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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

--Ocean.


La jeune océan servit un verre d'hypocras a la femme, elle ne savait s'il était relevé, elle avait prit pour principe de ne pas gouter aux liquides, histoire de pouvoir rester debout.

Elle glissa le verre a coté de la femme et lui fit un sourire.

Elle servit ensuite un verre a la reine des lieux, avant cela elle avait débouché plusieurs bouteilles et les reniflant en toute discrétion elle avait jaugé de leur caractère.
Elle avait mélangé dans un verre un liquide très ambré et un liquide blanc sans trop savoir ce que c'était. Elle fit glisser le verre a coté du coude de dame Lyhra et lui sourit espérant qu'elle ne la verrait pas tombé raide ivre ...

"Santé Mesdames." Dit-elle avant de retourner a son nettoyage de chopes.
--Eulalie_la_rousse
Que de femmes d'un coup... Assez jeunes pour la plupart. Surtout celle sur son tabouret. Elle semblait toute innocente... Un jeune bouton de rose qui n'avait pas encore été cueilli.

La rouquine regarda le manège de la maquerelle. Pas dur à observer quand on était en face d'elle. Envoyer la jeune à un client, qui était très surement pucelle, à n'en pas douter? Non... Changement d'avis qui fit sourire la cliente. Oui, l'autre semblait plus adaptée selon elle. Une vierge, on ne la donnait pas à n'importe qui...

Puis la maîtresse des lieux s'adressa à elle. Elle lui proposait une vierge? La jeune vierge qu'elle venait de voir? Les yeux de la catin s'agrandirent par l'étonnement. Oui, elle avait déjà initié des hommes au plaisir. Elle avait eu son premier ébat féminin avec une fille qui n'en connaissait pas plus qu'elle sur la chose. Mais depuis, elle n'avait eu que des femmes d'expérience...

Pas vraiment le temps de penser à la chose que son verre d'hypocras était là. Avec un charmant sourire de la femme derrière le comptoir. Mais bon... Son regard allait plutôt vers la pucelle. Et verre son verre qu'elle but d'un trait, sans faire attention au goût, pour redemander la même chose. Et un au passage pour la pucelle là-bas.

Oui, la rouquine catin acceptait la proposition de la maquerelle. Mais celle-ci était déjà partie, donc pas moyen de lui répondre. Pourtant, elle se voyait déjà en train de donner du plaisir à la catin pucelle. Et surtout en recevoir... Et puis, un défis comme cela ne se laissait pas passer...

Mais surtout, il ne fallait pas faire peur à la pucelle. Peut-être que le verre d'hypocras allait la détendre un peu. Et puis, si elle l'acceptait, cela montrerait une certaine acceptation de sa part... Quoi que... En tant que catin, elle n'oserait peut-être pas refuser.

__________
Thorvald_
[En bas aux bains, de haut en bas]

Alangui contre son large torse, Liébault s'en remettait à sa dextérité. Leurs souffles se firent complices et Thorvald ferma les yeux, emportant la vision de ce cou finement musclé, de cette nuque tendue, de cette peau parsemée de gouttelettes, tandis que leur désir montait irrémédiablement, chahutant l'eau du bain ... jusqu'à ce que le jeune homme sente en lui cette chaleur nouvelle, indéfinissable, qui le fit s'échapper à quelques pas. A sa réaction, Thorvald déduisit qu'il n'avait jamais osé découvrir seul ce mystère. Un sourire attendri étira ses lèvres pulpeuses, prémices d'un rire bref et doux.

Il tendit vers lui sa main, l'invitant à revenir, mais le garçon s'évertuait à lui tourner le dos. Thorvald baissa les yeux et constata à travers l'eau qu'il ne pouvait pas sortir comme ça sans l'effrayer. Par tous les diables ! ils s'étaient donné le mot, ce soir, pour le mettre dans des états incroyables. Mais Liébault ne s'en sortirait pas aussi aisément. On ne titille pas la bête impunément. Et celui-ci avait fait bien plus que titiller, il l'avait mis dans un puissant émoi encore inassouvi ...

Le colosse sortit de l'eau, lentement. Attrapa une serviette qu'il s'enroula autour de la taille, peinant à dissimuler, pour un temps, un bien plus grand mystère. Et il s'approcha en admirant la silhouette gracile du jeune puceau, avant de le contourner pour lui faire face, et de poser délicatement ses mains sur ses épaules. Un sourire rassurant courait dans ses yeux gris amusés et charmés à la fois.


N'aies crainte. C'est normal ... D'une main, il dégagea les cheveux du visage buté et soucieux de Liébault, et approcha lentement son corps du sien, jusqu'à l'enlacer. As-tu aimé ?
Es-tu prêt à explorer d'autres sensations ?


Ses lèvres se rapprochèrent, jusqu'à mêler leurs souffles pour quêter la réponse. Mais il ne le frôla pas. Ce soir, le portier se faisait pétale de la Rose, il n'embrassait pas. Ses baisers étaient réservés. Il se contenterait de tourmenter les sens, de torturer la chair et soumettre l'esprit. Un éclat métallique traversa son regard à la pensée de tout ce qu'il s'apprêtait à lui faire subir ... de son gré.
_________________
X
--Liebault


Normal. C’était normal. Si Thorvald le disait, alors c’est que c’était normal. S’il avait aimé ? L’enfant était au-delà ce ça, pour l’instant. La découverte, l’angoisse et… si, il avait aimé, cette chaleur dévorante au creux de son ventre, ce plaisir éblouissant, comme la joie de comprendre tous les théorèmes du monde… En une fraction d’instant. Et en mieux, aussi. Oui il avait aimé la découverte du désir, le puceau des beaux quartiers, même s’il ne savait pas encore mettre de mots dessus.

Alors, il hocha gravement la tête, parce qu’il est malpoli de laisser une question sans réponse. Parce que les mais sur ses épaules l’avaient rassuré aussi, comme l’étreinte si douce. Douce, et différente à la fois de tout ce qu’il avait connu jusqu’alors. Ce qu’il avait connu jusqu’alors se limitant, bien entendu, aux tendres caresses de sa nourrice, lorsqu’il était enfant.
Il se laissa aller contre le colosse, intrigué, attiré, malgré lui. S’il était une chose qu’il avait compris, c’est que « va au bordel te faire déniaiser et ne reviens pas avant d’être un homme ! » passait par la nudité, et la présence de femmes, comme pouvait en attester le nombre de servantes, aussi rondes et dépoitraillées que l’avait été l’intruse un peu plus tôt, dans l’entourage direct de son père. Aussi loin qu’il s’en souvienne, il n’y avait jamais vu d’homme.

Mais il était nu et Thorvald était nu et ses bras autour de lui le rassuraient et éveillaient une curiosité qu’il ne se connaissait pas, pas réellement. Etait-il prêt à explorer d’autres sensations ? Si elles étaient toutes comme celle qu’il venait de vivre, oui, il était prêt. La curiosité prenant le pas sur l’angoisse, il se détacha légèrement du colosse, les joues en feu, le ventre un peu noué, les yeux brillants, pour murmurer sur le même ton, laissant les souffles s’entremêler :


Oui…

Et l’enfant de rougir plus encore, comme honteux d’avoir osé.
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--Felicie
Félicie s'approcha de l'homme appuyé au bar, venant de commander à boire. Il allait être son client de cette nuit. Qui plus est, la Succube souhaitait la tester de cette façon, la femme revenant à la jeune vierge.
D'un gracieux mouvement des hanches, Félicie vint se placer devant l'homme.


Bonsoir mon doux. Je t'ai vu de loin, ta beauté m'a attirée. Tes lignes sont celles des hommes que j'aime.
Je travaille ici pour ma part. Si tu le souhaites, nous pourrons discuter tous les deux. Enfin, si tu es adepte des sciences, pourrions-nous nous livrer aux sciences expérimentales si tu le souhaites dans un endroit plus calme.


Elle caressa doucement ses hanches à travers sa robe, pour lui indiquer qu'elle était prête à l'inviter à partager ses plaisirs.
--.ariane.


Par un jeu de regards, Ariane crut comprendre que le client était pour elle et qu'elle allait entrer en scène. Un trac terrible l'envahit, et cette impression d'être poussée dans le dos pour la première d'une pièce qui ne se jouerait qu'une seule fois. Ou bien peut-être pas ...
La Succube changea d'avis.
... peut-être n'était-ce qu'une répétition ?
On se rassure comme on peut.

Les deux rousses parlementaient, et les grands yeux noirs de la jeune fille allaient de l'une à l'autre. L'une qu'elle aurait juré vouloir prendre l'autre ... et elle imagina un instant la danse de leurs chevelures de feu et l'intensité de leur flamme. La maquerelle était certainement appropriée pour ce genre de danse. Elle saurait. Les gestes, les mots. Elle saurait les pas. Elle ne balbutierait pas son texte comme une enfant inexpérimentée. Ne ferait pas fuir la cliente. Ne ...
La femme la regarda à nouveau, et Ariane détourna le regard, les joues en feu, tachant de se concentrer sur autre chose. Allait-elle venir ? Était à elle plutôt, d'aller la voir ? Ses yeux tombèrent sur Félicie qui devait forcément savoir y faire. Ariane la regarda aborder le client, se trémousser, l'aguicher. Impossible de faire ça. Elle n'oserait pas, c'était si ... incongru.

Puis elle regarda Océan, cherchant un peu de réconfort et de compassion. Voila, un verre pour se donner de la contenance, redresser le dos, lever le menton, sourire mais pas trop, bonne idée.

Il ne lui était même pas venu à l'esprit qu'elle pouvait refuser ce verre. Ariane ferait ce que la Succube avait décidé pour elle. Elle n'avait pas entendu ses mots, mais elle avait lu dans les yeux de la dame que son sort était scellé. Alors elle décroisa les jambes avec innocence, laissant apparaître entre les pans d'étoffe sa peau d'albâtre, glissa de son tabouret et se rapprocha d'elle pour, maladroitement, faire tinter les verres et l'observer d'un peu plus près. Elle était belle. Pas exactement le prince charmant dont rêvent les jeunes filles. Mais ... Ariane décida de prendre la chose comme une répétition. Voila, une répétition avant le grand saut. Cette dame ne semblait pas bien méchante. Elle n'y perdrait pas son âme.
Elle ne savait pas encore qu'on pouvait y perdre l'âme.
Le cœur battant, elle songea qu'il fallait parler au lieu de la regarder comme ça, avec envie. Elle sourit (du temps de gagné) et réfléchit un peu avant de dire simplement :


Merci madame.
--Eulalie_la_rousse
Oui elle avait pris le verre. Voilà déjà une première approche de faite. La rouquine ne voulait pas trop dévisager, pas trop la détailler, mais la curiosité était là. Elle voulait savoir. Elle voulait voir. Et surtout, elle voulait toucher.

Mais attention à ne pas faire fuire la pucelle. Il fallait lui éveiller les sens et non pas lui faire peur. Il fallait lui montrer que c'était une chose très agréable ce que la catin allait lui proposer.

La jeune fille s'était approchée. Elle avait fait s'entrechoquer leurs verres. La rouquine la regardait, lui souriait. Elle sentait sa nervosité. Non elle n'était pas encore à l'aise avec ce genre de travail. Mais le temps ne serait que bénéfique pour elle.


Merci madame.

Je t'en prie ma belle. Je veux que tu te détendes. Nous avons le temps. Veux-tu un autre verre, ... ?


Double question dans cette question... La catin voulait savoir le prénom de celle qu'elle allait initier aux plaisirs charnels... féminins...
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--Le_charmeur
Le charmeur remercia la serveuse d'un sourire gratifiant lâchant sur le comptoir, une bourse assez garnie. Être avare n'était pas dans ses cordes mais il savait remercier les personnes à juste titre. Il but doucement le verre qu'elle lui servit et ne fut pas déçu du résultat. Il toussa, hum un peu fort à son goût mais au moins c'était du vrai. La rousse aux cheveux flamboyants devait être la maquerelle de ses lieux, elle sait commander mais la discrétion ne semble pas être son fort. Il avisa la jeune fille qui semblait trembler de tous ses membres mais elle fut vite prise en main par une autre femme qui, décidement il avait raison, aimait plus que de raison le charme féminin. Une autre rousse volcanique s'approcha à grand pas de lui. Flâterie qui ne le laissait jamais indifférent. Il faut avouer qu'il a un bon penchant pour cette demoiselle. Trois brins de fougue dont un brin de prétention. Assez plaisant, corps merveilleux, bien harmonieux. Il la regarda sans complexe puis lui tendant la main, il ajouta.

Hum est-ce que votre volcanique présence me rejoindrait pour boire un verre? Ensuite, nous pourrons peut-être explorer d'autres...plaisirs. Qu'ils soient gustatifs ou...humm charnels.

Se caresser les hanches sous une aussi belle robe, cela ne le laissait pas non plus de marbre. Il verrait bien si ces flâteries sont sincères ou simplement motivés par l'argent.
Un sourire vint l'inviter à le rejoindre à boire.


Vous pourrez nous servir quelque chose à boire. Pour moi la même chose et pour vous damoiselle dont je ne connais pas le nom. Vous prendrez quoi?
--Ocean.


Océan avait une chope dans la main quand elle vit le regarde de la jeune fille, bien plus jeune qu'elle, se poser sur elle, elle lui adressa un clin d'œil et un sourire, la petite semblait terrorisée, c'était assez mauvais si elle tremblait de tout son corps, être tétanisée ne serre a rien.

La brune servit les verres demandaient, les glissant a coté de leurs commanditaire, elle allait partir chercher une bouteille a l'autre bout quand elle entendit l'homme au "Whisky" demander un nouveau verre et un verre pour la fille appelée "Félicie" Elle servit a nouveau l'homme et regarda la fille de nuit.
Attendant sans un mot sa volonté liquide...

Félicie n'était pas mal, peu gracieuse dans sa façon de faire, mais elle savait se vendre, Océan avait vu l'œil de l'homme briller en détaillant la femme en face de lui.
--Felicie
Félicie se laissa prendre la main. L'homme semblait véritablement plaisant, la nuit pouvait se présager folle avec celui-ci.

Je serai ravie de prendre un verre avec toi si tu le souhaites mon chéri. Après ça, nous pourrons goûter à ces plaisirs si tu le souhaites bien entendu.

Cette fois, elle passa la main sur sa poitrine, toujours à travers le vêtement, pour en monter le poids à l'homme.

Mon nom est Félicie. Ma foi, je prendrai la même chose que toi, pour pouvoir être dans le même état d'esprit quand nous nous retirerons.


Les verres servis, Félicie but lentement le sien, tout en laissant son regard se promener sur le corps du charmeur. Il fallait savoir où emmener ce client. Et pour cela, aller chercher la Succube.


Excuses-moi un court instant, je reviens tout de suite.

D'un grand sourire en direction de l'homme, Félicie alla voir la reine, à la porte. Elle se pencha à son oreille et lui chuchota.

Ma reine, nous sommes prêts à nous retirer, mais où puis-je l'emmener ?
--Zabo


La porte s'ouvrit enfin et laissa voir à la jeune fille, l'antre de la luxure. Intimidée, elle pénétra dans la bâtisse et enleva sa capuche, laissant voir sa longue chevelure brune, son teint pâle et ses grands yeux opales, ainsi que le diadème de pierres précieuses qu'elle avait savamment cachée sous sa cape, elle contrastait avec le lieu malgré tout, mais elle était enthousiaste.

Bonjour ma dame, je suis... je suis Zabo... et je vous supplie de me prendre parmi vous. Je serai sage et obéissante et j'apprend vite, même si... même si je n'ai pas l'habitude de ce genre d'endroit.

Elle leva ses yeux pour mieux voir. C'était diablement plus attirant du dedans, par rapport au dehors. Elle sentit ses joues s'empourprer, les tissus chatoyant, la chaleur douce, la bonne odeur. On se sentait bien ici, on se sentait presque chez soi... On avait envie d'y rester.

Rêveuse... elle imaginait déjà sa vie. Certes, elle ne serait pas la petite vicomtesse d'un château à la campagne, mais ne serait-elle pas plus libre. Soumise au plaisirs des hommes mais pas à celui d'un seul qui la frappait et l'opprimait.

Elle regarda la Succube, les yeux brillants.


Dites moi ce que je dois faire et je prendrai du service dès maintenant si vous le souhaitez.

Elle s'inclina très bas, puis se relevant, elle fit un tour d'horizon, regardant les gens qui se trouvaient là. Ils n'avaient pas l'air mauvais. Elle était confiante, elle ôta donc sa cape, dévoila sa robe blanche en soie, qui valait une fortune, finement ouvragée et brodée. Ses yeux se plantèrent encore une fois dans ceux de la Succube, attendant ses ordres.
--.ariane.


Le vin, breuvage inhabituel pour la douce enfant, commençait à neutraliser ses peurs et ses questions secrètes. Lentement, elle s'ouvrait aux autres et lâchait ses doutes intérieurs pour balader des yeux curieux sur le monde. Bientôt peut-être viendraient les mots, fluides, par-delà sa candide timidité. Et puis les gestes, aventuriers et avides de sens. Comprendre du bout des doigts les secrets de l'émoi féminin ...
Ses propres pensées la firent rougirent. A moins que ce ne fut le vin. Et dans un sourire désarmant de naturel, elle se présenta :


Ariane, madame. Oui, je veux bien un autre verre, mais il faudra que ce soit le dernier si vous voulez pouvoir me tirer quelque ch ... enfin je veux dire ... de moi quelque chose. Et vous ? Comment vous appelez-vous, madame ?

Ariane s'approcha, docile et douce. Elle ne cherchait même pas à séduire. Elle venait se mettre à portée de main, se donnait avec confiance, puisque c'était son rôle. Pourtant, à l'intérieur, les pulsations de son cœur redoublèrent de violence, et elle pria pour que son émotion ne transparaisse pas. Elle ne savait pas que l'émotion provoquait le désir, que laisser transparaître l'émoi pouvait plaire. Elle qui avait toujours pris soin de faire bien son ouvrage et de se faire oublier dans un coin de la bicoque familiale.

Du coin de l'œil, elle guetta le retour de La Succube qu'une jeune femme devançait à l'entrée. Serait-ce elle qui ordonnerait de monter ? Lui expliquerait-elle enfin ? Quand fallait-il payer ? Et quelle chambre allait-elle ... Voila que les questions revenaient la tarauder. Elle but une nouvelle gorgée et se concentra sur la jolie rousse qui buvait avec elle.
Lyhra
Ah pour sur je le vois bien que tu n'as pas l'habitude, ni des Miracles, ni des bordeaux...

Perplexe, la Rousse glissa un oeil inquisiteur à droite, puis à gauche, balayant les alentours avant de refermer soigneusement la porte, s'attendant presque à devoir contenir quelques spadassins se ruant à la suite de celle qui venait tout juste de passer la porte.

Elle se demandait tout bonnement comment cette jeune beauté, dans un accoutrement de luxe, avait pu se faufiler par ici sans tomber sur les couriens qui grouillaient dans la moindre ruelle dès la nuit tombée, autour des feux, comme des mouches sur un étron bien gras.

Comment donc avait-elle pu arriver jusqu'ici sans y laisser les joyaux qui ceignaient son front ni même la vie.
Méfiante, elle lui fit signe d'avancer, de passer les tentures, curieuse d'en savoir plus.

Félicie qui surgit fit se briser le fil de ses pensées, machinalement elle répondit :
Avant que de profiter, ton client doit venir me payer, c'est la règle.
Ensuite, comme tu n'as pas encore de chambre attitrée, emmènes le dans une des alcôves, tire les rideaux.
Personne ne te dérangera, et donnes lui en pour son argent, qu'il ait envie de revenir, de dépenser.
Ce qui est bon pour lui, est bon pour toi, et pour moi.


En même temps elle avançait vers le bar, reprenait sa place en bout, invitait la jouvencelle à s'asseoir à ses cotés.

Voyant qu'Ariane s'était rapprochée de la rousse chevaucheuse de femme, la Succube vit que sa proposition semblait la contenter, si sa jeune vierge faisait l'affaire il serait alors temps de causer du prix.
Elle fit un clin d'oeil à Eulalie, regrettant fugacement de ne pas elle même user des charmes dont elle était largement pourvue... mais la maquerelle ne pouvait être au portail et à la couche tout à la fois...

Si tu me disais qui tu es et pourquoi tu es ici, sans me raconter de fadaises lâcha t-elle à Zabo sur un ton invitant aux confidences.
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--Zabo


Zabo se tourna vers la Succube, elle lui trouvait fière allure, elle la trouvait belle , elle ne faisait même pas vulgaire contrairement à d'autres. Zabo ne put retenir un sourire.

Ma présence ici vous étonne, je le vois bien. Il n'y a pas grand chose à savoir, si ce n'est que j'ai fui ceux qui voulaient m'ôter ma liberté et me soumettre à une vie de désolement où j'aurais fini en mère aigrie, battue par un mari qu'elle vomit. Je ne veux plus faire partie de ce monde là.

Avec dédain, elle ôta ses bijoux et les tendit à la Succube.

Ceci est pour vous, avant de partir j'ai volé la vieille cape d'une servante du château afin de me dissimuler, et cacher ma naissance, et j'ai pris mes jambes à mon cou. Je connais un peu la Cour des Miracles pour y être venue plus jeune avec un cousin qui adorait cet endroit, ce qui m'a d'ailleurs valu une sacré correction. Quand on est discret, on peut passer partout et j'adore raser les murs!

Petit sourire sournois.

Je sais qu'ici personne ne viendra me chercher. Je sais que vous avez des vies difficiles mais que vous êtes votre propre maître et finalement, ce métier n'est pas pire qu'un autre à mon avis. Je préfère cela que de mourir de faim dans la rue où d'être retrouvée par des gardes infâmes.

Prenez moi à votre service, je travaillerai bien et tout ce que j'ai sur moi je vous le donne, je n'en ai plus besoin.


Zabo ruminait sa vengance, elle espérait qu'on ne la retrouve pas pour le moment et si un jour son père ou son "mari" apprenait ce qu'elle était devenue, la honte serait sur leurs familles. Elle se fichait pas mal de sa réputation. Elle n'en avait jamais eu cure, au grand dam de ses parents, elle leur avait déjà causé pas mal de soucis, la Zabo. Elle demandait pas grand chose pourtant, juste vivre libre et ne pas porter le dictat des hommes à tout bout de champ... mais pas facile dans un monde fait pour et par les hommes.

Elle releva le menton et sourit à nouveau, espérant que ses réponses satisfassent la patronne.
Lyhra
Au seul mot de château, la Succube cilla et ses lèvres de pulpeuses, s'effilèrent en une ligne droite, marquant sa désapprobation.
Avait-elle besoin d'ennuis de cette sorte ? Que nenni.

La maquerelle avait la main mise ici sur le négoce de la chair, elle s'en acquittait fort bien, était crainte et respectée à défaut d'être aimée et ce depuis de nombreuses années. Sa présence aux Miracles drainaient à elle seule des richesses dont tous profitaient car elle employait souvent les couriens à de menues besognes contre honnête rétribution sans compter les enfants en guenilles qui savaient pouvoir venir quémander de quoi manger à la porte de ses cuisines.

Les Miracles la protégeait, elle protégeait les Miracles.

Et si cette jeune sotte qui fuyait la cuillère en argent qui l'avait jusque là nourrie devait remettre tout ça en cause et lui apporter des tracasseries, à elle et aux siens, il n'était tout simplement pas question qu'elle demeure entre ses murs.

Pourtant... un éclat vif argent distingué dans la profondeur des yeux qui la fixaient lui rappelait terriblement une autre très jeune fille et sa propre fuite, en d'autres temps et d'autres lieux, ce qui la poussait malgré elle à une certaine complaisance.

Dans les mains de la Succube les joyaux brillaient doucement, reflétant et décuplant la lueur des chandelles, habillant ses mains d'une résille multicolore.

Elle les fit tinter, ce ne sont pas ces pierres qui nous sauveront.

Et comment sais-tu que personne ne viendra te débusquer ici ?
Imagines-tu ce que je risque, ce que nous risquons tous si quelqu'un qui te connaît te trouvait ici ?
Nous serions pendus haut et court ou pire, devant les bonnes gens de Paris qui n'attendent que ça, crois moi...
On m'accusera de t'avoir fait enlever. Le moindre prétexte leur serait bon à ceux là
-elle parlait des autres, ceux qui n'étaient pas des Miracles en faisant un geste méprisant- pour venir nettoyer la place.

Quel est ton nom ?

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