardien. Mais bien vite elle se calma quand elle se mit à écouter ses paroles. Mais le feu régnait toujours en elle et bouillonnait. Obscure l'écouta , mais n'était pas d'accord de le cacher à la Reine de la Rose. elle lui répondit

Thorvald on va se créer des ennuis et tu le sais très bien. On est un bordel, pas un centre où on abrite les sans-abris. Je ne cacherais pas à La Succube tout ce que tu as fait ce soir. En plus de la petite tu rajoute une pucelle qui ne doit même pas savoir qu'est-ce qu'un bordel. Je te le jure que tu auras de gros ennuis Thorvald. Tu joue avec le feu.

Obscure parlait du feu de la rage qui régnait en elle en ce moment. elle ouvrit la bouche pour rajouter quelque chose, mais des lèvres vinrent se poser sur les siennes. Au début, elle voulut lui mordre pour le faire lâcher prise, mais avec un peu de patience il réussit àla faire capituler. La jeune femme était devenue toute douce, mais le feu n,était pas encore éteint complétement. Elle voulut dire quelque chose, mais elle n'y parvint pas et apprécia ce baiser et était prête à recommencer. Elle resta-là donc sans bouger la bouche ouverte comme une carpe dans l'attente qu'il lui amméne cette créature qui regrettrait son choix de venir travailler aux cuisines.
--Belombre
La nuit était déjà bien avancé quand son ombre foula de nouveau la rue empruntée la veille. Endroit de mort, de pourriture, qui cachait un joyau de satin et de velour.
Longeant les murs il lui faudrait une fois de plus prouver que le corps n'était rien quand l'esprit était fort. Une promesse restait un sacrement, il avait promis d'être là et il y serait.
La journée ne s'était pas déroulée comme escomptée, Danté le joallier l'avait roulé mais cela ne se reproduirait plus, tout du moins dans cette vie ci.
La démarche légèrement raidi par la longue estafillade qui courait sur son torse. Une grimace tout au plus arraché à son visage impassible.
D'une enjambée souple il franchit néanmoins les quelques marches qui le séparaient de la lourde porte de l'établissement de la rose. Il frappa à l'huis en ramenant sa cape sur son visage. La nuit serait longue et incertaine, après tout le spectacle serait surement interressant et il ne pu empêcher un sourire de ce dessiner sur ses lèvres en attendant que l'on daigne lui ouvrir.
Rexanne
- Rexane, quelque chose de doux dont tu as le secret, s'il te plait.

D’un hochement de tête elle acquiesce, avant de se tourner davantage vers la péronnelle afin d’avoir sa commande également. Donzelle qui ne semble guère à son aise… Au moins autant qu’un poisson hors de l’eau à voir la façon dont sa main parcours son jupon méticuleusement, à la chasse d’un pli imaginaire, et à celle dont ses prunelles fuient le contact visuel alors que timidement elle annonce prendre la même chose que Thorvald sans même chercher à en savoir plus sur une boisson dont la nature n’est pourtant pas explicite. Complètement perdue oui, sa personnalité propre avalée par les mystères de la Cour…
Encore une oie blanche qui cherche refuge et protection pour la nuit…
Pas La Rose Pourpre qu’il devrait s’appeler ce bordel, plutôt Au Bon Samaritain !

Un haussement d’épaule, un sourire aussi, parce qu’au fond, elle a un cœur, quelque part, enfoui. Et puis elle tourne les talons, l’étoffe noire de sa jupe se balançant au gré de son croupion, et rejoins le bar où un nouvel arrivant est apparu.
Froncement des sourcils furtifs… A perdre son temps à recueillir la veuve et l’orphelin le Portier en négligeait son office et n’était pas disponible pour accueillir les clients. L’onyx ne met pas longtemps à se poser sur le pommeau de l’épée, entrainé qu’il est à déceler l’armement d’un adversaire.
Place reprise derrière son bar, sourire à un Dusaan sur le qui-vive, avant de se tourner vers l’homme qui vient d’entrer et semble attendre, tout en commençant de servir deux hypocras. Boissons douces avaient-ils demandés…


– Le bonsoir à vous, je suis Rexanne. Avant toutefois de vous désaltérer, je vous demanderais de bien vouloir me confier cette épée que je vois pendre à votre ceinture. Ce pour des raisons évidentes de sécurité que vous saurez comprendre je n’en doute pas.

Les verres pleins sont déposés sur le comptoir, prêts à être servis puis, une main se tend, impérieuse, qui attend le bien, le sourire qui ne s’évanouit pas mais semble menacer de le faire si la coopération n’est pas immédiate.

Pour ne rien arranger de nouveaux heurts à la porte résonnent jusqu’aux oreilles de la brunette et l’agacement ne manque pas de pointer furtivement alors que du regard elle cherche le Portier sans toutefois tomber dessus. Va-t’il falloir qu’en plus de désarmer les clients, elle leur ouvre la porte ?!?

Ah non tiens, le voilà qui sort de la cuisine, comme une fleur. N’étant pas sure que le bruit des heurts soient parvenus jusqu’à la cuisine la voix s’élève, grave, tandis qu’un mouvement appuyé de l’œil en direction de la porte donne du sens à son intervention :


–Thorvald…

Certaine d’avoir capté son regard, elle revient au client devant elle, paume ouverte au ciel en attente. L’épée, maintenant.
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