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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

Lyhra
En duo ?
Comme ces adorables gants qu'elle achetait toujours par deux paires aux halles, en velours noir et fermé sur le coté par de minuscules boutons de nacre.

En duo hein.
C'était original ma foi.
Ces yeux s'allumèrent d'une lueur subitement intéressée en les observant toutes les deux réunies. Elles n'étaient pas vilaines, elles étaients jeunes, si ce n'était leur regard trop sérieux.
Un homme apprécierait sans doute d'avoir tout en double pour son plaisir...


En duo ?
L'idée est séduisante.
Soyons claires, si je vous engage, il faudra vous y tenir. Imaginez ce que deviendrait la réputation de la Rose, et la mienne, si un client venait à se plaindre d'un manque de... d'enthousiasme, termina t'elle doucement car il n'était pas question de les brusquer.

Le fait qu'elles n'aient aucune expérience pouvait être la meilleure ou bien la pire des choses... en tous domaines les hommes appréciaient fort d'être les premiers, à vous besogner, à vous donner du plaisir (ça c'était plus rare), à expérimenter de jeunes catins... mais si les donzelles se révélaient pudibondes et mal à leur aise, ça ne serait certainement pas à leur goût.

Mais la Succube était femme entreprenante et elle eut envie de tenter l'aventure.

Bien sur... il faudrait qu'elles se coiffent un peu mieux, qu'elles s'arrangent... il y avait des malles là haut, elles trouveraient de quoi se vêtir correctement, du moins, le « correctement » qui convenait à la Maison Pourpre et qui n'était sans doute pas le même que dans un hostel de quelque bourgeois parisien.


J'offre la chambre et les repas.
Ce n'était pas courant qu'une maquerelle se montre aussi... généreuse, mais elle n'était pas comme tout le monde cette bordelière là.

Pour le salaire, voyez avec Chloé, la jolie rousse près du bar, c'est notre intendante, elle vous expliquera comment fonctionne la maison.

C'est fait, elles étaient admises à la Rose.
Il fallait maintenant s'en montrer dignes, ce n'était pas, non plus, un bordel comme les autres.

_________________
--Obscure
Obscure hocha la tête lorsque Valric lui dit de le prévenir lorsque tout serait prêt. Au moment ou elle se levait, il lui demanda qui était les jeunes femmes qui étaient probablement des jumelles. La servante répondit en regardant les deux femmes, puis le militaire:

Je n'en sais rien, mais probablement de nouvelles recrues qui je suis sûre si elles sont prises seront ravis d'être en votre compagnie. Je vais aller aux bains voir si Aemiliana ne serait pas là pour s'occuper de vous sinon vous n'aurez que droit à moi (faillit rajouter une simple servante) Après, vous pourrez trouver de la compagnie facilement j'en suis certaine.

Sans aucun bruit Obscure se releva et jeta un regard vers Valric, puis partit en direction de la porte qui menait aux bains. D,une façon elle espérait qu'aemiliana serait là et d'une autre non. Bientôt elle devra retourner à sa cuisine son antre. Au moins, ainsi elle ne sentait pas le regard de Rexanne derrière son dos et elle avait vu aussi celui qui lui avait jeté Thorvald un peu plus tôt. La servante savait qu'elle se tiendrait assez loin du portier. Elle se méfiait de lui. Obscure ne lui faisait pas confiance, mais elle aimait de toute façon la solitude. Elle ouvrit la porte et descendit les escaliers et arrivée en bas elle appella Aemiliana et attendit de voir si elle apparaîtrait bientôt. Sinon et bien elle devrait se débrouiller.
--Dusaan


Il était dans les bras de Rexanne mais trop soûl pour profiter de la situation. Les tentures de la Rose tanguaient autour de lui. Les parfums lui donnaient la nausée. Tiens, elle l'emmenait faire un tour dehors. C'était une bonne idée ! L'air frais de la nuit lui ferait le plus grand bien.

Ses jambes étaient molles mais le portaient comme par magie vers la sortie. Il tendit lui-même la main vers la poignée et ouvrit. Dehors, tout était sombre, humide, peu engageant, mais l'air vif et le bruit de la pluie le sortirent un peu de son état pitoyable. Il reprit des couleurs. Parler, ouvrir la bouche et lui dire combien elle était belle et gentille (oui, l'ivresse altère le jugement ...), combien il était bien avec elle et qu'il voudrait que ça dure toute la vie (... et la raison). Mais sa bouche était pâteuse et l'élocution incertaine.


Dame Rexanne, c'est aimable à vous d'accepter cette petite promenade romantique en ma compagnie. Je vous mènerai ensuite en mon humble demeure pour un dernier verre. Prenez votre capeline, il fait grand froid. Je vous attends dehors.

Il descendit trois marches et faillit se casser la pipe, mais il se rattrapa avec panache. Son envie de vomir s'était dissipée. Il était heureux. Mais au fait, qui avait proposé cette charmante sortie et à quel moment ? Quelle pitié d'avoir tant bu.
pnj
Voir le second verre glisser jusqu'à elle, et savoir que ca sera son dernier...
Prendre son temps, car l'avaler comme l'autre aurait été tout simplement impossible...
Ses yeux posés sur la tenancière du bar la suivirent jusqu'à la sortie, lorsqu'elle accompagna l'ivrogne qu'elle semblait connaître.
Regarder autour d'elle, et s'intéresser pour la première fois aux autres présents. S'attarde sur le portier en discussion avec une belle femme rousse. Elle lui trouvait quelque chose de particulier, qui le rendait sympathique sans qu'elle ne s'explique pourquoi. Visiblement, ca n'était pas l'avis de son interlocutrice du moment, au vu de l'expression de son visage.
Elle sourit, plus à elle-même qu'autre chose. en se disant que ce bordel avait l'air d'être davantage qu'un simple lieu de passes, et que les relations qui s'y jouaient étaient parfois plus que simplement sexuelles.

Son regard qui bouge encore et finit par s'arrêter sur sa soeur, toujours avec la Succube. Elle enregistra machinalement son appel pour la rejoindre, et se hâta de terminer son verre. Elle en reprendrait, de cette liqueur.. La chaleur qu'elle lui procurait dans le corps et dans la tête étaient des plus agréables...

Elle marcha lentement vers Anthigone, se demandant si la Maquerelle avait finalement décidé de les embaucher ou pas. Elle arriva au moment où sa soeur proposait leur duo, idée qu'elles avaient discuté une seule fois, le jour où Anthigone lui avait fait part du projet de monter à Paris afin d'échapper à toute poursuite. Elle écouta attentivement l'échange.
Elle n'avait aucune envie de parler, aussi ses réactions aux paroles de la Succube furent-elles plus du domaine des mimiques qu'autre chose.

Un manque d'enthousiasme? Diable... se dit-elle.
La rousse doutait-elle de leur sérieux? Effectivement, si elle avait eu le choix, elle serait allée ailleurs qu'ici, car telle n'était pas sa vocation première.
Mais c'était un travail comme un autre, et si on ne la séparait pas de sa soeur, et bien il n'y avait aucune raison qu'elle ne le fasse pas bien.. Tant qu'on les gardait ici, ce qu'avait l'air de proposer la Succube, elle ferait tout pour y rester..

Elle plongea son regard dans celui de sa soeur, et lui fit comprendre qu'elle était partante, et qu'elle la laissait s'occuper des détails techniques avec Chloé, qui était donc cette autre rousse qu'elle avait vue en compagnie du portier..

Elle commençait à ne plus tenir en place, et avait une furieuse envie de prendre un bain et se changer...
pnj

Elle avait trouvé l'idée du duo séduisante. Parfait! Anthigone sourit sincèrement pour la première fois. Sourire que même les craintes, ou plutôt les exigences, de la Succube, ne firent pas disparaitre.


Il est évident, du moins pour moi, ajouta-t-elle très vite, que si nous nous engageons, nous nous y tiendrons. Notre manque d'expérience n'est pas un manque d'enthousiasme, même si nous n'avions pas imaginé venir ici avant...ces deux dernières semaines. Je ne crois pas que vous aurez à vous plaindre de nous, pas plus que les clients de la Rose...

Elle se retourna vers Ysmaine dans l'attente d'une confirmation de sa part, mais sa soeur resta silencieuse, et seul son regard acquiesca.

Nous allons de ce pas nous entretenir avec l'intendante. Merci encore...

Elle inclina légèrement la tête en signe de salut, et se dirigea vers le bar, suivie par Ysmaine. Un sourire au portier qui savourait visiblement les cornichons posés devant lui, un autre à Chloé, avant de prendre la parole.

Pardonnez-moi de vous interrompre dans votre conversation, dit-elle à l'intendante, mais la Succube vient de nous diriger vers vous afin de discuter de notre embauche... Que nous faut-il faire maintenant?... ajouta-t-elle avec une légère hésitation.

Elle fixait sans s'en rendre compte le pain et la terrine et réalisait qu'elle avait faim... Sa soeur lui glissa quelques mots à l'oreille. Alors elle reprit la parole, avant que Chloé n'ai eu le temps de lui répondre.

Serait-il également possible que vous nous montriez notre chambre, afin que nous nous changions et que nous puissions manger quelque chose, avant de commencer quoi que ce soit?...
Rexanne
Finalement il ne fut pas si compliqué de remorquer vers la sortie le malheureux dont le corps devait maintenant contenir autant d’eau que d’éthanol, une partie de son cerveau semblant être restée encore assez consciente pour commander à ses jambes de le porter jusqu’au dehors bien que le soutien secourable de la tenancière se soit avéré indispensable.

Au dehors le froid de la nuit d’automne était saisissant, et les gouttelettes d’eau glacée qui s’insinuaient avec perfidie dans les interstices de ses vêtements courts achevaient de geler chaque parcelle de sa peau couverte ou non. Un frisson qu’elle ne put réprimer parti de l’échine pour parcourir tout son corps, hérissant au passage le velours de son épiderme.

Le temps de chien pourtant avait au moins eut l’avantage de ramener à un peu plus de conscience le client qu’elle avait mené au dehors et dont elle ignorait toujours le nom, l’ébriété perdant visiblement du terrain au fur et à mesure que le rose de ses joues, lui, en gagnait. Il retrouva même l’usage de la parole, de façon incertaine certes mais le fait était là…

- Dame Rexanne, c'est aimable à vous d'accepter cette petite promenade romantique en ma compagnie. Je vous mènerai ensuite en mon humble demeure pour un dernier verre. Prenez votre capeline, il fait grand froid. Je vous attends dehors.

A ce discours elle ne put qu’éclater d’un rire cristallin, lueur amusée de nouveau allumée dans ses prunelles. Si la parole était revenue ce n’était pas le cas de la totalité de ses esprits à priori, ou alors était-ce de l’humour ? Elle n’aurait su le dire, le visage de son interlocuteur se trouvant dans l’ombre. De serveuse de bordel à la moralité douteuse elle était passée à « Dame », et ramener un client ivre à la porte était dorénavant une « promenade romantique ». Sans compter que le parler était verni et qu’il comptait qu’elle l’accompagne jusque chez lui et même qu’elle y pénètre pour « un dernier verre »….


- Un dernier verre ? Vous savez tout comme moi que « un dernier verre » est la formulation polie pour une nuit sur une couche commune à faire des galipettes, et ma réponse de tout à l’heure à été claire il me semble : j’ai d’autres projets pour cette nuit.

A ces mots un sourire naquit sur ses lèvres que le froid et la fatigue bleuissaient, se revoyant glisser une nouvelle pinte devant le colosse aux tempes blanchissantes qui avait promis d’attendre la fin de son service pour avoir l’heur de partager sa couche. Elle aimait à se laisser désirer la brunette, et ses prétendants d’une nuit devaient s’armer de courage et de patience avant de pouvoir avoir l’illusion de la posséder.

Ses yeux se reposèrent alors sur l’homme qui l’accompagnait pour l’heure, tant d’espoir et d’insistance n’était-ce pas mignon ? Sournoise elle vint se glisser contre son torse, glanant au passage quelques onces de chaleur, frottant sa joue sa joue lisse sur une autre qui l’était moins tandis que sa bouche gagnait l’oreille de l’ivrogne, des mots murmurés s’en échappant :


– Vous êtes complètement ivre et donc, vous le savez aussi bien que moi, pas au mieux de votre… vigueur. Allez donc cuver tout ça durant une bonne nuit de sommeil, je vous promet que la Rose n’en profitera pas pour s’envoler.

Les mots étaient espiègles, le baiser déposé au passage sur la joue tandis qu’elle se retirait ne l’était pas moins. Les quelques marches du perron remontées à foulées hâtives et sans un regard en arrière elle ouvrit la porte qui l’engloutit, pénétrant dans la chaleur soudaine de l’intérieur confortable de la Rose. Transie, c’est des mains glacées qu’elle déposa avec malice dans le cou de celui qui devait partager sa nuit.
pnj
Aaaaah !

Barthélemy sauta de son tabouret pour fuir la cause de ce froid glacial qui était venu se déposer sournoisement dans sa nuque.

Il se retourna prestement pour faire face à cet agresseur polaire qui venait briser la douce et chaude quiétude dont il profitait en ces lieux...et éclata de rire quand il découvrit qu'il s'agissait de Rexanne qui, étant sortie un instant, venait l'informer sur la température extérieure.

Vous ! fit-il en la menaçant du doigt mais ne pouvant s'empêcher de sourire, Vous allez me payer cet affront !

Il attrapa un coussin qui trônait dans un fauteuil et le lança en direction de la belle serveuse. L'intention de la toucher n'y étais pas, aussi Rexanne n'aurait-elle aucun mal à rattraper le projectile...restons galants.

Le colosse resta sur ses gardes, au cas ou la demoiselle voudrait se venger, et se mit à avancer vers elle.

Son regard se fit plus doux, tout en gardant la lueur d'amusement qui y brillait. Il fixa Rexanne et s'approcha jusqu'à se retrouver tout contre la belle.

Ses grosses mains vinrent se poser avec délicatesse sur les hanches de sa promise et son visage se pencha vers elle...
Rexanne
La brunette éclata de rire lorsque sous ses doigts gelés les épaules musclées du soldat tressaillirent tandis qu’il donnait de la voix et sautait à bas du tabouret.

– Vous ! Vous aller me payer cet affront !

Le doigt tendu voulait faire croire à la colère mais le sourire présent sur le beau visage que les années et les combats avaient marqué la démentait. La jeune femme se régala du contraste qui se disputait dans la physionomie imposante du guerrier, plus occupée à admirer les muscles jouer qu’à se préoccuper du projectile tendre qu’ils projetaient, projectile qu’elle reçu donc pile sur le museau en laissant échapper une nouvelle fois un rire amusé.

Tandis qu’il avançait vers elle, elle se pencha pour ramasser le malheureux coussin qui avait chut et le relancer vers sa place initiale.
A peine relevée que des bras solides se refermaient autour d’elle, étau de chaleur bienvenue pour son corps froid et mouillé qui n’avait été pourtant à la merci des éléments que durant quelques minutes. De toute sa petite taille elle arrivait tout juste à la hauteur des épaules du colosse contre lequel elle était nichée, ses vêtements détrempés par la pluie pressés contre ceux de son partenaire ne devant pas manquer de les mouiller à leur tour. Pas grave, il n’en aura bientôt plus besoin…
Les bras passèrent autour du cou solide de Barthélémy et un sourire malicieux se leva vers les prunelles amusées qui se penchaient vers elle. Les lèvres n’eurent que le temps de s’effleurer, laissant à l’un comme à l’autre juste un aperçu de ce qui pourrait être le duel privé qui se déroulerait à l’étage, avant qu’un index taquin vint se glisser entre eux deux, séparant les lèvres avides qui avaient tout juste eut le temps de se goûter.


– Encore un peu de patience… avant qu’elle ne soit récompensée.

Un dernier regard de braise avant qu’elle ne se soustraie à l’étreinte ma foi fort agréable, les entrailles franchement au supplice, afin de regagner la place qui était sienne jusqu’à la fermeture de la Rose.
--Tarah


La nuit étirait son long manteau et leur deux ombres jouaient à cache cache avec la lumière blanche laiteuse de la lune se reflétant dans les flaques crasses, une pluie fine, froide et désagréable descendait du ciel gris pâle.

Elle avançait d'un pas assuré ne laissant aucune place vue de l'extérieur au faite qu'elle n'avait qu'une vague idée de ce qu'elle cherchait. Ses anciennes adresses étaient tombées aux oubliettes, il ne lui restait plus que celle dont elle avait vaguement entendu des rumeurs.
...Peste soit de la cour et de ses méandres, saleté de simulacre de ville et de vie! ...elle maugréait entre ses dents blanches et régulières, pestant contre se retour aux sources et sa déchéance momentanée.
La silhouette frêle qui la suivait était silencieuse, dès que la marche forcée ralentissait, Tarah sentait son petit corps se serrer contre elle.
A vrai dire elle était contente la brune d'avoir de la compagnie, même d'une sorte de souris muette.


Voilà, c'est là!

Elle s'arrête devant une façade tout juste éclairée, un homme ivre gisait au bas des marches du perron.
Elle se penche vers la gamine.


Écoute moi bien, de ce qui va se passer ici dépendra de notre relatif confort pour les jours à venir. Mes économies ne sont pas éternelles donc il va falloir travailler.

Son regard dur et aussi noir que sa chevelure fixa les prunelle opalines et sérieuse de la fillette.

Tu reste juste derrière moi, tu ne fixes pas les gens, tu te tais, tu essayes de devenir aussi transparente que possible.
C'est bien compris?


Le ton valait question, mais ce n'en était pas une, plus un avertissement.

Tarah grimpe les quelques marches, frappe à la porte fermée et attend sous l'abri relatif de la façade. Elle savait ce qu'elle avait à dire, à faire, l'attitude à observer, les pièges à éviter. Derrière cette porte attendait son enfer, la seule vie qu'elle connaissait, le seul travail qu'elle avait appris...


--Thorvald
Thorvald finissait sa tartine tout en se dirigeant silencieusement vers l'entrée. Trop heureux d'échapper à Chloé, il avait, d'un signe amical de la main, laissé son repas aux deux jeunes filles nouvellement embauchées, pour aller répondre au son si particulier de la porte.

L'hypnotique "main" l'appelait.

Ses pieds nus foulaient les tapis. Des pieds d'athlète grec. En quelques enjambées tranquilles, il fut à destination. Il avait eu le temps de sourire à la prometteuse bagarre de Rexanne et du client patient. Le temps de se dire que leur nuit serait belle. Le temps de se demander s'il avait une chambre, lui. L'Intendante était bien capable, vu l'amour qu'elle lui portait, de lui proposer de dormir dans l'arrière-cour, ou pire, à la cave avec le cadavre et l'évêque fou.

Il remit son bel habit rouge en place et ouvrit grand. Sa silhouette massive se découpait dans l'encadrement lumineux. Il se pencha légèrement pour voir une .. non ... deux demoiselles dont une toute jeune.


Bienvenue à la Rose ... demoiselles ?


Un petit vent glacé souleva les tentures. La pluie était plus fine mais n'avait cessé.
Regard interrogateur dans les yeux du portier pressé de garder les roses à l'abri du froid.


_________________________
--Obscure
Obscure regarda autour d'elle et vit bien qu'aemiliana n'était pas là. Était-elle partit de la Rose ou simplement sortie ? La servante soupira, puis regarda dans les affaires de la jeune femme. Elle y vit saavon parfumé, éponge et des fioles toutes marquées avec des étiquettes. Elle n'avait jamais fait ça avant, mais elle se débrouillerait bien. Ça ne devait pas être sorcier. Elle trouva les linges qu'elle avait descendu il y a quelques heures. Ils étaient propres. Tant mieux. Obscure vit le bassin et s'approcha et glissa sa main et sourit. C,était mieux que la fontaine. L,eau était si attirante. Elle aurait bien volontié pris un bain, mais ce n'était pas le moment. Elle remonta les marches et regarda la grande salle. Il y avait beaucoup de femme, mais peu d'homme. La jeune femme fit un léger sourire en voyant Chloé en train de s'énerver contre Thorvald et rexanne sortir avec le client un peu fou d'après elle. Elle alla en premier vers la Succube et dit en passant:

Je voulais vous informer qu'aemiliana avait disparue. Je ne l'ai pas trouvé. Je me débrouillerais bien...

Obscure ne la dérangea pas plus et marcha jusqu'à l'alcôve ou était Valric. Elle poussa les tentures et entra et s'agenouilla à nouveau et dit au militaire:

Aemiliana celle qui s'occupe des bains à mystérieusement disparue. Alors, c'est moi qui m'occuperait de vous . Tout est prêt. Est-ce que messire est prêt à me suivre ?

Obscure attendit la réponse de Valric. La femme qui lui tiendrait compagnie aurait de la chance pensa-t'elle. Elle souriait et était bien heureuse de pouvoir au moins rester un moment avec Valric...
Valric
Ainsi donc la responsable des bains n'était pas disponible. Pour sûr Obscure s'occuperait bien de la tâche... Il se souvenait encore ce regard qu'ils s'étaient échangés... Il fallait dire qu'à ce moment le Gambiani avait entré par erreur à la Rose Pourpre et que ce pied à sa jambe l'avait rapidement poussé à laisser son imagination voguer sur des vagues de pensées fort peu pudique...

Cette fois il savait bien en mettant les pieds dans quel genre d'endroit il venait... Depuis, le poste de Lieutenant d'État-Major Royal avait été révolue. Maintenant qu'il était devenu le Commandeur unique de France, il pouvait se permettre ses laisser-aller et qui donc pourrait lui en tenir rigueur?! Son cousin Sebbe, le Grand Prévôt de France?! Si lui-même saurait s'occuper de sa femme peut-être aurait-il quelque chose à reprocher au bâtard des Valrose célibataire, ayant la guerre pour profession de passer un peu de son temps dans un bordel... La chose qui surprenait était que le Gambiani n'avait pas besoin de ce genre d'endroit pour avoir des femmes à ces côtés... Bah, les villageoises de Saint-Aignan l'aimaient bien. Il était là, avait le sens de l'humour, était un homme dévoué et un fier combattant et que dire quand même de sa belle gueule?! Des allures un peu niais, un sourire charmeur, ce regard perçant, ses cheveux en bataille qui réflètait à combien il se soucciait se son statut mais bien sûr, il avait le corps forgé par le fer des guerres. Ces multiples batailles qui l'avaient mené à survivre y laissant ses marques sur sa peau de diverses cicatrices.

Lorsque Obscure revînt à ses côtés il osa lever un sourcil. Aujourd'hui pour l'une des premières fois une femme allait voir ce corps marquer par la froideur du fer sans y partager sa couette... Ainsi c'était elle qui allait lui donner le bain... Alors soit se dit-il... Bien sûr le Gambiani gardait une certaine gêne... Son attitude non-verbal faisait beaucoup plus de ravage que sa façon de parler aux femmes... Ça je crois qu'il ne savait comment trop le faire... Mais après tout, lorsqu'une servante dévouée en est rendu à vous faire prendre votre bain... La gêne ne tient pas... Nul question de charme ou de l'attirer à sa couette... C'était simple, clair, et c'est ce que la Commandeur recherchait. Se mettre à nu devant elle ne l'intimidait pas... Il connaissait son corps et savait comment les femmes réagissaient à sa découverte et c'était bien ainsi donc il n'en fit pas trop de cas.

Il écouta Obsucre lui mentionner que tout était près. Il prit le verre et en but les dernières gouttes... À ce prix, mieux vaut vallait savourer chaques instant de court bonheur! Puis, posant son regard de ses yeux gris au fond de celui d'Obscure il prit la parole.


Voilà qui me ravit chère Obscure. Mon verre est vide, mon bain est près, et surtout mes muscles sont las, alors guidez-moi au plus vite vers ce lieu où je pourrai enfin me détendre.

Joignant le geste à la parole il se leva, près à suivre la servante pour aller en direction de la salle du bain. Il regarda brièvement de droite à gauche et alla se positionner tout juste aux côtés d'Obscure prenant bien sûr la liberté de passer son bras autours de sa taille... Fallait dire... Il aimait sentir les femmes près de lui... Le Gambiani était ainsi, offrez lui bons Alcools et charmantes tablées et il était aux anges. Là, le temps étaient venu pour lui de se faire offrir les douceurs d'un bain.
--Obscure
Obscure fut un moment captivée par les yeux gris de Valric. Il lui répondit qu'il était prêt. Elle se leva en souriant et sortit de l'alcôve en sa compagnie.

En se dirigeant vers la porte, la servante fut quelque peu surprise de sentir la douce et chaude main dans le creux de sa hanche. Obscure appréciait ce simple contact. Il y avait bien longtemps qu'elle avait eu l'impression qu'on ne la prenait pas pour une souillon. Enfin, elle l'espérait.

Elle ouvrit la porte et la referma par la suite et descendit les escaliers et arriva dans la salle des bains. Un grand bassin attirant s'y trouvait. Les bruits de la grande salle avait été remplacés par un silence apaisant et presque troublant. Ce silence avait quelque chose de mystérieux et la servante en frissonna. Ces lieux elle les adoraient. La cuisine et cette pièce étaient les seul endroits ou on pouvait y être au calme. Ils n'étaient que deux et ne pouvaient rien savoir de ce qui passait en haut et c'était bien ainsi. Obscure n'aimait pas beaucoup être avec plusieurs personnes à la fois et avec du brouhaha. Peut-être que c'était la raison pourquoi elle avait décidé de rester servante.

La servante se dégagea doucement de l'agréable prise du Gambiani et se tourna vers lui et cacha son sourire. Elle serait bien rester encore un moment dans cette position, mais ce n’était pas le moment. La jeune femme se demanda un instant ce qu'il fallait mieux faire. Ses yeux ne fixait que lui et elle avait toujours un léger sourire qui planait sur ses lèvres qui la rendait charmante. Ses yeux bleus avait un bel éclat.

Puis, elle remarqua que l'homme semblait las et semblait avoir mal partout, alors elle s'approcha tranquillement et sans brusquerie presque avec douceur elle lui enleva ses vêtements. Elle commença par la chemise et par la suite les braies. Elle fit bien attention de ne pas le brusquer. Elle ne voudrait pas qu'il soit contrarié. Cela la chagrinerait.

Obscure ne put s'empêcher de le regarder. Valric avait beaucoup de cicatrices ce qui lui donnait beaucoup de charme, mais il avait dû énormément souffrir. Elle en était désolée pour lui.

Elle fit un petit sourire, puis l'invita à entrer dans l'eau. Pendant qu'il entrait, la servante alla chercher le savon qui sentait bon la lavande. Elle amena l'éponge et regarda un instant le militaire de dos. Elle se posait des questions sur lui. Qui était-il vraiment ? Mais elle ne posa pas de question. Après un instant elle bougea et arriva près du bassin et s'agenouilla derrière lui. Elle prit la douce éponge et passa délicatement ses bras autour de son cou pour lui laver le torse.

Obscure était légèrement troublée de sentir le contact du Gambiani sur elle, mais elle ne le montra pas. Elle fit de doux mouvements s'arrêtant parfois pour tracer la ligne d'une cicatrice avec ses douces mains et dit à son oreille qui en même temps une de ses mèches tomba sur la nuque du bel homme:


Vous semblez bien tendu. vous ne devez pas avoir beaucoup de temps à vous... un peu comme moi. J’espère réussir à vous changer les idées.

Obscure continua à le laver et passa au cheveux. Elle glissa ses doigts dans les cheveux de Valric et frotta doucement. Elle souriait et prenait beaucoup de plaisir en ce moment. tout ça lui enlevait de la tête qu'elle était épuisée et qu'en haut c'était un monde hostile. Le silence lui faisait beaucoup de bien.

Elle se pencha de côté pour prendre un bol d'eau chaude. D'un mouvement lent et délicat elle lui fit pencher la tête et versa l'eau pour rincer ses cheveux qui étaient rendus soyeux au touché.

Il ne resterait plus qu'à le sécher et lui détendre un peu les muscles et lui offrir des vêtements propres. Elle avait remarqué qu'il y avait posé sur une petite table une chemise légère blanche et des braies noires. Elle était sûre que cela lui irait bien.

la servante se releva doucement et recula d'un pas. Elle attendit qu'il sorte par lui même. C’était à lui de décider quand elle en aurait assez de l'eau. C’est pour ça qu'elle c'était reculée dans l'ombre pour ne pas déranger. Elle pensa en le regardant que bientôt ce serait une autre qui serait avec le militaire. D'habitude cela ne l'aurait pas dérangé, mais quelque chose lui disait que cet homme n'était pas comme les autres. Elle fit un sourire en pensant à la grosse brute qui était venue qui avait insolent avec elle. valric était décidément le contraire de cet homme.


--Loane
[Dans la rue]

Sur le seuil du bordel, une jeune femme et une gamine sont auréolées de lumière que déverse sur elles la porte ouverte. Le portier leur souhaite la bienvenue. De doucereuses senteurs s'échappent et arrivent jusqu'au nez froncé de Loane. Celle-ci, sous son amas de guenilles, regarde avec dédain le bordel. Elle est cachée dans un encadrement de porte, et observe attentivement l'entrée de la Rose Pourpre. Le bordel le plus connu de la Cour, le plus cher mais aux filles les plus belles, elle le connaissait par les rumeurs.

Seulement elle connaissait bien les bordels. Des filles à moitié vêtues qui roulent des hanches excessivement sous les yeux avides des marauds grognons. Des parfums de partout mélangés dans l'air que c'en devient étouffant, mêlés aux effluves de l'alcool. Des coussins voyants, des bourses clinquantes qui passent d'une main à l'autre, ce n'était pas l'univers de la petite crasseuse. Il l'avait été, quand elle était alors haute comme trois pommes, et que sa mère était putain dans un bordel mal famé. Cela l'avait tuée, d'ailleurs. Depuis, elle n'avait plus jamais posé les pieds dans un bordel. Jamais.
Mais que cherchaient-elles donc ici, alors ? La dame pouvait peut-être y travailler, mais la mioche...
Loane ne pouvait les suivre dedans. Elle en ressortirait un coup de pied au derrière.


Mord'iable voilà qu'elles vont m'échapper c'te deux mignonnettes ! Comment j'vais pouvoir les r'trouver ? Peste soit c'te jolie mioche !


Elle réfléchit à ce qu'elle va bien pouvoir faire. Retourner à la taverne ? Tenter de s'introduire dans le bordel ? Attendre la suite...
Un sieur dégobille son surplus d'alcool un peu plus loin. Elle ne s'était même pas rendue compte qu'une fine pluie tombait doucement. Rentrant un peu plus la tête sous un bout de tissu, elle observa attentivement l'entrée de la Rose pourpre.
--Tarah


Tarah détailla l'homme qui venait de lui ouvrir, grand, large d'épaule...et pieds nus, sa physionomie était digne d'intérêt mais à vrai dire seul des clients intéressaient la brune et celui ci devait n'être qu'un employé parmi d'autres.

Son sourire léger éclaira un instant son visage.


Demoiselles?
Vous êtes flatteur messire.
Je me nomme Tarah et voici Léna ma...ma dame de compagnie... Je souhaiterai rencontrer celle qui dirige cette maison, si elle pouvait avoir quelques minutes à me consacrer j'en serais ravie.


Malgré le froid, malgré la pluie, la brune se gardait d'afficher son humeur agacée, elle était ici pour séduire, l'homme était la clef pour entrer, la matrone celle pour rester.
Ses yeux noirs de chat souriait, sa bouche rouge et charnue légèrement entrouverte, sa posture tout juste déhanchée, le but n'était autre que de charmer sans jamais paraître vulgaire.
Subtil frontière entre être désirable et être caricaturale.


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