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La Rose Pourpre, Bordel des Miracles (2ème partie)

--La_sentinelle



La chaise a basculé cependant que le corps tout en longueur de la tueuse s'est relevé...

Sur mes deux jambes, j'y suis... Maintenant, plutôt que de faire faire le sale boulot par un portier androgyne... Pourquoi ne l'ferais tu pas toi même...

.... Tu n'est bonne qu'à écarter les jambes, j'suppose, voilà pourquoi.

Me mêler de c'qui m'regarde... J'crois qu'je suis entrain de l'faire... J'vais même anticiper.
M'semble qu'le quartier est l'mieux situé d'la cour... J'vois pas comment t'aurais pu prospérer d'la sorte si on t'avait pas protégée. Indirectement.

Mais une chose est sûre. A partir de ce soir, considère que l'accord tacite est rompu. Pour ma part du moins.



Elle se rapprocha dangereusement de la rouquine, son regard rivé au sien, à quelques centimètres à peine.

J'te conseille de n'jamais m'tourner l'dos.


Le bruit de ses talons résonna longtemps dans le silence étourdissant de la pièce après qu'elle soit partie, sans un r'gard en arrière.



--Inigo_balboa


[Dans la rue ]
Après être resté plusieurs heures, qui lui semblèrent une éternité, sous un porche, abri de fortune contre la pluie, pour surveiller la sortie de la Rose . Les premiers rayons de l'aube aux doigts roses ne tarderaient plus à se montrer, Iñigo se dit que mieux valait rentrer à l’auberge faire sécher ses vêtements et trouver un sommeil réparateur…

Devant la négative du gardien qui lui avait refusé l’entrée prétextant que l’établissement fermait. Il avait préféré ne pas insister, la fillette n’allait pas s’envoler, si elle y était entrée avec une des pensionnaires. C'est vrai que le gardien ou ce qu'il en avait aperçu n'avait rien d'impressionnant, mais Iñigo était bien placé pour savoir qu'il ne fallait pas se fier aux apparences.

Il reprit alors tranquillement le chemin de son auberge, en surveillant quand même de temps en temps ses arrières, les ruelles étaient mal famées et mal fréquentées, autant éviter les problèmes inutiles.
Il était bien décidé à revenir plus tard en milieu d'après-midi, il lui faudrait plusieurs heures pour récupérer et de plus se levait généralement tard par goût et plaisir. Il serait plus prudent et reviendrait avec un couvre-chef et une cape qui le protégeraient du froid et de la pluie au cas où.
--Lena

Silencieuse, éffacée, émerveillée presque... Voila comment qualifier le comportement de la petite Léna à son arrivée à la rose pourpre.
L'homme à la porte tout d'abord l'avait impréssionnée : visiblement c'était à lui de décider qui avait ou non le droit d'entrer ici... Jamais elle n'avait pénétré dans un tel lieu, où chaleur et odeurs n'avaient d'égal que la beauté de l'endroit aux yeux candides de la fillette.

Bien à l'abri derrière Tarah, à la limite de s'agripper à sa robe comme l'aurait fait une gamine, elle avait malgré tout réprimé ce geste, écoutant les bribes de conversations qui arrivaient à ses oreilles innocentes, ne comprenant pas grand chose, s'émerveillant des tenues et de ces femmes si belles, se méfiant cependant des hommes qu'elle apercevait.
La femme rousse aussi lui faisait un peu peur, son regard, sa façon de parler, apparemment Tarah cherchait un emploi et c'était bien parti, si toutefois on pouvait le dire ainsi...

Des questions taraudaient la fillette, qu'allait-elle devenir à présent ?
Devrait-elle vivre ici ?
Une chose était sure, sa grand-mère ne mettrait surement pas les pieds en ces lieux, il n'y avait pas l'ombre d'une vieille ! Au moins ça de rassurant.

Mais la fatigue gagne le petit être, et c'est un baillement qui trahira Léna au yeux de la belle brune. Au grand étonnement de la gamine, cette dernière se fait douce, et la noirceur de son regard est chassée par un brin de tendresse, caressante, Tarah lui propose de s'endormir, et elle ne se le fera pas dire deux fois.
A l'abri de ces murs la petite se sent en sécurité, et c'est à peine allongée qu'elle sombre dans un sommeil ponctué de rêves aux reflets aussi pourpres que les tentures qui l'entourent.

Rexanne
Le Raven il mouftait pas. Il braillait après un verre qu’il avait selon lui attendu trop longtemps mais là soudain il semblait moins pressé de le boire son godet puisqu’il était même pas foutu d’ouvrir la bouche pour passer commande. Faut dire à sa décharge que l’échange acerbe qui se déroulait sous leurs yeux était des plus intéressant, phrases acides et regards assassins de première classe, un régal.

La patronne faisait pourtant généralement preuve d’une courtoisie sans faille mais la vipère présente avait commencée fort, insultant le service, la serveuse et la maquerelle même. D’ailleurs la brunette aurait répliqué vertement si la Succube n’avait été si prompte à défendre son établissement, un regard noir de mépris remplaça donc la diatribe épicée qui avait été devancée. Etre insultée ainsi par une greluche qu’elle ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve la faisait bouillonner, elle se prenait donc pour qui ? Frelaté, frelaté… Manquerait plus que ça oui que l’alcool qu’elle servait soit frelaté ! Nenni ma foi ! Elle les préparait et les conservait avec grands soins ses boissons diverses et variées, chacun sont plaisir à la Rose, et elle, sa spécialité, s’était la boisson qui cogne, qu’elle tape sur le ciboulot doucement, de façon légère et sournoise sans même qu’on y prenne garde, à celle qui te rabiboche les boyaux, t’indiquant précisément le chemin qu’elle empreinte, provoquant la rencontre improbable du colon et de l’estomac.

Mais de boisson, le Raven il ne causait plus, s’était peut-être plus à l’ordre du jour maintenant que sa pintade se faisait la mal, laissant derrière elle son venin méprisable flotter en une dernière menace. Comme si elle allait les faire trembler ou même les impressionner… Aux Miracles s’était évident que tout le monde ne vous voulait pas du bien, alors une de plus ou de moins ça vous empêchait pas de trouver le sommeil ! C’était un éventuel divertissement de plus dans la nature, rien de plus.

En attendant y’en avait marre de faire le pied de grue, et un coup d’œil en arrière lui offrit le tableau de la nouvelle engagée qui attendait au bar et de la morveuse qui s’offrait aux bras de Morphée sur une banquette non loin. Regard qui se pose de nouveau sur le Raven silencieux, la patience un peu à cran d’autant plus que la nuit faisait désormais largement place au jour et qu’elle allait avoir d’autres chats à fouetter et autrement plus agréables même. Lueurs lubriques qui dansent dans ses prunelles à cette idée qui l’avait taraudée toute la nuit.


– Faites moi signe si votre gosier se décide à désirer quelque chose.

Talons tournés et direction du comptoir prise. Caresse taquine et pleine de promesses glissée au passage dans le creux des reins du colosse qui avait réintégré le comptoir. Délicieux Barthélémy , nous saurons bientôt de quoi tu es capable… Place reprise derrière son bar, un coup d’œil avenant qui glisse sur la brunette qui attend patiemment.

– Bonsoir ou bonjour, je sais plus trop ce qu’il convient de dire à cette heure ci ! Une ébauche de sourire amusé qui naît sur ses lèvres avant qu’elle ne poursuive. Moi c’est Rexane, maîtresse des boissons, le bar est mon fief. Je ne vends pas ma compagnie mais je l’accorde occasionnellement, quand l’envie m’en prend. J’ai cru comprendre que t’investissais les lieux à ton tour, bienvenue donc, un petit remontant peut-être?

Le ton était cordial bien que la voix commence à être un peu lasse, c’est que la journée n’avait pas été de tout repos et la nuit plutôt longue.
Lyhra
En lieu et place du dos, je tournerais du nez bien volontiers…
Songea t’elle en supportant les assauts d’une haleine que la Sentinelle qui s’était approchée lui envoyait en bouffées malodorantes.
Aussi puante que ses paroles.

Elle la laissa sortir sans ébaucher aucun geste ni prononcer un seul mot.
Cette garce ne valait pas la salive d’une réponse.
Bon débarras.
Elles n’avaient jamais été en bonne amitié, mais ni l’une ni l’autre n’aurait su en expliquer la raison. Aucune fâcherie précise, juste une jalousie de femmes et cela était aussi fort et violent que le désir de vengeance d’un affront avéré.
Les femmes étant ce qu’elles sont… de vraies bourrasques.

La Rose gagna certainement en calme, surtout que Raven, le visage fermé et sans un mot pour quiconque sortit sur les traces de sa terrible amante.
La Rousse, ne sachant quel parti prendre se résolut finalement à l’indifférence.
Qu’ils aillent se faire pendre ailleurs !

Elle frappa dans ses mains et le claquement résonna, renvoyé par les murs de pierre.


La Rose est fermée mes beautés !
Je ne vous engage que trop à regagner vos chambres pour garder un teint clair…
Démétria ! la nuit prochaine est la tienne, tu as toute la journée pour te préparer… sois belle !

Pour chacune elle eut un mot, un geste, un sourire… remerciant Rexane pour son indéfectible soutien.
Aux nouvelles, une chambre fut indiquée et les cuisines montrées pour qui avait le ventre creux.
Elle était si fatiguée… au point de devoir renoncer à la compagnie de Thorvald à laquelle elle avait tout d’abord songé, imaginant sans peine son corps souple se coulant contre le sien et souriant d’avance à la désapprobation vigoureuse de Chloé.

Demain… il y avait fort à faire.

La Reyne Pourpre referma la porte derrière elle et fit glisser sa robe avant de gagner son lit, épuisée.

Demain…

_________________
--Tarah

Tarah voit arriver la tavernière qui l’accueille aimablement. Cela la surprend au premier abord, les filles des bordels n'aimaient jamais la concurrence qui risquait de leur faire perdre des opportunités juteuses. Elle aurait compris pourquoi sa présence ne génerait en rien cette dernière, si elle avait écouté toute la conversation, elle aurait su que cette fille là ne faisait pas partie du troupeau à vendre.
Mais son nom...
Tarah s'arrêta sur son nom...
Rexanne...
Roxanne...
un frisson glacé la parcourue. Elle ne pue s'empêcher de fixer son visage, ses cheveux, son sourire, ses mimiques...des ressemblances, sûrement; Des différences, certaines oui...le nom résonnait dans ses oreilles et au bout d'un laps de temps qu'elle trouva trop long elle l'entendit lui proposer un remontant. Tarah était sur le point d'accepter quand la matronne frappa dans ses mains.


Un sourire en guise d'excuse.
Une prochaine fois peut être, mais merci beaucoup.

Déjà on la pressait à découvrir les cuisines et on lui donnait une chambre.
Elle avait réveillé Léna doucement et l'avait dirigé somnolente dans le dédale des couloirs jusqu'à leur refuge. Elle l'avait allongé et la gamine s'était rendormie aussitôt, elle l'avait dévêtu en douceur et mis sous les édredons moelleux.
Seulement après cela elle avait jeté un regard autour d'elle, et assise sur le bord du lit, une émotion l'avait étreint, une larme aurait coulé si elle ne l'avait pas réprimé de toutes ses forces.
Ce n'est pas la chambre qui n'était pas à son goût ou les gens qui s'étaient montrés désagréables, bien au contraire, juste que ce n'était pas chez elle.

Elle se leva, fit glisser sa robe et se coucha nue contre Léna. Sa chaleur, son innocence, son besoin de protection, ses yeux doux, comblaient le sentiment de solitude de Tarah.
D'un souffle elle embrassa le front de la gamine en lui murmurant:


Fait de beaux rêves tant que tu le peux encore....

Rexanne
Claquement de main soudain qui devance la réponse de la nouvelle venue. La phrase tant attendue rompt le silence qui a suivis la sortie du couple de feu et de glace.

La Rose ferme.
Une soirée d’écoulée, une.

La suivante serait celle de Dem’ comme se plait à le rappeler la patronne. Petite Dem’… Une sacrée virée qui les attendait toute les deux l’après midi pour apprêter la chambre de la jeune fille pour cette occasion ainsi que lui dégoter quelques tenues appropriées aux soirées Pourpres.
Ainsi, plus qu’une poignée d’heures et elle serait une femme … Bienvenue dans notre monde !

Un sourire amical alors que la Rousse la remerciait de son soutien. Ses amis pourraient toujours compter sur elle… ses ennemis aussi d’ailleurs, d'une autre manière. La demi-mesure n’existait pas dans le caractère flamboyant de la brunette.

Les nouvelles Pétales de la Rose étaient menées en cuisine, une collation avant le repos pour celles qui le désiraient, avant d’être conduites à leurs chambres. A l’étage.

L’étage. Un regard de braise qui se pose sur le colosse qui achève une chopine. C’est l’heure. Enfin.
Enjôleuse, mains caressantes qui se font pattes de velours sur les épaules du guerrier, museau facétieux qui vient se loger quelques instants dans le cou avant de gagner le lobe d’une oreille attentive.


–Vous me suivez ?

Un échange de regard malicieux plus tard, une petite patte dans une grosse, le couple éphémère gagne l’escalier. Ascension des marches d’un pas chaloupé, langoureux. Pourquoi se presser quand on a déjà attendu toute une nuit ? Laisser plutôt le temps au désir de s’épanouir en son sein, s’étoffer, se faire plus pressant à chaque marche gravie. Crescendo de passion contenue, entrailles en ébullition. Tension et excitation d’une nouvelle rencontre, nouveau face à face. Ce matin deux corps se rencontrent et se découvrent.

Finalement, le pas s’accélère, inconsciemment.
--Loane
[Edit : Dehors sous les premiers rayons du soleil]


L'attente de voir la jolie frimousse sortir un air dépité. Mais le gardien, à l'entrée, annonce à l'étranger que la Rose a fermé. Peste soit la chance qui tourne trop vite ! Et comme pour confirmer cette pensée, le ventre se met à se tordre et à gronder.
Voilà trop longtemps que la mendiante n'a pas mangé, et la sensation d'un grain de raisin croquant sous sa dent la fait saliver.

Elle se trémousse sur son derrière, tentant vainement de faire disparaître le vide douloureux de son ventre. Sous elle, des cliquetis se font entendre.
Des pièces.
En quantité.
Plus que jamais elle n'a possédé.
Et l'image d'une miche de pain chaude apparait dans sa tête.

Parallèlement à celle-ci, l'étranger rebrousse chemin, et disparait dans l'ombre de l'aube naissante. La crasseuse ne va pas rester là toute la journée. Non. Sautant sur ses jambes frêles, elle récupère ses affaires, jette à peine un regard vers la porte fermée, et court.

Court vers une miche de pain.
Vers des grains juteux et croquants.
Vers la lumière du jour.
Et cling cling à chaque envolée.
--Obscure
Obscure qui attendait depuis des heures que Valric sorte de l'eau se décida à aller le voir. Elle s'approcha et vit avec surprise qu'il dormait. il dormait !?! Mais comment osait-il s'endormir en sa compagnie. Cela elle le prenait mal. Alors, elle savait que la Rose devait bientôt fermer et la servante décida de monter. obscure monta les marches et poussa la porte et chercha du regard Thorvald. Elle vit qu'il ne restait personne à part quelques personnes du personnel . Elle trouva Thorvald et arriva droit dessus assez en colère. Une colère bien maîtrisée et bien cachée. Elle dit:

thorvald j'ai un travail pour toi. Le messire qui m'accompagnait aux bains c'est comme qui dirait endormi dans les bains. Si tu pouvais me le jeter dehors ce serait gentil. tu pourras me demander n'importe quoi pour te remercier, mais n'ai aucun quartier pour cet homme qui a osé s'endormir. Oui Thorvald il c'est endormi. Tu t'imagines j'attendais comme une idiote dans mon coin et mossieur a décidé de dormir. pfff. On ne me l'a jamais faite celle-là. Fais lui bien comprendre qu'Obscure n'est pas contente et vexée et qu'il ne repointe pas le nez par ici si c'est pour dormir. Ah oui et rajoute que ce fut un plaisir pour moi, mais qu'il aurait pu faire un petit effort. Oui la Obscure peut-être gentille, mais elle peut devenir maligne. Voilà je crois que ça sera tout. Après, si tu veux bien racontes moi comment tu t'auras débrouillé pour le faire sortir et lui faire regretter sa malpolitesse. Tu es un ange Thorvald et je ferai tout ce que tu voudras si tu me débarasses bien de cette vermine.

Obscure avait dit ça en regardant Thorvald dans les yeux et on avait pu voir dans les yeux de la servante sa colére. Elle resta là à attendre que le gardien fasse son travail. la jeune femme était vraiment vexée. Elle espérait que rexane n'entende jamais parler de cette histoire.


--Thorvald
Après le départ du couple, La Succube libéra les filles et Thorvald s'assura que l'entrée était bien fermée. Il revint lentement vers la salle. Il irait dormir en dernier, rien ne pressait. Il vérifia que les issues de la Rose étaient closes et, prévoyant, cala une chaise contre la poignée de la porte de la cave.

Déjà, la Reine regagnait sa chambre. Le regard du portier glissa sur elle, emportant une dernière image. Sa démarche trahissait une fatigue qu'il n'avait pas noté jusqu'alors. Quelque chose de ténu. Imperceptible sous la gracieuse et voluptueuse apparence. Cependant, sa présence le rassurait. Contre vents et marées, le capitaine de ce navire-là prenait les bonnes décisions. Il en était à cette réflexion quand il vit une fulminante Obscure se diriger droit sur lui et débiter son monologue.

Il avança les mains en signe d'apaisement, avant de se rendre compte que ce n'était pas après lui qu'elle en avait.


tu pourras me demander n'importe quoi

Avait-il bien entendu ?! Elle ajouta même "je ferai tout ce que tu voudras" de façon insistante. Fallait-il qu'elle soit remontée contre son beau soldat ... La déception de la jeune femme était à la mesure de la joie de sa venue.

Avait-elle dit "tu es un ange" ? De ce détail, Thorvald n'était plus très sûr. Il avait dû interpréter.

Les yeux dans les siens, il lui adressa un sourire lumineux.


Veux-tu vraiment que je lui dise tout cela ?

Ce disant, il l'avait passé son gros bras autour des épaules de la servante et la guidait vers l'escalier des chambres.

Repose-toi : je m'occupe de tout. Mais je ne suis pas sûr de tout te raconter en détails demain, hein ... petite curieuse.


La dernière phrase prêtait à une confusion qu'il souligna d'un sourire et d'un regard malicieux. Puis il descendit aux bains. Les militaires ne l'avaient jamais attiré, il le raccompagnerait rapidement à la porte ...

La descente aux bains lui rappela les instants partagés avec Line. Divine et troublante Line ...
Il trouva en effet le malotru endormi, qu'il fallut secouer et rhabiller. Il avait dû boire plus que de raison car il ne réagissait plus. Il le hissa sur une épaule avec une surprenante facilité. L'homme, bien bâti, n'était pas léger. Dehors, il eut pitié et le cala sous un porche, à l'abri de la pluie, avant de jeter sur lui une couverture attrapée au passage. Au mieux, un morveux lui ferait les poches. Au pire ... Thorvald, qui préférait ne pas imaginer le pire, rentra, ruisselant de pluie.
--Obscure
Obscure qui était en colére remarqua à peine le sourire de Thorvald, mais sentit le bras du gardien sur ses épaules et il l'a poussa vers les escaliers des chambres. On ne lui avait pas donné de chambre, mais il devait bien en avoir une vide en haut.

Elle vit le jeune homme partir et la servante épuisée monta les escaliers. Elle ne c'était jamais sentit aussi fatiguée de sa vie. La jeune femme se rendit compte qu'elle devait avoir dormit seulement 3h avec tous ce qui c'était passé. Elle regarda les porte et en trouva une vide.

Obscure y entra et ne se rendit pas compte qu'elle n'avait pas fermé la porte au complet, mais peu importe. Elle se dhésabilla et se lava le visage et alla se coucher sous les couvertures. Elle n'avait pas pensé a ammener ses affaires, alors elle n'avait même pas une chemise.

Elle avait un horrible mal de crâne et ne savait pas si Thorvald ferait ce qu'elle lui avait si gentiment demandé. Oui elle était déçu. Obscure qui était si heureuse de le revoir revenir c'était fait complétement plantée. Messire avait préféré dormir.

Elle essaya de se vider la tête, mais n'y arrivait pas. Elle s'Assit sur le lit en enroulant la couverture autour d'elle et ferma les yeux un instant puis les ouvrit et se mit à réfléchir de sa présence ici.

Elle était heureuse d'être ici et n'avait aucunement l'intention de partir. La servante se dit qu'il serait tant qu'elle dorme, mais n'était pas capable.

obscure se mit à verser des larmes en silence. Elle ne savait même pas pourquoi elle pleurait. N'importe qui aurait pu l'apercevoir dans ce moment. Elle n'essaya même pas de s'essuyer les joues. Elle resta en boule sans aucun mot.

Ses grands yeux bleus étaient d'une couleur plus intense que d'habitude. un magnifique bleu rare. Ses cheveux défaits lui tombaient sur les épaules. Obscure restait ainsi. Qui sait peut-être que quelqu'un viendrait et elle pourrait avoir un peu de compagnie, car elle se sentait seule ici.


Lyhra
De longues heures s’étaient écoulées pendant lesquelles la Succube épuisée avait pris un repos bien mérité. Diriger un bordel n’était déjà pas une mince affaire mais celui-ci encore moins.

Les yeux mi clos, enroulée dans un drap de lin, la Rousse songeait à ce qui l’attendait.

D’abord il faudrait aller nourrir la « bête » enfermée à la cave ; à moins qu’elle n’ai dévoré le petit scribe.
Finalement elle était dans l’ignorance totale de la mort du second et de l’évasion du premier.

Aller prendre l’air… en surveillant ses arrières comme le lui avait aimablement suggéré cette mégère de Sentinelle. Puis veiller à ce que la grande salle et le bar soient bien arrangés, Obscure devait briquer le tout soigneusement, elle-même s’occuperait des fleurs et des chandelles de cire. Le cirier avait il livré ?
Elle soupira d’un air comique, voilà ce que c’était d’être à son compte, il fallait se soucier des livraisons de bougies au lieu de paresser dans les bras d’un homme !

Ensuite il faudrait s’assurer que Démétria se montre sous son meilleur jour, qu’elle soit fardée mais pas trop, parfumée discrètement, coiffée et vêtue pour mettre ces messieurs en émoi et leur faire ouvrir grand la bourse, les autres filles devraient se montrer particulièrement accueillantes afin de consoler les perdants…

Elle s’étira comme en chatte, ronronnant presque de ce bien être volé à un emploi du temps chargé.

Par où commencer ?

_________________
--Thorvald
Douces minutes que celles du flottement entre les derniers songes et le lever de paupières. Lent éveil de la conscience reposée. Les esprits se remettaient en place peu à peu. Les morceaux épars de la journée d'hier reformaient le puzzle de sa mémoire.

Retarder le moment où il faudra ouvrir les yeux et s'éblouir de la lumière du jour.

La veille ... La veille, Thorvald était arrivé à la Rose, avait participé sans le vouloir au combat contre un évêque démoniaque pour sauver le cul d'une belle, s'était assis sur un cadavre, avait flingué ses beaux vêtements dans le marécage de la cave ... et ses bottes ... quelle misère. Des bottes toutes neuves !

Puis la rencontre avec la Succube. Mélange paradoxal d'attirance sensuelle et d'imperceptible crainte. L'inaccessible Reine pourtant si offerte. Il était devenu gardien, avait pris un bain avec une sirène, avait ouvert et fermé cent fois la porte sur des personnalités plus étranges les unes que les autres, avait mis un homme dehors ... et ...
Le dernier morceau du puzzle peinait à prendre forme.

Allait-il tricher en ouvrant un œil sur son environnement ?

Où avait-il dormi ?... Il garda les yeux fermés et joua à un jeu de piste intérieur. La pièce était chaude. Un léger parfum arrivait jusqu'à lui. Dans les ténèbres de ses souvenirs, il se rappela deux grands yeux azurs baignés de larmes. Quand toutes s'étaient couchées, Thorvald avait cherché une chambre tout seul, puisque cette maudite Intendante lui refusait son aide. Une seule porte était demeurée ouverte. Il s'était glissé silencieusement et s'était étendu derrière Obscure, sans rien dire.

Le beau soldat s'était éclipsé. Que dire pour la réconforter. Il n'y avait rien à dire ... Les hommes sont parfois lâches. Alors il avait caressé ses cheveux pour apaiser sa peine. Ensuite, il avait dû s'endormir contre elle, d'un sommeil profond, après cette journée bien chargée.

Il s'étira et sourit ... était-elle encore là ? Pas un bruit dans la maison. La Succube ne devait pas s'être encore levée. Fallait-il attendre son signal ?

Premier matin à la Rose. Que ferait-il aujourd'hui ? Flâner. Acheter des bottes, quelques vêtements, une flûte. Faire rire Obscure avant quelle ne se remette à mordre.


_________________________
--Obscure
Obscure qui était perdue dans ses réflexions sentit une douce présence dans son dos. elle se sentait beaucoup mieux et ne chercha pas à savoir qui était le visiteur. elle se laissa blottir contre ce corps qui semblait vouloir l'apaiser. La servante sentit une douce main venir lui caresser les cheveux. Elle essuya ses larmes et referma les yeux et réussità s'endormir dans les bras du visiteur inconnu.

Elle se réveilla et se demanda si elle n'avait pas rêvé de cet apparition. En gardant les yeux fermés elle se rendit compte qu'il était toujours près d'elle et qu'il la tenait dans ses bras contre lui.

Il y a bien longtemps, qu'obscure ne c'était sentie aussi bien. La servante resta sans bouger un moment puis dit tout bas d'une voix douce en sachant qu'il ne dormait plus:


Merci d'être venu près de moi. J'en avais besoin. ta présence me fait du bien.

Ces simples mots étaient sincéres. L'humiliation qu'elle avait subie hier lui avait fait beaucoup de mal. et elle se sentait seule à la Rose. elle avait beau essayer de tout faire pour se faire accepter les autres filles la rejettaient.

Enfin c'est ce qu'elle ressentait. Pour le moment, elle avait la confiance de La Succube, mais rexane ne l,aimait pas et avait réussi à monter quelques filles contre elle. Obscure aimerait beaucoup avoir sa place ici.

Elle se tourna doucement vers celui qui la tenait dans ses bras et remarqua que c'était Thorvald. Il était venu la rejoindre et cela la touchait beaucoup. Peu de gens serait venu et essayer de la consoler.

Les yeux d'obscure avait toujours leur couleur azur et la jeune femme regardait Thorvald. On pouvait y voir encore un peu de tristesse, mais aussi de la reconaissance. Elle ferma les yeux un moment pour encore profiter de la chaleur et la douceur du corps de Thorvald contre elle.

Elle aurait aimé rester ainsi, mais le soleil se recoucherait bientôt et cette nuit serait une grande nuit. La servante devait tout faire pour accueillir les hommes qui viendraient. Obscure reparla:


Pourquoi es-tu venu? Tu aurais pu faire comme tous les autres aller voir ailleur ?

C'est vrai elle avait l'impression que tout le monde la fuyait. Cela lui faisait beaucoup de peine. Ses yeux recommencérent à verser de douces larmes silencieuses sur son beau visage.

Elle se blottit un peu plus contre lui en cherchant du réconfort. elle en avait besoin. Elle était épuisée et ce dit que cette nuit elle resterait dans les cuisines. La place ou elle devrait être.

Elle aimerait tant rester ici sans bouger sans rien faire. Ses larmes coulaient toujours.


--Thorvald
Elle avait bougé ... oui elle était encore là. Fugace impression d'avoir apprivoisé un animal sauvage. Un oisillon ébouriffé qui s'envolerait au moindre mouvement ... s'il ne lui bouffait pas un œil à coups de bec avant de s'enfuir ! Les oisillons ne sont pas ce que l'on croit. Thorvald sourit à cette idée et se traita intérieurement d'imbécile.

Il se décida à ouvrir les yeux et tomba dans les siens. Abysses tourmentées dont les couleurs viraient, selon la houle de ses larmes, du bleu profond au vert océan. Il se contenta d'un sourire sincère. Comme un pêcheur, au bord de la falaise, contemple les flots, hésitant à prendre la mer par temps incertain.

Obscure ferma les yeux. Fin du vertige.
Soulagé, il la serra dans ses bras vigoureux. Pas trop fort pour ne pas écraser l'oisillon.


Pourquoi es-tu venu? Tu aurais pu faire comme tous les autres aller voir ailleur ?


Il laissa quelques secondes s'écouler, comme coulaient les larmes de la jeune femme. Puis il baissa la tête vers elle. D'une voix légèrement ensommeillée et qui se voulait enjouée, il lui dit :

J'avais le choix entre dormir dehors avec ton amant. Ou dormir au chaud avec toi !

Il rit pour la taquiner. Il savait qu'elle n'aimait pas ses boutades, qu'elle prenait pour de la moquerie, mais il faudrait bien qu'elle s'y fasse s'ils devaient cohabiter à la Rose ... Il savait aussi, depuis le début, que sous la méfiance et la hargne d'Obscure, se cachait un cœur d'artichaut. Mais cela, il se gardait bien de le lui dire ...

Se noyer dans les yeux clairs d'Obscure. Subir de Chloé la Douce la colère. Aussi mal nommées l'une que l'autre ... tout comme lui, finalement, qui portait un prénom de rude guerrier du Nord dont il n'avait que l'apparence. Si les pétales de la Rose enfermaient bien des surprises, que pourrait-on dire de leur Reine ... Thorvald en était curieux.

Ne pleure pas. Il n'en vaut pas le coup.

Il savait qu'il y avait bien plus que cela dans son chagrin. Mais que lui dire sans blesser son orgueil déjà mis à mal ?... Mieux valait se taire et laisser parler le silence. De sa grosse main, il sécha délicatement les joues de la jeune servante. Puis il se redressa légèrement dans l'intention de poser un baiser sur son front.
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