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[RP] Un faux pas qui finira ... très mal !

Auria
Et oui ! il y a des matins comme ça où vous vous réveillez au petit jour, prise par une envie... Un peu commune l'envie pour Auria ... voir l'océan au petit matin c'est pourtant bien dans ses habitudes ça !

Le jour est à peine levé, Mel dort à poings fermés ... comme à son habitude aussi ! Auria sourit, toujours à se croiser eux, tels la lune et le soleil !

Et elle se lève doucement, allant jeter un regard dans la chambre d'Aël, qui lui aussi dort comme un bienheureux. Seul éveillé, c'est le petit dans son ventre qui danse sa sarabande.

Elle boit une tisane sur le coin de la table, et revêt sa cape bien chaude, rabattant la capuche avant de sortir dans le petit matin blafard.

Direction l'océan, et assister ... une fois de plus au lever du soleil, bien que ce matin les nuages sont plus présents dans le ciel ... mais qu'importe !


Le chemin, elle le ferait les yeux fermés si elle n'avait pas peur de se ramasser sur le sentier, et là elle fait plus attention encore, son centre de gravité n'étant plus le même, depuis qu'elle ne voit même plus ses pieds !

Le souffle un peu court, elle arrive sur la plage, la marée est presque haute et elle se dépêche de grimper sur un rocher avant d'avoir les pieds dans l'eau.

Et le regard au loin, elle attend le soleil ...

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Auria
(Quelques heures plus tard)

Elle a quitté sa capuche, et ses longs cheveux qu'elle n'a pas attaché flottent autour de sa tête dans les bourrasques de vent. Le soleil n'est pas en rendez vous, juste une lueur s'est montrée entre les moutons des nuages, mais qu'importe, Auria respire à plein poumons !

Le temps a passé sans qu'elle s'en rende compte, le jour est grandement levé et elle se souvient qu'elle n'a pas laissé un mot à Mel pour lui expliquer son absence. Il dort sûrement encore, mais si Aêl s'est réveillé avant lui, il doit sûrement grogner.

Un peu à regret, Auria se lève et entreprend de descendre de son rocher. Elle est perchée bien plus haute qu'elle ne l'aurait pensé, et une sorte de vertige la prend en contemplant en bas l'eau qui est montée plus haute elle aussi qu'elle ne l'aurait imaginé. En temps normal, il lui suffirait d'un grand pas et d'un élan suffisant pour atterrir sur le sable sec, mais là il lui est impossible d'accomplir cette sorte d'exploit.

Descendre à reculons, voilà ce qu'il faut faire et Auria se tourne face au rocher aux pointes acérées. Son pied cherche aveuglément un interstice où se loger .... ses mains agrippent la pierre légèrement gluante. Mais d'un coup son pied glisse ... et voulant se rattraper, sa main râpe douloureusement le rocher et elle lâche prise.

Pendant une seconde elle a l'impression de voler, mais l'atterrissage est brutal malgré l'eau qui amortit le choc. Son dos a heurté un galet et elle reste une seconde hébétée, les vagues la submergeant. Elle se traine comme elle peut sur le sable sec, et s'allonge visage tourné vers le ciel, reprenant peu à peu ses esprits.


Mon dieu, si Mel me voit rentrer ainsi, il me dira que je suis inconsciente et il aura bien raison ... murmure t-elle en essayant de se redresser.

Une douleur atroce dans le bas ventre la fait se rejeter en arrière en hurlant, et elle cherche son souffle en gémissant. Sa main se tend vers une source tiède entre ses jambes et la ramène rouge de sang. Terrorisée et incapable de bouger elle ne peut que crier ... aidez moi !

Mais sa voix n'est qu'un souffle qui se perd dans le vent ... personne ne l'entendra ....
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Auria
(Plus tard encore )

La conscience de la pudeur a disparu, ne reste que l'instinct animal qui lui a fait ouvrir les jambes face à l'horizon. Les douleurs sont ininterrompues et elle n'a plus la force de crier désormais, crispant douloureusement ses mains dans le sable, bouche ouverte et souffle haletant.

Une sensation de déchirure ... un long cri qui cette fois passe l'étau de sa gorge, et son ventre se vide du petit hôte qui s'y abritait. Une seconde d'inconscience les yeux dans le vide, et Auria trouve la force de se redresser pour saisir le petit corps gluant et inerte qu'elle dépose comme elle peut sur son ventre et l'entoure de ses vêtements humides. Doucement, elle le frictionne ... vivra t-il ?


Epuisée, elle retombe en arrière et resserre les jambes sur son intimité meurtrie. Et elle sombre dans l'inconscience ... sans se rendre compte que le sable avale à grandes lampées la vie qui s'échappe de son corps.

Un cri ... non une sorte de miaulement lointain la tire des ténèbres, et elle ouvre à moitié les yeux pour contempler le petit corps qui s'agite faiblement ... il vit ! elle ne peut se redresser et le cordon de vie qui les relient tous les deux est trop court pour qu'elle puisse savoir si c'est une fille ou un garçon ... tout ce qu'elle voit, c'est une petite tête couronnée de cheveux noirs comme la nuit ... tes cheveux Mel ....

Mel .... elle n'y avait plus songé jusqu'à présent ... et elle voudrait qu'il soit là, qu'il la cherche et qu'il vienne ...

Elle n'a plus froid, baignant dans une sensation étrange faite de fatigue extrême, son esprit oscillant entre conscience et inconscience. Ce n'est pas désagréable vraiment et elle n'a plus la sensation que de ses mains entourant l'enfançon pour le protéger un tant soit peu du vent. Pourvu que quelqu'un vienne car elle sait bien que le bébé ne tiendra pas longtemps dans ces circonstances, il est trop petit ... il était trop tôt pour lui !


Pardon mon bébé ... j'ai déjà voulu te rejeter, et dans mon inconscience, je mets ta vie en danger

C'est sa dernière pensée alors que ses yeux myosotis se ferment et que son souffle se ralentit jusqu'à devenir infime. La vie s'échappe peu à peu, mais inexorablement.
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Lisbelle
Une vie en remplace une autre...

Le soleil commençait à se montrait faiblement, écartant doucement de ses rayons les nuages qui avaient pris l'habitude de venir se loger au-dessus de la Bretagne. Un petit vent frais balayait le village, obligeant les Vannetais à se couvrir. Mais au moins, la pluie avait cessé de tomber. Et rien que pour cela, Lisbelle remercia le Ciel. Comme quoi, même la Bretagne pouvait rester au sec quelques jours!

Doucement Vannes commençait à se réveiller, les gens sortaient de chez eux pour rejoindre leur travail, leurs champs, leurs échoppes... La petite blonde venait de quitter l'auberge, accompagnée de son chien et d'un rouquin aussi étranger qu'elle de la Bretagne. Pourtant, à le regarder, elle avait cru, la première fois que ses azurs s'étaient posés sur lui, qu'il était bel et bien breton. Comme quoi, ne jamais se fier aux apparences.

Elle lui avait proposé, alors qu'il était venu frapper chez elle de bonne heure, de l'accompagner pendant qu'elle sortait son chien. Un sourire s'était alors étiré sur les lèvres de la blondinette lorsqu'il avait répondu ne pas avoir le choix.


Vous avouerez qu'il existe des ordres bien pires. Je ne suis pas mauvaise, je vous l'ai dit, et je ne vous demanderai jamais quelque chose qui puisse vous mettre vraiment dans l'embarras... à moins que vous ne le méritiez vraiment. avait-elle ajouté dans un demi sourire, avant de rajuster la capuche de sa cape sur ses mèches blondes, se protégeant du vent alors qu'ils venaient de sortir.

Elle avait proposé la plage, il n'y avait pas beaucoup de temps à marcher, et elle aimait profiter autant de fois qu'elle le pouvait de cet endroit qu'elle n'aurait pas beaucoup l'occasion de voir, lorsqu'elle serait de nouveau sur les routes.

Ce fut donc un petit moment plus tard que l'on put voir apparaître sur le sable deux silhouettes accompagnées d'un gros toutou.
La blondinette questionnait le jeune homme sur ses origines, sur les raisons de sa présence en Bretagne, cherchait à en apprendre un peu plus sur lui. Pourquoi? Elle était curieuse, et ce rouquin l'intriguait. Jamais elle n'avait eu d'échanges verbaux tels qu'elle en avait eu avec lui, et si elle pouvait lui montrer qu'elle trouvait déplaisant certains actes ou paroles qu'il avait envers elle, secrètement elle s'en amusait vraiment. En une phrase, elle l'aimait bien.

Mais bientôt la journée si bien commencée bascula vers une horreur sans nom... La découverte d'un corps quasiment privé de vie, un visage connu, et l'appréhension de l'avenir...
Cette journée avait pourtant si bien démarré...

Le chien était parti un peu en avant, laissant les deux jeunes gens pour se dégourdir les pattes. Mais des aboiements surprirent la jeune fille alors qu'ils marchaient sur le sable. Elle vit Croktou revenir en courant vers eux, attraper le bas de sa robe dans sa gueule et la tirer vers l'avant, avant de le relâcher et de courir de nouveau dans la direction d'où il venait d'arriver.
Quelque chose n'allait pas. Après un rapide coup d'œil à Killian, Lisbelle ramassa le bas de sa jupe et suivit son chien en courant aussi vite qu'elle le put sur le sable sec, pour s'arrêter net deux ou trois minutes plus tard. Un corps était allongé sur le dos, non loin de la mer, quelque chose sur le ventre. La jeune blonde s'en approcha, inquiète de ce qu'elle allait découvrir. Un noyé déposé par la marrée...?
Ce fut encore pire...


Seigneur!

Elle porta la main à ses lèvres en reconnaissant Auria. Aussitôt après elle finit les quelques mètres qui la séparaient de la jeune mère, pour s'agenouiller enfin auprès d'elle. Elle cherchait un souffle de vie, posant une main à l'emplacement du cœur et l'autre sous le nez, priant pour sentir le souffle, même minime de la respiration.

Non non non... Auria, je vous en prie, tenez bon...

Killian venait de la rejoindre, Lisbelle tourna le visage vers lui, le teint livide.

Il faut aller chercher de l'aide! Allez chercher Aalys, elle saura que faire!

Sans s'en rendre compte, elle venait d'utiliser son droit de donner des ordres à Killian! Et alors qu'elle cherchait à réanimer Auria, elle vit Croktou approcher la truffe du ventre de la jeune femme, et surtout de ce qu'elle possédait dessus, caché par des vêtements mouillés. Lisbelle dégagea les tissus, et vit alors avec surprise un nourrisson.

Par Aristote, vous avez eu la délivrance, seule, ici... murmura-t-elle en caressant doucement le front de la femme de son ami. Je vous en prie Auria, tenez bon, nous allons vous soigner, et vous verrez alors votre bébé... Mais il faut que vous résistiez... pour Melar... pour votre bébé...

Elle ôta l'enfançon des habis trempés, se dégagea de sa cape et la déposa par dessus le petit corps chétif, couvrant à la fois la mère et l'enfant.

Killian, Lys, par pitié, hâtez-vous...

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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Killian_d_khorne
Vannes est une ville que Killian aime particulièrement, il tomba vite sous son charme. Cette ville est remplie de vie, de rire, mais comme dans toutes les autres villes, il y a aussi la mort et les pleurs, le malheur n'épargne personne.

L'animation commençait à se réveiller, on pouvait entendre les fours des boulangers, entendre les marteaux des forgerons taper sur une épée, des enfants jouer. Vêtu de son armure, hors-mi son casque, qui le fit remplacer par un chapeau, il avança au côté de Lisbelle, Croktou dans les pattes des deux jeunes gens.

Depuis son arrivé, il n'a été qu'une seule fois à la plage, c'était pour y retrouver sa sœur d'on il n'avait plus eu de nouvelle d'elle depuis un petit moment déjà, elle qui n'avait jamais vu la mer. Killian l'avait déjà vu dans son enfance, lors d'un voyage ressemblant à celui-ci. Il n'y voyait alors pas d'objection. Une fois arrivé sur cette magnifique plage bretonne, Lisbelle se mit à questionner Killian sur ces origines.

" Vous savez Lisbelle, personne ne sait exactement ces origines, tout ce que je peux vous dire c'est que je suis né à Annecy. Dans la taverne de ma mère exactement, " L'abreuvoir moussant "

A ces dires, Killian eu un long sourire, pensant à sa mère et à sa sœur, ainsi qu'Annecy, qui lui manquait pas trop. Il allait répondre sur sa venue ici, mais le chien lui interdit en aboyant et entrainant sa maitresse. Aurait-il trouver un os d'un être aquatique? Lisbelle légèrement affolé courut après le chien, Killian n'eut le choix de faire la même chose, dégainant son épée et courant aussi vite qu'il le pouvait. Peut-être avait-il un danger?

Quand Lisbelle s'accroupit sur la plage, Killian s'arrêta au dessus d'elle et reconnu un corps d'humain, qui paressait sans vie. Lisbelle cita le nom de la jeune fille implorant Morphée de la faire revenir à la réalité, mais c'était bel et bien une réalité. Il se douta qu'elle connaissait cette femme allongé, sans vie. Il suivit la scène et ne pouvait prononcer un mot en voyant un nouveau-né. Lisbelle lui ordonna d'aller chercher de l'aide, Killian acquiesça et laissa tomber son épée, bouclier, chapeau, gilet pour être moins lourd et courut vers la ville. Heureusement pour lui qu'il court plutôt vite en ayant une endurance ressemblant à un homme de 25 ans.

Il prit le chemin inverse qu'il avait emprunter avec Lisbelle pour pouvoir retourner à la ville, quand il entendit l'animation de la ville, un sourire apparut sur son visage, mais personne n'aurait pu le voir, il courait aussi vite qu'un homme poursuivit par un chien enragé. En face de lui, il vit un tournant, il ne s'arrêta pas pour autant, il s'abaissa légèrement sur la droite et serra de toute ces forces sur la droite pour prendre le tournant sans pour autant ralentir, mauvaise idée de sa part, il glissa et s'ouvra le genou gauche. Mais dans une situation comme celle-là, l'adrénaline cache la douleur et vous ne vous en apercevez pas donc il se releva et courut encore jusqu'à ce qu'il atteigne la taverne d'Aalys. Killian avait quelque peu remuer les personnes qui était déjà réveiller.

Une fois dans la taverne, il cria le plus fort possible pour ne pas faire chaque pièce

" AALYSSSSSSSSSS!!!
Henri_de_plumaugat
Henri se promenant dans les rues de Vannes vit le jeune garçon courir en criant :

Citation:
- AALYSSSSSSSSSS !!!

Soupçonnant quelque malheur, Henri prit la route en sens inverse et arriva à la plage. Il fut attiré par des aboiements. Guidé par le bruit, il trouva le lieu du drame. Ce qu'il vit failli le tétaniser sur place. Lisbelle et son chien penchée sur un corps apparemment inanimé et ce corps était celui de... non, ce n'est pas possible... c'est un cauchemar...

- AURIA !!!

Henri se précipita.

- Auria... Non, mon Dieu, ce n'est pas vrai. Lisbelle, je suis médecin. Est-ce qu'elle respire ? Savez-vous ce qui lui est arrivé ?

Jetant un coup d'œil rapide, il vit le sang. Une hémorragie...Mais alors... Soulevant la cape, il vit le bébé. Ses pires craintes furent confirmées, c'était une hémorragie utérine...

- Aidez-moi, Lisbelle, nous allons la porter au sec. Prenez le bébé, tenez-le au chaud contre vous autant que possible.
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Aalys


Sursautant soudainement alors qu'elle était à la cuisine, Aalys arriva comme une furie à l'entrée de la taverne et y vit le rouquin de Savoie.

Quoi didiou ! Cris pas comme ça tu m'as surprise !
Qu'est ce qui se passe ?


Elle le regarda et voilà qu'il entreprit de lui expliquer brièvement avec les quelques mots qu'il arrivait à sortir. Auria...plage...bébé.
Cela avait suffit pour qu'Aalys prenne sa cape pour s'enrouler dedans afin de partir à la plage, pressant le pas.
Alors qu'elle attachait ses cheveux car le vent soufflait un peu trop à son gout, elle pu enfin voir. Lis, Henri et Auria...
Fronçant les sourcils, elle comprit vite le problème. Serrant les dents, mécontente, elle fonça aider Henri à la déplacer le plus doucement possible.



Auria tu m'entends ?

Aucun doute, le sang en était la preuve. Inquiète, elle faisait de son mieux pour garder son calme et ne pas céder à la panique.
Auria et elle...cela avait toujours été tendu, alors qu'elle ne l'avait pas forcément voulu...ou peut être. Mais la jeune rousse n'en appréciait pas moins la personne et jamais elle ne laisserait un mal arriver au bébé ou la mère.


Ne la brusquez pas...Ma belle désolée mais on va devoir regarder...On ne te laissera pas ainsi.

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Killian_d_khorne


Une fois que Killian avait expliquer la situation à Aalys, ils partirent tout deux en direction de la plage. C'est sur le chemin du retour qu'il sentit une douleur au genou gauche, il s'empressa de regarder et vit du sang couler le long de sa jambe, on pouvait voir un noir plus épais à cause du sang sur sa braie noir. Il grimaça et se dit qu'il n'en dira pas un mot pour le moment, il y a plus urgent, il avança, boitant légèrement sans broncher.

Quand ils revinrent à la plage, Killian reconnut Henri, il se demanda ce qu'il faisait ici et comment était-il arriver là? Est-ce que lui aussi avait eu l'idée de se promener sur la plage le matin? Où est-ce que Killian a crier tellement fort qu'il n'a pas alerter seulement la taverne, mais aussi les maisons voisines? Bref, il s'en fichait quelque peu, tant que cette femme, qu'il ne connaissait que de vue soit sauvé.

Il ramassa ensuite ces effets personnels qui avait subitement enlever pour être plus léger, il les remit et ne voulant pas encombré les autres, resta sur le côté et si besoin d'aide, il aidera volontiers. Il regarde Lisbelle, se disant qu'elle avait eu raison de venir ici, sinon, cette femme serait morte depuis longtemps
Lisbelle
Le souffle de vie s'amenuise...

Que pouvait-elle faire? Elle ne connaissait rien en ce qui concernait la médecine! Que pouvait-elle faire d'autre que la maintenir au chaud, essuyer autant qu'elle le pouvait le sang, en essayant de ne pas tourner de l'œil.

Seigneur, mais que s'est-il passé... murmurait la jeune fille, priant pour que Killian revienne vite, trouvant que le temps passait avec une incroyable lenteur.

Et pourtant, cela ne faisait que quelques minutes que le jeune homme avait lâché ses affaires pour accourir chercher du secours. Mais la notion du temps n'était plus la même, le sable du sablier s'écoulait à présent avec une lenteur extrême.
La jeune blonde murmurait des paroles réconfortantes à la jeune femme, lui suppliait de ne pas se laisser aller aux ténèbres. Que sa vie ne faisait que commencer, qu'elle n'avait pas le droit de laisser ainsi ses enfants, ses amis, Melar...

Elle en était là dans ses suppliques, lorsqu'elle entendit quelqu'un arriver dans son dos, criant le prénom de la jeune femme. Lisbelle se retourna pour voir apparaître messire Henri, et un mince soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres. Pourrait-il faire quelque chose lui?
Elle posa sur lui un regard dont la lueur démontrait qu'elle était au bord de la panique.


... Lisbelle, je suis médecin. Est-ce qu'elle respire ? Savez-vous ce qui lui est arrivé ?

Médecin? Un espoir survint alors dans le cœur de la petite blonde, qui se leva instantanément pour laisser la place à l'homme, tout en secouant la tête.

Je... je ne sais pas ce qu'il s'est passé... Nous l'avons retrouvée ainsi, avec Killian... Elle respire... si faiblement... Vous allez la sauver n'est-ce pas?

Mais il ne répondit pas à sa question. Lisbelle se mordit la lèvre presque jusqu'au sang. Par pitié, priait-elle intérieurement, faites qu'elle ne meure pas... Elle s'approcha alors qu'il lui demandait de l'aider, et après avoir retiré la cape, passa délicatement ses mains sous le bébé, mais s'arrêta vite. Il était toujours relié à la mère...

Messire Henri... Le lien n'est pas coupé...

L'homme arrangea cela avant de s'occuper de nouveau d'Auria. Lisbelle tendit alors les mains vers le petit libéré, pour le porter et le déposer tout contre son sein. Il était si... petit... Semblait si fragile... C'était la première fois qu'elle tenait un nouveau né entre ses bras, et si les conditions n'avaient pas été celles qui se déroulaient en cet instant, elle aurait éprouvé une tendresse et une sensation de félicité sans fin. Et puis... cet enfant était celui de son meilleur ami...
Le bébé bougeait peu, ne pleurait pas, mais elle sentait de la vie en lui. Mais si faiblement... Comme si il suivait les traces de sa mère dans le tunnel de la mort... Et elle comprit que ce n'était pas une personne qu'il fallait sauver, mais deux...


Messire Henri... commença-t-elle, avant d'être arrêtée par l'arrivée de Lys, suivie de Killian.
Auria avait deux personnes capables de la sauver auprès d'elle. Peut-être avait-elle une chance... Elle s'écarta laissant les deux personnes déplacer la blessée, et envoya un regard apeuré au rouquin, tenant toujours aussi doucement le bébé contre sa poitrine. Sans même s'en rendre compte, elle le berçait, essayant de lui insuffler un peu de sa chaleur. Il fallait qu'ils le voient également. Qu'ils s'assurent que l'enfant vivrait. Si faible qu'il était...


Lys...? hésita-t-elle, consciente de la déranger, mais n'en tenant plus. Le bébé, il faudra... Voudrais-tu regarder son état quand tu pourras? Je sais que Auria n'était pas au terme de sa grossesse... Et il me paraît vraiment... vraiment... fragile...

Et en regardant Auria, elle songea subitement! Melar! Ne fallait-il pas le prévenir? Fallait-il qu'il voit sa femme dans cet état? Mais si elle mourait, elle aurait sûrement envie de le voir une dernière fois... Il n'habitait pas loin... Elle se pencha alors sur Croktou, et lui murmura :

Melar, vas le chercher, tu sais où il est, ramène le.

Et le chien partit dans la direction qu'ils avaient prise un moment plus tôt. Elle ne savait si elle avait fait le bon choix... Non, elle savait qu'il leur en aurait voulu si ils ne l'avaient pas prévenu...
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Auria
Auria remonta légèrement de l'inconscience ... elle était si lasse, si lasse, pourquoi ne la laissait on pas dormir ? ses paupières pesaient si lourd qu'elle n'arriva à les ouvrir qu'à demi et vit des ombres s'agiter autour d'elle. Quel rêve étrange où cohabitaient la douce Lisbelle, un inconnu ... et les voix d'Henri et d'Aalys.

Elle ne bougeait pas, seule sa main se crispait par à coups, griffant le sable et le relâchant pour de nouveau le saisir entre ses doigts. Plus de poids dans son ventre et enfin elle articula faiblement
..
. le rocher .... tombée ... le bébé ... le bébé ...

Elle tourna légèrement la tête vers les ombres, cherchant celle qu'elle connaissait par coeur, celle qu'elle aimait, mais ne la trouva pas et murmura un peu plus fort..Mel ....

Son esprit était vide de tout, baignant dans une sorte de brouillard bienfaisant. Elle ne souffrait pas mais son visage et ses lèvres étaient blancs comme la craie. Allait elle mourir ? même la question ne la fit pas paniquer, si lasse qu'aucune réaction ne réussit à s'imposer dans son corps meurtri. Pourtant, elle sentait bien qu'il lui échappait ce corps, et qu'il suffisait d'un rien pour que son souffle cesse.

Mel ... je veux Mel ... répéta t-elle encore.
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Henri_de_plumaugat
Henri prit la tête d'Auria qu'il posa doucement sur ses genoux.

Citation:
Mel ... je veux Mel ...


- Chut, ne dis rien, ne te fatigue pas, on est parti le chercher. Respire doucement. On s'occupe aussi du bébé.

Disant cela, il lui prit une main pour essayer de lui donner une sensation de sécurité. Mais lui même était plus qu'inquiet, il savait très bien qu'une hémorragie utérine était bien au dessus des connaissances actuelles de la médecine. Les chances de la sauver étaient presque égales à zéro. Il regarda Lisbelle et lui fit comprendre par un signe de tête et par les larmes qu'il avait dans les yeux qu'elle n'avait aucune chance.
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Melar
Musique d'ambiance : "Ar galon digorr" kanet e oa gant Annie Ebrel

Pour une énième fois - il avait renoncé à compter, il s'apercevait que sa couche était vide et que la charmante créature qui avait dormi avec lui était encore partie tôt aux aurores. Il savait qu'elle avait besoin de s'aérer les esprits en offrant son visage aux embruns du matin et son regard au lever du soleil. Celui-ci devait d'ailleurs être levé depuis quelques temps déjà, au vu du rai lumineux qu'il adressait au jeune homme. Melar, chassé, se leva donc pour s'habiller prestement de son pourpoint et de ses braies qui, visiblement, avaient de l'âge. Heureusement que ses bottes, tout nouvellement acquises, remontait le niveau de la tenue du jeune homme...

En baillant, il alla voir où en était le bonhomme blond qui ne vivait pas loin. Il n'eût d'ailleurs pas besoin de le chercher longtemps... le garnement lui sauta déjà dessus en lui criant, comme à son habitude le "Diaoul! diaoul!" qui commençait à avoir le don d'agacer Melar.


- Va falloir que je t'apprenne à dire autre chose que ça bichig. T'dois avoir l'âge pour changer un peu de vocabulaire, nan ?

En parlant, il souriait au bambin qui le lui rendait bien.

- Tu saurais pas où qu'elle est ta mère, si ? Tu devais dormir toi aussi quand elle est partie à pas de loups...

Il leva les yeux au ciel tout en se grattouillant le menton, qu'il devrait d'ailleurs pas tarder à aller raser - ça gênait Auria à c'qu'il paraît.

- Aël. T'es prêt pour la surprise ? Je pense qu'il est temps de la mettre en application. Autant profiter de l'absence de maman, tu n'es pas d'accord ?

Au mot surprise, le petiot avait affiché un encore plus grand sourire - si cela était possible - tout en ayant les iris pétillantes. Ce fit grandement plaisir à Melar, heureux de voir que le petit plan qu'ils avaient confectionné tous deux donnait autant de plijadur au petit qu'à lui. Il y a quelques jours de cela, le jeune homme avait emmené Aël avec une idée assez floue en tête. Il souhaitait rendre le sourire à son Auria qu'il avait remarqué dépérir de par les absences de plus en plus prolongées de Melar, mais sans exactement savoir comment. La main de son fils serrée dans la sienne, ils étaient donc partis tous deux vers de nouvelles aventures... dans un pré un peu plus dans les terres. Pré tout ce qu'il y avait de banal, si ce n'était le triangle oublié, derrière un fourré, où cohabitaient nombre de couleurs joyeuses, et d'autres moins. Un panel de fleurs dans un bout de champs qui accueillait abeilles, fubus, libellules et autres petites bêtes tout ce qu'il y a de plus agaçantes. Melar eût l'idée d'aménager dans ce joli foutoir une sorte de petit chemin qui zigzaguait à travers les effluves et les couleurs. Ils y travaillèrent donc en cueillant les fleurs qui gênaient leur passage, fleurs qu'Aël donna plus tard à sa mère. Ils étaient tous les deux très fiers de leur œuvre, particulièrement le petit qui ne cessait de rire, et avaient pris la décision d'emmener rapidement Auria dans ce petit jardin idyllique et éphémère.

La résolution prise de planifier, enfin, la surprise pour la montrer à la mère et à l'amante, Melar prit Aël sous le bras pour aller, justement, la chercher. Il se doutait bien qu'elle devait être quelque part aux alentours de l'océan. Sur l'une des plages. Sur une des petites criques ou sur la longue plage de sable fin ? Peut-être sur l'autre, de galets ?


- On finira bien par la dénicher quelque part, einh bihañ ? On a le temps de toute manière !

Le grand brun installa le petit blond sur ses épaules qui, tout content de surplomber la grève écorchée de la campagne vannetaise et, accessoirement, son ami Diaoul, chantait et souriait en offrant son visage au vent avare. L'un sur l'autre, ils entamèrent alors la recherche d'Auria...

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Killian_d_khorne


Killian avait un dégout en lui, le dégout d'être impuissant face à ce tragique accident... La seule chose qu'il put faire c'est d'appeler Lys, mais regardant la réaction d'Henri, il comprit qu'elle n'avait aucune chance... Un triste souvenir qu'il restera gravé dans sa mémoire, même si il ne connaissait que cette jeune femme de vue. Et ce nouveau-né, il grandira sans mère, si il arrive a être sauver... Mais Killian ne perdit pas espoir, il sentait toujours son genou saigné, mais peu importe, il s'en contre-fichait de ce qu'il pouvait bien arriver à son genou, la vie d'une femme et d'un nouveau-né est en jeux. Qu'Aristote les protèges.

C'est alors que Killian joignit les deux mains et cita tout bas une prière pour essayer de sauver ces 2 personnes qui ne formait qu'un il y a peu. A la fin de sa prière il regarde Lisbelle et s'en y approcha. Sa seule réaction fit de se mettre assez proche si jamais la jeune femme avait une envie soudaine de laisser partir ces émotions. Il ne dit rien, pas un mot, pas une réaction, il regardait juste la scène avec frayeur. Croktou était partit chercher après le compagnon de cette femme en détresse et le père de ce bébé en détresse lui aussi... Est-ce la fin? La fin de toute une vie? Pourquoi cette femme a-t-elle été se promener toute seule, enceinte, sur la plage? Un geste insensé! Et suicidaire... Peut-être ne supportait-elle plus la douleur? Bref Killian se posa plusieurs question, mais ne pouvait apporter des réponses. Il jeta juste un dernier regard à Lisbelle avant de sentir sa jambe gauche trembler et cédé sous son poids. Il se dit alors qu'il avait attendu trop longtemps pour stopper l'hémorragie et qu'avec le froid en prime, sa jambe n'avait plus assez de sang pour pouvoir la nourrir. Il se retrouva sur le sable et pressa la jambe en la serrant fort, il n'avait pas de chance ces jours-ci, il s'était déjà ouvert l'arrière de la tête. Il déchira le bout de braie qui était déjà sectionner a cause de la chute et entoura sa plaie avec pour stopper le saignement.

Il resta assit, le temps de pouvoir récupérer ne serait-ce qu'un peu de force pour pouvoir marcher sans encombre, ne voulant pas que quelqu'un vienne le soigner, il se remit debout tout de même, il pouvait attendre les soins d'un médicastre ou d'une femme habille et connaisseuse en coupure plutôt profonde
--Croktou


Il était content le gros toutou, un espace entier pour lui dégourdir les pattes! Bien que... le sable s'infiltrait entre ses coussinets. Il n'était pas habitué à ça. Les premiers pas furent d'abord méfiants, un pas lentement après l'autre, comme s'il marchait sur des œufs. Hop, un p'tit regard pour la jeune maîtresse, elle ne semblait pas s'en faire de ce sol intrigant, alors l'allure se pressa un peu. Ce n'était même pas désagréable, juste... différent.
Et ce truc bleu là, tout près, qui va et qui vient, laissant sa marque sur le sable, c'est rigolo. Il s'en approcha alors que sa maîtresse continuait d'avancer tranquillement, et posa ses deux pattes avant sur l'eau qui venait se reposer sur le sable. Mais bien vite elle se retira, surprenant le chien. Il courut essayer de rattraper cette eau fuyante, jusqu'à ce qu'il se retrouva les quatre pattes complètement submergée. Seule la tête sortait de l'océan. Ça ressemblait un peu à ce qu'il ressentait quand la maîtresse voulait le faire plonger dans un baquet d'eau pour le laver, mais en bien plus agréable tout de même! Mais il ne fallait pas abuser des bonnes choses! Le toutou ressortit vite fait, s'ébroua, et reprit sa course sur le sable fin, celui qui était assez éloigné des vagues qui venait solidifier le sol.
Puis il découvrit le corps. Alors là, tout s'accéléra. Il avait prévenu la maîtresse, comme tout bon chien qui se respecte devait le faire, et regarda assis sur le sable les humains s'agiter. Il pencha la tête sur le côté, se demandant dans sa tête de canidé ce qui pouvait bien provoquer chez la jeune maîtresse une expression peinée comme celle qu'elle avait à présent.
Puis elle vint à lui, et lui chuchota quelque chose. Melar, le bipède au miel? Il ne comprenait pas grand chose de ce qu'elle lui disait, ce serait tellement plus simple si elle arrivait à parler chien, mais le nom du bipède au miel, ça il en saisit le sens. Donc, si il comprenait bien, il devait aller le chercher. Bon.

Le gros toutou se leva prestement et s'éloigna du lieu du drame, quittant la plage pour chercher dans les environs de Vannes l'odeur du bipède au miel. Il n'eut pas à chercher bien longtemps. Il la retrouva non loin, comme ayant été conduit par une main divine. Reconnaissant l'ami de la maîtresse, il aboya, courant vers lui. La première réaction qu'il eut en arrivant à sa hauteur fut de vouloir fouiller sur lui histoire de voir si il reconnaissait l'odeur du miel qui indiquerait qu'il en avait, mais la voix de sa maîtresse résonna de nouveau dans sa tête.
Il aboya alors encore plus fort, allant vers lui et faisant demi-tour, comme il l'avait fait un peu plus tôt pour prévenir pour le corps.
Allait-il comprendre?
Melar
- Toutou ! cria soudain, euphorique, le bambin sur ses épaules en donnant, accessoirement, quelques coups sur la tête de sa monture.
- Hein ? Petra ? Déjà on dit "ar c'hi" et ensuite... aaaah ! Croktou !
- Ben... oui... toutou !

Aël avait vu, bien avant Melar, le chien irlandais qui courait comme un forcené vers eux. Un chien quand il courait, de toute manière, ne le faisait jamais à moitié et y mettait toujours beaucoup de cœur. Breffons. Or donc, Croktou galopait vers eux en aboyant maintenant quelques peu et finit sa course contre les jambes du brun. Melar n'eut que le temps de faire descendre Aël de ses épaules avant que le chien ne renifle sa besace. Ah oui, c'est vrai... le miel.

- Oh désolé Crok ! Mais l'endroit magique où je volais le miel dont tu raffolais tant est bien loin dans le sud... et je n'ai pas encore trouvé de lieu semblable en Bretagne. Me pardonneras-tu ?

Melar ne pouvait que s'amuser de la scène quand Croktou s'assit sur son fessier et prit son air de chien battu. L'homme était certain que le chien devait, si du moins il avait de la conscience, le penser comme le bonhomme au miel. Hélas, le mythe s'effondrait...

- Ta maîtresse est dans les parages ? En train de faire trempette dans l'eau? ... Il faudra lui apprendre qu'en plein mois d'octobre, on ne va pas décemment prendre un bain. Qu'elle s'étonne aussi qu'il fasse tout le temps froid en Bretagne! Rhaaaa!

Mais Melar n'eût même pas le loisir de terminer son monologue que le chien lui aboya dessus, à croire qu'il comprenait ce qu'il disait, avant de lui prendre le bas des braies et tirer dessus. Ah nan, il voulait juste les mener quelque part... Ce chien est vraiment d'une intelligence hors du commun! Si seulement quelques humains de la connaissance de Melar avaient un tiers de jugeote que ce chien pouvait avoir, le monde ne tournerait que mieux!

- Suis-moi bichig, il semblerait que le toutou a fait une découverte et veuille nous la montrer. C'est bête les chiens tu sais, ça s'extasie parfois devant un simple os!

Melar ramassa donc à nouveau Aël qui s'extasiait, quant à lui, devant le chien et voulait le caresser en faisant quelques gestes maladroits. Il lui prit la main et ensemble ils suivirent Croktou, pressé et énervé. Mais le brun ne s'inquiétait pas le moins du monde, il avait déjà vu de nombreuses fois ce chien dans cet état d'esprit, à cause d'un pot de miel notamment. Il ne pressa donc pas plus que cela le pas et suivit le chien nonchalamment. Celui-ci les mena une poignée de minutes à travers les bruyères et tourna, à l'ombre d'une dune, pour rejoindre l'entrée d'une petite crique qui arrêtait, grâce à de nombreux rochers émergés, la fureur de l'océan. Bien qu'en ce matin-là, il soit plus calme cela n'avait pas empêché le drame s'y déroulant.

Il plissa les yeux en voyant une troupe de personnes sur le sable, encerclant quelque chose... une forme.


- Qu'est-ce que c'est encore que ce bordel...

Il pressa le pas et rejoignit les personnes, reconnaissant Lisbelle et d'autres, de vue. Chacun le regardait avec une sorte d'horreur dans les yeux, sa meilleure amie avait même quelques larmes perlant. Ils restaient tous muets.

- Qu'est-ce que vous fabriquez ici ?

Et là, il vit enfin Aalys, penchée sur un corps. Sans vouloir regarder le visage de la personne, connaissant un mauvais pressentimment, il se tourna vers Aël et s'accroupit devant lui.

- Bichig, tu veux bien aller jouer avec le toutou? lui demanda t-il avec une autorité qui n'autorisait aucun refus.

Quand le bonhomme fût parti, étonné par ce changement de voix, Melar baissa le regard vers la forme allongée et ferma les yeux un instant en reconnaissant Auria. Qu'avait-elle fait?... Il joua quelque peu des coudes pour pouvoir s'assoir près d'elle et lui caresser le visage.

- Ma belle... tout ira bien... y'a une doc' avec toi, elle va bien s'occuper de toi et te soignera... la douleur s'estompera et tout ira mieux, tu rentreras avec nous...

Il lui prit la main et y déposa un baiser sans pour autant la quitter des yeux. Ses gestes étaient plus tendres que la première fois, lors du premier "accident", où il avait aussi crû la perdre. Mais là, il était persuadé intérieurement qu'elle vivait là ces derniers instants. Elle semblait presque sans-vie, amorphe... mais ses yeux scintillaient encore. Elle allait réussir là où elle avait échoué à sa première tentative.... Il était arrivé trop tard cette fois.

- Par Aristote! mais que s'est-il passé! s'écria t-il avant de lever le regard vers les personnes autour d'eux.
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