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[RP] Le Codex Tueur

Unan
Citation:
Quand un metteur en scène a fini son film, il ne lui appartient plus. Ce qui reste à la fin, c'est comment le film est passé à travers soi.
Juliette Binoche



~*~Bibliothèque de la Source~*~

Le silence régnait dans la bibliothèque. Il en avait toujours été ainsi. D'après certains, cela permettait une meilleure union avec les documents qui se tenaient à disposition sur les étagères. D'après d'autres, cette règle n'avait été faite que pour satisfaire quelques vieux grincheux. Cela dit, nul n'osait la remettre en question trop bruyamment, et encore moins en ces lieux.
De temps en temps, des pas résonnaient contre les dalles qui recouvraient le sol. Pas lent, presque incertains, accompagnés par le sifflement nerveux du vent et une étrange psalmodie. Unan se tenait entre deux étagère. La lumière du jour faiblissant, il s'était équipé d'une lampe à huile. Il la passait devant les ouvrages. Parfois, il s'arrêtait de murmurer, posait sa lampe à même le sol et s'emparait d'un manuscrit. Puis s'ensuivait un examen minutieux du document. Souvent, il le remettait en place et recommençait l'action plus loin. Mais cette fois, il ne le remit pas en place.


Même pas à sa place...comment j' peux faire mon travail si personne ne remet les choses ou elles doivent être, grommela-t-il.

Il referma le livre délicatement, reprit sa lampe à huile et partit en direction de son bureau. Lorsqu'il ouvrit la porte de son cabinet, une douce chaleur l'enveloppa. Il entra rapidement, et referma la porte derrière lui. La pièce était de petite taille. Seul une cheminée, un lutrin et quelques étagères bancales remplis de matériel d'écriture la meublait. Son regard s'arrêta sur le feu qui dansait joyeusement. Ah! Ce qu'il aurait aimé que le reste de la bibliothèque soit chauffée elle aussi. Malheureusement, les risques étaient bien trop grand. Cette dernière contenait quelques documents rares qu'il ne voulait pas perdre dans un incendie. Il soupira. Les documents, exposés au froid et à l'humidité, se dégradaient rapidement. Et il se trouvait dans l'obligation d'en faire de nouvelles copies régulièrement. Un léger mouvement prêt de la cheminée, le tira de sa réflexion. Il fit glisser son regard jusqu'au loup qui se tenait allongé devant le feu confortable. Un sourire apparut sur son visage.

Tu a de la chance toi au moins.... J'ai compris, je m'y met...et arrête de me regarder avec ses yeux là, c'est pas encore l'heure du repas.

Il s'approcha du lutrin et installa le document. S'assit le plus confortablement possible. Choisit consciencieusement une plume et la trempa dans l'encre. Ce ne fut au début qu'un trait, puis se trait forma une lettre. D'autres lettres vinrent l'accompagner et au bout d'un moment cela forma un mot. Il s'arrêta pour regarder le résultat. Cela ne valait pas le travail des moines et leurs enluminures. Mais le résultat restait correct. Mis en confiance par ce début, il continua.
Alethea
~*~Donjon du Castel de la source~*~


Pas tranquille, silence autour d’elle. Pas celui de l’ennui et de la solitude qu’elle fuyait deux mois plus tôt, mais celui de l’apaisement. Elle déambule dans le donjon du castel la brune. Les grandes pierres froides des murs amplifient le son de ses pas d’un écho métallique. Une des torches du couloir nord s’est éteinte. Elle en prend une autre précautionneusement et l’utilise pour remettre la première en fonction. Le jeu des ombres sur le mur attire son attention et elle décide de la garder pour mieux observer les alentours.

Elle reprend sa marche lente. Elle tire la clenche de la porte du premier bureau, pousse le lourd battant de bois, avance d’un pas ou deux et, tentant de se faire à la pénombre, de l’autre main, elle fait faire à la torche le tour de la pièce. Le capharnaüm qui règne sur la table lui tire un sourire amusé. Vélins noircis à la va-vite d’idées tour à tour absurdes ou brillantes, quand ce n’était pas les deux à la fois, gobelets d’étain encore à moitié pleins de vin ou de tisane, plumes, encriers, livres encore ouverts, restes de nourritures aussi…. La pièce s’est vidée brusquement au petit matin lorsqu’ils ont tous rapidement quitté le castel pour se rendre au château voir les résultats.

Quelques semaines seulement qu’elle a rejoint les confrères et pourtant déjà tant de souvenirs. Les soirées à discuter, rire, réfléchir ensemble. Laure qu’elle ne connaissait pas avant ça, Bettym qui l’avait faite venir en ces lieus, Marty qui leur avait fait confiance et leur avait donné les clés du donjon à elle et Ninon, Unan qui à force de la croiser entre les rayons de livres l’avait prise comme bibliothécaire avec lui ….

Alethea referme doucement la porte et passe à la pièce suivante….

_________________
Unan
~*~Bibliothèque de la Source~*~

Était-ce le mal de tête qui était apparut, indiquant que ses yeux commençaient à être fatiguer. Ou bien, était-ce cette douleur annonçant que son corps avait besoin de se mouvoir? Qu'importe. Ce qui est sur c'est qu'Unan avait besoin de suspendre son activité pendant un moment. Il posa sa plume et passa ses mains sur son visage en soupirant. Lentement, il s'écarta du lutrin et s'étira. C'était fou comme des gestes pourtant si coutumier pouvaient soulager les petites douleurs de la vie. Il se leva et s'approcha de la cheminée. Amarok n'avait guère bougé de sa place. Sa fourrure chatoyait à la lumière du feu et semblait presque animé d'une vie qui lui était propre. Unan passa tendrement sa mains sur le corps de son loups, puis regarda le feu. Celui-ci n'allait pas tarder à perdre en ardeur si on ne lui donnait pas du bois rapidement. Avec un soupir résigner Unan s'exécuta.

Les flammes semblaient jouer avec les buches. Parfois elles se contentaient de danser autour, d'autres fois par contre elle les attaquait de ses langues brulantes. Le feu en lui même était spectacle. Une pièce si souvent répété, et pourtant à chaque fois différente. Unan était comme hypnotisé face à cet élément. Cette paix intérieure qu'il ressentait à cette vue, accompagnée du calme du soir, amenèrent ses pensées dans le passé. Vers une période qui lui semblait toute proche, et pourtant si lointaine. Nul doute depuis son arrivé à Montpensier, il en avait fait du chemin. Entre sagesse et folie, diplomatie et rage, attaque et défense, il avait fait son chemin. Grand homme, il ne l'était point, et n'avait pas vraiment cherché à le devenir. Non, l'ombre lui plaisait, l'ombre était son domaine.

C'est tout naturellement qu'Helliette apparut dans ces pensées. Et tout aussi naturellement, à ses souvenirs, il porta la main à son cou pour serrer la mèche de cheveux qui y était attaché. Il se demanda un instant si Helliette avait gardé la sienne, avant de se rappeler cette soirée si spéciale. Son premier dépars en mission avec la COBA, la première fois qu'il avait du quitter l'élue de son cœur. Les souvenirs nostalgiques passèrent devant ses yeux. Souvenirs d'un temps ni pire, ni meilleur, seulement différent. L'époque ou il était soldat, ses mandats municipaux, la naissance de la confrérie, son poste ducale, tous ses moments uniques qu'il avait put vivre. Et a cela s'ajoutaient les visages de ceux qui avaient rejoints le Très Haut, dans le soleil. C'était comme un tourbillon de souvenirs dans lequel il avait été aspiré. Et sans le frottement du museau d'Amarok contre sa jambe, qui le fit sortir de ses pensées, il y serait peut être resté plus longtemps.

Décidément, tu est un tyran toi. Tu veux pas me laisser m'reposer un peu?! Dit il dans un sourire

Il se pencha sur Amarok et le caressa distraitement tout en regardant les ouvrages qui se tenaient dans la bibliothèque. Du boulot, il en avait encore. Résigné, il se releva et s'installa pour se remettre au travail.
Alethea
~*~Donjon et taverne du Castel de la source~*~


Nouvelles portes, nouvelles pièces, même désordre, même abandon. Les négociations doivent être âpres ce soir. Le tout Clermont est en appétit. Les fonctions, les charges se distribueront dans les deux jours qui viennent. Et ceux qui ne courent pas après doivent se reposer de la campagne qui vient de prendre fin ou de leur mandat. En terminant d’arpenter le couloir, Théa pense à la brunette, la dame, la vicomtesse … sa marraine. Elle a tenu l’estrade de la confrérie pendant une semaine, répondant presque seule à toutes les harangues, essuyant les attaques parfois personnelles et repoussant les accusations diverses qu’elles soient lancées de bonne ou de mauvaise foi. Avant ça elle les avait persuadés d’entrer en campagne, jetant son énergie et son envie sur la table comme un contrat et Théa savait qu’elle les tenait ces contrats là… Mais elle ne peut pas l’aider, pas cette fois. L’Apo est seule dans l’arène. Sûrement une des plus longues nuit de sa vie…

Une nouvelle fois Alethea referme une porte puis elle se dirige vers la taverne du castel. Elle y a peu mis les pieds depuis qu’ils ont ouvert celle de la capitale. Elle pose la torche dans un support vide et pousse la lourde porte qui se referme bruyamment. La taverne est sombre et glacée, elle n’est pas la seule à l’avoir désertée et la salle n’a pas du être chauffée depuis plusieurs jours, voir semaines. Mais ce soir la brune va lui redonner un peu de vie. Elle allume quelques-unes des bougies et tout en se frictionnant les bras pour lutter contre le froid elle installe un nouveau feu dans la cheminée. Après ça, enfin, elle tire un confortable fauteuil au plus près de la source de chaleur et s’y laisse tomber avec délectation. Mains en avant, menton calé sur son genou qu’elle a ramené vers elle, elle profite du feu. Dans les jours qui viennent, elle va devoir préparer un nouveau voyage tout en reprenant sa charge de tribun pour dépanner Amandine. Puis ce seront, à nouveau, les routes, les campements et les auberges de fortune. C’est pas qu’elle déteste tout ça, loin de là, mais, pour l’heure, elle profite du confort apaisant du castel.

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Unan
~*~Bibliothèque de la Source~*~

Un museau humide contre son coup et des coups de langue contre son visage, réveillèrent un Unan grommelant. L'esprit encore embrumé, il essaya de repoussé les assauts affectueux de son loups, avant de prendre conscience du sol dur qui se trouvait de lui. Il luit fallut un moment avant de se rappeler ce qu'il faisait dans la bibliothèque.

Son travail de la veille l'avait amené tard dans la nuit. Fatigué, il avait décidé de s'enrouler dans sa cape et de s'allonger un peu, le temps que l'encre sèche et qu'il puisse remettre l'ouvrage à sa place. Mais la fatigue avait prit le pas et la sieste s'était modifié en nuit complète. Prenant son courage à deux mains, il s'extirpa de sa cape. La fraicheur du matin le surpris, et lui donna l'envie de se recoucher de suite. Il hésita un instant... puis se décida de s'occuper du feu. Il n'y avait plus quelques braises éparpillés ça et là dans l'âtre. A l'aide d'un tison il les rassembla au centre, déposa de la mousse dessus ainsi que quelques brindilles. Puis, s'agenouillant se mit à souffler dessus. Quelques flammèches prirent vis, il rajouta un peu de petit bois et recommença. Les flammèches se transformèrent en flamme et le feu prit. Il resta encore un moment devant la cheminée, rajoutant petit à petit des morceaux de bois de plus en plus grand et cherchant à remettre de l'ordre dans ses idées. Quant il se sentit suffisamment chauffé, il s'écarta de la cheminée et se dirigea vers son lutrin. Il regarda son travail de la veille et vérifia que l'encre était bien sèche. Puis, après avoir refermé l'ouvrage, le bibliothécaire sortit de son bureau pour le remettre en place.

C'est de son éternel pas boitillant qu'il arriva devant le meuble voulut. Il regarda autour de lui un objet qui lui permettrait d'atteindre l'étagère qui allait accueillir le document. Il vit alors un escabeau. Il le prit et monta dessus. Il grimaça, lorsqu'il remarqua qu'il n'était pas très stable. C'était décidé, aujourd'hui, il irait voir un charpentier pour le réparer. Il avait, bien trop de fois, repoussé cette corvée à plus tard. L'emplacement du livre était haut, et il dut se mettre sur la pointe des pieds pour l'atteindre. C'est alors que le sol sembla disparaître sous ses. Par réflexe plus que d'autre chose, il s'accrocha au meuble pour ne pas tomer. Mais son poids fut mal supporté par celui ci, et ce dernier commença à chanceler. Unan se sentit tombé, instinctivement il sauta au sol, cherchant à s'écarter. Ce fut un capharnaüm, quand les étagères embrassèrent le sol et que les livres les y accompagnèrent. Son c?ur battant à tout rompre, Unan pensa avoir éviter le pire. Soudain il sentit un coup sur la tête. Il ne réalisa que trop tard, qu'en cherchant à éviter la première étagère, il en avait fait chanceler une seconde.

Ce fut d'abord le livre De l'Armée et de la Douane qui le frappa. Unan n'eut pas le temps de porter son bras au dessus de sa tête, que Le livre des décrets chargea. Il fut vite suivit du livre du code pénal. Unan était sonné, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Il mit genou à terre quand se fut le tour du livre de l'économie. Le livre des institutions, quand à lui l'acheva. Le corps d'Unan rejoignait le sol quand le livre de la procédure policière et pénale atterrit sur lui. Et tandis que le sang d'Unan commençait à former une flaque autour de lui, un bout de page atterrit tout près de sa main. Dessus on pouvait lire les mot suivant:




Article 1 : Du signalement de l'infraction
Toute personne constatant ou ayant subi une infraction doit la signaler aux forces locales de la prévôté.


Unan sentait la vie sortir de lui. Il vit des mouvements et discerna quelques bruits, sans pour autant réussir à les comprendre. Il s'attendait presque à voir Ondine, Clélie et Joh' arriver. Comme le soir, ou ,il avait été attaqué dans la mairie. Mais Ondine et Clélie avaient depuis longtemps rejoint le soleil. Quand à Joh', il avait disparut lui aussi. Et là ou, un assassin, un lac et une maladie avaient échoués, le codex avait réussit. Le confrère entendit Amarok hurler à la mort. Un hurlement empli de tristesse et de souffrance, qui l'accompagna dans l'au delà.

Certains racontent, qu'Unan rejoignit le soleil. La haut, il découvrit un lit plus confortable, que tous ceux dont il avait put rêver. On dit, qu'il s'adonna alors à son activité préféré : la sieste. D'autres murmurent qu'il se rendit non pas auprès du Très Haut, mais sur la lune. Et dans ce milieu froid et hostile, on l'obligea à travailler encore et encore. Des gens prétendre encore, avoir croiser son fantôme au castel de la confrérie. Certains, allant jusqu'à dire, qu'ils ont eu une discutions avec lui. Mais cela, est une autre histoire...
Alethea
~*~Taverne du Castel de la Source~*~

Vrouaoummmmmmmmmmmmmmmmmm

Sursaut crispé … pourtant le cri de peur ne sort pas, de la gorge de la jeune femme asséchée par une courte nuit dans le fauteuil de la taverne. Alethea se redresse brusquement et tente de déplier ses jambes coincées dans la couverture dont elle s’était couverte. Le jour est à présent levé mais les lourds rideaux des immenses fenêtres ne l’ont pas vraiment laissé passer. Le froid en revanche a repris ses droits et inflige à la brune un frisson presque convulsif …. A moins que ce ne soit ce terrible vacarme…. son esprit embrumé commence à peine à en supposer la direction lorsque ….

Houhouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu

La réponse lui parvient… glaciale … Amarok !!! Amarok …. Unan …. Bibliothèque …. Puisqu’elle a une direction elle peut filer. Elle se relève et sort rapidement de la taverne. Prévenir le garde ou aller aider … elle se doute que le temps compte et elle choisit la direction de la bibliothèque.

Le corps, encore endormi, a du mal à répondre et Alethea n’arrive pas aller aussi vite qu’elle le voudrait. Les portes semblent plus lourdes qu’à l’accoutumée, les couloirs plus longs aussi et le loup continue à hurler…. La jeune femme a peur d’Amarok qu’Unan a toujours tenu à distance en sa présence mais le plus effrayant, en cet instant c’est l’idée que Unan, justement, ne le fait pas taire.


~*~Bibliothèque de la Source~*~

Dernier couloir, dernière porte …. Et encore une fois le plat de la main qui vient, tel un bélier d’assaut, la faire valser. Sauf qu’elle manque de s’y tordre le bras car la porte résiste. Le battant s’est pourtant entrebâillé, l’obstacle est derrière. Alethea de plus en plus inquiète pousse de tout son poids et parvient tout de même à obtenir une ouverture suffisante pour se faufiler. Elle voit alors l’amoncellement de parchemins, de livres et de bois brisé et, à l’autre bout de la pièce, dans l’embrasure de la porte du bureau d’Unan, Amarok qui hurle toujours en direction de la sourcière. La peur s’installe comme une sourde vibration.

Unan !Unan !Unaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnn !!!!!!

Le cri est sortit tout seul cette fois. Mais l’espoir d’avoir une réponse avait déjà presque disparu. Unan est là entre elle et le loup et elle commence à distinguer la flaque de sang. Elle se précipite, s’agenouille à côté de lui, dégage ce qui le recouvre et commence à le secouer pour le sortir de sa torpeur. Mais la panique et ses gestes, sans doute un peu trop rapides, ont inquiété Amarok qui passe de la lamentation à la menace et se met à grogner dans sa direction.

Alethea se fige. Elle se relève et se recule lentement, se glisse hors de la pièce et court jusqu’à l’entrée du castel. Arrivée en vue du garde elle commence à hurler


A l’aide ! c’est Unan !!! la bibliothèque !!!! Mais ya le loup … une marre de sang…..
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Martymcfly
[Billy]

Nan mais qu’est ce que c’est que ça ! Je ne rentrerai jamais la dedans voyons ! Imagine donc ce qu’elle dira…

Soupir.

Un Barbelivien la tête rentrée dans les épaules qui essaie de se faire tout petit, tentant de ne pas éclater de rire. En pleine séance d’essayage le Duc… Trouver le bon moment pour lui demander était une chose, mais avoir la tenue adéquate en était une autre… Et ce n’est certainement ces fichues braies, bien trop petites pour lui… Regard froncé vers le valet qui se contient.


Tu te moques de moi toi ?! Grrrrrrrrrrrrr !!

Quelques mois passés avec une Gondole et on en prend les tics…

Je ne pourrais jamais porter ces vêtements. Il me faut quelque chose de plus classieux. Et sûrement pas toutes ces coquilles que tu m’as faites essayer toute la soirée… heu… nuit… heu mais…

Mais c’est qu’ils avaient passé toute leur nuit à faire des essayages… Et voilà que le jour allait se lever…

Par Aristote ! Le soleil va se lever ! Notre ami Rick Horé ne devrait pas tarder…

Soupir et empressement… Se dépêcher pour accueillir le coursier. Quand une fulgurance traversa l’esprit du Duc.

Reçois le coursier, Barbelivien. Je dois aller au Castel, il doit y avoir de vieilles tenues là bas.

Son sourire redevenait plus présent, quoique la fatigue se faisait bien sentir aussi…

Illico presto direction l’écurie du domaine. Un cheval sellé est toujours prêt pour les cas d’urgence, et aujourd’hui ca l’était. C’était ce jour là qu’il voulait faire sa redemande en mariage. Une journée bien particulière qui commençait par une nuit blanche…



[Bureau privé du Duc Marty]

Et voilà que le Duc de Billy passa l’enceinte du castel de la Confrère dès le poitron-jacquet. Légère agitation dans les tours du donjon. Il n’y a sûrement pas grand monde dans les parages. Quelques consignes passés, les paupières mi-ouvertes, et il rejoint son bureau privé où il entreposait tout un tas de trucs, des textes glanés de ci de là, des projets endormis depuis plus d’un an…

Où peut-elle être… ? Rhoo !! Pfff…

Un tas de poussière vola quand il souffla sur une liasse. Des vieilles notes qu’il gardait. Son fameux projet de notariat, avec une annotation : "REFUSÉ". Souvenir de ce jour, de ces débats en salle du conseil d’alors.

Moment d’égarement… Il reposa ses feuilles là sur un coin de table, se promettant de le réutiliser bientôt… Enfin, il le pensait depuis qu’il avait quitté le conseil ça… Soupir.

Mais ce n’est pas cela qu’il cherchait dans tout ce bazar ! Il savait qu’il y avait une clé qui ouvrait un placard fermé depuis que le Baron et la Baronne avaient rejoint le Soleil. Il y avait la garde robe du Chaton dans ce placard, et il fallait qu’il jette un oeil. Là dedans Marty trouverait sûrement son bonheur. Un habit, de Baron certes et non de Duc…, mais un bel habit certainement, un qui plairait à sa belle, et qui ne pourrait plus rien lui refuser, s’abandonnant dans ses bras, après un long baiser langoureux… Avenir guimauve qui se dessine… Pouark ! Avec un clap de fin comme : "Ils vécurent heureux et eurent plein d’otites et d’enfants aux tympans crevés…"

Et là ! La voilà ! Une vieille clé toute rouillée… Allait-elle ouvrir la porte ? Plus qu’une seule idée en tête : dormir quelques heures. Mais avant : trouver de quoi s’habiller.

Introduction de la clé. Porte qui s’ouvre. Et c’est là que…


Houhouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu

Sursaut. Le loup est dans la bergerie. Je répète : le loup est dans la bergerie.

Courir vers une fenêtre et apercevoir Alethea dans la cour intérieure, perdue.


A l’aide ! …. Unan !!! …… Mais ya …. sang…..

Pfff ! Elle pouvait pas crier de façon plus distincte ? On comprend rien là ! Et arrête de tourner dans tous les sens, j’entends pas bien là…

Marty tenta de crier un peu plus fort vers sa direction


Hey !!! Alethea ?!!! Que se passe t-il ?

Elle agite les bras, et hurle vers le duc des paroles incompréhensibles. Il doit se faire vieux à ne pas entendre... A moins que la fatigue... Ou peut-être que ses tympans.... hmm...

J'arrive !

Regard vers l'armoire ouverte, vers la garde robe de Villemontée. Quelques belles tenues s'y trouvaient... Il ferait son marché un peu plus tard.

Descente des escaliers jusqu'au pied du Donjon. Rencontre avec l'ancienne Tribun, complètement affolée.


Alors Alethea ? Qu'y a t-il ? Il la vit couverte de sang... Les Berrichons nous attaquent ? Tant mieux ! J'ai hâte d'aller bouter du berrichon ! Sont moches et se foutent de nous depuis toujours. Elle demeure muette, sous le choc, mais secoue la tête. Hmm... C'est en rapport avec Unan je crois avoir entendu. Hochement de tête de la jeune fille, meurtrie. Il est arrivé quelque chose à Unan ? Elle opine du chef, toujours des larmes au bord des yeux. Ca a l'air grave... Le vieil Unan... vieux... Unan... grave... Erf... Marty pense comprendre. C'est... dans... la... biblio...bibliothèque..?

Ni une, ni deux, ils s'embarquent tous les deux vers l'aile réservée à la bibliothèque...
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Hermanicus
~*~Taverne du Castel de la Source~*~

La semaine avait été longue. Très longue même. Alors que son dos commençait enfijn à le laisser souffler, voilà qu'une grippe l'avait cloué au lit. l'empêchant de faire son boulot de maréchal correctement. Il faut bien l'avouer il avait même rien foutu... Il se tenait juste informé de l'actualité à la prévôté. la rippe l'avait tenu éloigné des élections et de la campagne électorale. Dommage, il aurait bien voulu y participer. Après ces journées difficiles, Hermanicus s'était rendu à la taverne de la Source. Un verre à moitié entamé trônait devant lui... Depuis une petite heure son verre n'avait plus bougé... Trop épuisé, il s'était assoupi... Ses rêves le menaient vers une destination loitaine et reposante. Son rêve fut troublé brusquement par un hurlement de loup... suivi de peu par des appels à l'aide...
Hermanicus reprit peu à peu ses esprits... Une petite gorgée de son verre désormais à température ambiante. Quelqu'un avait manifestement relancé le feu. Pourquoi s'était-il donc réveillé?



A l’aide ! c’est Unan !!! la bibliothèque !!!! Mais ya le loup … une marre de sang…..

Beaucoup d'informations en très peu de temps, Mais manifestement Unan avait des ennuis. Herma se devait d'intervenir. Il bondit sur ses pieds et parcourut rapidement les couloirs qui le séparaient de l'entrée du castel : les cris venaient de cette direction.

Sur le chemin, Hermanicus rencontra Marty et Alethea. Un simple coup d’œil à la robe d’Alethea couverte de sang suffit à herma pour comprendre qu’Unan était gravement blessé. Il leur emboîta le pas tout en interrogeant Alethea :


Alethea? que se passe-t-il? Tout ce sang ! Bon sang ne me dis pas qu’Unan est blessé ! Courte explication d’Alethea paniquéeLa bibliothèque tu dis ? Je vous suis.
Alethea
~*~Entrée du Castel de la Source~*~


Le garde ne semble pas comprendre. Il reste interdit alors elle tente de répéter mais, entre l’essoufflement de la course et l’angoisse, elle parvient tout juste à redire … Unan …le loup … vous n’entendez pas ???

La situation est absurde. Machinalement elle prend sa tête entre ses mains, les yeux fermés elle respire profondément avant de redonner son explication. Mais la sensation est étrange… une impression de colle… ses cheveux accrochent sous la pression de ses doigts … elle ramène ses mains devant ses yeux … elles sont en sang … non couvertes de sang. Son regard descend alors jusqu’à sa robe qui en est couverte aussi… l’air hébété du garde s’explique. Les pupilles remontent jusqu’à lui et l’évidence jusqu’à elle : Il y a trop de sang, beaucoup trop pour qu’Unan soit encore en vie.

D’une des fenêtres du haut elle entend alors Marty :


Hey !!! Alethea ?!!! Que se passe t-il ?

Incapable de crier encore elle lui fait juste signe de venir. Il arrive vite mais cette fois elle n’a plus a force … tandis qu’il tente de la réconforter, elle essaie de contenir ses larmes mais en vain. Elle le suit, tout de même, mais sans conviction lorsqu’il se dirige vers la bibliothèque. Heureusement Hermanicus arrive à leur rencontre.


Alethea? que se passe-t-il? Tout ce sang ! Bon sang ne me dis pas qu’Unan est blessé !


Soulagée que ses confrères soient là elle se calme un peu et parvient à répondre :

Bléssé ? J’ai peur que ce soit plus grave Herman… La bibliothèque … tout c’est effondré… il était dessous. Mais Amarok est menaçant je n’ai pas pu rester ….

La bibliothèque tu dis ? Je vous suis.


Je ne peux pas y retourner… je suis désolée… je vais aller m’asseoir … je vais à la taverne, je vous attends.
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Bettym
Beaucoup de questions et peu de réponses. Bettym était partie du Château de Clermont la tête pleine d'interrogations. Comment faire pour les résoudre ? Une seule solution s'imposa à elle... Son Sage. L'image du bibliothécaire la fit sourire. C'était celui, selon ses propres critères, qui arrivait à lui trouver des dénouements auxquels elle ne pensait pas nécessairement.

Après avoir pris un équidé à l'écurie ducale, elle parcourut les lieues les cheveux dans le vent. Savoir qu'un remède à ses migraines pouvait être trouvé ne fit qu'accentuer son allure.

Devant les grilles du Castel de la Source, elle ralentit, sauta de son cheval qu'elle laissa aux gardes et se dirigea vers la bibliothècaire. Sanctuaire de son Sage...


Unan... Unan... Youhou ! cria-t-elle.

Quand surprise ! Son dernier cri eut en écho le hurlement de... Amarok. Elle s'arrêta net. Le hurlement aussi. Elle secoua la tête pensant qu'elle avait dû rêver et que le château devait être si vide que la résonnance était plus forte que d'habitude.


Unan... Où es-tu ? fit-elle en s'approchant de la bibliothèque. Et de nouveau, le même hurlement. Là... plus de doute ! pensa-t-elle. Il y a un loup ici. Inquiète, elle ouvrit doucement la porte quand elle entendit des bruits de pas. Elle se retourna et put deviner la course de son filleul.

Marty... sans avoir encore eu l'occasion de l'apercevoir. Cours pas, il y a un loup dans le Castel.

Et entra lentement cherchant où pouvait se trouver le canidé, pensant qu'il s'agissait de l'animal de compagnie du bibliothécaire.

Unan ? Tu peux... ranger ton loup s'il te plait ? fit-elle calmement tout en s'approchant de l'arrière "boutique". Unan ?

Et là... une vision d'horreur. Que faire ? Hurler ? Se précipiter vers son ami étendu au sol dans une mare de sang ? Elle en avait envie la Moulinoise sauf que... Amarok était là, couvert de la vie de son maître, en gardien. Elle essaya un pas en direction de Unan mais le loup se mit à montrer les dents et recula de deux pas, n'osant plus faire le moindre mouvement... Une seule prière intérieure : "pourvu que Marty vienne ici !"
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La Confrérie de la Source

Pas un parti mais une philosophie
Beths
[Pensées et réflexions]


Mais qu’arrivait il donc à la Gondole ces derniers temps ? Omniprésente à la prévôté par le passé, elle se faisait désormais plus rare, elle lâchait doucement prise, elle déléguait. Jamais oh grand jamais une telle chose serait arrivée, avant. Mais avant quoi au juste ?
Ses collègues avaient déjà été témoin d’un léger changement comportemental lorsqu’elle avait prit conscience qu’elle éprouvait de tendres sentiments envers une tête couronnée. Pour la plus grande joie de leurs oreilles d’ailleurs. Mais à aucun moment de cette période elle n’avait manqué de se rendre quotidiennement au château de Clermont et d’assumer pleinement ses fonctions, de trop les assumer d’ailleurs.

Et puis … des nuages étaient arrivés, période sombre de doute, de questionnement, de peur, et de colère. Un effet cumulatif, un mélange détonnant, une loi martiale, une rancœur, des fantômes, un être cher non assez présent, un manque de confiance … Elle avait rugit la Beths, preuve que sa devise n’était pas usurpée. Brisée, courroucée, épuisée, le désespoir et l’alcool lui avaient délié violement la langue, et les témoins de cette effusion n’avaient pu que subir dans un premier temps. Subir avant de l’aider à se retrouver. Ils avaient réussis et c’était une Beths épuisée, saoule, mais apaisée et plus amoureuse que jamais qui avait quitté la taverne ce soir la.

Aujourd’hui, alors que gloussements et rêveries occupaient ses pensées, alors qu’elle profitait de son petit voyage hors Thiers, alors que pour la toute première fois de sa vie, elle laissait une autre personne décider pour elle de ce qu’il ferait le lendemain, Beths pensa à cette précédente soirée en taverne, et comme souvent, le rouge lui monta aux joues. Certes les personnes présentes étaient des amis, des amis proches, très proches pour certains, mais tout de même, elle avait un peu honte de son comportement. Disons que ce comportement et surtout les conséquences qui avaient suivies étaient les meilleures choses qui lui furent arrivée depuis longtemps, mais … pauvre de ceux présents, elle avait été insupportable.

Rhalalala, elle devrait au moins offrir une chopine à ceux qui avaient été présents. Et elle allait commencer de suite, et ce par Unan. A cette pensée son cœur s’égailla. Chaque rencontre avait leur bibliothécaire était un réel plaisir, il connaissait tant de choses ! Tient d’ailleurs elle avait quelques questions concernant les Codex des différentes Provinces Vassales. Elle était sure qu’Unan pourrait l’aider et ce avec une simplicité apparente qui l’émerveillait toujours.
Ses pas la conduisirent naturellement à l’écurie afin de seller Canasson pour une petite promenade au Castel.





[Au Castel]



Arrivant en vue du Castel, la jeune femme inspira avec plaisir l’air frais qui lui arrivait aux narines : odeur d’humus, odeur des bois, odeur … chargé de souvenirs, le BA … leur BA. Odeur caractéristique qui la faisait doucement frémir sans qu’elle sache réellement pourquoi, sorte de crainte et de respect, sorte d’inquiétude et de plénitude … étrange. Ces derniers temps cet émoi fragile arrivait plus fréquemment …

Etant arrivée, elle laissa Canasson se diriger vers l’écurie. Elle avait hate de croiser Unan qui devait bien évidemment se trouver dans la bibliothèque, mais la route lui avait donné soif, et une furieuse envie de passer par la Taverne la pris. Et puis elle pourrait croiser du monde. Et puis … elle pourrait toujours … ‘appeler’ Unan. Cette idée la fit sourire en coin, hummmm une petite expression Bethsienne pour le plaisir des oreilles. Un petit gloussement lui échappa.
Elle était décidée, hop, elle passe l’entrée, les couloirs et direction l’antre de la bête, là où l’on buvait de merveilleux mélanges … enfin depuis la mort de Salla personne ne faisait de si beau et délicieux cocktail. Beths poussa un petit soupir triste en repensant à lui. Il les avait quitté trop tôt, beaucoup trop tôt.
Elle poussa la porte en formant la résolution de ne pas être triste, et ne vit qu’une seule personne à l’intérieur de la taverne. Etrange. C’était Alethéa, mais … MAIS ?!!! Elle était couverte de sang !!!


Alethea !

La thiernoise franchit les derniers mètres en un temps record et examine sa consoeur. Le bas de sa robe est irrémédiablement taché, ses mains sont couvertes de sang, quelques taches de ci, de là. Et surtout son visage … blanc, blême, une profonde tristesse y est notée

Mais que s’est-il passé ? Pourquoi ce sang ? Es tu blessée ? T’a-t-on fait du mal ?

Alethea lui renvoya un regard plein de tristesse tout en hochant négativement la tête et prononçant le mots : bibliothèques, loup et Unan.
Un sombre pressentiment se mit alors à tordre les boyaux de la thiernoise. Non, non, non, non, non, non, , non, , non, , non, , non, , non, cela ne se peut, non ! Ses yeux s’agrandissent d’appréhension. Recherchant ce contact humain si réconfortant, à la fois pour Alethea que pour elle-même, Beths l’entoura de ses bras.


Non, cela ne peut … dis moi que tout va bien …
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Hermanicus
Après une rapide course dans les couloirs, Marty et Hermanicus arrivèrent enfin à la bibliothèque... la porte était ouverte et Herma reconnut Bettym qui passait la tête par l'ouverture... Elle semblait assez paniquée et des grognements de loup sortaient de la pièce.

Cours pas, il y a un loup dans le Castel.


Hermanicus put constater par lui-même l'état de la picèe et sous un amoncellement de livres gisait le corps d'Unan... Du sang formait une marre autour de la scène. La présence du loup grognant et montrant les crocs rajoutait à la scène un aspect lugubre.

Bon Sang! Bettym, il s'est passé quoi? tu as vu quelque chose?

Herma tenta ensuite de s'approcher du corps doucement mais le loup se remit à gronder de plus belle défendant le corps gisant de son maître

Et qu'a donc ce loup? On doit absolument le calmer si on veut approcher... Avec de grands draps qu'on jetterait sur lui, on pourrait tenter de le maîtriser? ou vous avez une meilleure idée? je n'ai jamais tenté de calmer un loup...
Alethea
~*~Taverne du Castel de la source~*~

Portée encore quelques mètres par la volonté absurde de se retirer hors de ce drame, Alethea avait réussi à retourner à la taverne. Arrivée là, seule, il ne lui reste plus qu’à s’effondrer mais elle n’y arrive pas. Elle tourne comme un lion en cage…. Ils ont perdu Unan…. Depuis qu’elle est entrée au Castel elle a pu constater qu’il était l’âme la Source. Les ramenant à leurs valeurs avec gentillesse et intelligence à chaque fois. Il était devenu un ami…. Et ils l’ont perdu… il est mort … elle a beau se le répéter, elle a beau l’avoir vu, elle le refuse….

Elle entend des pas dans le couloir. Herman et Marty ne peuvent pas déjà être revenus. Il va falloir expliquer … dire l’horreur de ce qu’elle a trouvé … elle n’en a pas envie… elle reste dans la taverne mais la porte s’ouvre sur Beths.

Heureusement la jeune femme comprend vite et lorsqu’elle prend Théa dans ses bras, enfin, la brune laisse remonter les sanglots. Elle avait besoin de ça, de ce contact, et les larmes coulent à flot.


Non, cela ne peut … dis moi que tout va bien …

Essuyant ses yeux d’un revers de la main elle répond doucement…
Je suis désolée Beths. Marty et Hermanicus sont à la bibliothèque. C’est là que je l’ai trouvé ce matin. Il y avait … le regard se baisse sur sa robe … enfin vous voyez … tout s’est effondré. Les étagères lui sont tombées dessus…. Je ne sais pas pourquoi. Et à mi-voix elle le prononce enfin … Beths… on a perdu Unan, il est mort. … Je n’y retournerai pas … je vais rester ici… ou rentrer… je n’sais pas quoi faire … je n’sais pas qui prévenir….
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Bettym
A croire que ses prières avaient été entendues sauf que ce n'était pas son filleul qui était là mais le maréchal de Montpensier. Un gros soulagement s'échappa jusqu'à ce que....

- Bon Sang! Bettym, il s'est passé quoi? tu as vu quelque chose?
- Euh... apparemment un meurtre mon cher Hermanicus !

Elle aurait bien raconté d'autres bêtises comme elle le faisait toujours en cas de situation dramatique mais en voyant son confrère s'approcher de la mare, elle l'attrapa par le bras et l'incita à reculer...

- Ca va pas ! Tu veux être la prochaine victime ?
- Et qu'a donc ce loup?
- De deux choses l'une... soit il ne nous aime pas du tout, notre tete ne lui revient pas, soit il est enragé. Et dans les deux cas, j'ai pas envie de savoir qu'elle est la bonne réponse, se forçant à sourire.
- On doit absolument le calmer si on veut approcher... Avec de grands draps qu'on jetterait sur lui, on pourrait tenter de le maîtriser? ou vous avez une meilleure idée? je n'ai jamais tenté de calmer un loup...
- Ah oui ! c'est une bonne idée ça ! Tu as un drap sous la main ?

La situation était des plus délicates. Elle aurait bien aimé trouvé une solution mais rien ne pouvait faire office de drap. Elle avait beau chercher dans la pièce lorsque....

Herman... Tu veux tenter l'approche ? voyant la mine interrogative. Je sais ce qui pourrait remplacer le drap mais il faut occuper le loup, vu que tu as plus de force pour tirer le rideau, je m'occupe d'Amarok. Qu'est-ce que tu en penses ? puis se rappelant qu'elle avait entendu le duc de Billy. Au fait, tu n'as pas croisé Marty ? Je ne sais pas comment il se débrouille mais même dans un castel il arrive à se perdre ! A moins qu'il avait un rendez-vous avec sa belle et qu'il était en retard. faisant mine de réfléchir... Oui ça doit être ça !

Elle imaginait la tête de Beths attendant son beau fiancé, les deux points sur les hanches ou un rouleau à patisserie à la main. Devant l'image qu'elle venait de se décrire mentallement, elle ne put s'empêcher de sourire.
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La Confrérie de la Source

Pas un parti mais une philosophie
Beths
[Castel, taverne]


Les larmes se mirent à jaillir lui mouillant le cou, sa chemise, ses joues ... Pleurs mélangés, peine partagées, les deux sourcières bras dans les bras laissaient libre court à leur tristesse. Et puis Alethea reprit parole tout en s'écartant confirmant ce que la thiernoise avait déjà deviné.
Unan n'était plus, et c'était sa passion même qui l'avait tuée, ses livres ... quelle tristesse.


Je ne sais pas Alethea, je ne sais pas qui prévenir, je ne sais même pas s'il avait de la famille ... il faudra prévenir les sourciers, les autres sourciers et ...
la jeune femme se mord la lèvre, un gout de sel, un gout de sang se mélangeant sous sa langue
Préparer une cérémonie, quelque chose, j'en sais rien ... qu'aurait il voulu ....

Beths ne savait que faire, allez dans la bibliothèque ? Pour ... pour y faire quoi ? Constater ? Elle n'en avait pas le coeur. Mais en même temps Marty et Herma y étaient peut être avaient ils .... besoin d'aide ?
Mais voir Unan mort, ses larmes couleraient à flot et elle ne serait d'aucune utilité. Alors quoi ? Rester avec Alethea peut être, la soutenir, et ensuite ... chercher du repos, pleurer ...


C'est une perte énorme .... et nous ne pouvons rien faire, enfin, je ne sais pas non plus à quoi je pourrais me rendre utile ... nous retrouver, nous retrouver et célébrer la mémoire d'Unan, faire notre deuil.

Ou bien le faire seuls ... la thiernoise ne savait plus ...
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