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[RP] Par les Saintes chenilles bénites de Saint-Arnvald !

--Chandelle
[A l'église ]



Comme chaque Samedi, la veuve Merlot était allée faire tomber le poussier de l'église .
Tout se passait à merveille , Chandelle râlait comme à son habitude après ces saloupiots de bourgeois qui ne prenaient pas la peine de se décrotter les pieds avant de franchir le seuil …
Cependant qu'elle faisait aller sa touaille , un bruit attira son attention … là , dans le placard …


des rats se dit-elle , manquait plus ça !
Armée de son balai de javelles , elle entrouvrit prudemment la porte …

Son palpitant allait bon train …


Eula ! Par les couillons du Pape ! C'est quoi ce truc là ?

Elle s'approcha afin de mieux y voir … écarquillant les gobilles tant qu'elle pouvait …
Une chenille , non deux … plein partout , un cent de chenilles , un troupeau !


Les gueuses , a bouffent tout !
Les vlà qui se sont goinfrées d'hosties et qui s'avalent les parchemins … Grand Diou !
Mais c'est … c'est … Haaan ! Le scel du Cardinal ... en charpie !!


Horrifiée , elle referma la porte du placard , non sans la caler avec un prie-dieu

On sait jamais , c'est ptète malin ces bestiaux là !

Elle se débarrassa en toute hâte de son devantier , revissa la bonnette qui coiffait sa tête et se dirigea bien »  brâment »  vers le poste de police .

[Au poste ]

Rouge , essoufflée , dégoulinante de buée , la grosse veuve fit une entrée fracassante dans les locaux de la maréchaussée …


Hola ! Quelqu'un !
Sergent , lieutenant ! Un malheur … un malheur je vous dis !!
Omeron
[Au poste de police]

Passablement aviné, très franchement énervé le sergent de police de Châteauroux en visite à Bourges vociférait dans le poste de police. Rien de très inhabituel pour ce personnage atypique qui passait pratiquement autant de temps à râler après son prochain qu'à trousser de la gueuse ou vider des fûts d'alcools divers et variés.

Présentement il invectivait un certain Siegfried, cocher de son état qui venait de lui flanquer la frousse de sa vie. Sous le regard réprobateur de la dame d'Arpheuilles, propriétaire du carrosse et de fait, patronne du dit cocher, Oméron tentait de passer un savon au type entre deux *Hips* qui soit dit en passant sapaient son autorité. Zoyah ne pipait mot bien qu'on pouvait lire dans son regard qu'elle désapprouvait le discours du sergent, elle qui, parée de ses plus beaux atours devait probablement se rendre à un rendez vous mondain.

Quelques instants plus tôt et, sortant passablement éméché d'un bouge du coin où l'alcool coulait à flot presque autant que la crasse recouvrait les murs, l'officier des douanes très récemment nommé avait failli se faire emporter une jambe. En effet, en traversant la place pour se rendre dans les locaux de l'Administration Berrichonne le carrosse aux armoiries d'Arpheuilles avait bien failli le renverser.

D'abord stupéfait Oméron s'était vu traiter de tous les noms par le cocher peu courtois ce qui avait eu pour effet de le mettre en rogne. Après avoir fait descendre le malotru d'une manière musclée et, sous les yeux de Zoyah, Oméron l'avait trainé avec lui au poste de police de Bourges pour lui passer un savon.

Alors qu'il faisait la morale au cocher une grosse et repoussante femme fit son entrée en trombe dans les locaux de la police de Bourges, vociférant

- Hola ! Quelqu'un !
Sergent , lieutenant ! Un malheur … un malheur je vous dis !!


Coupé net dans son pamphlet lui qui s'écoutait souvent parler, Oméron tressailli et détailla la bonne femme. Un Gné caractérisant bien la surprise du sergent retentit tandis qu'il interrogeait du regard la nouvelle arrivante qui faisait peine à voir.
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Zoyah
[sur la route, en direction de Bourges ]

Sblam !...le claquement sourd d'un essieu qui se tourmente d'être malmené.


A la première secousse, la Dame d’Arpheuilles manqua de basculer en avant et de s'effondrer sur la banquette qui lui faisait face. Elle était ballottée d’un bord à l’autre de son carrosse depuis presque le début du voyage. La brune espérait que sa somptueuse toilette ne souffrirait pas trop du trajet. Pour le moment, parure et coiffure supportaient l'effort avec brio. Il fallait avouer que Zoyah n’avait pas eu le nez fin lorsqu’elle avait alpagué vivement son cocher et l’avait sommé de la mener au Castel de Bourges pour les allégeances. L'ordre avait été accompagné d'une menace de punition afin de lui donner plus conviction. Hors de question d’être en retard sinon elle l’en tiendrait pour responsable !
Siegfried, son cocher teuton qui avait appris à apprécier le Berry lorsqu’il était geôlier à Augsburg , avait compris le message. Son fouet claquait au rythme des foulées des deux carrossiers. Deux magnifiques bêtes originaires de Frise.

Au second « Vlam ! » qui la propulsa durement contre la porte, la Dame se hâta de tambouriner du poing contre la paroi qui la séparait du conducteur, lui signifiant ainsi qu’il devait ralentir...et fissa.

Le troisième « Bing » arriva peu de temps après. Un nid de poule un peu plus creux que les autres qui fit littéralement bondir le carrosse lancé à toute vitesse. Les deux chevaux à la robe d'ébène soufflaient à s'en faire éclater les naseaux et leurs sabots cognaient le sol tels des milliers de marteaux sur une enclume, soulevant à chaque foulée un nuage de poussière. Siegfried, malgré son impressionnante stature grimaçait sous l'effort. Il tirait sur les rênes de toutes ses forces, mais ces dernières étaient amoindries par son manque de stabilité. La Dame ne bougea pas dans sa boîte à tourment car elle se cramponnait solidement au siège de velours moiré. Elle profita d’un moment d’accalmie – la route devait être en ligne droite et les carrossiers commençaient à s'essouffler - pour ouvrir la petite trappe qui lui servait à donner des ordres sans à avoir à beugler comme une vache qu'on aurait oublié de traire.


Siegfried !...gronda-t-elle. Mais ralentissez donc! Je tiens à arriver en un seul morceau !


Achh ! Ja ja, Fraulein !..gémit le cocher à l'accent germanique. Mais ces maudiiitttt’ Bêêteeuuuhh ont Der Teufel dans le cooorppps. Che peine à les faire ralentir !

Misère....


[Bourges]



Et c’est ainsi qu’ils passèrent les portes de Bourges. Dans la capitale, Zoyah avait exigé qu’il mette Hermès et Vestale au pas, mais il s'avéra que les fringuant chevaux étaient effrayés par la foule et il ne parvint qu’à les ramener au « petit trot ». Zoyah haussa les sourcils. Il est vrai que c’étaient de jeunes chevaux inexpérimentés. Icy lui avait pourtant conseillé de ne pas les emmener en ville tant qu'ils ne seraient pas plus habitués. Elle était toute à ses réflexions concernant le dressage des équidés lorsqu’un effroyable « BOUM ! » suivit d’un cri stoppa net le carrosse et manqua de la faire chuter de son siège.


La voix de Siegfried retentit.



Ach Fraulein ! Che crois que ch’ai percuté une gros z’animal !


Effectivement, c'était bien 'une gros z'animal » et une espèce rare, mais qui ne demandait qu’à se reproduire qui plus est.


Misère....


La jeune femme paniquée sortit en trombe de son carrosse afin de constater les dégâts, priant que cela ne soit qu’un chat, mais redoutant le pire. Elle tomba sur Oméron qui commença alors à houspiller le pauvre Siegfried. Entre le chat et le pire, il y avait un juste milieu, c'était Oméron.

« Fallait que cela tombe sur lui »...songea Zoyah soudainement devenue muette. Elle détailla l’Officier des douanes et constata qu’il n’avait aucune blessure. Rassurée sur ce point là, elle n’en demeurait pas moins confuse car son carrosse roulait certainement un peu vite. Lorsqu’il l’a regarda avec son sempiternel air furibond, elle se contenta d’écarquiller les yeux.

Que dire d’autre....

Et voilà qu’il attrape le pauvre Siegfried qui tentait de se ratatiner dans un coin et le traîne jusqu’au poste de police. La Dame suivit les deux hommes abandonnant l’idée d’arriver à l’heure à la cérémonie d’allégeance.

Que faire d’autre...

Elle laissa Oméron déverser toute sa colère sur le cocher avant de prendre la parole le plus posément possible.


C’est de ma faute....
Ne vous en prenez pas à lui....c’est moi qui l’ai sommé de rouler à vive allure. Je vous prie de m’excuser
...disant cela, elle referma un peu plus son étole sur son buste.

S’approchant d’Oméron, elle posa une main sur son bras afin de l’apaiser puis repris
...je vais faire mander un médecin pour qu’il vous ausculte si vous le souhaitez ? Un dédommagement peut-être ?

Elle portait la main à sa petite bourse dorée lorsqu’une femme fit irruption dans le poste.

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--Chandelle


Flanquée d'un cocher au drôle d'accent , d'une dame fort bien mise et d'un lieutenant plus que désaltéré , La Merlot aurait put y perdre son latin … et bin non … elle joua des coudes , poussa le cocher , contourna ce qu'elle prit pour une marquise et dans un ultime effort souffla ( faut -il préciser que son haleine toute aussi chargée que celle du lieutenant pouvait faire tomber une nuée de mouches …? ) :
Une catastrophe , je vous dis !
Et baissez un peu ces yeux de merlan frit , on dirait une poule qui vient de trouver un couteau … voulez mon portrait ?
Zêtes en état de prendre mon témoignage ?
Scusez , ma bonne dame , c'est une vraie urgence !
Des chenilles …à l'église … trop plein !
Omeron
Hagard, le sergent détaillait la traine savate qui n'avait pas la langue dans sa poche... Il se massa les tempes chassant pour un temps son courroux envers le cocher et sa maitresse pour s'intéresser à la grosse dame suintante...

Il répéta les mots comme il les avait entendu, ajoutant l'interrogation...

- Des chenilles? A l'église? Tout plein? La femme hocha la tête vivement, le sergent se racla la gorge avant d'ajouter. C'est une blague?

Il reprit sur le ton du sergent râleur.

- Mais qu'est ce que vous voulez que ça me foute qu'il y'ait des chenilles dans l'église? Hein? Il se pencha et colla presque son visage contre celui de la grosse dame. J'ai l'air d'un collectionneur de petites bêtes? Il entendit plus qu'il ne vit Zoyah étouffer un rire à cette remarque ce qui eût pour effet de redoubler sa colère. Il adressa un regard noir à la dame d'Arpheuilles avant de reprendre.

- Croyez vous que la police n'a que ça a faire que de courir après des insectes ridicules! Prenez un balais et chassez moi tout ça! Sur ces paroles il battit de la main pour indiquer à la dame de quitter le poste de police en ajoutant Allez Zou ! Filez !
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--Chandelle
Allez Zou ! Filez !

C'est qu'elle commençait à perdre patience la Merlot
il lui aurait plu de lui moucher le nez … mais bon … l'uniforme … vous comprenez …


Filez ! Filez ! beuh ! c'est une façon de traiter les honnêtes gens ?

Rougie par une colère qui se voulait contenue , elle gonfla sa poitrine déjà bien généreuse ,tombante certes , mais généreuse … prit une bonne goulée d'air et tempêta :

I va m'écouter msieur popoche … i va ouvrir grandes ses esgourdes , prendre sa plume de couasse pis prendre mon témoignage hein !!!
Le curé, i va point tarder à montrer le bout des ses chausses pour pourter plainte … alors je va point attendre toute la journée … pas que ça à faire non plus …


se retournant vers la Dame :

prenez un sieton , ça peut durer longtemps avec un berlocot pareil …

au lieutenant :

c'est qu'ales bouffent la propriété de l'église les chnilles … on peut point laisser passer ça ?
Qu'es' vous feriez vous , si un molotru détroussait vout' réserve de picrate ?
Allons , commencez donc à gribouiller qu'on en termine !
Omeron
- C'est qu'ales bouffent la propriété de l'église les chnilles … on peut point laisser passer ça ?

Oméron ricana...

- Et quoi? Elles ont siphonné le tronc ? Elles ont bouffé les robes du curé?... Tandis que Zoyah et son cocher tentaient de profiter de la diversion pour sortir du poste de police Oméron s'adressa à eux.

-Hop hop hop! On reste là. Si la dame d'Arpheuilles y consent j'aimerais poursuivre cette conversation avec son cocher. Vous êtes bien sur libre de partir dame Zoyah mais il faudra vous passer de votre "siegfried". Il pinça les lèvres en prononçant Siegfried tentant de tourner en dérision sa maîtresse... De son coté la Merlot perdait patience et, devant les invectives de la femme il n 'avait pas d'autre choix, pour avoir la paix, que d'accéder à sa requête tout en restant sarcastique.

Il prit place derrière le bureau, sorti un parchemin, retira le bouchon de l'encrier et y trempa sa plume. Il inscrivit la date et attendit le récit de la grosse dame.

- Je vous écoute! Que s'est-il passé? A quoi ressemblent les suspects. Nouveau ricanement... et qu'est ce qu'ils ont détruit?
Secouant la tête il ajouta dans sa barbe... Comme si j'avais que ça à faire...
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Zoyah
La maîtrise de soi...chapitre III du comment se comporter noblement.

On ne rigole pas à s'en faire péter le corset, on rit discrètement en dévoilant à peine ses dents.
On ne sue pas à grosse gouttes, on a simplement chaud.
On ne montre pas du doigt, on invite l'autre à suivre son regard.
On ne gueule pas comme un putois, on hausse le ton.
Blablabla...en toute circonstance, la personne noble doit rester maître de soi et ne point exprimer ses passions dans de grandes effusions de sentiments ….blablabla.

La première réaction de la brune lorsqu'elle parcourut ce livre fut de se demander qui avait pu écrire un tel tissu d'imbécilités. Forcément, le manuel n'étais pas signé. Cependant, en l'instant présent où à sa droite se tenait un Dionysos un peu plus « trash » que la version mythologique et à sa gauche celle qui inspirera certainement Lelong lorsqu'il créera Carmen Cru, Zoyah fit une parfait démonstration du « Comment se comporter noblement». Tête un poil penchée sur le côté, sourire fin gravé sur le visage, même pas un froncement de nez accordé aux odeurs assez désagréables qui se dégageaient des deux énergumènes.
I-M-P-E-R-T-U-R-B-A-B-L-E
En fait, la brune n'était pas en train d'appliquer les moults conseils du bouquin, elle tâchait tout simplement de se faire oublier afin de mieux disparaître.

Profitant que les deux personnages haut en couleur étaient en pleine prise de bec, la Dame d'Arpheuilles reculait doucement vers la sortie. A sourire comme ça, on finirait presque pour la prendre pour une demeurée. A croire qu'elle envoyait des messages subliminaux à la plaignante... « Ouuééé vas-y occupe-le...bouffe-lui le nez à ce saligaud...saute-lui à la figure ». Elle tenta une échappée, mais en vain. Le sergent les stoppa, son cocher et elle, alors même qu'ils s'apprêtaient à franchir le pas de la porte.


Hop hop hop! On reste là. Si la dame d'Arpheuilles y consent j'aimerais poursuivre cette conversation avec son cocher. Vous êtes bien sur libre de partir dame Zoyah mais il faudra vous passer de votre "siegfried"

La brunette poussa un énorme soupire...
Si le sergent n'avait pas mis cette touche de sarcasme dans sa phrase, la Dame d'Arpheuilles lui aurait volontiers abandonné son cocher pour se rendre aux allégeances. Mais voilà..il y avait eu provocation....elle resta planté entre Oméron et son cocher.

Le sergent mettait la plus mauvaise volonté à répondre à la demande de la Merlot alors Zoyah en profita pour contre-attaquer.



Comme si j'avais que ça à faire..


Et bien sergent...prenant place sur un banc histoire de lui faire comprendre qu'elle ne partira pas...lorsque la fille Lemoine est venue vous trouvez au poste pour signaler la disparition de ...hum...la brune baisse le regard puis le braque de nouveau dans celui du sergent avant de reprendre vivement....la disparition de sa culotte...vous avez de suite tenu à mener l'enquête sur les lieux du crime afin de chercher des indices...sourire en coin de la brune qui se souvient encore du scandale qu'avait piqué le père de la jeune mijaurée lorsqu'il l'avait découverte chevauchant le sergent dans la grange...sans compter son futur mari.

Prenez donc la plainte de cette dame et allez voir ce qu'il en est de ces chenilles. C'est tout de même étrange que ces bestioles apparaissent soudainement dans une église. Et puis comme ça vous les attraperez et les consignerez comme pièce à conviction...avec une pointe d'ironie.


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--Chandelle


La Merlot , friande de ragots et soudainement calmée , tendit l'oreille au propos de la Dame
C'est qu'elle n'en avait point eu vent de ce potin là !


La culotte ….! Hihi ! ...la grange … le sergent … ! mouahaha !
Elle est bien bonne celle -ci ! A pètera un peu moins haut qu'ale a les nasches la Lemoine , elle qu'avait la goule aussi fendue que son cache – frifri a doit être un peu moins bégueule maintenant ! !
Hum …moui ... bon … revenons à nos mout... chenilles !
...les hosties sont toutes mangées , reste que des miquettes .. pis des parchemins , grignotés de partout … et c'était pas une liste de courses , hein … J'ai bin cru reconnaître le scel du Cardinal Clodo … comment déjà ? Clodo le sec … Clodo sans dec …m'enfin , voyez de qui j'parle !


et allez voir ce qu'il en est de ces chenilles.


Allons-y tous hein, sinon on pourrait croire que j'suis berdine et que j'raconte des lonlues !
Pourrez témoigner du carnage ma boune Dame … parce que … j'ai point la berlue moi !
… un désastre ! Ce sont des créatures du Sans Nom assurément … toutes velues et cornues …et ça gigote et ça se tortille ... et ça se vautre sur les saints écrits ...pour un peu on les entendrait ricaner ! A vont apporter le malheur dans la cité , j'vous dis !
Sergent , I vous faut quérir le procureur et pis le juge et aussi tout le saint frusquin
Faut les brûler vives ces hérétiques !


Sur ce , elle se signa de long en large … l'air grave et solennel …
Omeron
Sur ces belles paroles le sergent acquiesça et invita la petite troupe à le suivre à la recherche de la belle procureur, du juge et de toute une compagnie de maréchaux des fois que les bestioles se rebellent et résistent à leur arrestation...Ridicule...

- Vous vous rendez compte du ridicule de la situation? Tout ce barouf pour des vulgaires bestioles...

Arpentant les couloirs de l'administration berrichonne la compagnie restait silencieuse, soucieuse, quand, arrivé au guichet 35, couloir B la guichetière s'adresse à eux.

- Ouiiiii bonjouuuur ! C'est à quel sujeeeet?

Le sergent prend la situation en main, faut dire qu'il y connait un rayon en secrétaires!

- Bonjour nous aimerions parler au procureur séance tenante !

- Raclement de gorge. Remplissez un formulaire A38 et je verrais ce que je peux faire pour vous!

Stupeur générale, pour parler au procureur il fallait faire une demande écrite... Oméron songea quelques instants à toute les démarches administratives pour l'inviter à diner puis revint à la réalité.


- C'est sérieux et urgent mademoiselle, pas le temps de faire du protocole et des ronds de jambe, pourrais-t-on savoir où elle se trouve?

- Je suis désolée mais je n'ai pas cette information, allez voir au guichet 3 du couloir D 3ème étage porte gauche...

Oméron prend quelques secondes afin de digérer et surtout retenir cette information et la troupe reprend la route sur un air de

La merlot trépigne, Zoyah souffle, Siegfried aussi mais dans sa langue natale ce qui donne à peu près "Arghhhh groumpf *stinkende braune Masse*!", le dépit supplante la stupeur et après une heure de déambulations la compagnie fait une pause dans un couloir...

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Bertilde
Bertilde regagnait son bureau , un dossier sous le bras .
Elle sursauta à l'appel de la Merlot


Ouhou ! Dame Bertiiiiilde !! On a grand besoin de vous !!


Dame Merlot ? Dame Zoyah ? Lieutenant ? Que se passe t-il ?
A vrai dire, suis un peu pressée , j'ai une vache à exposer sur la place de la mairie et veiller à ce que la faim soit bien bannie du territoire …


Coup d'oeil rapide sur l'horloge … soupir … réflexion faite :


… Allons dans mon bureau , nous y seront au calme et vous pourrez vous rafraîchir …

[dans le bureau ]

Bertilde , fit quérir de l'eau bien fraîche et chacun pût reprendre son souffle .

La Merlot avec sa gouaille habituelle et trépignant toujours d'impatience , se fit un devoir de narrer l'histoire de la calèche et son cocher , la culotte de la fille Lemoine … et les chenilles …faisant aller ses bras comme des moulins à vent et postillonnant généreusement sur la pile de dossiers amoncelés sur le bureau .

Oula ! Calmez-vous Chandelle , je n'y comprends rien … taisez-vous un peu que j'essaie de mettre les choses à plat !

Relisant ses notes :

Donc, si je résume
Le lieutenant qui venait de surprendre la fille Lemoine sans culotte , se fait bousculer par la calèche qui transportait dame Zoyah et ses chenilles … les dites chenilles, sans doute pudibondes et effrayées ,allant se réfugier dans un placard de l'église toute proche …
Lesquelles portes restant ouvertes à toutes les créatures du Très-Haut , il me faut donc inculper la fille Lemoine et le cocher …
C'est bien cela ?


La Merlot , réduite au silence par le procureur , vexée , la bouche en cul de poule et dans la négative , secoua tant la tête que sa bonnette en chu sur ses genoux …
Bertilde , étouffant un rire provoqué tant par le récit que par la chute de la coiffe, s'adressa donc à Oméron qui remit les évènements dans l'ordre …


Aaah ! J' y vois plus clair !
Les chenilles , donc !


Fort surprise d'un tel dossier à constituer , Bertilde croisa les mains sur son pupitre et réfléchit à la manière de le mener à bien …


Lieutenant , je vous conseille donc vivement de vous rendre dans les saints lieux avec les personnes ici présentes , recueillez les preuves à charge,les divers témoignages et mettez les coupables sous les verrous ...Nous nous revoyons sous peu !

D'un geste de la main , le procureur invita la petite troupe à quitter le bureaux …

Oh ! Lieutenant , j'oubliais ...
Elle prit un formulaire , fit un croquis et le tendit au policier
... Voici qui pourrait vous aider dans vos investigations !

Zoyah
La Dame d’Arpheuilles n’avait pas pipé mot depuis le début du périple. Il lui semblait évident qu’Oméron employait toute son énergie à les décourager. A chaque arrêt-secrétaire, il les gratifiait d’un « ah..ben on dirait que c’est toujours pas le bon bureau..ah-ah-ah ».
Et à chaque fois, la secrétaire lui souriait niaisement tout en s'émerveillant ...
-"Ooooooh...sergent Omérrronnn ...comme vous êtes drôle et amusant..hihihi....Sans mentir, si votre discours se rapporte à votre humour, vous êtes le prince des hôtes de ces bois*..hihihihi".

Et vas-y que le sergent en fait des tonnes, et que je lui cause forêt, et que je lui propose de faire le loup....les petits rires idiots en prime. Et bien entendu, la deuxième secrétaire, celle spécifiquement en charge de créer les petites étiquettes « Réservé » qu’on utilisait pour certaines cérémonies ramenait sa trombine peinturlurée pour, la bouche en cœur , regard bovin assorti d'un œil humide, en rajouter une couche.

Ooowwiiiiii...sergent...c’est vrai, vous êtes tellement beau et fort....rhhooooooooooooo »
Si vous saviez...sergent Omérrronnn....je disais l’autre jour à Ginette....que vous aviez un de ces humour Houlala...hihi »


A chaque touche de sarcasme et de mièvrerie, la Merlot râlait, la nobliaute soupirait et le cocher teuton baragouinait quelques insultes en langue « chermanik ».


Alors qu’ils marquaient une pause dans un couloir, Zoyah apostropha le sergent...Oméron, cessez-donc de nous faire tourner en bourrique, nous ne sommes pas dupes ! Alors vous établirez votre planning coucherie un autre jour et nous épargnerez d’aller visiter toutes vos compagnes de jeux pour enfin - insistance sur ce mot -nous emmener à la justice...c’est-à-dire par là !...et la brunette pointa un doigt menaçant vers un autre couloir.

Je n’ai pas que ça à faire...je suis attendue...alors vous allez trouver Madame le Procureur et Monsieur le Juge puis nous irons jeter un œil à ces chenilles et vous serez prié d’en finir avec mon cocher et de nous laisser partir ! ...devant l’air agacé d’Oméron, la jeune femme invita la Merlot à la suivre, passa devant le sergent en le bousculant et se rendit droit vers l’étage de la justice. Lieu qu’elle connaissait fort bien pour l’avoir arpenté de nombreux mois.

Arrivée devant le bureau de Dame Bertilde, Chandelle se précipita à l’intérieur....
Zoyah salua les présents et dissimula au mieux son impatience.





*Dois-je vraiment le mentionner ?

Edit : édité de nombreuses fois pour orthographe et mise en forme

_________________
--Gudule_et_cucul

________Gudule____et_____ Cucul_______


Labyrinthe du Castel de Bourges
Etage III bis – allée V – couloir II – bureau 45
Administration comptable du recyclage du lisier.




Deux secrétaires travaillent avec ardeur. Elles sont concentrées sur leur tâche et alignent les chiffres les uns derrière les autres.

Eh...Gudule...t'as vu ce qu'ils disent dans le dernier numéro de « Gossip or not Gossip » ?...repose sa lecture hautement philosophique.

Nannnn...quooooaaaaa....se limant les ongles.

Ils disent que les poulaines en daims sont passées de mode...flûte, moi qui venait juste de m'en acheter une paire.

Derrière, une voix masculine semble émerger de loin....

Nnnnnannnnn, messire Pascal on ne peut pas vous donner les chiffres de la semaine dernière car nous sommes... en cœur...d-é-b-o-d-é-e-s !!!. Revenez la semaine prochainnnnnne !!!

Bon..où j'en étais...8 et 3 qui font ...11......Diiiiisss....Gudule, tu l'as eu ton rendez-vous toi ?

Oh ben ne dis pas de bêtise...je n'ai pas encore osé l'approcher. C'est qu'il est tellement impressionnant.


Et bien moi...je l'ai eu..avec un accent de fierté, la bouche en cul de poule et se trémoussant sur son tabouret.

Nannnnnnnnnn...c'est pas vraiiiiiiii ...non mé dis moi que c'est pas vraiiiii !!...stupéfaite.

Siiiii....large sourire qui fend le visage et un regard chargé d'extase.

Mais quuanndddddd....c'est quand ton jourrrrr....le jeudi...le samediii ?!!

Ah...non..il ne m'a pas casé dans son emploi du temps..mais ...faisant mine de chuchoter pour marquer le suspens....lorsque je lui ai demandé si on pouvait partager un dîner aux chandelles..hihihi...il m'a dit ..d'accord, on fixe ça à la Saint-glinglin. Ohhh...je suis toute émoustillée...tellement que je n'ai pas encore regardé quand tombait ce jour. ..fermant ses mains sur son cœur ..le regard s'évadant à travers la fenêtre.

Rhhoooo...tu en as de la chance...Oh !!..mais regarde..ce n'est pas lui qui passe là-bas ???

Ben si....il est accompagné...mais c'est qui cette morue enrubannée ??? ...et puis la vieille ???

La mère de la morue certainement....


Les deux secrétaires plissent des yeux d'un air suspicieux.

Elles doivent essayer de le marier ..chui sûreee !!..d'une voix quasi révoltée.

La vieille, elle veut caser sa fille avec un des meilleur parti du Berry ! Il paraîtrait qu'il a une seigneurie !


Pffffff....toutes les mêmes ces bourgeoises....dès que ça a un peu d'écus...ça croit tout pouvoir s'offrir.

Oh..ils viennent par ici...coup de coude à Cunégonde dite Cucul....vas-y ma Cucul, défend ton bifteck !!!

Effectivement, c'est à se moment que passèrent nos joyeux drilles après avoir fait le tour des bureaux de la justice. C'est que le dossier « Chenilles » n'avait pas été pris à la légère...non, non, non...et que tout le monde avait tenu à se payer la tronche d'Ome....euh....à s'intéresser à l'affaire.

La Merlot, intarissable sur les catastrophes inter-planétaires dont étaient responsables les chenilles, était en tête et les guidait d'un pas quasi-militaire jusqu'au lieu du crime. Elle était suivie d'Oméron, rebaptisé l'idole des secrétaires par les valets du Castel, calepin sous le bras qui tenait la distance avec son éternel air mal-viré. On pouvait l'entendre râler et pester à deux lieues à la ronde. Derrière lui, Zoyah un peu empêtrée dans ses jupons le talonnait de près et le pressait autant qu'elle pouvait. A la suite de la Dame d'Arpheuilles, Siegfried avait pour tâche de tenir la traîne de la robe afin d'éviter qu'elle ne soit souillée au contact du sol.
Alors que le sergent enguirlandait Zoyah pour s'être mêlée de cette histoire qui ne la regardait en rien, Cucul haussa la voix à son attention
.

Hohouuuuuu...Oméron...je suis lààààààààà ! ..main qui s'agite et cils qui battent frénétiquement.

Houuhouuu !!!....Omér.....
…......
Mais...
Pourquoi il ne s'arrête pas ?!!
Gudule, pourquoi il ne s'arrête pas ??


Ben..je n'en sais rien..mais la morue l'a poussé pour qu'il avance, je l'aurai juré !!

Groumph...et les voilà partis....pfff...tant pis, je vais aller faire le pied de grue devant sa chambre...des jours durant s'il le faut !

Et les deux secrétaires reprirent leur fastidieux travail pendant que la petite troupe prenait la direction de l'église.
--Les_bigotes
[devant l'église ]

Vendredi ...jour du poisson et de confesse . ..
Les effluves des étals envahissaient le parvis tant et si bien que c'était à se demander si elles ne parvenaient pas des bigotes déjà alignées devant l'édifice …
Toutes de noir vêtues , l'on y croisait l'Adèle , Zélie et la Suzon , toutes trois veuves et ferventes habituées du confessionnal .
Les langues avaient mené bon train , et déjà l'on ne parlait plus que de la troupe arpentant les couloirs du palais de justice …


Adèle : Tu connais le fin mot de l'histoire la Suzon ?

Suzon : Vouiiii! C'est la Cunégonde qui m'a dit ...tu sais qu'elle en pince pour le sergent !
Alors qu'il était en train de lui donnez un rendez -vous - pour la st glin-glin -, voui mâdame , comme j'vous dis ! la morue l'a poussé , aidée de son père pour le trainer devant l'autel parce que la Merlot les avait surpris en fâcheuse posture !


Zélie : On peut pas dire qu'il a l'crayon sur l'oreille celui-là ! Toujours à besogner !!

Adèle : rhoo! Suzon , si le bon dieu t'entendait !!
remarque, un parti pareil , ça n'a point le temps de se taler dans les devantures !
Ça se trouve , il l'a engrossé oui !


Gloussements faussement puritains , clins d'oeil complices …

Suzon : tiens … gad'onc … les vlà … la Merlot en tête du cortège !
Ouuuuuh ! Et bé! Elle a l'air aussi aimable qu'un âne qu'a la tête dans l'sieau … !
On ferait bin de rentrer pour être aux premières loges !


...rapide passage au rince-doigts , fulgurant signe de croix , et voilà déjà les commères installées , oreilles aux aguets et yeux en coins ...à mille lieues de s'imaginer que, ô combien, grande serait leur déception …

La porte gémit effroyablement sous l'estoc de la Merlot passablement énnervée par les méandres administratives et la lenteur de la procédure .


Pof !!

Un claquement sec retentit qui fit sursauter les trois grâces faisant mine de prier , tandis que le banc , pourtant issu d'un solide chêne , ployait sous le poids de la grosse Merlot

J'me cute hein, j'ai les guibolles en guimauve ! Ahana t'elle
A sont dans le placard , là ! … pas celui-là , l'autre !... la porte du dessous !
Omeron
[Dans l'église]

Foutue journée... Les jambes en compotes après autant de marche, les oreilles bourdonnantes à force d'écouter pérorer la pénible Merlot Oméron regarda suspicieusement le dit placard...

- Celui là? Sourcil qui se lève... Bon ! Il coule un regard en biais à Zoyah, souriant presque de lui avoir imposé cette épreuve, bien fait! Puis il se dirige vers le placard. Son bras se tend pour ouvrir la porte du bas, il tire sur la petit poignée finement ouvragée et, dans un grincement sinistre ouvre la porte. Là, stupeur, une centaine de bestioles grouillent, remuant comme une marée les unes contre les autres... Un souvenir s'immisce dans l'esprit de l'ex-Guyennais, au temps où la morve coulait encore de son nez de gamin, au temps où il s'amusait avec ses amis...

Le bel homme insupportable n'avait pas toujours été, il fut un enfant insupportable et il en est encore pour dire qu'il fut également un bébé insupportable... Bref! Aussi insupportable qu'il fut durant sa prime jeunesse il avait beaucoup de copains qui constituaient sa bande. Lors d'un règlement de compte avec la petit Louise qui l'avait injustement et cruellement éconduit, le jeune Oméron avait imaginé un plan machiavélique, la recouvrir d'insectes répugnants. Passant commande auprès de sa bande d'un seau de bêtes immondes prêtes à être déversées la dizaine de gamins s'étaient mis en quête de tous les insectes poilus, dodus, rampants, croulants, puants... Des jours durant on ne les avait pas vu jeter de la terre sur les chiens, jeter des oeufs pourris sur les passants, faire les poches des touristes... Et une semaine plus tard, au matin les plus immondes représentants de l'ordre des insectes étaient là, en nombre dans un seau rempli.

Guettant la petite Louise Oméron avait pris place dans l'arbre centenaire du village, préservé de l'expansion par la seule volonté des maires qui mettaient un point d'honneur à garder cet arbre sur la place centrale. Point d'ombrage et symbole authentique de la gloire du village il était aussi le théatre des conversations de filles à la sortie de l'école. L'anse du seau entre les dents, Oméron progressait sur la branche, au dessus de la petite louise en pleine conversation avec la grosse hélène et quelques amies à elle. Evaluant le point de chute du contenu du seau il semblait satisfait, il se mit en position du cochon pendu, sans faire de bruit et renversa le seau. Il ne lui restait plus alors qu'a défaire le couvercle pour libérer la meute, outil de sa vengeance. Sa main se saisit du couvercle et, au même moment la petite Louise leva la tête dans un soupir. Leur regards se croisèrent un instant, elle lui sourit toute surprise et, pris sur le fait et paniqué lui tomba lourdement de la branche.

Des hurlements primaires de femelles effrayées retentirent presque au même instant et, tandis que le contenu du seau s'étant déversé sur lui dans la chute prenait la poudre d'escampette Oméron ouvrit les yeux pour découvrir ce terrible spectacle. Dès lors il fut frappé d'une phobie des insectes. Pas de celle qui vous paralyse à la moindre mouche sur votre épaule. Non, pas de celle là mais voir grouiller des bestioles comme ça réveilla cette peur.

Voix de crécelle, autrement dit Hurlement primaire de femelle.


- Iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiih!!
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