[RP] Demande en épousailles pour Maëlya de Castel Vilar

Yannig était rentré à Mimizan en pressant le pas, ceux-ci ne le menait pas au centre ville, là où se trouvait sa demeure mais dans les bas-fonds de la ville...

Il arriva en trombe à une taverne mal famée, y entra en furie, fonça sur le tenancier et lui hurla à l'oreille :

Ton patron, tout de suite !

Le pauvre homme desséché se dépêcha de lui indiquer d'un doigt tremblant la trappe menant à la cave

Yannig n'attendit pas qu'il l'y mène, il l'ouvrit et s'engagea seul dans l'escalier glissant. Il dû faire une pause avant de continuer, il devait reprendre son sang froid, un homme qui laisse paraitre ses émotions fasse à des coupe-jaret ne fait pas long feu. Il reprit sa descente sous terre.

Un gros balour gardait la porte menant au repaire du chef de Mimizan, Yannig s'arrêta devant lui et le regarda fixement.
Le garde lui ouvrit la porte sans mot dire. Yannig pénétra dans une sorte de caverne au plafond bas caché par une épaisse nappe de fumée sortant des fosses à feu creusées dans le sol en divers endroits et recoins. L'atmosphère était suffocante, on peinait à respirer et la chaleur était écrasante.

L'homme qu'il cherchait était au milieu de divers individus peu recommandable, le monde du crime y était représenté dans son intégralité, assassin, voleur, catins... Tout y était.
Il s'avanca vers lui prenant un air assuré, un leger sourire narquois aux lèvres...

Alors Bajeot qu'est-ce qu'on devient ?

Le chef de la cellule du crime de Mimizan était vôtré sur un fauteuil luxueux craquant sous sa grosse bedaine tachée de graisse et était entouré d'enfants lui montrant ce qu'ils venaient de faucher dans les rues sous l'œil admirateur de ses colombes défraichies que sont ses femmes.





L'intéressé leva les yeux d'un magnifique collier en argent et regarda Yannig. Il eut un leger sursaut de stupeur mais pris un air de ceux qui sont amis avec tout le monde même leurs pires ennemis.


Toujours aussi riche, gros sale et corrompu mon petit Khe !

Que me vaut le plaisir de ta visite ? Mais je t'en pris installe toi avant !
Allez bande de raclures ramenez lui un tabouret ! Et vous les morveux fichez moi le camps, tonton Bajeot doit parler au messire.
Tiens les filles allez donc tenir compagnie à mon invité !


Bajeot en devait de belles à Khe, il l'avait plus d'une fois sauvé de la potence et il lui en était reconnaissant mais il savait aussi que cet homme devant lui pouvait lui causer bien plus de problème qu'autre chose. Il valait mieux rester dans ses petits papiers même si ce dernier le faisait chanter à l'occasion pour obtenir des informations...

Yannig s'installa sur le tabouret sans plus de manière et repoussa doucement les donzelles qui étaient venue s'agglutiner autour de lui.


Toujours aussi hospitalier mon cher vieux Bajeot.


Il sourit au gros homme.


Bon écoute, je ne suis pas venu ici pour discuter tu t'en doute bien...
Tu me doit quelques faveurs il me semble non ?


Yannig le coupa alors que le gros lard s'apprêtait à répondre.


J'aimerais que tu envois un petit message à ton confrère de Périgeux. Dit lui qu'un très bon ami à toi arrive et qu'il va avoir besoin de ses hommes pour le cambriolage du cabane assez cossue dont il a entendu parler. Donne lui mon nom et débrouille toi pour qu'il comprenne qu'il doit faire ce que je lui dit.

Sinon cette fois ci je te coule toi et toute ta clique...

Yannig se leva en souriant.

Bien je pense que tu as des choses à faire maintenant mon vieux. Je repasserais tout à l'heure.

Il poussa doucement les quelques filles de joie lui bloquant le passage et s'en alla en laissant derrière lui un silence gênant.

_________________

Deux hommes débouchèrent à l'endroit où Louis avait laissé une calèche pour prendre la fuite avec la jeune femme. Louis les regarda, stupéfait :

Que faites-vous là ?? Où sont les autres ? Et les prisonniers ?

Dans un état de panique avancée le plus jeune expliqua à Louis :

Un mec qu'est v'nu d'nulle part qu'nous a att'qué et a tué les aut' ! F'partir et vit' ! C't'un fou fu'ieux, 'manie l'épée com'un Dieu, j'vou'l'dis, f'partir t'suite ! Les hom'd'Riwenn sont libérés, 'vont nous tuer c'te fois !

Et sur ces sages paroles, les deux jeunes peureux sautèrent derrière la calèche qui avançait déjà. Sous les ordres de Louis, le cocher accéléra la cadence, les chevaux courraient déjà.

Louis gardait le sourire bien en vu sur son vieux visage malgré ces nouveaux éléments. Il avait réussit les premières étapes de son plan :

Rencontrer Maëlya
Obtenir la confiance ou le respect du Duc de Donostiri
Obtenir un moment seul avec la jeune femme pour pouvoir l'emmener, de gré ou de force avec lui
Prendre la route avec elle vers chez-lui

Certaines choses ne s'étaient pas passées comme il aurait souhaité. Ces gardes n'auraient pas dû les accompagner. Louis se doutait qu'il avait perdu des hommes, le Duc avait envoyé deux hommes forts et fiables. Il se doutait qu'il aurait l'armée Gasconne sur les talons vite fait. Mais il se questionnait. Qui était donc ce jeune homme surgit de nulle part ? Que savait-il ? Qui avait-il déjà alerté ?

Il regardait la belle jeune femme, assise près de lui dans la calèche. Elle gardait le silence, détournant son regard lorsqu'il croisait celui de Louis. Il l'aimait vraiment, et il savait que jamais elle ne lui rendrait. Il avait dû user de force pour l'emmener avec lui. Elle semblait maintenant les suivre docilement, mais Louis n'avait pas confiance, c'était la fille de Donostiri, elle allait surement tenter de leur fausser compagnie. Aussi n'avait-il pas pris de chance, il avait attaché ses pieds ensemble, puis ses mains derrière son dos, et tenait lui-même la corde qui entravait les mouvements de sa belle. Cela lui permettait, en la tirant vers lui, de glisser son nez dans ses cheveux, de glisser une main sur ses hanches... il découvrait ainsi l'odeur enivrante de son aimée, et lentement, il explorait son corps qui serait bientôt à lui.

La calèche avançait déjà à bonne vitesse, ils approchaient déjà de la frontière de la Gascogne et de la Guyenne. S'il pouvait la franchir avant d'être retrouvé par les hommes du Duc, il serait déjà hors de portée de main pour les Gascons. Les hommes de Louis entouraient la calèche, à cheval, leur arme bien en main. Ils étaient prêts à voir venir les hommes de Riwenn et à protéger Louis et Maëlya.

Plus vite, on doit sortir de la Gascogne rapidement ! Allez HUE !!!

Yannig terminait de faire ses affaires. Il voyagerait léger, des vêtements grossiers, une cape à capuche, une couverture, un briquet, de l'amadou, un peu de vaisselle en fer bon marché et son barda. Il ne prendrait simplement pas son bouclier.

Il n'avait pas sourit depuis des heures et des heures maintenant, il en avait mal au visage et son front était constamment plissé d'inquiétude et de colère.

Il écrivit une petite lettre à l'intention de Laureen sa meilleure amie, il ne voulait pas qu'elle s'inquiète.





Il sorti dans la cour arrière chercher Faran.
Le cheval comprit à la mine de son maître que l'heure n'était pas aux taquineries habituelles, aussi pour une fois se laissa-t'il sceller sans rechigner. Il était près à partir où bon lui dirait son maître.

Yannig pris le cheval ténébreux par les rennes et le mena à pied jusqu'au bureau de Laureen pour y déposer son message.

Il se trouvait dans un drôle d'état d'esprit quand il mit bien en évidence son parchemin sur le bureau de son amie. Elle allait s'en faire à coup sûr...

Il ressortit du bureau du tribun et monta sur le dos de Faran qui l'attendait à l'extérieure docilement sans avoir été attaché.

Il se dirigea au galop jusqu'au repaire de Bajeot.
Encore une fois il ne prit pas la peine d'attacher Faran, personne ne pourrait le lui voler et le cheval de bataille ne s'enfuirait pas.

L'air dans la cave était toujours aussi enfumée et suffocante.

Alors Bajeot, tu as envoyé la lettre ?

Bajeot était debout dans un coin entouré de brutes, les yeux rivés sur une lettre fraichement écrite.


Bon tu pars tout de suite et tu l'a transmet à Grosjean. Chuchotait-il à l'un de ses gros-bras.





Il se retourna brusquement. Il était là, son cauchemars du moment...


Mon p'tit Khe ! Content que tu sois revenu...
Justement ce traine savate (coup de pied aux fesses de l'acolyte) allait partir.

L'homme lança un regard noir à son patron, prit le morceau de parchemin et partit.