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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

--Jaysabel
Thorvald ne semblait pas vouloir donner de réponse. Que dis-je? Il ne voulait pas, ça se voyait. Mieux encore, il voulait l'amener à sa chambre pour éloigner les questions auxquels il ne souhaitait pas répondre. Tant pis... de toute façon, ça n'allait pas changer sa vie.

Alors qu'elle se levait en soupirant, vaincue, elle devint spectatrice d'une toute autre scène. Voilà le gardien qui retient un client et qui libère la Succube. La libère? Il y avait à coup sûr des histoires à la Rose! Avec le temps, elle saurait sûrement comprendre...

L'homme s'en va, déçu. Il dit qu'il reviendrait le lendemain... Et le gardien prend la propriétaire dans ses bras. Le casse-tête prend forme dis donc. Ils s'aiment, c'est évident... Aimer... comment aimer dans un bordel? Comment aimer une catin qui offre son corps chaque nuit au plus offrant? Dommage aussi que le gardien soit amoureux. Il faudrait faire une croix sur lui pour ne pas s'attirer les foudres de la Succube.

Jaysabel regarda Madame Madeleine. Elle se dit qu'elle n'aurait aucune réponse si vite. Après une journée de sommeil, peut-être quelques-uns seraient-ils plus enclin à parler. Oh la curieuse... cesse de te tourmenter. Ça ne te regarde pas pour l'instant de toute façon.

Bon, où se trouvait sa chambre maintenant? La jeune femme chercha des yeux quelqu'un qui puisse l'aider. Madame Madeleine saurait sûrement où elle pourrait s'installer.

Et ce client qui reviendrait demain... Et la Succube qui ne souhaitait pas se vendre... et Thorvald qui en aurait mal au coeur. Une bonne nuit de sommeil pour rafraichir son teint et elle en ferait son affaire. Enfin, elle essaierait... Comment convaincre ce client borné qu'elle valait plus que la Reyne? La nuit porte conseil, mais le jour? Quand on dort le jour, est-ce que ça revient au même?


Thays
[Comptoir, pour un flirt, du moins un tête à tête avec Barbatoss, elle donnerait n'importe quoi]

Thays se trouvait ébetée lorsque l’homme n’arbora pas même un simulacre d’ire sur ses traits alors qu’elle l’avait généreusement arrosée du breuvage d’un inconnu.
Bouche bée, mais la bouche bée en moins, elle l’écouta et l’observa.

Quelque chose d'harmonieux irait bien à notre palais, du rouge, raffiné.
Je compte sur votre connaissance et vous laisse choisir ce qui conviendrait pour trinquer en ce lieu.
C'est à mon tour d'arroser puisque vous avez pris un tour d'avance. Rafraîchissant cela dit!
Allons, prenez donc un siège et laissons tout l'usage de parade pour d'autres.
Soyons sans raideur, ni réserve, ni airs de pique, ni jalousies : gais, joyeux et libre.

Thays éclata de rire.
Vous comptez sur ma connaissance ? C’est que vous comptez mal.

Elle poursuivit, baissant d’un ton.
Je ne suis pas d’ici, je pense que cela se voit à mon physique…et je suis arrivée depuis assez de temps pour m’en sortir, mais assez récemment pour ne pas connaître les bons vins du pays.
Mais si vous avez envie de joie et de liberté, pour peu que vous soyez téméraire, je vous propose de goûter à une boisson d’hommes.
Il nous faudra passer la chercher chez moi, mais ensuite, nous irons où vous voudrez.

Thays esquissa un sourire en coin, le défiant, en sachant que s’il acceptait, il aurait peu de chances de ne pas recracher le fort breuvage en jurant par tous les saints.

Elle le détailla. Il avait un visage anguleux à la peau qui avait vécu, aux yeux clairs perçants qui y logeaient. Jusqu’aux lèvres au cœur d’une mâchoire volontaire et dont la virile pilosité demeurait sans doute qu’il se la rase ou non. Un homme d’expérience, dont les baisers doivent être scandaleusement délicieux.

Les sens progressivement en ébullition, elle se demandait à présent si l’homme, en huis clos, se comportait toujours aussi dignement en bonne – et peu farouche – compagnie.
Peut-être que sa chère liberté s’exprimerait autrement qu’en bonnes manières…et, intriguée, elle espérait qu’il accepte sa requête.
Aller ailleurs, du moins s’isoler. Pour peu qu’il supporte son breuvage détonnant, il n’en encaisserait sans doute pas de grandes quantités où il serait complètement fait.

Mais alors il serait dans un état second, même tertiaire si ne n’est davantage, et elle ne s’amuserait pas. Elle se promit donc de veiller à le faire boire…mais avec parcimonie.
--Alchima


Même rue, même inconnue.

La blonde rouquine n'a pas l'air de savoir de ce qu'elle veut exactement et ça se confirme lorsque elle ouvre la bouche pour répondre... La noiraude fronce légèrement les sourcils alors que la sauvageonne se fait plus loquace. Elle lui explique plus ou moins ce qu'elle attend de la poupée... Plus ou moins parce que malgré le débit de parole de la farouche bah la brunette ne comprend pas grand tout. Elle, elle n'avait ni faim ni soif, son seul désir étant celui de prendre la clef des champs et partir loin...Bien loin de ce bordel, pour le moment.

Les azurs semblent vouloir quitter leur orbites lorsque la main de la rouquine se tend vers elle... Des écus... C'était donc bien ça, elle avait besoin de ses services et elle se proposait pour première « cliente ». Pourquoi pas ? La jeune fille n'avait plus rien à perdre... Avait elle déjà eu quelque chose à perdre ? Même le peu de dignité qu'elle possédait, elle l'avait déposé à la porte du bordel devant lequel elle était postée un instant auparavant.

Les quelques piécettes empochées... Peut être un début de richesse puisque l'inconnue dit qu'elle serait payée ensuite... Son prix ? Une envie de rire réprimée. La jeune fille ne connaissait pas encore son estimation à l'argus. Elle se contente de hocher doucement la tête... Montrer une auberge dans le coin c'était dans ses cordes... Pour le reste elle ne sait pas trop. Elle ne sait pas jusqu'où elle serait prête à aller pour quelques malheureux écus qui lui permettraient de vivre ou survivre... Mais la rouquine n'a pas l'air bien méchante derrière son air presque bestial. Trop confiante la brunette ? Peut être.


J'ai vu une taverne pas loin... J'sais pas trop si elle fait office d'auberge. Par contre les poux et les puces... Z'êtes à la cour des miracles m'dame pas au Louvre.

Même si au fond, la donzelle était certaine que l'on pourrait trouver des poux jusque sur le crâne du Roy...
--Belombre
[ quelques encavelures du bordel]

Que le jour peut être crasse. Un instant il illumine d'or les pavés encore humide, qu'au suivant on y découvre que boue et ordures.
De toute façon il était temps de s'en retourner à sa chambre à quelques pas de là, son flanc se rappelait bien trop à lui et ça ce n'était pas bon.

Le bordel même clos attirait toujours foule de désespérés les unes cherchant protection et sustantation, les autres plaisirs et luxures, un sourire naquit sur ses lèvres...et lui ne cherchait rien de cela.
Un instant il lui vient l'idée d'y retourner et de ramasser une de ces oiselles à la porte mais était ce bien raisonnable. Un instant d'hésitation, un coup d'oeil en arrière. Son corp pivote et en quelques enjambées le voilà de nouveau face à la lourde porte. Deux femmes, une sanglotant à terre et l'autre les épaules dénudées tenant par la bride un cheval de prix.

Ses yeux sombres allèrent de l'une à l'autre.

La rose pourpre ne rouvrira que dans quelques heures.
A la servante: Je pense que la porte n'a pas été refermée après mon passage vous devriez essayer et la refermer derrière vous.

Puis se tournant vers l'étrangère. Puis-je vous aider?

--Liebault


Il avait attendu trop longtemps. Le bordel était fermé, maintenant. recroquevillé au fond du coche, il se maudissait. En silence. Il se maudissait d'être l'ainé. Il se maudissait d'être tombé dans cette famille. Il se maudissait d'être aussi pleutre. C'était pourtant pas bien compliqué de pousser la porte, de réclamer une fille, et de glisser quelques écus dans la main de... de qui, d'ailleurs? Il n'en savait rien. Rien du tout.
Il restait prostré, au fond du coche.
S'il n'avait pas été l'ainé... Il aurait pu... Éviter ça. Ne pas voir son père le mettre par la peau du cou dans un coche sans armoiries, direction le bordel le plus connu de Paris. Avec son percepteur. Et comme mot d'ordre "mon fils a quinze ans et n'a jamais touché de femme, qu'il ne revienne pas se présenter devant moi avant d'être un homme".
Devant toute la maisnie. Et fouette cocher, direction la Rose Pourpre.
Le coche était arrivé la veille au soir devant le bordel. D'une petite voix, il avait réclamé qu'on aille se mettre un peu plus loin, dans la ruelle, sur le coté. Le percepteur avait consenti. Pris de pitié, surement, pour l'enfant qu'il était encore. Ou la mauviette, c'était selon. Pour son père, il était une mauviette. De ça, il était sur.
Il en était d'autant plus convaincu qu'il pensait la même chose. Après une nuit passée à essayer d'avoir le courage de sortir, et d'aller frapper.
Il avait ouvert la porte du coche, une demi seconde, et l'avait refermée. Aussi sec. Le matin pointait son nez et une fille était sortie du bordel, avec un homme. Poursuivie, du moins lui semblait-il, par d'autres.
Il s'était à nouveau terré sur la banquette inconfortable du coche sombre. Pas vraiment le moment d'aller toquer, visiblement.
Son percepteur lui avait consenti une journée de patience, et envoyé le cocher acheter une miche de pain noir et un bout de fromage à l'étal le moins crasseux. Ils resteraient là, là journée. Et le Percepteur ne dirait pas à son employeur les craintes de son fils, à la condition sine qua non que l'adolescent prenne son courage à deux mains la nuit suivante et ose pousser la porte du lieu de plaisir.
Alors... oui... Oui... Il le ferait. Ce soir... Il irait. Du moins espérait-il en avoir le courage.
--Obscure
Obscure vit bien que ses efforts pour qu'on vienne l'ouvrir était bien en vain. La belle servante resta donc contre la porte et un homme sortit de la Rose en vitesse et la rattrapa de justesse, mais il ne lui offrit même pas de la laisser entrer. Puis, la servante de la Rose se rendit compte que c'était en fait Belombre. Mais que faisait-il là ? N'était-il pas suposé acheter la vierge ? Mais que c'était-il passé en seulement une nuit? Tant de question sans réponse. Maudissant le mauvais temps et sa malchance, la jeune femme attendit en continuant de verser des larmes. Belombre apparut à nouveau en lui disant que probablement la porte n'était pas fermée. Obscure essaya, mais peine perdue elle avait bien été barrée à nouveau. La colère prit la place et elle commença à crier. Le froid et la faim la rendait de mauvaise humeur elle cria:

Grrr....JE HAIS CET ENDROIT...PERSONNE POUR M'OUVRIR...PFFF...TANT PIS...JE..VAIS ATTENDRE, MAIS PERSONNE NE SERA LÀ POUR FAIRE LE MÉNAGE ET TOUT...

Obscure se laissa encore tomber sur le parvis de la porte et recommença à pleurer. Le regard de la jeune femme fut vite attiré vers un coche qui était sans armoirie, mais qui semblait être de bonne qualité. certainement un noble qui attendait l'ouverture des portes. Obscure garda son regard noyé de larme vers ce véhicule se demandant qui s'y cachait. Au moins, cette personne était à l'abris du froid et de la pluie. La servante ressera le manteau autour de ses épaules en tremblant de froid fixant toujours le coche noir...
Scath_la_grande
[Même rue, même heure, même port… heu je m’égare là…]

Pendant que la brunette semblait réfléchir à la proposition, les yeux fauves se posèrent sur elle, par petites touches furtives de-ci de-là, admirant la blancheur d’albâtre du cou, se baladant anxieusement sur le galbe de sa poitrine et s’égarant parfois dans les lacs azurins à la teinte inquiète de la jeune catin. Scath n’était pas spécialement amatrice de femmes, ni même d’hommes, vu qu’elle n’avait connaissance ni de l’un, ni de l’autre, trop indomptable pour se laisser endoctriner par le sentiment mais néanmoins piquée à la curiosité par ce que la rouquine pouvait observer en taverne, mains qui s’oubliaient dans un décolleté ou perdues sous un jupon attisant l’intérêt d’une sauvageonne solitaire.

La réponse vint, tirant la jeune-fille hors des limbes troubles de ses pensées, la poupée semblait accepter, ou tout du moins une partie de la proposition, c’était déjà ça. D’un mouvement souple, la donzelle décolla son dos du mur, prête à suivre la fille de joie qui ne paraissait pas en être une. Un sourire satisfait s’arbora sur son visage hâve, la main leste de la voleuse effleura rapidement la joue de la donzelle, caresse éphémère des ses doigts fins emprunte d’appréhension.


J’te suis ma jolie, mais de grâce plus de ma Dame ni de vous. Faut pas me croire de la haute, hein ! On me nomme Scath. La Grande Scath…, toisa les opalines bleutées interrogatrices de la poupée, cherche pas… rien à voir avec ma taille.

Étrange surnom que la petite sauvage avait hérité de sa posture toujours raide et de son air hautain qui ne la quittait jamais, la blondi-rouquine s’amusait allégrement de ce sobriquet qui laissait perplexe les gens.

… et toi ?
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"Seul Dieu est mon juge"
Cayai
Fallait-elle que cette matinée ne dure éternellement... Cayai en doutait, pourtant le temps passait au ralenti, prisonnier de la cour des Miracles, n'ayant cure du vrai monde, au dehors.
La chose sûre, c'est qu'elle avait froid, si peu habillée qu'elle était sans son épais manteau qui, ma fois, n'était pas de trop sur l'épaule de l'éplorée. Cayai y survivrait, sans nul doute, elle devait juste arrêter d'y penser.

Lorsque la porte s'ouvrit soudain, la brune faillit crier de joie. Enfin l'on s'intéressait à leur sort! Enfin, elle entrerait, se mettre au chaud, s'immerger dans l'atmosphère douillette et parfumé dont les effluves lui parvenaient de l'intérieur. A peine le temps de s'en réjouir et de s'en délecter que déjà, l'inconnu qui en sortait refermait la porte.

Les sanglots d'Obscure redoublèrent, à l'image de l'impatience de la cavalière maintenant furieuse. Que cachait donc ce bouge pour faire autant de mystère? Ne pourraient-ils les faire entrer?

L'inconnu dut remarquer la rage de la jeune femme car, au lieu de s'en aller, il fit volte-face et proposa à la servante d'essayer d'ouvrir la porte à nouveau, en vain. La maison close l'était à nouveau.

Semblant soudain s'inquiéter de son sort, il se tourna vers Cayai.
Elle s'étonna. L'homme en face d'elle était en tout point charismatique, elle devait se l'avouer, tandis qu'il lui proposait son aide, son regard sombre posé sur elle. Pour un peu, la rage en moins, elle en aurait été troublé.
Pourquoi un homme tel que lui venait fréquenter ces bas-fonds quand nombre de dames ne seraient pas farouches à son égard, qu'il n'aurait guère à payer.

Après reflexion, si elle se remémorait la raison de sa venue, il n'était pas seul dans ce cas. Peut-être ces femmes-là possédaient un savoir que les autres n'avaient pas...

Mais la question n'était pas là. Le pauvre, peut-être payerait-il pour ceux qui la laisser poireauter au froid depuis un moment déjà, nullement émus de son sort.


Vous souhaitez m'aider? Eh bien, votre concours me serait utile si vous aviez l'autorité pour nous permettre d'entrée, cette malheureuse et moi! Voilà un moment que nous attendons! Mais cela ne semble guère perturber l'amusement de vous autre, à l'intérieur! Oh, mille excuses si nos appels vous auraient gâchées la fin de soirée!

Ce regard sombre...

Voilà, elle était troublée. Aussi tenta-t-elle de se calmer. Elle reprit donc d'un ton modéré:


C'est que... Il fait froid, je vais revenir ce soir, sans doute mais je ne peux laisser cette jeune femme ici, seule et je n'ai guère d'endroit où l'emmener, ni ou aller me reposer...

Cette fois, le ton était tout à fait posé.

Pardonnez-moi, cela ne vous regarde en rien, je ne voulais pas vous importunez.

Elle lui décocha un sourire en guise d'excuses, sachant pertinemment que ses charmes ne valaient pas ceux des fleurs du jardin qu'il venait de déserter. S'il partait aussi tard, c'est que son désir aurait été assouvi.

Son regard vert dans celui de l'homme qui lui faisait face, elle ne remarqua pas le coche qu'Obscure observait.
--Ainara


Fais lui en voir des couleurs à celui là , courre donc vite gagner ton pain ma jolie.

Traduction courienne de l'ego te absolvo cher aux ensoutannés, la phrase de la rousse ôta un sacré poids du ventre de la blonde. Ventre, car c'était bien lui qu'elle allait à nouveau pouvoir emplir à satiété. Elle laissait l'âme aux grenouilles de bénitier.

Ainsi absoute, la Soumise s'inclina avec respect devant sa maîtresse. L'aube était là mais l'on ne pouvait guère dire que sa nuit l'avait épuisée. Au contraire. Elle brûlait du désir de prouver à sa patronne qu'elle ne faisait pas une erreur en la reprenant. Aussi s'approcha-t-elle lentement du client. Celui-ci était demeuré fièrement dressé à l'entrée de la pièce, l'observant de son seul oeil valide.Un sourire naquit sur les lèvres pâles de la catin tandis qu'elle s'offrait.


Ce sera moi. A moins que je ne sois pas à ton goût?


--Belombre
La servante qui lui avait paru si gauchement entreprenante la veille maugréait à qui mieux mieux sur le seuil oubliant la bienséance qu'exigeait la patronne à ses filles comme à ses domestiques pour le peu qu'il en avait vu.

La femme à côté avait bien meilleur allure malgré le froid qui devait lui mordre les chairs ainsi vêtu. Mais malgré sa position inconfortable la belle paraissait intérieurement bouillonner d'amertume.

Vous souhaitez m'aider? Eh bien, votre concours me serait utile si vous aviez l'autorité pour nous permettre d'entrée, cette malheureuse et moi! Voilà un moment que nous attendons! Mais cela ne semble guère perturber l'amusement de vous autre, à l'intérieur! Oh, mille excuses si nos appels vous auraient gâchées la fin de soirée!


Malheureusement dame oiselle je viens à l'instant de me faire donner congé par la maîtresse femme des lieux. Quand la reine ordonne la fermeture nul n'entre plus.
Pour ce qui est du gîte je peux vous proposer un endroit simple et confortable, pour votre monture cela reste plus compliqué et en ce qui concerne l'employée de la rose libre à elle de venir ou non!


Le sourire fut rendu, un instant il pensa à détacher sa propre cape et l'appliquer sur les épaules de la jeune femme mais se ravisa, ce n'était pas le moment des politesses, le soleil se levait et il fallait vite regagner ses pénates avant que la cohorte des mendiants n'afflue et ne lorgne trop sur des kilos de barbaques à portée de coutelas.

Suivez moi!

Il avança dans la rue en direction de celle si bien nommée la rue du hasard. Il n'attendait pas qu'elles le suivent, question de hasard ou de destin ou bien des deux, la proposition avait était faite leur libre arbitre ferait le reste.

http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=9167&start=180&sid=42QVp0PiMD8gQbvpDCbYEUjtn

Cayai
La proposition fut faite, Cayai, grelottante, mourrait d'envie de l'accepter, retrouver, si ce n'est les fins drapés de son précédent logement, un endroit chauffé et un oreiller sur lequel poser sa tête lourde de questions et surtout, de fatigue.

Elle commença par regarder Obscure, puis la porte, puis Obscure, puis l'homme. Avant de revenir vers la porte. Elle était si près du but... Mais là, ses jambes ne supporteraient guere longtemps son ventre affamé, aussi fallait-il se résoudre à lâcher prise. Pour mieux revenir la nuit tombée.
Hélas! Cela servirait-il? Celui qu'elle cherchait avec tant d'ardeurs, quitte à y laisser sa peau jusqu'à risquer de se glisser dans pareil taudis, elle n'avait guère la certitude qu'il s'y trouvait.

Elle aurait tant voulu entrer. Ne serait-ce que pour en avoir le coeur net.

Mais l'heure n'était plus aux tergiversations. Elle reviendrait le soir venu, trouver l'homme ou rassembler les pistes, pour mieux repartir à sa recherche. L'heure n'était pas à la défaite, mais à la retraite stratégique.

En soupirant, après un dernier regard à la servante appuyée contre la porte, elle hocha la tête et abdiqua, emboîtant le pas de l'homme dont elle ignorait jusqu'au prénom, les rennes de sa monture palomino serrées entre ses mains gantées.

Peu rassurée mais ne souhaitant pas le montrer, elle marchait d'un pas assuré tout en jetant des oeillades aux alentours, collée contre la vaillante Solaris afin d'en puiser la chaleur. Elle sentait que même son sang avait gelé dans ses veines. Sa rage maintenant apaisée la laisser pantelante et sans ressource, comme vidée de toute force.
Un dernier regard à la ruelle maudite, avant de bifurquer.

Catin ou non, étrangement, la porte de la Rose Pourpre apportait un semblant de sécurité qui s'estompait alors que ses bottes claquaient sur les pavés humides et crasseux tandis qu'ils approchaient la Rue du Hasard, la bien nommée.
--Obscure
Obscure vit bien qu'on ne viendrait pas la chercher ou du moins lui ouvrir gentiment la porte. Alors, la jolie servante écouta Belombre et l'inconnue et la servante se sentit coupable de priver la demoiselle de son manteau. elle allait lu irendre, mais les deux partirent sans lui demander rien. Obscure se leva et reprit contenance comme elle savait si bien le faire. Bien vu que Kelel et le Jeunot n'étaient pas venus, la belle décida qu'elle pourrait suivre Belombre et la femme. Mais elle garda ses distances. elle ne voulait surtout pas attirer plus l'attention. Elle reviendrait plus tard à la Rose reprendre sa place. enfin elle espèrait qu'on avait déjà pas trouvé une autre servante sinon s'en était finie d'elle. il faudrait qu'elle retourne dans son village la honte au coeur. Suivant à grande distance les deux personnes, Obscure paraissait d,une ombre.
--Barbatoss


[Comptoir, nageant dans le fond de deux yeux asiatique]

Amusé, le chasseur n'en dit rien mais ce n'était pas à l'intriguante Thays qu'il avait confié le choix du breuvage qui sierait le mieux à leurs palais. Il souhaitait que ce fut la tavernière qui s'en occupa. Elle seule régnait sur ses boissons, sachant s'y retrouver, les connaissant certainement sur le bout des doigts, chaque arôme, chaque couleur... Il souhaitait quelque chose de délicat, une saveur délicieuse que la belle dégusterait avec entrain et joie. Pourtant, l'homme ne dit mot, il souriait, riant en coeur avec Thays jusqu'à ce qu'elle baissa la voix. Et voilà qu'elle lui proposait autre chose, du corsé à l'entendre. Elle semblait sur le point de s'en remettre complètement à lui, l'invitant sans vergogne dans ses appartement privés.

Décidément, cette femme était surprenante... voir, inconsciente qui sait.

Mais, tout d'abord, sous le regard coquin de la demoiselle, Barbatoss se rebiffa. Ses yeux s'assombrirent alors qu'il réfléchissait, laissant quelques instants vides de toute conversation. Toujours songeur et sans plus sourire, il porta de nouveau la rose à son nez pour en humer le parfum délicat. Il n'avait nullement souhaité en arriver là et cette invitation semblait bien sonner comme dangereuse proposition. Il était un homme d'honneur n'ayant jamais eu de vie réglé comme celle des autres. Cette nuit pourtant, le jeu présentait plus d'une alternative à son esprit agité, curieux de nature et sans arrière pensée.

Alors, après s'être enfin décidé, il se râcla la gorge et se mit à choisir avec application chacun de ses mots. Il voulait lui dire son imprudence, les risques qu'elle encourrait et refuser tout bonnement. Cependant, tous les mots soigneusement choisis ne parvînrent jamais à franchir la barrière de ses lèvres. Il reposa la rose sur le comptoir puis se ravisa et la repris, celle-ci reverrait la lumière au moins une fois encore avant de disparaître.

Je vous raccompagne, nous trinquerons brièvement et je m'éclipserai.

Impuissant, il haussa les épaules tout en rajustant son barda de cuir. Elle n'était plus un ange tombé du ciel, s'étant égaré. Quelque chose se tramait dans sa tête, souhait-elle le défier? Il voulait en avoir le coeur net, s'ôter d'un doute et trouver les preuves le renseignant une bonne fois pour toute sur la nature de cette femme. Celle qu'il avait rencontré à la porte d'un bordel, postérieur offert aux quatres vents, injurieuse et débordante. Celle qu'il avait cru perdue ou presque, outrageusement accoutrée, talon claquant la vieille pierraille d'un monde où tout pouvait basculer d'un bout de la balance à l'autre en moins de temps qu'il fallait pour l'expliquer.

Après un signe de tête à la gargotière lui signifiant de ne plus servir quoi que ce fut, il déposa néanmoins une pièce pour sa peine et devança ensuite Thays, se dirigeant vers la lourde d'un pas décidé.

L'ouvrant, il invita cette dernière à le dépasser.


--Liebault


Il se terrait toujours. Il était interminable, ce jour! Ou bien était-ce l'attente qui le dévorait?
Son percepteur, décidément plus débrouillard qu'il ne l'aurait cru, avait dégotté un peu de vin. De mauvaise qualité, certes, mais assez pour tromper l'attente. Tromper l'angoisse, aussi.
Mine de rien, la bouteille était vide. Et il n'avait pas mangé, ou si peu.
Et puis, ça ne devait pas être si compliqué, après tout! Sortir du coche, marcher, frapper, attendre, bonjour, une fille s'il vous plait. Pas si compliqué que ça.
Et puis, était-ce parce que ses yeux étaient embués d'alcool, où la nuit tombait-elle réellement?
A la une, à la deux... Allez, la porte du coche était ouverte! Diable, que la lumière était vive, pour un crépuscule! Allez, sortir du coche, marcher, frapper, attendre, bonjour, je voudrais une fille s'il vous plait.
Il était sortit. Etait-ce le sol qui remuait sous ses pieds, ou bien était-ce un autre signe de la fin du monde, comme la vive lumière qui lui vrillait les yeux?
Un pas, deux pas, trois pas... Frapper à la porte. Ouh! que le heurtoir était bruyant aussi! Son crâne allait éclater en mille fragments tranchants, c'était certain. Qu'est-ce qui lui avait pris de sortir du coche?
Soulever à nouveau le heurtoir, et le relâcher, l'objet cognant bruyamment sur la porte. Attendre.
--Mme_madeleine
La nuit avait été on ne peut plus agitée. Mme Madeleine avait emboîté le pas de Mme Succube après leur course à travers les ruelles sales. La jeune vierge n’avait point été retrouvée, la vieille intendante espérant fortement que son Dieu avait pris soin d’elle et qu’il l’avait sauvée des griffes de cette future vie de débauche à laquelle elle se destinait.
Si elle savait…
De retour dans le bâtiment, elle avait pris la direction des escaliers, suivie des filles, nouvelles venues, ou pas. La belliqueuse servante avait tambouriné à la porte, mais sa supplique était restée vaine, et la maîtresse des lieux l’avait copieusement ignorée. Mme Madeleine n’aurait de toute façon point été à l’encontre de cette décision, songeant que l’arrogante et colérique aurait reçu là une bonne leçon, on ne déserte pas son travail lors d’un caprice.
Les marches avaient été montées et le petit groupe de femmes s’était retrouvé à l’étage, devant une rangée de portes. Elle devrait trouver ses marques seule, découvrir ce qui se cachait derrière chacune d’entre elle. Le gardien et la Succube avaient disparus, quant à eux, dans une pièce le long du couloir. Celle-ci était donc la chambrée de la propriétaire des lieux. Quant à Rexanne, c’est sur la gauche qu’elle s’était rendue.

Quelques portes ouvertes plus tard, l’intendante avait installée la nouvelle venue emmenée aux bains durant la soirée et la petite qui avait voulu adopter le chat.
Elle même s’était rendue ensuite dans une pièce vide, à la décoration douteuse. Mon Dieu, pourquoi était-il nécessaire de s’embarrasser de tant de voiles et de tissus aux couleurs si criardes…
Devant la fenêtre, à la lueur du jour qui était maintenant bien présent, Mme Madeleine s’était agenouillée sur le parquet, son chapelet à la main, égrenant les prières. Beaucoup de choses avaient été dites à son Dieu en ce matin là. Elle avait demandé le pardon pour toutes ces filles qui malheureusement se retrouvaient dans un tel lieu, à vendre leur corps. Le pardon avait même été demandé pour Mme Succube. Chacun avait droit à l’absolution de son Seigneur, si l’on se repentait de ses pêchés. Pour l’instant, ce ne semblait pas être le cas pour la flamboyante rousse, mais l’intendante était patiente, un jour viendrait où elle prendrait conscience de ses fautes. Et ce jour là, elle serait là pour la guider.
Enfin, elle avait rejoint son lit pour un court somme.


[Début d’après-midi à la Rose]

Les yeux s’ouvrent, s’attendant un instant à retrouver sa chambrée à l’internat. Il est étrange que le soleil soit si haut dans le ciel, alors que chaque matin elle se lève aux aurores pour aller réveiller les fillettes. Son regard tombe sur un voilage rose, et tout lui revient en mémoire. Son arrivée dans cet endroit inattendu, la fuite de la jeune vierge, la mission confiée par son Seigneur. Il est grand temps de se lever.

Après une traversée de la Rose endormie, un baquet est rempli d’eau froide pour faire sa toilette. Sa prière est accomplie avec assiduité, le chapelet courant entre ses mains.
C’est habillée de la robe confiée par le gardien la veille qu’elle descend à la cuisine. Le feu y est quasiment éteint, aucune gamelle ne chauffe dans l’âtre, aucun coup de balai n’a été donné. La servante n’avait donc pas remis les pieds en sa cuisine.
Qu’à cela ne tienne, l’intendante remonte ses manches et s’active, préparant le réveil qui ne devrait plus tarder.


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