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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

--Ocean.



Océan esquissa un sourire et attrapa une bouteille, le liquide a l'intérieur avait une belle couleur rouge bordeaux, elle servit deux verres et les fit glisser vers les deux séducteurs déjà séduits.

"Santé." Dit-elle simplement.

Avec un sourire, elle s'accouda au comptoir et regarda la pièce, la reine des lieux était toujours de service a l'entrée, Océan se demandait jusqu'à quand elle resterait là, mais ses interrogations prirent rapidement fin, Thorvald venait de réapparaitre a la sortie des bains, il portait sur lui un air détendu, un peu béat.

Océan laissa son sourire s'élargir, le passage dans les bains avait du être fort agréable. Enfin elle se concentra sur la pièce, il y avait du monde ce soir c'est un fait.
Lyhra
Les choses et les gens se mettaient en place sur le grand échiquier lubrique. Chacun trouvait sa chacune.
Les cuisses s'ouvraient... contre pesant d'écus.

La nuit allait... chemin faisant... et la Succube, prêtresse des nocturnes de la Rose s'épanouissait à la clarté des rayons de lune.

Encore une fois, l'huis résonna alors qu'elle s'apprêtait à converser avec Océan... qui tenait bon la barre depuis le début, au delà de ses espérances.

Demi-tour, la dentelle bruisse, elle file, soulève la lourde barre, tire la porte.

Sourire... invitation...

Entrez donc, passez le seuil de la Rose... venez goûter à ses promesses...
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Scath_la_grande
Imperceptiblement, la maîtresse des flacons avait glissé les boissons devant eux, sortant tout juste de l’ombre pour remplir son office. Sans quitter les yeux sombres masculins, Scath adressa un léger signe du menton en guise de remerciement à Océan.

L’homme, quant à lui, joueur à ses heures, s’amusa de la capricieuse gamine, un godet alcoolisé comme appât. L’attirant inexorablement entre ses filets. La silhouette de mustélidé se pencha un peu accompagnant le mouvement de ses doigts un peu gourds qui tentaient vainement d’attraper le remède à sa soif inextinguible. Leurs regards se frôlèrent, la prunelle gouailleuse s’accrocha à l’arrogance des fauves cauteleuses. Le museau afficha clairement un teint contrarié et sa voix exempte d’accent suave lui répondit froidement.


… Des faiblesses ? J’en ai si peu.

La rouquine s’abstint à la confidence, en ne lui parlant pas de son goût immodéré pour les boissons éthyliques, ni de son penchant pour le lucre facile. Néanmoins la pire de ses faiblesses, celle qui lui était encore inconnue car Scath en était qu’à ses prémices, se trouvait dans ses prochains désirs sybaritiques. Ne perdons point de vue que la jeune embrunaise ce matin même portait encore l’hymen en son calice. La fin de matinée d’ailleurs avait fait sonner le glas à son état vestalique -paix à son âme- révélant au monde une nouvelle prêtresse de la chair tout fraîchement intronisée.

Des airs de Grande qui occultaient ses lacunes en matière de séduction, ses gestes que l’on pouvait aisément prendre pour coutumier n’étaient que des simulacres de ce que la jeune fille avait pu observer. Rien de plus, rien de moins, Scath avançait dans cette soirée à l’aveugle, tâtonnant afin de comprendre comment naissaient les jeux sibyllins des appétences lascives.


Quant à la moiteur de mon poitrail, je vous en laisserai peut-être juger de ce fait. Mais avant, ne faites plus l’enfant, cédez donc à mon caprice de pocharde et laissez-moi boire avec vous.

Les phalanges ivoirines effleurèrent la pogne du gaillard en essayant de lui soustraire le verre, le derme tiède de celui-ci éveilla un frisson.
Intéressée, la demoiselle ? Possiblement.


Et pourrais-je connaître le nom de mon créancier ?

La belette se fendit d’un sourire amusé, qui laissait entrevoir ses nacres sagement alignées.
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"Seul Dieu est mon juge"
Eloso
Il porta le verre a ses lèvres, et s'emplit la bouche d'une gorgée. Il s'attendait a une explosion de saveurs, mais il fut un peu déçu. Non que l'alcool fut mauvais, mais il était un peu léger a son goût. Il lui trouvait la consistance molle d'un Bourrin sous l'épée.
Malgré tout, il avala, et siffla le reste d'une lampée.
Laissant la ces considérations aussi passionnantes qu'alcoolisées, il reporta son attention sur la belle rousse. Attention qui voletait assez facilement d'une fille a l'autre, et qui n'avait pas manquer de noter l'apparition d'une ombre blanche. A l'allure, elle n'était pas du personnel. Non. Une cliente. Il avait failli avaler de travers. Encore un peu et la gent féminine allait parler de liberté sexuelle, d'indépendance, et pourquoi pas, du droit a la parole... Enfin, il était conscient que les asiles d'aliénés manquaient de place pour interner tous les fous, aussi.

Mais peu importe, il s'amusait, pour l'heure. Et il finit par abandonner aux doigts gourmands le gobelet ambre. Non sans noter le léger tremblement de la peau douce. Bien peu de faiblesses, disait-elle. Mouais. Sans vouloir polémiquer avec la jeune femme, ou fille, il savait pertinemment que nulle femelle équilibrée ne venait se vendre ici, a la lie de l'humanité, sans quelques failles bien profondes.
Ceci étant, il n'avait nulle vocation de rédempteur, la rousse, bien qu'il l'imaginât sourdant la prune de partout, était gironde, et les lieux plutôt agréables. Ce qui lui suffisait amplement, en male basique qu'il était.

Néanmoins, a ses dernières paroles, il haussa un sourcil. Et posant son verre sur le comptoir, avec un sourire pour la serveuse, il passa résolument derrière la chevaucheuse de tabouret. Se pencha a peine sur son cou, et enroula négligemment une mèche entre ses doigts. L'oreille une fois dégagée, il souffla, calmement, d'une voix chaude et grave :

Et qu'est-ce qui te fait croire, demoiselle, que j'ai l'intention de solliciter telle autorisation ? Et quand bien même j'aurais le désir de toi, ou sommes-nous, ici ? Crois-tu vraiment que ton autorisation pèse plus que mes écus ?

Glissant le bout de son index sur la peau blanche, du lobe de l'oreille finement ourlée jusqu'au tombé de l'épaule, il laissa les cheveux s'échapper, et se redressa.

D'un ton plus léger, il prononça son nom.

ElOso. Je me nomme ElOso. Et je ne suis pas ton créancier, je suis juste celui qui boit avec toi.

Il n'oubliait pas, il n'oubliait jamais que les sirènes de ces lieux tenaient une échoppe, faisaient tourner un commerce, et n'étaient pas de jeunes innocentes. Juste un moyen commode, parfois, de se soulager sans avoir a perdre de temps, ou de passer un bon moment.

Il lança vers le bar et sa responsable un regard clairement assoiffe, et a Scath un sourire presque charmeur.

Alors dis-moi... Que proposes-tu ? Toi qui n'a pas de faiblesses, quels sont tes atouts ?
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Thorvald_
D'un regard rapide sur la salle, le colosse s'assura que la soirée se passait "convenablement". La Rose ne souffrait en son sein aucunes violences non consenties. Hormis cela, rien n'aurait choqué le gardien : le convenable avait donc un goût particulier en ces lieux. Il croisa ce qui ressemblait fort à un homme d'église, accompagné d'un des nouveaux pétales. Il nota l'absence de la jeune vierge parmi les clients accoudés au bar. Et aperçut la Succube disparaître vers l'entrée.

La masse imposante du portier se fraya un chemin derrière le comptoir, ne brisant par miracle aucun flacon ni aucun verre. Il se passa la main dans les cheveux, pour s'éveiller les sens avant de prendre la parole. Sa boucle d'oreille scintilla un instant avant de disparaître dans les mèches brunes et encore humides. Ocean s'était accoudée, laissant remonter une délicieuse croupe que les clients ne pouvaient guère savourer depuis l'autre bord. Mais en bon capitaine, Thorvald avait la meilleure place pour admirer la vue. Il resta donc dressé, bras croisés sur son torse puissant, l'air parfaitement innocent.


Tu sembles avoir pris tes marques. L'endroit te plait ?
Il observa la salle un instant avec elle et ajouta sur le ton de la confidence : Regarde celui-ci, qui fait mine de n'être entré que pour boire un verre. On parie qu'elle le fait monter avant même que le prochain client n'apparaisse à la porte ? Ses yeux gris s'illuminèrent tandis qu'il adressait un sourire complice à la maîtresse des boissons.
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X
--Liebault



[Aux bains, initiation suite… et fin ?]

Il obéit, le plus promptement qu’il le put, à Thorvald, dissimulant toujours du mieux qu’il le pouvait sa nudité derrière ses deux mains, et se glissa dans le baquet d’eau. Quand il tourna la tête à la recherche d’un nouveau regard rassurant, le colosse avait disparu. Il lui faudrait donc se débrouiller tout seul. Il réfréna un mouvement de panique et inspira profondément. C’était un test. Thorvald lui avait montré comment était le plaisir des hommes. Maintenant il fallait qu’il apprenne celui des femmes. Forcément, donc, avec une femme. Courage.
De toutes façons, ça serait forcément moins fort et cuisant que ce qui venait de se passer, non ? Les femmes, c’est censé être plus doux que les hommes, et surtout elles n’étaient normalement pas pourvues de ce dont Thorvald l’avait délicieusement gratifié. Et… Et il fallait qu’il arrête de penser trop vite sinon la fille allait le prendre pour un fou, déjà qu’elle avait découvert en même temps que lui son penchant pour la bougrerie, il fallait qu’il se calme.

Au moins, celle-ci n’avait pas agi comme l’insolente Félicie, et ne lui fourrait pas ses mamelles gigantesques sous le nez sans prévenir. D’ailleurs elle lui semblait plus… enfin, à la mode*, celle-ci.
Elle aillait le toucher, c’était certain. D’ailleurs, Thorvald avait eu l’air de drôlement apprécier. Mais lui il… savait s’y prendre, voilà. Pas comme le jeune ex-puceau qu’il était. Déjà, il voulait éviter que la dame ne voie… ça. Tout en ayant l’air à l’aise pour ne pas passer non plus trop pour un niais, même si c’était très mal parti. Ah ! En imitant Thorvald, tout simplement. Genoux remontés et entourés de ses bras, il offrit son dos aux doigts de la jeune femme. Le tour était joué.
Intrigué par l’odeur de l’huile, il finit par prendre la parole :


Ca sent bon, qu’est-ce que c’est ?

Voilà, suffisait d’avoir l’air à l’aise en fait et puis finalement on finissait par l’être vraiment. Elle était jolie cette brune non ?
Il lui laissa à peine le temps de répondre que déjà sa première question revenait, car tel un petit prince, jamais il ne renonçait à une question une fois qu’il l’avait posée** :


Vous allez m’expliquer, pour les enfants, Madame ?


____
* Au moyen âge, la mode est aux poitrines très petites, on les bande pour les réduire, si mes souvenirs sont bons
** Clin d’œil à St Exupery of course

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Scath_la_grande
La vie transbahutant son lot de surprise, apporta à la rouquine une compagnie fort agréable. Un homme à l’attrait martial et à l’œil sombre qui employait les mêmes armes qu’elle, arrogance, agrément du verbe, du geste même, se traquant dans l’immobilisme. Juste que la Grande, pas bien grande, ne pouvait mesurer encore la portée de ses actes avec l’aplomb d’une coutumière à la séduction.

Le piège doucement se refermait sur eux, qui des deux seraient le plus dangereux ?
Il avança un de ses pions sur l’échiquier des plaisirs dévoyés. Souffle tiède qui se perdait dans le creux de son oreille, doigt en investigateur égaré sur l’ivoirine, la voilà déjà essayant de se concentrer sur les paroles du sire. Les fauves furent mis en cage par des paupières pâles, et son dos de s’appuyer un court instant contre lui, profitant de la chaleur qui s’en dégageait.

Elle se redressa vivement, la rousse devait se ressaisir au plus vite, ce n’était pas encore heure de céder à la tentation, si appétissante soit-elle. Pas maintenant, pas tout de suite, Scath n’était pas encore prête. Il fallait qu’elle dompte un peu le trouble de ses sens car elle ne maîtrisait pas encore l’effet des frôlements sur elle.

Le godet passa rapidement à l’état de trépas, le contenant disparaissant sèchement d’une seule traite au fond du gosier de la demoiselle.
La moue se fit surprise à l’annoncée de son nom, et un sourcil automnal se dressa, inquisiteur.
Puis le corps fin pivota lentement pour lui faire face, c’était l’un des aspects pratiques du tabouret.


Eloso ? Comme EL Oso ? C'est-à-dire l’ours…

Escamota un petit sourire rusé, si tel était le cas, le nom s’accordait parfaitement à l’homme, il n’y avait pas à dire. Une lueur amusée habilla ses prunelles, oui le brun lui plaisait, la mettait en appétence peu à peu. Eloso la prenait pour une catin, quoi de plus normal dans un bordel néanmoins elle préféra rétablir la justesse de la situation.

Sache, puisque il avait introduit le tutoiement, elle continua dans la foulée, que je ne suis pas ouvrière ici. Ni catin, ni cliente d’ailleurs, enfin hormis la boisson. Elle attarda le regard dans le salon puis revint sur lui. Je suis plutôt curieuse de nature…

Elle arrêta là l’explication de sa venue, ne voulant pas lui dévoiler qu’elle avait un peu hésité à entamer une carrière de petite marchande de plaisir. Ses aspirations à garder sa sacro-sainte liberté intacte, de pouvoir choisir le tracé de sa destinée avaient prévalu sur l’appât du gain facile.

Et pour ce qui est de mes atouts… le ton se fit enjôleur et le sourire alla de paire… ils ne se révèlent que dans des lieux discrets.

La main de Scath alla s’encanailler dans la chevelure brune, tout en douceur s’échoua en une caresse sur la joue. A son tour elle plaça son pion dans l’échiquier, est-ce que la tactique allait fonctionner.
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"Seul Dieu est mon juge"
Eloso
Décidément… Lui qui n’était entré, finalement, que pour boire un coup, se trouvait à la fois surpris et amusé de la situation.
Ainsi la catin n’était pas catin.
Diantre. Il la considéra d’un œil différent, la tête un peu penchée sur le coté.
Il s’était trompé. Non qu’il jugeât la chose impossible, mais il s’était laissé abusé par le lieu et son ambiance. Voilà qui était un poil vexant. Un point pour elle.
Un instant troublé, il faillit s’excuser. Mais se reprit à temps. Après tout, elle avait cultivé la confusion, et le piment n’en était que plus relevé.
En même temps, en quelques mots il venait de passer de l’état du consommateur qui choisit son bout de viande à celui du chasseur qui, éventuellement, tirera sa proie. Se garder la décision de l’hallali, et être conscient que la bête pouvait faire face changeait la face du jeu, et cela lui convenait parfaitement.


Il sourit à sa réflexion.

Comme l’ours, oui. Mais une seule créature au monde peut y ajouter le « Mio ».

Il sourit de nouveau. Intérieurement cette fois, et pour se moquer de lui-même. Réponse stupide, pensa t-il. Tellement vraie mais quelque peu déplacée.

Ainsi vous ne travaillez pas ici, et seule la curiosité vous pousse ? Le plaisir de contempler les âmes tortueuses de vos contemporains ? J’avoue que c’est un loisir que je partage parfois…

Il saisit par le poignet la main qui venait de s’égarer sur sa joue râpeuse. Entre le pouce et le majeur, sans serrer. Il ne l’éloigna pas immédiatement, mais la reposa lentement sur une des cuisses fuselées qui enserraient voluptueusement le tabouret. Geste qui lui permit, accessoirement, d’éprouver la souplesse autant que la chaleur de la peau sous le tissu.

Atout… Mais atout passif. Les cartes ne sont rien, l’important est ce que vous en faites.


Il fixa les yeux fauves, plissant légèrement les yeux.


Savez-vous jouer, et magnifier une paire pour amener l’adversaire au tapis ?


Il sourit, narquois. Les paires étaient déjà données. Que vaut la rivière ?
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--Ninon_de_lenclos


La brunette amusée qu'il lui cache encore une intimité qu'elle n'aurait nullement été gênée de jauger, laissa Liébaut s'approcher et s'installer, glissant un oeil discret sur le corps frêle. Une fois le jeune sire plongé dans le baquet, Ninon posa sa main huileuse sur le dos, le massant avec plus de délicatesse que pour Thorvald...La carrure était différente et elle s'appliqua à l'amener à se décontracter, faisant rouler la chair tendre sous ses phallanges.
Ne pas le brusquer...il paraissait si perturbé et si fragile au fond! La fille des bains sentait même la tension des épaules sous les doigts qui se glissaient le long des courbes du haut de l'échine. S'appliquant dans chaque geste, mesuré à souhait, elle retardait le moment où oubliant d'appuyer, elle ne ferait que frôler le derme adolescent. L'odeur de plante commençait à embaumer dangereusement les alentours provoquant un questionnement une fois encore chez le client.


Du nénuphar blanc m'ssire Liébaut...

Elle ne lui parla pas de ses propriétés, ni de ce qu'elle voulait réveiller chez lui, non...elle sourit. Un sourire qui s'élargit encore lorsqu'il s'inquiéta des enfants à nouveau! Décidement, il y tenait, peut être était ce ce qu'on attendait de lui au fond, procréer...Elle se demanda un instant s'il n'appartenait pas à quelques grande famille du Royaume...Puis, décidant qu'elle s'en fichait, elle se reconcentra sur la réponse qu'elle donnerait et son massage.

Si tu souhaite que j't' l'explique...Sinon...j' peux te montrer...si l'instruction t'intéresses! Enfin...libre à toi d' choisir!

Rien qu'une proposition...pas besoin de l'y forcer, elle se doutait que la curiosité serait surement plus forte que l'appréhension! Et déjà, le massage se fit presque caresse, invitant...
Scath_la_grande
[Quand le vin est tiré il faut le boire…]

Sans rien ne lui avoir demandé, Eloso mit en lumière une de ses faiblesses et pas des moindres. Il avouait par ce simple « mio » qui avait pour seule vocation de sonner comme un signal d’advertance aux oreilles de petites péronnelles en mal d’affection qui lui tourneraient autour, alertant à la ronde qu’une créature logeait dans son âme, se lovait dans son cœur et donc qu’il ne cheminait pas seul. Mais cet avertissement ne reçut qu’un pâle écho dans l’esprit de l’embrunaise, ce genre de faille lui étant inconnue, le « mio » ne reçut tout au plus qu’un cillement plus prononcé de ses paupières. Il ne lui aurait même pas effleuré sa caboche de mêler les gréements complexes du sentiment à cette histoire.

Oui, drôle d’enfant que Scath, qui portait en elle le germe du vice sans en connaître l’entièreté, les yeux lourds des années qu’elle ne portait pas. Comme si son entité avait vécu plus longuement que sa carcasse de chair.

L’ombre de barbe fut bousculée par ses longs doigts hyalins, qui prirent le large sans leur consentement. Obligés par une main au carcan souple jusqu’à sentir le contact de sa cuisse.
Instant cruel de doute où l’adolescente aux allures languides, ceinte aux tripes d’envie, dût asphyxier jusqu’à l’agonie son trouble oppressant.
Ne pas trembler sous ses doigts masculins, ne pas vaciller de la prunelle et garder sur ses badigoinces un sourire assuré… enjôleur…


Oui, la bonne donne n’est rien si le joueur ne vaut rien…

Habillement, Scath, d’un coup de manchette de son fin poignet, mit sans contrainte le geôlier en posture de prisonnier. Et sous le joug d’une pression légère des doigts de celle-ci, guida la pogne plus en amont de son cuisseau tendre, entraînant un peu d’étoffe dans leurs sillages.
Imperceptible frémissement de la belette… qui s’en délectait, babines dans un sourire hautain.


J’espère que vous n’êtes pas un mauvais perdant ? Se pencha un peu en avant pour se rapprocher du brun, mêlant son souffle au sien, doucement sans à-coup. A jouer avec moi, vous pouvez perdre… moi je ne risque rien, je triche tout le temps…

Ce fut dit sous le ton d’une boutade glissée sur ses lèvres rieuses tandis que les fauves amusés, brillaient dans leurs cages.
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"Seul Dieu est mon juge"
--Zabo


[A deux pas du comptoir, piquant du nez]

Morphée de ses doux bras berçait notre Zabo qui, se laissait porter avec béatitude. Décidément le Monseigneur n'était pas pressé et son acolyte non plus. Heureusement, la patience était une vertu que la brunette maîtrisait somme toute assez bien, d'autant qu'elle avait une capacité à s'assoupir un peu n'importe où, pour passer le temps...

Ainsi donc, alors qu'elle allait monter et voyant que personne ne la suivait, elle avait posé son séant sur le tabouret le plus proche, place idéale pour observer la danse de la soirée. Occupation saine qui lui en apprenait plus qu'elle n'aurait imaginé. Elle regardait les parades, plus ou moins amoureuses, qui se déroulaient sous ses yeux, quoiqu'il en soit, ça lui rappelait son enfance, lorsqu'elle s'allongeait dans l'herbe à regarder les animaux se reproduire en toute quiétude. Finalement, les humains leurs ressemblaient étrangement.

Un frisson de mépris lui parcouru l'échine. Un triste sentiment l'envahissait, finalement, elle ne vivait pas, elle survivait... Soupire d'agacement, elle jeta un coup d'oeil au Monseigneur qui semblait attaché à son siège. Finalement, Morphée lui convenait parfaitement en attendant le réveil impromptu de son client, elle regarda donc Océan, puis dévisagea le Gardien des lieux qui était apparu, un sacré gaillard celui là, au moins, elle n'avait rien à craindre. A moitié emportée par le sommeil, elle laissa son regard vagabonder sur le couple qui se formait au comptoir, avant de scruter la Succube. Etrange sentiment d'affection débordante qu'elle avait pour cette femme, sans doute lié au fait qu'elle l'ait accepté à la Rose. Elle ouvrit les yeux plus grand avant de laisser ses paupières se fermer doucement. Il faisait chaud, elle était bien... mais que faisait le curé! sans doute priait-il avant de s'adonner à la luxure... allez savoir... Il fallait croire que le premier soir de la donzelle serait plutôt tranquille. Elle ne s'en plaignait pas, ça lui donnait l'occasion d'apprivoiser les lieux et puis, elle n'était pas si pressé que ça de se faire dépuceler, alors attendre un peu plus ou un peu moins...

Petite fille contrite, elle posa sa tête dans ses mains, remontant un peu ses genoux et commença sérieusement à s'endormir...
Eloso
Tu joues avec le feu, cap’ tain... Se dit-il, alors que la flamboyante avançait méthodiquement ses pions, et qu'il sentait son propre regard s'appesantir, presque malgré lui, sur les formes appétissantes de la donzelle.
Oui, mais ce n'était pas le genre de réflexion apte a l'arrêter. Sur de lui, il n'envisageait pas un instant qu'il puisse se brûler.
Il savait pourtant, depuis longtemps, que les femmes étaient sa faiblesse, et qu'un déhanché bien senti pouvait arrêter une charge de cavalerie. Néanmoins, cette certitude ne pesait pas bien lourd face au désir qu'il sentait monter, et au besoin qu'il avait de le tester.

Sa main ne se fit pas prier pour gouter un peu plus la chair offerte, fermement, remontant jusqu'a effleurer l'endroit qu'une moitie de l'humanité défendait mollement contre les assauts de la seconde.
Et ce pendant qu'elle venait lui souffler sur les lèvres un mélange de femme et de prune.
Il est inutile de préciser que ces contacts pour le moins rapproches faisaient leur effet, et qu'un élément bien précis de son anatomie en développait les symptômes.
Joueur, il accompagna le mouvement de Scath, venant frôler ses lèvres tièdes, avant de rétablir la faible distance que dictait non pas la bienséance, mais la nécessité de respirer.
D'une main, il se saisit du tabouret voisin, le tira vers lui et se jucha dessus, étendant les jambes pour poser ses bottes sur les entretoises du siège de Scath, ce qui lui interdisait toute tentative de tournoiement intempestif. A moins qu'elle ne lève une de ses gambettes suffisamment haut pour passer au-dessus des siennes, perspective qui lui ouvrirait forcement la vue sur des profondeurs intéressantes.

Ainsi installe, il prit le temps de jauger, méthodiquement cette fois, la demoiselle.
Les attaches étaient fines, ce qui pouvait présager d'une extraction point trop gueuse, et les mains soignées. Ce qui excluait tout travail manuel, quoique...
La poitrine haute offrait a la vue deux pommes a la peau fine, sous laquelle l'on apercevait le palpitement de quelques veines aux reflets bleutés. Au dessus se dressait un cou ivoirin et fier, au menton relevé qui lui rappelait quelqu'un. Le visage fin se détachait dans la pénombre, avec un petit cote étrange que lui faisaient les yeux bruns. Il était intrigue. Pour lui, les rousses devaient avoir les yeux verts. Ce qui tendait a prouver que sa connaissance de la femelle humaine restait perfectible. Concernant leur psychologie, c'était évident, mais pour le physique, ca l'étonnait un peu.
Nonobstant, il continua son inspection sans la moindre gêne. Il savait pertinemment que toute femme procède exactement pareil, même si souvent elles le font plus discrètement.
Sous les seins la taille s'affinait, avant que l'arrondi des hanches ne rattrape celui de la poitrine. Un bon point, ca. Il hocha à peine la tête, sans même s'en rendre compte, en signe d'assentiment devant le choix des proportions féminines.
La robe évidemment laissait dans le flou le haut des cuisses, pour n'en mouler que le galbe, mais pas le creux. Son regard glissa jusqu'a la brisure des genoux, avant de remonter tranquillement dans celui de la rousse. Aucune ne dérogeait a la règle, tous les sillons convergeaient, toujours, vers le cœur de la question.
Satisfait, arborant un sourire volontiers provocant, les yeux pétillants, il prononça doucement :

Mauvais perdant ? Je ne sais, en vérité, n'ayant que rarement été battu. De plus, rares sont les victoires qui m'importent.
Et vous ?
Vous venez souvent ici ? Etrangement je vous vois plus chasser a courre qu'a l'affut. Même si me répondez que vous vous contentez d'observer...


Tandis qu'il attendait la réponse, il jeta un coup d'œil au prélat, un peu plus loin. Il lui semblait qu'une jolie brune l'attendait depuis un moment. La tonsure devait attendre l'inspiration divine, à moins qu'il ne prie le Seigneur pour ne pas défaillir, une fois la bure relevée.
ElOso ne pouvait dissimuler la lueur de mépris qui dansait au fond de ses yeux noirs, face a cet homme qui dimanche allait jeter l'anathème sur les faiblesses de la chair.
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Scath_la_grande
En long, en large et en travers, n’avait-il pas fini de la reluquer sous toutes les coutures, comme un chaland difficile qui pinaillait la marchandise. Mais cette fois, la Grande en fut moins offusquée, le regard qui glissait à présent sur ses formes était déchargé de cette connotation « commerciale » pour revêtir un aspect plus animal.

El Oso l’auscultait avec cette manière si « retenue » qui sied aux hommes, tandis que Scath lui préféra une méthode plus finaude. Les fauves presque immobiles appréciaient l’homme dans son entier sous l’ombre de ses cils passifs. D’un coup d’œil, Scath avait déjà fait une ébauche du personnage.

La carrure imposante et massive, et l’attitude qu’il dégageait indiquait à la belle, qu’il n’était pas marqué par le blasonnement, un soldat certainement vu l’état de ses mains et les fines entailles qui lui ourlaient sa peau, peut-être un gradé, les trouffions ne se comportaient guère aussi bien auprès de la gente féminine.
Et ce lys qu’elle n’avait pu manquer à son cou, symbole de la Royauté, était-il à Son service ? Scath se préservait de ce genre de question.
Elle préféra s’attarder sur sa peau hâlée, sur les iris sombres et le capillaire brun qui attisaient ses œillades de plus en plus appuyées sur lui.

Le jeu, toujours et encore, lorsqu’il effleura ses pétales veloutés et que Scath dans un mouvement de gourmandise aurait pu aisément lui attraper le souffle et plus encore.
Patience…
Le jeu, encore et toujours, alors qu’il se plaçait de manière stratégique, lui empêchant une fuite en traître, ce qu’elle n’avait pas l’attention de faire.

Si la rouquine avait dû répondre franchement à la première question, elle lui aurait rétorqué qu’elle préférait crever que de perdre, que même si elle n’avait jamais vu de vrai lion, elle prétendrait savoir les dompter… la ruse était un apanage de belette non ?


Je suis plutôt bonne joueuse…

Mensonge ? Pas vraiment, juste détournement de vérité. Pour la deuxième elle n’eut guère à travestir l’authenticité de la réponse.

Ici, c’est la première fois que je viens…

Sans ambages la main se posa sur le genou masculin, et alors qu’à nouveau la lyonnaise approcha son museau près de son visage, les yeux plantés dans les siens. Ses doigts, doucement, suivirent en bêtes dociles leur maîtresse dans un frôlement succinct, remontant la cuisse, s’arrêtant juste à la frontière dictée par une pudibonderie commune qui n’appartenait guère à la rousse mais dont elle respectait les règles tacites.

Peut-être que l’ours serait enclin à l’alcôve ou à la chambrette et la discrétion qui s’y attenaientt, Scath n’en savait foutrement rien et laissa là le choix. L’embrunaise ne voulait pas non plus sacrifier la caresse à une virilité trop tendue dans les braies qu’il l’aurait mis en gêne.
Dans une voix chuchotée toute proche de l’oreille, elle lui confia.


Je n'avais pas vraiment de but... maintenant si !

Et d’accompagner le mouvement d’un baiser à la moiteur tiède dans le périmètre à risque, juste en dessous de l’oreille, sur le tendre du cou. Baiser précurseur de douces promesses.
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"Seul Dieu est mon juge"
--Liebault


Lui montrer? Diable! Etait-ce si compliqué que ça, qu’il faille lui montrer ? Qu’allait-il lui arriver, encore ? Que lui restait-il à découvrir ? à apprendre ?
Par tous les Saints, que cette fille était douée pour détendre son dos noué d’appréhensions ! Jamais encore on ne m’avait massé ainsi, comme c’était doux ! Est-ce que les servantes de son père faisaient ça aussi ? Surement, il avait toujours l’air si détendu quand il sortait de sa chambre ! C’était d’ailleurs les seuls moments où il était agréable, cet homme.
Sa mère elle, elle ne semblait jamais ainsi, et elle n’allait plus dans la chambre de son père depuis la naissance du petit frère, il y avait bien cinq ans, comment pouvait-elle se dét… Non, non, penser à sa mère maintenant n’était pas du tout une bonne idée, vraiment pas !

Il releva la tête et observa un instant la jeune femme, hésitant à poser à nouveau une question. Mais celle-ci semblait d’abord attendre qu’il réponde, voulait-il qu’elle lui montre ?
Enfin, il comprit : les enfants, ça devaient être lié au plaisir, puisque ici dans ce lieu y étant dédié, on lui proposait de lui montrer. Il tenta de sourire, les joues s’empourprant, jusqu’à ses oreilles qu’il sentait brûlantes :


Je veux bien Madame.

Il expira lentement, puis finit par avouer, se tordant les mains, se disant que puisqu’elle était gentille, peut-être ne se moquerait-elle pas… Et puis son précepteur disait toujours qu’il n’y pas de question idiote, si tant est qu’elle est posée dans un but d’apprentissage.

Mais je vous préviens, je n’ai jamais… jamais…

Il se mordit la lèvre, se forçant de toutes ses forces à cracher le morceau à la dame, il fallait qu’elle comprenne que…

Jen’aijamaisvudefemmenue.

Voilà, c’était dit. Ce n’était pas totalement vrai, parce qu’il avait entraperçu la gironde – trop gironde même – Félicie un peu plus tôt, et que la petite servante qui avait provoqué le tout premier émoi chez lui en renversant de l’eau sur sa chemise était vêtue de blanc.
L’évocation de la jeune fille le fit rougir, puis s’inquiéter, se souvenant qu’il l’avait croisée une autre fois, en larmes, et se faisant sévèrement rabrouer par sa mère, lui expliquant avec une taloche qu’être choisie par le seigneur était un honneur. Il n’avait pas compris à l’époque, ces larmes et les mains crispées sur son ventre. Après l’étreinte qu’il venait de subir, et les explications de Thorvald sur le désir, une nouvelle question fusa :


Vous n’allez pas avoir mal, hein ?
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Eloso
Ohoh... Les distances se réduisaient vite...
Il sourit légèrement. La demoiselle affichait clairement ses envies, avec une sureté de gestes qui pouvait suggérer une longue pratique. Quoiqu'il sache que la femme possède souvent la connaissance innée de son pouvoir de séduction, bien plus que l'homme, qui ne le maitrise que plus tard.
La main fine qui montait à l'assaut du donjon sut s'arrêter à un cheveu de l'objectif, mais c'était pour mieux permettre à une bouche tiède de venir se nicher dans son cou. Endroit sensible s'il en est, cible savamment choisie.
Un frémissement lui parcourut l'échine, du creux des reins jusqu'au bout de la nuque. Le désir, animal, presque indomptable, se faisait jour, attisé par l'ambiance du lieu.
Pour autant, il n'avait pas totalement perdu pied, et la phrase chuchotée amena, évidemment, une question en retour.

Un but, jolie dame ? Lequel donc ?

Question quelque peu hypocrite, certes. Mais il se demandait en meme temps où se pratiquaient les joutes les plus intimes, ici.
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