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[RP] Il est bô mon châtôoo : Seigneurie de Dracy-lès-Couches

Breiz24
Aube, Dracy lès Couches.


Ils avaient roulé toute la nuit. Enfin, presque. Il ne leur tardait qu’une chose, quitter la champagne. Revenir chez eux. Prendre leurs marques dans la propriété qu’ils allaient occuper. Oui, il leur tardait. Et la nuit était claire. Les deux juments auxoises – qui n’avaient toujours pas trouvé leur nom – y verraient assez pour avancer.
La rouquine avait veillé les enfants, puis était sortie pour s’assoir près du blond, sous une couverture leur tenant les pieds au chaud. Dissimulant aux yeux de la nature la main fine qui se baladait sur une cuisse musculeuse. La routine.

A l’aube, ils avaient atteint leur nouvelle demeure. La petite maison de Sémur était toujours louée, car ils aimaient séjourner en ville. Mais leur maison, maintenant, c’était Dracy. La seigneurie appartenait à Gauvain, par la volonté de Sorane, Vicomtesse de Couches. Le mouflet était le petit Seigneur de Dracy, et sa mère, son intendante. Il y allait y avoir du pain sur la planche. A commencer par les vignes. Les vendanges étaient achevées, et le cotes de Beaune tant chéri par le premier seigneur de Dracy, murissait lentement dans les cuves.
La rouquine n’y connaissait rien en matière de vinification, mais elle avait une amie avec qui elle avait un deal. Ta robe contre des conseils. A tous les coups ça marche.

Le vin, donc. La préparation de l’hiver, une vénerie peut être, l’inventaire des bêtes et des récoltes surtout, apprendre à se faire respecter de toute la maisnie.
Et par-dessus tout, le plus urgent, trouver une nourrice grasse et douce pour Elin, qu’elle ait du lait plus riche que celui de sa mère pour passer l’hiver. Dans la tête de la rouquine, c’était cela l’urgence ultime. C’est donc soulagée qu’elle franchit l’entrée de la forteresse.


Et voila. On est chez nous.

Déjà la valetaille s’activait, prévenue de l’arrivée des maitres des lieux. Leurs maigres possessions étaient déchargées, et elle suivit le mouvement, sa fille blottie au creux de son bras dans un abus de dentelle et froufrous de soie noire et rose, son fils épée de bois brandie devant lui, prêt à tuer tout monstre se présentant en son domaine. Machinalement, sa main glissa le long du bras droit du blond, jusqu’à sa main, où les doigts s’entrelacèrent.
Ils étaient chez eux, et ils étaient ensemble. Tout l’hiver, leur énergie serait mobilisée par la seigneurie.

Une volée de marche fut franchie, la porte d’entrée passée, et ils eurent à peine le temps de prendre des repères que la rapide domestique les entrainait vers leurs appartements, situés à l’étage.
Elle avait prévu les appartements de Monsieur au dessus de ceux de Madame, visiblement, et encore d’autres, tout proches de ceux de la mère, pour les enfants. Elle déchanta rapidement face à l’obstination de la rousse à garder la famille dans trois pièces uniquement.

Leurs quelques affaires furent déposées, et la rouquine s’empressa de refermer la porte derrière la valetaille, s’y adossant.


Et voilà ! On est chez nous !

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Si toi aussi tu veux la clâsse d'une Nore au sommet de la gloire, c'est !
Milo
Enfin.

La roulotte est arrêtée et le pied posé à terre, faisant crisser les cailloux sous le poids du propriétaire. Le corps est étiré dans toute sa hauteur, pour délasser les muscles endormis après une longue journée d'immobilité. Machinalement, ses deux mains viennent resserrer la lanière de cuir bleue qui retient la longue chevelure dorée.

Il jette un regard alentour, passant rapidement en revue les valets, leur offrant un signe de tête, pour rapidement s'intéresser à l'imposante bâtisse qui leur servira de fief. Son détachement vis-à-vis du personnel n'est en rien dédaigneux, mais il est mal à l'aise. Avec la même condition qu'eux, il se retrouvera pourtant au dessus, donnant ordres et indications à suivre pour la bonne marche matérielle du domaine. Un travail qui le tétanise mais qu'il faudra pourtant mener à bien.

Il serre brièvement la main de sa femme, laissant le personnel s'occuper de leurs affaires. Etonné comme toujours de voir cette petite main se mettre en branle avec docilité et dévouement, chaque geste étant presque chorégraphié avec une précision d'horloger. Personne ne devait se retrouver les mains vides, tous avaient une tâche bien définie.

Ils sont conduits dans leurs appartements et tandis que la rouquine referme la porte sur eux, il fait le tour de la pièce. Plutôt grande, une cheminée se trouve sur la gauche, éclairant un épais tapis et une table ronde en chêne ainsi que deux fauteuils de même facture. Sur la droite, un coffre pour leur permettre de ranger leurs affaires tandis qu'au centre, poussé contre le mur, se trouve un grand lit. Et plus haut, des fenêtres régulièrement espacées, assez grandes pour leur permettre de voir le jour sans allumer les bougies perchées sur leurs socles enfichés dans les murs.

Il entre d'un pas peu assuré, quelques frissons sur la nuque. Il sait qu'avant eux, le fameux Pignon habitait ici. Le seul homme qui parfois, lui donnait un goût amer en bouche lorsque Breiz se présentait comme sa veuve. Il a beau savoir que la jeune femme n'a qu'un profond respect pour celui qui fût son mentor, la jalousie revenait parfois ronger le géant.


- Chez nous... Et ba, j'ai bien cru qu'on y arriverait jamais. Pas fâché d'être rentré, ceci dit. Enfin, on va pouvoir faire autre chose que de se prendre le crâne avec des imbéciles en tout genre.

Et personne pour nous espionner. Mais il ne le dira pas. Inutile de rouvrir des plaies fermées depuis longtemps maintenant. Il penche la tête sur le côté, avant de prendre sa fille contre lui, source d'apaisement comme chaque fois qu'il doutait. La main gantée tenant sa tête encore fragile, l'autre sous ses fesses.

- Alors, quelles sont les tâches à faire ?
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Breiz24
Oui, chez nous.

Elle sourit, de toute son âme. Chez eux. Elle le regarde alors qu’il saisit leur fille, si précautionneux le géant, avec le bébé qu’il pourrait briser d’une pression. Elle sourit. Il est si malhabile avec l’enfant, la croyant tellement fragile encore.

Je ne sais pas quels travaux attendent, Milo. Je m’en moque, pour être honnête.

Elle lui sourit encore, et saisit l’enfant pour la poser à plat ventre sur le grand lit.

Elle fait des progrès, regarde.Et de fait, le bébé se redressa sur ses avant bras, levant la tête pour regarder intensément ses parents. La rouquine, inquiète comme toujours pour sa fille, murmura à l’attention du blond :Je crois qu’elle regarde bien plus attentivement autour d’elle que ne le faisait Gauvain au même âge, tu sais… Elle regarde tendrement la gamine, puis la prend de nouveau contre elle et la dépose, assise et adossée à son coussin de soie rose, dans son couffin.

Avant de, lentement, venir se nicher entre les bras du blond, doigts s’entrelaçant derrière sa nuque.


Prenons le temps de découvrir notre nouveau chez nous avant de nous lancer dans les grands travaux… Que penses-tu de la chambre, veux tu qu’on la fasse réaménager ? Les tentures te plaisent ? Petit sourire en coin, amusée, et reprise : Et le lit ? J’avais écrit qu’on fasse repailler entièrement le matelas et que l’édredon soit regarni de duvet d’oie…

Le regard argenté glisse vers le dit lit. Des mois qu’ils attendent d’avoir un chez eux à eux, spacieux, une vraie chambre où se retourner, une nourrice pour s’occuper des enfants, du temps. Du temps à eux, non partagé. Du temps pour être égoïstes.

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