--Dame_hocleys
Lorsqu'il parla d'égorger, son regard se voilà. Elle avit déjà cotoyé la mort tant de fois qu'elle savait parfaitement quel bruit faisait un égorgé. Elle le laissa poursuivre en faisant un grimace. Non elle refusait cet mort dans un bain de sang pour cette Dame.
Si vous pouviez éviter le bain de sang, celà serait préférable. J'ai fais appelle à vous justement parceque vos donc sont innombrables, ne me décevez pas.
Elle scruta son visage à la peau sombre. Comment un être aussi beau pouvait avoir plaisir à décrir la mort? L'habitude sans doute, avec cette compagne les hommes perdent la mesure de l'essentiel. Elle lui tendi son verre pour qu'il la serve.
Pour le paiement c'est simple, je peux vous verser une partie de la somme dès ce soir et le reste vous le trouverez sur la Dame. Si vous échouez, vous ne serez pas payé.
Elle mit la main sous sa cape et sorti un bourse pleine et la déposa sur la table.
Quand au corps, un fois votre tache achevée, protégez le des animaux sauvages, mais ne le dissimulez point, il faut qu'on le retrouve. D'où la nécessité de la tuer en un lieu précis.
Elle acheva sa phrase presque dans un murmur.
--Dame_hocleys
Elle fut surprise par la force avec la quelle il la menaça. Les choses étaient claires, depuis quelques temps déjà. Lorsqu'il relacha la pression, elle baissa les yeux.
Je n'ai qu'une parole et vous le...
Elle s'arrêta net, elle avait failli trahir. Il fallait rester vigilente, ne pas baisser la garde, comme dans un duel avec un ami intime. Elle releva la tête.
Vous trouverez sur votre victime ce que je vous dois, car elle le transportera pour moi.
Elle jeta un regard audelà de son épaule.
Le lieu sera celui qui vous conviendra le mieux entre chez elle et le BA. dans un jour ou deux tout au plus, c'est vous qui me donnez vos préferences.
Elle posa sa main sur la sienne, lui pressant les doigts.
Pas d'entourloupe, moi aussi je peux vous retrouver et cette fois je ne serais pas seule! Que les choses soient claires.
Elle jetta un oeil vers la porte.
Nous devrions en finir vite, je ne tiens pas à des surprises.
--Dame_hocleys
Elle hocha du chef.
Cette fois c'était presque fini, enfin la délivrance. Plus de tête haute malgrès le poids des soucis, plus de sourir contris pour faire comme-ci, plus rien que l'éternité.
Elle laissa ses épaules retomber un peu.
Ventadour Murat dans deux jours. Parfait, elle passera là, avec l'argent.
Elle remplis les deux verres.
Affaire conclue.
Elle leva son verre, le fixa droit dans les yeux.
A l'éternité et ses surprises.
--Dame_hocleys
Elle ne cessait de le couvrir du regard. S'imprégnait-elle du doux visage de la mort? Lorsqu'il se leva, elle ne bougea pas un cil, il s'évanoui du bouge infame la laissant seule avec les taverniers.
Elle fit signe de la main à la femme, lui indiquant de venir à elle. Celle-ci s'executa sans manquer d'émettre un rot sonor. Arrivé à sa table elle resta sans rine dire.
Je vous dois combien pour tout ceci?
La femme aligna péniblement un 15 ecus qui eut pour effet de faire bondir la Dame. Elle la saisi au cou d'une main tout en bloquant le poignet de l'autre.
Rangez moi cette lame et dites moi combien je vous dois réelement pour ces breuvages immondes!
Elle pressa un peu plus la gorge de la fraudeuse, tout en surveillant du coin de l'oeil le retour du mari. La mégère gargouilla cinq écus. Elle relacha la pression et libéra la main.
Voilà qui est plus raisonnable, mais vous arnaquez encore les petites gens avec vos prix.
Elle sorti cinq écus de sous sa robe, les jetta sur la table au moment ou le mari revenait. Un jetta un regard noir à sa compagne qui se mua en une espèce de grimace lorsqu'il l'entendit parler d'une voix ferme.
Ne t'avise pas de lui donner un rouste pour ce qu'elle vient d'être honneste, je reviens dans peu de temps et si elle est marquée, je te ferais passer le gôut de ton breuvage et celui de reluquer les fesses de tes clientes.
Elle prit le temps de remettre son chapeau dégoulinant et de refermer sa cape. Lorsqu'elle franchi la porte, le vent soufflait toujours et la pluie s'était transformée en flocons qui recouvrait tout. Elle resta quelques minutes à scruter les alentours. Elle récupéra son cheval et reprit la direction de Ventadour.
Deux jours, il lui restait deux jours pour tout régler. Il fallait faire vite et rester prudente pour ne pas éveiller les soupçons.
--Dame_hocleys
Elle n'avait cessé de penser à ce moment depuis des jours, il ne lui restait plus qu'à convaincre de Dame comme avait dit son ange. Elle souria à cette idée.
Ses vêtements de la veille étaient éparpillés sur le sol, elle ramassa sa robe, la déposa sur le banc près de la porte. Ses parures avaient retrouvé leur place dans le coffre.
Elle s'installa pour envoyer les dernières missives. Dire adieux à tous ne pouvait qu'éveiller les soupçons et certains se chargeraient bien de l'en empêcher. Elle hésita devant les parchemins puis se lança. Sa plume traçait des lignes et des lignes, elle prenait à peine le temps de réfléchir.
Elle signa et plia chacune des missives avant d'y apposer son scel.
Il ne me reste plus qu'une chose à faire avant la délivrance.
Elle sorti un petit coffre du double fond de son coffre de mariage. Elle déposa dedans une lettre pour sa fille et une bourse bien pleine. Elle le referma et enclancha le mécanisme de fermeture. Elle souria en repensant au jour où la petite avait trouvé comment l'ouvrir. Ce coffre lui venait de ses parents et elle seule savait comment faire. Son nezpoux, s'était plusieur fois essayé à l'ouvrir mais jamais personne n'avait réussi hors mis sa princesse.
Elle fixa le paquet de missives qu'elle avait écrites sur le dessus avec un ruban noué et déposa l'ensemble dans sa besace. Celle-ci était déjà lestée d'une bourse pleine lorsqu'elle la plaça dans le coffre près de sa robe de soie blanche. Machinalement elle carressa l'étoffe du bout des doigts. Cette robe, elle l'avait porté la première fois lorsqu'elle avait fait promesse de fidélité et d'amour éternel à sa tendre âme soeur. Les larmes roulèrent à nouveau sur son visage, elle referma le coffre précipitement et recommença à faire les cent pas pieds nus dans sa chambre.
--Dame_hocleys
Au petit matin,à la lueure des premiers rayons de soleil, elle enfila sa robe blanche, coiffa ses cheveux en deux longues tresses aux quelles elle associa des rubans de couleur pour faire ressortir leur blancheur. Elle farda ses joues et ses lèvres avec discrétion. Elle coiffa le voil noir et le fixa avec le diadème.
Elle enleva le coffret de sa besace, le déposa dans son coffre de mariage avec les quelques bijoux, colifichets son épée et son bouclier un peu cabossé qu'elle souhaitait transmettre à sa fille. Elle vérifia que la bourse était bien fermée et la reposa dans le sac de toile avec un petit paquet de missives pliées et cachetées, toutes portant le nom du destinataire.
Ses gestes étaient lents comme si elle répétait des scènes déjà écrite. Son coeur n'avait même pas eu un soubresaut lorsqu'elle avait pris conscience que c'était son dernier jour parmis les hommes. Son vieux coeur malade, morcelé, piétiné par celui qu'elle avait toujours chéri plus que ses ambitions ou sa vie, ne faisait que battre à un rythme lent, de plus en plus lent.
Elle déposa sa besace sur le banc près de la porte, enfila ses bottes rouges en grimaçant, mis sa cape de soie verte sur ses épaules et s'installa avec son livre d'heures dans son fauteuil près de la fenêtre. Il était encore trop tôt pour se rendre à son rendez vous.
Dame_ned
Assise dans son fauteuil, elle pria toute la journée. La fin d'après midi s'annonçait, elle se leva, passa se besace sur son épaule comme-ci elle allait au marché. Quelques uns de ses gens qui la croisèrent eurent un regard désespéré. Leur Dame été devenue si frêle, aucun n'osa interrompre sa marche, son regard perdu dans le lointain leur laissa penser qu'elle était très préoccupée par ses pensées, comme quand elle était à la tête du comté. Beaucoup se mirent à penser qu'elle allait remettre ça et que ce n'était pas prudent vu son épuisement.
Lorsqu'elle arriva aux écuries, elle carressa son frison qui comme elle avait bien vieilli, elle lui murmura quelques douces paroles à l'oreille. Elle fit atteller son shire qui l'avait menée à la guerre et dans bien d'autres aventures. Elle avait fait préparer un repas pour deux dans un panier. Elle sorti par la grande porte du domaine, s'arrêta juste derière, se retourna pour admirer son oeuvre. Elle fit claquer la langue et le petit attelage sur lequel elle trônait prit un peu de vitesse.
Elle fit le tour du village en passant par la place du marché où son échoppe restée fermée depuis des mois était blotie près de celle de son nezpoux, fermée elle aussi, elle salua d'un signe de tête chaque habitant qu'elle croisa, même si beaucoup ne la connaissaient pas, elle pfit un détour par le lac où elle avait trouvé sa fille à la pasque il y a bien longtemps et où elle aimait retrouver son nezpoux lorsqu'il revenait de la pêche. C'était un bon pêcheur, pensa-t-elle, puis un sourir vint éclairer ses grands yeux noirs lorsqu'elle ne pu s'empêcher d'ajouter et c'est devnu un très grand pêcheur devant l'Eternel! Elle fit le tour du lac et se dirigea vers les bois sur la route de Murat.
Elle avait bien vécu, sa vie avait été riche de rencomtres passionnantes, d'aventures roquembolesques, de dangers, de joies immenses mais aussi de grandes tristesses lorsqu'elle avait perdu des êtres chers, mais il était temps, son ange allait venir la chercher. Elle devait être la seule à le trouver beau et presque noble, cette idée la fit sourire de nouveau, il fallait bien être De Fol pour avoir tel pensée! Qui se souviendra qu'elle fut la folle de Ventadour durant des décenies et qu'avec la De Rien, folle de Tulle elles avaient montré leur lunes aux espions bretons? A cette pensée, elle tira machinalement sur sa robe. Qui se souviendra qu'elle avait mis sur pied ce comté aux côtés de Dame Alda elle aussi disparue? Hasdrupal, Rochegrade, Alchiore et ses amis disparus, devaient l'attendre de l'autre côté. Comme on déroule un fil, chaque pensée l'amenait à une autre et ainsi de suite.
Elle fini par arriver près du bois. Elle s'enfonça un peu puis elle descendi de sa chariotte, la nuit allait tomber, il faisait froid, mais rien ne semblait l'atteindre, on eut dit qu'elle allait déjeuner en paix. Elle s'installa, sortant de son panier, fruits, jambon, poule bouillie en sauce et deux bouteilles de prune. Elle huma la poule et fit la grimace.
Même aujourd'hui sans gôut à rien, je trouve que la poule sent mauvais!
Elle avait le sourir, le peur lui était devenue estrangère. Un bruit dans le bois la fit s'arrêter net. Elle tourna la tête et vit un cochon sauvage qui passait non loin. Elle prit un rasade de prune, la tendi en direction du cochon.
A la tienne mon vieux! Mais c'est pas le moment de rêver sur mon repas, y'a rien pour toi là dedans pis j'ai pas de quoi te faire passer le gôut d'essayer alors oust!
Elle vida sa corne d'un trait et la rempli de nouveau.
Manquerait plus que ça que je me fasse trucider par un cochon sauvage, nanmého!
Elle prit une pomme et commença à croquer dedans sans lacher sa corne de prune. Elle admirait le soleil qui ne laissait que quelques rayons dépassé de l'horizon, il faisait quasiment noir.