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Info:
Mademoiselle Blanche essaye de mourir, mais n'y arrive pas. Faute d'Hadès, c'est Morphée qui l'accueille.

[Rp ouvert] La Belle au Bois Dormant

Blanche_
Résumé : Après une énième dispute, Attila Caligula d'Ysengrin, Vicomte et Baron français, a décidé de repartir sur les routes, et de laisser sa promise en Bretagne.
Désespérée, et surtout un peu vexée, Blanche a décidé que puisque c'était ça, pour l'emmerder lui, elle y ferait un truc pas cool. Se suicider, par exemple.
Manqué, car grâce à Aliéniore, Milouse, Riwan, et Bourgogne, la baronne n'est pas morte. Mais pour une raison mystérieuse et inconnue, elle ne peut plus se réveiller, et semble condamnée à dormir jusqu'à la mort.


Pannecé, au petit matin. L'automne était une saison belle et chaude, qui n'existe qu'au bord de la mer. Ou contre le souffle tiède du centre de la terre.
Au milieu de couvertures et de linges qui l'entouraient, Blanche dormait. De temps en temps, les orbites s'agitaient, se mouvaient dans tous les sens, les doigts aussi trépignaient, mais c'était si faible, et si soudain, que personne n'aurait rien pu voir. C'était quand elle voyait dans ses songes des visages connus, blonds et aimés, qui voguaient sur les flots jusqu'au bout du monde.
Gaude avait pris sa main comme elle revenait de Brocéliande, ces doigts si froids et fins entre ceux, gros et mous, d'une intendante désolée. Sa baronne mourrait, elle en était sûre.
Quoique au voile pâle et froid de la mort sur elle, quand on l'avait trouvée au lac [voir le rp ici] s'était substitué une douce chaleur signe d'un bien être un peu paradoxal.
Forcément, Blanche rêvait. Elle était là où les cartes se finissent, dans un autre monde, avec des lapins en redingote et des flamands roses qui jouent au croquet. Elle n'y voyait plus personne pour la troubler, ses maux s'étaient envolés. Tout le monde, il est beau, aurait elle pu dire. Tout le monde, il m'aime. Mais moi, je n'aime que toi !
Enfin.


Il faut faire quelque chose !
fit l'intendante en rompant le silence. Quelqu'un doit bien savoir quoi faire ! On va pas la laisser dormir plus longtemps, c'est pas aristotélicien !
Alors ils l'avaient secouée.
Blanche dormait encore.
Ils avaient fait venir musiciens et troubadours dans la chambre.
Elle dormait toujours.
Aux multiples essais, claclaques, cris, lamentations et prières, Blanche avait répondu par un sourire ravi, de celle qui dort toujours.


Il faut faire quelque chose ! redit quelqu'un.
Alors on alla placarder une affiche à Pannecé, le matin suivant. Celui d'après, le crieur avait gagné Rennes, et il marcha ainsi, une semaine durant, sur toutes les places de toutes les villes de Bretagne pour promettre récompense à qui saura, osera, trouvera la miraculeuse façon de réveiller l'hermine de Bretagne.



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Riches, tenez bon !
Souzix_montfort_toxa
Pour l’ambiance

Souffre d’un mal inconnu ? Serait-il comme le mien se demanda Souzix en écoutant la terrible nouvelle.

Sauf que la dame dormait alors que Souzix était bien réveillée…comment cela pouvait être possible ?

La jeune femme se posait de multiples questions d’ordre mystique et décida de se déplacer non pas pour la récompense mais par pur charité.

Peu être que Blanche qu’elle avait croisé à la culture avait été frappée par le Sans Nom et c’était le devoir de la jeune chevalière d’essayer de l’aider.

Elle se dirigea vers la chapelle familiale et prit son livre des vertus ainsi que divers ouvrages obscures de nombreux cierges bénis de son père, sans parler des encensoirs rempli d’herbes mystérieuses et le fameux chouchen d’origine contrôlée Rennaise.

En songeant à Clodeweck la jeune enfant sourit se disant qu’il conseillera une bonne saignée mais elle sentait que cela n’était pas d’ordre médical ce mal inconnu.

Puis elle marcha longtemps vers le château de Pannecé, oubliant sa propre souffrance…le don de soi….dicté par la foi, décidé d'offrir de son temps, ses services, son amour, à cette maisonnée dans le besoin.

Et elle marcha encore et encore croisant des villageois posant de nombreuses questions et tous lui racontèrent la découverte du corps prés du lac...


Non pas de noyade dame…
Non pas morte dame…


Elle songea que le désespoir et le malheur pouvait prendre diverses formes mais un corps qui dort sans se réveiller ?

L’œuvre du malin sans aucun doute, cela renforça la conviction de Souzix ne réalisant pas sa fatigue et sa stupidité de ne pas avoir prit sa jument…

Enfin ! Après de nombreuses explications aux domestiques et à la fameuse Gaude, elle arriva dans la chambre de la belle dame toute Blanche c’était maintenant que cette beauté frappa Souzix.

Comment une personne qui possédait tout, qui était surement une des plus belles créations du seigneur pouvait autant souffrir de la sorte et être frappé de ce mal ?

La jeune Montfort observa la chambre, les rideaux à peine tirés remplissaient la pièce de cette douce lumière orangée, quelques odeurs sucrées enivraient les narines. Tout était parfait mais pourquoi la chevalière se sentait aussi mal ?


Je vous en prie laissez moi avec votre maîtresse, je vous donne ma parole de chevalier que je ne lui ferai aucun mal.

L’avez-vous nourrit ? Sinon préparez si c’est possible une bouillie comme pour les enfants de jeune âge, faite la assez liquide. Le mieux serait de faire la même que celle de son enfance.

Je vous remercie.


Seule face à cette « gisante » vivante, elle se permit de baiser son front fermant ses yeux comme pour se lier à son âme…

Se donner c’est se dépouiller, car pour donner il faut quitter ce que l’on donne. Le don de soi est un dépouillement de soi même.

Les paroles de son père résonnèrent d’un coup dans l’esprit de Souzix. Blanche avait elle tout donner et perdu son âme ? L’essence même de sa vie ?

D’une main au geste plus que respectueux, Souzix replaça une mèche et pensa fortement comme si un lien télépathique était établi entre elles.


« Blanche, le don de soi est lié à notre bonheur ne vous perdez pas dans l’obscurité que veux vous offrir le Malin.

Je reste à vos cotés et je vous promets que votre âme je la sauverais, ainsi si vous voulez vraiment partir vous serez sereine… »


Délicatement Souzix s’agenouilla à ses cotés et pria…
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Amarante.
Sant Brieg, sur la place publique.

Un crieur venait d'arriver dans un grand fracas de sabot sur les pavés de la grande place. Que ce passait-il encore ? Quand celui-ci se mis crier qu'une certaine Baronne était tombé dans un profond sommeil, elle arqua ses fins sourcils, ce demandant si c'était une plaisanterie. Qu'était-ce encore que ce maléfice. Décidément la Bretagne était un Duché bien étrange et plein de surprise ...

Elle regarda ensuite le crieur qui quittait la place pour partir dans un autre village ... Comment pouvait-on être plongé dans un profond sommeil, sans avoir été ensorcelé ? Elle regarda tout autour d'elle, de peur que quelqu'un ait entendu sa pensée. C'était impossible que quelqu'un ai entendu sa pensée, mais mieux valait être prudent. Elle n'avait pas envie de finir sur le buché ...

Pourtant dans son esprit, cela semblait plausible. Elle croyait bien à toute sorte de légende. Un peu trop aux dires de certains ... Alors pourquoi pas a un profond sommeil sans raison apparente. Mais, si sommeil il y avait, il devait bien y avoir un antidote pour réveiller cette Baronne ! L’idée de tenter quelque chose la fit sourire …

La récompense, elle s'en moquait. Mais le défit de trouver ce qui pourrait bien la réveiller, là oui ... Pourtant elle n'avait aucune connaissance en médecine, ni aucune connaissance particulière à vrai dire puisqu’elle était issu des bas quartiers. Le crieur avait bien dit que tout le monde pouvait tenter sa chance, mais là elle ne voyait pas comment.

Elle se mit à faire les cents pas sur la place public du petit village côtier, elle ne voyait même pas les regards dubitatif de ses amis qui ce demandaient ce qui lui arrivait. Son esprit était tout bonnement en ébullition, imaginant des choses plus saugrenu les une que les autres ... Peut-être trouverait-elle une réponse dans des légendes diverses …

Elle s'arrêta soudain, ce demandant si elle devait essayer quelques trucs qu’elle avait entendu dans certain comte pour enfant ou si elle devait écrire au seul homme érudits qu’elle connaissait, pour savoir s’il saurait de quoi il en retournait car lui était bien plus terre à terre … Elle pouvait peut-être faire les deux. Le temps que la missive arrive à Poitiers, elle aurait pu tester quelques inventions tirées des comtes légendaires …

Sa décision prise, elle prépara un petit baluchon et quitta Sant Brieg. Il lui fallait d'abord trouver ce château de Pannecé qu'elle ne connaissait pas du tout. Elle se doutait bien, qu'il y aurait tout un tas de médecin autour de cette femme, mais plusieurs esprits valaient mieux qu'un. Après avoir posé nombres de questions pour trouver le château, elle se présenta à la grille.


Au château de Pannecé

D'mat soldat, j'viens pour la dame endormie ... Est-ce que j'peux entrer ?

Après un examen des pieds à la tête, il la laissa entrer et lui indiqua où se diriger. Elle n'avait jamais mis les pieds dans un château et quand elle entra, elle s'émerveilla de tout ce qu'elle voyait. Elle demanda à la première personne croisée de lui indiquer où était la dame endormie et elle la suivie devant une porte. Elle prit une profonde inspiration, frappa doucement et ouvrit la porte pour entrer dans la pièce ...

Elle referma doucement la porte derrière elle et avança un peu en silence pour ne pas déranger la personne en train prié. Elle se tînt derrière la jeune femme agenouillée et pu enfin voir le visage de la belle dame ...

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Le fil d’or enchanté, créations de Bannières.
Blanche_
Les gens arrivaient, et je ne savais pas pourquoi.
Quand Maman m'avait réveillée, j'étais triste et heureuse à la fois. Comme toujours je n'arrivais pas à choisir entre deux sentiments contraires, et j'étais soulagée de retrouver cet état de continuelle incertitude qui avait bercé ma vie depuis le début. J'étais de retour, pour de bon.
Mourir avait été plus difficile que prévu ; prise sur le fait comme une enfant pas sage, j'avais été punie par ma mère, ramenée au monde réel. Je souffrais de ce retour qui m'étais obligé, physiquement car mes poumons abimés ne voulaient plus s'ouvrir en entier, et crissaient à chacun des mouvements d'air, mais aussi à l'intérieur de mon âme.
J'avais accepté de mourir, et de clore ma vie au milieu du fracas d'un suicide. J'avais accepté l'Enfer et la damnation éternelle, les ombres et le diable. Me réanimer avait bouleversé tous mes plans.
Étais-je pardonnée ? Dieu m'avait il laissée vivre pour que je souffre encore, ou n'était ce qu'une nouvelle chance, un nouveau départ, l'idée d'oublier tous mes péchés pour repartir sur de nouvelles idées pures ?
Puisque je n'avais rien à faire, que je ne pouvais bouger, je ressassais ces idées sombres et guettais les mouvements autour de moi.
Au matin, les gens de ma maison me découvraient et changeaient mes vêtements. J'étais confuse de sentir leurs mains sur moi, mais j'arrivais parfois à me détacher de mon corps assez pour les laisser achever leur office, et que la pudeur ne m'atteigne pas.
Il ne restait de leur geste, quand je regagnait la chaleur de mon enveloppe corporelle, qu'un duvet tiède où leurs mains serviables s'étaient posées. Là, à mon coude, une pression plus forte, où ma tendre Griet posait la main pour calmer mon cœur qui s'emballait.
Vers midi, on venait me réciter quelques poèmes, comme on avait coutume de le faire quand j'étais souffrante. J'aurais voulu leur dire d'arrêter, de sauter les passages ennuyeux des contes de guerre, et gagner tout de suite les romances des chevaliers que j'aimais tant.
Mais il ma fallait, prisonnière de mon corps fatigué, supporter le fracas écrit des armes et des mots belliqueux, avant de profiter des lignes poétiques des amours courtois.

Ce jour-là, j'eus de la visite. Contre toute attente, moi qui croyais -ô innocente amourachée- voir un amour et sa verbe poilue, c'est la piété qui en première, passa la porte.
J'appris ensuite que c'était Souzix, la Montfort-Toxandrie, et je fus émue de la savoir près de moi. Je n'étais, je le croyais, rien pour elle qu'une orgueilleuse noble, et son dévouement envers moi me donna envie de pleurer.
J'étais lasse d'être captive de mon corps, lasse d'écouter sans pouvoir répondre, et de ne rien pouvoir y faire. Je voulais ouvrir les yeux et voir sa dévotion à mon égard, pour une fois, sans y guetter de l'assouvissement : simplement, de l'amour.
Devenais-je une femme de bien ?

Ne pleure pas, Souzix, songeais-je du plus fort que je pouvais. On va trouver une solution. Y'a toujours une solution, comme dirais l'autre.
Et puis, l'enfante Montfort parla,et je sursautais. Mentalement, je sursautais.
La vache ! Mais j'suis pas avec le Diable, voyons. Je suis là, à coté, je prie avec toi, me laisse pas !
Écho, écho ?


J'écoutais son sermon avec une attention particulière. Qu'aurais je pu faire d'autre, de toute façon ?
J'étais disposée à suivre toute idée, toute possibilité, et celle-ci plus que les autres. Si Aristote existait, il m'aiderait !
Sinon, je demanderais à ce qu'on recrute un marabou, des poupées vaudou, et un exorciste. Qu'on me ramène à la vie : Bordel !

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Riches, tenez bon !
Marilou
Il me fallut du temps pour arriver à déchiffrer les chiures de mouches qui étaient censées représenter des lettres sur cette affiche. Il était fort à parier que c'était forcément un bonhomme qui avait écrit aussi mal. Par contre, il y avait deux mots parfaitement bien écrits : forte récompense.

Dans ma petite tête le calcul fut vite fait : un écu, un godet.... mille écus, mille godets.
C'est qu'on nous apprend aussi à compter à l'école militaire !

Nous avions quoi ? Une endormie...


Pour mille godets, je vais vous la réveiller moi ! Elle sera peut être un peu sourde après mon passage, mais réveillée. Marig Louise de Montfort, tel est mon nom et ma spécialité est le réveil en douceur...

C'est en ces termes, ponctués d'un reniflement, que je m'adresse donc au gardien de la porte de la chambre de la ronfleuse.

On me fait entrer dans la pièce. Là, je comprends immédiatement pourquoi elle ne se réveille plus : comment ne pas sombrer dans un sommeil profond quand on vit dans une chambre pleine de fanfreluches à la gomme ? Quand on vous cloque comme un caramel mou dans un écrin de soie et de dentelles, il n'y a que deux solutions : soit on se pend avec les rideaux, soit on roupille.

Je prépare mon matériel avec minutie : petit crachat sur l'embout avant de le tétouiller un peu. Je jette un petit regard sur le garde et lui glisse :


Si ça ne marche pas, je peux lui coller une bonne droite... ça aussi, c'est une technique qui a fait ses preuves.

A sa petite moue, je comprends qu'il n'est pas trop d'accord, alors j'embouche mon clairon, je gonfle mes poumons et lâche un si bémol de tous les diables en imaginant Coldtracker bondir dans ses bottes, prêt à l'attaque.
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Blanche_
- Oh mon Dieu !
Oh mon Dieu, répétai-je sans m'en rendre compte. Oh mon Dieu, c'est une folle !
- Faut dire aussi, vu le père...
Je sursautai. Qui était-ce donc ? J'avais peur.
- Je suis Dieu, couillonne ! Mais qu'elle est gourde, regardez la !
- Je... heu... Seigneur ? Je... Je suis morte ?
- Pas croyable. Et elle sait au moins où elle est, la petite dame ?
- Ma... chambre ?
La voix près de moi grogna.
- Les limbes. Tu es dans les limbes, depuis que ta grand mère a empêché ta mort. Entre nous, ça a foutu un gros bordel, ta place est prête depuis des mois, et pour une fois qu'on pensait que ça y était : la magicienne aux herbes sauvages ramène sa trogne ! Bordel, quelle famille de tarés !

J'étais toute émoustillée de me trouver près du Créateur. Il me fallait savoir, à tout prix.
- Non, Blanche, ne touche pas à ça, c'est privé, on ne tripote pas le Grand Architecte, c'est très impoli.
- Oh, Pardon. Qui sont ces femmes ? demandai-je en désignant Souzix, Marig et Amarante.
- Des fidèles. Un peu folles, comme toi. Je note deux Montfort, entre nous sur une famille aussi grande, c'est très médiocre. Je t'aurais cru plus populaire.
- Meuh, les autres sont terrassés par la nouvelle, ils pleurent mon départ, faut pas croire.
- Ils sont indifférents.
- Désespérés.
- Ils s'en foutent.
- Inquiets.
- Ils se rient de toi.
- Tristes ?

Ô fatalité ! chouinais-je. Personne ne m'aiiiiiime !
Sauf la Montfort, remarquais-je, qui se démarquais singulièrement par ses idées barbares. Elle avait du coffre, de la force, tout, bref, qui montrait une malheureuse erreur chromosomique à sa conception. Si son père avait été un peu plus dégourdi, il en eût fait un homme.
- Ne présume rien, petite sotte. C'est très difficile de se servir d'un outil dont on ne voit pas le bout.
J'acquiesçai aux paroles divines. Mais pleurai mon audition si lamentablement perdue. Je n'entendais, du reste, plus beaucoup de chose en provenance de la chambre, ce qui me troublais un peu.
- Tu es en train de mourir, ma cocote, m'expliqua le divin barbu. Sauf si...
- Sauf si quoi, m'empressais-je de demander ? (je n'étais, alors, plus tout à fait sûre de ne pas vouloir vivre, cette histoire d'outil m'ayant soudain redonné goût à la chose).

Il se tut, et sourit. Et puis, Souzix déposa un baiser sur mon front. En réponse silencieuse, quelque chose arriva.
Allongé contre mon corps endormi, un doigt se mit à bouger. Imperceptiblement.
Je criai alors, de surprise et de joie.

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Riches, tenez bon !
Maeve
Oh ! Mademoiselle, mademoiselle, c'est affreux !
- Quoi ! Les Savoyards débarquent ?
- Non, du tout, c'est pire, bien pire...
- Père a cassé la figure à Papy ?
- Vous n'y êtes pas du tout !
- Mais alors quoi !
- C'est Mademoiselle de Walsh-Serrant.
- Blanche ?


Je m'assombris. Princesse. Voilà un bout de temps que je n'ai plus de nouvelles ; son travail, sa famille, ses amis ; mon frère, Angers, l'Encyclo... Que d'excuses, mais jamais de temps.

Et bien ?
- Il y a que la baronne dort. Et qu'elle ne se réveille pas.
- Tu veux dire qu'elle est... Choc. Par la Mère. Impossible.
Les larmes me montent aux yeux, et ruissellent. A flot.
- Oh, mais ne vous mettez pas dans un état pareil ! Allons, elle se porte bien. Il suffit juste que quelqu'un réussisse à la réveiller.
- Alors elle n'est pas morte ?
- Grand Dieu, non !
- Mais qu'est-ce que tu fais encore là, alors, mille tonnerres ! Cours préparer un coche !


Anelha file ; j'essuie les larmes qui souillent mes joues. Ne pas pleurer en public si il n'y a pas mort d'homme, c'est une régle d'or. Mauvaise princesse que je suis ! En plus, à utiliser le vocabulaire de Papy... Que dirait Blanche ?

[Quelques kilobinious plus tard]

Pannecé. Y suis-je déjà allée ? Je ne m'en souviens même plus. Non ; mon apprentissage s'était fait à Vannes. Passée l'entrée, mon coche s'arrête ; je descends et observe les lieux. C'est joli, mais... Il manque un truc. Un gros truc. Genre une baronne resplendissante, au milieu de la cour, qui accueillerait ses invités.
Je piétine. Durant le trajet, j'ai pu réfléchir, mais... Je ne vois pas. Comment réveiller une dormeuse qui veut dormir ? Ce serait aller contre sa volonté, à la princesse. Sauf si c'est pas fait exprès. Comment savoir ?
Je monte. L'inspiration me viendra peut-être en la voyant.

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Souzix_montfort_toxa
Ambiance


Malgré la fatigue bien présente la jeune Souzix pria pendant 2heures. Les genoux sur le parquet dur et froid, des crampes s’étaient prise dans les muscles de ses cuisses mais malgré cela elle continua …

Puis on amena à manger à la Baronne endormie, ce qui donna envie à la jeune femme de faire de même, mais elle faisait le jeun, son ventre se crispa et la douleur s’enflamma dans ses entrailles déjà 4j sans manger afin d’espérer d’oublier ses propres échecs sentimentaux.

Elle se leva avec difficulté, les jambes titubèrent sous son faible poids, les cernes noirâtres accompagnant le tableau. Dure vision que de voir le résultat de l’amour dans sa déchéance mais la situation était pour Blanche et il fallait accompagner son âme vers la paix, ce que c’était promis Souzix.


Alors elle alla vers les jardins afin de laisser la tranquillité aux domestiques et aux autres « candidats ».

La marche fût difficile comme un chemin de croix. Lentement pas après pas elle descendit les escaliers se tenant bien à la rampe réalisant qu’elle devait prendre soin de ce corps si elle voulait encore servir.

Elle marcha encore puis se laissa tomber à genoux devant se coucher de soleil rougeâtre qui illuminait le jardin.

Des larmes envahirent son doux visage comme la pluie venu du ciel lavant les incertitudes que l’on pouvait se faire dans ces affreux moments de mélancolie.

Pourquoi autant de douleurs de souffrances dans ces royaumes ? Souzix était lasse..

La colère grondait en elle devant son impuissance à sauver cette dame Blanche.

Elle enfonça ses ongles dans l’herbe et les planta profondément, sa tête basse dégoulinante de cheveux, elle arrosait de ses larmes le sol…

Dans une voix froide remplie de colère elle pria :




Seigneur, regarde-moi en passant.
Abrite-toi un moment dans mon âme,
mets-la en ordre d'un souffle,
sans en avoir l'air, sans rien me dire..
Si tu as envie que je croie en toi,
apporte-moi la foi.
Si Tu as envie que je T'aime,
apporte-moi l'amour.
Moi je n'en ai pas et je n'y peux rien.
Je Te donne ce que j'ai: ma faiblesse, ma douleur.
Et cette tendresse qui me tourmente
et que Tu vois bien...
Et ce désespoir... Et cette honte affolée...
Mon mal, rien que mon mal... C'est tout.
Et mon espérance...
Te voilà, mon Dieu. Tu me cherchais ?
Que me veux-tu ?
Je n'ai rien à Te donner.
Depuis notre dernière rencontre,
je n'ai rien mis de côté pour Toi.
Rien... pas une bonne action. J'étais trop lasse.
Rien... pas une bonne parole. J'étais trop triste.
Rien que le dégoût de vivre, l'ennui, la stérilité.
Donne !
La hâte, chaque jour, de voir la journée finie,
sans servir à rien,
le désir de repos loin du devoir et des ïuvres,
le détachement du bien à faire,
le dégoût de Toi, ô mon Dieu !
Donne !
La torpeur de l'âme, le remords de ma mollesse
et la mollesse plus forte que le remords...
Donne !
Le besoin d'être heureuse,
la tendresse qui brise la douleur
d'être moi sans recours...
Donne !
Des troubles, des épouvantes, des doutes...
Donne !
Seigneur ! Voilà que, comme un chiffonnier,
tu vas ramassant des déchets, des immondices.
Qu'en veux-tu faire, Seigneur ?
Le Royaume des Cieux.


Puis comme une réponse le ciel gronda s’assombrissant de noirceur devant ces paroles de cette fidèle qui lui avait tout donné depuis sa naissance déjà marqué.
Souzix releva la tête et regarda impuissante ce qu’elle venait de déclencher, le cœur froid comme une Montfort.


AIDE CETTE FEMME ! PAR PITIE !

Un son de clairon resonna comme un appel à la charge ce qui arrêta les délires de désespoir de la jeune femme.

Fatiguée, résignée, noyée par l’incertitude, elle se releva et remarcha encore…

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Amarante.
Maintenant qu'elle était là, que pouvait-elle faire ? Si au moins, elle savait ce qui avait causé cet état, peut-être trouverait-elle quelque chose à faire. Mais elle ne savait rien et elle marchait à l'aveuglette. Elle resta encore quelques minutes derrière la jeune femme qui priait, puis fit le tour du lit pour se retrouver de l'autre côté.

De là elle pouvait voir le beau visage de la belle endormie. Elle essaya de comprendre pourquoi elle était comme cela. A première vu, tout du moins à ce qu'elle en voyait, elle n'avait pas de blessure. Avait-elle subit un choc ? Pourquoi son esprit ne réagissait plus ? Il devait bien y avoir une raison ... Elle soupira, trop de questions et pas assez de réponses ...

Quand la jeune femme qui priait donna un baiser à la Baronne, elle sourit. Certainement une parente. Qu'il était bon d'avoir une famille aimante. Elle qui venait tout juste de perdre sa moitié, son opposé, sa vie. Son frère jumeau qu'elle aimait tant n'était plus et il venait de laisser un gouffre dans son coeur ...

Chassant la pensée de son frère de son esprit, elle se remit à fixer ses émeraude sur cette femme allongée sur le lit. Elle arqua un sourcil. Avait-elle rêvé ou son doigt avait-il bougé ? Elle se pencha sur la main ... Mais plus rien. Elle regarda la jeune femme qui venait de l'embrasser sur le front avec incrédulité.

Elle avait à peine ouvert la bouche pour lui demander, si elle aussi, avait vu le doigt bougé, mais elle n'eut pas le temps de quoi que ce soit, car elle se leva prestement et quitta la chambre, sans même se rendre compte qu'elle était là ... Etait-elle si discrète que cela ? Elle fixa la porte un moment en ce demandant finalement si elle avait bien fait de venir ici ...

Pas le temps de se poser plus de questions, la porte s'ouvrit de nouveau pour laisser une jeune femme qui lâcha une drôle de phrase au gardien de la chambre ...


Si ça ne marche pas, je peux lui coller une bonne droite... ça aussi, c'est une technique qui a fait ses preuves.

Elle n'oserait tout de même pas frapper une femme sans défense ? Et voilà qu'à peine elle venait de terminer sa pensée, qu'un bruit à réveiller un mort se fit entendre dans la pièce. Elle se recroquevilla sur elle-même en se bouchant les oreilles le plus possible. Quand le bruit s'arrêta, elle se releva et regarda la femme avec étonnement ... Puis s'adressa à elle !

Vous croyez q'ça a fait que'que chose ? En tout cas, ç'm'a détruit les oreilles ...

Elle entendait un bourdonnement affreux, qui persistait dans sa tête. Elle espérait bien, qu'il finirait par partir ... Elle reposa enfin son regard sur la femme pour voir si cela avait eu un quelconque effet ...
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Le fil d’or enchanté, créations de Bannières.
Maeve
Soudain, le hurlement d'un cuivre, lamentable mais efficace, retentit.
On nous attaque ? Inquiète, je regarde autour de moi. Une domestique passe, lasse, et continue de vaquer à ses occupations. Rien d'anormal, alors ? Mais... Princesse n'aurait jamais accepté ça ! Il suffit !
Je déniche facilement la chambre où Blanche se repose. J'entre, sans qu'on ne me demande rien... C'est de plus en plus bizarre. Ma chambre à moi, on ne peut pas y rentrer si facilement ! La preuve : ici, y a deux paysannes, et...

Et Blanche. Elle est là, immobile... Elle dort ! Elle est belle. Elle bouge pas. Elle est morte ?
Je secoue la tête. Il faut que je reprenne mes esprits. Deux femmes sont là, l'une tenant la machine produisant l'affreux bruit. Qu'il est moche ! Mais, au moins... Le coup du bruit aura été tenté. Que faire ? Je suis impuissante. Les larmes me viennent ; elle est là, accessible et en même temps... Si lointaine.
Qu'est-ce que je vais devenir, si elle ne se lève pas ?
Qui va m'apprendre à devenir une Princesse ?
Qui me conseillera quand le besoin s'en fera sentir ?
Je n'ose rien faire, et observe mes voisines. C'est qui, elles, d'abord ?

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Blanche_
Mon doigt avait bougé !
Vu de l'intérieur, c'était un exploit monumental. Cette petite chose, si insignifiante pourtant, était devenu mon seul lien avec le monde extérieur. J'étais presque honteuse de l'avoir utilisé souvent à des fins peu serviables.
Me gratter discrètement.
Pointer des gens que je n'aimais guère.
Y glisser les cadeaux de mes amants.
Ou pire, encore. Car il existait plein d'endroit pour y loger son doigt.
Non, j'aurais pu trouver meilleure façon de les aimer, et j'avais échoué. Dieu me donnait une nouvelle chance de me faire pardonner, et j'étais décidée à la saisir.
Mais alors, tandis que j'engageais toutes mes forces dans un geste minimal mais ô combien prétentieux, de celle qui lève le doigt, et un doigt seul afin qu'on la voit, qu'on sache qu'elle entend, qu'elle vit, qu'elle respire... Tandis que je levais cette partie de moi vers le ciel, un cri retentit. La manœuvre était élégante, mais un peu déconcertante. Et de fait de concert, les vocalises de la Montfort faisaient vibrer en moi plus que d'espéré. Elle avait du coffre, et sa gorge un jour, compenserait la diarrhée verbale dont nous étions tous victime, dès lors qu'elle ouvrait la bouche. On pourrait peut être la marier, si un accident de cheval fort à propos troublerait l'audition d'un quelconque prétendant.
Donc, j'essayais de bouger, juste quand dans une remarque acerbe et déplacée, la Montfort ne me pleura point.
Le doigt, s'élevant alors tout juste d'un demi millimètre, stoppa soudain. Et j'avais beau m'évertuer à le faire bouger, il se refusait à mon bon plaisir. J'enrageais. Saloperie ! Foutre Dieu ! Bordel de défection ! Ça ne marche plus !

- Tu as compris ? me demanda Dieu.
J'opinais derechef, affolée soudain. Il semblait qu'à chaque parole contre moi, ou chaque geste qui ne me témoignait ni amour, ni affliction, je perdais des chances de revenir à la vie. Et j'avais désormais peur, d'avoir dans mon orgueil habituel surestimé l'amour des gens pour moi. S'ils étaient plus nombreux à me détester, je mourrais avant la fin du jour.
Mais pour chacun de ceux qui m'aimaient rien qu'un peu, une partie de moi se réveillait et leur revenait.

Maeve entra. L'immensité de son désarroi me fit vaciller -qu'étais-je, vraiment, pour la jeune damoiselle de Vannes ?- mais je m'essayais à la rassurer. Il ne fallait pas qu'elle sache, jamais, quelle angoisse m'étreignait à cet instant.
- Maeve, ma chérie, murmurai-je. Voyons, ne sois pas triste, je ne suis pas morte : je dors. J'ai décidé d'effectuer l'intégralité de mes heures de sommeil d'une traite, pour ne jamais dormir ensuite. Astucieux ?
Va, dis-je alors dans un sourire. Tu peux jouer avec mes colliers si tu me promets de faire attention.

- Tu as toujours eu un rapport privilégié avec cette petite, souffla l'homme à mon oreille.
Nul besoin de répondre, il savait.
- Ton fils n'aurait pas été aussi beau, si tu veux tout savoir, ajouta t'il. Il aurait été frêle et laid, et tu aurais été bien triste.
- Il aurait vécu, conclus-je sans sourciller.
Et le paysage changea.
J'étais près de Souzix, désarçonnée par son chagrin. Je posai une main sur son épaule, qu'elle ne sentit sans doute pas. Et puis, quand elle pria pour mon retour sur terre, et comme j'étais bienheureuse et rassurée de savoir qu'elle m'aimait, rien qu'un peu, j'entendis avec joie, de loin, le bruit de mon doigt qui caressait doucement les couvertures. Il tournait autour des poils de bêtes et des touffes chaudes, il vivait enfin.
Un espoir, un seul : que quelqu'un penche les yeux vers mon bras, et y distingue les prémices d'un retour à la vie.

Ce fut Griet qui hurla ; elle avait une lettre à la main, qu'elle s'apprêtait à lire. J'appris plus tard qu'il s'agissait d'une lettre d'amour, d'adieu, de joie et de désespoir partagé. Une lettre de pirate au sang séché, et à la plume acérée.


Par Christos ! Elle se signa. Qu'est ce donc que cette diablerie ?
Que trépasse si je n'ai pas rêvé, mais la baronne a bougé !

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Riches, tenez bon !
Anastriana
Ana venait de terminer une missive, justement destinée à sa Gwenn. Une missive importante et chère au coeur d'Ana. Seulement voila, le coursier était revenu, avec une drole de réponse. Un parchemin sur lequel, dans une écriture quelque peu bigarrée, il était clairement noté que la Blanche Hermine était dans une sorte de sommeil éternel.

"Ma Doué, la voila dans un coma profond!"

Inutile de détailler la suite. Séance tenante, Ana, pourtant elle-même à peine sortie de sa convalescence, sortit en trombe, sans même prendre sa pelisse. Pour tout objet, elle emporta sa trousse de médecin-ovate, ainsi qu'une drole de chose molle et douce. Elle sauta sur Sleipnir qui fit la route comme s'il était poursuivi par une horde de barbares en mal de reconquête de territoire. L'étalon, à deux doigts du coup d'sang, fut vite pris en charge à l'arrivée d'Ana tandis qu'elle déboula en trombe dans la chambre de la souffrante. Autour d'elle, une foultitude de personnes, qu'elle connaissait pour la plupart, semblaient tenter différentes manières pour réveiller l'endormie.

Elle accourut auprès de sa Gwenn, tomba à genoux, prit sa main qui venait de se signer tel un automate, sans âme, sans vie réelle derrière ce geste, toutefois hautement intéressant, médicalement parlant, mais Ana, en ce jour, n'en a cure.


"Par Lug et Aristote réunis, y-a-t-il un prince dans la chambre?!"

Rapide coup d'oeil... Des princesses, ça oui, mais des princes, nulle trace!

"Et ben Pannecée, c'est pas la panacée question Princes hein! Mais j'ai mieux qu'un prince de chair et de sang, j'ai le prince de ton enfance!"

Et de sortir son arme, l'objet doux et mou emporté avec elle, depuis Rohan.
Nous aurions pu jouer ensemble au Schmilblick, et je vous aurais fait découvrir à force de question, quel est le fameux objet-mystère, mais on n'a pas le temps!


"Gwenn! C'est Ana, ta heu..."

Amie? Non mieux. Marraine? Certes mais plus encore. Mère? Si elle prenait Gwenn pour sa propre fille, elle doutait que la vision soit réciproque depuis un moment.

"Ta vieille cousine!"

Roh, vieille, vieille... Tu es si bien conservée Ana, te dévalorise pas ainsi...

"Une princesse des Doudous, ça ne peut se réveiller, qu'en présence du seul prince qui jamais lui fera défaut, jamais la mettra en colère, sera toujours d'accord avec elle, et fait des calins sur demande. Une Princesse des Doudous devrait se souvenir du seul compagnon qui ne la trahira jamais, si elle se souvient toutefois, que fut un temps, elle fut avant tout, une Princesse des Doudous, et que le monde qui l'entourait l'émerveillait, alors..."

Et de déposer sous le bras de la belle endormie, un vieil ours en peluche qui fit son temps auprès de Gwenn, lorsqu'elle fut enfant.
Puis levant ses émeraudes brillantes vers Gaude, en une prière sourde, semblant chercher auprès de la suivante de Gwenn, autant de soutien que possible, dans cette tentative sans doute aussi vaine que ridicule, de réveiller l'Ange Blond.
Le facteur, incarné par Blanche_
... machouillé peut-être. Le postillon des postes Ysengrines remet le papelard scellé en recommandant une lecture "inspirée", par l'engagement d'un acteur à forte capacité respiratoire et cordes vocales tendues à se rompre. Un truc qui pète avec pyrotechnie ce serait le panard!
"'Fin, moi je dis c'qu'on me dit d' dire Didi. oubliez pas le postillon. Pas dans la gueule merci!"
Citation:




Blanche ma Perle d'Armor (Se jeter à genoux, tapotant la menotte de la baronne. Interdiction d'y porter les lèvres et de toucher quoique ce soit d'autre!>
On m'apprend votre folie au lac de Je-Ne-Sais-Où. Encore en train de bouffer des champignons hallucinogènes! Ce n'est pas faute de vous avoir prévenue que votre Protectrice et Mère pouvait avaler des trucs que votre fragile constitution ne pouvait supporter. Je vous rappelle un de nos derniers repas ensembles, du temps où nous étions heureux. Le faisan que Bourgogne avait laissé mûrir un bon mois avait provoqué chez vous une de ces crises d'hilarité dont vous ne fûtes tirée que par un bain dans les flots bleus du Channel. Et le cou de cygne farci au poulpe vous déclencha une crise de lévitation sautillante à laquelle seules une enclume et une chaîne de marine purent mettre un terme.

Restez en aux macarons! (Taper du pied. Trois fois!>

Il paraît qu'on fait la queue devant vos terres pour proposer qui poudre de perlimpimpin, qui sotte prière à deux deniers, pourquoi pas une gâterie ou une paire de baffes? D'ailleurs si je dois me déplacer, il y a fort à parier que vous n'y couperez pas! Chassez ces marchands du Temple, ces escrocs de basse volée, ces charlatans à la pêche aux gogos, ces faux prophètes de la metempsychose des bovidés. Qu'est ce qu'ils vont vous proposer la prochaine fois? Des bains de siège? La pose de ventouses sur le nez? D'ascaris sur la fesse?
Blanche (crier très fort, en la secouant, très doucement, se faire aider d'un intérimaire du spectacle le cas échéant>. Je vous préviens que si je viens, ce sera pour vous botter votre joli petit cul après avoir vous administré un clystère de cheval et son liniment! (Prendre une pose vaguement menaçante, grands moulinets des bras et gare à ses poteries fines, elle y tient énormément. Non tiens, en briser une ou deux le plus bruyamment possible, par inadvertance>.

Si par malheur j'apprends que vous vous levez pour un autre, ou pire, que vous lui faites lever Dode sait quoi (prendre un air terrrrrrible, sortir l'épée du fourreau, batailler contre les hordes de bellâtres priapiques, en tuer le plus possibles, les finir du talon>.

Je vous aime, comme toujours.

Attila Caligula d'Ysengrin
Votre presqu'époux.
Blanche_
    Ana lui avait pris la main, et son geste, si faible, si froid, n'avait pas la force de se dégager dans l'étreinte imposée ; mais la chaleur la ranimait, l'hermine blanche, et un autre doigt bougea, plus fort peut être un peu, en gage de l'affection d'Ana, et aussi sans doute de celle de sa cousine retrouvée.
    Car elle s'étaient perdues, les deux Walsh. Blanche d'abord, Blanche la coupable, l'odieuse Blanche qui avait osé la trahir, et gagner son cœur en lui volant un autre. On aurait pu dire qu'elle avait été forcée, menacée, amusée, charmée, hypnotisée aussi et cela n'eut point été faux, mais un peu exagéré peut être, et du haut de son trône de cristal, à regarder ce qui en bas se passait, Gwenn savait quelles avaient été ses fautes, et sa trahison.
    - Me pardonnera t'elle ? demanda la blonde au vieux blanc.
    - Après que toi, tu te sois pardonnée.

    L'ours fut déposé sur son lit, sous le bras lourd de ne plus vivre. Et Blanche souriait, sur ce lit comme dans les airs, de les retrouver tous deux : la brune cousine et le brun amour. D'une époque révolue, mais pas si lointaine, avec beaucoup de sucre, des chevaux, des ouragans de baisers et des bêtises à toutes les sauces.
    On s'était amusé en Rohannais, pendant un moment. Peut être était-ce l'occasion, parfaite, de rejoindre cette époque de bonheur simple. Elle posa la question au Dieu près d'elle.
    - Tu ne sais pas vraiment ce que tu veux, Blanche. Mourir, ne pas mourir, finalement ce n'est pas si simple. Et cet état d'entre-deux ne durera pas, il faut te préparer à choisir.

    Un autre choix s'imposa, quand on lui apporta la lettre d'Attila. Elle aurait voulu le gifler, le Limousin, et sa tante aussi, toutes les têtes de l'Hydre, les brûler pour ne pas qu'elles repoussent, il m'emmerde, gueula t'elle ! On avait choisi, décidé, classé, c'était non, c'était fini, il épousait son insecte, qu'il me laisse tranquille, je ne veux plus !
    - Tu ne sais vraiment pas ce que tu veux, Blanche.
    - Non mais pas d'inquiétude, je sais pourquoi, j'ai vite compris : je ne suis pas faite pour la vie à deux. De toute façon dans la vie, y'a deux catégories de femmes : celles faites pour la vie à deux, celles douées pour autre chose. Là par exemple, Souzix elle est douée pour prier, pour chanter et tout, elle fera une bonne maman. Maeve est douée pour... pour épouser Aimbaud comme je veux qu'elle fasse, Ana pour murmurer à l'oreille des chevaux, et moi...
    - Toi ?
    - Moi je suis douce, douce Blanche, gentille Blanche, sexy Blanche. Libre Blanche. Seule Blanche. Si je reviens tout le monde saura que je suis seule à nouveau. Je déteste les échecs, celui-là me fera honte.
    - Mauvaise perdante, murmura le divin en la poussant vers son lit. Tu sais ce qu'il te reste à faire.

    Sur le lit, le corps ne bougeait toujours pas. Mais sous la toison d'or, la mèche qui barrait son front et qu'on avait pas encore enlevé, une paupière remuait. Comme un œil qui s'agitait en dessus, désespéré de se voir refuser la lumière.

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Riches, tenez bon !
Amarante.
Pas de réaction spéciale, même après avoir entendu ce son des plus déplaisants. Comment pouvait-on ne pas réagir à cela ? C'était tout bonnement incompréhensible ... Elle ne connaissait rien de cette femme, mais là, comme ça la peinait vraiment. Peut-être que depuis la mort de son frère, elle avait de donner de l'amour à quelqu'un. Tout doucement, elle prit la main de la belle endormie en s'approchant encore un peu. Ce geste simple suffirait peut-être à réconforter cette femme perdue au fond d'elle-même ...

Une tout jeune fille entra ensuite dans la chambre. Elle lève les yeux sur elle. Que vient faire une jeune fille ici ? Voir cette femme dans cet état n'était pas des plus conseillé. Pourtant, elle ne fit rien, ce n'était pas elle de prendre cette décision ...

Après la jeune fille qui s'était approché un peu, ce fut un véritable défilé. Tout d'abord, une femme. Une cousine à ses dires ? Elle ne peut empêcher un sourire quand elle entend les paroles prononcer. "La princesse des doudous".


Par Christos ! Qu'est ce donc que cette diablerie ?
Que trépasse si je n'ai pas rêvé, mais la baronne a bougé !


C'est en sursautant après avoir entendu crier la servante qu'elle réalisa alors qu'elle n'avait pas rêvé quand elle avait vu le doigt de la baronne se lever et ce qu'elle sentait maintenant dans sa main le confirmait bien.

Oui j'l'ai vu bouger aussi ... Et là j'ai l'impression que je la sens frémir ... Peut-être réagit-elle au nounours ...

Puis enfin un hurluberlu fit son entrée avec une missive. Sur le coup la démonstration quelque peu exagéré de l'individu l'amusa légèrement, mais quand elle entendit le nom de celui qui l'avait envoyé, elle se rembrunit grandement ... Si elle en avait eu le droit, elle aurait fichu ce messager dehors à grand coup de pied dans le fessier ...

Comment une femme comme elle pouvait-elle être amoureuse d'un homme comme lui ? Elle gardait un très mauvais souvenir du passage de ce Vicomte à la noix à Sant Brieg. Il était tout bonnement imbuvable. Détestable au possible et imbu de lui-même ... Elle avait passé la soirée à se disputer avec lui ...

Quand il avait dit que sa Dame était très malade, elle lui avait sorti que c'était de sa faute si elle était comme ça ... Elle était alors a mille lieux d'imaginer que c'était le cas ... Et portant elle ne savait pas qui était la femme question ...

Instinctivement, elle lui serra les doigts un peu plus, comme pour lui donner un peu de sa force vitale. Elle ne devait pas se laisser aller à cause d'un homme imbuvable ... Elle se baissa près de son oreille pour lui murmurer ...


M'Dame la Baronne, on s'connait pô, mais faut être forte pour tous ceux qui vous aiment ... Ne baissez pô les bras ...

Sensible, elle en avait les larmes aux yeux. La perte de son frère, était trop récente et elle ne voulait pas quelqu'un d'autre partir ...
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Le fil d’or enchanté, créations de Bannières.
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