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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

Thays
Il semblait être un drôle de type celui-là...Lorsqu'il s'adressa à elle, Thays en eut les sangs glacés. Elle décida de jouer la prudence plutôt que de lui asséner ce qu'elle aurait dit naturellement, à savoir un bon "qu'est-ce que j'en ai à faire de votre couleur ?!" flanqué dans les dents avec un ton froid.
Mais un homme qui avait du sang au col et qui de surcroît s'exprimait curieusement, mieux valait ne pas le chiffonner. Qui sait ce qui pouvait traverser les méandres de son esprit dérangé.
C'est qu'elle n'était pas pressée de mourir.
Faisant donc l'effort d'adopter une tonalité de voix plus neutre que froide, elle lui rétorqua dans un haussement d'épaule.


Si j'ai pu vous faire vous rendre compte d'à quel point elle était importante pour vous, votre couleur, alors non, je n'ai pas peur de leur faire oublier leur couleur.

Elle ne s'approcha néanmoins pas de lui pour autant et conserva ses précieuses distances, prête à tourner les talons et à fuir en courant s'il le fallait.

Un regard envers l'homme de la porte, l'air de dire "Faites-le entrer, refusez-le, mais de grâce faites quelque chose".
--Demetria.
L'attitude la Reyne l'intrigue alors qu'elle se laisse entrainer à l'écart, après avoir gratifié Esemyr d'un léger sourire. A peine avait-il quitté ses lèvres purpurines que son regard s'ancre dans celui de la Maquerelle, teinté d'un peu d'appréhension, mâtiné de curiosité.
L'ironie latente dans le murmure de la Rousse empourpre les pommettes de la Pucelle. C'est que Catin elle ne le sera qu'au lever du soleil, ses charmes pour l'instant elle ne les a utilisés que pour obtenir de quoi manger dans sa fuite vers Paris, jamais à des fins séductrices, jamais pour plaire. Naïve sans doute, sotte pas pour autant. Elle a appris, pendant ces quelques jours passés à la Rose.

Mais tout ce qu'elle a pu observer ne l'a pas préparée à la demande impérative de la Succube. La prunelle s'écarquille le temps que l'information se comprenne bien. Une boucle vient se nicher dans le creux de l'épaule alors qu'elle tourne la tête vers le comptoir où s'est posée la brune plantureuse.
"Aguiche la"... Si Dem' a su séduire Esemyr, Belombre et quelques autres, pour autant elle n'a rien fait pour. Il s'est trouvé que la Vierge était à leur gout. En serait-il de même avec la Brune ? Séduit-on une femme avec les mêmes atours qu'un homme ? Et si elle échouait, quelle serait la sanction?
Elle ne se pose même pas la question de l'envie.
Celle-là, elle l'a écartée il y a bien longtemps, en franchissant le seuil du Bordel. Considérant comme une chance que ses prétendants lui plaisent, consciente que ce sera loin d'être le cas à chaque fois dans le futur...

La pression sur son bras l'encourage à faire le premier pas. N'est ce pas celui qui coute ? La gorge s'emplit de l'air capiteux de la Grand'salle, Dem entame le deuxième, esquissant un sourire qu'elle ne cherche pas à forcer, les émeraudes brillantes de questions, d'appréhension, de curiosité aussi...
Replaçant distraitement une mèche rousse, elle se dirige vers le comptoir, non sans jeter des coups d'oeil vers la porte, évitant de regarder Esemyr, sachant qu'en se rapprochant du bar, elle se rapproche du soutien inconditionnel de Rexanne.
A l'entrée, le Gardien fait son travail... de plus en plus étonnant ce qui se présente à l'entrée... Le Pétale immaculée ne s'étonne plus, après l'homme à la peau bleue, le vieillard, la nonne... Un boucher à la chevelure ébouriffée et une femme à moitié nue... plus rien ne saurait la surprendre. Ni la détourner de son but.
Il ne faudrait pas décevoir la Reyne Pourpre. Réprimant un froncement de nez du à la fumée, elle cherche à attirer le regard de la Brune, s'installant près d'elle.


Bonsoir... Léger sourire devant l'air aimablement déterminé de la femme, presque aussi charismatique que sa Maquerelle, impressionnante. je suis Demetria... et si vous vous en sentez l'envie, je vous propose de déguster une des préparations de Rexanne dans l'alcove que vous voyez par là...

Le geste du bras se fait souple, mais le regard de jade ne quitte pas le visage de Lulue, guettant sa réaction.

________________
--Lulu_la_charnue
Installée au comptoir, goûstant un verre de vin rouge, thanique à souhait, un bon vin de pays qui vous coule directement dans le cœur…la charnue savoure. Rexanne ne s’est pas foutue d’elle, et pour une modique somme lui a refilé un cru de derrière les fagôts, comme elle les aime. Un vin d’un luxe miraculeux qui dans l’or de sa vapeur rouge fait surgir comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux…le nébuleux de son opium qui allonge l’illimité, approfondit le temps, creuse la volupté et de plaisirs remplira la soirée bien au-delà de l’espéré.
Un parfum délicat fit tressaillir ses narines à l’apogée de leur réceptivité alors qu’elle dégustait son verre. Lulu ressentit une présence. Une femme. Délicieuse.
Prenant place auprès d’elle, elle lui indiqua une alcôve.
L’approche était sympathique et des plus directes.
Pour qu’une femme vienne de cette manière auprès d’elle lui proposer une intimité si prestement, il fallût que quelqu’un la lui ait envoyé.
Lulu se retourna tout à fait, prenant appui nonchalamment sur le comptoir, confortablement installée puisqu’appuyée grâce à son merveilleux et dodu fessier.
Le verre à la main, humant les arômes de l’elixir, elle observa son intrigante séductrice en affichant un air tout à fait satisfait, transperçant du regard sa tenue, imaginant chaque parcelle de son corps récemment juvénile. Une pure et exquise créature.


Demetria…la Femme à l’honneur de la soirée. Je suis votre obligée…

Elle but une gorgée, mais avant de l’avaler, en savoura les saveurs en les conservant un moment en bouche.


Aimez-vous le sauvignon ? Il est fort, vigoureux, doux et suave tout à la fois, et pourtant il fait tourner la tête mais pas à vous en rendre malade, non… à vous en causer un simple et pourtant immense plaisir, vous procurant une détente sereine et encore claire. Il est tel que devraient être un sacré paquet de choses... employeurs, hommes, amour, relations, coquineries et j’en passe…Vous devriez y goûter. Il pourrait vous plaire.

Une autre gorgée ravit ses papilles et réchauffa son corps. Une goutte voulu perler à ses lèvres, pour sûr elle aurait bien fait goûter ce vin ainsi à Demetria. Mais elle la prit et l’avala, comme ses congénères.

Lulu jeta un œil à l’alcôve, suivant avec gourmandise la peau de pêche de la donzelle jusqu’au bout des doigts. Des doigts qui ne pouvaient la laisser que rêveuse d’un temps prochain et prometteur. Sous les dehors angéliques et chastes de Demetria se cachait une sacrée dévergondée : l’alcôve était bien en vue de tous, absolument à portée de tous les regards !

Un coup d’œil à la Succube…elle aurait réfléchi à sa proposition et avait mordu à l’appât du gain. Fichtre… Quelle indigne patronne… Lulu la charnue, elle, laissait toujours ses filles choisir leurs clients ! Elles redoublaient donc de passions et d’ardeurs, augmentant proportionnellement le plaisir des clients. C’était le jeu…ils le savaient mais n’étaient jamais déçus, car Lulu choisissait uniquement les meilleures. Elle bichonnait ses filles et les laissait faire ce que bon leur semblait. Les seules conditions : quelques clients dans la soirée et une partie des gains. Consommations gratuites pour elles, vêture, logis et couvert.
Mais de toutes ses pensées Lulu ne laissa passer dans son regard complice à la Succube qu’une lueur d’un gris clair, pétillant, le rendant argenté.
Un regard qui signait leur accord.
Des ébats au vu de tous.
Quelle délicieuse idée… Cette perspective l’enchantait. Les hommes ce soir ne sauraient que faire de leurs pulsions affolées.
Lulu, assurément, en profiterait.
Quand à la petite Demetria…elle en prendrait gros dans le fondement et se souviendrait de sa première fois, pour le moins mémorable.


Bien…cette alcôve me semble bien plus confortable que ce comptoir. C’est avec plaisir que je vous suis.
Souhaitez-vous goûter à ce sauvignon ? Si vous n’aimez le vin si bon soit-il, permettez-moi de vous faire goûter à mon péché mignon.


Rexane connaissait la suite logique… Absinthe, ô Absinthe…Divin poison troublant l’esprit passagèrement s’il était bien préparé et bien consommé, qui relaxait le corps et la pensée, et ouvrait les portes de l’entendement et des actes à tous les possibles.
L’absinthe ou comme Lulu aimait à le nommer, le Saint Abandon.
--_alice_
Le temps de tourner la tête, histoire d'attraper une assiette de ses petites mains que le colosse s'en était déjà allé... Petit soupir de la gosse.
Décidément les adultes, ça resterait un mystère pour elle !
En attendant ; quoi, on ne sait pas ; Alice regardait d'un oeil inquiet la Madame-au-col-serré. Elle s'en ferait pas une amie de celle-là, ça paraissait mal parti ! Encore moins accueillante que les pauv' filles du couvent de là où elle venait !
On s'assure que le chat est toujours en place ; comme il est meugnon ! Il finit de léchouiller son assiette ! Ça c'est bien !
Une fois l'écuelle récurée comme il se doit, elle prit le matou dans ses bras et le câlina, gardant un regard méfiant vers la dame. Des fois qu'elle veuille foutre son protéger à la porte, on reste sur ses gardes !
Le gardien revint, on sait pas d'où qu'il vient ou ce qu'il faisait... Mais du coup, la petite reposa son trésor au sol et servit l'assiette pour son Sieur.
Un grand sourire parcourut son visage; pas peu fière la môme !
Elle resta un moment à côté de lui.
V'là qu'il était re-question du bain ! Chouette chouette chouette !!! Elle allait enfin, ou enfin, avoir droit d'être pouponée, et par lui en plus !
Ça promettait d'être chouette, vraiment ! Et même qu'elle aurait un rôle à la Rose ! Si c'était pas grandiose ça !
Ses billes d'onyx s'illuminèrent d'une petite centaine d'étoiles. Wouaah ! Alice allait avoir sa propre dague !

Quelques mots qui font tonner la désillusion... Non, vraiment, elle allait pas l'aimer cette Madame-aux-grands-airs-qui-fait-faire-que-ce-qu'elle-veut-à-tout-le-monde ! Non, non, non et re-non !
C'était Thorvald qui devait lui donner le bain ! Pas elle ! Et puis, c'était à parier qu'elle allait lui frotter la peau jusqu'aux sangs, lui arracher ses longs cheveux et la cloîtrer dans des cols trop amidonnés... Non ça, c'était pas bien, pas bon même... La simple mention du gant de crin la fit frissonner. C'était pas comme ça que ça devait se passer !
Ça, on avait dit que ça devait plus avoir lieu !
Raaah, les religieux et leurs idées carrées et sans fantaisies, la gosse en avait assez donné !
Son regard d'enfant déçue et attristée se posa sur le gardien. Non, il ne devait pas accepter ! C'était pas juste !
Pendant ce temps, le chat s'était posté à un endroit hors de danger pour lui, et c'était pas tant pis !
Bon, Thorvald avait finalement accepté la "proposition" de la guindée mais sans le crin... Encore heureux ! Et tandis que la dame s'apprêtait à l'emmener là où avait dit le gardien, celui-ci regagnait son office sans même avoir touché à la soupe.
La petite baissa la tête, prête à pleurnicher à la fois de rage que de tristesse... Petit regard vers le chat caché, signe de tête lui priant de bien vouloir rester là, faudrait pas qu'il soit découvert quand même ! Assez de déceptions pour le moment.


--Belombre
Belombre nimbé de brume c'était laissé lentement coulé dans une douce torpeur qui lui allait bien mal. La blessure infligée lui faisait souffrir milles morts et l'alcool avait inbhibé sont esprit autrefois alerte. Etéit ce dons ça la vieillesse, ni avait-il que la mort pour effacer les marques d'un passé déjà bien encombré.
La vie revint néanmoins dans son regard sombre, la soirée n'était pas aussi avancée qui lui avait semblé de prime abord. Se ressaisir à tout prix, ne pas laisser sa limbe s'écouler, pas encore. La bourse chèrement gagné pesait lourd à son flanc. Démétria était là mais déjà si femme et si imbu des joyaux que la nature avait paré. Il avait fallut une nuit et une journée pour que la chrisalide se fende, bientôt le papillon sortirait orgueilleux et vaniteux de son pouvoir, bientôt il serait trop tard pour cueillir cette dernière goutte d'enfance et d'innocence.
...mais déjà si femme appelé vers des plaisirs qui certe comblerait un vide pour le remplir d'amertume...

Son regard se porta vers la reine des lieux, il s'approche, s'incline et sans un mot glisse dans sa main le prix qui aurait pu être celui de sa mort. Puis formant sur ses lèvres sans les dire les mots qu'il n'avait pas envie d'entendre: "comme convenu"
Les jeux étaient fait, il retourna s'asseoir observant la maquerelle pour déceler dans son visage mille fois dépuceler l'avidité et le seul plaisir qui ne lui avait jamais été enlevé.


(ps: désolé je n'ai pas tout lu mais si jamais il y avait contresens ou incohérence me prévenir par mp et je ferais le nécéssaire)
Thorvald_
[L'entrée]

Deux doigts levés lui firent signe de patienter.

Thorvald songea alors, le cœur serré, à la petite Alice. Il devait se dépêcher, pour ne pas la laisser trop longtemps entre les griffes de Madame Madeleine. Déjà, il songeait à ce qu’il trouverait dans les malles. Quelles couleurs, quelles dentelles lui siéraient le mieux ? Puis il les rejoindrait et profiterait peut-être de ce pur moment de féérie.
… Si l’autre n’était pas en train de l’étriller jusqu’au sang et de la rincer à l’eau froide !


"Un cuistancier qui veut perdre ses gages."

Petit doigt levé et moue de dégoût, Thorvald désigna de l'index la besace :

Qu’est-ce là ? Cette … chose n’entre pas.
Vous en revanche …


Il admira un instant la perfection des traits sous les fines éclaboussures carmines. Pria pour que monte avec lui une plus entraînée et plus habituée que la fragile Demetria. Et fit signe d’entrer, tout en désignant le coffre où l'on déposait armes et bagages.

… soyez le bienvenu à la Rose Pourpre.

Puis son regard gris se posa sur la jeune demoiselle qui le regardait, quasiment suppliante. Intrigué par l'indécence de sa tenue qui contrastait tant avec sa présence hésitante, il questionna un simple :

Demoiselle ?

_________________
X
Saens
Planté devant l'entrée, il n'en revenait pas. Elle avait peur. L'exotique s'était tournée vers le gardien à la manière d'une suppliciée qui quémanderait grâce, juste avant de se faire dépiauter les seins à la spatule d'Autriche. Le brun esquissa un sourire franchement amusé tandis que l'idée, séduisante, fugace, parfumée, d'effrayer une bonne fois pour toutes la court-vêtue lui effleurait le front. Une grimace brève ? Un pas de plus en sa direction ? Un raclement de gorge brutal ? Il hésitait.

… soyez le bienvenu à la Rose Pourpre.

Il n'aurait pas le temps de jouer les pianoteurs sur hachoir, et crier un grand "Bouh" aurait néantisé la bigre chance qu'il avait de pouvoir entrer au bordel. Il se contenta d'écarquiller les yeux, et de souffler, pour n'être entendu que d'elle : le vert moisit, moi aussi, et les jupes aux genoux attirent les vers d'âtre. A peine après, il se marrait en silence devant le coffre-des-armes-et-bagages. La besace reste, les écus viennent. Le brun avisa le comptoir.

Comptoir, subst. masc. Refuge du freluquet qui vient ici pour la première fois sans monsieur son père. Refuge de l'indécis qui ne sait pas dans quelle rose croquer. Et puis les pétales, feu d'Aristote, ça colle aux molaires, bouillie pétalière. Refuge du poivrot qui, de toute manière, a vendu ses quenottes et ne peut plus croquer dans rien sinon un verre de verte-fée. Refuge boisé du séducteur, qui tient à parler avant, pour faire naître la folle persuasion que la gagneuse qu'il va embrocher là-haut, est conquise.

Foutaises. Autant sauter mademoiselle avec lucidité, qu'elle ferme les yeux, c'est juste, après tout, un mauvais moment à passer... non ? Au comptoir, il tombe en face de celle qui a réellement un sale moment à passer ce soir. Rousse, on le saura. Délicate. Rousse. Un bouton de rose. Et l'image parle. Mais le brun il en sait rien, que la rousse est vierge jusque là et qu'elle coûte des terres et de la quincaille, alors il lui sourit. Jusque là. Et s'assied près d'une charnue - elle il ne lui sourit pas, mais c'est un regard qu'est tout comme. Un bonsoir hasardé. Ce sera du vin.
Thays
Le ver ... moisit, moi aussi, et les jupes aux genoux attirent les verdâtres.
Non, ça ne veut rien dire…
le vert moisit, moi aussi, et les jupes aux genoux attirent les vers d'âtre..


Peut-être l’homme était-il, en sus d’être dangereux, complètement détraqué.
Stupéfaite, Thays réfléchit à ces palabres et tenta d’en percer les mystères, si toutefois il y en eût. Elle marmonnait, pensive…


Etait-ce une façon de dire que sa couleur peut attendre, qu’il attend aussi, et que ma tenue est trop aguicheuse ? Je le sais pardi… S’il croit que son ver, tout attiré qu’il est, parviendra en mon âtre…il peut se le ranger son ver tout moisi.


Le pis...fut que le portier le laissa entrer.

Pantoise, les yeux ronds comme peuvent l’être des culs de poules défoncés à s’en faire pousser des oeufs, la mine déconfite, bras lâches, Thays avait quelque peu perdu de l’ambre précieux de sa peau.
Elle observa le gardien de la Rose Pourpre, interloquée. Des foules de questions venaient en houle au seuil de ses pensées torturées de se demander si elle n’avait pas rêvé.


Vous avez laissé entrer cet homme étrange qui était ensanglanté ?!
Ne craignez-vous donc un carnage ?


Elle demeura interdite.


Reprenant ses esprits, son sang-froid, et son ambre, elle prit une inspiration profonde, faisant bombance de son buste déjà fort dégagé.

Demoiselle ?

A sa question dévoilée à demi-mots, Thays répondit par l’ironie tout en conservant une voix neutre, adoptant une posture désinvolte.

Je désirerai entrer à la Rose Pourpre, acheter quelques fleurs pour ma mère-grand qui est fort malade et que je vais voir de ce pas. Je suis fort heureuse de constater que vous êtes encore ouverts à cette heure avancée.

Lui laissant le temps d’accuser le coup, elle enchaîna.


Que désirent les gens qui attendent devant une porte ? Entrer je suppute, mais je peux me tromper.
Je souhaitais tromper mon ennui avec un bon verre de bon alcool tout simplement, mais à présent j’hésite à maintenir mes volontés.


Une lueur d’inquiétude passa en ses yeux d’océan. Une pensée – était-elle prémonitoire ? – traversa son esprit mais pas seulement. Elle le traversa, et y établit domicile.

Et s’il lui prenait une folle envie de meurtre à l’étrange ?!
D’où je viens les gens sortent leur machette à la moindre frustration…
Vous ne pourrez protéger tout le monde, malgré votre carrure imposante, sachant que vous veillez à la porte ! Enfin veillez…en l’occurrence c’est vous qui l’avez laissé entrer.
Mais passons..


Peu rassurée, n’étant certaine que rester dans la rue la nuit soit plus sûr que d’entrer, elle tenta tant bien que mal de se faire à l’idée.

Dites-moi Messire, si je viens tout de même boire ce verre, puis-je le faire…en sécurité ?
Lyhra
Pour sur c'était encore des fadaises, d'ailleurs il en restait coi, gambergeant sans doute une calembredaine à lui servir.

Un oeil sur Démétria qui, suivant ses directives, venait de frôler la brune enfumée accoudée au comptoir, l'autre sur cet Esemyr muet, la maquerelle se languissait de cette nuit qui n'en finissait pas et de Thorvald dont elle avait envie de sentir la brûlure et point celle d'une salamandre !

Mais, la taille souple et le sourire enjôleur, elle accomplissait gracieusement le rôle qui était indubitablement le sien : vendre la chasteté d'une jeune rousse et faire en sorte que toutes personnes pénétrant en ces lieux ressortent plus riches de plaisir et -sensiblement- moins d'écus.

C'est alors que le sieur Belombre s'approcha, la distrayant un instant. Un précieux papier changea alors de main, ce qu'elle fit bien voir à Esemyr, comme pour dire :

« Voyez Messire... terres, or et lézard brûlant c'est bien beau mais ce papier vaut certainement quelques milliers d'écus » et elle savait Belombre assurément solvable.
Aucune parole n'eut besoin d'être échangées car dans le jeu des regards la comprenette passait bien.

Alentours, les rideaux de la grande salle s'ouvraient pour laisser passer ceux qui avait l'heur de plaire au gardien de la Rose, et, sans en avoir fait le compte, la Succube voyait les tabourets alignés le long du comptoir se remplir.

C'était une nuit qui, pour être longue, n'en était pas moins alléchante...


Allons Messire, ne vous faites donc pas prier, parlez donc !

La jeune rousse finirait par lui passer sous le nez s'il ne se décidait à faire une offre supérieure.
_________________
--Jaysabel
Elle était fort occupée la Rexane. Jaysabel s'assit confortablement et posa les coudes sur le comptoir, signe qu'elle patienterait encore. Elle se demanda s'il ne lui serait pas plutôt possible de rencontre la Madeleine tout de suite.

Elle jeta des regards furtifs dans toutes les directions. Il y avait donc la boucaneuse avec une petite nerveuse qui semblait vouloir se diriger vers un espace ouvert pour s'amuser. Dis donc, c'était donc vrai cette histoire de vierge? Pas un mensonge? Hé bien, ici on pouvait dire la vérité tellement la maison était réputée.

Encore occupée, la Succube cherchait à vendre sa vierge à tout ceux qui entraient. Au comptoir, Rexane qui servait l'alcool à tous les arrivants, des baux mâles, il fallait se le dire. Dommage qu'il lui faille attendre à demain... mais pourquoi donc ne pourrait-elle pas le soir-même? Ah oui... il fallait la vérifier d'abord par la femme qu'elle cherchait, justement. C'était compréhensible, mais décevant. Et pourquoi ne pas faire son examen tout de suite? Où se cachait donc cette Madeleine?

Et le bordel qui se remplissait. Et les femmes qui s'amuseraient sans elle. Vite!!! Elle pourrait certes s'amuser à ses frais, ou récolter elle-même, mais cela ne plairait pas à la rousse propriétaire et il ne fallait pas la contrarier.

Fixant Rexane, elle cherchait le moment où l'aborder sans la déranger. Alors qu'elle versait un verre non loin, elle murmura entre ses dents.


Je dois rencontrer une dame du nom de Madeleine à l'instant, ordre de la propriétaire...

Pas de s'il-vous-plaît, elle n'avait pas eu le temps. Rexane avait sûrement comprit sa demande, enfin, elle osait l'espérer histoire de ne pas jouer au perroquet toute la nuit.

Et voilà un drôle de phénomène qui entra... un boucher? Ferait-il peur aux femmes de la Rose? Pas à elle en tout cas. Faites qu'elle puisse travailler cette nuit! Pitié! Elle n'en ferait qu'une bouchée, comme tous les autres d'ailleurs.


--Lulu_la_charnue
Un homme se posta auprès d’elle et tenta une approche, adressant à SA vierge, qui lui sera très certainement chèrement acquise, un sourire puis la parole à la charnue, dérangée de son intrusion.

D’un regard elle le jaugea. Insolent. Bon morceau. Mais insolent…et bon morceau. Cela pouvait s’avérer très prometteur.

Son regard équivalent à un sourire de satisfaction tout d’abord se changea en un regard d’un gris clair…très clair… adjoint d’un haussement de sourcil, signalant que l’orage n’était pas bien loin.

Maîtrisant son ire passagère, au motif que malgré son impudence il lui plaisait, elle opta pour une réponse cinglante et glaciale, qui parfois attisait davantage les désirs.

Lui envoyant volontairement une volute de fumée,


Ne vous fatiguez pas, je suis ici cliente, comme vous. N’y comptez même pas.
Vous avons-nous prié de vous joindre à nous ? Nenni.
Vous mériteriez une bonne correction…


Lui tournant le dos, elle l’ignora royalement, la croupe légèrement tendu, provocante. C'est qu'elle s'imaginait déjà la séance de fessées qu'elle lui flanquerait bien volontiers, appuyé mains contre le comptoir, à genoux sur le sol, un canapé ou un lit...

Elle chassa ses obscènes pensées et reprenant sa conversation avec SA vierge…


…donc, désirez-vous goûter ce vin, ou passer à mes péchés mignons ?
Ainsi nous demanderons les boissons et iront les attendre où vous me le proposiez.
Nous serons bien plus à l’aise et…

…tranquilles
, ajouta-t-elle sensiblement plus fortement, à l’intention de l’intrus qui s’était immiscé.

Thorvald_
Vous supputez bien.

Thorvald avait répété les mots de Thays, légèrement minaudant. Il admira un instant ses formes d'un œil habitué. Mais elle ne semblait pas venir pour se vendre. Dommage, les clients aiment l'originalité et ce nouveau pétale n'aurait pas déparé. "Entrer boire un verre", donc ... Continuait-elle à se moquer de lui ? Et voila que maintenant, elle lui enseignait son métier ... Bigre saint foutre !

Le roi des lieux, s'il était avenant et souriant, avec les hommes comme avec les femmes pourvu qu'ils fussent à son goût, s'il avait une gueule d'ange et des manières étrangement douces pour sa carrure, avait, puisque nul n'est parfait, un humour plus que limité. Il accordait sa confiance d'emblée, mais la retirait à qui se moquait de sa générosité.

Le seuil était un filtre, certes, où l'on déposait armes (et bagages), où l'on se présentait, où l'on formulait les premiers mots du désir. Où l'on se dévoilait à demi. Mais rares étaient ceux qui rebroussaient chemin.

Néanmoins, cette nuit-là ...


Entrer, en effet, est le but de qui se trouve devant une porte.
Revenez avec votre Mère-Grand, nos fleurs sont à consommer sur place.
Le bonsoir.


Et il referma la porte. La chandelle luisait toujours dans sa niche, signe que la Rose était ouverte.
Le dernier client, l'affriolant boucher, avait déserté le hall.
Les voiles pourpres, dénués du courant d'air prometteur et régulier qu'offrait la porte, reprirent leur immobilité.
Thorvald, seul, soupira et se passa la main dans les cheveux. Petit moment de quiétude dans le tourbillon de la Rose ...

Puis il passa les tentures pour aller s'afficher un instant auprès de la Reine. Et le spectacle de l'alcôve, que Lulue ne cachait pas tout à fait malgré la largeur de son alléchante croupe, lui fit presque oublier Alice ...

_________________
X
--Esemyr
La jeune vierge passa, nimbé de parfums délicats et de cette étrange aura qui émanait d'elle. Quelques mots furent échangés entre elle et la maîtresse du lieu, dont Esemyr ne sut la teneur. Il n'en avait cure en l'instant, à dire vrai. Avant qu'il puisse répondre aux interrogations de la Succube, l'homme entouré d'ombres arriva et glissa un billet à la femme aux cheveux de flammes. Le montant de son offre propre, il y avait fort à parier. Peu importait ce qu'il promettait. Esemyr allait jouer son premier atout, il en gardait un autre dans sa manche, et nul ne pouvait savoir de quel côté pencherait la Succube. Elle posa sur lui un regard légèrement impatient. Pas l'âme joueuse, visiblement. Soit, la Salamandre cessa de louvoyer. Il approcha son visage du sien. L'heure n'était plus aux charmes, il était temps de dévoiler une partie de son jeu. Mais il importait de ne le dévoiler qu'à elle, voilà choses que l'on ne criait pas sur tout les toits. Une fois qu'il jugeât ses lèvres à distance tout à la fois respectable et suffisamment proche pour qu'elle seule l'entendit, Esemyr souffla les quelques mots qui levèrent le voile sur la Salamandre.

Je tue, Succube. Voilà mon offrande. Vous n'avez qu'à souffler un nom à mon oreille, ce soir, demain, dans dix jours ou dix années, peu m'importe. Un nom, un jour, un souffle. Je ne demande rien des raisons de mes commanditaires, je n'en ai cure. La mort que je distribue est toujours naturelle aux yeux du monde. Lorsque la Salamandre brûle, jamais l'on ne peut remonter jusqu'à Esemyr. Et moins encore jusqu'à celui ou celle qui a soufflé à mon oreille.

Il recula un peu son visage, laissant filer l'instant où la barrière de la bienséance eut pu être franchie. Son masque de manières et de bonnes grâces reprit ses droits sur son visage, et il adressa un sourire amène à la Succube, guettant ses réactions, avant de poursuivre.

Voilà ce que j'ai à vous offrir pour gagner l'honneur d'être le premier à effleurer ce pétale divin que vous nommez Demetria. Préféreriez vous l'or ou les terres, peu me chaudrait. Je puis vous les offrir aussi. Mais il n'est richesse plus grande entre mes mains que cette brûlure que je prodiguerais sur un seul mot de vous.
--Mme_madeleine
Cet homme…
Elle ne sait encore comment le cerner. Un sourire bienveillant, certes, mais forcément avec un mauvais esprit s’il travaille en ce lieu. A moins que comme elle, il essaie de faire naître la foi dans les cœurs extravertis des femmes de la Rose.
Ses sourcils se froncent à cette réflexion. Peut-être devrait-elle essayer de lui parler pour en découvrir un peu plus. Mais plus tard, pour l’instant il lui faudrait faire sa place en ce lieu.
Hochement de tête aux explications données, mais regard effaré encore une fois dans sa direction. Faire sa propre toilette devant d’autres personnes, mais à quoi donc pense-t-il ?
Non, demain, elle irait prendre un baquet et monterait de l’eau dans sa chambrée, mais en aucun cas, elle ne ferait ses ablutions ce soir.


Je vous remercie jeune homme.
Toutefois, je ne pense point avoir besoin de Line pour m’aider à rendre propre cet enfant.


Regard glacial vers la petite. D’ailleurs, peut-il en être autrement avec Mme Madeleine ? A-t-elle un jour déjà souri… Nul ne le sait, à part son Seigneur, bien entendu.
Et puis, la décontraction des corps avait-il dit… Avait-on besoin de se détendre lors d’une toilette, non assurément. Un gant de crin, de l’eau froide et du savon noir suffisait amplement.
D’une main ferme, elle saisit l’avant bras d’Alice, avant de répondre à la dernière question du gardien.
Ses robes, elle les a dans sa valise. Des tissus sombres, sobres, amidonnés, ne laissant apparaître l’ombre d’un bout de peau.
Elle n’ose imaginer quel genre d’habillement il pourrait lui amener…

Ses lèvres s’entrouvrent pour laisser passer un non, mais qui se transforme en oui, après une courte réflexion.
Il lui faudrait, non pas se fondre dans le paysage, n’allons pas jusque là, mais porter tenue moins austère, au moins lorsqu’elle serait à l’intérieur de la Rose.
Malgré son aversion pour les hommes, Mme Madeleine imagine que le gardien est doté d’une once de bon sens et saura lui amener la tenue adéquate, sans que son cœur ne s’arrête à sa vue.


Pourquoi pas, oui. Mais restez dans le sobre, jeune homme.

Sa main glaciale emprisonne toujours le bras de l’enfant, suivant de près le gardien qui quitte encore une fois les lieux. Une bouffée de fumée l’accueille à son arrivée dans la grand salle, et elle réprime avec difficulté une quinte de toux.
Encore une fois, l’épaule se hausse à la vue de la jeune fille rousse accompagnée de cette créature vulgaire assise au comptoir.
Mon Dieu, quelle épreuve son Seigneur lui fait-il subir…


Saens
Une volute de fumée dans la tronche plus tard et quelques mots secs, le brun hausse un sourcil. Las. Gonflé. Croupe longue ou pas, il est gonflé. La volute se barre dans les airs, ça fait comme des arabesques fragrants qui viennent agacer le vide, tu dis bonsoir et les clientes mordent. Ou, la fumée odoriférante s'enfuit dans les airs, formant des boucles ondoyantes et impalpables, qui mourraient avant d'avoir atteint les murs décapiteux et Saens se demandait, pensivement, allégoriquement, ce pourquoi les femmes avaient parfois de l'acier gratuit dans le phrasé. Pour un bonsoir.

On l'a probablement laissée trop longtemps sur le feu, Lulue, et elle a tourné aigre. Ou elle aime pas les hommes. Ou elle aime être désagréable. La dernière hypothèse le séduisit, c'est un vice qu'il partageait, et rassasia pour un temps sa petite perplexité. Le brun se laissa hameçonner par un sourire. Nouveau regard vers ladite croupe, curieux, et puis, à se tendre le renflement ainsi, de quoi se déboiter les lombes, elle le cherchait un brin. Il regarde donc, docile, bref, les reins qui choient. Un choix d'airain. Un soupir fugitif se fit entendre. Il avait envie...

... de leur coller une grande claque ; la claque dont l'élan vient des profondeurs, la claque qui retentit sec dans l'air, donnée du plat de la main et du cœur, une claque qui de la substance, de la forme, et qui va au fond. De quoi faire trembloter cette peau. Il se délie déjà les doigts, serre le poing et retend les apôtres, une fleur d'articulations qui craque, l'épaule qui roule, la main part en arrière, attention Lulue, dernière vérification de la paume, claquera-t-elle bonnement ? Que oui, que oui, et le battoir prend son envol, fonce, siffle, et frôle ! Il a croisé le regard de la vierge.

La main se rabat sur le comptoir sans avoir taloché que le vent, le brun, hilarité contenue, continue de regarder la vierge, comme si de rien n'était, comme un terrible gosse.
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