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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

--Mme_madeleine
Oui madame…
Envoyée par la Bertrande madame…
La Bertrande…

Qui était-elle ? Sa mère ? Sa tante ? Celle qui l’avait recueillie ? Comment pouvait-on envoyer une enfant dans ce lieu du vice ?

Les lèvres de Mme Madeleine se pincent, le regard se voile, le cœur se serre, les mains broient le bois de la tablée. La chose est dite. L’enfant est là pour… ça. Un haut le cœur lui soulève la poitrine alors qu’elle reprend ses esprits, le regard fiché dans celui de la gamine. Fixant ces larmes qui ont tant envie de se frayer un chemin sur le jeune visage. La colère est mauvaise conseillère. La colère est un péché, elle ne doit pas s’y plonger. Pourtant, une profonde envie de passer la porte pour aller voir Mme Succube la prend, un pas, même, est esquissé vers l’huis. Mais retenu, finalement.
Aller trouver la patronne des lieux ne provoquerait que son renvoi, et il ne faut pas, elle ne doit pas se laisser aller. Elle a une mission à accomplir icelieu, quoi qu’il arrive.

Reprenant ses esprits, l’intendante se penche devant Ariane, un essai de sourire sur les lèvres. Sourire qui doit provoquer plus de frisson que d’apaisement.
Que ne ferait-elle pas pour son Dieu… sourire…


Alors, allons te préparer !

Qui sait ce qui trotte dans la tête de Mme Madeleine, nul ne le sait. Seule elle. Elle et son Seigneur, qui la guide.
S’approchant d’une cuvette, elle la remplit d’eau froide et s’en saisit, avant de se tourner vers Ariane, le visage à nouveau fermé.


Montons. Passe devant mon enfant, ouvre la porte et prends les escaliers qui se trouvent non loin de celle-ci. Je t’amène en ta chambrée et nous allons nous occuper de ta toilette.

--.ariane.


Un instant, Ariane crut qu'elle allait prendre la raclée de sa vie. Et puis non, la dame se mit à sourire. Si on pouvait appeler ce simulacre de grâce, ce rictus sur ses lèvres sèches, un sourire.

"Alors, allons te préparer !"

La jeune fille sent son sang battre à ses tempes, empourprer ses joues, marteler sa gracile poitrine. Pourtant, cette femme ne veut que son bien, certainement. Elle va l'aider, la préparer, la rassurer. Oh comme elle voudrait qu'on la rassure ! Peut-être l’amènera-t-on voir la rousse si douce. Ariane reprend ses vêtements sur le dossier de la chaise. Elle est prête.


Oui madame.

Elle a hâte. Et si peur, tandis qu’elle gravit les marches. L’autre la talonne-t-elle ? Que va-t-elle trouver là-haut ? Peut-être un homme qui déjà l’attend. Pas déjà. Elle n’est pas prête. Elle ne veut pas.

Ariane lève son visage enfantin vers le haut des escaliers. Elle doit reprendre courage. Pour la première fois elle va avoir une chambre à elle, une toilette, du parfum, des souliers de dame. Peut-être même un peu de rouge sur les lèvres. Même si, elle le sent bien, la femme qui la suit n’est pas du genre à se pomponner.

L’escalier n’en finit pas, torture pour son imagination. Elle se voit tout à l’heure, remonter ces mêmes marches à la suite d’un homme. Sera-t-il vieux, ou jeune ? Sera-t-il saoul ? Sera-t-il doux. Ah s’il pouvait s’endormir. Dormir ... Le palier met fin à ses expectatives. La jeune fille au supplice se tourne vers sa tortionnaire.
Thorvald_
Il avait été trop vite. Ou bien elle ne voulait pas.
Le puissant gardien laissa l'oiselle s'échapper, voleter autour de lui, visiblement en proie à de mystérieux dilemmes qui n'appartenaient qu'à elle seule.

Depuis toujours, Thorvlad baignait dans une atmosphère féminine, s'en imprégnait et avait fini par en singer les manières malgré sa massive corpulence. Se fondre dans la Rose, pétale parmi les pétales, lui emprunter le rouge et le noir, lui voler ses parfums, imiter sa grâce. Il y était parvenu avec naturel et désinvolture. Mais il était parfois de subtiles, rares et détestables moments où tout lui signifiait qu'il n'était qu'homme, vulgaire, terre à terre. La charme se rompait.
Ce moment était un de ceux-là.

Sentir la peur de Silloe finissait par le rendre hargneux. Lui, l'homme-femme, l'homme à femmes, la volupté incarnée, sentait monter en lui des flammes de mauvais augure. Qui était-elle cette moins que rien, pour s'immiscer dans la Rose et en refuser la douceur. Certes, elle ne l'avait pas fait exprès. Mais elle était là désormais. Elle aurait pu partir, ne pas accepter le contrat, ne pas le suivre. Elle était là, et elle appartiendrait à la Rose, qu'elle le veuille ou non.

Thorvald n'éleva pas la voix. Chose qu'il ne faisait d'ailleurs jamais. Mais ses prunelles grises se mirent à briller d'un autre éclat, bien plus diabolique que celui du désir qu'il avait pour elle à l'instant.


Lave-toi. Apprête toi avec les onguents qui sont à la table, là-bas. Il doit y avoir des robes. Fais le tour des lieux, accoutume-toi à l'endroit.

Il sortit du bassin et noua une serviette autour de sa taille, soulignant le galbe de ses muscles en pleine effervescence.


Je reviendrai quand tu seras disposée. Alors tu seras mienne. Tu seras nôtre. Je vais prévenir la Reine de ta venue.

Un sourire passa sur ses lèvres pleines, tandis qu'il récupérait la clé des bains dans ses braies tombées au sol.
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X
Lyhra
Il y avait quelque chose de violine au creux du ciel. Le glas de la nuit sonnait.
La maquerelle de retour dans sa chambre chahutait le contenu de son coffre à la recherche d'un chiffon de soie qui la dénuderait plus que de coutume.
Rexanne n'avait pas reparu à la Rose et il fallait tenir le bar au pied levé, elle avait décidé de s'en occuper, voir de s'en amuser.
Finalement, son choix se porta sur une tunique aussi légère qu'une aile de papillon et qui laissait voir tout ce qui aurait du rester caché.
Dévétue de la sorte, la Rousse prit la peine de déposer quelques gouttes de parfum derrière le lobe de ses oreilles et s'en fut dans les escaliers, pieds nus comme à son habitude, veiller aux derniers détails avant l'ouverture imminente.

Elle croise Ariane et ...

Madeleine ! Faites vite je vous prie, la Rose ouvre ses portes !

Une bouffée d'air parfumée les enrobe toutes les trois... c'est l'essence de la Rose, sa raison d'être...

Avez vous vu Thorvald ?
Son ventre se creuse soudain d'un désir impérieux, qui devra attendre.

Pressez vous !

Elle ne leur laisse pas le temps de répondre, il faut préparer la salle, allumer les chandelles, la poudre à brûler et ... lancer les festivités !
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Silloe
    La beauté est aussi incompréhensible que la douleur, donc aussi réelle, donc forte et nécessaire.
    Le corps serait comme quelqu’un qui tient une lampe.
    Il ne faut pas que la lampe refuse de brûler parce que son porteur se fatigue, s’amenuise, s’effondre.

    Silloe, goule désirable et détestable qui se coulait, avortant toute étreinte, demeura au centre de la masse fluide,
    menton à peine dépassant de cette robe à laquelle sa peau semblait naturellement s’accommoder,
    face de gavial au regard fixé sur la silhouette masculine qui quittait les lieux proférant quelques promesses sordide…
    Qui n’avait en réalité que le ton de la persuasion personnelle.
    Les émeraudes scialytiques et indéchiffrables de la jeunette ne se détachèrent pas de Thorvald
    jusqu’à ce qu’il disparaisse derrière l’unique sortie. Son définitif et impartial d’une clé qui se tourne. Claquemurée ?
    Alors seulement notre étrange animal émergea du bain, accouchement délicat de ce corps ruisselant et fumant…
    Sourcils froncés, attitude du gamin vexé, qui aurait prêté à rire s’il n’y’ avait pas eu cette sourde détermination percevable au delà de toute ingénuité de jeune vierge.

    Beauté lointaine, imprenable, une lumière inconnue.
    Portant toujours un autre nom que celui qu’on s’apprêtait à lui donner. Sans poids, surprenante.
    Quelque chose qui se poserait là, précaire, une brève rumeur.
    Comme une chose donnée au yeux, à tous les yeux, mais non pour être possédée ; pour un temps seulement, un instant :
    comme au voyageur un verre d’eau. Une nébuleuse. Bien sûr l’on pouvait ouvrir les yeux la dessus. Une rencontre.
    Encore semblait t’il que cette vie inabordable ne nous voie pas ; non seulement passagère mais en plus sans considération.
    Une chose dont on ne peut rien faire ; à peine la respirer, qu’on ne peut manger. Fraîche.
    Nullement exsangue toutefois comme le spectre. Abandonnant l’homme frustré, livide.
    Tellement de choses en ces lieux ne pouvaient plus être absorbées car déjà trop poursuivies, possédées…
    Peut être aurait il fallut se réjouir de ce vif lièvre des neiges qui s’éloigne, s’échappe, pour un temps encore.

    Silhouette grêle furieuse comme une bête sauvage en cage, muette, à peine ce feulement sourd, prélude aux griffes et aux dents,
    qui explore chaque recoins, en quête d’une faille…
Thorvald_
Les senteurs de l'établissement avaient retrouvé sur sa peau des sillages rassurants.

L'épisode sous-terrain se terminait temporairement sur un cliquetis de serrure. Thorvald n'avait pas attardé son regard sur la nageuse, l'étrange proie qui l'épiait, à fleur d'eau, prête à sauter sur lui. Avait-il eu peur de changer d'avis ? Avait-il eu peur ... Le son d'une voix familière le sortit de ses pensées et il quitta la porte contre laquelle il s'était adossé comme pour retenir dans les bas fonds de la Rose cette créature qu'il avait éveillée.

Il resserra la serviette sur son ventre encore humide et ses traits retrouvèrent par enchantement la sérénité qui le caractérisait. Avec cet agaçant brin de nonchalance. "Avez-vous vu Thorvald", demandait-elle. "Pressez-vous". La Rose allait ouvrir d'un instant à l'autre, et la reine houspillait ses filles. Et il n'était pas prêt ... Un très féminin "seigneur, je n'ai rien à me mettre" traversa son esprit, mais déjà, il s'élançait dans les escaliers vers la flamboyante rousse.


Chère Succube, j'ai une bonne et une mauv ...

Tout en parlant, il avait levé les yeux vers elle. Bouche bée, il ralentit sa montée des marches, l'admirant descendre vers lui dans une robe qu'il ne lui connaissait pas encore. Diabolique, elle était tout simplement diabolique. Il l'accueillit dans ses bras vigoureux et lui offrit un sourire lourd de promesses, avant de reprendre plus bas :

... une bonne et une mauvaise nouvelle. Nous avons aux bains une nouvelle oiselle. Quelque peu récalcitrante ... pour l'instant.

Ses derniers mots moururent sur les lèvres de la Succube, mêlant leurs souffles encore brûlants de la nuit. Du jour, plutôt ? Il ne savait plus. Des désirs plus violents effaçaient sa raison. Cette robe l'affolait, et plus encore les hanches voluptueuses de sa reine qu'il frôla délicatement, au risque de faire glisser le linge qui l'empêchait de se balader complètement nu.

Tu disais ... "pressez-vous" ?

Ses gestes, ses baisers, tout disait l'inverse, partant lentement en quête de ce corps qui ne cessait de l'envoûter. La soirée allait commencer. Ce n'était vraiment pas ... raisonnable. D'autant que MM devait rôder dans les parages. Non, vraiment pas sérieux.

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X
Lyhra
Et soudain il fut là, tel un ondin inconscient de sa stupéfiante séduction.

Ses hanches minces étaient ceintes d’un linge qu’elle eut préféré voir choir à terre, dévoilant sa virilité pour qu’elle puisse s’y presser.
Au fin fond de ses yeux, déjà des flammes commençaient à luire signe d’un feu intérieur que lui seul pouvait allumer par sa seule présence.

Je te cherchais, souffla t’elle contre sa bouche, offerte à sa convoitise.
Une nouvelle venue ?
Réticente ? Hmmmm, je ne te crois pas une seule seconde. Comment pourrait-elle résister ? Tu es si… persuasif.

Lentement, ses lèvres quittèrent les siennes, glissant sur sa peau et palpitant à l’unisson de la veine barrant son cou.
Moi aussi, j’ai quelque nouveauté, elle est très jeune.
Le bout de sa langue gouta la ligne dure de l’épaule,
Une peau de lait,
Souligna d’un trait humide l’os de la clavicule,
Des yeux de biche innocente,
Le mordilla,
Une gorge de fruits de printemps,
Descendit un peu plus bas suivant un chemin secret,
Aux bourgeons rosés,
Les siens furent aspirés par sa bouche gourmande qui le suçota négligemment,
Ariane, elle se prépare en haut, avec Madeleine.
Termina par un gémissement frustré,
Il est l’heure d’ouvrir…

Alors, ses deux mains se nouèrent dans les remous humides de ses boucles sombres, attirant son visage près du sien et lui baisant longuement la bouche.
Racontes à ton tour…

Si quelqu’un s’aventurait dans les escaliers il serait immédiatement consumé par les ondes de chaleur qui émanaient d’eux.
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Thorvald_
Ses baisers éveillèrent des frémissements, auréoles de plaisir d'abord, au gré de ses lèvres fines, puis ondes grandissantes à mesure que la Succube prenait d'assaut son torse épais. Un grognement sourd de satisfaction mourut sous le baiser impérial. Impérieux. Tout en bouche et en rondeurs, savoureux et enivrant. "... à ton tour".

Elle était restée une marche au-dessus de lui, à portée de crocs. Les mains de Thorvald resserrèrent leur prise sur sa taille alléchante, tandis qu'il approchait de lui la flamboyante rousse, légère contre ses subtiles morsures qui se muèrent bientôt en souverains baisers sur ses arrogants seins d'albâtre.


Silloe. Elle a des émeraudes à se damner.
Le tissu si léger ne tarda pas à libérer le passage et à offrir de sensibles pointes à sa langue.
Un air de chat sauvage protège la femme ingénue ... ou l'enfant expérimentée ...
Un genou tomba en terre, comme une allégeance à sa reine. Ses lèvres s'appuyèrent contre son ventre chaud, cherchant à travers le voile à retrouver l'odeur de sa peau.
... et contient avec rage une violence dont d'aucuns aimeraient subir les tourments.
Il remonta vers elle, se hissa sur sa marche, et la tourna avec délicatesse contre le mur, l'enveloppant de toute sa masse chaude et parfumée, la dominant avec un sourire de vainqueur aux lèvres, près à subir toutes les vengeances pour cet affront. Un baiser brûlant avant qu'on ouvre, avant qu'il ne rende la Succube à ses clients, avant d'affronter une nouvelle nuit, n'espérant que le petit jour pour la posséder enfin. A moins qu'ici même ... et maintenant ... ses mains aventureuses quémandaient cette folie, mais non, c'était l'heure d'ouvrir.
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X
Lyhra
Une autre qu’elle aurait pu concevoir bien des tourments à l’énoncé haletant des charmes de Silloe l’inconnue des bains, et d’où sortait-elle ? D’ailleurs.

C’était loin d’être le cas et pourtant, qu’il évoque l’eau profonde d’autres émeraudes que les siennes lui fut comme une morsure, sensation troublante qu’elle chassa bien vite pour se consacrer sans compter à son étreinte.

La bouche de Thorvald sur son ventre l’ébranla jusqu’aux tréfonds de son intimité. Elle eut voulu, à cet instant, s’ouvrir comme une corolle et engloutir son bel amant, le faire disparaitre en elle et s’en repaitre comme une fleur carnivore.
Plaquée au mur par sa tendre insistance elle émit juste un son rauque, prémices de son impatient désir.

Est-elle prête à travailler, dès ce soir ?
Abuse de moi…
Ou faut-il encore « l’attendrir » ?
Ne me laisse pas mourir de faim jusqu’au matin…

La Reyne vacille, supplie, implore, les mains qu’elle avait agrippé à ses épaules nues s’évadent vers le linge en dessous duquel elles s’immiscent, le dénouant et quand il glisse à terre, c’est elle qui triomphante, observe son visage.

Oui, bien sur, il faut ouvrir… et si il la laisse dans cet état… qui sait ce qu’il adviendra du premier client qui viendra frotter l’huis…
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Koen_kerkhoven
Koen voyageait depuis un moment maintenant. Il avait tenté d'aller voir la Hollande, mais il avait reçu un courrier en langue étrangère pour apparemment lui signifier qu'il n'était point le bienvenu sur leurs terres. Il était reparti sur les routes, travaillant par ci par là, pour manger presqu'à sa faim presque tous les jours. Il était parti vers la capitale. Pour quelle raison ? D'abord voir à quoi elle ressemblait cette fameuse ville de Paris où tout le monde voulait aller, où le Roy prenait ses décisions, de continuer à enrichir les riches, et continuer à appauvrir les paysans sous forme d'impôts divers et variés. Il avait une grande imagination dans le domaine, et se faisait entourer des meilleurs conseillers pour avoir la rhétorique nécessaire pour leur faire avaler cette grosse couleuvre de plus en plus grosse.

Il avait visité la ville, ses beaux quartiers, où il était toisé pour oser ainsi venir chez les Nobles en pareille tenue. Leur infliger cette blessure aux yeux de la vie des pauvres hères comme lui qui n'avaient que leur carcasse pour survivre. Il pensa que peut être même, il pourrait croiser son père, passant dans un de ces véhicules aux armoiries de nobles qui dans le temps s'étaient illustrés durant des guerres et qui maintenant se goinfraient de tout ce qui leur passait sous la main en justifiant par leur nom le combat de leur famille.

Au marché, il avait presqu'insulté le boulanger qui lui proposait un prix largement supérieur à celui qu'il avait l'habitude de payer ailleurs. Comment les paysans pouvaient-ils se payer leur pain quotidien ? Comment survivaient-ils ainsi ? Il devrait chercher un travail, très vite, sinon, il se retrouverait à mendier, avec les autres culs de jatte qu'il voyait dans les rues. Il retourna vers les bas-quartiers, où là seul il pourrait trouver un endroit où dormir qui était dans ses maigres moyens. Il poussa la porte d'un bordel. Tant qu'à dormir, autant que ce soit dans les bras d'une pute qui lui donnerait de l'affection chiffrée à l'heure. Il regarda l'enseigne. "La rose Pourpre", lut-il difficilement, en hachant les syllabes, avant de rentrer.

Il frappe fortement à la porte pour qu'on l'entende jusqu'à l'autre bout de Paris.
Thorvald_
Tu devras passer la voir, je le crains.

Discussion, entrecoupée de baisers de braise. La serviette a glissé, frôlant ses mollets nus au passage. Thorvald n'en a cure. MM peut bien surgir, le bordel peut bien s'écrouler, il n'a d'yeux que pour sa déesse, il n'est dieu que par sa déesse, il divague. Ses doigts retrouvent des chemins enchanteurs, il se ceint d'une jambe de soie dont il a précédemment remonté l'étoffe légère, en un frôlement prometteur. Il n'a d'autre choix que de mettre en avant ce désir dévoilé trop tôt par une Succube conquérante.
Elle gagne toujours, et ses émeuraudes disent la fierté de sa victoire. Il s'y perd et s'en repait ...


Tu seras certainement plus ... convaincante.

Un léger coup de rein a accompagné le dernier mot, la forçant à se plaquer au mur. Ses lèvres pulpeuses s'étirent en un sourire que le baiser n'efface pas. Reprendrait-il le dessus ? Ses mains puissantes la soulèvent sans peine pour la placer à hauteur de ses ... espérances. Il retient son souffle, guette les succubesques envies, fait durer un instant la torture de l'immobilité dans un plaisir malsain, juste avant de la p...

toc toc toc.

Ne pas écouter la porte, cette main de bronze qui le soumet sans remord ...
Sa fièvre le rend sourd à cette exigeante maîtresse et l'engage, éperdu de désir pour sa souveraine. Alors s'élève un premier souffle rauque, prémice de tempête.

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X
Lyhra
Convaincante ?

Elle a du mal à croire, la Rousse, qu’il n’ait pu avancer, lui, d’arguments plus… décisifs… alors même qu’il s’apprête à la crucifier contre un mur et qu’elle tend ses reins, vaincue d’avance par tant d’éloquence.

Je ferai … ce que tu veux… murmure t’elle en goutant son souffle haché, ceci était valable pour tout ce qu’il pouvait souhaiter, ici, maintenant, plus tard, demain…

Un vibrato d’une pureté étourdissante la secouait, une sourde plainte en écho à la sienne s’échappant de ses lèvres entrouvertes, le regard chaviré au fond du sien, très profond, là où les monstres légendaires chevauchent de puissants rouleaux d’écume.

Quand les coups impatients retentirent à la porte il était presque trop tard et pourtant, haletante, elle posa les mains sur ses cuisses, empêchant la conquête finale.
J’en perds la raison…

C’était à hurler de frustration et elle se retint mais fit ce sacrifice et pour mieux, tout au long de la nuit, le pousser à la folie.
Chaque regard, chaque mot, chaque frôlement, chaque geste en sa direction serait un appel…

Se baissant tout en restant collée à lui, sinueuse comme un reptile la Succube apprécia l’hommage dressé auquel elle venait de renoncer, pour un temps, et lui tendit le linge,

Mais tu peux rester ainsi et mettre à mal la fierté de tous nos clients…

Rajustant machinalement le tissu malmené, elle s’éloigna pour ne pas le toucher, si tôt, et sans le quitter du regard s’approcha de la tenture, déverrouilla la porte et souhaita la bienvenue à celui qui, sans le savoir, venait de la soustraire au plaisir.
Un comble.
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Thorvald_
Il resta un petit temps l'avant-bras appuyé au mur, frustré, puis tourna la tête lentement et posa son menton sur son biceps pour admirer la silhouette qui s'éloignait. Leurs yeux se croisèrent, juste avant qu'elle ne passe les voiles pourpres. Ces émeraudes emplies de promesses, ce désir fou, il ne les avait pas rêvés. Il avait le temps de la rattraper ! Ce maudit client, si tôt ... tant pis pour lui, il attendrait ! Thorvald se jeta dans les marches à la suite d'une Succube à l'humeur bien joueuse ce soir. Il se voyait déjà, la prenant par le bras, la renversant sur le sol de l'entrée, étouffant ses cris par des baisers mordants, et lui imposant la brûlure du plaisir, mais oups, la porte déjà, était ouverte. Demi-tour ...

Rrrhha ! Sorcière ...

La voix était enjouée, mais la frustration bien réelle. Il remonta les escaliers d'un pas lourd, rattrapa au passage le linge qu'il avait lâché dans sa course, et décida de braver le couloir nu comme un ver, sexe arrogant, mine boudeuse.

La soirée commençait bien.

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X
Lyhra
A nouveau des coups se firent entendre. Un poing pressé qui tambourinait.
La Succube fit volte face, gracieuse, ouvrant la porte une seconde fois et offrant figure féminine en lieu et place de l’habituel et impressionnant gardien.
Un homme droit comme un i sur le seuil et muet comme une carpe lui tendait un pli. Rien sur son visage n’indiquait si le contenu en était bon ou mauvais.
Elle décacheta donc et lu, sans qu’il ne bouge un cil.


Un duc ?!


Voilà qui était d’un comique ! Qu’on la vienne chercher pour une mission aussi … Saint Foutre ! Quelle excellente farce.

Pourtant la demande avait l’air plutôt sérieuse à voir la longue figure du messager qui attendait toujours.
Une réponse surement.

Qu’elle donna de vive voix, peu encline à remonter quérir à l’étage plume et encre, quoique… y croiser à nouveau Thorvald le glaive érigé n’était pas pour lui déplaire… mais l’aurait d’autant retardée.

Répondez donc à votre duc que je serai à l’heure et au lieu dit. Le bonsoir !
Et Blam, la porte claqua sur ces derniers mots.

Voilà qui promettait amusement se dit-elle en faisant prestement disparaitre la missive entre ses seins, au chaud.

Et bien Messire ! Finissez donc d’entrer !
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Koen_kerkhoven
Koen restait ébahi devant cette femme sculpturale. Elles étaient toutes comme ça dans ce bordel ? Il pouvait demander la nuit complète ? Il restait debout, dans l'entrée, muet, incapable de détacher ses yeux de cette beauté. Un messager était venu, il la détaillait toujours, devinant à travers l'étoffe les moindres courbes de son corps. Que n'eut-il été parchemin pour y retrouver la chaleur tant aimée.

la sublime a écrit:
Et bien Messire ! Finissez donc d’entrer !


Il avança de quelques pas, docile, la regardant toujours, à l'écoute du moindre de ses ordres. Il était comme hypnotisé par cette femme.
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