Bazamet
Malgré toute attente, Valezy continue dans sa lancée et après moultes actions qui interpellent autant qu'inquiètent Bazamet, voici une main tendue qui, en quelque sorte, lui ordonne de prendre place derrière le noble cavalier.
A aucun moment Bazamet n'hésite, et il prend place derrière l'homme alors que quelques mots résonnent encore dans son esprit :
A aucun moment Bazamet n'hésite, et il prend place derrière l'homme alors que quelques mots résonnent encore dans son esprit :
Citation:
..... aidant mon épouse à mettre à bas.
Il n'était pas vraiment inquiet, son tuteur lui ayant assez fréquemment répété qu'il tenait de son père cette faculté à toujours retomber sur ses pattes.
Toutefois, cette fois, il ne s'agissait pas de se soustraire à une punition, il s'agissait de donner naissance à une vie, et de préserver aussi celle de la mère.
Tout en chevauchant, Bazamet essaye de réfléchir. Pourquoi ce nom lui semble-t-il presque familier ? Valezy... où avait-il pu donc lire ce nom ?
Mais déjà, le château se présente à eux, fabuleuse bâtisse qu'une fois encore Bazamet trouvait dommage de cacher derrière de touffus bois. C'était la première fois qu'il approchait d'aussi prêt un tel bâtiment. Ses yeux essayaient de capter toute la splendeur des lieux, pendant que sa bouche s'ouvrait légèrement tant il était charmé par tant de grâce.
A cet instant, il se fit le serment de trouver coute que coute ses origine qu'on lui avait dit être noble. Sans doute y avait-il quelque part un pareil château qui attendait son maître Bazamet.
C'est splendide... quelle bâtisse !!
Puis c'est le carrosse qui attire son regard, lui rappelant dans quels draps il s'était fourré. De ce carrosse allait bientôt sortir celle qu'il devait seconder.
Les paroles de l'homme tournaient encore dans sa tête. Peut être à cet instant aurait-il dû avouer qu'il ne s'était jamais encore retrouvé entre les cuisses d'un femme. Mais cela signifierait sans doute abandonner une chance d'en connaître plus sur lui-même. Et il sentait que cet homme était une clef, il sentait que son passé était lié à cet homme.
Il venait d'Armagnac et Comminges, et son père en était un des hommes importants. Impossible qu'ils ne se soient pas côtoyés alors.
Une fois l'accouchement terminé, il lui faudrait trouver un moyen de parler à l'homme, de lui montrer les bribes d'informations qu'il avait sauvé du feu.
Du mouvement, ordonné ou pas, il n'arrivait pas à le savoir vraiment, le sortit de sa torpeur. Bientôt ce serait à lui de jouer. Il prie alors pour que le vieil édenté soit assez sobre pour ne pas provoquer de malheur.
Mais pour l'heure, il reste sur la monture, attendant qu'on lui indique ce qu'il doit faire, espérant quelque part qu'on l'oublie.