[RP] **Aux deux moulins**de Mirna

Mirna affectionnait particulièrement son moulin. Construis il y a déjà un temps certain ou certain temps, il avait l'avantage de ces anciennes bâtisses dont les murs respirent les âmes et les souvenirs...les joies à venir aussi.Les rires, les discussions enflammées...

Et puis c'est aussi un refuge, un endroit où loin de la mairie, elle s'y détend, partage avec sa fille Rani et leurs amis de bons moments..

La pièce centrale, avec sa large cheminée, offre tout le confort qu'il est possible d'avoir à une femme travailleuse et volontaire... Lorgane autrefois a apporté sa contribution..Aujourd'hui la vie de Mirna a pris une autre dimension, vivant seule avec sa fille, elle sait profiter de chaque journée et sait que tout change dans la vie.

A l'étage elle a aménagé 3 chambres, deux normales et une plus petite.
En bas, collé au moulin, l'étable des moutons a sa propre entrée...Sur le coté droit c'est la partie technique du moulin avec le stock de farine, de blé, l'entrepôt...Mirna a récupéré l'ancien moulin de Lorgane et l'a donc entièrement amenagé pour être son outil de travail. Une annexe qui lui permet de faire de son moulin à elle, un lieu d'habitation spacieux.

Elle aime aussi sa solitude et goûte parfois des moments de calme à réfléchir posément devant la cheminée...Mais avec Rani tout l'exaltation et la fougue de la jeunesse l'entraine toujours vers des situations rocambolesques.

Pour le moment Mirna est assise à sa grande table centrale, lisant et relisant une lettre du monastère où Lorgane est enfermé volontairement depuis de longs mois. Les nouvelles sont mauvaises, la santé de ce dernier est plus que compromise...Même si elle a décidé de ne pas revenir en arrière, son coeur se serre en lisant les mots définitifs....Elle l'a tant aimé cet homme, lui donnant confiance, respect et amour...et étant payée en retour.. Elle ne va pas ressasser encore et encore mais...Parfois il lui manque, elle repense à leurs moments et ne peut que regretter une telle séparation. S'il avait au moins expliqué, laisser du temps pour que Rani et elle s'y fasse...s'il était revenu de temps en temps....Vaste silence où rien ne l'atteindra de toute façon. Il ne restait qu'à prier, pour lui, pour son âme, pour sa vie.

Mirna s'apercevant que la nuit tombe déjà, sort d'un coup de sa torpeur nostalgique. Sa fille a invité pour la nuit un jeune enfant avec un nom long comme les ailes de son moulin. Le pauvre chéri se retrouve sans nourrice et bien loin de sa mère en Normandie.Les deux femmes ont décidé de le garder près d'elle le temps qu'il puisse repartir.

Ainsi Mirna monte dans la chambre de Rani et prépare un lit tout frais pour l'enfant, elle préfère le loger dans la chambre de sa fille plus grande. Rani, elle, se mettra dans la petite chambre. De toute façon elle n'y restait jamais bien longtemps.Et puis elle comprendrait bien que l'hospitalité cédait sur ses prérogatives de jeune demoiselle.
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Le soleil se couchait peu à peu sur la petite ville de la flèche. Soleil couchant, nuit menaçant... (comment ça ça se dit pas?) L'obscurité prenait place dans la taverne où il était, et depuis le matin, aucune nouvelle de sa nourrice. Il s'était juré de la faire fouetter jusqu'au sang s'il la retrouvait. Bien sûr, ce n'était que quand il était énervé, pendant ses longs moments où il pensait à son carrosse, son cocher, sa nourrice. Comment avait-elle pu le laisser là, seul sans défense? Non, il devait y avoir une solution logique à toute cette histoire. Il avait rencontré une jeune fille du nom de Rani. Très gentille, très mignonne, le regard perçant... Mais surtout, un grand sens de l'hospitalité. Elle avait fait des pieds et des mains auprès de sa mère pour qu'elle accepte de l'héberger, près des moutons. Lui, jeune freluquet sortit du nid, n'avait jamais vu que l'on dorme à côté des moutons. Bien sûr, il n'avait que mal compris, car les deux femmes ne dormaient pas en présence d'animaux, non.

Alors que le soleil était presque partit entièrement, laissant derrière lui quelques étoiles déjà brillantes, ils partirent, avec Rani, vers le moulin. Le chemin se fit rapidement, sans encombres majeures. Arrivé devant le moulin, Arnaut prit un teint verdâtre. A son habitude, quand il voyait des maisons comme celle-ci, ils ne faisaient que passer devant, rien de plus. Seulement aujourd'hui, il devait y dormir. D'un air peu convaincu, il se mit en route et pénétra dans le petit jardin délimité par un mur en pierre. Il avança et laissa Rani passer devant pour ouvrir. Il ne voulait pas trop voir l'intérieur, mais après tout, il fallait s'en contenter. Il n'avait pas trop le choix, c'était soit cette maisonnette, soit retourner dormir dans l'auberge qui pue le crottin de cheval. Peut être qu'ici, cette femme rousse serait plus propre que cette vieille mégère qui ne balayait même pas.

Ils entrèrent dans la maison, Arnaut fermant son nez pour ne pas sentir les odeurs, et Rani qui paraissait contente. A bout d'haleine, il prit une inspiration, se rendant compte que la pièce ne sentait pas si mauvais que ça. Bon, pour l'instant, ça va, se dit-il. Il savait bien que ces deux paysannes avaient été très gentilles de proposer l'hospitalité au fils Malemort, mais ses manières et son confort de riche fils de comte le rattrapait. La mère de Rani, Mirna, était assise à la table centrale, lisant une lettre. Il lui adressa un petit sourire. Ce n'était pas quand même un monstre pour ne pas remercier les gens qui lui offraient hospitalité. Il avait sa grosse valise, contenant le quart de ses affaires, le nécessaire. Les autres étaient posées à l'auberge. Il ne savait pas trop où se mettre ni quoi faire. D'habitude, deux ou trois servantes seraient venu le débarrasser de ses affaires, mais là, il n'y eut personne qui vint. Il voyait que la pièce était assez grande, donc il posa sa valise dans un coin, regardant Mirna, avec un air un peu craintif. Les secondes sans bruits lui paraissaient des heures, mais il devait attendre, là, sans bouger...
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Erf pas l'habitude de rentrer si tôt la Rani, mais là elle y était un peu obligée. Plus tôt dans la journée, alors qu'elle travaillait dans sa taverne (oui oui elle travaillait nanmého!) la jeune fille avait rencontré un petit garçon qui lui avait raconté ses mésaventures. Vu les manières du petit, il devait certainement venir d'une grande famille, et la chose fût confirmée lorsqu'il se présenta. Un nom de trois mètre de long, elle sourit, ça lui rappel quelqu'un...Elle ne retient qu'un de ses prénoms : Arnaut...Toujours est-il que laisser un enfant de cet âge, livré à lui même, ba ça se faisait pas! Elle avait réussie à convaincre de sa mère de l'accueillir chez elles, aux moulins.

Certes c'était pas un château, mais l'endroit est beaucoup plus agréable que ce taudis qui hébergeait l'enfant. Haussement de sourcil en voyant l'air que prenait le gamin en voyant le moulin, il devait pas être habitué. Elle ouvre la porte et invite le jeune homme à la suivre. Froncement de nez quand elle le voit se couvrir le nez, décidément jamais elle ne comprendrait ce genre de personnes, m'enfin bon c'est un enfant. La jeune fille se dit tout de même qu'à voir l'enfant vaut mieux pas imaginer les parents... Ba oui, elle, elle l'aimait sa petite vie dans un moulin, elle avait même sa chambre, et sa mère savait tenir une maison.

Un sourire se dessine sur son visage quand elle voit un air craintif apparaitre sur celui de l'enfant. Elle irait plus tard mettre ses affaires dans la chambre que lui avait préparée sa mère. Comment mettre à l'aise un enfant? Ca aurait été quelqu'un d'autre, elle lui aurait fait boire un ou deux petits coups, mais là... Elle se contente de lui sourire

Arnaut tu est ici chez toi... assieds toi, mets toi à l'aise...ma mère n'a encore jamais mangé personne tu sais *ton taquin*

Puis à sa mère, après l'avoir embrassée

Dis moman...je monte ses affaires dans la chambre...euh d'ami? c'est bon?...Pis t'as fais quoi à manger? c'était bien le travail? Pas trop fatiguée...Et je pense que Yuna va venir aussi...et je vais ressortir après

Elle avait enchainé les questions espérant qu'ainsi, le maire ne s'attarde pas trop sur le fait qu'elle ressorte ensuite...


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Mirna editat de cenzori un peu intriguée quand elle vit Arnaut arriver avec un air un peu craintif ou inquiet....Puis elle se mit à sa place et imagina bien que cela devait être difficile pour son âge de se retrouver dans un lieu inconnu, la nuit de surcroît.

Entre Arnaut. Rani a raison tu es ici chez toi...Tu prendras la chambre de Rani...je t'ai refais un lit tout neuf!Tu as froid, Faim?soif?

Puis à Rani:

Allez fifille, tu es bien gentille de l'avoir accompagné jusqu'ici. Je lui donne ta chambre car il faut savoir bien recevoir les invités...Et si Yuna veut venir aussi à la maison, vous irez toutes les deux dans la 3è chambre.. Je t'ai mis 2 couvertures supplémentaires....

Mirna avait bien entendu ce que Rani avait dit sur sa sortie nocturne....

Oui ressors si tu veux, je vais m'occuper d'Arnaut.Par contre tu manges avec nous Rani avant de partir n'est ce pas??Ca ne se fait pas d'abandonner Arnaut, ta présence lui fait plaisir...Allez tu peux mettre la table s'il te plait???

Mirna était tout sourire ce soir, ravie d'avoir un jeune enfant chez elle.
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Toujours emmitouflé dans sa cape , appuyé contre le mur, à côté de l'entrée, il écoutait Rani parler. Comment voulait-elle qu'il fasse pour se sentir chez lui, la dernière fois qu'il était entré dans un moulin, c'était pour faire une farce à un cerf qui travaille chez lui. Il se souvenait bien de ce moment, avec son frère adoptif, Hannibal. Lui était resté à Limoge... Oui, Limoge, qu'est-ce qu'il aimerait y être... Il n'était certes pas trop à plaindre, dans cette maisonnette, mais quand même, rien ne vaut son chez-sois. Il laissa échapper un bâillement, après cette journée. Il avait commencé la journée sur un mauvais point, il avait été réveillé en sursaut, puis avait cherché sa nourrice partout, sans la trouver, puis, le soir, avant de venir, avait fini par lâcher quelques larmes de désespoir en taverne. Triste spectacle qu'il n'aimait pas exposé, mais il en avait trop sur le cœur. Et si cette nourrice était partie pour de bon? Et si elle ne reviendrait plus jamais?

Il voyait que les femmes faisaient leur possible pour le rendre heureux et ne pas qu'il ai peur, mais toute cette situation était trop compliquée à gérer. Il ne pouvait pas, c'était plus fort que lui? Peut être son jeune âge ne lui permettait pas d'affronter la vie si brutalement. Lui, le petit marmouset, qui avait toujours tout eut rien qu'en claquant des doigts, ne pouvait plus rien, là, impuissant face à la dure réalité de la vie.

Il ne s'était pas encore attardé sur la pièce en elle même. Elle était assez grande par rapport à la maison elle même, avec de petits meubles et le stricte nécessaire. A ce moment là, il se disait que peut être, ce qu'il avait chez lui, dans le château où il habitait, il y avait un peu trop de meubles, mais pas trop...

« Je vous remercie, à toutes les deux... »

Cela lui faisait une étrange impression lorsqu'on le tutoyait. Il n'était pas habitué à cela, surtout venant des paysans. La sensation était peut être étrange, mais pas désagréable, selon lui.

Il fit quelques pas en crabe pour se diriger vers la marmite. L'odeur était exquise, mais il n'arrivait pas à savoir ce que c'était. Il s'approcha, pendant que les deux femmes se parlaient, puis renifla. Il n'arrivait toujours pas à interpréter le goût, cependant, il avait très faim. Il jetait des coups d'œil en arrière pour voir si elles le regardait, mais elle se contentaient de discuter.
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Mirna en pleine discussion avec Rani, s'aperçoit qu'Arnaut n'est plus avec elles...Elle le cherche du regard et le trouve humant la soupe.

Viens Arnaut nous allons manger et ensuite tu pourras aller te reposer...
Demain quand il fera jour, je signalerai ta présence ici...Tu m'as parlé d'une nourrice échapée, d'une roue de carrosse cassée...Nous verrons comment régler chacun des problèmes.

La table mise elle invite l'enfant à s'y installer. Le prenant par la main, Mirna sent la peau douce, presque duveteuse de l'enfant...Une main fragile, de bébé...qui n'a jamais travaillé la terre...Elle la regarde presque religieusement!Elle n'en a jamais vu de pareilles...On dirait la peau de ses moutons un fois tondus!!!!ou le velours des belles robes!

Voila des mains qui n'ont jamais labourées de champ dit elle en riant!
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