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[RP] Un jour comme les autres...Presque

Elra
Elra s'était levé, comme tous les jours à une heure respectable. Il n'aimait décidément pas l'automne, cette saison annonçait le froid et la Place de Poitiers allait se vider de son agitation qu'elle connaissait au printemps et à l'été.

Un jour comme les autres. Passage au Conseil comtal, quelques courriers échangés au bénéfice de la Chancellerie poitevine.
Le Comte de Montaigu tentait de reprendre ses repères. A force de porter les armes au nom du Poitou il en avait oublié les fondamentaux de la diplomatie. Il lui fallait reprendre la main, car le Comte Cyphus lui démontrait sa plus grande confiance pour les affaires extérieures au Comté.

Les journées passaient vite, trop vite, et Elra se voyait déjà à la lumière des bougies et du feu qui crépitait dans l'âtre dans le reflet de la fenêtre de son bureau qui donnait sur la Grand Place de Poitiers.

Il était affairé au courrier d'accréditations des diplomates poitevins. Il était important de faire perdurer le travail et le souffle institué par son prédécesseur, que quelques malentendus avaient semblé les éloigner. Cela ne serait pas durable. Le Comte de Montaigu avait pour objectif de lui prouver sa bonne volonté et de lui démontrer le respect du travail effectué.

Les heures s'écoulaient comme celui du sable dans un sablier...Inexorablement.

Un jour comme les autres, Haverocq fatiguait, il était maintenant minuit passé et il lui faudrait renoncer à ses travaux jusqu'au lendemain, dans l'espoir qu'il ne s'agisse d'un jour plus froid, conséquence toutefois irrémédiable à un climat serein.

Il se leva puis se dirigea vers le salon. Arnaud Pierric, fidèle serviteur, avait décidé de n'aller guère se coucher avant que le maître des lieux ait lui même décidé de s'aliter. Bel exemple de dévouement...Un jour comme les autres.

Elra posa la main sur l'épaule du suivant d'armes presqu'assoupi.


Nozvat Pierric,

Il me semble mon heure pour aller prendre repos et confier ma vie à Aristote le temps de mon sommeil.


Arnaud Pierric se redressa à la phrase prononcée par son maître...Un jour comme les autres.




Nozvat Messire,

Puisse Aristote vous assurer une nuit paisible et réparatrice Votre Grandeur.


Une réplique, une réplique d'un jour comme les autres.

C'est ainsi que l'hôtel de Marigny à Poitiers en le Comté du Poitou s'endormirait ce soir du 7 octobre 1458, ou enfin plutôt à l'aube du 8ème jour d'octobre de l'an 1458.

_________________
--Folion
Crachat glaireux sur le sol pavé de la capitale. Adossé contre un mur, caché dans la pénombre, il guette l'hôtel de marinini.
C'était du gros poisson et ça faisait trop longtemps qu'il était sur ce boulot.
Son client s'était agité avec les derniers événements et pis tant mieux, l'assassin en avait ras le bol de pourrir dans cette ville qui lui foutait la nausée.ça faisait quand même plus de 3 mois que le bougre était sur le coup, à ses frais. Un petit message du client et pouf, ça changeait tout. Il règlerait son compte à la grosse étiquette qui se planquait derrière ces murs cossus, disons ce soir. Enfin, ce soir, cette nuit, c'était une bonne nuit, une nuit agréable et puis demain il serait parti. 3 mois de boulot qui se concrétisait, il fouilla dans sa poche pour s'assurer qu'il avait bien le double des clés qu'il s'était fait faire. Rhaaaa, les serruriers, il vendrait leur mère pour gagner quelques écus.

2h30 du mat', plus personne dans les rues, faut croire que c'te capitale est morte, tant mieux.

Le bourreau enfile ses chaussons de laine, y a du boulot. Quand faut y aller faut y aller comme on dit. Un coup d'oeil furtif à droite et à gauche, personne, on fonce vers la porte et on a déjà la bonne clé dans les mains.
Et ça marche, patatrac, c'est qu'il est bon le serrurier qui pourrit dans sa cave avec sa moitié, faudrait pas qui cause.
Belle demeure. joli couloir. Un étage à monter sans réveiller son abruti de suivant et sans réveiller la cible.

On s'avance dans le noir, c'est le bonheur des grandes demeures. on va monter les marches deux à deux sur le bord de la rampe si bien sculptée que ça nourrirait 30 pauvres, comme ça ce foutu chêne craquera pas.
Et nous voilà au premier. Le fond du couloir et porte de gauche, y aura plus qu'une porte à ouvrir et la gorge qui se trouve derrière.
J'aurai bien siffloter mais c'est pas de circonstances, alors je siffloterai plus tard. Mais j'ai le palpitant qui bat alors que j'ai la main posée sur la poignée de la chambre de la fortune, allez on se ressaisit et on ouvre tout cela tout en tirant sa dague suintante du succulent breuvage qui a alimenté le fourreau histoire de pas manquer sa cible.
Y va se régaler le Comte de Montaiglu.

Il dort, je suis dans sa chambre et il dort. Coup d'oeil sur les chaussons en laine, faudra que j'en rachète une paire, c'est efficace ce truc.
Petit coup d'oeil circulaire à la pièce, la jolie fenêtre qui va servir de porte de sortie, c'est maintenant l'histoire de quelques minutes.
On s'avance tranquillement vers le lit en coupant sa respiration. Au moment où la lame va s'attaquer profondément à la carotide ne pas oublier d'obstruer la gueule de l'animal.
Et me voilà déjà à regarder la lame glisser sur le cou du Comte offert comme un soleil de printemps.
ça s'agite...On lui en remet deux trois coups bien placé dans le coffrage histoire de le calmer le guerrier. Peut plus crier, y a une grosse main crasseuse qui couvre sa bouche d'empaffé.
ça bouge plus, les écus défilent maintenant devant le corps inerte mais le sale boulot n'est pas terminé, c'est qu'il est exigent mon client.
Hop, et un petit bout de papier sur tête de cadavre encore chaud et je fonce vers la fenêtre.


Citation:
Cadeau d'Anjou.


C'est vrai que c'est court mais c'est percutant, puis bon le client a toujours raison, l'important c'est qu'il paye si il ne veut pas subir le même sort.
Alors, maintenant la fenêtre et un saut d'à peine trois mètres en s'assurant que personne ne me regarde en train de faire le grand saut. Faut faire vite, c'est qu'il m'a éclaboussé le Comte de Montaigu.
On sera bientôt tiré de là et à moi les écus. Le client va être content.
Jehan_de_proisy
La journée a été longue…il est fort tard et le Fortunat termine de lire les copies de ses élèves à la Chancellerie dans la petite salle de formation. Il avait souhaité mettre en place cette formation et bien que n’ayant plus aucune charge s’investissait selon son habitude au service de son Comté.

La flamme de la chandelle vacille et est proche de s’éteindre. Le Vicomte s’étire et range son nécessaire d’écriture et retaille ses plumes. Un regard par la croisée et un sentiment de lassitude brutal alors que la nuit est déjà bien avancée. Un creux à l’estomac mais pas la faim…

Il mouche la chandelle et revêt sa cape et son épée les rues Pictaves ne sont pas plus sures que celles d’autres villes et ce malgré les efforts du guet.

La porte du bureau fermée, les couloirs vides et silencieux de la Chancellerie. Le hall d’entrée, il demande sa monture à un des gardes qui lui ramène Tempête sellé et prêt à le ramener.


Merci mon brave, vous avez vu partir le Chancelier ? Je ne vois pas de lumière à sa croisée…


Monseigneur, Son Excellence est partie en son hôtel en ville il y a longtemps oui il nous a prévenu qu’il s’y trouvait si Sa Grandeur le cherchait.

Ahhhh sacré Elra je parie qu’il œuvre encore au coin du feu à s’user les yeux…Allez je file à demain

Le temps d’enfourcher sa monture et celle-ci s’ébranle au petit trot en direction de la place de Poitiers bordée des hôtels particuliers de la haute noblesse Poitevine. Le Fortunat habite un peu plus loin dans une rue non loin de la cathédrale.

La place est sombre et seules les lanternes des hôtels particuliers dispensent encore une chiche lumière jusqu’à ce que les chandelles se meurent en général au petit matin. Le temps est frais mais pas glacial et le Fortunat songe déjà aux doux bras de son aimée qui vont se nouer à lui et à la chaleur de ce corps adoré…La mie nuit à déjà sonné depuis au moins deux heures si son ouïe est bonne.

Il en est là de ses réflexions, Tempête connaissant la route vers son écurie Pictave ramène son cavalier plus que le contraire.

Dans le champ de vision, l’ex Chancelier voit quelque chose chuter sur sa droite à une petite distance…Ses yeux scrutent la place et finalement voient une silhouette sous les croisées de l’Hôtel de Marigny. L’homme ou ce qui lui semble en être un lève la tête mais son visage reste dans l’ombre…

L’Hospitalier se réveille en Jehan ses talons s’enfoncent dans les flancs de sa monture, ses cuisses s’assurent de chaque coté du poitrail du noir frison, ses muscles se bandent et il galope à présent vers la silhouette qui s’engouffre dans une ruelle sombre. Le Vicomte s’y engage et fouille autant que peut porter son regard sans rien voir…

Il revient en arrière et se présente à la porte de l’Hôtel de Marigny en ayant vérifié qu’une croisée est demeurée ouverte. Surement celle par laquelle le voleur a pris la fuite profitant de l’endormissement de la mesnie.

Il descend de sa monture et réclame l’entrant…


Holà ! Holaaaaaa ! Je suis le Vicomte d’Olonne et demande à rencontrer Sa Grandeur de Montaigu !

La garde de son épée frappe le lourd vantail de chêne. Il pense à ce qu’il va dire au maître des lieux de le réveiller de la sorte en pleine nuit…

J’ai vu un voleur sortir de chez vous Comte Elra…il imagine la scène et surement que le Comte lui offrira de quoi se réchauffer et ils verront ensemble ce qui a été dérobé.

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Famille en deuil d'un "Grand du Poitou". Toujours en nos cœurs tu vivras, Elra.
--Arnaudpierric
Arnaud Pierric sursauta sur son lit. Extrait de son sommeil avec brutalité il avait entendu qu'on hélait la Maison de Marigny à l'extérieur, suivi de coups secs et ferme d'un objet lourd contre la solide porte d'entrée de la demeure.
L'adrénaline montait, il n'avait que mal perçu celui qui se présentait à l'hôtel. Son sang battait ses tempes.
Il fit un bond pour sortir du lit, presque essouflé, il se saisit de son épée rangé dans un fourreau posé sur l'un des bords de sa couche.

Il n'avait guère la tenue vraiment adaptée, mais il fallait faire vite pour précéder son Seigneur que tout ce bruit avait dû réveiller.
C'est donc en tenue de nuit que le suivant se précipitait dans l'escalier, l'épée à la main risquant une chute dans sa précipitation.

Sachant pertinemment que l'événement avait dû sortir le Comte d'un sommeil pourtant bien mérité, de manière à lui signifier qu'il le précédait, Arnaud Pierric lança d'une voix rauque et ferme.


On arrive, on arrive.

Arrivé à la porte, il ouvrit l'oeil de boeuf reconnaissant ainsi le Vicomte d'Olonne, Arnaud Pierric était quelque peu rassuré, quoique, pour déranger à une heure aussi tardive de la nuit la raison devait en être terrible...La Guerre ? Quoiqu'il en soit tout cela était les prémices d'une fort mauvaise nouvelle.
Il dit alors au Vicomte avec un accent breton à couper au couteau.

Vicomte, un instant je vous ouvre.

Arnaud Pierric se saisit ainsi du trousseau de clé qui pendait à l'entrée et pénétra la clé dans la serrure de la porte d'entrée, voulant la tourner pour ouvrir il nota que celle-ci butait.
Il avait donc laisser la porte ouverte. Non. Impossible, il se rappelait bien l'avoir fermé une fois le Comte revenu.
Il fronça les sourcils et tourna la poignée pour s'assurer que la porte était déjà ouverte. Et la porte s'ouvrit. Elle n'était donc point fermée. Le suivant invita donc Messire Jehan à pénétrer dans la demeure en signifiant bien le nom de cet invité surprise à haute voix pour que le Comte comprenne qui venait le quérir.


Entrez Messire Vicomte Jehan. Entrez. Sa Grandeur Haverocq va pas tarder à nous rejoindre. Il doit être bien réveillé après toute cette agitation.
Jehan_de_proisy
Il tambourinait si fort à cette heure plus qu'avancée de la nuit que surement les voisins allaient se mettre à épier derrière leurs volets clos.

Néanmoins, au bout d'un moment une voix se fit entendre...


On arrive on arrive...

Le Fortunat cessa de taper tel un forcené sur le lourd vantail de chêne et attacha sa monture à un des anneaux du mur bordant la place...

Tout doux mon beau et si on vient je compte sur toi hein?

Il flatte l'animal ou plutôt son ami car entre cette monture et lui il existe plus que la simple nécessité de soigner sa monture. Une réelle amitié sincère les unit.

Enfin l'œil de bœuf s'entr'ouvre et sur que sa blonde chevelure et son imposante stature le font reconnaitre... Lui reconnait le majordome du Comte de Montaigu. Ce dernier sans doute mal réveillé a du mal semble-t-il à dé-condamner l'huis. Enfin la porte s'ouvre et l'homme apparait.
Le Vicomte ne prête attention à sa tenue, Dame être réveillé de la sorte à cette heure ne vous donne pas le temps de faire des effets de vêture. Déjà que cela n'est pas dans les us de la mesnie, le Comte étant un homme de gout mais sans ostentation.

Le Fortunat, qui est venu quelquefois à l'hôtel de Marigny a retenu Arnaud...le reste du prénom il ne l'a pas oublié l'homme étant un compère de Bretagne. Mais l'heure n'est point aux ronds de jambes.


Arnaud réveillez vite Sa Grandeur, je viens de voir un gredin sauter d'une des croisées donnant sur la rue, la seconde à gauche de la porte...Surement un voleur. Je l'ai coursé dans la ruelle à coté mais le gredin a réussi à me semer. Il n'avait pas l'air très chargé je pense qu'il a du prendre un ou deux chandeliers en argent et peut être une bourse s'il en a trouvé une sur sa maraude.

Le Vicomte est un peu inquiet car le Comte ne semble pas avoir été réveillé par le tapage qu'il vient de mener... Surement la fatigue...L'homme s'investissant en général avec force dans sa tâche il avait du crouler de fatigue et son sommeil devait être des plus profonds.
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Famille en deuil d'un "Grand du Poitou". Toujours en nos cœurs tu vivras, Elra.
--Arnaudpierric
Le Vicomte d'Olonne était désormais dans l'entrée. Et le Comte ne descendait toujours pas. A l'accoutumé il lui aurait succédé de quelques marches à peine, mais là rien.

Arnaud Pierric notait une inquiétude discrète dans le regard de son interlocuteur et l'information qu'il communiquait ne le rassurait pas.
Un voleur, la porte d'entrée ouverte, le Comte qui ne se réveillait pas. Une boule se nouait dans sa poitrine et c'est avec un regard hébété qu'il écoutait la fin de la phrase du Vicomte Jehan.
Mais le Vicomte était Vicomte, et il lui demandait gentiment d'aller réveiller Sa Grandeur Haverocq, il n'avait d'autre choix que de s'exécuter, d'autant que l'homme ne manquait guère de prestance et de charisme.


J'y vais de ce pas Vicomte Jehan.

Non, au final ce n'était peut être pas une soirée comme les autres. Arnaud Pierric montait les marches qui le mèneraient au premier étage calmement, sans précipitation, toujours dans l'espoir d'entendre un bruit de son Seigneur, mais rien ne venait.

Le temps lui paraissait long et au fur et à mesure qu'il s'approchait de la chambre il remarquait ce silence pesant. Aucune agitation derrière la porte, aucune bruit même. Il craignait donc de le réveiller, mais tout cela était anormal et il le savait. Cette situation le projetait dans un contexte dans lequel il n'avait point l'habitude de se situer.
Et voilà qu'il transpirait, victime de ces bouffées de chaleur que l'on a quand le coeur se pourrait de vous jouer mauvais tour.

La porte de la chambre était close. Arnaud Pierric prit une profonde respiration avant de frapper délicatement à la porte qui le séparait de Messire Haverocq, celui qu'il avait toujours servi. Ne sachant que faire il chuchota.


Votre Grandeur, Messire Jehan vous attend à l'entrée, il dit avoir surpris un voleur qui sortait par votre fenêtre semble-t-il.


Les secondes lui semblaient longues. Le Comte ne répondait pas et Messire Jehan qui attendait dans l'entrée. Arnaud Pierric restait figé dans l'espoir d'une réponse. Il écoutait et regardait la poignée de porte de la chambre. Que devait-il faire ?

Il n'avait plus le choix que d'importuner son Seigneur pour lui signifier son embarras face à telle situation.
Il tourna la poignée lentement tout en écoutant son coeur battre et poussa la porte bien huilée qui s'ouvrit largement sans opposer de résistance.

La lueur de son chandelier éclairait désormais la pièce et son sanglant spectacle.
Arnaud Pierric ne bougeait plus. Figé, le temps s'écoulait. Il regardait Elra dont le corps sans vie souillait de couleur écarlate les draps d'un blanc immaculé. Il posa son regard vers la fenêtre grande ouverte qui laissait entrer beaucoup trop d'air et agitait les rideaux censés protéger des courants d'air de celle-ci.

L'homme restait figé, debout. Les flammes de son chandelier vascillaient au gré des vents qui s'engouffraient, attisées par le courant d'air que provoquait la porte restée ouverte.

Arnaud Pierric faillit chanceler, mais son coeur était solide. Il recula sans quitter du regard le corps sans vie puis referma la porte.
Instinctivement dans le couloir il continua de regagner l'escalier à reculons.

Livide, les yeux agares, regardant désormais ses pieds descendre les escaliers comme ceux d'un homme qui descendrait dans les enfers, il regagnait telle une marionnette l'entrée pour s'adresser à Jehan.

C'est un visage torturé qui regardait désormais le Vicomte, la seule expression humaine qui paraissait était celle d'un homme choqué, terrifié, tétanisé, anéanti.
La bouche béante, tenant son chandelier à la main, il regardait le Vicomte.
Ses oreilles bourdonnaient, le sol se dérobait sous ses pieds ou semblait glisser. Le regard perdu balayant l'espace, il se fixa un temps dans celui de Messire Jehan. Il trouva la force de lui parler.


Sa Grandeur Haverocq baigne dans son sang. Il ne descendra pas vous voir, il ne le peut pas. Il semble...mort

Il termina sa phrase et les yeux commençaient de s'humidifier avec le témoignage partagé. Arnaud Pierric restait figé, ne sachant que faire.
Jehan_de_proisy
Le temps passait et le Fortunat voulait bien croire de que le Comte ait le sommeil profond mais bon quand même vu le tohubohu qu’il avait mené surement même que des voisins devaient avoir entendus.

N’y tenant plus il envisage sérieusement de monter voir…C’est le moment que choisit Arnaud pour revenir. Enfin son ombre plutôt tellement l’homme est défait. Un regard et le Vicomte sent toute sa pilosité s’ériger signe d’une situation particulièrement grave…

Les mots balbutiés par Arnaud confirment le pressentiment…


Mortes couilles ! Que me chantes-tu là Arnaud ? Pousses-toi que j’aille voir…Sa Grandeur morte pffft sottise blessée peut être et nous sommes là à bavasser…


Il prend des mains du serviteur le chandelier et grimpe quatre à quatre les degrés menant à l’étage…Une seule porte est ouverte surement la chambre de repos du Comte et Jehan entre mais juste avant il perçoit dans sa bouche ce gout très spécial qui vous assaille lorsque la mort est toute proche…Maintes et maintes fois il l’a gouté sur les champs de bataille et ne peut s’y tromper.

Il pénètre dans la pièce et la lueur du chandelier éclaire le triste spectacle…

Le Comte de Montaigu allongé, la gorge manifestement tranchée, du sang plein la couche…Le visage reflète l’étonnement de la surprise mais pas la peur. Comme si face à celui qui lui a administré sa dernière heure il avait gardé le courage de le regarder en face…

Certains hommes meurent ainsi, debout moralement, face à leur destin ayant admis que cette échéance arriverait quoi qu’ils fassent.

Par acquis de conscience le Fortunat sort sa dague et en présente le plat de la lame devant la bouche du Chancelier…aucun souffle…il cherche en posant sa main sur le poitrail du gisant, la perception des battements du cœur, en vain…

Il contemple ce visage d’un homme qui représente pour lui tant de choses que bien peu de gens imaginent le profond respect et l’estime qu’il lui porte.

Il murmure pour eux deux…

Messire Comte, je jure que je n’aurais plus aucun repos que d’avoir retrouvé le mécréant qui osa porter la main sur vous…Mais je ne puis vous promettre de le trainer en justice. Cela est au-dessus de mes forces il trépassera dans l’heure qui nous mettra face à face…

Puis le Vicomte dégante sa main droite et ferme les yeux du gisant et récite la prière des mourants. Celle qu’il a tant de fois dite sur les champs de bataille et dans les tentes mouroirs de l’Hospital.

Dieu dont la miséricorde est grande, Tu as rappelé auprès de Toi Elra, accueille-le dans Ton royaume d’éternité.
AMEN
Dieu le Père, Christos et Aristote, bénissez Elra un juste parmi les justes et un grand serviteur de la vraie Foy.
AMEN


Sa courte oraison achevée il va clore la fenêtre et tirer les rideaux et tentures et, après un ultime regard au défunt s’adresse à Arnaud…

Arnaud, faites venir des femmes et qu’elles prient. Que personne ne touche le corps je fais prévenir le Prévôt qui enverra quelqu’un pour constater les faits avec un médicastre.

Allumez des chandelles, voilez les tableaux et les gravures…


L’homme est tellement défait que le Fortunat ne résiste pas à lui poser sa main sur l’épaule pour tenter, si cela est possible, de le réconforter.

Arnaud, si vous avez le moindre souci faites moi prévenir…

Il lui est difficile de ne pas se laisser aller mais il doit au Comte de Montaigu de faire face comme ce dernier l’aurait fait…Il sort et se rend donc au siège de la Prévoté où il même le même tapage…


[Siège de la Prévoté Poitevine]


Le Fortunat apostrophe le garde qui veille en somnolant sur les lieux.


Hola de la Prévoté ! Que l’on réveille séance tenante le Prévôt un évènement des plus tragiques vient de se produire !

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Famille en deuil d'un "Grand du Poitou". Toujours en nos cœurs tu vivras, Elra.
Allydou
[Milieu de la nuit, en plein rêve … Avant le cauchemar]

C’est rare, mais cette nuit là elle la passe à la Prévôté. Lit de camp sommaire, couverture qui gratte et mal de dos à prévoir au réveil, mais elle n’avait pas eu le courage de rentrer chez elle, sa journée de travail s’était terminée trop tard.
Tant bien que mal, elle s’était laissée glisser dans un sommeil qui, qu’elle espérait, serait réparateur.

Des coups violents frappés à la porte en même temps que cette dernière ne s’ouvre.
Les gardes le savent, ils peuvent venir la chercher en cas d’urgence, mais enfin quand même, là ça devait être sérieux.


Dame, venez vite … Une urgence … Le vicomte Jehan …

L’air à moitié ahuri du garde de nuit et ses derniers mots, terminent de réveiller complètement la brune.

J'arrive !

Rapidement, elle enfile ses bottes, passe sa cape sur les épaules et descend en courant dans le hall.

Jehan ? Que se passe-t-il ?
_________________
Mon chez moi
Jehan_de_proisy
[La Prévoté le 08/10 vers 03h50]

Lorsque le Prévôt apparait le Fortunat la prend par le bras et l’entraine à l’écart…

Elra vient d’être assassiné dans son sommeil…

Son majordome est seul dans l’Hôtel et j’ai demandé que personne ne touche au corps. J’ai vu un homme sauter d’une des fenêtres alors que je rentrais chez moi c’est pour cela que je m’y suis arrêté. Voilà tu sais tout…

Peut être devrais tu faire prévenir le Comte non ? Moi je vais patrouiller en ville voir si je retrouve mon homme…

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Famille en deuil d'un "Grand du Poitou". Toujours en nos cœurs tu vivras, Elra.
--Arnaudpierric
[Hôtel de Marigny à Poitiers]

Arnaud Pierric avait à peine eu le temps de saluer le Vicomte Jehan que celui -ci lui posait la main sur son épaule et s'engouffrait par la porte de sortie.
Il restait seul dans le couloir d'entrée. Il se remémorait ce que lui avait dit le Comte de Montaigu si il lui arrivait quoique ce soit.

Citation:

"Arnaud Pierric,

Si il m'arrivait quoi que ce soit, rentrez chez vous, vous n'aurez plus de gens à servir. Vous trouverez une cassette d'écus et d'objets précieux bien pleine cachée sous une dalle de la Chapelle Saint Vivien à proximité du bourg de Saintes."


Arnaud Pierric se rappelait le plan de la chapelle que lui avait tracé ce jour là le Comte. Puis il avait continué.
Citation:

Cette petite fortune vous permettra d'acheter champs et potager pour vivre dignement en vos terres de Montaigu.


A ces mots le Comte lui avait esquissé un sourire en lui rétorquant.

Citation:
Je connais votre fidélité et votre dévouement, et je suis certain qu'il ne vous viendrai point à l'idée de prendre cela avant ma mort.


Arnaud Pierric se remémorait ces mots alors qu'il faisait déjà le nécessaire pour couvrir les tableaux et allumer chandelles et chandeliers.
Il en posa quelques unes dans la chambre du Comte sans regarder le corps, ne serait-ce qu'une dernière fois...Non, il ne le pouvait pas. Il allumait calmement les bougies. Certainement pour lui le Comte serait-il toujours vivant. Peut-être le retrouverait-il à la Chapelle Saint Vivien, près de saintes.
Le suivant divaguait et ses pensées le submergeait, il marqua un temps d'arrêt.


Citation:
N'oubliez point Arnaud Pierric de détruire les documents qui se trouvent dans le tiroir du bas de mon secrétaire en mon bureau privé. Cela ne regarde personne et ne concerne point les affaires du Poitou, mais seulement ma vie privé. Pensez aussi à vous saisir du testament qui se trouve en le premier petit tiroir de gauche en haut du secrétaire. Remettez le à la Comtesse Icie et partez...Quittez la Capitale poitevine.


Il fonça dans le bureau du Comte pour y piocher les quelques courriers qui lui avaient été indiqués ainsi que le testament. Il plaça ce dernier document dans ses affaires personnelles et jeta les autres papiers dans le feu qu'il s'affaira à préparer dans l'âtre des offices pour ne point attirer l'attention.

Il choisit alors de s'habiller en hâte de prendre sa besace, d'y mettre quelques effets et de quitter le lieu avant que quiconque ne soit revenu. Le Vicomte de toute façon avait été témoin. Il savait très bien qu'Arnaud Pierric n'était point mêlé à l'affaire.

Une demi heure à peine s'était déroulée lorsque le suivant du Comte décédé, sortit de l'hôtel. Il s'assura que personne ne venait et il choisit de courir jusque l'hôtel d'Icie de Plantagenêt pour glisser sous sa porte le courrier que le Comte de Montaigu lui destinait.

Il serait loin de la ville avant que l'alerte ne soit donnée.
Elegie2
En retour d'Anjou, en monture fringante, la jeune Balsac s'avançait en sifflotant vers la place de Poitiers. Elle avait envoyé divers courriers à son oncle et leurs mots avaient été parfois un peu durs et vindicatifs. Elle devait en parler avec lui. Ils avaient eu trop de discussions sur la diplomatie pour ne pas qu'elle en parle à nouveau pour faire savoir son point de vue.

Obstinée mais un peu honteuse des mots qu'ils avaient échangés, Elegie se rendait gaillardement vers la demeure Marigny. Elle savait son oncle travailleur acharné et sans horaires, elle ne risquerait pas de le réveiller à cette heure. Elle voulait s'excuser des propos écrits sous la passion et savait que, comme d'habitude, Elra ferait monter une bouteille de son meilleur vin qu'ils ouvriraient tous deux et ils referaient le monde ensemble, exaltant. Il avait remplacé quelque temps son père fauché en pleine guerre et avait tenté de discipliner son tempérament fougueux. Une complicité était née de leur relation et il avait peu à peu remplacé voire comblé ce manque qu'elle avait eu de ce père mort trop tôt.

La place était déserte et Elegie se rendit directement à l'Hotel Marigny.


OHHH ! Ola !

La lumière des chandelles faisait briller les fenêtres de l'hôtel et Elegie se demanda si finalement elle avait eu raison de rendre visite à son oncle ce soir là. Peut être qu'on y organisait une fête ..

Pourtant c'était le silence qui pesait devant l'hotel Marigny à cette heure.


OOOOOHHHH !! y a quelqu'un ??

bien que peu protocolaire, cet appel était un "code" entre l'oncle et la nièce, celui ci regrettant parfois sa spontanéité peu protocolaire.
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[img] en deuil ...
Icie
[Hôtel Plantagenêt - Aux aurores de la nuit du 7 au 8 octobre]

Il faisait froid, le feu s'était éteint dans la chambre de la comtesse. Pourtant, elle sentait comme un courant glacé qui traversait ses veines et l'avait tenu éveillé une bonne partie de la nuit. Malgré les edredons, le malaise qui sourdissait l'empêchait de trouver le repos.

Agacée et fatiguée, Icie se leva. Inutile de dormir, c'était ainsi. Les soucis de ces derniers mois trouvaient sans doute un malin plaisir à distiller leurs venins dans cette nuit trop courte. Elle irait à la cuisine chercher du pain et du lait. Inutile de reveiller Maéline et ses serviteurs.

Le volet de bois ouvert, laissa entrer dans la chambre l'aube naissante. Une lumiere qui hésitait encore à s'affirmer à peine suffisante pour se passer de chandelle.

Icie revetit le chaud manteau d'interieur en laine douce qu'elle portait au petit matin pour déjeuner, prit un chandelier et à pas de loup, entra dans la piece qui jouxtait la sienne. Le berceau d'Eldric tronait en son centre pres de la couche de sa nounou. Tous deux dormait à poings fermes.
Icie se retint d'une caresse sur la petite joue.
Eldric rêvait apparement à une tétée gargantuesque, sa petite bouche émettait un bruit de sucions. La mère s'attendrit, laissant de côté le malaise qui ne cessait de l'envahir.

Mais quoi donc...........sans doute l'effet de fatigues accumulées......

Sans bruit, elle descendit aux cuisines, prenant soin d'allumer les chandeliers au passage. Elle posa sur un plateau: cruche de lait, pain et fromage et remonta pour s'installer dans le petit salon.

Il lui fallait passer par l'entrée et son regard fut attiré dans la pénombre, par ce qu'il lui sembla être une enveloppe ou un paquet.........Encombrée, Icie alla poser son plateau sur la table pres de la cheminée, jeta une buche sur les braises, fouilla un peu avec le pique pour les raviver.

Elle s'apprêtait à s'asseoir mais cette envellope l'intriguait. D'habitude les messagers arrivaient le matin et Maéline lui remettait son courier dans son bureau. Qu'etait ce donc que cela? Il faisait trop sombre ......

Et ce malaise qui s'accentuait comme un mauvais présage.

Elle se versa un verre de lait, bu rapidement pour calmer sa soif et prit le chandelier d'argent sur la commode proche.

Les flammes éclairerent l'envelope, semble t il glissée sous la porte. Icie se baissa pour la saisir d'une main tremblante, sans oser la regarder de trop pres. Decidement..........quelque chose ...........clochait.

Le fauteuil du salon l'acceuillit comme si son côté moelleux voulait éloigner la sensation de mauvaise augure qui la saisissait.
Elle découvrit le sceau et fut prise d'une sombre prémonition......

Montaigu? une missive de Marigny? maintenant? en pleine nuit?
Ce devait être grave, tres grave...........encore qu'Elra lui eu envoye un messager taper à la porte pour reveiller la maisonnée si ce fut le cas.

Intiguée et toujours tremblante elle la décacheta .
Une clef tomba à terre et les premiers mot suffirent à glacer son sang. Elle ne put qu'emettre un long cri.


NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN

Non, c'etait impossible, non...........il y avait erreur. Arnaudpierric ..... avait du être pris de folie................


Citation:

......
Si l’on vous lit ces mots, il est fort probable que je sois tombé avec fierté, l’épée à la main, à me battre pour affirmer les convictions de notre fier et digne Comté du Poitou.
.................


Son testament................c'etait bien sa signature.................non, assurement, il y avait une erreur.La clef............? celle qu'Arnaudpierric portait à son côté ? celle de Marrigny?

Elle se leva d'un bon. Appela à tue tête en courant jusqu'à sa chambre :

OLLAAAAAAAAAA, TOUT LE MONDE DEBOUT ! UNE ESCORTE , JE VEUX UNE ESCORTE DE 10 HOMMES ! VITE ! IMMEDIATEMENT!

Comme une furie elle se jeta sur Maeline et la secoua.

MAELINE, AIDEZ MOI? VITE ! UNE TENUE DE CHEVAL! MA RESILLE !!!
VITEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE


La jeune dame de compagnie, reveillée en sursaut avait du mal à réagir devant l'excitation extrême de sa maitresse.

VITE JE VOUS DIS!

AHHHHHHHH laissez donc cela, dit elle en lui arrachant la brosse des mains. Mettez mes cheveux dans une resille et ne vous preoccupez pas de mon élégance.
Un malheur est peut être arrivé à Marigny. Puisse Aristote faire que je me trompe.


Un ma.......ma...malheur, ma dame?

Mais la comtesse n'ecoutait pas, ses cheveux à peine arranges , elle se precipitait déjà hors de la chambre.

MON CHEVAL! VITE!
VOUS
! elle désigna son lieutenant, TENEZ VOUS A MES COTES QUOIQU IL ARRIVE.

VITE A l'HOSTEL DE MARIGNY!


Dans sa veste, la comtesse glissa le pli de son ami et pris la clef.
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Famille en deuil d'un ami très cher à notre coeur. Que la paix soit avec toi Elra.

L'insulte HRP ne passera pas!! Qu'on se le dise!!
Icie
[Hotel de Marigny- A l'aube du 8 juillet ]

Les pavés raisonnaient du galop des chevaux, surprenant sans doute quelqu'uns dans leur sommeil.
Ils arrivèrent devant l'hôtel et Icie sauta prestement de cheval les traits du visage tirés par l' angoisse.
Elle reconnu de suite Dame Elegie et se précipita vers elle.


Dame Elégie? vous ici? Quelqu'un répond il? dites moi je vous en prie? rassurez moi...........
Ses mots étaient jetés plus qu'articuler , ponctues de regards vers les fenêtres où l'on pouvait voir la lumiere des chandelles .

Elles donnaient un espoir à Icie. Qui dit lumieres dit présences, ceci n'etait peut etre que folie de la part d'ArnaudPierric
.

Avez vous frappez? J'ai reçu un pli alarmant............[i]Elle n'osait en dire plus.[/i]

Je..........j'ai les clefs..........ArnaudPierric n'est sans doute pas là.
Sans doute pas là
.............elle se raccrochait au moindre doute qui lui permettent de s'evader d'une réalité terrifiante.

Elle fit signe à 5 de ces hommes de se déployer dans la rue. Ils martelerent la porte une derniere fois.

On entre ! 2 hommes pres de moi, les autres dans l'entrée.

Elle se mit à crier en allant de pieces en pieces:

Elraaaaaaaaa ! ArnaudPierricccccccccc ! Elraaaaaaaaaaaaaaaa!
Quelqu'un est il là
?


La peur avait place à l'angoisse. Peur que le pli dans sa veste ne puisse être vrai! A l'etage, la porte de la chambre était fermée mais de la lumiere passait sous la porte.

Elle frappa, frappa

Elraaaaaaaaa repondez mon ami !

Doucement, suivi de son lieutenant, elle poussa la porte. Le spectacle la cloua sur place et elle tomba à genoux sa tête entre les mains.

Mon dieuuuuuuuu, mon dieuuuuuuuuuuuu Elra; Elraaaaaaaaa

Elle resta là, prostrée, enntendant à peine son lieutenant donner des ordres pour qu'on aille à la prevôté et que personne ne touche à rien.
Elle n'entendait plus rien, anéantie, sourde au monde extérieure

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Famille en deuil d'un ami très cher à notre coeur. Que la paix soit avec toi Elra.

L'insulte HRP ne passera pas!! Qu'on se le dise!!
Jehan_de_proisy
L’aube naissante s’avançait. Était ce le drame survenu qui la rendait si blafarde ? Était-ce le drame qui plombait le ciel de nuages lourds et sombres ?

Était-ce l’infamie commise qui faisait souffler cet air froid et cette humidité qui envahissait tout ?

Le Fortunat n’aurait su le dire mais ses yeux las fouillaient et refouillaient chaque coin et recoin des ruelles de Poitiers.

Il partit en cercles de plus en plus grands des abords de l’Hostel de Marigny et fouilla méticuleusement chaque venelle chaque porte cochère chaque anfractuosité pouvant offrir une cache au vil assassin…

Il réfléchissait désormais aux raisons de ce méfait… Il eut été facile de défier le Comte en duel. Ce dernier n’était pas homme à se soustraire à une telle invite. Après Aristote eut décidé de l’issue du duel mais au moins le Montaigu aurait il eut ses chances de regarder en face son exécuteur.

Les ragots et suppositions tant idiotes que farfelues n’allaient pas manquer…comme toujours certains seraient prompts à déclarer qu’ils savaient ceci sans même se soucier de la réalité de leurs folles suppositions. Heureusement le Prévôt avait du métier et ne s’en laisserait pas compter…

Vers les six heures du matin, harassé et dépité, le Fortunat se rendit aux portes de la ville rejoindre ceux qui allaient avec lui remplir une mission pour l’Hospital. Il devait abandonner ses recherches ne pouvant se soustraire à ce devoir.

Qu’importe il suivrait, via son majordome, les rebondissements de cette infamie monstrueuse…

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Famille en deuil d'un "Grand du Poitou". Toujours en nos cœurs tu vivras, Elra.
Elegie2
Dame Elégie? vous ici? Quelqu'un répond il? dites moi je vous en prie? rassurez moi.........

Avez vous frappez? J'ai reçu un pli alarmant..........


La jeune fille resta bouche bée en apercevant la Comtesse déboulant comme sortie de son lit, sans même avoir pris le soin d'arranger les mèches rebelles des cheveux sortant de sa résille. Ce détail la fit un peu tiquer et elle plissa le nez comme à sa vilaine habitude de tordre ainsi ce minuscule appendice accroché à sa face.

Comtesse .. non .. oui .. j'ai appelé .. mais .. enfin ...

La peur commençait à tenailler ses entrailles au visage défait de la Comtesse.

A cette heure .. vous !! Comtesse ! ici ! Mon oncle aurait il vilaine affaire sur les br...

Pas le temps de finir la phrase qu'Icie donne des ordres à ses hommes d'armes et commence à crier dans la maison.

Elraaaaaaaaa ! ArnaudPierricccccccccc ! Elraaaaaaaaaaaaaaaa!
Quelqu'un est il là?


Accompagnant la Comtesse de pièces en pièces, une vilaine douleur la gagnant peu à peu, Elegie la suivit de près ne voulant en rien manquer son oncle . Elle faillit trébucher sur la Comtesse qui d'un coup s'effondra à genoux sur le sol.

Mais ?? ..

La phrase resta en suspend. Le spectacle qui s'offrait à sa vue la laissa pétrifiée.

Le sang quitta soudainement son visage qui devint de cire à l'image de celui qu'offrait son oncle. La jeune fille se sentit vaciller et se rattrapa à l'épaule du lieutenant qui suivait la Comtesse. Un flot de larmes monta à ses paupières sans qu'elle ne put les retenir. L'horreur était devant elle et elle ne pouvait se maitriser.

Elle s'enfuit en courant, dévalant les escaliers quatre à quatre sans pouvoir contenir le flot des larmes qui ne cessait de jaillir de ses yeux.

Enfin à l'extérieur de la bâtisse, prenant soin que personne ne la voit, elle laissa s'échapper de lourds sanglots sans retenue.


POURQUOI ? MAIS POURQUOI ?

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[img] en deuil ...
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