Afficher le menu
Information and comments (5)
<<   <   1, 2, 3, 4   >   >>

[RP/IG]Lac d'Alençon... et ses suites.

Vassilissa
[Les feuilles mortes se ramassent à la pelle... les souvenirs et les regrets aussi]

- Elle est morte ?

Sans un bruit, la blonde surgit de nulle part, vêtue de pied en cap comme un jour de bataille. Au clair de lune, même dans l'ombre, sa lame brille d'un éclat triste et dur. Elle est seule.
Chassant depuis des heures ses envies d'amertume, courant les mille cachettes du lac et de ses rives, elle songe comme sa vie a changé. Cette aventure à eux, qu'ils ont vécue sans peur et avec les reproches. Les blessés et les morts qu'ils ont tous vus tomber. Ces mots d'amour naissants qui les unissent pourtant, tous autant qu'ils sont.

Elle reste silencieuse. Elle ne veut rien brusquer. Sait qu'il suffit d'un rien pour le faire exploser... Se demande si cette fois il ne va pas pleurer.
Le corps de la Fourmi lui parait sombre et froid, sa pâleur impensable. Et ça la prend comme ça, cette envie de vomir. Elle détourne les yeux.

Mais il y a le leu. Le leu qui sent la femme, mais qui n'a d'yeux qu'pour elle. Le leu qui ne bouge plus. Désabusé, vaincu.
"Encore une qui ne veut pas de toi, hein ?" Les mots restent coincés en travers de sa gorge. Il n'y a rien à dire. Rien qu'à les regarder, tous les deux, et soutenir ceux qui survivront à ça.
Alors, doucement, elle commence à bouger. Se penche. Ramasse les braies déchirées, la chemise. Recouvre comme elle le peut le corps trop dénudé.


- Que fais-tu ?
- J'la recouvre, Dode. Aucune Femme ne doit mourir comme ça.
- Elle a failli.
- Tu n'en sais rien, il peut la ramener.
- Il ne veut pas, il est faible.
- Peut-être qu'il a peur.
- Peur ?
- De lui infliger quelque chose dont elle ne voudrait pas ?
- C'est sa vie, regarde la !
L'éclat de rire qui suit est presque insupportable. Ta gueule, dode. Tu ne sais rien. Les Hommes...

Elle a fini. La femme est recouverte, mais l'homme est toujours là, et qui n'a pas bougé. Comme dans sa transe à lui, dans un monde qui est sien.

- Vic ? Qu'est-ce que tu veux faire ? Elle respire, non ?

Elle ne veut finalement peut-être pas savoir. Ce qui est dans sa tête, ce qu'il souffre sans mot dire. Les questions qu'il se pose et qui n'ont pas de réponse.

Alors, tout doucement, elle vient s'accroupir en face de lui, de l'autre côté de la barrière. Ce corps qui les sépare. Sa future femme, si l'on croyait ses dires. Il y en avait tellement. Elle le regarde, attend.


- Vic ?
_________________
Mon cœur est l'Hydre, avis aux amateurs !
Attila_caligula
Il l'a sentie approcher bien sûr. Un parfum à nul autre pareil, mélange de réglisse, pomme acide et de chair tendre. Métal et sang aussi. Une oreille pointue frissonne et suit les déplacements de la jeune femme dans son dos. Vass bouillonne de vie à comparer avec le corps immobile de Cymoril. La voici qui s'active et couvre les pudeurs bafouées de la Fourmi. Bizarre, il n'y a pas songé. Il est tout concentré sur une autre odeur, celle de l'agresseur probablement. Elle est forte, et pas inconnue. Même si sa mémoire lui fait défaut pour le moment.
- Vic?
Le regard jaune s'adoucit en se posant sur Vass/Fantominette.
- Il y a une vie à prendre. Celle de la bête qui a fait ça. Je veux qu'on la débusque, qu'on la harcèle, qu'elle soit aux abois, qu'elle devienne folle de peur, que l'angoisse lui ronge le soupçon d'âme qui jamais n'aurait du lui être accordée. Sa carcasse sera brûlée, qu'il n'en reste rien, qu'on oublie jusqu'à sa malevolence. Tu es avec moi?
Bien sûr elle en serait, mais le regard injecté de sang du vicomte dégringole jusqu'au bandage rougi de la jeune femme. La vie s'échappe de plaies cruelles chez elle aussi.
Sans attendre de réponse il se dresse et prend la dépouille de Cymoril, la natte fouettant l'air depuis la tête ballottante de la jeune femme.

- Il lui faut un ... un foutu charlatan.
_________________
Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Vassilissa
[C'est un p'tit oiseau qui prit sa volée...]

Une vie à prendre. Comme s'ils n'en avaient pas déjà assez fait. Comme si les âmes s'ajoutaient, comme les écus ou les p'tits pains, à la longue liste de leurs trésors. Elle frissonne dans la nuit soudain devenue glaciale. Le regard du Vicomte ne laisse nulle méprise s'initier entre eux trois. Il y aura mort d'homme.

- Bien sûr, ch'uis avec toi.

Sa main cherche son bras, ses yeux cherchent les siens. Et c'est lui qu'elle trouve. La vengeance et les larmes, elle n'en a rien à faire. On peut hurler de rage, c'est une claque de plus, voila tout. Un sale coup de la vie, cette Fourmi qui gît, dénudée, sous un arbre, et cet homme qui rugit de ne rien pouvoir faire. Mais elle survivra. Comme à chaque fois qu'on lui a fait poser genou à terre, elle se relèvera. C'est sa force, son arme, cette volonté de fer qui gagne même sur la mort. Et elle grogne, se débat.

- On n'a pas b'soin d'un charlatan, Vic. On en a assez vus, des corps déchiquetés. J'peux m'occuper de ses blessures de femme, Bourgogne lui tranchera les membres si la gangrène s'y met, La Clo f'ra chauffer les bandages, et toi... Toi tu lui causeras. Tu lui expliqueras qu'elle doit voter pour toi. Tu lui raconteras c'que t'as fait à c'type là. La décapitation, la pendaison d'ses burnes, le démembrage, tout l'reste...

Elle ne le quitte pas des yeux. Géant dans la nuit noire qui porte sa princesse comme un fêtu de paille.

- Elle s'ra mieux en famille, Vic. Avec nous plutôt qu'avec le Rien. S'il faut, j'irai chercher Drannoc, même. Il faut qu'elle soit bien. Et puis sur toutes les filles qu'ont posé leur bagage dans les rues d'Alençon, on d'vrait en trouver une qu'a de l'écorce de saule. Je connais rien de mieux pour aider les douleurs.

Elle marche, elle le guide, sans cesser de parler. L'agitation pour masquer le grand vide, et les discours pour meubler cette angoisse. Celle que tout disparaisse, tout d'un coup, comme ça. L'étincelle de vie dans les yeux de la p'tite.
Elle ne la connait pas. Elle n'a pas eu le temps. Pourtant, elle est comme elle, femme de grand chemin. Forte et pourtant fragile. Tellement fragile. Dans les bras du vicomte, la belle plante a comme rétréci.


Mais les remparts s'annoncent, et Vass montre du doigt la route à parcourir. Ils y seront bientôt. Il y a de la fumée et des cendres et de l'eau, celle de la pluie qui tombe sur la campagne grise.

- Alors, où est-ce qu'on va ?
_________________
Mon cœur est l'Hydre, avis aux amateurs !
Cymoril
"J'ai froid..."

Le corps est engourdi. Il tente de rebâtir un système de défense propre. En tout hâte. Et si précaire. Est-ce un si grand mal de s'évertuer à ne plus sentir la douleur ? De vouloir la rejeter, s'en défaire comme on se débarrasse d'un vêtement usé...

"J'AI MAL !!! Arrêtez de me toucher... N'en n'avez vous pas eu assez qu'il faille que vous vous repaissiez encore de mon supplice ?"

L'esprit hurle, emmuré, fermé à tout ce qui est extérieur, puisque le corps ne réagit pas. Ou si peu. A peine un gémissement faible issu d'un souffle si ténu qu'on le remarque à peine, une larme qui s'écoule dès qu'on le touche.

"S'IL VOUS PLAIT..."

Peut-être des doigts abîmés qui voudraient se refermer sans y arriver ?
Pourquoi ne comprennent-ils pas ? Pourquoi faire comme si...
Ne voient-ils pas à quoi l'autre l'avait réduite ? Ce qu'il avait fait d'elle.

Et la voix apaisante qui l'étreint.

"Chut...
Je suis là."

"Tu me laisses pas..."
"Dors maintenant.
Je veille."

_________________
--Le_sergent_bourgogne


"Nom d'un p'tit Dode en bois!"

Etrange cortège qui s'avance vers le sergent Bourgogne. Un Leu à poil, portant une brune en charpie suivi d'une blonde bandée comme une momie antique.
- Mon Prince, quel mauvais parti z'avez rencontré? Les Royaux?
- Un homme, seul, et la Fourmi le connaissait, sinon elle aurait fait couler son sang. J'en sais quelque chose.
- Vic, bordel, t'es à poil!"
lâche benoîtement Fantominette.
L'incroyable justesse de la remarque ne perturbe pas vraiment le vicomte pour qui la noblesse vaut tous les habits du monde.
- Bourgogne, déloque toi! Je ne peux pas aller devant la suzeraine de Mortain l'oriflamme dressé comme si je partais en Croisade contre l'abstinence.
Alors que le sergent s'exécute, sous les yeux arrondis de celle qu'il a connue sous de multiples patronymes mais qui reste "la Capitaine", c'est un feu roulant de questions qui assaille l'homme d'arme:
- Bourgogne, tu étais à ton poste? Qui est sorti de la ville cette nuit. A quelle heure? Dans quel état? Des noms ou des signalements? Si c'est un homme de Thoros, il va y avoir du breton bouilli pour l'ordinaire!
Bourgogne souffle et halète tandis que cote de maille haubert et chemise de laine tombent à terre.
- Des petzouilles qui allaient aux champs, tout à l'heure, un vagabond qui ramenait un lapin d'un collet, pas vu sa trogne, deux ivrognes, Dran et Clarence qui sont allés mirer les étoiles... le Duc qui chantait comme un trouvère, la milice et sa ronde, le ...
L'Ysengrin enfile prestement la chemise, ayant confié le corps de Cymoril au grand mantel du sergent, l'enveloppant complètement.
- Il faut tous les trouver, et je saurais lequel.... Toi Minouche, va quérir madame de Mortain et ses herbes, ou n'importe quel artifice qui rende un peu de vie à la Fourmi. Du vin! de l'urine d'âne ou du boyau de chat, du moment qu'elle ouvre les yeux. Qu'elle parle. Bourgogne, les pieds! On l'emmène au chaud.

La ceinture du sergent passée sous les jambes de la jeune femme, les pattes du vicomte sous ses aisselles, les deux compères s'éloignent vers les lueurs mourantes des feux du campement de l'Hydre.
Prendre
[Ou que j'peux pécho de la morphine ?]

Petit matin, petit chemin, demain vivra encore l'esprit malade qui un jour a décidé de savourer sa vie comme nul autre. Sous les nuages, perçant, menaçant, traçant le ciel comme les navires voguant sur les mers à la recherche de nouvelle terre, Perceval c'était levé presque de bon matin. L'aurore avait déjà bien filé depuis quelques heures que les pruneaux qui servaient d'œil au germain lattèrent la poussière de leurs cils.

Mirifique journée, hier pas moins de trois donzelle lui étaient passés sous le museau, de quoi défrayer les chroniques et s'offrir le luxe de se sentir étalon d'un jour. Un coup forcé, un coup payé, la dernière bien beurré ... Enfin plus beurré que les deux premières, car il fallait bien dire qu'il avait tendance à taper dans l'alcoolique le bougre. Simple fantasme ou dégénérescence d'une nouvelle génération de jeune pimbêche qui pour se faire dévergonder par le premier venu s'envoie un canon au bar ?

Le soleil n'était pas de plomb, encore moins de fer, et n'allant peut être que de tenir la ligné d'un bon aluminium bas de gamme, bref faisait plutôt moche. Non pas que l'idée d'une journée aux allures maussades ne plaisaient pas au blond, bien qu'il n'aurait pas chier une boule pour recevoir une éclaircie.

Quoi de mieux que de bon matin, ce qui est somme toute bien assez relatif, se permettre une promenade dans la ville avant d'aller rapper les raisins de quelques marchands sur la place histoire d'obtenir la bectance pour la journée. Un bout de bonne caboche de mouton, accompagné de quelques fruits seraient de bonne augure, ça changerait de bouffer du cul tout les jours ... Et en y passant, trouver un tisserand pour lui chouraver quelques tissus pour changer ses habits imbibés de sang le long des manches déjà bien épanché par un bout de chemise d'une de ses victimes du soir précédent. La main entièrement ficelé avec l'étoffe dérobé à la fourmi cachait habillement la morsure de cette dernière.

Pour l'heure, petite excursion dans un coin ou il n'avait pas encore foutu les pattes depuis son arrivée, le coin des encrassés de la dernière batailles à se qu'on lui avait dit. Objectif de cette sortie un peu spécial ? Trouver de quoi soigner mieux la blessure qu'il portait ... Et il parti.
_________________
Perceval Romulus Erik Néron du Rhénan Élevé
--Achim_al_quasim



Le mauresque arriva aux abords de l'endroit où, selon la rumeur, était requis le savoir faire d'un bon médecin. Ce qu'il était. Et bien plus encore. Des années d'études avec les plus grands maîtres avaient perfectionné la pratique d'un savoir transmis par son père, qui le tenait de son grand père, qui le tenait lui aussi de son père. Et cela remontait à des siècles de cela lorsque l'aïeul de la famille Abu Al Quasim avait été reconnu par ses pairs comme le plus illustre chirurgien de son temps. Reconnaissance toujours d'actualité par les initiés de cet art, bien qu'un certain obscurantisme touchât malheureusement l'Occident sur les choses de la médecine chirurgicale.

Parfois quelques regards étonnés se posaient sur lui, comme si ses origines inquiétaient. Pourtant, nombre de familles de seigneurs mauresques s'étaient établies en royaume de France depuis des siècles, depuis les croisades, ainsi que bien de leurs suivants et guerriers fidèles. A croire que les humbles ne s'habitueraient jamais à les croiser sur les chemins et finiraient un jour par nier avoir eu connaissance de leur existence.

Mais il s'en moquait. Il avait passé l'âge où les regards le gênaient et s'en accommodait avec un sourire bienveillant et charmeur. Pour l'heure, il espérait ne pas s'être déplacé pour rien. Outre le fait d'accomplir ce qu'il estime être une oeuvre divine, chaque nouvelle intervention lui permettait de former son assistant. Chaque cas comme une énigme à résoudre, une fin heureuse à célébrer.

D'une voix puissante il tonna :


Je suis Achim Al Quasim ibn Farad... Chirurgien de Bagdad, médecin émérite de Grenade.


Par nature légèrement prétentieux et peu enclin à la patience par déformation professionnelle, à peine avait-il terminé qu'il s'impatientait déjà et lançait des ordres à son assistant pour qu'il commençat à décharger le matériel chargé sur les mules. La botte dépassant de sa longue robe tapotant le sol en prémice d'agacement.
--Moussetresfat


Moussetrèsfat Al Kalifourchon ,humble serviteur qui suit son maitre, dans une volonté salvatrice indépendante de sa servitude actuelle. Ne rechignant jamais à la tache, toujours prêt et enclin à réaliser ce que lui demande son vénéré chirurgien. Car par trois fois il l'eut sauvé !

Non sans mal, car le petit arabe avait toujours des tendances très extrêmes comme celle d'imiter le Fakir qu'ils venaient de croiser sur un marché de Bagdag qui soulevait des poids avec son sexe, de plus en plus gros. Exalté par un tel talent, Moussetrèsfat avait tenté lui même de rééditer l'expérience, provoquant malheureusement un torticolis testiculaire, ainsi qu'une sévère crampe de la kick, le tout froissant le muscle qui risquait malheureusement de ne plus jamais se lever aux aurores d'une belle vierge. Bien heureusement son maitre avait ses remèdes miracles qu'il avait d'ailleurs enseigné à la medersa de l'immense cité turc.

Les deux autres fois, furent bien plus épiques encore, mais les raconter maintenant serait un gachis, vue à quel point vous devez déjà savourer cette première anecdote.

C'est donc, munit de son arbalète, autrement dit ses outils de travail. Car rien n'est plus efficace qu'une arbalète pour faire office d'aiguille à coudre lorsqu'il faut rafistoler des morts avant leur mise sous terre ... Enfin d'après notre charmant bonhomme. Suivant sobrement Achim, il se tenait fièrement à coté de ce dernier lorsqu'il s'annonça à la foule pour venir raccorder les guiboles de la Fourmi. Sourire aux lèvres et honneur de se présenter à coté de son glorieux médecin, le jeune assistant, étirait ses dents méticuleusement taillé tout le long de son visage puis interrogea son maitre sur les opérations à suivre.


Al" sidi, coument qu'on la li décourtique c'ti carcasse ?
--Achim_al_quasim



Il lui semblait avoir patienté suffisamment longtemps. Et de ce qu'il voyait de la minuscule chose étendue là dans son sang.. Il y avait urgence.
L'inertie qui règnait alentour était impressionnante. Et le chirurgien commença de se demander si certains n'espéraient pas secrètement le trépas de la fille. Mais bien qu'il ne fût pas grec, il n'en avait pas moins porté serment, et rien ne l'empêcherait de faire ce qu'il devait. Gagner son paradis en empêchant les autres d'y aller, quelque chose du genre.


Mouss...

Un soupir désabusé échappa au chirurgien. Qui en venait parfois à douter sérieusement de faire un jour de l'apprenti un médecin correct.

On ne décortique pas. Le ton est baissé, confident. On n'est pas de charlatans.. nous.

Il jette un regard aux environs, avise le feu de camp.

Commence par mettre le petit chaudron à chauffer, rempli de vinaigre et d'ail. Ensuite vient dresser un étal à l'intérieur pour mes préparations.. Et sors l'aloes de la charrette, on va en avoir besoin.

Il ne se contente pas de donner des ordres le mauresque. Il s'active autour de la blessée, accroche un encensoir où commencent à brûler camphre et menthe, donnant une atmosphère respirable à la salle d'opération de fortune. De temps en temps il passe la tête au dehors pour voir si quelqu'un se ramène, un peu inquiet.

Et garde ton arbalète à portée... A cas où...

Il farfouille dans le barda que Moussetresfat a enfin ramené, en extrait plusieurs sachets, des instruments enroulés dans de fines bandes de tissu, des pots, des fioles... Une paille fait son apparition dans sa main, et il entreprend de faire ingurgiter à la patiente quelques gouttes d'extrait de pavot, sous les regards effarés de son apprenti qui ne comprend pas, vu qu'elle est déjà dans les vaps.

Autant s'assurer qu'elle le reste le temps des soins...

Il a comme dans l'idée qu'un réveil impromptu ne serait pas des plus approprié.

Ca doit être bon là pour le chaudron... Il va être temps de commencer... En attendant, prends ça, et lave la... et n'en profite pas.. j'ai l'impression qu'elle en a déjà assez enduré pour toute une vie. Et doucement... Ca pique... elle risque de réagir malgré le pavot.

Pendant ce temps, il s'apprête. Retire sa longue robe de voyage et en passe une plus confortable et propre, replie ses manches au dessus du coude, et va tremper ses mains et avant-bras dans l'infusion de vinaigre. Puis y trempe tour à tour tous les instruments dont il pense avoir à se servir.
--Moussetresfat


Par l'étoile du Sud, comment pouvait-il se tromper ? Comment avait-il pu ainsi s'égarer sur le délicat chemin qui le mène vers la médecine ? Peut être son coté marchand, tel des Mario ou des Luigi, il avait comme un don pour ce travail bienheureux qu'effectuait son père, un certain Farid Khayyâm, dont il détenait encore le pâle teint.

Il ne se fit donc pas prier lorsque son maitre lui indiqua les différentes étapes à réaliser pour intensifier le sevrage du chaudron. Et c'est tel un druide gaulois ( et non breton, qui lui a plus tendance à être en communion avec la nature, alors que le druide gaulois est plutôt versé dans la potion ... enfin versé ... façon de parler ... ça dépend des jours et de son contenu surtout ) qu'il ajouta les ingrédients que lui avait prescrit Achim et sans omettre le moindre once de quoi que ce soit. Il n'en était pas peu fier pour le coup !

Léger hochement de sourcil lorsque son maitre lui demanda de garder son arbalète en main "au cas ou" ... Cela voulait tout dire ! Il allait bientôt opérer et c'est donc sans plus de détour qu'il prit l'arme en main et d'un sourire à faire pâlir les fesses de Paris Hilton ( plus clair que Miss Hilton ? SI si ... y'a Casper ! ) et s'approcha de son maitre les yeux émerveillés tel un gosse devant un bol de chocapic.


Sidi mi laisse li coudre la femme ?


C'est alors que le médecin arabe offrit de pavot à haute dose à la Fourmi. Effaré de voir un tel geste, car oui, le toubib avait taper dans son propre stock de pavot perso. Dire qu'il n'en avait déjà plus qu'une barre de 50 écus, voila que son maitre l'en défaisait partiellement.


Mi c'i ine dose di chival ?!
--Achim_al_quasim



[Parce que c'est pas pour rien que c'est lui le chirurgien et l'autre l'assistant...]



Non, Mouss... L'arbalète c'est au cas où quelqu'un se pointerait et voudrait nous empêcher d'opérer. Pas pour elle... Spice di gougnafier...


Oui. Il pourrait être atterré par les mauvaises manies du Mouss. Il pourrait. Mais il ne l'était plus depuis... depuis le passage des Alpes, trajet effectué à dos de mules, puisque l'assistant avait malencontreusement faché le capitaine du navire avec une sordide histoire de trafic de poudre d'os qui avait tourné en eau de boudin. Depuis lors, plus rien ne le surprenait de la part du simple. Même son côté mercantile. Dans le pire des cas, il faisait un très bon écuyer, et il ne se trompait jamais dans la pharmacopée, et c'était toujours ça de pris.

D'accord, il lui arrivait encore de le reprendre, de façon un peu virulente comme l'instant d'avant.


Une dose... adéquate au vu du travail. C'est que je veux faire ça bien, moi...

Et ne fais pas ta radine. C'est de la monnaie de singe à côté du savoir à mettre en pratique sur ce cas.


Et tandis qu'il essuyait précautionneusement ses instruments, un oeil sur le corps exsangue qui se dévoilait au fil de la toilette, nombre de techniques lui venait en tête, il évaluait et envisageait, minutieusement.

Nettoie bien la plaie du crâne.. Je vais commencer par là.. Verse bien qu'il ne reste aucune impureté.

Le regard continuait de suivre les courbes, écorchures, plaies à vif, glissant sur le ventre, passant au bras et à la morsure.

Et tu prépareras un cautère...
--Moussetresfat


Quoi ? Coudre un trouffion qui se ramène ses boules prêt du coin infirmerie ? Voilà qu'elle était bonne celle la, m'enfin bon, le médecin était bien plus érudit, il devait exister une forme de logique dans tout cela. Ainsi donc, l'arbalète resterait dresser droit sur ... ben sur du vide, vue que pas grand monde n'allait s'empresser de tailler le gras avec les deux maures, spécialistes en rafistolages de morts.

Il était donc temps de lui faire la toilette, comme un peu préparer l'embaumement en somme, la chair gelé en moins. Elle qui dormait sous l'effet soporifique et limpide du pavot, alors que Mousse passait par tout le corps, partout ou les plaies et des traces assez étranges étaient à noter. Et comme lui était demandé, il insista avec une certaine délicatesse à ne laisser aucune impureté sur le crâne. C'est donc malheureusement sans M. Propre, ni Canard WC qu'il s'efforça de remplir sa tache au mieux, ainsi il cracha proprement sur la plaie afin de faire disparaitre le sang qui stagnait. Et pour frotter, pas de spontex dans le coin, alors lorsque son maitre se tourna, il prit le bout de sa manche et frotta mollement le front avec son coude afin de faire disparaitre les derniers ermites de cloportes qui avaient trouvés refuges.


Mit'nan li cautire ? Vue l'itat d'la donzelle, c'i plutôt l'fir à chival qu'il faut !


En plus que la cautère, c'était pas qu'il préférait se fier à la pseudo magie d'un simple fer à cheval, c'était surtout le fait qu'il avait bien du mal à appliquer cette technique que son maitre lui avait dument enseigné. Qui sait, ce dernier passera peut être outre cette solution et prendra l'option du jeune Mousse ? L'espoir fait vivre, dit on.
Attila_caligula
Bon, le vicomte avait eu un moment d'absence, et deux enturbannés perdus en pleine aristotélité -mollassonne, il est vrai- lui avaient pris la Fourmi des bras, écartant Bourgogne comme s'il s'agissait d'un meuble. Probablement qu'ils basaient leur jugement sur la conversation, Bourgognenn'etant pas du genre pipelette de taverne.
C'est avec un certain engourdissement du cervelet qu'il suit les manipulations des maures ou apparentés. Pour le moment, il n y a qu'une chose qui compte: un autre sang doit couler.
Et à voir la bouche ensanglantée de la petite brune...
Alors que le grotesque aide panseur essuie les plaies de Cymoril, le Leu a confirmation. Le sang sur ses lèvres tuméfiées n'est pas le sien: elle a mordu et probablement pas à moitié.
Travail commencé, il faudra bien achever et le labeur, et le bonhomme.


- BOURGOGNE! On se met en chasse... le couillard perd du sang, et pas mesquinement. Direction la taverne. Il se vante surement de sa prise d'assaut.

Laissant les infidèles à leur étrange science orientale, le Leu tourne les talons et s'avance dans le jour naissant.

_________________
Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Prendre
Putains, vous m'aurez plus !

Il était donc à la recherche de ce fameux quartier des fracturés de la jambe et des dégénérés du ciboulot. Entre deux va-nu-pieds et quatre unijambiste, il devrait bien pouvoir emprunter l'un de ces toubibs qui s'occupent des errants éclopés des dernières semaines ? Si l'en est autrement, il ira se soigner lui même à coup de canon dans le gosier, rien n'est plus efficace que l'oubli après tout.

Balade champêtre, vert pâturages et feuilles morte ( j'parle pas d'une Panenka, hein ! ) qui tombaient de tout les côtés, l'Automne dans son plus bel habit. Enjambé à travers les fourrés, morceau de tissus bien serré sur sa blessure, astucieusement caché sous un mantel dérobé dans une taverne ou la proportion de bouteille vide avait de quoi faire pâlir Jean-Louis Borloo dans ses plus grands jours. Ainsi à couvert de toutes remarques sur son calamiteux poignée, il cherchait éperdument de quoi lui éviter une gangrène sûr ... C'est qu'elle devait détenir la pestouille la fourmi !

Et lorsque l'espoir était perdu, que les derniers rêves d'un cachet d'aspirine remboursé par la sécu s'envolait, l'atroce germain vit défiler devant lui la plaine des mises à mort. Quel délicieux spectacle que ce lieu ou on rassemblait les prétendus futur mort pour leur rafistoler la jambe afin de faire sur mesure pour leur cercueil. A moins que la sainte trinité ne leur offre le droit suprême de ne pas mourir ce jour, triste dilemme, accompagné l'Ankou dans l'autre monde ou rester avec Coco l'asticot dans le premier. Le choix était lourd à porter, de la daube ou de la daube ...

Parvenant tant bien que mal à se faufiler par ci, par la, il arriva devant un grand homme, aux couleurs pas très local. Avait-il sa carte de séjour ? Le prévôt Hortefeux ne devait pas encore être passé par la, et tant mieux pour le blond qui aurait la une aubaine de se faire soigner par un mec qui semble s'y connaitre.

Ouech gros, moi aussi j'viens d'la téci ! J'me suis fait fumer l'bras par une raclure de gonz qui voulait pas s'laisser tâter ... Y'a moyen d'me remettre ça nickel ? J'ai rencart t'à l'heure, donc j'aimerais être potable pour qu'la godiche accepte de s'faire fourrer.


Le menton bien haut, il s'adressa donc à l'homme, se souciant peu du monde autour et c'est uniquement lorsqu'il eut fini que son regard vint se poser sur l'actuelle patiente du maure. Stupéfaction, devant lui la belle brune qu'il avait eu l'occasion de savamment poutrer le soir précédent. Léger tressaillement de l'homme, reportant doucement son attention sur le toubib, espérant que personne n'aille faire le rapport entre elle et lui.
_________________
Perceval Romulus Erik Néron du Rhénan Élevé
Vassilissa, incarné par Attila_caligula
[Parce que "Primare non nocere"]

- Poussez-vous, voyez pas qu'on soigne de vrais blessés, ici ? Que j'sache, vous t'nez encore sur vos deux jambes, nan ?

La Blonde revenait, les bras chargés de linge et d'une bassine d'eau chaude. L'homme la gênait, elle le poussa sans vergogne d'un grand coup de coude dans les côtes. Elle n'avait d'yeux que pour la brune étendue sur le sol. Les deux énergumènes qui s'agitaient autour ne lui disaient rien de bien bon, et elle commençait à craindre le retour du Vicomte. La situation est en train de m'échapper, se répétait-elle en voyant danser les lames des scalpels. Et puis l'inconnu qui venait de débarquer avait une mine presque pas tibulaire. Nerveuse, elle largua son chargement à deux pas de Fourmi, avant de s'agenouiller près d'elle. Pas question de la lâcher avant que ne soit rentré son vaillant chien de garde, ça non. Au risque d'affronter la bande de barbiers, l'homme au regard de braise et l'armée s'il fallait, elle resterait là. Et, l'air déterminé, sans s'occuper du reste, du monde qui l'entourait, elle commença à réaliser sa médecine à elle. Et, armée d'un morceau de tissus, elle nettoya doucement le visage de la belle assommée.

- Dors, belle brune, dors jusque demain.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)