[Anniversaire du Duché] Banquet et bal

Le bal !

Justine se souvint de l'annonce faite en gargote au sujet du bal... Depuis plusieurs jours elle taillait et cousait une robe dans de vieux tissus encore en bon état, peut être des rideaux, trouvés dans la demeure acquise quelques temps auparavant à Briançon. La tenue, assortie à l'émeraude de ses yeux et surtout à ceux de son tendre afin d'être en parfaite harmonie avec lui, lui seyait plutôt convenablement, malgré la pauvreté des étoffes. Elle n'en eu cure, puisque de toute manière les moyens lui manquaient de se faire fabriquer chez une modiste la robe de ses rêves... Ka Devirieux le matin même l'avait prévenue qu'il l'emmenait à cette festivité, et elle fredonnait tout en coiffant ses longs cheveux. Elle opta pour une coiffure simple, et n'ayant pour tout bijoux que des boucles d'oreilles que la Mère Supérieure du couvent lui avait remises, elle les suspendit à ses lobes.

C'est alors qu'un tambourinement à faire peur aux morts retentit à la porte d'entrée... Grand dieu déjà ?! Elle se précipita, faillit s'entraver dans le tapis du hall et ouvrit tout grand sur un Ostrogoth un peu bougonnant, ce qui la fit grandement sourire...

- Vous mon ami, vous vous êtes encore fait gronder... Entrez donc, et allez en cuisines prendre une collation...

Il lui remit alors le billet, et c'est sans rechigner qu'il obéit à son conseil... Elle déplia la missive et son sourire s'agrandit encore à sa lecture.



Mais tout à coup son sourire s'effaça... Eblouissez lui disait-il... Baissant le regard sur sa pauvre tenue elle finit par pouffer et se rendit aux cuisines et prit le brave homme à témoin...

- Et bien ! Ce n'est point ce soir que je vais éblouir attifée de rideaux ou dessus de lit comme je le suis ! Vous venez mon ami ? Nous y allons ? Laissez-moi juste attraper un châle !

Chose qu'elle fit, puis sortie derrière l'Ostrogoth et monta dans le coche que son tendre mettait à sa disposition.

Le voyage ne fut guère long somme toute et lorsque le véhicule fit la halte tant attendue, elle n'attendit point que l'homme de main de son promis vienne lui ouvrir la portière, et descendit illico presto... Et là elle le vit, tout en haut des marches, magnifiquement vêtu... Une honte magistrale l'envahit... Dieu qu'il resplendissait dans ses atours... ce sera lui qui éblouira sa soirée et non l'inverse... Prenant son courage à deux mains, et même deux pieds pour continuer d'avancer
comme si de rien n'était, elle lui fit un petit signe de la main et grimpa doucement les marches.



L'arrivée d'Axel avec quelques mets semblait-il sur un plat la fit sourire, sentant déjà la faim la tirailler au creux du ventre, mais pour l'heure, c'est d'une toute autre faim dont elle souffrait et se dépêcha de la satisfaire en embrassant son amour et se blottissant dans ses bras...

- Bonsoir mon chéri... J'espère ne point être en retard, m'avez-vous attendu longtemps dites-moi ? Puis se tournant vers Axel... Bien le bonsoir dame Axel... Ce que vous amenez là me semble bien appétissant, puis-je ?
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De droite à gauche, de gauche à droite, de droite à gauche, de gauche à droite... Après plusieurs allers-retours, il entendit une voix familière. Un appel bien particulier d'ailleurs! Il se retourna alors vers Axel qu'il avait reconnu; *Ahem* Bonsoir Axel...Non j'attends Justine... Cet abruti de l'Ostrogoth doit encore être perdu! Le chariot vint alors étrangement le rejoindre. Bon..C'est pas parce qu'on attend qu'on est au régime non? Zoup il se laissa à prendre une tranche de charcuterie qu'il engouffra dans sa barbe.

Merci mais excuse-moi je vais attendre qu'elle arrive. C'est alors que Kernos de Rouvray arriva et finit par passer à sa hauteur. Fier-Barbe fût étonné de la froideur du Chêne. Lui ne manqua pas de le saluer fortement; Bien la bonne soirée Sire de Rouvray!

C'est alors que des bruits de sabots se faisaient entendre. Ka fixa son regard en direction du coche qui apparaissait en approchant, se redressant pour mieux voir, il posa les poings sur les hanches, fixant l'Ostrogoth en hochant de la tête de gauche à droite. Lorsque le coche fût devant les escaliers, Ka descendit quelques marches pour la rejoindre et l'enserra de par le bras à sa taille. Vous voilà ma Justine! Je n'sais si c'était vraiment longtemps mais ça me l'a paru !

Bon entrons! Et du bras il invita Justine à le suivre dans la salle.
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Secrétaire de l'Assemblée nobiliaire du Lyonnais-Dauphiné - Kartographe

Le porche prit tout à coup des allures de hall de gare, humm... enfin de relai de calèche... Ka refusa poliment de prendre à boire , mais ne se laissa pas prier pour une tartine de pâté. Il lui expliqua qu'il attendait la jeune Devirieux, sa promise comme elle aimait à dire. Elle était mignonne la petiote, jeune et innocente certe mais toute gentille . Axel avait elle aussi succombé à son charme, il devait être écrit qu'elle ne saurait en vouloir à ses poursuivantes, car encore une fois elle s'en était éprise. Tout en poursuivant cette conversation des plus anodines, une silhouette claudicante s'avança prestement sans même ou presque se préoccuper de sa présence. Kernos... il y a quelques mois à peine il aurait baisé le moindre grain de poussière que les pieds de la blonde avait foulé et là rien. Il ne prit même pas la peine d'être courtois avec le Vicomte, avait-il donc tant changé comme le prétendait la rumeur. Ka sembla remarquer également cette froideur que seuls connaissent les arbres morts l'hiver et s'empressa de le saluer ouvertement. Cette adresse puissante cinglait comme un reproche, Axel s'attendit à ce que le père de ses enfants y réponde, mais rien à peine un mot pour Milyéna qui passait la porte à son tour et il disparut. Jamais jadis il aurait été si impoli, parfois les rumeurs reposent sur des faits...
Pas le temps de réfléchir à ce bref instant de vie, que le ballet recommença , ce fut la délicieuse Juju..Stine qui parut , parée de vert ... Axel se promit de s'entretenir avec elle à ce sujet , bien sur Saint-Véran et Savines arboraient de telles teintes, mais une blonde qu'elle soit des montagnes ou d'ailleurs jamais... Le Très-haut lui avait permis de naitre dans l'azur de l'ours , il lui faudrait s'en contenter.
Un tourbillon amoureux sembla alors emporter le jeune couple, la jeunesse était surtout du côté de Justine d'ailleurs mais peu importait. Ka Devirieux était encore pas mal conservé pour son âge, l'oeuvre de beaucoup d'exercice physique sans nul doute. Bref, ils échangèrent un doux baiser puis la jeune sur du duc de QUeyras, s'adressa à la dame de Roynac.

Bien le bonsoir dame Axel... Ce que vous amenez là me semble bien appétissant, puis-je ?
Très heureuse de vous voir Juju..Stine , bien entendu servez-vous , Milyéna et moi-même avons déjà quasiment dilapidé ce pauvre plateau. Mais peut-être pourrions nous tous entrer après tout il y a toute autre sorte de mets et de breuvages délicieux qui nous attendent à l'intérieur
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- De toute manière mon tendre, court ou pas, le temps nous parait toujours long lorsque nous sommes éloignés l'un de l'autre...

Elle eu juste le temps d'écouter puis de sourire à Axel qui l'invitait à se servir, d'attraper un morceau de boulette au faisan et cury lui semblait-il et de la remercier que déjà Ka ôtait son bras de sa taille et le lui présentait afin qu'elle passe le sien autour. Chose qu'elle s'empressa de faire amoureusement, puis lui murmura en le suivant...

- Vous me voyez là toute excitée vous savez mon amour, il s'agit de mon premier bal tout de même ! Vous me montrerez les pas de danse dites-moi ? Je promets de ne point vous marcher sur les bottes soyez rassuré ! Mais en attendant allons saluer les personnes déjà présentes...

Lorsqu'ils entrèrent, elle confia son étole à une servante qui lui demanda son nom pour le ranger dans un vestiaire, puis elle avala rapidement ce qu'elle tenait dans sa main et manqua de s'étouffer... ensuite ils se dirigèrent dans une vaste salle illuminée de mille chandelles lui semblait-il tant les miroirs renvoyaient la lumière à l'infini. Eblouie par les tapisseries, les boiseries travaillées par des mains de maistres artisans, le parquet si bien ciré que l'on pouvait presque se mirer dedans, elle resta un instant immobile, ne trouvant plus ses mots..
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Cela faisait de nombreuses minutes qu'elle était partagée entre deux solutions...

Soit le fait qu'elle soit mieux vêtue qu'à l'accoutumée avait empêché les premières arrivantes de la reconnaitre, raison pour laquelle aussi bien Dame Axel2fersen que sa propre soeur avaient purement et simplement ignoré sa présence, soit quelqu'un lui avait lancé un horrible sort d'invisibilité et le résultat était le même au final.

Quoi qu'il en soit, c'était un fait, sa soeur et les autres se comportaient comme si elle n'avait pas été là, et cela provoquait bien des interrogations en elle.

Peut-être était-ce le coin où elle était placée qui était responsable... Mais non, elle n'était même pas dans un coin d'ombre, pour une fois. Etrange, vraiment étrange...

Perdue dans ses réflexions, elle cessa de regarder dans leur direction, pour se tourner vers une plante verte déposée à quelques pas d'elle. Vert... beurk.... elle en voyait partout en ce moment, du vert, de ce vert qui lui faisait penser à un horrible couvre-chef porté par un horrible homme de glace dans un horrible Duché où vivaient d'horribles personnages imbus d'eux-même, et où même le vert était FIER. Pour un peu, elle en aurait eu des nausées.

Ainsi plongée dans la contemplation répugnée de la dite couleur, elle n'aperçut pas l'homme qui entrait en trombe et se dirigeait vers elle, et il fallut que le son de sa voix la ramène tant bien que mal à la salle de bal et au présent.

Quelque peu hébétée, elle ne trouva alors rien de plus intelligent à lui dire que :

De voir que jamais vous ne portez de vert, je suis rassurée...
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Qu'importent les dièses et les bémols, quand l'harmonie est là... avec "Toi".

Les mots de la Dame de ses pensées, de ses nuits, de ses jours... enfin bref, les mots et la voix de la Dame de son coeur - et d'autres choses encore comme l'âme ou l'esprit aussi - tombèrent sur lui comme l'eau ruisselante et cristalline* d'une cascade d'interrogation. D'audacieuse, la lueur de ses yeux devint surprise, puis interrogation alors qu'il se redressait, quittant de ses lèvres cette chaire si tendre et aimée pour les ouvrir afin de laisser quelques mots s'en échapper.

Des vers moi? Grand Dieu non, je prends régulièrement des infusions de graines de tanaisie pour les combattre.

Un léger frisson de dégoût le parcouru... beurk! Des vers, quelle horreur! Ces vermines grouillantes et visqueuses qui vous rongent de l'intérieur, il en avait une sainte horreur et se préservait de tout risque en ingurgitant régulièrement des infusions et en observant une hygiène de vie et de corps irréprochable: bains réguliers à base d'herbes aromatiques, savonnage des pieds à la tête, rasage quotidien, feuilles de chêne pour se laver les cheveux, etc... Mens sana in corpore sano, c'était sa devise... hum... non c'était Mea robur est mais peu importe.

Ses doigts toujours autour de sa main, car si sa bouche l'avait quitté ce n'était pas le cas de ses doigts, il continua de la regarder, non plus avec une pointe d'interrogation, mais une pointe de taquinerie.

De toute manière, les seuls vers que je supporte sont ceux des poètes ou ceux remplis de vin... ou de calva à la rigueur. D'ailleurs, que dirais-t.. que diriez-vous d'aller en chercher un pour que nous puissions nous mettre en bouche avant le début des "hostilités" gastronomiques et musicales?


*elle est si bonne.
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A peine avait-elle prononcé cette phrase qu'elle se rendit compte qu'elle était idiote, et se mordilla-t-elle la lèvre, avant de desserrer son étreinte sous la violence de l'éclat de rire qui lui naquit dans la gorge en entendant sa réponse décalée.

Des vers? Grand dieu, elle s'en doutait bien, qu'il n'avait pas de vers, lui qui menait vie tellement saine, du moins au niveau de ce qu'il ingurgitait. Laissant s'envoler deux simples notes de rire, elle se ressaisit aussitôt pour écouter la suite de ses propos, le sourire aux lèvres, les yeux posés sur ses doigts , sur leurs doigts à tous deux.

Quand il en eut terminé, elle releva ses yeux vers les siens, une lueur passionnée au fond du regard, et lui répondit.

Où vous irez j'irai, envers et contre tout, dusses-je même frôler de mes jupons cette horrible plante pour aller quérir un peu de nectar et d'ivresse.

Avec un clin d'oeil complice, elle fit pivoter sa main dans la sienne, glissant sa paume contre sa compagne de plume et de tant d'autres choses encore, avant de la lui retirer, lentement.
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Qu'importent les dièses et les bémols, quand l'harmonie est là... avec "Toi".

Etant apparemment les premières arrivées, Axel et Mily discutaient depuis un moment à présent.
Malgré qu'elle fut toutes deux membres du comité des fêtes ducales, bien rare fut les fois où ces deux jeune femmes eurent l'occasion de se croiser, autre que lors de réunions de préparatifs de festivités. Se connaissant si peu, cette soirée semblait être l'occasion d'y remédier.
Il faut bien avouer que Mily et cette dernière, ne devait pas vraiment avoir les mêmes lieux de fréquentations.
Mais notre Mily, aimait la vie, aimait le contact, aimait les rencontres. Et sauf si les personnes vers qui elle se dirigeait, n'auraient accepté son sourire et ses salutations. Elle avait en effet bien prit ses marques dans ce duché, qu'elle chérissait tant.
Etant prête à savourer cet amuse bouche prit juste quelques instants plus tôt, elle entendit la voix d'Axel encore bien plus joyeuse qu'au début de leur rencontre. Mily n'eut le temps de rien, même pas poser son verre, que la voici attirée vers l'entrée de la salle par les soins de son interlocutrice.
Ne sachant trop que faire et d'ailleurs n'en ayant pas vraiment le choix, elle se retrouva à l'extérieur à son insu, face à Messire Ka Devirieux, qu'elle salua.
Se trouvant face à une situation qui paraissait quelques peu particulière.
Elle vit le Sieur Kernos, arriver à son tour. Et fut surprise de ne point voir Terwagne à ses côtés. Etant sur cette réflexion, ce dernier la salua, lui demandant apparemment si elle n'aurait point vu sa soeur. Mais ne finissant sa phrase il pénétra dans la salle avec un certain empressement.
C'est à cet instant qu'elle se rendit compte que tout ce temps où elle faisait plus ample connaissance avec Axel, Terwagne se trouvait également dans la salle.
S'excusant poliment à Axel et Messire Ka, elle passa à son tour la porte, souhaitant réparer cette erreur, de n'avoir même pas saluer sa soeur.
Mais vu que tous deux avaient l'air bien heureux de se retrouver et que cette soirée apparemment l'amènerait de surprise en surprise, elle repartit auprès du buffet, trouvant l'endroit bien agréable.
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Axel se retrouvait seule sur le parvis , elle n'en revenait pas , tout ce monde et puis d'un coup plus rien , et puis rien à boire... Elle soupira oh et puis mince !!! elle s'essaya sur la marche supérieure et attendit un peu désabusée, qu'un "prince" vint la chercher aux marches du palais. On aura pu croire avec sa somptueuse robes qu'elle sortait tout droit d'un conte ou d'un roman chevaleresque et des siècles plus tard , on chanterait encore il en était certain.

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[Fidèle comme une ombre...]

...Où vous irez j'irai, envers et contre tout, dusses-je même frôler de mes jupons cette horrible plante pour aller quérir un peu de nectar et d'ivresse.

"La caresse de ton regard est pour moi d'une ivresse bien plus grande que le nectar du plus beau fruit de la Création..." aurait-il pu dire en se brûlant à la passion qu'il lisait au fond de ses yeux, mais cela aurait sans doute fait trop poétique pour être naturel, tandis qu'ils passaient de la caresse de leurs prunelles à celle de leurs mains, qu'il goûta d'ailleurs énormément. Un léger froid lui saisi la paume qu'elle venait de quitter, tant son corps entier, dans la moindre de ses parcelles, réclamait le sien avec ardeur... mais il se domina, à l'exception de ses yeux peut être, et de ses lèvres qui s'étirèrent d'avantage quand il lui répondit avec entrain.

Et bien Ma Lun... pardon Votre Grâce, permettez-moi de vous enlever jusqu'au buffet, je prendrai garde à ce que t...vous ne heurtiez point cette vilaine plante de jalousie et d'envie ainsi parée*, dussé-je tirer le glaive contre elle tel un saint Georges pointant la lance pour trucider le méchant "dragon" menaçant la princesse Alcyone, afin que nous arrivions sains** et saufs pour nous servir cette fois un bon verre***.

Il regarda alors en direction des tables et rougit en apercevant l'autre demoiselle Méricourt, repensant à la manière bien impolie dont il s'était comporté.

J'aperçois d'ailleurs t...votre soeur qui se tient là, nous pourrions en profiter pour la saluer, qu'en dites vous?

Il lui proposa son bras avant d'ajouter à demi-voix en faisant le premier pas.

Ma Lune, avec toi.



*c'est-à-dire de vert
**donc sans vers
*** et non de vair, comme la pantoufle d'une certaine demoiselle cendrée
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Léane avait eu vent de ce bal en l'honneur de l'anniversaire du Duché. Elle avait décidé de s'y rendre. Sa mère l'y attendait. Son père serait surement présent lui aussi. Elle fouilla dans une malle à la recherche d'une robe potable pour l'occasion. Elle avait passé tellement de temps enfermer dans un couvent ses derniers temps qu'elle trouvait sa toilette démodée. Elle ne lui plaisait plus. Avec de l'aide, elle essaya une première houppelande, une seconde puis une troisième qu'elle fit ôtée à peine lassée. Elle resta dans la chambre à moitié dénudée, regardant les robes éparses dans la chambre.

Ses pensées voguaient ailleurs. Serait-il là? Elle ne le savait point. Peu de chance qu'il soit présent. Pourquoi toujours penser à lui alors qu'elle n'avait plus de nouvelle. Elle avait décidé de tirer un trait. Qu'il en soit ainsi.

Sa dame lui précisait que si elle ne se dépêchait pas, le bal allait se terminer. Elle lui proposa une robe qui s'accordait à ses cheveux, à son teint pâle. De plus, elle mettait ses yeux en valeur.

Elle la vêtit. Puis, elle monta dans un coche qui l'amena sur les lieux du bal.

Elle descendit du coche et entra dans la salle du bal. Il y avait déjà du monde. Elle reconnut sa mère, son père et... Terwagne.
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LA belle de Roynac était là à attendre, quant un coche s'arrêta et la plus jolie des demoiselles en descendit. Sa fille venait de faire son entrée . Axel se releva et sourit en faisant un signe de la main. La jeune Rouvray avait vraisemblablement les yeux braqués sur autre chose par -delà les vitraux.

Léane? Léane!! Quelle joie de te voir ma douce!
TU es magnifique, mais dis-moi cette robe est à moi il me semble... mais bon elle te va bien mieux tu es splendide!!TU vas éblouir tous les jeunes gens de la contrée.

Elle lui sourit et entrouvrit ses bras pour l'inviter à s'y blottir.


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Mily était là auprès du buffet à déguster un second verre, son Seigneurs des Lances Helsinki venant de lui faire découvrir la chartreuse, elle avait dont opté pour cela en second.
Hum... Des mélanges... Et bien pourquoi pas après tout. Elle n'était pas grande buveuse non plus et sachant fort bien qu'elle ne danserait pas et passerait une bonne part de la soirée seule, cella n'alait certes pas la préoccupé davantage.

Ayant malgré tout son côté observatrice et fouine. Elle avait cette pudeur de ne pas porter son attention sur des personnes en couple. Ce qui fit qu'elle avait bien aperçut Messire Ka en compagnie de Justine, qu'elle avait salué de bien loin lors de son entrée, mais sans trop si attarder par discrétion. De même que pour sa soeur et Messire Kernos.
Elle était donc le regard un peu partout mais nulle part à la fois.

Tournant le dos tant qu'à présent aux personnes se trouvant dans la salle. Et bien pour une fois, la voici plus que silencieuse et pas vraiment de sourire au visage.
Quand elle était seule face à un buffet et dos aux personnes présente. Elle était comme tous...Silencieuse et ne regardant pas vraiment quoique que ce soit de précis et sourire à des mets succulents n'était pas trop une habitude non plus.



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[HRP: Pas de soucis, LJD Axel. Visiblement, personne n'avait compris que Terry était présente. ^^]

Votre Grâce, permettez-moi de vous enlever jusqu'au buffet

L'enlever jusqu'au buffet? Norf, il n'allait tout de même pas oser la soulever du sol ici, devant tous ces... yeux, et toutes ces plantes vertes? Ecarquillant les yeux, elle le regarda un instant avec un air perplexe, avant de se rendre compte qu'il voulait simplement l'emmener vers là-bas.

En attendant, l'idée d'un enlèvement lui trottait bel et bien en tête, et elle se mit à imaginer des tonnes de scènes toutes plus décalées les unes des autres, allant du comique au coquasse, en passant par le passionné et le...

Il fait un peu chaud, non, dans cette salle?

Question idiote, et sans rapport aucun avec le reste de la conversation, mais il devait commencer à en avoir l'habitude, le pauvre Kernos... Hop! Tentative d'enchaînement avec ce qui avait précédé...

Ca doit venir des plantes, je le gage.

Absurde! Simplement absurde! Les plantes ne produisaient pas de chaleur, ou alors seulement quand on en roulait les feuilles pour les fumer comme le faisait le sieur Ryllas sur les marches de la Cour d'Appel.

Hop! Hop! Nouvelle tentative de rapprochement à la discussion préalable...

Quoi qu'il en soit, un verre ne serait pas de refus, en effet. Je vous suis, Mon Sieur. Et nous en profiterons pour saluer ma soeur, oui.

C'est à cet instant qu'elle aperçut la Demoiselle Léane qui entrait dans la salle, et qu'elle lui adressa un sourire spontané, en souvenir des quelques instants qu'elles avaient partagés lors du séjour de la demoiselle à Saint-Priest, ce séjour où elle lui avait servi de chaperon à la demande de son père.
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Qu'importent les dièses et les bémols, quand l'harmonie est là... avec "Toi".