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[Rp] La fin du début ou bien... ?

Esmeira
[Tréguier…]

Une légère brise souffle sur le port animé de la ville. Trois bateaux sont amarrés chargeant, déchargeant leur cale. Ces bateaux là, Esmei n’en a rien à faire, celui qui l’intéresse n’est pas encore arrivé.. Chaque matin et chaque soir depuis le début de la semaine, la jeune femme vient se poster là, espérant voir la coque du navire faire son apparition au loin. Elle les attend mais surtout elle l’attend Lui, sa ptite tête blonde, son fillot, Taizo. Cela fait tellement de temps qu’ils ne se sont pas vu qu’elle ne compte plus les mois. Enfin..elle allait bientôt le revoir et pouvoir le serrer dans ses bras..seul ça importait.
Elle jette un dernier regard vers l’horizon, serre sa cape autour d’elle et rentre, avant de revenir dans la soirée..

_________________
--Taizo
[ En vrai ]

Le bateau est la, mais pas dans le bon port... Les aléas de la mer. Accostage a Vannes et non a Tréguier comme prévu.
Malheureusement le navire n'a pas était plus rapide que la maladie, et c'est un corps inerte qui débarque dans la ville.
Posé sur quelques planches de bois lié, un drap le recouvrant, ce corps mort est descendu par les membres d'équipage.

Les gens travaillant au port ne savent encore qui se trouve sous le drap, mais les rumeurs vont vite, peut être trop vite ?

Un Baron allongé sur deux planches et sous un draps blanc taché ci et la...


[ Dans sa tête ? ]

" Je ne suis pas mort quand même ?
Harmonie est morte et vient me voir dans mes rêves ?
Je ne fais donc que dormir ?

Que se passe-t-il ! "

Taizo ne pense qu'a trop de chose, perdu dans son esprit, son esprit perdu... La folie.


Harmonie ? Suis-je mort ?...

Une idée qui le fait frémir, un long frisson qui le parcourt lui faisant pourtant ressentir qu'il est bien vivant.

Pelotine.
Le curé lui parle , il est vrai qu'il était peut être temps de partir de l'Eglise , pourquoi était elle encore la ? elle avait besoin de repos , bien que Trandhuil lui ai apporté de l'aide il lui fallait partir et faire le vide.
Rapidement , elle se lève , pose sa main sur l'épaule du curé.


Mon père , je vous remercie pour votre aide , je vais devoir partir.
Pour l'enfant , je vous le confie il est a vous désormais.

Elle n'eut finit la dernière phrase qu'elle était deja loin , hors de l'Eglise.
Son air était déterminé , elle voulait rentrer chez elle , ne réalisant pas réellement ce qu'elle venait de vivre , et ne sachant pas exactement ce qu'elle allait faire.
Sur son chemin , une personne l'a heurte a l'épaule , ce qui l'a sort de son état de concentration , l'homme la regarde.


" oh excusez moi , tiens vous êtes surement d'ici , savez vous ou puis-je trouver Pelotine salaun de kerkrenv ? épouse wigbold ? "

C'est moi même.

La jeune femme rajuste ses vêtements , plisse le nez , essayant de rester attentive aux paroles de cette personne.


" Je ... je viens vous apporter malheureuse nouvelle alors .
J'ai pour mission de faire porter des messages et ... parfois ils ne sont ... enfin pas toujours , comment dire ..."


Venez en au fait messire , je n'ai pas que cela a faire , que me voulez vous donc ?

" Le baron tregastell est mort , madame "

Plus un son , les oreilles de la baronne bourdonnent , le temps semble s'être arreter une nouvelle fois.
Elle regarde l'homme qui vient de lui annoncer cette terrible nouvelle , son visage se veut compatissant et puis il fait quelques gestes et semble s'éloigner , Pelotine ne fait même pas attention a son départ , elle titube désormais , elle parvient a rentrer chez elle , sans savoir comment.
S'écroule sur son lit et s'endort ... son esprit est tellement épuisé qu'elle ne peut plus lutter.
La voila seule.
Totalement seule.

_________________
Aalys


Les choses allaient déjà mal.

Alors que j'étais en taverne, masque bien souriant en place, je voyais ma nièce arriver.

Beaucoup furent étonnés de notre ressemblance plus qu’apparente si bien qu'on aurait pu la prendre pour ma jumelle. Mais ce qui retint mon attention fut ses larmes que je vis avant même qu'elle ne se jette dans mes bras en sanglotant.
Qu'avais t-elle ?

Elle m’inonda de paroles "Je n'ai rien pu faire" ou "je suis désolée". Mais de quoi parlait t-elle ?
Je tentais de la consoler au mieux, sa tristesse ajoutait à la mienne, lorsqu'elle me dit enfin "Il est mort". Je fronçais les sourcils et me refusait à comprendre.
Sur ce bateau il n'y avait que trois personnes que je connaissait. Oroch que j'avais vu deux jours auparavant, ma nièce et mon meilleur ami.
Non je me refusait décidément à comprendre.

Alors je la consolais, mes larmes montaient tout de même jusqu'à embrumer mes yeux. Mon masque se brisait petit à petit...Non non non je ne veux pas savoir.
Et là..."Taizo est mort".

Cette phrase résonna en moi tel le glas.
Non.
Mes forces me quittaient, je me laissais tomber dans le premier fauteuil alors que les gens autour me murmuraient déjà leur condoléances.
J'avais envie de leur dire de se taire. Je me renfermais sur moi même, je ne sentais presque plus ma nièce qui mouillait mon épaule, pendue à mon cou.
Mes larmes je ne les retenais plus. Elles coulaient sans que je puisse y faire quelque chose.
Non. Je refusait d'y croire.
Alors je jetais mes yeux d'ambre, regard empli de désespoir, vers la fenêtre de ma taverne en direction du port. J'y voyais bien le bateau accosté au port de Gwened, fier aux voiles blanche flottant au vent, le Ponant. Mais il y avait une petite foule alors qu'un brancard de fortune porté par deux hommes sortait du bateau, un tissu blanc maculé recouvrant quelque chose...ou plutôt quelqu'un.
Ciel...cela ne peut être vrai.
J'avais à la fois envie d'aller courir voir et si c'était bien lui, le secouer pour tenter de le réveiller ou de me sortir de ce mauvais rêve, mais aussi de rester là pour encore espérer.
Je restais impuissante face à ce spectacle, souhaitant que ce ne soit pas ce blondinet que je connaissais allongé sous ce drap. Drap qui fut légèrement relevé au coin par la brise, laissant apparaître ce que je craignais.
Des cheveux dont la couleur faisait pâlir les blés, un beau visage bien que trop pâle, tendus en un rictus de souffrance. Les yeux étaient fermés, inanimés. Le corps semblait figé, sans vie. Lui, si jeune, jadis si rayonnant et vif. Beaucoup diraient que c'était un amour, et je me joignait à eux dans ces propos.
On se pressa de le recouvrir, les gens encore emprunt de tant de superstitions.

Sanglotant autant que ma nièce qui se morfondait sur moi en mille excuses, je voulu crier mais ma voix se cassait.
Coeur qui soupire...n'a pas ce qu'il désir. Et le cri du coeur ?
Le mien souffre. Encore et encore. Émietté petit à petit, rongé par le chagrin et la douleur...C'était presque comme s'il ne pouvait supporter plus.
Trop de départs. Que ce soit dans la mort que des déménagements.

Et là...mes souvenirs défilèrent. Et puis, et puis tout le reste, qui fut merveilleux.
Me consolant avec ou peut être cela eu t-il l'effet inverse, je me levais bien que mes jambes ne me tenaient plus.
Je ne voyait plus personne autour de moi bien que je savais que l'on me regardait telle une bête curieuse, à s’apitoyer sur mon sort alors que je le faisais si bien moi même.
Pourquoi n'avais-je pas été sur ce bateau pour le soigner ? Je leur avait pourtant bien dit de correctement se nourrir...Ma nièce en avait été elle même malade.

Je sortais de taverne et titubais vers le port. Mais deux pas eurent raison de moi et je m'écroulais. Mes mains se posèrent immédiatement sur mon ventre rond, en un geste protecteur.
La chute m'avait fait mal mais la douleur qui me parcourait le dos n'était en rien comparable à celle de la perte d'un être cher. Encore un...
Quand cela allait-il cesser ? Quand je n'aurais plus à porter le deuil ?
La saison était fatale.

Retrouvant un semblant de dignité, je me relevais tant bien que mal, posant mon séant sur le rebord de la fenêtre du rez de chaussée. La pluie battait le pavé, mouillait ma houppelande et mes cheveux de feu qui se collaient à ma peau albâtre. J'avais mal.
Je regardais le cortège improvisé.

Je murmurais alors, comme pour moi même, des paroles que seul le vent porterait. Comme une prière pour lui, comme pour me rassurer.


La mort n’est rien,
Je suis juste passé dans la pièce d’à côté.
Je suis moi, tu es toi,
Ce que nous étions l’un pour l’autre,
Nous le sommes toujours.

Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné.
Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas un ton différent.
Ne prends pas un air solennel et triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.

Prie, souris, pense à moi, prie pour moi.
Que mon nom soit toujours prononcé à la maison
Comme il l’a toujours été,
Sans emphase d’aucune sorte et sans trace d’ombre.
La vie signifie ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.

Pourquoi serai-je hors de ta pensée,
Simplement parce que je suis hors de ta vue ?
Je t’attends, je ne suis pas loin.
Juste de l’autre côté du chemin.

Tu vois tout est bien.*


Un Baron mort. Un ami proche mort. Et tant.

*(Charles Peguy - La mort n'est rien)

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Pelotine.
Le réveil , qui ne semble pas en être un , est arrivé.
La veuve se lève tant bien que mal et s'accoude a son bureau.
Un feuille , une plume et sa main qui se guide elle même.
L'intitulé : " Terrible nouvelle"
Comment faire pour que cela soit assez clair sans faire paniquer dès l'ouverture du cachet.



Demat Salomé,

Je t'écris afin de t'annoncer une terrible nouvelle.
Je ne vais pas tourner autour du pot , une mauvaise nouvelle ne se permet pas de faire languir.

La baron tregastell est mort.
Taizo n'est plus.

Je me demande encore comment j'ai réussis a écrire ces mots , mais j'y suis parvenue.

Je me doute que cette annonce est douloureuse , il ne m'était pas inconnu toute l'affection que tu portais a mon époux , et je m'excuse d'être la messagère.

Tristement,
Pelotine Salaun de Kerkrenv, veuve Wigbold,
Dame de Concoret.


Elle lâche sa plume ...
Et reste la , assise face a la lettre destinée a Salomé , en partance pour Rome donc.
Que va t'elle faire désormais ?
Le silence est si lourd , si présent ...

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