Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Au conseil, mon beau conseil !

Edern
Prière de contacter le joueur/la joueuse d'un conseiller ducal/d'une conseillère ducale si vous souhaitez que votre personnage intervienne dans cette salle qui lui est fermée - et bien fermée - par une ribambelle de gardes, de murs, de trucs pointus et de chihuahuas roses.

La mouette vole depuis les falaises déchiquetées de l'océan où elle a laissé ses congénères ailés, suivant la ligne impétueuse d'une Loire aux reflets d'azur et de nuages gris, qu'elle traverse en riant ironiquement au nez des vents qui sifflent au bout de ses ailes noircies par la vitesse, sans se préoccuper le moins du monde de la longue procession des charrettes traînées lourdement sur les routes de l'ouest par des chevaux de trait ni des quelques amas de toits qui pointent leurs lointaines ardoises vers son éphémère sillage, virant bien au-dessus des multiples bannières agrémentées de lys ou d'hermine au flottement incertain sur la plate plaine, elle vole jusqu'à fondre en piqué sur la forteresse d'Angers qui s'approche à toute allure et s'écrase sur un créneau dans un gros, grand et grotesque froufrou.

Là, une blatte soupire. De soulagement. Ouf. Pas mangée. Six pattes courent sur la pierre. Vite. Avant qu'elle ne revienne. Quitter le ciel ouvert. Se glisser. Interstice. Entre les murs. Dans le plancher. Odeurs. Hommes. Plafond d'une salle. Sombre. Comme une autre. Ah non. Des pierres de taille. Couvertes de tapisseries. Exotiques. Maine. Franche-Comté. Autres. Descendre. Au milieu. Une table. Ronde. Douze convives. Ou plus. Manger ? Frémissement d'antennes. Aller en haut. Passer sous les pieds. Par les chaises. Enfin. Manger ? Facettes d'yeux qui cherchent. Viande sur siège. Trop grosse. Pas morte. Mais presque. Dormante. Dure ici. Barbe mauvaise. Tendre là. Jambon pas bon. Chercher ailleurs. Autre place. Autre homme. Endormi. Imberbe. Noir. Blanc. Sur la main. Goutte. Sang. Goûter ?

Quittant une rêverie inconnue, le Fou se redresse, abat son poing sur la table et s'écrie :

Je ne suis pas d'accord avec Otissette !

Sprotch.
Otissette
Tranquillement entrain de rédiger un truc… et vous ne saurez surement pas quoi, faut pas rêver non plus, lorsque la table se met à trembler. Regard qui quitte son parchemin, des yeux elle foudroie le fou.

Mais z’êtes pas normal vous !
Faut se calmer !
J’ai dit quoi là ?
J’ai dit oui pour votre port bon sang, écoutez un peu au lieu de rêvasser !
Et quoi qu’il arrive je ne vous épouserai pas, z’êtes bien trop pauvre !


Et voilà comme d’habitude le fou rêvassait pendant que les autres travaillaient …. Forcément il n’avait rien suivit à la conversation. Au conseil rien de nouveau …

_________________
Edern
Bâillement. La main imbibée d'insecte est essuyée naturellement sur le vêtement du voisin de droite. Voisine ? Ne pas se retourner pour voir. Ce ne serait que construire l'apparence d'un aveu d'intérêt pour cette masse silencieuse entassée sur une noble, si noble chaise ducale. Et d'intérêt, parmi tous ces conseillers qui font mentir leur nom, il n'y en a pas plus que de combats héroïques entre Saumur et Chinon. La mort y rôde, certes, mais n'est pas celle des corps. Elle est lourdeur, pesanteur, ajoute des heures aux heures. Tentative de calme sans tempête... alors on dort.

Le Fou jette un regard lointain à Otissette tout en examinant consciencieusement la constitution d'une larme de sang au bout de son doigt.
C'est rouge, bien rouge, trop rouge, signe d'écarlate peut-être.
À trop se piquer...

Vous êtes vraiment une femme hystérique.

Comme une consonance familière.
Qu'est-ce ? Ah oui.
Pléonasme.

Il bâille à nouveau. Un autre monde s'enfuit et l'ensommeillée réticence cède le pas à la plus vive des consciences. L'éveil occulte les songes de sa nuit et appelle les songes de son jour. Il s'étire lentement, tendant ses bras au gris plafond comme un oiseau tendrait ses ailes chargées de plumes vers le ciel à dépasser. Voletons de branche en branche avant qu'on ne nous les scie.

Vous qui êtes si riche, allez-vous financer ce fameux port ? J'en doute, vous êtes encore plus égoïste et fourbe que madame le Commissaire à la Contrebande, et je pèse mes mots.

Puis, en direction de ce qui pourrait être la barbe de l'angevin Satan :

Je pense que nous devrions demander des crédits au roi. Chacun sait qu'il est soucieux de la prospérité de son royaume et de ses sujets : il comprendra certainement notre détresse. Ce serait là un geste diplomatique très fort pour l'Anjou...
Calyce.
On s'endort là, non ? Peut-etre pas tout le monde mais le Cac a l'air de piquer du nez, quelque chose de bien. Sa faute. Si elle s'était plus concentrée sur l'inventaire ducal plutôt que sur le nombre de cheveux qu'elle a. Mais même pas moyen de roupiller tranquille. Non, pas possible, le Fou est là... Pas pour rien qu'on y a refilé le poste de Porte-parole à lui : Il parle trop. Beaucoup plus qu'elle, c'est dire. Pour dire n'importe quoi en plus...

COMMISSAIRE AU COMMERCE ! Ignorant.


Bien réveillée la môme, oui.

Ce n'est pas être fourbe ou égoïste que de refuser quand vous demandez à ce que je vous laisse piocher dans les caisses ducales... Je vous l'ai déjà dit.

Et toc.
Les choses sérieuses. Le port.


J'peux avoir un bateau ?
Luciedeclairvaux
En face du porte-parole, un œil d'azur s'ouvre. Un peu de candeur dans ce monde brutal qu'est le conseil ducal. Si si : brutal. Quand on t'oblige à travailler, c'est brutal. Et tordu. Tandis que le père se creuse le crâne à savoir comment il va emmerder un maximum de monde en un minimum d'actions, Lucie tient les armées. Capitaine. Une véritable marionnettiste !
Elle est où au fait cette caserne ? Bon on verra s'il y a la guerre. Ah ? ya la guerre ? Où ça ?


Des bateaux ? Mais vous voulez tous nous faire mourir dans les flots ma parole ?! Allons Calyçon, reprends encore un peu de ce vin d'Anjou plutôt que d'dire des âneries. Les angevins n'sont pas des matelots. Et vous le fou, faites votre boulot de fou, distrayez-nous que diable !

Un fin sourire illumine le visage angélique de la conseillère, tandis qu'elle se penche en un effort suprême pour resservir les verres. Il lui plait cet Edern. Mais son petit doigt lui dit qu'il ne faut surtout pas le lui faire savoir. Ça lui monterait au bourrichon.
Elle regarde la trace laissée sur la table. Mais qui peuvent bien être les cafards dans l'esprit tordu du fou ? Nous sûrement. J'te ferai bouffer ton chapeau à grelots si j'te coince dans un couloir, toi.
Le fin sourire qui exprime tout cela, et même davantage en croisant Tiss dans sa ligne de mire, s'efface avant que Lucie n'attrape une part de biche aux airelles et ne retape son oreiller. On est bien ici, il fait chaud.

_________________
Isatan
Isatan passait plus son temps à reluquer la Lucie qu'à vraiment bosser pour le poste de ... ah ouais nan, en fait elle était conseillère sans poste, donc l'avait largement le temps de ne rien faire. Ou plutôt si ! De faire croire qu'elle abattait un boulot monstre alors que tout le monde savait que c'était faux ... C'tout un art la politique !
Ar ça parle, va falloir faire de la présence, en fait ça elle le fait déjà, mais va maint'nant falloir faire genre j'écoute et j'suis utile ...


Bateau, bateau .. j'mène personne en bateau moi, j'veux juste passer le Poitou !
On peut passer l'Poitou en bateau ?

_________________
Estrella.iona
Comme toujours lors des séances du conseil ducal, on parle politique et infrastructures ducales. Enfin "on"... "Ils", plutôt. Ce n'est pas que cela ne l'intéresse pas, et ce n'est pas qu'elle n'écoute pas non plus, parce que c'est faux, elle écoute, vous pouvez même lui poser une question piège pour voir... Mais c'est juste qu'elle préfère se perdre dans la contemplation intensive de ses ongles qu'elle a, le matin même, coloré minutieusement avec de la peinture rose.
Adolescence, quand tu nous tiens.

Elle était d'ailleurs entrain de se dire qu'elle testerait bien le rouge sang, le lendemain, lorsqu'un cri la fit sortir de sa torpeur somnolente. Calyce qui invectivait le Fou en le rappelant à l'ordre sur sa fonction au sein du Conseil. C'est malin. Maintenant Trella se sent obligée d'écouter avec encore plus d'attention, comme ça si les conseillers se mettent soudainement à hurler et à se taper dessus, elle saura pourquoi. Et en tant que prévôt, elle doit.
Et voila que ça parle bateaux. Trella n'a jamais pu voir les bateaux en peinture, et elle n'en a pas souvent vu en vrai. Mais pour être tombée d'une barque dans un lac glacé lors d'une douloureuse expérience enfantine, elle sait qu'elle n'a absolument pas confiance dans ces engins là.

La question d'Isa est l'occasion de montrer à quel point elle est "culturée", et à quel point sa présence est importante.


Evidemment, qu'on peut le passer en bateau... Tu prends le Rhin et t'y es.

Elle aurait pas dû sécher ses cours de géographie, l'Etoile.

_________________
Abraxes
Tout le monde bâillait. Mais pas le Bailli, qui revint après plusieurs heures de course à l'érudit dans les couloirs de l'Université, tout essoufflé, en nage, déconfit car bredouille. L'érudit ça court trop vite, c'est bien nourri et trop malin, l'érudit.

Demain, je mettrai des pièges, plutôt ; ce sera moins fatigant, expira-t-il en se laissant choir sur le fauteuil de conseiller le plus proche, sans doute pas le sien mais tant pis.

Il allait pouvoir se reposer en comptant les écus du Duché. Voilà au moins une tâche rapide à effectuer sans se prendre la tête.

Mais on parlait navigation ? Alors là, en tant que l'un des responsables locaux de la pêche à Saumur, spécialiste de la godille et des coques à fond plat, il avait son mot à dire !

La navigation c'est le Mal ! Il faut stopper la fuite des cerveaux ! Trop de nos meilleurs villageois prennent le large, par refus de se laisser pousser la barbe comme le leur intime l'entourage ducal, donc coupons-leur la voie, précisément, vers le large : en bloquant le cours de la Loire après Angers !

Il s'excitait tout seul en développant le concept :

Tenons ferme notre place de verrou sur le seul fleuve qui ne se jettera pas dans la mer ! Et, comme dirait Finam, ainsi nous changerons l'histoire et bientôt le monde reconnaîtra en nous des précurseurs d'une ère nouvelle. Vive l'Anjou indépendant et sans débouchés, vive la digue, ô gué !

Il aurait bien abattu son poing pour scander sa conclusion patriotique, mais nul cafard n'osait plus s'aventurer sur la table.

_________________

Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Edern
Cocorico ! Le soleil est levé depuis plus d'un mois et le conseil s'éveille enfin, découvrant avec étonnement que le monde a filé sans lui au cours de sa nuit. Les paroles volent de siège en siège, de conseillère à conseiller, de mercenaire à dévergondée, de voleuse d'écus à gardien de dettes. Dénuées de cohérence apparente... les sources de tels ruisseaux sont les plus inspirantes.

Il faut que j'écrive quelque chose...

Posté contre le mur, un homme s'avance aussitôt pour lui proposer servilement des plumes de fonction. Le porte-connétable-parole ignore l'importun et installe son propre écritoire sur la table ducale, disposant soigneusement ses petits flacons d'encre devant lui. Le page se tourne, vexé, ce dont tout le monde se fiche éperdument. Le Fou commence à écrire. La salle manque de lumière... ce n'est pas faute de proposer ses lumières au château, pourtant. Qu'importe. L'éclat n'existe que par l'obscur. Noir, rouge, bleu, la main trempe la pointe de sa plume d'une couleur à l'autre, esquisse quelques lignes sur le parchemin. Une poignée de secondes et Edern relève la tête, attendant qu'un espace sans bruit se libère dans cette mirifique basse-cour qu'est un conseil ducal. Et quelle cour...

Nous y voilà... un grand projet pour le duché, qui fournira du travail à ses habitants, tout en le faisant bénéficier d'un atout stratégique majeur. Mes chers collègues, j'ai nommé...

Regard solennel à toute l'assemblée.

Le Grand Canal d'Anjou !

Feuille brandie telle un trophée.


Je propose une profondeur de trois kilomètres, et le triple en largeur. Le temps que le canal se remplisse, le cours de la Loire s'inversera de Nantes à Saumur, ce qui rejoint dans un premier temps le projet de notre cher bailli. Nous pourrons ensuite exporter notre vin dans tout le Ponant, aller en Poitou à tout moment sans avoir à visiter nos cousins germains, et Calyce pourra aller pêcher près des côtes mainoises si elle le souhaite.

Qui est pour ?
Luciedeclairvaux
Trella, c'est quoi ce rose que t'as aux doigts ?? Ç'doit pas être pratique pour le port de l'épée ... enfin j'dis ça mais ptêt' que ça t'intéresse même pu, l'art de la guerre. Le Rhin ... c'que t'es con. Ah les reins c'était ton domaine hein, mais les noms de fleuve, c'pas trop truc. Allez, va pouponn .... hey !

Lucie retire ses pieds de la chaise jusque là vacante, juste avant qu'Abraxes n'y abatte ses fesses enfiévrées. Quelle idée aussi de de courir l'érudite dans les couloirs quand on peut aller au bordel de Saumur ... La mercenaire renifle en le regardant s'installer, en nage. Mais elle a l'habitude des hommes qui puent le fauve, et puis cet Abraxes est un homme tout à fait sensé : il n'aime pas l'eau. Pour une histoire de fuite, mais elle s'en fiche la blonde. Au moins il est d'accord avec elle.

C'est alors Edern accapare à nouveau l'attention de l'assemblée. Il s'applique sur son feuillet en plissant les yeux dans la pénombre. Lucie approche une chandelle. On voit toujours mieux l'ombre, à la lumière de Lucie à c'qu'il paraît. Même si son Poison et le Démon qui allait avec ont disparu depuis belle lurette, elle garde le rôle.


On peut d'jà y aller à tout moment en Poitou. A quoi ça servirait ?

Hein Isa qu'on peut ? T'en es où des négociations au fait ?

Mais dis-moi, Edern, outre le fait que t'es pas fort en mesures, comment on fait pour creuser ça ? Faudra des ponts, pour passer les vallées ... des grosses machines, des palans, des cages à écureuil ... un trébuchet ? J'pourrai ?


L'œil d'azur commence à scintiller, le buste se redresse. Finalement, un grand chantier ça doit se préparer comme une grande guerre, en construisant de gros engins sophistiqués.
_________________
Calyce.
Et à la proposition de Lucie, la mioche dit oui tout en se servant encore du vin. Pour la bateau faudra voir plus tard, pas aujourd'hui qu'elle allait l'avoir... Pis la capitaine avait surement raison : L'angevin n'a pas le pied marin. Y a qu'à entendre le récit des aventures maritimes de Kilia ou encore d'Otissette. Et hop une croix imaginaire est dessinée sur le grand bateau tout aussi imaginaire... Dernière gorgée de vin quand le bailli ramène sa science. Oula, ça commence à causer sérieux... Le Rhin, un canal...Un passage par le Poitou... Un plan agité par un Fou... Après on dira que ça bosse pas au conseil...

Et puis les mirettes sont distraites...

Wouah l'rose ! Trella t'as la classe... Tu m'fais pareil en vert ?

Pas de le temps d'écouter une éventuelle réponse qu'elle se gratte déjà la tête en écoutant la mercenaire-blonde-capitaine-prof de combat...


Pfiou. Ca a l'air compliqué vot'truc quand même...


Se penchant ensuite vers Tiss, Calyce se veut discrète en chuchotant ...


Il va ruiner l'Anjou lui avec ces idées ! On peut pas y retirer ses fonctions pis l'envoyer à la circulation des charrettes ?
Estrella.iona
Trella n'est pas con, voyons. Elle est juste nulle en géographie, et en beaucoup d'autres choses aussi. Mais ce sont des détails... Quant à l'injonction d'aller pouponner... Elle pouponnait déjà bien assez comme ça, et elle y retournerait quand bon lui semblerait ! Aussi celle ci tire-t-elle la langue à son ancienne maitre d'armes en prenant un air hautain et dédaigneux envers cette blonde qui ne connait même pas le...

Le rose à ongles. C'est du rose à ongles, mais tu peux pas comprendre.

Sa nouvelle invention ça, le truc allait faire fureur et un jour Lucie regretterait de s'être moquée de ce cosmétique en devenir !
Et Calyce qui, elle au moins, reconnait sa classe naturelle et son gout inné pour la mode. En vert ? Vert pomme ouais ! Elle lui ferait ça dans la soirée, lorsqu'elles se prendraient leur cuite nocturne quotidienne. La peinture risquerait de dépasser des ongles, mais bon...

Mais voilà le Fou exhibant un parchemin avec des gribouillages dessus... Oh la la, si on commence à coucher nos idées sur le papier, on n'a pas fini ! Aussi fait elle semblant de comprendre ce qu'il y a d'écrit, à grand renforts de "Ooooooh" et de "Aaaaah...".
Ca fait toujours très intelligent en société.

_________________
Abraxes
Pas mal du tout ! dit le bailli, prouvant par là qu'il considère plus l'idée que sa concrétisation graphique.

Je vote POUR. Mais je propose, pour des raisons intéressées qui n'échapperont à personne, d'intituler plutôt le projet
Grand Canal à péage d'Anjou.

S'éventant avec des mandats en attente :

Autant que nos voisins sachent tout de suite à quoi s'en tenir.

Mince, s'avise-t-il soudain avec effroi, sans rien laisser paraître : on dirait que j'ai été contaminé par Salebete ?

_________________

Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Edern
Montmorency. La volonté jusqu'à la corde... angevine jusqu'au cou. Damnée de la terre au ciel des innocents. Le Fou ferme les yeux un instant, quitte l'obscurité inutile de la salle pour celle des songes éveillés. Il vit le fossé, abîme de terre et de roche, englouti par la furie d'une mer sans fin. Deux mondes d'océan séparés...
Un nouveau départ s'impose... plus tard.
Rapide rencontre du brun et de l'azur.

C'est très simple. Nous raserons des centaines de kilomètres de forêt pour creuser le canal. Autant de millions d'arbres qui feront les machines de vos rêves les plus fous...

Qu'importent les haches et les scies, jamais l'imaginaire ne souffre de déforestation...
Attention détournée par le gardien du poulailler en manque de grain à distribuer.
Des écus. Vous en êtes tous assoiffés. Vous les aurez.
Eux, et d'autres...

Dès que ces histoires de tutelle et autres broutilles seront réglées, nous pourrons effectivement instaurer une taxe sur l'utilisation de ce péage. Disons un écu pour tout ressortissant du Ponant et mille pour les autres ? Avec un tarif spécial "flottera ou flottera pas ?" pour les individus convaincus de rousseur, évidemment.

Une source cachée sur le côté, mots de bassesse et de secret. C'est un complot... Calyce et Otissette, ou le Mal incarné, quel que soit l'ongle rosé.

La Grande... les charrettes ne flottent pas, contrairement à vos chuchotis qui voguent gaiement jusqu'à mes écoutilles.

Encore marqués par une certaine nuit tourangelle, les longs doigts écornent l'extrémité d'une liasse de feuilles rangées dans l'écritoire, autant de papiers à lettres, de récits à naître. L'index se pose sur un des coins, coin marqué d'un symbole illisible.
Soudain sourire empli de gentillesse...

Otissette, j'ai un courrier de Davor, je vous le lis ?
Otissette
[ Dans un coin non loin de la cheminée, Tiss rêvasse, sur un grand bateau elle se voit. ]

Et vas y que ça jacasse dans tous les sens, oh puis elles se mettent à parler toutes ensemble, c’est dingue ce que ça peut parler les filles ! Sursaut en entendant la voix de Calyce, ruiner l’Anjou… la Vicomtesse hoche la tête. Mais curieuse d’en apprendre plus ou pas allez savoir, avec le fou, elle le savait il fallait s’attendre au meilleur comme au pire, la brune écoute d’une oreille tout en continuant à griffonner sur son parchemin. Pas convaincu jusqu'à présent… quand vient le tour du bailli, la Vicomtesse ouvre les yeux, ce n’est plus d’une seule esgourde qu’elle écoute mais des deux ! Péage… écus… remplir les caisses… en voilà une idée que la Vicomtesse ne peut qu’approuver ! Pfff pas le temps de répondre qu’à nouveau le fou part dans ses délires, celui faudra sérieusement penser à l’enfermer un de ces quatre matins.

A la brune de se tourner vers la plus jeune de ses vassales, j’ai nommé Calyce de Dénéré des Malines, ou un truc dans le genre, allez savoir ou elle a encore péché ce nom…

Il ne finira pas le mandat, il est de plus en plus atteint je te le dis ! Au Saint 19 il finira… le pauvre homme, me fait pitié quand même.

Même pas le temps de finir sa conversation avec Calyce, que le Fou déraille à nouveau.

Hein quoi ? Courrier de Davor ? Et pourquoi vous auriez un courrier de Davor vous ?
Je ne vois pas pourquoi le Comte vous écrirez !
Pour qui me prenez-vous ?!
Croyez vraiment que je vais gober vos sornettes.

Rapide pensée, et si c’était vrai ? Mais pourquoi le Comte écrirait au Fou, elle le savait en plein recrutement pour son armée, voudrait-il débaucher le PP, connétable ?

Je veux voir le courrier ! Et si c’est un faux, attention !

Regard noir à l’intention du plus frappé des conseillers Ducaux, s’il avait malheur de mentir, de ses mains elle l’étranglerait.
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)