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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

Thorvald_
De son énorme main, le gardien s'apprêtait à frôler une mèche sur le cou de soie de la femme, peut-être même frôler du bout de la pulpe, la ravageuse naissance d'une épaule, mais la voix de l'homme l'arrêta. Il s'immobilisa.

Ainsi donc, le client venait avec sa marchandise. Oh certes, il n'était pas le premier à venir s'envoyer en l'air avec sa propre donzelle à la Rose. Il est vrai que ses alcôves étaient plus confortables que les murs froids de la cour des miracles, (à part peut-être pour une certaine pucelle rousse qui avait préféré l'aventure extérieure ...)
Mais cette pratique avait le don d'agacer le maître de la porte. Qui plus est, quand sa Reine était absente, chose qui rendait Thorvald légèrement nerveux.

A écouter la suite, ... une petite touche ... , et le ton employé, ... de violence ... , Thorvald retira lentement sa main des malicieuses intentions. Ses doigts vinrent, en un geste tout féminin, se frotouiller contre le pouce, comme pour y trouver refuge et annihiler un picotement désagréable. De mauvaises ondes sans doute.


Saint foutre ... est-ce elle qui griffe ou ...

Il tourna la tête sur son épaule massive pour regarder l'homme plongé dans la contemplation de la décoration de l'entrée. Certainement le tableau suggestif donnait-il des idées au client, car il avait adopté un ton des plus profonds, cherchant à influencer le cerbère sans même savoir qu'il ne pouvait l'être que par la Succube. Et encore, fallait-il qu'elle y mît toute son âme.
Même si l'empreinte de ses émeraudes y parvenait à elle seule, mais ça, c'était un secret.


... vous ?


Tout en parlant, il s'était décalé légèrement, suffisamment pour laisser l'accompagnatrice aux fantasmes développés rejoindre son complice.

Le prix sera le même, sauf qu'elle ne touchera pas sa part. Vous trouverez un arrangement ensemble, certainement.
Les derniers mots, enrobés d'un sourire, s'adressèrent à la jeune femme :
Et interdit de prendre le travail des pétales de la Rose, sinon, c'est moi qui griffe.
Entrez ...

_________________
X
--Lucrece


A la réponse de l'encapuchonné, elle sut qu'il l'avait repéré depuis bien longtemps déjà...Ainsi, il était aussi à l'affût qu'elle dans cette pénombre, elle sentie la froideur de la courte lame contre sa jambe lui rappelant la dangerosité du contexte, grisant...

C'est à peine si elle écoutait l'homme qui la complimentait avec une facilité déconcertante tellement la fascination qu'il exerçait sur elle augmentait, dangereuse. Il alla même jusqu'à faire tomber la lourde capuche lui découvrant ainsi le visage sans qu'elle ne s'effarouche outre mesure.

Pourquoi se donner tant de peine pour une catin? Elle était certes...désirable, enfin du moins son visage et ses courbes servaient ses affaires mais pourquoi tant de...

La réflexion et la parole de son compagnon d'une nuit s'arrêtèrent nets avec le grincement de la porte qui s'ouvrait sur un colosse à l'habillement plus que soigné. Il invita ceux qui se trouvaient sur le seuil à entrer d'un phrasé courtois, presque distingué...La Rose Pourpre ne la décevait pas et ce dès l'entrée en présentant un tel personnel!

Kalen déjà s'était avancé en claudiquant vers le chaleureux intérieur et elle s'apprêtait à le suivre lorsque le gardien à l'imposante stature lui barra la route. Elle retint un juron.


Demoiselle, les embauches se font en journée. Nous pourrions faire exception mais La Succube est absente ... à moins que vous ne préfériez avoir à faire à moi pour cette opération ?


Le regard masculin s'attardait déjà sur le blanc de la poitrine aux courbes appréciables, remontant peu à peu sur les lèvres fraîchement redessinées...Mais lorsque le géant parvînt aux yeux bleutés, il ne dut y trouver que les eaux glacées d'un lac de haute montagne, Lucrèce passablement vexée boudait de manière aussi adorable que possible.

A l'intérieur elle bouillait mais d'extérieur restait presque charmante et charmeuse. La jeune femme savait que le contrôle était de main mise, surtout si elle voulait avancer...Une petite moue s'attarda un instant sur les lèvres charnues avant qu'elles ne se fendent d'un sourire enjôleur qui attira instantanément la main colossale.

Elle aurait bien répliqué à ce refus mais Kalen bien plus charmeur encore, presque serpentesque avait déjà entrepris de prendre son partie, qui était par là même le sien...Elle sut à cet instant qu'il ne voudrait pas d'une autre pour ce moment qu'il attendait semblait il avec une certaine impatience...Le désir faisait son oeuvre...

Il dévoila un peu de ses projets particuliers, arrêtant d'un même temps le geste du gardien à quelques centimètres de sa peau. Ainsi, il comptait la malemener un peu, c'était bien ce qu'il avait sous entendu lors de leur brève entrevue, elle en avait maintenant la certitude.
A regarder le géant des portes, la catin sut que sa nervosité montait d'un cran...mais, il se déroba pour la laisser passer, sans enthousiasme, les assenant d'une question...peu subtile. La réponse fusa sans attendre.


Qui as dit qu'il aimait s'faire griffer? Les chattes mordent aussi parfois, savez!

Et sans attendre, elle passa avec un air presque princier malgré ses fautes de langage précédentes, n'oubliant pas d'accentuer la démarche, enjôleuse à souhait...S'il voulait s'occuper d'elle, peut être y consentirait elle mais pas ce soir...Elle n'était qu'au ténébreux pour la soirée. Il ne fallait pas gâcher les instants d'un autre. Le travail était ce qu'il était mais, elle le faisait avec un certain "professionalisme"...à moins que cela ne fut du plaisir.
Le regard redevint presque rieur, ensorceleur lorsqu'elle lança:


Il m' suffira amplement pour ce soir, pas d' risque que j'aille voler l' travail des autres filles...en revanche si c'la vous amuse de m' griffer, nous pourrons toujours en r'parler plus tard M'sieur le gardien! fit elle en esquissant une révérence et en découvrant délicieusement ses dents encore en bon état.

Une fois son travail de séduction parachevé, elle s'accrocha au bras tendu de son brun "mécène", non sans avoir troussé sa jupe pour retirer le poignard placé près de sa cuisse galbée et l'avoir déposé en prouvant ainsi sa bonne volonté et son adhésion aux règles du dit lieu. Se reconcentrant sur Kalen, elle resserra sa prise autour du muscle de l'avant bras afin qu'il la guide dans les méandres du lieu délicat. Un salon privé fermé à double tour semblait il, devait attendre qu'ils en franchissent le seuil. Il était temps...


--Ainara


Enfin seuls ?

La blonde catin s'était perdue dans la contemplation du rouge nectar qui oscillait en petites vaguelettes sous l'impulsion que son poignet fin imprimait au verre. Mais ce n'était ni au vin, ni à l'ivresse qu'elle songeait. Non, elle songeait à l'étrange client qui lui faisait face.

Elle en avait vu défiler, des hommes, depuis son premier. Des violents, des sournois, des vicieux, des pervers, parfois. Des brutaux et égoïstes, la plupart du temps. Et puis, de temps à autre, des plus attentionnés qui se rappelaient que la fille qu'ils payaient pouvait, elle aussi, trouver son compte _ et pas que pécuniaire _ dans leurs ébats.

Mais celui qui lui faisait face ce soir était d'un autre genre encore. Il semblait justement tenir à ce que les choses ne se réduisent pas à un simple échange, à une bourse remplie d'écus contre une fille docile. Non, il avait envie d'elle mais faisait visiblement des efforts pour....

Pour la séduire. Cette conclusion surprit la jeune blonde, qui n'avait pas l'habitude qu'un client se soucie ainsi de son avis. Cela la toucha, et elle eut envie de soigner d'autant plus ce client inhabituel, de satisfaire le moindre de ses désirs.

Avec un sourire, elle se rapprocha de lui.


On dirait bien oui. J'espère que ma seule compagnie vous suffira...

Un bruissement d'étoffe lui fit tourner la tête, et elle découvrit la jeune fille aperçue tantôt dans la cuisine. Pas très à l'aise, la petiote. Sans doute le manque d'habitude, peut-être même était-ce sa première fois... Et la blonde se retrouva ennuyée. D'un côté, elle voulait se consacrer pleinement à son client. De l'autre, elle se rappelait ses propres débuts et trouvait inutilement cruel de laisser sa jeune compagne à l'écart.

Usant d'un brin de ruse, elle se rapprocha encore un peu de Koen et posa sa main sur le haut de sa cuisse, avec aux lèvres un petit sourire aguicheur.


Hum... Pas tout à fait seuls en fait... Une autre des beautés de la Rose est là, l'inviterons-nous à se joindre à nous?

[/i]
--Mme_madeleine
Saisie par le spectacle qui s’offre à elle, violant son regard, Mme Madeleine détourne les yeux du gardien. Retour en arrière, esprit qui fouille, souvenirs en ébullition. Non, la vieille intendante n’a jamais vu d’homme nu. Élevée strictement, dans une famille composée de sept filles et un père mort d’une maladie rapportée d’elle ne sait où, jamais son regard n’a frôlé les courbes d’un homme.
Choquée, c’est le mot en tout cas.
Choquée par sa nudité qu’il expose sans vergogne et sans honte, mais choquée également qu’il puisse évoquer le nom de son Dieu dans ce lieu de luxure, où il semble résider sans aucun état d’âme. Du coin de l’œil, elle perçoit un mouvement qui lui indique que l’imposant gardien a caché son anatomie. Yeux fichés à nouveau dans les siens, elle réussit à souffler, avant de se faire entraîner dans une chambre :


Dieu a aussi créé la pudeur et le respect d’autrui.

Déjà la deuxième fois que Thorvald se permet de lui tenir le bras ainsi. La claque ayant envie de partir est retenue, encore. A la troisième, nul doute que Mme Madeleine ne pourrait retenir son bras et que la joue du gardien se retrouverait avec la marque de ses doigts sur son visage. Mais pour l’instant, il n’en est pas question.
Le cœur au bord des lèvres, elle l’entend parler de la jeune Ariane.

La vêtir… si tout ceci ne tenait qu’à elle, l’enfant serait revêtue d’une sombre robe en lainage et envoyée en cuisine pour l’aider à entretenir la maison. Et non pour se faire voler son enfance et sa virginité par un drôle sans respect pour l’enfant et sa pauvre femme qui l’attend à la maison.
L’intendante reste silencieuse alors que le gardien s’habille, mais un dernier frisson de dégoût lui parcourt l’échine quand son souffle chaud vient se poser sur sa nuque.
Déjà la main se lève, cette fois-ci Thorvald n’y couperait pas. Mais elle n’est pas assez rapide, et au moment même où sa main arrive à hauteur de visage, celui-ci a déjà passé la porte, la laissant seule dans cette pièce.

Restant plusieurs minutes là, sans bouger, elle se décide ensuite à se diriger vers la malle qui trône près du mur. Ses genoux craquent alors qu’elle s’accroupit pour fouiller à l’intérieur, avant de se relever brusquement. De petites étoiles dansant devant les yeux, sa main s’appuie à une poutre pour ne pas choir au sol. Elle vient de réagir. Il est parti voir la jeune enfant. Le signe de croix est rapidement effectué sur sa poitrine, alors qu’elle songe avec horreur qu’il a peut-être en tête d’aller la dépuceler sur le champ.
Elle se doit d’arrêter ce carnage, maintenant.

Ses petits talons font grincer le parquet alors qu’elle se précipite sur la poignée de la porte, avant de faire un demi-tour rapide et de se pencher à nouveau au-dessus de la malle. Il lui faut revenir avec un habit correct à mettre à l’enfant, hors de question que ce soit ce Thorvald qui en plus de lui voler son hymen, l’habille comme une prostituée alors qu’elle est si jeune.
Ses doigts et son regard tombent sur un tissu blanc, qu’elle saisit.
Quelques instants plus tard, Mme Madeleine franchit à nouveau la porte menant à sa nouvelle chambrée, trouvant Ariane dos à elle, frissonnante. Nul trace du passage du gardien. Nul sang ne coule sur les jambes blanches de l’enfant. Un soupir passe alors les lèvres de l’intendante. C’est encore une vierge qui se tient devant elle.

Doucement, elle s’approche de la gamine et découvre en même temps qu’elle l’habit qu’elle vient de dénicher dans la malle. Le blanc, couleur de la pureté. Avec ceci, Mme Madeleine espère que les hommes auraient au moins la présence d’esprit de voir que ce n’est qu’une enfant, et qu’ils se doivent de la laisser grandir encore.
La jeune fille est habillée et coiffée. Ce faisant, Mme Madeleine récite tout bas un Pater noster, espérant imprégner dès maintenant l’enfant de la divine prière.
De petite chaussure trouvent place à ses pieds. Petits, si petits. Pourquoi imposer ceci à une enfant ?
Les mains croisées, l’intendante observe la petite.


Tu vas devoir descendre. Mais n’oublie pas une chose…
Si tu n’as pas envie de… de ce qui va se dérouler ce soir, viens me voir, je m’occuperai de toi et ferai de toi une jeune fille convenable.
Le Seigneur veille sur tous ses enfants, et tu en fais partie.


Un regard perçant se pose sur la petite alors que le silence se fait. Sans mot dire, Mme Madeleine espère qu’Ariane va la suivre, qu’enfin la raison va prendre le pas sur la peur de désobéir à la personne qui l’a envoyée ici. Mais il n’en est rien.
La jeune fille tourne les talons, la peur encore ancrée dans ses prunelles enfantines et prend la direction de la porte.

Longtemps, la vieille intendante reste là, immobile, répétant prière après prière.
Enfin, elle se décide elle aussi à rejoindre la grande salle, déjà emplie de monde. Tout de suite, son regard accroche la frêle silhouette d’Ariane, qu’elle ne quitte plus des yeux, adossée au mur qui jouxte le bar.
La mission continue pour elle ce soir, il en est ainsi. Elle ferait en sorte que le jour ne se lève point avec un hymen brisé.


--Fareod
Dans les rues du Quartier Pourpre




S'il s'était attendu à cela...

Les mains dans les poches, le regard perdu, le pas lent, c'est ainsi qu'il déambulait depuis le début de l'après-midi. Depuis qu'il avait quitté cette auberge, le nom lui avait déjà échappé. Fallait-il que le parfum de la peau diaphane soit toxique pour que le gai luron se retrouve ainsi errant, lui qui papillonnait d'un amour à l'autre, laissant filer sur lui les sentiments comme un voile sur sa peau brune.

Il aimait souvent mais brièvement.
Et jamais il ne s'était retrouvé à cogiter ainsi... Ou du moins, pas pour une femme...
Une femme... Une fille oui... Qu'avait-elle de si troublant? Des pupilles clairs qui scrutaient l'âme sans laisser déceller quoi que ce soit de sa personne, oui, peut-être, une chair odorante, virginale jusqu'à ce matin, aussi, oui... Une allure hautaine, excecrable en premier lieu et qui avait fini par l'affoler...

Pour dire, le joyeux drille n'avait meme rien avaler depuis lors...
C'est à peine s'il se rendit compte que ses pas l'avaient emmené dans le quartier Pourpre et qu'ils s'arrêtèrent devant la porte de la Rose Pourpre, la fameuse.
Un sourire amusé se dessina enfin sur ses lèvres. Fallait-il que son corps soit rôdé pour qu'il le mène en pareil lieu sans que son esprit n'y soit pour quelques choses...

Du bout des doigts, il jugea de sa fortune au fond son escarcelle. Assez pour que la nuit soit plaisante à condition qu'il accepte de jeûner demain. Le pour et le contre fut vite peser, sa pogne sortit de sa poche et heurta avec vigueur sur le bois sombre, trois coups bien distincts.

Le bordel était réputé et pourtant il n'y avait jamais mis les pieds. Le temps était venu de combler ce manque.
Déjà, la délicieuse rouquine s'estompait, son regard mordoré se teinta à nouveau de son espièglerie coutumière.
Koen_kerkhoven
Koen ne voulait pas d’une étreinte rapide sans âme. Il trouvait la jeune blonde bien à son goût, et, avec sa maladresse due à son manque d’expérience du monde humain et urbain, il préférait prendre un peu de temps. Pas simplement avoir une étreinte chronométrée où il remettrait son pantalon avant même d’avoir eu le temps de songer qu’il l’avait enlevé. Il la regardait, un peu étourdie, était-ce le vin ou ses attentions ? Il ne le savait point. Elle avait pourtant l’air d’être expérimentée en la matière. Il pensait à sa mère et d’autres femmes qu’il avait vues si pauvres qu’elles vendaient parfois leur devant pour avoir un morceau de pain. Quand il avait été en âge de travailler, il avait contribué à les aider autant qu’il était possible, car il savait bien que le châtelain ne ferait rien pour elle.

Elle s’était rapprochée de lui, il était content de voir qu’elle restait, il ne voulait pas biaiser le début de relation en lui donnant une pièce, mais il était tellement enchanté de la voir proche de lui qu’il lui en aurait bien mis une sur chaque téton. Puis il aurait pu ensuite s’occuper de chacun, pour lui montrer que malgré sa maladresse apparente, il savait y faire avec les femmes. Surtout avec les jolies blondes. Elle lui rappelait sa jolie voisine avec laquelle il faisait des longues promenades dans les bois et les champs pendant l’été. Elle qui lui avait tout appris.


Ainara a écrit:
On dirait bien oui. J'espère que ma seule compagnie vous suffira...


C’est ce que nous verrons ma jolie. A moins que nous n’ayions besoin de plusieurs nuits.

Il lui sourit quand il la voit tourner la tête vers une autre jeune donzelle qui entre dans la pièce. Il lui fait un visage avenant, il ne lui veut aucun mal. Il la trouvait bien jolie aussi cette petite, même si elle était bien jeune. Il se demandait s’il arriverait à la satisfaire, cette pauvre petiote. N’osant rien dire à la donzelle, qui avait déjà posé la main sur sa cuisse, créant une réaction immédiate qu’il tentait de cacher en bougeant un peu ses braies. Il tapota sa bourse pour vérifier s’il avait assez d’argent pour payer tout ce petit monde. Il ne lui resterait pas grand-chose pour manger, mais le jeu en valait bien la chandelle.


Eh bien invitons cette petite à se joindre à nous !

Il lui tendit le bras, jovialement, pour l’inviter à se glisser en dessous. Il avait déjà posé son autre bras sur les épaules d’Ainara.

Vous allez me montrer votre chambrée, jolie Blonde ?
Thorvald_
en revanche si c'la vous amuse de m' griffer, nous pourrons toujours en r'parler plus tard M'sieur le gardien!

Thorvald s'abstint de répondre. On ne badine pas avec le portier. Du moins, pas dans l'entrée ! Il invita la cliente du client à pénétrer à son tour dans la Rose, et les suivit tous deux dans la grande salle. Le géant précédait rarement la clientèle. D'une part parce que son large dos leur aurait obstrué la vue impressionnante qu'on avait en entrant. D'autre part, parce qu'il surveillait les arrières. Et des arrières comme ça ... c'eut été bien dommage de les devancer.

Ses yeux gris quittèrent les avantageuses courbes de la chatte pour jeter un coup d'œil sur la pièce. Madame Madeleine était descendue. Il lui adressa un petit sourire amical, en espérant en son for intérieur qu'il lui avait flanqué une jolie frousse là-haut, tout à l'heure. Au fond, il adorait la provoquer. Elle réagissait si vivement. L'idée lui vint qu'elle aussi pourrait griffer et mordre puis il abandonna l'idée pour passer derrière le comptoir et surveiller du coin de l'œil le client d'Ainara.

Il semblait bien malhabile et à l'étroit dans ses braies, mais tendait cependant un bras vers la vierge de la soirée. L'homme était gourmand.

Je crains fort qu'elle vaille beaucoup d'or, ce soir. Mais vous pouvez toujours lui offrir un verre. Ariane, viens.

Il posa un regard confiant sur la jeune fille et fit un léger signe de tête pour affirmer ses dires, avant de resservir les verres. Certes, à ce rôle, il ne faisait pas autant d'effet que La Succube. Il la revoyait avec sa robe noire outrageusement décolletée et transparente, si légère sur ses courbes généreuses, si tentante ... Trois coups à la porte le sauvèrent de cette nouvelle fonction de serveur, et il retraversa la salle, imposant et tranquille à la fois.

Peut-être avait-elle perdu sa clé ?

Non trois coups bien distincts, c'était certainement un habitué. Il ouvrit grand la porte mais le visage du visiteur lui était parfaitement inconnu. Il dû cependant lui paraître digne de confiance, car le colosse l'invita à entrer dans le hall :


Bienvenu à la Rose. Déposez toutes armes et passez les voiles pourpres.
_________________
X
--Fareod
Devant la porte de l'antre pourpre



La réponse ne se fit pas attendre. Bientôt, l'obscurité se déchira et un rayon de lumière tamisée parfumé de mille senteurs aguichantes se fendit pour s'agrandir et dessiner la carrure colossale de celui qui serait sûrement le gardien des lieux.
Le titan qui lui faisait face était le type même de l'eau qui dort, celle dont on doit se méfier. Ses yeux gris semblaient apaiser mais Fareod ne doutait pas qu'un faux pas de sa part lui ferait goûter de la puissance de son poing. Loin d'être un gringalet, le baroudeur n'était pas de taille.
Et, il fallait le dire, il n'était nullement là pour semer le trouble autrement que dans les yeux d'une rose du jardin pourpre. Cela tenait du fantasme évidemment, il connaissait les attitudes professionnellement amoureuses des filles de ce genre... Mais ce soir, il se sentait près à fermer les yeux sur la réalité et croire au faux-semblant.

Le géant l'invita à entrer, en échange de ses armes, qui se composait d'un poignard dans sa botte et une épée courte à sa taille, qu'il déposa sans rechigner. Il remercia le portier et d'un geste du bras, écarta les fameux rideaux.

Un instant, il resta en observation sur le pas de la porte. Ses prunelles passèrent du bar aux alcôves intimes, de la chute des reins des princesses à leur lèvres pulpeuses, aux quelques clients désarmés déjà en chasse... S'il n'y avait eu cette ambiance qui invitait à la langueur, il aurait peut-être fait demi-tour. Mais le confort des lieux prit le dessus et d'un pas lent, il s'approcha du bar et resta à l'écart d'un couple qui se formait gentiment. Il n'attarda pas son attention sur eux mais la porta sur une jeune fille, très jeune fille, vêtue de blanc au fond de la pièce.
Son regard ne la lâcha pas tandis que son esprit s'encombra d'interrogations:

Quel âge avait donc cette fille?
Quel homme digne de ce nom pourrait vouloir piétiner un si frêle bouton de rose?
Sa tenue immaculée n'indiquait-elle pas que la fille vendrait sa pureté ce soir?

Du fond de sa mémoire qui lui semblait presque étrangère, il se revit quelques années plus tôt, en Auvergne avec sa jeune soeur, à pêcher ou à gambader... Elle riait sans cesse et n'avait que faire du regard des hommes sur son corps qui se dessinait petit à petit.
Cette fille-là, était-elle vraiment plus âgé de Mathilde lorsqu'ils jouaient inconsciemment? Ne devrait-elle pas être en train de courir dans les champs après un papillon?

Sa jeunesse l'effrayait. Mais ses yeux ne se détachaient pas. Non qu'il la désire... Il ne pouvait pas... Vraiment?

Soudain contrarié par les pensées qui lui venaient, il s'arracha à sa contemplation et détourna le regard, espérant l'arrêter sur quelqu'un qui pourrait lui servir à boire.
--Felicie

Après avoir fait ses premières armes auprès d'un homme quelque semaines avant en Lorraine, Félicie avait décidé de mettre ses talents à disposition dans la capitale. Elle n'eut aucun mal à trouver un bordel.
Elle y entra. Elle avait gardé sa principale tenue, c'est-à-dire un corset laissant deviner la naissance des seins, et une robe descendant encore jusqu'aux pieds. Des chausses terminaient ce modeste appareil. Ses cheveux de braises, couleurs du sans-nom, qui excitait le désir chez ses compagnons d'un soir, retombaient de part et d'autre de son dos et de sa poitrine. La catin ne savait comment se comportaient des parisiens dans le temple des vices, et cela l'excitait assez de le découvrir.
Elle alla s'adresser au portier, lui faisant un sourire de ses lèvres pulpeuses qui ne demandaient qu'à accueillir celles d'un homme.


Je cherche la tenancière, j'aimerais proposer mes services ici même.

Disant cela, elle mettait en avant sa poitrine généreuse, pour appuyer ses dires. Elle essayait de s'imaginer l'intérieur du bordel, et la première nuit parisienne qu'elle espérait passer dans les bras d'un homme.

--.ariane.


Ariane ne sait pas si la présence de Madame Madeleine et son regard neutre la rassurent ou ajoutent à son appréhension. Elle opte pour la première solution : elle aurait tant besoin d'être rassurée, en cet instant. Guidée, conseillée. Dans sa grande naïveté, elle a pensé qu'on la renseignerait un peu sur ce qu'elle devra faire. Ou peut-être ne devra-t-elle rien faire, que subir ? Ou est-ce l'homme qui lui montrera ? Mais qui ? Comment sera-t-il ? Des larmes de désespoir embuent légèrement ses yeux, et se dissipent aussitôt quand le client l'invite à s'approcher. Doit-elle lui obéir ? Elle cherche l'assentiment d'Ainara, puis de Madame Madeleine, mais c'est de derrière le bar que vient l'invitation. Le grand gardien est revenu, il sert des verres.

Ariane, viens.

Alors, d'un geste qu'elle voudrait gracieux et naturel, elle glisse de son tabouret et se rapproche du groupe et plus particulièrement d'Ainara, ignorant le bras tendu de l'homme. Pour se faire pardonner, Ariane adresse un gentil sourire au client et prend son verre.


Je suis Ariane monsieur.

La coupe tremble à peine entre ses doigts frêles. Elle la porte à ses lèvres avec délicatesse et avale une minuscule gorgée. Davantage, elle ne pourrait pas : c'est déjà un bel effort pour une gorge nouée. Le breuvage cependant fait son office et chauffe délicieusement ses entrailles, libérant quelques nœuds.

Elle imagine qu'il ne faut pas trop parler. D'ailleurs que pourrait-elle lui dire ? Elle se rassoit donc, dévoilant une peau pâle sous le volet de soie blanche qui a glissé quand elle a croisé les jambes, et pose ses grands yeux noirs sur la salle qui se remplit doucement. Soudain, un homme entre et la détaille pendant de longues secondes. Ses yeux ont une teinte étrange et féline. Le cœur de la jeune fille bat à nouveau sourdement, envoyant à ses joues un rose délicat, menaçant d'empourprer ses oreilles de bien vilaine manière. Ariane baisse les yeux à temps et contemple les vaguelettes à la surface de son vin.
--Kalen.
Kalen

Saint foutre ... est-ce elle qui griffe ou ...
... vous ?



Qui as dit qu'il aimait s'faire griffer? Les chattes mordent aussi parfois, savez!



Quelques échanges de mots qui firent émettre un rire nasale à Kalen, non pas moqueur mais tout simplement spontané parce qu'il se doutait d'une éventuelle réaction de ce genre. Rares sont ceux connaissant les tenants et aboutissants de tels "plaisirs" et il fallait y avoir gouté et y trouver addiction pour comprendre ce qu'on pouvait y trouver... d'intéressant...


Le prix sera le même, sauf qu'elle ne touchera pas sa part. Vous trouverez un arrangement ensemble, certainement.
Et interdit de prendre le travail des pétales de la Rose, sinon, c'est moi qui griffe.
Entrez ...



Il m' suffira amplement pour ce soir, pas d' risque que j'aille voler l' travail des autres filles...en revanche si c'la vous amuse de m' griffer, nous pourrons toujours en r'parler plus tard M'sieur le gardien!



A cela Kalen voulu bien être compris, par trop habitué au fonctionnement d'un bordel réputé, et il conclut:
Et il n'en allait pas autrement, la somme je l'ai en ma possession, et vous la donnerais instamment et euh... *faux instant de réflexion* ....elle aura sa part, c'est déjà convenu.

Voila, les cartes étaient posées sur table, et chacun avait prit les devants préventifs. Finalement, et Kalen s'en doutait, ce lieu de débauche suivait des règles, rassurant au demeurant pour tout a chacun désireux de se "perdre" en ce lieu, mais pas trop...
Il adressa un sourire serein en ponctuation finale en remerciement muet à l'attention du géant, gardien des lieux.
Il tendit son bras en car léger pour inciter la belle à le rejoindre. Et tout deux pénétrèrent les lieux autant que ceux le faisaient de leurs arômes raffinés. En passant le rideau pourpre, un autre sourire naquit sur les lèvres fines de Kalen qui dévora du regard toutes les vétilles donnant pourtant un charme si particulier aux lieux tout de pourpre décoré. Etrange détail, s'il en est dans un bordel, une jeune fleur à peine éclose adossée au mur prêt du comptoir et vêtue de façon sans équivoque quand au "service rendu" proposé. Les clients devaient se l'arracher à prix d'or, c'était le cas de le dire...


Tout en avançant en boitillant dans la salle d'une étrange démarche se déployant dans l'espace comme s'il était en conquête inconsciente des lieux, un à un il dévisagea sans insistance les personnes en présence et s'imprégnait déjà de ce ravissant contexte. Le portier eut à peine le temps de s'occuper de la clientèle que déjà il repartait à la porte résonnant de voeux brefs d'ouverture prenant réalité par les coups d'un autre client probablement. Kalen glissa sa main dans l'intérieur de son pardessus à capuchon et tira sur la boucle d'une bride puis consécutivement il en retira celle-ci, étrange "ceinture" que l'on se passe de biais d'une épaule et partant en diagonale sur le flanc, comportant une petit étui fixe retenant un stylet, et sur le long deux petits couteaux de lancer. Ce genre d'attirail n'était pas sans rappeler de ce que se dotent les mercenaires garde du corps en armes d'appoints. Comme l'abandonnant en toute confiance, Kalen déposa la sangle sur la première tablée qu'il croisa. Et sans se départir de la si charmante compagnie pendu avec grâce a son bras, il lui adressa un murmure tout particulier en venant perdre son visage vers son oreille:




Alors ma toute belle, un verre préliminaire ou bien... nous attaquons la soirée en nous éclipsant?...
--Lucrece


Le colosse ne répondit pas à ses avances, mais les fit avancer derrière les tentures découvrant le lieu à ces derniers. Lucrèce en fut presque retournée, elle qui courait les chemins depuis quelques années pour subvenir s'en serait presque voulu de n'avoir point de résidence fixe, du moins comme celle ci. La pièce où ils se trouvaient incitait à un plaisir certain...plaisir qu'on offrait ensuite.

D'ailleurs, la Rose étalait déjà deux de ses pétales, pu observer la catin itinérante. Une jolie blonde palabrait avec un client potentiel, tandis qu'une jeune fille qui visiblement avait tout d'une vierge se tenait non loin du "couple". Poursuivant son observation, elle nota les deux tenues aguicheuses chacune dans leur style et le comportement de ses deux collègues. Une devait maîtriser l'art de l'amour, séduisante et encline au travail...L'autre mal à l'aise, ne sachant trop comment se comporter, semblait chercher de l'aide dans les pupilles d'une femme fraîchement arivée et qui semble égrainer un chapelet de prières couvant son poussin du regard en remuant silencieusement les lèvres.

Les deux sont jolies mais ce soir, le brun n'est qu'à elle, hors de question qu'on lui vole ce qu'elle a réussi à obtenir, et tout cela dans un luxe pourpre qui la dépasse. La vie est parfois surprenante...surprenante et délicieuse comme ce souffle si léger qui lui caresse le creux de l'oreille lorsqu'il lui parle.Un verre préléminaire? La blonde jauge le risque de se faire subtiliser son client.
La blonde est jolie et engageante, la jeune fille fraîche et appétissante...il recherche néanmoins quelque chose de particulier...Mieux vaut ne pas prendre de risque cependant estime Lucrèce.


J'ai j' crois de quoi satisfaire vot'e soif mon prince! Et c' n'est pas à la portée d' toute bourse qu' d' boire cette sulfureuse préparation...Mieux vaut n' pas attiser les convoitises...

Le flacon sortit discrètement du corset dépassant à peine le haut du plongeant décolleté, se fait presque promesse. Le mélange demandé, précieux...rare qui sera son excuse pour ne l'avoir qu'à elle car, c'est bien ce qu'elle cherche à cet instant. L'envie de partager ne se fait guère sentir, il y aura d'autres fois sans nul doute, d'autres nuits...

Eclipsons nous! Et je promets d'être très, très...à vot'e goût!

Ne rien dire de plus, la suggestion incite l'imagination à fonctionner...La blonde garde cet air enjôleur qu'elle affectionne, espérant qu'il se plie à sa demande et qu'il l'emmène dans un endroit discret... Rien ne vaut l'intimité pour faire augmenter salaire et désir...Tout est une question de savoir faire...Et Lucrèce, n'est plus une débutante...

--Liebault


La nuit est tombée. Le grand coche noir, sans armoiries, avait retrouvé sa place, le long du mur du bordel, après une boucle dans Paris. Le jeune homme avait mangé, un peu, refusé de boire, tant la migraine cognait à son crâne. Il avait lissé ses vêtements, en descendant du coche. Pourquoi? Il n'en avait aucune idée. Être à son avantage, peut être, face à la débauche de courbes féminines qu'il allait devoir affronter. Se sentir sur de lui.
La belle affaire! Il se sentait pitoyable, surtout.

Melchior, le percepteur, était sorti du coche. Il devait vouloir s'assurer qu'il accomplirait son devoir, cette fois ci. Ou l'empêcher de fuir. Qui sait de quoi le paternel l'avait menacé, si l'adolescent ne se pliait pas à sa volonté. D'ailleurs, il avait posé une main sur son épaule, et le jeune homme se laissait guider, passif, vers la lourde porte. Le heurtoir fut saisi, actionné, trois fois. Pourquoi frappait-on toujours trois fois? Jamais deux, ni quatre, mais trois?
Derrière lui, les Miracles s'éveillaient, et bruissaient de vie, de vie brute, rauque, violente. De toutes ses forces, il se concentra sur la porte, sans remarquer la jeune femme qui se tenait déjà là.
Il sursauta lorsqu'elle prit la parole, et la détailla sans vergogne alors qu'il attendait lui aussi que la porte s'ouvre. Ainsi donc, c'était cela une catin? Ces formes douces dans lesquelles l'on a envie de se lover? Cette envie d'être un enfant encore, pour avoir le droit de se blottir sur son giron?

Oublieux de parler, il garde les yeux fixés dans le décolleté qui s'offre à lui, fasciné.


[edit : fôtes, avat, ban.]
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Mhar
Le vent souffle sur les petites chaumières tremblotantes de la Cour...

Un frisson d'excitation susurre un murmure dans ce calme apparent...

Devant les portes de cet antre dont l'adjectif déchu pousserait au pléonasme, il se tient immobile. Tant d'années ont passé depuis que ses yeux n'ont pas revu ce gouffre immonde dont pourtant il est éternellement tombé amoureux. Ce long séjour loin de son repère lui ont permis de reprendre des forces, car lorsqu'il l'avait quittée, il ne se tenait pas immobile, mais blessé à mort...

Les autres s'étaient dispersés sur le continent. Bien sûr il aurait voulu qu'ils soient tous présents en ce moment, mais leurs statuts les rendaient libres par définition, y compris de lui et de l'association. C'est de son propre chef que le Fondateur avait décidé de revenir et d'orchestrer son nouveau requiem...

Nostalgie quand tu nous tiens ! Mais c'était plus que ça, c'était une passion sans limites, une obsession.

Un petit rire défit le visage plat sous la capuche de la silouhette. Ce rire devint sourire et étira les lèvres du personnage du plus fort possible. Pas carnassier, mais amusé.

Il s'engagea dans les petites ruelles et chaque pas fût une résurrection pour lui. Tous ces endroits lui rappelaient les innombrables évènements d'il y a quelques années : la fin du Masque, l'époque plus que glorieuse de la Rose Pourpre, les Encapuchonnés et bien sûr les... Oui, l'association. Retour tranquille aux fanges de la rébellion.


L'excitation montait de plus en plus à chaque foulée et arriva à son apogée devant le Bordel bien connu. Une petite visite s'imposait. Était-elle encore de service ? Cette bonne vieille succube... Il ne l'avait pas fort bien connue mais rencontrée plusieurs fois. Cela avait suffit à la garder en mémoire. Pour un endroit aussi dévasté et rongé par les petites jacqueries des différentes guildes et ordres, ce bordel restait le seul endroit neutre dans toute la Cour. Telle prouesse méritait mémoire.


Décidé, le personnage s'avança vers le portique et comme à l'accoutumée (il le supposait), défit ses armes de leur fourreau et se présenta au garde sans pour autant relever cette capuche qui lui tombait sur le visage, ne laissant entrevoir que le sourire de pantin qu'il arborait.


- Bonsoir Très Cher, auriez-vous l'amibilité de prendre mes effets ?

Il lui présenta deux épées moyennes-courtes et s'envoûta,s'ensorcela des rythmes enivrants provenants de la maisonnée...

Plaisir du Prêtre :

"Oh Voûtes Célestes,
Votre Abri m'a manqué,
Votre Ambiance,
Votre Hospitalité,

Impatience me tenait,
Mais à présent sous Vous,
Calme et Ruse m'habitent,
Je Vous Aime autant que je Vous Haîs..."
Thorvald_
Après avoir fait entrer le beau Fareod, Thorvald allait refermer la porte et soustraire à la rue la lumière pourpre et les parfums épicés de la Rose, unique perle au milieu de la fange, quand vint un client, puis deux, puis ...
Ce soir, il y aurait foule. Le gardien maintint la porte ouverte, récolta les armes, prit par le bras la demoiselle égarée et attendit que chacun fît sa petite entrée dans l'antre des plaisirs.

Un jeune homme, très jeune, poussé par un autre gars ; un énigmatique encapuchonné ; une donzelle bien décidée ...

La Succube est absente, vous allez devoir l'attendre. A moins que ...

Il la tenait toujours par le bras, la détaillant sans vergogne. Le décolleté pigeonnait trop, l'œil était fort aguicheur, les lèvres quémandaient bien. Aurait-elle un jour la classe des pétales de la Rose ... Il réfléchit un instant sur le sort qu'il allait lui faire subir.


Venez.

La lourde porte se referma lentement, tandis que le colosse emportait sa proie dans l'antre et la faisait assoir à l'écart, dans une alcôve dont les voiles la soustrayaient bien peu aux regards.


Je reviens ...

Il se dirigea vers le bar, admirant au passage la manière dont chacun prenait place, souriant au couple hésitant, invitant le jeune certainement puceau à pénétrer plus avant. Il accrocha aussi le regard de l'intendante qui soutenait le mur, figée, stressée et sombre, avant de resservir Ainara, Ariane et leur petit client bien entouré, Koen.


Une petite tisane, Madame Madeleine ?

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