Afficher le menu
Information and comments (2)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP]Chemins...Routes... Ruelles…Tours et Détours en Artois..

Cerdanne
RP ouvert à tous....Pour le plaisir....


[Semper Eadem..*]

Premiers pas enfin.
Hésitants et lents. Ombre gracile et courbée.
Si l’on y regarde de plus près, on devine encore la douleur qui de temps à autre affleure sur le visage pâle et amaigri.

Huit jours comptés à crisper ses mains sur des draps froissés, à revenir vers la vie.
Pansant ses blessures, ressassant sa haine des hommes. La patrouille aveugle avait obéît et les ordres suivis à la lettre.
Cerdanne ne devait pas franchir la ligne.
Et elle avait reculé jusqu’au fin fond de l’Artois.
Reculée, pliée, mais là, et terriblement vivante.
La vie, et deux fois plutôt qu’une.
Une main doucement appuyée sur son ventre arrondi, elle releva sa tête vers le ciel noircit.
La lune tout aussi blafarde qu’elle lui offrait ses joues rebondies. Le cadeau de bienvenue à une revenante.

L’éclat marine des yeux pourtant est intact.
Il était écrit que l’Artois reverrait la passante hanter ces ruelles sombres. Ce soir, elles sont silencieuses ces rues suintantes et sombres.
L’odeur elle seule est constante quelque soit l’heure ou l’affluence des lieux.

Les tavernes étaient fermées, les maisons claquemurés et la Provencale grimaça.
Même pas un coupe bourse avec qui se taper la discute.

La fatigue la prit par surprise et avisant non loin un bout de bois appelé banc, elle y traina sa douleur.
Ecoutant les bruits de la nuit, les yeux mi clos, elle sentait peu à peu la douce torpeur des rêves l’engloutir…


* Charles Baudelaire
--Pere_iclite


[Semper Bibendum]


Le Vieux Moine était une fois de plus sur les routes, perdus quelque part au milieu des plaines du Grand Nord.... Faut le reconnaître, pour quelqu'un qui de sa vie n'était encore remonté plus loin au nord que les côtes du Poitou, celles d'Artois avaient quelque chose d'irrémédiablement plus froid. Le vent soufflait tout autant en bord de mer, mais il avait quelque chose de plus humide, de plus pénétrant.....

Ah, Contrée Nouvelle! Que caches-tu donc au fond de tes bouteilles???

Voix un brin gutturale qui raisonne entre les plaines et les ruelles, en quelque lieu improbable.... Faut-il encore préciser les quelques travers qui tiennent au corps du Père Iclite, comme sa bedaine qui s'épaissit d'année en année, à la suite des dits travers.......

Au matin, il avait reçu visite d'une jolie crécerelle familière, qui portait encore dans les plumes quelques fragrances des pinèdes de Gascogne..... Dieux que c'est bestioles volent vite quand elle veulent. Volubile volatile portait message de vieil ami un peu goupil.





Salut à toi, mon vieux Mentor,

Cela fait bien longtemps qu'on ne s'est point vus.... où traine tu donc l'outre à vin qui te sers de panse ces temps-ci? Tu sais bien que j'aurais plaisir à te revoir, qu'on puis s'engueuler autour d'une bonne chopine comme au bon vieux temps.... Un nouveau sujet de conversation peut être? Ce magnifique bateau que je viens de gagner au Ramponneau.... Je vais pas cacher que je suis fier de moi......

Mais surtout! Ma fille Aelia est enfin née! Et elle à déjà le caractère de son père et les yeux de sa mère.... Tu nous as vus tout deux en Armagnac, c'est te dire si elle promet ma petiote!

J'avoue que nos interminables diatribes me manquent, donne moi te tes nouvelles, mon vieux professeur et ami!

Avec tout mon affection

Gorbo.



Soupire du Vieux moine alors qu'il sort une flasque de sa besace et se met à siroter quelque lampées d'une eau de vie "maison" qui aurait réveiller un mort, et même tout le caveau dans la foulée..... Raclement de gorge satisfait..... Ah, la Gascogne, lointaine contrée.... Pourquoi diable du Poitou n'est-il pas parti au Sud au lieu de remonter vers le Nord.....

Sortant de sa torpeur mobile entre deux pas un peu titubant, il avise d'un œil un peu torve de boisson une silhouette demeurant vaguement indéfinissable dans l'obscurité ambiante....

S'approchant du banc, c'est d'un bras un peu mollusque qu'il claque son flacon de tord-boyaux à côté de la jeune femme et le laisse là, avant de reprendre la route en s'éloignant de quelques pas.....


- Tenez Jeune Fille, pour combattre le froid.... c'est pire que la guerre, le froid, tout aussi mortel, mais bien plus traitre......

Drôle de rire un peu gras, faisant trembloter la grosse bedaine moinillonesque s'estompant peu à peu dans les ombres de la nuit......


Ma marionnette est présentement à quai en Gascogne..... allez savoir ce que je fous en gargotte Artésienne, je sais pas pourquoi j'ai accès ici, mais j'en profite honteusement, comme c'est la première fois que j'ai cette Gargotte sous les yeux et que je ne sais pas quand ça se reproduira, je ne résiste pas à laisser un bout de RP..... Pour le plaisir......
Eilhin
Tapie dans l'ombre, une rousse qui observe la scène.
La femme qui somnole sur son banc depuis déjà près d'une heure, si paisible, si belle.
S'approcher ...
Non ... Il ne faut pas.
Et pourtant tellement envie. Si faim aussi. Peut être son baluchon décèle mille trésor pour l'estomac criant de douleur de la jeune fille.
Mais la peur pour éternelle compagne qui la paralyse.

Soudain, un bruit, un homme. Un Saint Homme à la vue de sa mise.
Gras . Riche sûrement.
Grognement étouffé. Pas lui qui crève de faim pour sûr.

Jalousie.
Colère.
Poings qui se serrent et soudain ...

La Flasque là devant elle. De l'alcool !!

Le Curé s'éloigne. Le calme plat ... Personne à l'horizon.
Impossible de résister.
Elle s'avance à pas feutré et déjà la menotte tremblante s'est emparée de la flasque.

Mais au loin, un chat qui miaule, sûrement dérangé et la voilà en passe de se faire repérer.
Figée ... effrayée ...
Cerdanne
[De profundis clamavi]*

Plantée dans ses songes cotonneux, voir nauséabonds la Provençale oscille et peu à peu et doucement s’enfonce.
Des lointains abîmes, elle entrevoit parfois la lueur de la lune et les éclats de la nuit.
Elle flotte encore quand le froid lentement la recouvre.
Insidieux, tel un serpent royal, il pénètre, mord sournoisement et l’emporte plus loin dans le gouffre.


-Tenez Jeune Fille, pour combattre le froid....
c'est pire que la guerre, le froid, tout aussi mortel, mais bien plus traitre......


Le flacon est une douce chaleur contre sa peau et la brune frissonne.
Elle entrevoit une ombre tout là haut qui bouge et se dilue dans les gris. Les soupirs résonnent dans sa tête.
Revenir...Remonter...
Atteindre le bord et se hisser vers les formes qui dansent.


« Remonte !

Le miaulement d’un errant.
Le cri douloureux du retour à la nuit...

Sa main diaphane s’abat comme une serre sur une autre main, tout aussi fine qui emporte sa précieuse source de chaleur.
Le regard de chat sur la silhouette et la main enserre plus fort. Et la voix rauque qui ordonne.


« Doucement toi....

Les yeux brillants de fièvre se posent sur un bout de femme à la mine fragile.
Et la main relâche l’étreinte et invite au partage.
Le sourire étire les lèvres de la brune et péniblement elle se redresse. Tapote le bois humide.
Tire la donzelle vers elle d’un mouvement ferme.


« Quand il pleut des miracles, la moindre des choses c’est de partager…

La brune laisse trainer son regard vers l’ombre des ruelles et ricane.

« Merci ô toi généreux bienfaiteur !
Repasse quand tu veux !


Cerdanne regarde la dérobeuse d’ivresse et lui désigne le flacon qui les unit.
Maitrisant les tremblements qui l’agitent, repoussant la douleur qui arrive en vagues puissantes, elle arrache la bouteille des doigts entremêlés et la porte à sa bouche.
Le nectar puissant ; enfin sentir la chaleur se répandre en elle.


Santat ! A ton tour !

Le regard fixé sur la donzelle, elle observe minutieusement la voleuse. Hésitant entre méfiance et méfiance.

*Encore Charles Baudelaire...
edit pour fautes
Eilhin
Une main sur la sienne.
Brûlante ...
Un cri étouffé de la rouquine.
Elle va la tuer pour avoir voulu boire.

Non, les regards se croisent, la main se fait plus douce et contre toute attente ...
Une invitation, un sourire même, qui fait naître le sien comme la brune la fait approcher.

Me... merci.

Elle la regarde sans cesse.
Si belle, si douce.
Mais quelque chose ne tourne pas rond. Ces tremblements, ce regard trop bruyant. Qu'a t-elle ?

La rouquine se saisit à son tour de la flasque tant convoitée et s'en vide une large rasade au fond de sa gorge asséchée. Elle a si faim que déjà l'alcool lui monte à la tête, la faisant vaciller légèrement.

Boire pour oublier, et puis ... Cette question, timide, et toujours apeurée mais pourtant sincèrement inquiète.


Vous ... vous allez bien m'dame ? Vous êtes si pâle.

Tu peux parler la môme, tu ne dois guère avoir l'air plus en forme. Mais toi au moins, tu tiens encore debout.
Cerdanne

Un instant, elle ferme les yeux.
Pour mieux suivre les tours et détours de la liqueur dans ses entrailles. Puis les sentir envahir le cœur et la tête.
Entendre à nouveau le sang bouillonner en elle.
Jusqu’à ce bout d’homme qui grossit en elle et qui se met à danser la gigue au fond de son ventre.

Juste un léger grognement et la main de la provençale se saisit à nouveau de la bouteille.
Nouvelle lampée.
Celle-ci pour parachever l’œuvre de la première et permettre enfin à Cerdanne de recoller à la nuit.

Les frissons qui montent enfin, libérateurs et la chaleur tranquille qui inhibe les douleurs.
Elle peut enfin esquisser un fin sourire. .


Vous ... vous allez bien m'dame ? Vous êtes si pâle.

La brune regarde attentivement la gamine et se penche vers le minois tout aussi blafard que la lune.
Les reflets rouges de sa chevelure brillent et Cerdanne sourit.


Cerdanne…juste Cerdanne.
T’es perdu ma belle ?


Sa main à nouveau porte l’ivresse à sa bouche et elle s’appuie tranquillement contre l’humidité du bois vermoulu…
Eilhin
Cerdanne.
Une voix plus douce, un nom avoué et la peur s'envole aussi vite qu'elle est arrivée
.

Eilhin.
Je ... je suis égarée oui. J'arrive de mon village et j'ai marché des jours pour gagner la Capitale.
J'dois y travailler. Nous n'avons plus rien chez moi.


Les filets remontent vident.
Les taxes nous saignent comme des sangsues.
Nous mourrons tous de faim.
J'ai si faim moi aussi.
Ils comptent tous sur toi.
Mais comment pauvre petite fleur fragile pourrais-tu sauver une famille entière de pêcheurs de la famine.

Oui ... Comment ?


Je crois que je vais vous aider à vous lever et nous allons trouver un endroit où vous réchauffer.

Et la jeunette de se lever et d'offrir un sourire et son épaule.
Maigres tous les deux certes, mais bien décidé à aider la brune en détresse.
Takanomi
Un volet puis une fenêtre s'ouvrirent sur la façade d'une demeure située en face du banc. Lentement, une corde glissa jusqu'au sol puis une silhouette apparut sur le rebord, y restant quelques instants, après avoir jeté un sac de toile qui s'écrasa silencieusement sur les pavés humides, malodorants.

Ah fichtre, ces rebords qui vous scient là où il ne faut pas! grogna Takanomi.

Il se laissa ensuite glisser jusqu'à terre puis, tenant fermement la corde, donna une impulsion du bras, faisant choir un crochet métallique qui atterrit silencieusement sur son pied. Il le rangea habilement dans le sac qu'il enfila en bandoulière.

Nonchalamment il se mit en marche en direction des ruelles étroites et escarpées puis, avisant les deux silhouettes sur le banc, sous le vieux poirier, il s'en approcha.

Murmurant imperceptiblement le début d'une strophe, il déclama la voix douce, à proximité des deux jeunes dames et souriant:


Et durant cette nuit étoilée, cette merveille
Les belles créatures doucement se réveillent...

_________________
Cerdanne
Eilhin..

Les yeux perdus dans le vague, bouteille fermement cramponnée à ses doigts, elle écouta la môme.
Affamée surement et pas au bout de ces peines.
Avec un peu de chance, elle ne se ferait pas ramasser tout de suite par la soldatesque et si elle était maligne éviterait de finir au bordel du coin.
Elle tourna son visage vers elle et l’observa avec minutie.

La brune esquissa un petit rire et lui tendit la bouteille avec autorité.


Tiens ! Commence par te réchauffer. Tu m’as m’air aussi gelée que moi et affamée.

Je crois que je vais vous aider à vous lever et nous allons trouver un endroit où vous réchauffer.

La Provençale soupira et marmonna.
T’en fait pas..Juste un passage à vide.
Notre généreux donateur à su donner le bon remède au bon moment.


Cerdanne s’étira longuement et regarda Eilhin en souriant.
La nuit tout à coup lui paraissait moins brumeuse…


Une auberge, ce serait l’idéal, pour bien finir la nuit..

Les ruelles jusqu’alors sombres et silencieuses semblaient se réveiller et alors que la provençale se décidait à s’arracher au bois humide, une voix doucereuse murmura non loin d’elles.
Une main déjà sur sa dague, Cerdanne tourna vivement la tête.

Les mots bien que charmants ne lui plairaient qu’une fois leur auteur identifié…
Les yeux fixés sur la silhouette qui s’avance, elle esquisse un léger sourire…


Joliment dit…
J’ai grandement hâte d’entendre la suite….
Eilhin
Une auberge accueillante.
Un toit protecteur.
Une confortable couche.
Un rêve enfin accessible ?

La jeunette ébauche un large sourire. Et si la Fortune enfin se décidait réellement à la toucher de sa grâce ?

Eilhin se perd déjà en s'imaginant passer une nuit au chaud, à boire jusqu'à la déraison, ses yeux pétillants pour preuve de son excitation à cette seule pensée.

Une voix non loin, un homme, et des paroles qui surprennent la rouquine peu habituée à entendre ainsi déclamer. Frissonnante, la froussarde recule, d'instinct, se rapprochant plus encore de Cerdanne, comme si celle-ci pouvait la protéger d'un éventuel danger.

Le regard de jade glisse vers la main de la brune qui déjà se porte sur son arme, s'allumant plus encore. Saurait elle un jour capable elle aussi de se défendre ? Ou ne resterait elle à jamais qu'une proie pour les autres ?

De simple mouton devenir un loup ...

Ce rêve qui revient encore et le visage qui se tourne de nouveau vers l'origine de la voix.

Muette la rousse pour l'heure.
Méfiante, toujours, mais curieuse ... définitivement.
Takanomi
Takanomi s'arrêta à deux pas des deux jeunes femmes, visiblement peu rassurant dans sa posture solidement ancrée sur les pavés, son épée qui se détachait de sa jambe en une ombre peu distincte, sa cape sombre et son visage à peine visible. Un aspect inspirant peu la confiance, en somme.

Si l'une d'elles eut le réflexe de porter sa main à sa hanche, sa voisine, plus effarouchée, tentait de se rassurer.

L'atmosphère se fit ensuite moins pesante, ce qui permit à Cerdanne de dire:


Joliment dit…
J’ai grandement hâte d’entendre la suite….


Et à Takanomi de lui répondre:


Ce sont des vers qui s'adaptent le plus à ce moment, n'est-ce pas?
La suite n'a aucune importance...


Puis, portant sa main à son visage, il poursuivit:

D'autant plus que j'ai oublié la suite, malheureusement. Je ne mémorise que les vers qui m'évoquent le plus de choses.

Le crochet contenu dans son sac le gênant au flanc, il changea la position dudit sac dans un léger cliquetis.


Je ne suis même plus étonné de tomber sur vous à chacune des fois où j'ai à passer par ici , dit-il un léger sourire dans la voix.

Mais, si je ne m'abuse, vous semblez moins bien en forme que la dernière fois ,ajouta-t-il à son égard mais en regardant sa voisine...
_________________
Cerdanne
La donzelle s’était rapprochée, d’instinct…
Elle avait peut-être raison au fond.
La brune empoigna le bras de la petite rouquine et d’autorité se plaça devant elle.
La silhouette qui se découpait, laissait entrevoir un homme solidement planté.
Cerdanne avait comme un sentiment de déjà vu qui rajoutait à son malaise.
L’air de la ruelle semblait peu à peu plus dense et la voix retentit encore...
Doucereuse comme…
Sa mémoire lui jouait des tours depuis l’attaque et elle plissa ses yeux. Juste une lueur marine qui questionnait.
Le barda de l’homme résonna étrangement et la brune hocha la tête. Se demandant si sa cueillette avait été bonne.


Je ne suis même plus étonné de tomber sur vous à chacune des fois où j'ai à passer par ici…

La provençale esquissa un sourire et s’avança d’un pas vers le blond..


Oui hein...
Quand on aime la nuit c’est pour la vie…


Faisant fi de sa dernière phrase, elle balaya l’air d’un léger revers de main et sourit plus franchement.
Elle y était....elle le reconnaissait maintenant....
Et lui n’avait pas changé.


La roue tourne, mon cher Taka.
Va savoir demain ou nous serons. L’important est d’être encore de ce monde.
Peut-être, aurons-nous l’occasion de terminer agréablement cette nuit.


Elle ne le lâchait pas des yeux, amusée par le regard intrigué qu’il portait à la jeune rouquine.

Vous parliez d’une auberge, si mes souvenirs sont bons, la dernière fois que nous nous sommes croisés
Eilhin
L'homme approche, effrayant certes mais, nettement moins de près que de loin au final. Tapie derrière la frêle et vacillante brunette, Eilhin ne bronche pas, se contentant d'écouter et d'observer.
A n'en pas douter ces deux là se connaissent, et peut être même que la voilà de trop entre l'homme et la femme. Mais baste, elle était la première et elle n'y pouvait rien.

L'homme, peut être aurait elle pu le trouver beau si elle avait eu l'oeil expert. Mais cela est bien loin d'être le cas. Pour autant, le charme qui émane de lui, n'échappe pas au regard de la toute jeune femme.

Echanges d'amabilités qui la confortent dans l'idée que Cerdanne ne rencontre pas celui qu'elle nomme Taka pour la première fois ; et pourtant elle ne saurait affirmer qu'ils soient amis.

L'homme la regarde soudain, alors qu'il ne s'adresse pas à elle mais bien à la brune. Lui n'ayant pas pris la peine de se présenter, elle prend le parti d'en faire de même. Après tout, si elle voulait un jour faire partie de celles et ceux qui savent se battre et se défendre, il lui fallait d'ors et déjà en apprendre les us et coutumes. Un simple hochement de la tête par l'affirmative lorsqu'il suggére la petite forme de sa compagne de beuverie.

Doux euphémisme pour décrire celle qui tient sur ses jambes par on ne sait quel miracle. Oubliant sa propre fatigue et son estomac affamé, elle se décide à ouvrir enfin la bouche.


Il faut que M'zelle Cerdanne se repose, je l'ai trouvée endormie là, sur ce banc. Elle n'a pas l'air bien en point.

Ou l'art de parler d'une personne présente comme si elle n'était pas là, et de courrir le risque de provoquer son couroux. Qui a dit que la rouquine était futée hein ?
Takanomi
Dans le mouvement que fit Cerdanne pour se lever, Takanomi remarqua une légère disharmonie compte tenu de ce qu'il avait pu étudier lors de leur précédente rencontre. A cela ajoutées la pâleur et la maigreur un peu plus prononcées cette fois-ci du visage, ce qui indiquait un état de maladie récent.
Seul le bleu marine du regard scintillait et indiquait la vie ou plutôt, la volonté de vivre. Elle s'efforçait en effet de paraître en forme.

La jeune femme lui dit alors, en continuité du fil de ses pensées:


Va savoir demain ou nous serons. L’important est d’être encore de ce monde.

Il la contempla encore quelques instants avant de lui répondre posément:

Tu dois forcément savoir de quoi tu parles pour pouvoir dire ça...

Il changea ensuite la position de son chapeau, comme si les bords de celui-ci empêchaient sa bonne vue et reporta son attention à la jeune Eilhin qui restait en retrait pour la voir bien précisément. Jusqu'à ce qu'elle se laisse dire ces quelques mots pleins de bienveillance:

Il faut que M'zelle Cerdanne se repose, je l'ai trouvée endormie là, sur ce banc. Elle n'a pas l'air bien en point.

Un léger sourire apparut sur les lèvres de Takanomi quand il dit en guise de réponse:

C'est en effet ce que j'ai pu remarquer, Douce damoiselle. La solidarité féminine est parfois une bonne chose.
Mais notre ravissante maladive est en état de se mouvoir j'espère!

_________________
Cerdanne
Elle ne connaissait rien de pire que ces conversations qui vous effleurent sans jamais vous toucher.
L’espace d’un instant, on touche du doigt l’état de fantôme.
T’es là mais tu n’existe pas…

Si être invisible avait ces bons côtés, Cerdanne aimait choisir les moments ou elle disparaissait à la vue des autres.

Le beau blond était toujours aussi laconique et elle ne doutait pas un seul instant qu’il avait rapidement jugé de son état à elle.
Evaluer d’un coup d’œil une situation et en tirer partie.
Tel était le fonctionnement de la plupart des amoureux de la nuit.
Sa voix douce caressait la jolie rouquine et la Provençale ne lui donnait pas longtemps pour baisser la garde.

Elle réprima un long frisson et serra les mâchoires un tout petit peu plus fort.
Bien obligée d’admettre en son fort intérieur qu’elle n’était pas au mieux de sa forme.
Ce qui ne voulait pas dire qu’elle renonçait à quoi que soit.
Seule la volonté lui avait donné le gout à survivre et il n’était pas question qu’elle lâche prise là maintenant…surtout pas maintenant.
Elle jeta un regard mauvais vers son bon samaritain et secoua la tête en grimaçant.


T’a as encore du taf ma belle…
Apprend à maitriser ta grande gueule gamine.
L’as de bon yeux le blondinet et c’est un grand garçon, pas besoin de tes renseignements de baveuse.
Garde tes bonnes grâces pour ton bon dieu si tu en as un…
On a juste bu à la même bouteille.
T’es pas encore ma frangine pour me câliner comme ça.


Relâchant la pression sur sa dague, la brune s’avança vers Takanomi avec un léger sourire.

La solidarité féminine….tiens donc.
Ton bras en guise de soutien me parait une bonne solution et assurément tout aussi solide.


Son regard planté dans celui du blond, elle apostropha la jeune rouquine d’une voix amusée.

Qu’en penses tu Eilhin...Un guide pareil ça ne se refuse pas non ?
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)