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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

--.ariane.


Elle s'était imaginé les pires rustres en train de la déniaiser, sales, ou brutaux, ou pervers, et voila qu'un beau jeune homme l'embrassait, la sauvant de ces terribles périls. Il la serrait avec force mais elle n'y voyait qu'étreinte fabuleuse, il posait ses lèvres malhabiles sur les siennes et elle sentait son ventre prendre feu, il cachait sa honte dans son cou et elle y voyait une tendresse infinie. Pour elle, la chose était finie. N'était-ce pas ainsi qu'on prenait une fille, en la bouleversant ... ce pouvait-il qu'il y ait plus encore ?

D'ailleurs il ne bougeait plus. C'était donc fini ? Dans l'étreinte, sa robe avait glissé, dévoilant ses épaules à la faible clarté. Elle s'immobilisa aussi. Elle avait cependant entendu dire qu'on finissait nus dans un lit ... Même si ici il n'y avait pas de lit, il devait y avoir autre chose à découvrir. En confiance entre ses bras, elle répéta alors les gestes du garçon, glissa ses doigts sur sa nuque, se haussa encore sur la pointe des pieds pour goûter la peau de son cou, tant et si bien que leurs corps s'épousèrent jusqu'à sentir le moindre frémissement ... et même des éruptions inconnues d'elle. Avec toute sa naïveté, elle y posa la main et scruta les réactions.
--Liebault


Et… euh… Beuh… elle faisait quoi la blondinette ? Plus rouge que jamais, il garda son nez niché dans on cou, au risque d’y laisser une vilaine marque – mais ça, il ignorait que ça allait se produire – et la serra un peu plus fort, un bref instant, avant de la repousser doucement. Les deux mains sur les épaules nues, il la détache de lui et la regarda, droit dans les yeux. Pour l’empêcher de focaliser sur ses joues rougies, sait-on jamais ?

C’est qu’il était drôlement perturbé notre ex-puceau, et les yeux dans les yeux, il fut incapable de prononcer un mot. Ni même de repousser la main posée sur lui. Il la regarda longuement, en silence, muet, immobile. Avant de la plaquer de nouveau contre lui, d’un geste brusque, serrant, fort. Le visage à nouveau dissimulé contre son cou, sous les mèches dorées.
De toutes ses forces, il tente d’oublier qu’elle le touche. Parce que ça provoque… Tout ça. Et que c’est assez gênant, comme situation, tout de même. Surtout que son problème… Grandit.


Il ne faut pas faire ça, Ariane, s’il vous plait… Il ne faut pas…
_____________
--.ariane.


Et la réaction ne fut pas vraiment celle escomptée. Enfin au début si. Il l'étreignit encore, coinçant sa main davantage entre leurs deux corps fébriles, et ne pouvant que lui montrer que résidait ici le siège de quelque secret réflexe. C'était chaud et ... vivant. Tout comme ce qu'elle ressentait mais en plus saillant, en plus ... comment dire ?... Mais voilà qu'il mettait fin à ses expériences manuelles. Les onyx de la pucelle se fixèrent sur lui, interrogatives. Il prolongea son regard. Lui avait-elle fait mal ?

Pour Ariane, Liébault semblait rouge de colère. Il cherchait ses mots : pour la gronder, elle en était certaine. Elle immobilisa sa menotte et allait la retirer lentement, tout doucement pour ne pas agacer la bête, quand contre toute attente, il l'étreignit à nouveau, l'étouffant presque et lui coinçant littéralement le bras entre leurs ventres, et les doigts fatalement sur l'énorme bosse qui vivait dans sa poche.


Il ne faut pas faire ça, Ariane, s’il vous plait… Il ne faut pas…

Eut-elle voulu lui obéir qu'elle ne l'aurait pas pu. Elle cherchait de l'air, compressée dans ses bras, gémissant un trop faible "aïe aïe aïe" tandis que tout à son affaire, soufflant dans ses boucles blondes, il ne la lâchait pas. Elle finit par s'écrier :

Mais vous me faites mal bon sang !

Puis d'une voix plus soumise : Oh pardon, pardon, je ne voulais pas vous offenser mon doux seigneur. Que puis-je faire pour votre plaisir ?

Ses mains se firent enjôleuses, lui caressant la joue, la tempe, elles agissaient selon leur bon vouloir, échappant à Ariane qui craignait tant de se faire réprimander qu'elle était prête à faire n'importe quoi pour apaiser Liébault. Peut-être même s'échapper s'il la lâchait de trop.
Thorvald_
Thorvald savait, sentait qu'un secret tenait liées les mains de sa Reine. Cette boisson qu'il l'avait surprise parfois en train de boire avidement, et ces étourdissements ... il avait toujours su sans jamais oser demander. Ils ne s'étaient jamais confiés, car une fois franchies les portes de la Rose, il n'y a de place que pour les froufrous, la séduction et la luxure. Car ici le masque est de rigueur. Et même depuis qu'ils étaient amants, ils n'avaient jamais évoqué leur vie d'avant la Rose.

Il paraissait d'ailleurs inconcevable que la Reine ait eu une vie auparavant tant elle semblait se mouvoir avec aisance dans ces murs qu'elle avait bâtis. Pourtant, cet antidote disait tout le contraire, et ajoutait une aura de mystère autour de la flamboyante rousse aimée.

Lui, n'avait sans doute pas grand chose à raconter de sa vie d'avant, comparé à elle. Séduire des femmes riches et mariées contre quelques bourses d'or ... rien de glorieux. Jusqu'à ce que ses pas le mènent ici et qu'il ne se fasse embaucher comme gardien ...et pourvoyeur de chaire fraîche. Depuis bien longtemps d'ailleurs il n'avait pas dégoté de petite au coin d'une ruelle, mais comme elles tombaient toutes de leur plein gré dans les filets de la Rose, il n'était nul besoin d'y ... pourvoir. Il termina son verre comme pour chasser ces pensées, puis sortit de l'alcôve à son tour.



Sa chemise était défaite et laissait apparaître le haut de son torse glabre. Son menton était désormais pourvu d'une barbe rapeuse. Il était tard ... ou tôt. L'heure de se coucher et non de courir les rues à la poursuite d'un homme masqué. De toute façon La Succube n'aurait pas accepté qu'il la suive. Il s'ébouriffa les cheveux pour se revigorer. Il était l'heure de fermer la Rose ...


Mes toutes belles, annonça-t-il à l'attention d'Océane et de Ninon, je crois que nous avons mérité un bon lit. Et que ceux qui y sont déjà en profitent ! Je ferme et vous deux ... je vous emmène !

Il regarda les hommes au bar et ajouta : Messieurs, à demain ! Mais son sourcil se fronça en reconnaissant le chaperon de Liébault. Le jeune apollon était-il donc encore dans la place ? Mais avec laquelle de ses filles ?

Dois-je faire appeler votre seigneur, ou préférez vous prendre chambre ici ? Vous y serez bien et je ferai tout pour qu'aucune fille ne vienne vous réveiller au matin, sauf si vous le désirez ... bien entendu.

Une chambre pour mon Maitre, oui, on viendra le chercher quand la midi sonnera.
*

C'était bien tenté, mais visiblement, le précepteur ne rêvait pas de cabrioles avec les pétales de la Rose ... dommage. Il ne savait pas ce qu'il loupait. Thorvald mit tout le monde dehors, barra la porte et revint vers les pétales ensommeillées. Il connaissait la cachette de la clé mais il n'avait pas envie de dormir seul dans le lit coquillage de la Succube. Il les prit par la taille et les entraîna vers l'étage ... la première chambre venue ferait l'affaire. Libre de préférence. On verrait demain pour la répartition. Il les embrassa toutes deux dans le cou en montant les escaliers :

Voyons quelle chambre serait libre ... Celle de Rexane peut-être, notre ancienne maîtresse des boissons.


[*dialogue écrit à quatre mains]
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