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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

--Fernand_
Voilà que l'on s'intéressait à lui. Il répondit à la serveuse, toujours de son ton peu assuré.

On m'a dit de venir ici, et de trouver une fille.


Fais boire la fille que l'on te donnera, lui avait dit son père, c'est le meilleur moyen. Peut-être fallait que lui aussi boive, pour oublier ce qu'il faisait là, et surtout ce qu'il allait y faire.

Je serais ravi de lui payer à boire, pour ne pas trinquer tout seul. Puis-je savoir où trouver une fille libre à qui payer à boire, et avec qui passer la nuit ?
Père m'a dit qu'avec la bourse qu'il m'avait donné, j'aurai de quoi voir venir. Mais servez-moi donc un verre de vin pour commencer je vous prie.
Lyhra
Le tout jeune homme, pas si gourdiflot que ça finalement, avait filé du coté du bar sans demander son reste et sans laisser à la maquerelle le temps de l'accueillir comme il se doit.

Et bien, pensa t-elle le sourire aux lèvres, il est pressé celui là, ses braies doivent le démanger sacrément pour qu'il galope ainsi tel un lapereau pris au piège du renard.

Saint Foutre, Océan allait s'occuper de lui et lui fournir de quoi se détendre un peu, une tasse de lait peut-être ?
Rigolant presque la Rousse reporta son regard d'émeraude polie sur Obscure et souffla par les narines en un geste d'agacement. La lumière dans ses yeux s'était assombrie.

Celle là, elle lui en avait fait voir et n'avait pas ménagé son caractère. Pourtant elle avait été bonne, lui avait donné un toit, de quoi manger, un travail et sa protection, ce qui, aux Miracles, équivalait à lui sauver la vie et qu'avait-elle fait de tout cela ? Filer comme une voleuse.

C'était une chose que la Succube avait en horreur, elle qui avait toute sa vie fait front sans jamais rien fuir.

Qui me dit que demain, tu ne me laisseras pas choir à nouveau pour courir après quelques chimères ?

C'est vrai tu ne faisais pas du mauvais travail...
ajouta t-elle.
Ta place est encore libre d'ailleurs...
Sa voix avait bien des accents de sincérité...

A ce moment précis où elle hésitait, surprise encore de ce retour nocturne, un nouveau coup fut frappé.

Qui d'autre ? Pour quelle fadaise encore ?!

Pour l'instant je ne dis pas oui, je ne dis pas non. J'ai besoin de réfléchir et nous en reparlerons mais tu peux rester là, si tu veux. Maintenant file ! Ne reste pas dans le passage.

Et elle la poussa derrière les tentures avant d'ouvrir la porte et de tomber nez à nez avec un homme qui dégageait quelque chose de vif et de puissant, lui fit signe d'entrer et lui demanda de déposer toutes armes qu'il pourrait détenir, et se retint d'ajouter en riant : sauf cette -précieuse- épée de chair, bien sur, qu'il allait pouvoir brandir parmi les douceurs de la Rose.

Elle ne l'avait jamais vu...

Que puis-je pour vous ... ?
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Eloso
La porte s'ouvrit sur une femme rousse. Il la devisagea un instant, puis ses yeux descendirent tout le long du corps, avant de remonter lentement au visage.

M'dame...

Signe de tete a peine perceptible, phrasé un peu trainant, comme il l'utilisait parfois.
Il avanca d'un pas, et defit son ceinturon. Il le tendit a la femme, bien qu'il n'appreciat guere de s'en separer. Le poids en etait consequent, la batarde et la dague y etant attachees. La bourse, elle, disparut sous la ceinture de ses braies.
Puis il ota son chapeau, et le planta, sans facons, sur le crâne de son hotesse.

J'ai soif, d'abord... Et je cherche un peu de calme, un verre propre et une belle vue. Vous avez ca, M'dame ?

Il sourit legerement, un peu narquois, tout en jetant un regard autour de lui.
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Thorvald_
[Au bain : épilogue]

Thorvald s'extirpa de l'eau, dévoilant sans vergogne son entière nudité ruisselante, et dévisagea l'inconnue. Elle était jolie et semblait calme et expérimentée. La Succube avait plus de flair que lui pour choisir ses filles. La dernière maîtresse des bains choisie par le portier n'avait même pas dit oui. Il faut dire que s'il ne l'avait pas enfermée ici de force, elle ne se serait peut-être pas envolée ensuite ...

Tandis qu'elle choisissait onguents ou parfums, il se plongea avec délice dans le baquet adouci par les draps blancs. Une vague torpeur s'empara de lui. Les bras posés sur les rebords, le visage dans les vapeurs, il était bien ... Il adressa un regard complice à Liébault.

Ensuite ce sera ton tour ... de sentir la douceur féminine.

D'un mouvement de la tête, il délassa les muscles de son cou et de ses épaules, qui roulèrent sous sa peau. Il était prêt à recevoir les attentions de la nouvelle sirène de la Rose ...


Comment vous appelle-t-on ?
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X
--Ninon_de_lenclos


Pas même un lever de sourcil ne vint ternir le joli visage qu'elle voulait concentré lorsque le géant s'extirpa de l'eau, la nudité, elle connaissait...Les hommes, la brune en avait vu et touché aussi...Certains même plus que d'autre...Enfin, ce n'était que le passé, elle allait s'occuper de celui ci!

Elle fit chauffer au creux de sa paume l'huile, en l'étalant sur la peau lisse et alors qu'il s'était installé avec ce qui semblait être une sorte de plénitude nouvelle, alors seulement les doigts se glissèrent sur la nuque avec délicatesse d'abord...Suivant le contour de l'arrête de l'épaule, répandant leur odeur de thym sur le musc masculin qu'il dégageait déjà.
Ninon, appuya le massage de plus en plus, s'enhardissant, plus bas sur les larges épaules tout en répondant à la question posée!


On m' nomme Ninon, m'sieur! Pour vous servir et contenter vos d'mandes bien entendu!

Un sourire malin était passé sur les lèvres charnues,mais bien vite la concentration avait refait surface. L'onction délicate se poursuivait, variable en intensité et en rythme. Les zones détendues se multipliaient, s'alternant les unes après les autres, les doigts glissant tantôt, tapotant ou carrément malaxant la peau d'autre part.

Satisfaire et relaxer, voilà ce qu'on attendait d'une bonne estuvière...Dans ce bordiau, elle devrait rallonger ses compétences, mais nul doute qu'elle y parviendrais, la dame avait dit qu'elle gagnerait bien sa vie pour peu qu'elle s'en donne la peine! Elle jeta un oeil au plus jeune qui l'observait dans son manège, celui qu'elle massait devait être le portier...gardien, elle ne savait plus trop ce qu'avait dit la maquerelle!
L'autre...un client visiblement jeune, perdu...inexpérimenté qui sait. Il cachait son gourdin d'un air faussement détendu! Elle réprima une moue amusé qui ne demandait qu'à s'épanouir au coin de sa bouche...

Qu'avait dit la voix rauque déjà? "Viendrais son tour de sentir la douceur féminine"? Il n'était plus puceau! Du moins pour le sexe masculin,ça elle avait eut le temps de l'apercevoir, mais pour les femmes était-il aussi éduqué? Rien n'était moins sûr! Elle verrait bien ce qu'on lui réservait de toute manière songea -t- elle en détendant davantage les nerfs roulant sous ses doigts experts, chaque chose en son temps!


Et vous vous êtes?lança-t-elle pour détendre le petit et se renseigner sur ceux à qui elle avait affaire!
--Liebault


Ca se complexifiait, cette histoire. Le jeune homme regarda le géant sortir de l’eau, encore un peu perdu dans les limbes du plaisir reçu, souriant légèrement, observant la peau nue et ruisselante luire à la lueur des candélabres.
Il s’avança, s’accoudant au bord du bassin, continuant d’observer son mentor, son comportement avec la femme, la femme, son comportement avec Thorvald, s’imprégnant de chaque geste, de chaque sensation.

Le sourire s’accentua légèrement aux dires du colosse, répondant au sien. Réveillant une fois encore ses questionnements. Qui, brusquement, s’échappèrent.


Comment fait-on ? Me montrerez-vous ? Comment devrais-je m’y prendre ? Est-ce que la femme a mal ? Est-ce que c’est agréable seulement pour l’homme ? Est-ce que… Se rendant brusquement compte du flot de paroles qui s’échappaient de sa bouche, il serra le poing, et murmura encore, d’une voix boudeuse et impatiente, aux accents encore enfantins : Comment on fait?Se rendait-il seulement compte qu’il ressemblait à nouveau à l’enfant à qui on refuse une friandise, exprimant sa frustration de ne pas comprendre ?
Surement pas. Les grands yeux curieux s’étaient ouvert à une nouvelle « science », et il ne désirait qu’une chose, la maitriser. Il mordit sa lèvre inférieure, enfonçant ses ongles dans les paumes de ses mains, se retenant de trépigner d’impatience. Il voulait comprendre, de toute son âme.

Réalisant enfin que la dame lui avait parlé, il releva les yeux.


Liébault. Fallait-il qu’il parle du titre de baron qui l’attendait dès la mort de son père, et de la date du mariage qui avait été fixée il y a peu, avec une fille plus jeune que lui d’un an, ou deux ? Fallait-il qu’il exprime à haute vois l’idée qui venait de surgir, celle que le traitement que le colosse venait de lui infliger broierait surement une femme, à plus forte raison la fragile fille d’il ne savait quel puissant baron sans héritier mâle ? Cette fille qu’il lui faudrait « engrosser », ça il l’avait bien compris au vu du grand nombre d’enfants dits bâtards qui trainaient aux cuisines du château, que c’était le rôle du seigneur, donc lui, de faire ça. La question sortit avant qu’il n’ait pu la retenir.

Comment fait-on les enfants, Thorvald ?
___________
Thorvald_
Les doigts de Ninon délassaient agréablement le corps du Colosse. Il ferma les yeux et se laissa aller à sa douce torture, se demandant comment de si frêles doigts pouvaient venir à bout d'une si imposante carcasse, et par là même imposer la paix de son esprit. Il était bien ... Il entendait quand même Liébault, se poser mille questions à voix haute. Mais il préféra laisser venir le flux des mots : le jeune garçon en avait besoin. D'une main nonchalante, il caressa les jambes de la jeune femme, tant pour tâter la marchandise que pour évaluer sa réaction, se contentant de ce qui était à portée de main. La dernière question de Liébault le fit rire brièvement et il se voûta dans son bain pour offrir tout son dos à la délicieuse masseuse.

Le mal ...
dit-il en enroulant ses bras autour de ses genoux relevés. Il posa sa joue dessus pour regarder Liébault. Ton épouse n'aura mal que si elle ne te désire pas. L'abandon peut effacer bien des maux ... tout comme la souffrance peut se muer en plaisir.

Il lui renvoya un sourire énigmatique et se leva.

Merci, Ninon, vous êtes exquise. Contez-lui donc comment on fait les enfants ... et comment on ne les fait pas.

D'un geste de la tête il ordonna à Liébault de prendre sa place. Puis il se rhabilla. Ses gestes étaient souples, harmonieux. Une impression de légèreté s'était emparée de tout son corps. Le temps que le garçon prenne place sous les doigts experts de la sirène des lieux, Thorvald avait déjà disparu, non sans avoir fait un clin d'œil explicite à Ninon. Elle choierait le client, il en était certain.

Il réapparut dans la grande salle, nimbé d'effluves délicieuses et la mine sereine.

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X
Eloso
A l'invitation de la maîtresse supposée des lieux, il s'avança vers le comptoir. Non sans noter la présence d'un ecclésiastique, ce qui ne le surprenait guère, d'ailleurs. Sans doute était-il missionne par le Tres-Haut pour sanctifier la cite de Sodome. Ne la trouvant point, il s'était arrêté a l'office du tourisme pour se renseigner. Oui, c'était ca, pour sur.

Ceci étant, il n'avait pas pour but d'étudier les mœurs de ses contemporains, aussi se concentra t-il sur son premier objectif, a savoir les flacons qui ne pouvaient manquer d'emplir la cave.
Une créature a deux pattes, pour l'instant, et a deux seins officiait dans le secteur. Bien évidemment, elle n'échappa pas a l'examen visuel de l'arrivant, qui la détailla sans vergogne.
Il pratiquait depuis toujours, en ce domaine, une philosophie qui souvent surprenait. Considérant que baisser les yeux n'était qu'une perte de temps, et les femmes sont faites pour être regardées comme les puissants sont destines a être défiés, il avait pris le parti de rendre grâce a la nature en admirant ses plus jolies réalisations.
C'est ainsi qu'il promenait sa jolie gueule un peu sombre la ou il lui plaisait, le regard volontiers provocant. Ce qui ne déplaisait guère qu'aux sourcilleux. Mais cela aussi faisait partie de ses plaisirs.

La gueuse ne manquait pas d'atouts, et il la trouvait plutôt décorative, d'autant qu'elle semblait détenir le privilège des bouteilles.

Il dégrafa sa cape, laissant apparaître la discrète fleur de lys qui ornait sa chaîne d'argent, dans l'ouverture d'une chemise au col délacé.

Puis il vint s'accouder, en silence, dans l'attente que l'on vienne s'enquerir de ses urgences.
Mais la patience étant une vertu qu'il ne pratiquait que peu, ses yeux s'envolerent bien vite, pour se poser non loin, au-dessus d'un tabouret surmonté d'une creature rousse.
La couleur attirant l'oeil, il se leva, et s'approcha souplement du siege, de la femme et de la delicate odeur de prune qui s'en exhalait.
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--La_dame_blanche
[ Arrivée dans la pénombre du soir]



Il courait dans les champs de blé, traversant le monde à sa façon, spectateur inerte d'un monde délaissé.
Il courait dans les ruelles, sombres et malfamé, rafraichir d'une fraicheur tendre, le gosier de quelques affamés.
Il courait dans ses cheveux, aussi tendre et parfois meurtrier qu'elle .
Pourtant lui ce n'est que le vent et elle, elle c'est ...

Transit là, cet être que la vie à effacer de ses pages se tenait debout, ses yeux aussi brillants que de la glace et bleus qu'un ciel dégagé d'hiver et des longs cheveux satinés qui volaient sur les désirs de cette force de la nature. Comme le vent, elle est aussi douce qu'un baiser mais on sait aussi que le vent tourne, et vite . Déchainant les flots, ravageant les maisons, entrainant avec lui les souvenirs....Fantôme d'un passé, d'elle même peut être ou d'une chose qui fut. Sa longue robe blanche brodé de fil d'or était arrachée par endroit et voletait . Son visage caché par une cape blanche neige, sa main dont la peau de pêche était aussi pâle que la mort tenait un pommeau d'une épée riche maintenue à sa taille dans un fourreau. Beaucoup avait vu les dames blanches comme présages de mort, en était ce un? Était ce un fantôme ?
Une jeune marié dont le mari l'à quitté avant la noce ? Une jeune fille défraichie dans la fleur de l'âge? Une orpheline brulé pour sorcellerie ?
Personne ne su et ne saura car ceux qui l'ont vue ne sont plus la pour le raconter.

Ainsi, cette étrange chose aussi fragile que terrible arriva par un soir sur cette cours des miracles. Mais de quel miracle pensait t'elle ? Réunit ici, tout ce que le monde avait fait, tout ce que le monde cachait et rejetait. La faute à qui ? Pas la leurs en tout cas.
Sa main vint retiré une mèche pendante dans ses yeux et son pieds droit s'avança pour toucher les pavés un peu plus loin. Ainsi, elle se mit à marché dans les ruelles , glissant comme sur de la glace d'une démarche gracieuse et noble. Elle avait bien envie d'une petite distraction, lentement, s'avançant, elle alla toquer à la porte d'une maison non loin de là. O on ne vit juste qu'une de ses mains sortir de sa cape , ornées de bagues serties avec des pierres sur presque tout les doigts hormis le pouce. Elle resta silencieuse le temps qu'on lui réponde, un silence pesant ou juste l crs du vent venait troubler le calme de ces ruelles étranges de la cours des miracles. Le danger pouvait être partout, même devant ou derrière une porte.


Edit : Rp corrigé
Lyhra
Elle avait ça, oui... pour un gaillard pareil, elle avait tout ce qu'il voulait, pour sur.

Elle le lui dit sans détour ni façons, en posant précautionneusement son ceinturon dans un coffre, puis par dessus le chapeau qu'il avait déposé crânement sur le flot soyeux de ses cheveux.

Par ici...

Elle avait indiqué la voie, poussé les tentures, montré le bar et l'avait accompagné jusque là, le laissant aux bons offices d'Océan dans un premier temps. Il aurait tout loisir d'observer qui aurait l'heur de lui plaire pour la compagnie d'un bout de nuit.

Puis Thorvald reparut, avec la mine du chat qui vient de s'enfiler une jatte de crème... La rousse sentit ses cuisses s'amollir légèrement, le guigna d'un oeil gourmand.

Hum, elle jouerait bien la cliente, là tout de suite... le pousser au creux d'une alcôve et le payer d'or pour son corps magnifique.

Mais il avait l'air repu...
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Scath_la_grande
[Ohé du tabouret]

Aux abonnées absentes depuis le deuxième verre, une rousse perchée sur les hauteurs d’un tabouret, enchaînait les godets de prune avec une sorte d’acharnement frénétique. Son gésier pentu faisait fondre les écus dûment gagnés par le décachetage de son état de vestale. Si rapidement que bientôt, Scath en serait obligé de taper dans la belle bourse de cuir, celle maraudée durement tôt dans la matinée encore brune à un bourgeois qui avait couru vite et longtemps après elle. Sans jamais l’attraper, il en va de soi.

Les yeux comme des étoiles, brillants, distants et froids toisaient le fond de son verre d’un air boudeur, cette vieille prune était un exquis plaisir au palais mais un peu court de distance dans le godet à son goût. La salle se trouvait en perpétuel mouvement, tandis que la Belette, elle, ne prêtait plus attention aux allées et venues des gens, après tout c’était plutôt banal pour un lupanar bien coté. Devenue chimère immobile et inutile remisée dans un coin du bar. Et alors que l’ennui prenait une emprise de plus en plus sérieuse sur son moral et qu’Océan avait disparu de sa vue au grand damne de sa soif, une ombre s’allongea sur elle, l’englobant totalement.

Prudemment, la finaude risqua un œil d’abord, puis les deux billes fauves s’installèrent sur son gâcheur de lumière. Les paupières se plissèrent, jaugeant l’homme de toute sa stature et le trouvant assez digne d’intérêt, pivota sa carcasse pour lui faire face, toujours le séant bien campé sur son siège. Ce fut ce moment inopportun que choisit l’étoffe bleu nuit de sa houppelande pour glisser sur le velouté immaculé de son épaule, laissant apparaître les prémices arrondis de sa poitrine. Elle portait ses dix-sept ans à bout de bras, ou bien seize, elle-même ne pouvait en être assurée. Le port altier et le museau hautain se dressèrent fièrement devant lui.


Est-ce après moi ou après mon verre que vous en avez ? Pour ce qui est du verre, je suis au regret de vous dire qu’il est malheureusement vide et que même plein je n’aurais pas partagé.

L’ébauche d’un sourire en coin apparut.
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"Seul Dieu est mon juge"
--Ninon_de_lenclos


Et alors que les doigts courraient sur le large dos, elle écoutait le dit Liébaut puisqu'il s'était ainsi présenté se poser mille questions sur les rapports avec une femme, notant au passage que le colosse qu'elle massait se prénommait Thorvald. D'ailleurs pendant qu'elle se préoccupait de son nom, voilà déjà que ses jambes rencontraient les mains caressantes de ce dernier. Ninon ne cilla pas, comme à son habitude! L'exploration ne s'attarda guère et quant bien même elle l'aurait fait, la brunette aurait accepté ce qui était devenu son nouveau sort...

La stature maintenant offerte à ses massages fut délassée avec soin, alors que le géant expliquais au jeune homme que la femme n'était pas forcément blessée durant des échanges charnels. Puis, il la remercia, cédant sa place à Liébaut. Et lorsqu'il la chargea d'instruire le jeune homme sur le comment on faisait les enfants,le sous entendu parut bien plus qu'explicite surtout au vu du clin d'oeil qu'il lui jeta!


Allez m'ssire Liébaut! V'nez vous détendre...je pense qu' ça vous f'ra du bien!Et nous pourrons...converser sur le sujet qui vous intéresse...

Un sourire enjôleur s'attarda sur le joli minois, une fois qu'il serait sous ses doigts, elle aviserait de si elle devait aller plus loin pour lui faire comprendre, voir expérimenter la chose...Alors faire des enfants...les explications ne valaient pas grand chose, les expériences étaient bonnes à prendre...Allez petit viens donc glisser ton corps dans l'eau parfumée, laisse toi couler dans le bien être et je t'amènerais à un autre plaisir que celui que le grand gardien t'as fait connaître. Elle versa à nouveau de l'huile dans sa paume et ce ne fut pas le thym qu'elle choisit, mais le nénuphar blanc qui disait on favorisait la sensualité...Quoi de mieux pour un inexpérimenté?
Eloso
Regard assuré qui glisse sur la peau lisse et un peu laiteuse, extrapolation de la consistance des fruits à peine dévoilés. Jeune. Pas encore flétrie.
Il recula d’un pas, et entreprit, lentement, le tour complet du tabouret, sans répondre. Non pas pour se dégourdir les jambes, mais bien pour apprécier le verso de la fille. Le tabouret, dans son concept, a cet avantage, bien connu des femmes, d’élargir la croupe tout en affinant le bas du dos. La rousse ne dérogeait pas à la règle, et c’est sur une perspective d’une agréable symétrie que s’appesantit un œil curieux.

Néanmoins, la soif étant plus urgente que la faim, il acheva le tour des lieux avec, en prolongement de la ligne des seins, le godet en ligne de mire.

Absorbé, il le prit délicatement des mains fines de la fille, et le huma. Puis il la regarda, amusé.

Tout ce qui est vide peut se remplir, ça n’est qu’une question de temps. Et de volume.

Il se tourna vers la Maîtresse des Flacons.

Deux, mam’zelle, les mêmes.
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Scath_la_grande
L’homme sentait le séducteur né, le genre qui ne passait pas des lustres sous le balcon des damoiselles, à leur jouer de la viole et compter fleurette en chanson. Grand bien lui fasse, car la jeunette n’aimait guère les détours et les élucubrations du sentiment, très peu pour elle, en effet, même novice en la matière, elle se voulait-pour l’instant-libre de ce genre d’émoi abêtissant.

Néanmoins le brun, bien trop occupé à prendre les mesures de la rouquine ne put remarquer une ombre dangereuse se profiler dans les prunelles devenues crépusculaires de Scath. La Grande abhorrait d’être jaugée de la sorte, appréciée comme une vulgaire marchandise, une babiole sur l’étal du marché prête à être négociée. Les doigts se redirent sous l’agacement grandissant avec le tournoiement du chasseur approchant sa proie.

L’inconvénient ? Elle ne sera jamais à la place du gibier, la traque c’était elle qui la pratiquait.
Une habitude incongrue de maraudeuse très certainement.

La seule chose qui la maintenait encore droite sur son tabouret lui fut ôtée délicatement de ses mains, l’homme au moins, était loin d’être un bourrin. Et le regard fauve de s’égarer, alors qu’il se penchait sur le godet, là où se trouvait assurément un lieu de perdition des sens, la charnière située entre le cou et l’épaule. Divagation qui lui retint de justesse la réplique cinglante qui pendait déjà entre ses lèvres et qui aurait dû fouetter l’esgourde du gaillard. Malin et finaud, il avait commandé le breuvage sacré, mettant de ce fait fin à une éventuelle tapageuse révolte rousse.

La cabèche aux couleurs d’automne s’inclina dans une approche douce vers son oreille, le pigeonnier l’effleurant presque et d’une voix basse au souffle caressant elle se présenta.


Appelez-moi Scath car ainsi on m’a nommée.

Les yeux avaient déjà pris une toute autre tournure, plus clémente, tandis que ses vermeilles s’animaient d’une moue d’enfant gourmande. Continuant sur un ton de confidence.

Si vous tapez déjà dans mes faiblesses, je n’aurai bientôt plus aucun moyen de me défendre…

L’embrunaise mentait effrontément, son instinct lui avait dicté d’assagir un peu sa hargne et se rendre un peu plus civilisée que de coutume ne lui nuirait pas à sa soif. Après le verre, elle avisera.
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"Seul Dieu est mon juge"
Eloso
La fille l’intriguait. Elle semblait avoir pris les habitudes du lieu, mais il planait autour d’elle, outre un parfum capiteux de peau féminine, une sorte de réticence devant ce que l’on pouvait exiger d’elle.
La tension de ses mains, et même le léger frémissement défensif de ses chairs, ne lui échappèrent pas.
Il s’en moquait, pour tout dire. Dans l’instant, il n’avait pas d’idées bien arrêtées sur ce qu’il allait faire, il avait du temps à tuer, et nul besoin physique n’hurlait au fond de ses braies. Un vague désir peut-être, mais rien qui ne puisse lui obscurcir l’esprit.
Certes, le frôlement de la poitrine tendue, que d’aucuns auraient pu juger offerte, et le souffle chaud qui vint lui chatouiller le cou ne le laissaient pas de marbre, mais il n’était encore que dans le jeu. Innocent, le jeu ? Allez savoir.

Il enregistra, dans un coin de la tête, le nom de la rousse. Scath. Léger sourire. Un nom de guerre, sans doute.
Tandis que les verres arrivaient, emplis d’un liquide ambré et odorant, il les saisit, un dans chaque main. Et se plaça face à la donzelle, lui tendant un godet, tout en le laissant à peine hors de portée de sa main, le reculant imperceptiblement au moment où elle s’apprêtait à le saisir.
Un léger pétillement dans le regard, il lui sourit, un peu narquois.

Scath… Et se cachent beaucoup de faiblesses au fond de ces yeux fauves ?

Laissant glisser ses yeux sous sa gorge, il ajouta :

Autant que de moiteur au creux de ce sillon ?
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