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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

--Thorvald
La pluie déjà froide de l'automne crépitait sur la chaussée. Petite mélodie renouvelée à l'infinie, accompagnée des percussions lancinantes de gouttes plus grosses venues des gouttières gorgées d'eau. L'air humide s'insinuait par la porte demeurée trop longtemps ouverte, soulevant les rideaux rouges et offrant à la vue des passants les pans de la vie nocturne, lumineuse et chaude, de la Rose.

Deux jeunes filles s'approchèrent et passèrent devant le couple. D'un regard, Thorvald remarqua qu'elles se donnaient la main, comme pour se rassurer. Elles n'étaient certainement pas d'ici. Il était bien placé pour reconnaître ceux qui, comme lui, avaient quitté leur verte contrée pour trouver refuge à la Cour, fuyant ce que l'humanité pouvait présenter de pire que le pire des quartiers alentours. Fuyant le jugement des hommes. Cherchant liberté et largeur d'esprit ici. Mais la Cour des Miracles aussi avait ses règles, souvent encore plus implacables.

Thorvald s'empressa de tendre sa large main à celle qui avait parlé, pour les faire rentrer toutes deux à l'abri. Des gouttes et des malfrats. Elles étaient parvenues ici vivantes. Il est des Miracles parfois ...


"Travailler ici" ... Vous connaissez les activités de la Rose Pourpre ?

Comme elles semblaient décidées, il lâcha un sourire ravageur et ajouta :

Alors soyez les bienvenues, gentes demoiselles. Entrez et demandez à parler à La Succube ou à Chloé.

_________________________
Rexanne
Le regard fuyant qui était resté posé sur la gracieuse Line avec une lueur concupiscente tandis qu’elle tançait vertement les manières rustres de ce client peu amène, finit par se lever vers ses prunelles flamboyantes alors qu’elle poursuivait sa diatribe enflammée. Mais au lieu de voir la honte ou bien la colère monter et prendre possession de ce regard enfin capté c’est une toute autre chose qu’elle commença à percevoir…

Aussi surprenant que ce soit c’était le désir qui lentement faisait éclosion dans les yeux de l’insultant.
Et, finalement, se fut un client hilare qui se tenait devant elle, tout mécontentement ayant disparu de ses traits. Un instant ébahie par cette réaction pour le moins inattendue, elle se ressaisit rapidement, le toisant sans aménité, encore fulminante des propos tenus à l’encontre de l’établissement et de ses collègues.

- Aaaah ah ! C'est elle que j'veux !

Incroyable ! Non content de se fendre la poire après avoir essuyé pareille réprimande en public, au lieu de se livrer à une belle joute verbale comme toute personne normalement constituée aurait fait, le voilà qui avouait ouvertement la désirer !

- Je ne suis pas candidat aux enchères sur la petite, mais pour vous, je peux dégoter un rubis.

Consternée, elle ne perdit pourtant rien de superbe, le port de tête altier et les reins légèrement cambrés tandis qu’elle se dressait de toute sa hauteur. La déclaration avait flattée son orgueil mais les armes n'étaient pas rendues si facilement et un rictus moqueur étira ses lèvres que l’emportement avait de nouveau rendues rougeoyantes tandis que d’une voix doucereuse elle s’employa à doucher son émoi.


- Dommage, vous avez jeté votre dévolu sur la seule pétale qui n’est pas en vente ici…. Même pour un rubis.

Le regard narquois se prolongea un moment, sondant la réaction de l’éconduit, puis la brunette se servit un verre d’hypocras sucré à souhait afin d’hydrater cette langue asséchée et redonner quelque énergie à ce corps éreinté par une dure journée et qui devait encore supporter les facéties de son esprit pas disposé le moins du monde à prendre du repos cette nuit.

Sans plus de considération, elle regagna verre en main l’autre bout du comptoir pour siroter son verre en une compagnie plus galante. Barthélemy était toujours là, plongeant de temps à autre son nez dans une chope mousseuse déjà à moitié vide. L’orage faisant place au beau temps, le regard facétieux et le sourire éblouissant reparurent de derrière les nuages gris.

S’accoudant au bar et se penchant vers son galant en une cambrure étudiée et parfaite, autant pour plaire à celui qui devait partager sa nuit que pour titiller celui qui avait naïvement cru pouvoir l’acheter, elle lui murmura d’un air mutin…


– La nuit avance, cheminant vers ses promesses… J’espère que la fatigue ne vous gagne pas déjà !

Ayant conscience du décolleté de son bustier d’autant mieux mis en valeur par sa position, elle savait que si la fatigue l’avait par hasard un instant gagné elle venait de la chasser subitement.
La Ténébreuse plongea son regard sombre mais illuminé d’espièglerie dans celui d’azur du colosse, les entrailles bouleversées par l’émoi qu’éveillait en elle cette carrure inébranlable et ce parler plaisant.
Valric
À la sortie de Paris côté Cours - Gambiani en selle

Ses talons donnèrent dans les flancs de son cheval. Retourner en Berry pour aller faire ce dont il était batti pour faire. Fichue réunion avec son Cousin qui avait trop duré... Lui expliquer que le Commandeur du Renseignement Royal serait un peu en retard pour la prochaine réunion... Le rassemblement des hommes devaient se faire, la guerre devait être menée, le détour s'imposait. Il allait être encore sur les fronts pour un temps. Donnez quelques instructions, rassembler ses effets à son bureau, retourner en Berry.

Fichue réunion... Le soleil tendait déjà trop à l'ouest... L'envie de passer une autre nuit dehors alors qu'il allait se retrouver dans un autre campement pendant on ne sait combien de temps ne l'enchanta pas du tout. Si près encore de Paris. Les reines se tendirent, son cheval s'arrêta cherchant son souffle. Sa bourse était pleine, il était en forme et bien armé, il pouvait bien se rendre à la Cours pour y passer la nuit. La Rose Pourpre s'imposait.


Cours des Miracles - Arrivé d'un Valrose à la Rose

Il n'avait pas eu de mal à retrouver l'endroit. Il savait bien cette fois ce qu'il l'attendait derrière la porte. Aucune gêne, aucun malaise. Il savait ce qu'il venait y trouver: une bouteille, un bain et une nuité avec ou sans compagnie peu importe il en avait les moyens... Il retira son foulard noir qu'il portait en selle pour ne pas se retrouver la tête couvert de sable. Cheveux châtain en bataille comme à son habitude, il replaça son mantel pour recouvrir ses armes et entra en la Rose Pourpre. Il se doutait bien que depuis le temps un portier viendrait à lui. Alors du regard il survolla la pièce afin de reconnaître des visages familliers.
--Obscure
Obscure qui s'ennuyait ferme à la cuisine et su bien vite que Valentine ne viendrait pas décida d'aller faire un tour dans la salle en soupirant. Quand elle arriva elle regarda les gens autour d'eux.

Belombre toujours avec la jeune Demetris. Rexane essayant de se débarasser d'un client, Line qui avait l'air à commencer et Thorvald avec 2 jumelles qui semblaient craintives. Elle sourit devant tous ces gens, puis son sourire s'élargit en voyant un homme derrière dans l'ombre près de la porte.

C'était Valric l'homme qui l'avait tant attiré, mais qui lui avait été intouchable, puis elle pensa que malheureusement elle le serait toujours. La servante avait dit à LA Succube qu'elle ne réussirait pas à jouer à la catin, mais ce n'est pas enjouant à la catin qu'elle voulait Valric. Elle était attirée comme un aimant. Il ressemblait tant à celui qu'elle avait aimé autrefois.

Elle se rendit compte que Thorvald était occupé, alors elle alla vers Valric avec son sourire charmant et sincére et dit à Valric:


Bonsoir, bienvenue à la Rose ou je devrais dire rebienvenue si je ne me trompes pas. Je suis heureuse de vous revoir ici. Est-ce que je peux faire quelques choses pour vous en entendant qu'une fille des filles se jette sur vous ?

Obscure fit un petit sourire moqueur en sachand que Valric étant bel homme quelques une aimeraient bien être choisi dont elle, mais on pouvait bien voir de la façon dont elle était habillé qu'elle ne pouvait y faire partit.Sa robe de servante simple, mais jolie démontrait ce rang en ce lieux.

C'était son choix et elle ne s'en plaignait pas. En fait, elle aimait bien parler aux clients au moins ça on lui avait pas interdis. Obscure ses yeux bleus rivés à ceux de l'homme attendit une réponse...
Valric
Porticle de la Rose - Basin armé

La Rose n'avait pas trop changé. L'ambiance y était la même, le visage des clients avait changer certe mais les mêmes femmes s'y trouvaient encore. Coup d'oeil rapide à l'homme occupé avec les jumelles... Voilà ce qui se raprochait le plus à un gardien qui ne l'avait pas désarmé... Peu importe une demoiselle que le Gambiani avait déjà croisé alla le voir. Obscure le nom si ça mémoire était bonne. Elle s'avança vers lui, l'accueillit comme il se devait et lui demanda ce qu'il venait faire. Ainsi donc elle avait trouvé du travail à la Rose mais visiblement pas en temps que catin. Servante peut-être... Il haussa les épaules. Le choc de son bouclier portant l'emblême de ses terres sur son bustier d'armure lui rapella qu'il était encore durement armé et qu'il se tenait comme un basin dans l'entrée...

Bonsoir à vous demoiselle...Obscure si je ne me trompe. Je voudrais tout d'abord prendre un verre dans une alcôve un peu en retrait je vous prie.

Coup d'oeil rapide sur son accoutrement pour marquer son point.

Ensuite et bien j'aurai besoin d'un bain et d'une chambre... J'ai les moyens de rêgler la note. Pouvez-vous voir à cela?

Coup d'oeil rapide à l'assemblé pour voir s'il passait innaperçu.
Lyhra
Rodrielle avait quitté la Rose en laissant grosse bourse dans ses mains.
Celles de Valentine l'étaient elles encore ?
Pas sur... la diablesse connaissait visiblement son affaire.

La Succube n'avait pas cherché à savoir ce qu'elle avait voulu dire par « le reste... » et ce que payait en réalité ce tas d'écus. Valentine ne vendait pas ses charmes à la Rose qu'elle sache !
Elle avait invitée Rodrielle à revenir aussi souvent qu'elle le souhaitait..
Le pactole disparut bien vite dans la cache près du bar, sans que personne ne remarque rien.

Soupir.

Chloé était au bar, vigilante, sa posture laissait voir une nervosité que sa patronne mit au crédit de l'inquiétude qu'elle avait du sort d'Anma.
Line qu'elle avait laissé à ses réflexions était toujours là et semblait lier connaissance avec cet homme qui avait payé pour Rodrielle, une affaire bien rapide... se dit elle ignorante de la déconvenue du client. Un signe de tête de sa part, comprendrait elle ?
Démétria et ce jeune homme qui s'était porté acquéreur de son précieux hymen semblaient bien se plaire, c'était déjà une bonne chose. Un premier amant était chose à ne pas négliger. Pour l'instant il était seul sur les rangs, ce qui tracassait la maquerelle.

Tout ce petit monde rodait au bar ou non loin, et Rexane abreuvait qui en émettait le souhait, la hanche hardie et le sourire prompt, les hommes ne s'y trompaient pas qui la détaillaient avec convoitise. Tout était donc en ordre, la nuit usait son temps sans anicroche.

La Succube, elle, demeurait en retrait dans l'ombre du coin le plus reculé du bar.
Position idéale pour observer les allées venues ou rêvasser discrètement.

Mais son regard eut tôt fait d'être attiré vers l'entrée où Thorval avait disparut, avalé part les tentures. Il n'en était ressortit mais un Lieutenant de sa connaissance venait de les repousser pour entrer dans la grande et le voilà qui causait avec Obscure.

Tiens tiens... Gambiani en personne... Où était il donc passé depuis la nuit où ces compagnies entières avaient marchées sur la cour à la recherche d'un marmouset ?

Et la tenture en retombant mollement ne parvint à lui cacher une silhouette honnie se tenant au seuil.

LA SENTINELLE !

Que vient elle faire chez moi cette sorcière !?

Dehors vilaine !
Ça c'est ce qu'elle avait envie de lui jeter en plein face avant de l'empoigner elle même pour la jeter au caniveau avec les rats et les oignons pourris. Les uns ne déparant pas l'autre...

Elle se leva et marcha vers l'entrée et qui se trouverait sur son passage devrait avoir de sérieuses raisons...

_________________
--Dusaan


En l'écrasant de sa supériorité, elle se vengeait de la partie de joute verbale qu'il venait de lui refuser. C'était de bonne guerre. Chacun avait fait feu mais la bataille n'était pas finie. Dusaan dont les sens venaient d'être fouettés par le mordant de la belle Rexanne, s'éveillait soudain. En entrant déjà, une unique obsession l'animait : se perdre dans les bras d'une femme. Désormais, il n'avait qu'un but : se perdre dans les bras de "cette" femme. Mais déjà elle parlait à l'autre, et se trémoussait, agitait ses formes parfaites sous les yeux de Dusaan.

Vous avez raison, l'éclat de ce pétale surpasse tous les rubis du monde. Il n'a pas de prix.

Dans un élan amoureux, Dusaan, méconnaissable, ses yeux exorbités (finissant d'anéantir la beauté déjà si fragile qu'il pouvait dégager par instants), sauta avec souplesse par-dessus le comptoir, vint s'aplatir aux pieds de sa déesse et laissa les mots couler, jaillir enfin de sa bouche, vidant ainsi son esprit et son âme devant elle :

Laissez-moi caresser ce pétale, du bout des doigts, juste une fois, et je vous couvrirai d'or, je ferai de vous une reine et vous ferai visiter des pays exotiques et inconnus où les peuples se prosterneront devant votre beauté. Vous quitterez cet endroit maudit pour de sublimes palais au soleil oriental.

Là, il sentit qu'il était vaguement ridicule et qu'il risquait de se faire mettre dehors à coups de crocs et de pieds. (Petons qu'elle avait forts jolis : il était bien placé pour se délecter de cet adorable spectacle. Ne pas les lécher, non, ne pas les lécher !) Alors il lança les dernières troupes à l'assaut de la forteresse, si elle lui en laissait le temps !

Je serai votre chevalier servant, votre esclave, votre chose.

Il perdait la raison et se retint de dire "fouettez-moi" ou toutes choses qui ne se disent que dans l'intimité. L'intimité de Dusaan tout du moins. Il avait vaguement conscience que de l'autre côté du bar, on l'observait, on les observait. Ce qui ne jouait pas en sa faveur.

L'outrage de Rodrielle, le mépris de Chloé, l'échec avec Line, toutes les tensions de Dusaan se libéraient soudain devant Rexane, la seule qu'il eut vraiment choisie. L'inaccessible. Sa noirceur sortait, se répandait comme de la tripaille sur le sol. C'était soit à vomir soit à ouvrir l'appétit, selon les goûts. Mais c'était. On ne pouvait le nier.

Il déposait les armes et se rendait au vainqueur. Prêt pour le sacrifice.
pnj
Entrez et demandez à parler à La Succube ou à Chloé.

Il ne les avait pas rembarrées... Et elle ne s'était pas trompée, il leur indiquait le chemin... Encore un dernier pas à franchir vers ce qui allait peut-être devenir leur nouvelle vie... Elle se tourna vers sa soeur, le sourire aux lèvres, mais le regard grave et sombre d'Ysmaine éteignit une fois de plus les paroles qu'elle s'apprêtait à lui dire... D'une légère pression sur la main, elle entraîna alors la jeune fille vers l'intérieur...

Doucement, elle écarta les tentures et leur ouvrit un passage, et elles s'avancèrent toutes deux d'un même pas. Une jeune femme aux cheveux noirs se tenait à l'entrée, aussi la dépassèrent-elles pour mieux voir la pièce. Elle n'eurent pas le temps d'observer ce qui les entourait, car, à peine s'étaient-elles décalées vers la droite, qu'elles virent une femme s'approcher avec détermination de l'entrée. Elle était incroyablement belle et possédait cette présence qui en imposait dès le premier regard. Sa chevelure rousse ne faisait qu'accentuer ce pouvoir quasi hypnotique qui se dégageait de sa personne. Anthigone ne bougeait plus du tout. Elle ne bougea pas même quand elle sentir sa soeur s'éloigner d'elle. Simplement, elle la suivit des yeux et la vit se diriger vers le bar.

Mais bien sûr! J'aurais dû me douter qu'elle irait là-bas en premier, fut la seule pensée qui lui traversa l'esprit à ce moment. Son regard revint se poser sur celui de la rousse. La rage qu'on pouvait y lire n'incitait certes pas à lui parler, pourtant c'est ce que fit Anthigone sans plus réfléchir, et sans chercher d'autres solutions.

Bonsoir, et pardonnez-moi de vous importuner... On m'a indiqué de parler à la Succube ou à Chloé... Pouvez-vous m'aider?

Elle attendit la réponse, une part d'elle concentrée sur la femme en face d'elle, et l'autre tendue vers sa soeur, dans ce besoin permanent qu'elle a de la protéger alors même qu'elle n'en a pas besoin..
pnj
"Tu n'es qu'une catin"..."Tu n'es qu'une catin"...
Des mots en coups de fouet qui lui martelaient l'esprit et lui lacéraient le corps.
Refuser l'idée de se vendre parce que dans la bouche de son mari, cela avait été une insulte, mais reconnaitre implicitement avec sa soeur que c'était le moyen le plus sûr de survivre, après la mort de Léon.

Entrer, et se dire qu'elle avait soif...

Une femme qui attend, une autre qui s'approche. Des hommes et des femmes tout autour à vrai dire... Une impression de calme et de volupté. Quelque peu démentie par l'air irrité de la femme qui s'avance vers eux.
Petit signe de la tête, avant de s'écarter. Se désaltérer, son seul souci pour le moment. Laisser sa soeur visiblement subjuguée aller à la pêche aux informations vitales.

Poser ses mains doucement sur le comptoir et regarder la tenancière. Boire pour se changer les idées... Boire pour repartir sur d'autres bases...

S'il vous plait, je voudrais quelque chose de très fort, peu importe quoi...

Regard qui se pose sur la forme masculine au pied de la jeune brune. Incongruité de la situation qui ne lui échappe pas mais qui ne l'atteint pas.
Les hommes étaient bizarres, rien venant d'eux ne l'étonnait plus guère.
Là, elle voulait simplement oublier ces deux semaines passées à fuir, et le seul homme qu'elle avait connu, depuis ses quinze ans, et qu'elle venait de tuer, à vingt ans, parce qu'elle n'en pouvait plus, tout simplement.
--Obscure
Obscure souriait en parlant avec valric et fut heureuse de voir qu'il se souvenait de son nom. La servante l'écouta en le détaillant. Il n'avait pas cahngé à part peut-être quelques cicatrices en plus. Il y avait beaucoup de monde ce soir. Pas beaucoup de client souvent des femems entraient. Obscure répondit:

Oui c'Est possible, mais ce serait bien que vous enleviez toutes vos armes sinon Thorvald notre portier va vous jeter dehors. Dommage que vous n'ayez pas poster à ce poste j'en aurais été ravi...

Obscure avait un petit sourire charmant. Il n'y avait que lui qui avait vu les vrais sourires sincéres. Les autres n'avaient vu qu'un masque. Elle regarda Valric enlever toutes ses armes et la jeune servante le conduit dans une alôve vide et alla chercher un verre pour le messire. Rexane lui portait d'attention lui donna en vitesse pour vite retrouver les beaux yeux de Barthélémy. Elle retourna à l'alcôve et entra et donna le verre à Valric.

Voic un verre pour vous. Je vais aller voir pour m'occuper de votre bain et votre chambre. Je reviens dans un instant.


Par la suite, Obscure chercha Chloé et vit qu'elle était occupée alors elle alla vers La Succube et dit en jetant un bref regard vers l'alcôve:


PArdon le dérangement, mais notre client qui vient d'arriver voudrait un bain et une chambre, mais je n'ai vu Aemiliana nul part qui pourrait s'occuper de lui. Alors qu'est-ce qu'on fait ? Il dit qu'il a de quoi payer.

Obscure attendit devant La Succube avec patience. La jeune femme replaça une méche noire qui lui tombait sur les yeux.
Lyhra
Bien sur que je le peux.

C’est cet air un peu inquiet qu’elle arborait, cette ombre dans le regard qui l’a fit stopper net son élan vindicatif.
Elles étaient deux qui se tenaient là, si semblables par l’apparence et pourtant quelque chose les différenciait résolument. L’une s’éloigna en direction du bar où Rexane subissait stoïque les assauts de ce client qui venait de la rejoindre d’un bond au dessus du comptoir, l’autre s’était adressé à elle.

Saint Foutre !
Elle leva les yeux dans une mimique comique mais ne s’inquiéta outre mesure car Rexanne saurait s’en débarrasser si nécessaire. D’ailleurs ce serait plutôt pour lui que la Rousse aurait souci à se faire…


Chloé est l’intendante de la Rose, j’en suis la propriétaire…

Il lui fallu s’interrompre, ce qu’elle fit en réprimant un soupir exaspéré.

Oui Obscure ?
Et bien ma fille, descends donc avec le Lieutenant.
Elle esquissa un sourire de bienvenue dans sa direction.
Et si Aemiliana n’est pas en en bas, aide le donc pour le bain.
Dis lui de ma part qu’il aura chambre et compagnie.
Elle avait accentué le « et », la Rose n’était pas une auberge à soldat, mais Gambiani connaissait la maison, il comprendrait.

La tenture rabattue lui avait cachée la Sentinelle.
Parfait. C’était aussi bien comme ça.
Cette garce pouvait bien se changer en statue de sel sur le pas de sa porte.


Pardonnez moi.
Gracieux signe de la tête, l’œil interrogatif, l’invitant à poursuivre…
_________________
Valric
Porticle vers l'alcôve

On lui demandait de se désarmer... Un sourire sarcastique fit une brêve apparution sur ses lèvres. On le jetterait dehors sinon? Cette homme avec les deux femmes? C'était peut-être l'arrogance de l'homme de guerre ayant vu trop de fronts... Ayant survécu à trop de batailles... Il ne cherchait évidamment pas l'affrontement ici lieu.. Mais oh combien il se demanda quel aurait été l'issu du combat! Ses doigts allant machinalement au pommeau de la "surnoise" à sa hanche gauche... Réflexe froid et peu civilisé pour certain...

Voyant la Succube pas loin, voyant le regard d'Obscure posé sur lui, il s'exécuta. Sa main droit agilement attrapa son épée bâtarde qu'il portait à la diagonale dans son dos. Agréable sensation que de sentir son index ainsi que la jointure de son pouce droit toucher la garde. Le fer ne grincha pas. Le mouvement fut fluïde et renversant l'arme, la main gauche venant prendre position au manche, il déposa l'arme renversé au sol en un coin. Sitôt la main gauche libéré de la "Bâtarde" il ouvrit le pan de son mantel marron de celle-ci. Cette arme, la "surnoise", reposait patiemment à sa hanche gauche. Le manche en main il l'a retira répétant le manège pour la déposer au côté de la "Bâtarde". Son regard ne quitta pas celui d'obscure qui lui offrit sincère sourire... Chose rare en ces lieux!

Il ne fut par contre pas rare de voir en ces lieux pareille action venant du Gambiani. Levant le pied gauche il attrapa une petite lame en sa botte noire. La dernière ayant rejoint les deux premières il fit bondir son bouclier de son épaule gauche. Recouvrant ses armes, la buse noire crêtée de rouge sur ce fond blanc et les trois étoiles plongées dans l'Azur du blason marquait la propriété du Gambiani.

"Désarmé" il suivit Obscure vers l'alcôve. Le temps de se caller un peu dans la banquette qu'elle revenait avec un verre. Le prenant et le portant à ses lèvres il eu cette légère grimace comme une douleur en ses sens habitués maintenant à la noblesse des Vins Berrichons. Ce n'était pas un Sancerre 1554 mais ce n'était pas si mal au fond. Voyant Obscure partir une fois de plus, cette fois vers la Succube, il resta là à boire doucement attendant le verdict de ses demandes.
Rexanne
Le répit ne fut que de courte durée pourtant, le charmant tête à tête se trouva bientôt rompu par l’importun sur lequel elle venait de déverser sa verve houleuse. La réaction de ce dernier la surprit une nouvelle fois. En effet, au lieu se sentir honteux d’une énième rebuffade ou voir rouge et tenter de prendre le taureau par les cornes, les deux réactions qui seraient plausible en pareille situation, lui préférait déclarer sa flamme en tout un romantisme digne des planches mais un tantinet ridicule et grandiose pour celles du bordel.

Vautré à ses pieds en un simulacre de révérence qui faisait plutôt effet de serpillière, le flot de parole qui s’épanchait de ses lèvres baissées ne se tarissait pas. Si il n’avait été fichu d’aligner quelques mots pleins d’une hargne croustillante, toujours était-il que les mots d’amour et de soumission ça le connaissait.

L’or, le pouvoir, l’exotisme… Le pauvre bougre lui proposait et lui donnait tout… y comprit ce qu’il n’avait pas soupçonnait la belle. Une oiselle crédule aurait peut-être avalé ce baratin plus gros qu’une couleuvre et digne de la plupart des bonimenteurs qui fleurissaient un peu partout dans le Royaume, mais la tenancière du bar tenait plus de l’amazone farouche que de l’innocente qui gobait tout. Aussi ne put-elle s’empêcher de s’esclaffer à ses propos qui la prenait pour une dinde, le regard moqueur fixé sur le mollusque qui se trémoussait à terre mais un sourire amusé adoucissait son expression méprisante. Aussi fière et intraitable soit-elle la jeune brune n’avait pas un cœur de pierre et cet organe vital ne pouvait qu’être touché par l’humilité, voire même l’humiliation que s’infligeait le pauvre homme par ses agissements, juste pour ses beaux yeux.


– Allons donc ! Vous me promettez monts et merveilles mais regardez vous, Courien que vous êtes, à vous traîner au sol devant mes bottes… Un peu de sérieux, l’attention est charmante mais vous n’êtes pas crédible !

Se penchant vers lui elle posa ses doigts sous son menton pour relever doucement, mais d’un geste dépourvu de tendresse, vers elle cette tête inclinée.

– Reprenez derrière le bar cette place qui est la votre, et faites moi le plaisir de profiter de mes services : les boissons.

Le ton était neutre mais ferme sans toutefois n’être ni âpre ni condescendant.
Comme pour appuyer ses dires sur l’état de sa fonction icelieu, une jeune femme, qui venait d’entrer à la Rose accompagnée de celle qui était visiblement sa jumelle, vint passer commande, visiblement déterminée à se râper le gosier. Un sourire avenant pour la nouvelle venue, une lueur ironique quant à la teneur de sa demande, et sans autre interrogation elle lui servit un plein verre de sa fameuse liqueur de rose.


– Est-ce que cela vous conviendrait-il ?

Une œillade amusée, ne doutant pas que les papilles de la jeune aventureuse en prendraient pour leur grade, un clin d’œil complice vers le colosse à ses cotés.
pnj


Le va et vient dans l'entrée du bordel était prometteur de recettes importantes et d'association juteuse.
Le portier était un gaillard de taille moyenne, mais il semblait déterminé à remplir son office.
La Succube avait bien choisi son personnel et son décor. Les murs couverts de tentures n'avait rien à voir avec la ruine à demi dévorée par les termites qu'il lui avait cédée quelques mois plus tôt.

Dédaigneux, il déposa sa dague entre les mains du gardien. Voleur il était, pas meurtrier, et il ne venait pas là pour chercher querelle mais pour voir fructifier un investissement et peut être profiter d'un peu de l'usufruit qui en découlait.

Du coin de l'oeil, il observa sa Sentinelle, qui semblait brièvement déstabilisée par le décorum. Elle se reprit rapidement toutefois, gonflant sa poitrine fièrement et lissant de la main ses oripeaux de courienne.
Même en guenilles, elle avait une démarche et une fierté de reine. Elle semblait curieusement hors de son élément ici, comme si le fait de passer une porte pouvait la changer.

D'un geste bref de la tête, il lui enjoignit de le suivre et écarta les tentures.
La salle était pleine. Catins, clients, servante s'agitaient et s'activaient dans un désordre comique.
Tout ça dans le même but, soulager les corps....

Il avisa une petite table dans un coin et s'installa sans façons. Ses jambes allongées devant lui, il attendait simplement que quelqu'un s'approche et leur prête intérêt.


- Tu vois Sentinelle, tu as échappé à leur sort peu enviable. Elles ont belles tenues, et confort, sans doute, plus que tu n'en auras jamais, mais toi, tu es intègre. Tu ne te donnes que par choix. C'est là le trésor des gibiers, la liberté.


Délicatement, il attrapa les doigts fins entre les siens, jouant avec les phalanges délicates aux ongles endeuillés. L'atmosphère délétaire était agréable, et il se perdit dans le brouhaha ambiant, savourant un rare instant de quiétude.


--Belombre


La nuit s'avançait aussi sûrement que les minutes s’égrenaient rapidement en charmante compagnie. Le verre toujours intact, Belombre sentait dans son dos du mouvement, les ombres à la lueur des candélabres et autres bougies vacillaient sur le mur comme autant de figures fantomatiques. Eclat de voix se mêlant à des conversations peut être intimes dont il ne percevait qu'un faible murmure. Cette foule d'inconnu le mettait mal à l'aise lui qui préférait la solitude au multitude et le calme à l'agitation.
Ses pupilles ne rompaient pourtant pas le fil ténu qui s'était établit entre leurs deux personnes si différentes et pourtant si complémentaire. Le feu de sa chevelure éclairant la noirceur des siens, sa pâleur contrastant avec son teint sombre, ses yeux verts limpides se noyant dans le puits noir et sans fond de son regard. Aussi impénétrable dans ses mots rares et son esprit en perpétuelle interrogation que lui dans son flot de parole qui le laissait insaisissable.
Une personne telle que moi ?
Que pensez-vous donc avoir appris sur moi ?


Je pense juste que malgré votre jeune âge vous semblez savoir ce que vous voulez et que votre réponse ne me surprend pas.
La question de ses désirs et sa réponse fit naître sur son visage un sourire amusé.
Mes désirs ? A cet instant ?
Prolonger cette conversation des plus attrayantes.
Arrêter de rougir sous votre regard dont je sens la caresse sur ma peau à en éveiller des frissons.


Surtout n'arrêtez pas d'être spontanée dans l'éveil de vos émotions, cela fait partie de vos charmes, les brimer serait vous trahir. J'aime à croire, par le rosissement de vos pommettes, d'avoir le plaisir de vous plaire un temps soit peu.

Sa main fouille un moment le pli intérieur de sa chemise, il en sort un petit morceau de parchemin et une plume. Il y griffonne quelques mots et le pli. Belombre incline légèrement la bougie trônant sur la table, dépose quelques gouttes de cire sur le papier et scelle ainsi ce courrier en y appliquant le sceau de sa chevalière. Celle là même qu'il avait dérobé à une jeune voleuse à Paris il y a un an tout juste. Ce souvenir cocasse effleura un instant son esprit: Une prostituée, une voleuse, et un homme que cette dernière fuyait ; la première avait perdu son client, la pie son butin et l'homme était reparti bredouille, lui avait bien rit, volé un baiser et gagné un sceau représentant une lune et une feuille de chêne.

Belombre se lève, contourne la table et se positionne près de la vierge.

J'aurai aimé continuer à deviser avec vous, malheureusement il me reste quelques affaires à régler ce soir qui ne souffre pas d'attendre.

Il se penche vers elle à effleurer ses boucles rousses et tout en glissant dans la paume sa main la missive, lui murmure au creux de l'oreille.
Je vous promets de venir finir cette conversation demain, en attendant, donnez cela à votre "mère".
Avant de se redresser, Belombre dépose un léger baiser à la naissance de la nuque de la jeune femme.
Une fois debout, il s'incline légèrement comme si ce qu'il venait de faire n'avait pas eu lieu.


Bonne soirée Démétria, votre compagnie m'a été très agréable.

Il recule d'un pas et comme il se doit attend que la demoiselle l'invite à prendre congé. Son visage de nouveau impassible, seul ses yeux pétillent encore de l'odeur qu'il a humée au cours des quelques secondes de promiscuités et des promesses devinées qu'il espérait pouvoir honorer.


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