[Lieu-RP] SPP : Service Postal par Pigeons

Ma Chère Sorianne,
Ma Mie,

Je suis arrivé à bon port le lendemain de mon départ. J'ai fait bonne diligence et peu d'obstacles m'ont barré la route. J'ai pu ainsi appercevoir les contreforts d'Eusébius avant la tombée de la seconde nuit.

Sorianne, te laisser derrière moi a été terrible... Surtout en sachant ce qui t'attendait. J'ai l'impression d'avoir manqué à ma parole en te laissant seule, et j'espère, ô par le grand Aristote, que tu sauras me pardonner. La culpabilité n'a eut de cesse de m'assaillir le temps du voyage, et maintenant mon cerveau refuse de s'endormir contrairement à ce que souhaite mon corps. Je ne devrai peut-être pas te l'écrire, mais qu'importe... : tu me manques!

Lorsque je suis arrivé les portes étaient ouvertes, les chandelles éclairées dans la demeure. Ma mère aurait eu un regain d'intérêt en sachant que je serai de retour, et effectivement quand je me suis précipité à son chevet elle avait les yeux ouverts et souriait. Ho Sorianne, tu aurais entendu sa respiration sifflante que tu aurais eu le coeur renversé... Ma pauvre Petite Mère... Ma chère maman...

Aujourd'hui elle a accepté de se nourrir de ma main. Je sens bien qu'on m'en fait reproche et que l'on dit dans les couloirs du manoir que sa maladie est venue par ma faute.
J'expie alors.

J'expie alors de tout mon coeur.

So, il faudra que je t'informe de quelques choses concernant ma famille. Je... *rature, hésitation* J'ai trop tardé, et le manquement envers toi ne doit plus exister.

Je l'ai déjà écrit, mais au risque de me répéter saches que tes sourires et ta bonne humeur me font cruellement défaut!

Je ne cesse de prier Aristote pour que tu ailles bien, et que ton entrevue avec Vegoku ce soit bien passée. N'aies aucune peur ou gêne à me raconter ce qu'il en est. Tu sais très bien que je saurai garder ma place.

Avec toute mon affection,
Dans l'attente de tes chères nouvelles,
Colhomban.

Ma Sorianne,
Chère et tendre amie,

Je ne saurai faire état de la colère qui m'habite à cette seconde. Je me sens foudroyé de toute part et j'ai l'impression que ma tête va éclater. J'ai reçu ta missive, et lorsque j'en ai pris connaissance je suis allé me défouler à la chasse. Malgré cela je ne suis pas apaisé et je me promets de veiller moi même à ce que Jackson ne t'importune plus.

A ton idée d'être aussi cruel ? Mais sa cruauté de sera rien comparée à celle que j'emploierai pour m'occuper de sa petite personne...

So, je suis tellement désolé. J'espère que tes enfants réussiront à surmonter cette terrible nouvelle. Encore une fois je m'en veux de ne pas être à tes côtés...

Ici les journées sont longues. Je passe la plupart auprés de mère dont l'état s'aggrave de jour en jour. Elle n'a eut de cesse de me tenir la main, mais ses forces venant à manquer elle ne peut plus le faire. Le coeur me manque quand je l'observe, si sèche, froide, blanche. Si cadavérique... Cela m'effraie...

*La lettre devient décousue à cet endroit*

Cela reviendrait à me transmettre le domaine. Que dirait Heyctor ? Je ne peux accepter tâche si lourde. Je ne peux pas. Il faut expier.
Expier.
Encore.
Je n'ai pas fait exprés, j'ai l'impression qu'ils ne me croient pas. Tu verrais leurs yeux Sorianne.
Ils ne me croient pas. Même Bella doute. Même ma fleur...

Je te transmets ton mes encouragements Sorianne,
Je ne cesse de penser à toi mon amie.
Porte toi au mieux, je t'en supplie!

Affectueusement,
Colhomban.

Chère Miss,
j'espère que tout va bien pour toi, on ne se voit pas beaucoup, c'est dommage.
Peut-être ce soir en taverne qui sait!
Je t'écris aussi pour te confier une demoiselle qui vient d'arriver.
Ta nouvelle filleule s'appelle Johanna111.
Je sais que tu t'en occuperas bien!
A trés bientôt!
So

Ma chère Amie,
Ma chère Shappeless,

Cela fait une quinzaine que je ne vous croise plus, ni en taverne, ni dans les rues bien calmes de notre bourgade. Votre sourire me manque, et j’avoue avoir besoin de m’épancher. Me pardonnerez-vous mon amie de préférer votre oreille ? M’excuserez-vous de vous faire partager mes tourments ? Je risque de vous communiquer de la peine, et j’en suis navré. Cependant partager tout cela avec vous adoucit mes inquiétudes et me rend plus fort…

Je ne sais si vous le savez mais j’ai rejoint le conseil municipal il y a peu, avant tout pour aider Dame Fantess dans les affaires judiciaires de la mairie. Je m’étais cependant refusé à prendre le rôle officiel de Substitut au procureur sur Angoulême, ne voulant pas perdre mon temps de loisirs rare et précieux assis à un bureau pour traiter d’affaires ennuyeuses. Je l’avoue c’était un fait relativement égoïste, mais qui m’a préservé bien des ennuies.

Mais à présent tout cela est terminé.
Ma chère Shappeless si vous saviez comme je suis peiné…

Lorsque j’ai rallié le conseil les débats battaient leur plein dans la grande salle réservée à Angoulême, et le Sieur Sinik s’est montré plus d’une fois bien dur avec Fantess, la rudoyant de la plus vilaine des manières. Elle a fini souvent en pleurs, essayant de garder l’esprit clair malgré les remontrances. Mais qui peut-elle, elle, si les marchés s’effondrent ? Nous avons tous vu qu’elle faisait de son mieux, et on s’est tous qu’il est très difficile de prendre un poste avec témérité quand on n’y connait cure, moi le premier ! Je me souviens de mes premiers pas en tant que procureur, où ils attendaient tous que je trébuche... Elle a su montrer qu’elle avait de la volonté, mais s’est vue étouffer dans l’œuf par la voracité de certains, dont les propos aiguisés l’ont taillé en pièce.

Effectivement ma chère amie : Fantess a démissionné hier de la mairie. C’était le coup de trop, elle a demandé grâce et est partie. Je ne peux vraiment pas lui reprocher. Elle n’est pas là pour servir de défouloir à un pauvre bougre bien haineux. J’ai moi même déposé ma démission, ayant créé quelques troubles au sein de la « bande ». Vous savez comme il est mal venu ici de penser autrement que le reste du troupeau ? Ils sont sur la défensive, expliquant que le monde rose que certains adoptent n’est pas pour eux, hors, quand on pense du mal de quelqu’un ils ne l’acceptent pas.

Mais quel mal y’a-t-il à ne pas être d’accord par Aristote ?
La nuance n’est pas importante dans un royaume ? Bon sang…

Parce que vous voyez, Sinik ne s’en est pas pris qu’à Fantess… Vous savez que depuis un moment il s’attaque régulièrement à Sorianne à cause du lien qu’elle a avec Dame Kabotine, (celle qui a prétendument pillé la mairie d’Angoulême au début de l’année). Il l’accuse d’avoir fricotté avec les brigands et de les avoir aidés à fuir avec la caisse.

Faits on ne peut plus ridicules ! Enfin ! Sorianne a montré suffisamment d’affliction vis-à-vis de cette histoire. Et je pense que si elle avait réellement aidé la demoiselle, elle aurait fui elle aussi avec des écus en même temps que les brigands ! Bref… Il s’est tout de même évertué à la poursuivre de sa méchanceté (une habitude) et elle en est venue à lui fournir un papier sur l’honneur attestant qu’elle ne reprendrait jamais le rôle de bourgmestre sur Angoulême. Vous constatez à quoi il l’a réduite ?! C’est complètement aberrant qu’on se sente obligés de rendre des comptes à cet homme qui n’est rien de plus qu’un citoyen comme les autres. Il ne faut pas pousser…

Pour moi ce fût la goutte d’eau faisant déborder le vase et j’ai demandé au sieur un duel. Nous devons donc nous battre l’un contre l’autre dans les règles de l’art dans un lieu que nous déterminerons. Ce sera un soulagement que de le transpercer ! (Si j’y arrive.) Et ça me permettra de trouver un palliatif à la rage qui m’habite quand je vois sa face faconde de sarcasmes. Ho, ça, je ne me mets pas souvent en colère, mais cette fois-là dans la salle du conseil municipal, j’avoue avoir fait trembler les murs... Il m’a mis hors de moi !

Cela sans compter une missive de Dame Mélisandel des plus mauvais goûts, disant que mon cerveau avait été atteint et que je me comportais avec grand ridicule. Elle a été bien odieuse dans sa lettre, qu’elle a faite accrocher sur la porte de la salle du conseil. Et a également été menteuse ! Puisse Aristote pardonner sa vie dans le pêché…

Elle a prétendu que je l’avais demandé en épousailles, alors que le simple fait d’évoquer un jour le sujet l’a fait fuir en courant ! Je me serai bien gardé de lui demander sa main après cela… Surtout quand elle courait les braies de tous les hommes du Royaume. Mais je tairai là l’histoire car je la sais votre amie, et je ne voudrai point me fâcher avec vous pour ces broutilles.

J’en arrive à la conclusion de ce long discours ma chère… Vous avez été bien patiente de lire les élucubrations d’un esprit attristé, je ne vous en remercierai jamais assez…

Je vous annonce donc que je m’en vais faire un tour du Périgord. Il est temps de prendre la température dans d’autres villes, et ce sera un plaisir que de se balader. Sorianne viendra peut-être avec moi. Elle a pour charge le rôle de tribun, aussi elle doit d’abord trouver un remplaçant et régler différentes choses. J’ai également proposé à Fantess de prendre un bol d’air avec nous, ça lui fera du bien, et j’espère lui changera les idées. Pourquoi pas Orkaange et Cmyrille qui voulaient aussi changer d’horizons… Il faut que je leur écrive.

Et vous Shappeless ? Vous nous accompagneriez ? Ca vous ferez du bien, et je sais que vous rêvez de voyager, ne serait-ce qu’un peu… Pensez-y, et donnez-moi votre réponse…

Je vous laisse là de cette semaine mouvementée, j’espère ne pas vous avoir communiqué ma peine. En tout cas de savoir que vous avez lu tout cela allège mon cœur et me rend déjà plus confiant.

Je vous embrasse ma chère amie,
Vous somme de prendre soin de vous,
Et vous salue bien bas.

A bientôt sur les routes ?

Colhomban,
Votre dévoué ami.

Ma Chère Sorianne,
Ma Mie,

Je suis arrivé à bon port le lendemain de mon départ. J'ai fait bonne diligence et peu d'obstacles m'ont barré la route. J'ai pu ainsi appercevoir les contreforts d'Eusébius avant la tombée de la seconde nuit.

Sorianne, te laisser derrière moi a été terrible... Surtout en sachant ce qui t'attendait. J'ai l'impression d'avoir manqué à ma parole en te laissant seule, et j'espère, ô par le grand Aristote, que tu sauras me pardonner. La culpabilité n'a eut de cesse de m'assaillir le temps du voyage, et maintenant mon cerveau refuse de s'endormir contrairement à ce que souhaite mon corps. Je ne devrai peut-être pas te l'écrire, mais qu'importe... : tu me manques!

Lorsque je suis arrivé les portes étaient ouvertes, les chandelles éclairées dans la demeure. Ma mère aurait eu un regain d'intérêt en sachant que je serai de retour, et effectivement quand je me suis précipité à son chevet elle avait les yeux ouverts et souriait. Ho Sorianne, tu aurais entendu sa respiration sifflante que tu aurais eu le coeur renversé... Ma pauvre Petite Mère... Ma chère maman...

Aujourd'hui elle a accepté de se nourrir de ma main. Je sens bien qu'on m'en fait reproche et que l'on dit dans les couloirs du manoir que sa maladie est venue par ma faute.
J'expie alors.

J'expie alors de tout mon coeur.

So, il faudra que je t'informe de quelques choses concernant ma famille. Je... *rature, hésitation* J'ai trop tardé, et le manquement envers toi ne doit plus exister.

Je l'ai déjà écrit, mais au risque de me répéter saches que tes sourires et ta bonne humeur me font cruellement défaut!

Je ne cesse de prier Aristote pour que tu ailles bien, et que ton entrevue avec Vegoku ce soit bien passée. N'aies aucune peur ou gêne à me raconter ce qu'il en est. Tu sais très bien que je saurai garder ma place.

Avec toute mon affection,
Dans l'attente de tes chères nouvelles,
Colhomban.

Ma Sorianne,
Chère et tendre amie,

Je ne saurai faire état de la colère qui m'habite à cette seconde. Je me sens foudroyé de toute part et j'ai l'impression que ma tête va éclater. J'ai reçu ta missive, et lorsque j'en ai pris connaissance je suis allé me défouler à la chasse. Malgré cela je ne suis pas apaisé et je me promets de veiller moi même à ce que Jackson ne t'importune plus.

A ton idée d'être aussi cruel ? Mais sa cruauté de sera rien comparée à celle que j'emploierai pour m'occuper de sa petite personne...

So, je suis tellement désolé. J'espère que tes enfants réussiront à surmonter cette terrible nouvelle. Encore une fois je m'en veux de ne pas être à tes côtés...

Ici les journées sont longues. Je passe la plupart auprés de mère dont l'état s'aggrave de jour en jour. Elle n'a eut de cesse de me tenir la main, mais ses forces venant à manquer elle ne peut plus le faire. Le coeur me manque quand je l'observe, si sèche, froide, blanche. Si cadavérique... Cela m'effraie...

*La lettre devient décousue à cet endroit*

Cela reviendrait à me transmettre le domaine. Que dirait Heyctor ? Je ne peux accepter tâche si lourde. Je ne peux pas. Il faut expier.
Expier.
Encore.
Je n'ai pas fait exprés, j'ai l'impression qu'ils ne me croient pas. Tu verrais leurs yeux Sorianne.
Ils ne me croient pas. Même Bella doute. Même ma fleur...

Je te transmets ton mes encouragements Sorianne,
Je ne cesse de penser à toi mon amie.
Porte toi au mieux, je t'en supplie!

Affectueusement,
Colhomban.

Chère Miss,
j'espère que tout va bien pour toi, on ne se voit pas beaucoup, c'est dommage.
Peut-être ce soir en taverne qui sait!
Je t'écris aussi pour te confier une demoiselle qui vient d'arriver.
Ta nouvelle filleule s'appelle Johanna111.
Je sais que tu t'en occuperas bien!
A trés bientôt!
So

Ma chère Amie,
Ma chère Shappeless,

Cela fait une quinzaine que je ne vous croise plus, ni en taverne, ni dans les rues bien calmes de notre bourgade. Votre sourire me manque, et j’avoue avoir besoin de m’épancher. Me pardonnerez-vous mon amie de préférer votre oreille ? M’excuserez-vous de vous faire partager mes tourments ? Je risque de vous communiquer de la peine, et j’en suis navré. Cependant partager tout cela avec vous adoucit mes inquiétudes et me rend plus fort…

Je ne sais si vous le savez mais j’ai rejoint le conseil municipal il y a peu, avant tout pour aider Dame Fantess dans les affaires judiciaires de la mairie. Je m’étais cependant refusé à prendre le rôle officiel de Substitut au procureur sur Angoulême, ne voulant pas perdre mon temps de loisirs rare et précieux assis à un bureau pour traiter d’affaires ennuyeuses. Je l’avoue c’était un fait relativement égoïste, mais qui m’a préservé bien des ennuies.

Mais à présent tout cela est terminé.
Ma chère Shappeless si vous saviez comme je suis peiné…

Lorsque j’ai rallié le conseil les débats battaient leur plein dans la grande salle réservée à Angoulême, et le Sieur Sinik s’est montré plus d’une fois bien dur avec Fantess, la rudoyant de la plus vilaine des manières. Elle a fini souvent en pleurs, essayant de garder l’esprit clair malgré les remontrances. Mais qui peut-elle, elle, si les marchés s’effondrent ? Nous avons tous vu qu’elle faisait de son mieux, et on s’est tous qu’il est très difficile de prendre un poste avec témérité quand on n’y connait cure, moi le premier ! Je me souviens de mes premiers pas en tant que procureur, où ils attendaient tous que je trébuche... Elle a su montrer qu’elle avait de la volonté, mais s’est vue étouffer dans l’œuf par la voracité de certains, dont les propos aiguisés l’ont taillé en pièce.

Effectivement ma chère amie : Fantess a démissionné hier de la mairie. C’était le coup de trop, elle a demandé grâce et est partie. Je ne peux vraiment pas lui reprocher. Elle n’est pas là pour servir de défouloir à un pauvre bougre bien haineux. J’ai moi même déposé ma démission, ayant créé quelques troubles au sein de la « bande ». Vous savez comme il est mal venu ici de penser autrement que le reste du troupeau ? Ils sont sur la défensive, expliquant que le monde rose que certains adoptent n’est pas pour eux, hors, quand on pense du mal de quelqu’un ils ne l’acceptent pas.

Mais quel mal y’a-t-il à ne pas être d’accord par Aristote ?
La nuance n’est pas importante dans un royaume ? Bon sang…

Parce que vous voyez, Sinik ne s’en est pas pris qu’à Fantess… Vous savez que depuis un moment il s’attaque régulièrement à Sorianne à cause du lien qu’elle a avec Dame Kabotine, (celle qui a prétendument pillé la mairie d’Angoulême au début de l’année). Il l’accuse d’avoir fricotté avec les brigands et de les avoir aidés à fuir avec la caisse.

Faits on ne peut plus ridicules ! Enfin ! Sorianne a montré suffisamment d’affliction vis-à-vis de cette histoire. Et je pense que si elle avait réellement aidé la demoiselle, elle aurait fui elle aussi avec des écus en même temps que les brigands ! Bref… Il s’est tout de même évertué à la poursuivre de sa méchanceté (une habitude) et elle en est venue à lui fournir un papier sur l’honneur attestant qu’elle ne reprendrait jamais le rôle de bourgmestre sur Angoulême. Vous constatez à quoi il l’a réduite ?! C’est complètement aberrant qu’on se sente obligés de rendre des comptes à cet homme qui n’est rien de plus qu’un citoyen comme les autres. Il ne faut pas pousser…

Pour moi ce fût la goutte d’eau faisant déborder le vase et j’ai demandé au sieur un duel. Nous devons donc nous battre l’un contre l’autre dans les règles de l’art dans un lieu que nous déterminerons. Ce sera un soulagement que de le transpercer ! (Si j’y arrive.) Et ça me permettra de trouver un palliatif à la rage qui m’habite quand je vois sa face faconde de sarcasmes. Ho, ça, je ne me mets pas souvent en colère, mais cette fois-là dans la salle du conseil municipal, j’avoue avoir fait trembler les murs... Il m’a mis hors de moi !

Cela sans compter une missive de Dame Mélisandel des plus mauvais goûts, disant que mon cerveau avait été atteint et que je me comportais avec grand ridicule. Elle a été bien odieuse dans sa lettre, qu’elle a faite accrocher sur la porte de la salle du conseil. Et a également été menteuse ! Puisse Aristote pardonner sa vie dans le pêché…

Elle a prétendu que je l’avais demandé en épousailles, alors que le simple fait d’évoquer un jour le sujet l’a fait fuir en courant ! Je me serai bien gardé de lui demander sa main après cela… Surtout quand elle courait les braies de tous les hommes du Royaume. Mais je tairai là l’histoire car je la sais votre amie, et je ne voudrai point me fâcher avec vous pour ces broutilles.

J’en arrive à la conclusion de ce long discours ma chère… Vous avez été bien patiente de lire les élucubrations d’un esprit attristé, je ne vous en remercierai jamais assez…

Je vous annonce donc que je m’en vais faire un tour du Périgord. Il est temps de prendre la température dans d’autres villes, et ce sera un plaisir que de se balader. Sorianne viendra peut-être avec moi. Elle a pour charge le rôle de tribun, aussi elle doit d’abord trouver un remplaçant et régler différentes choses. J’ai également proposé à Fantess de prendre un bol d’air avec nous, ça lui fera du bien, et j’espère lui changera les idées. Pourquoi pas Orkaange et Cmyrille qui voulaient aussi changer d’horizons… Il faut que je leur écrive.

Et vous Shappeless ? Vous nous accompagneriez ? Ca vous ferez du bien, et je sais que vous rêvez de voyager, ne serait-ce qu’un peu… Pensez-y, et donnez-moi votre réponse…

Je vous laisse là de cette semaine mouvementée, j’espère ne pas vous avoir communiqué ma peine. En tout cas de savoir que vous avez lu tout cela allège mon cœur et me rend déjà plus confiant.

Je vous embrasse ma chère amie,
Vous somme de prendre soin de vous,
Et vous salue bien bas.

A bientôt sur les routes ?

Colhomban,
Votre dévoué ami.