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[RP] Ciel...! Mon enfant!

Bazamet
Malgré toute attente, Valezy continue dans sa lancée et après moultes actions qui interpellent autant qu'inquiètent Bazamet, voici une main tendue qui, en quelque sorte, lui ordonne de prendre place derrière le noble cavalier.

A aucun moment Bazamet n'hésite, et il prend place derrière l'homme alors que quelques mots résonnent encore dans son esprit :


Citation:
..... aidant mon épouse à mettre à bas.


Il n'était pas vraiment inquiet, son tuteur lui ayant assez fréquemment répété qu'il tenait de son père cette faculté à toujours retomber sur ses pattes.

Toutefois, cette fois, il ne s'agissait pas de se soustraire à une punition, il s'agissait de donner naissance à une vie, et de préserver aussi celle de la mère.

Tout en chevauchant, Bazamet essaye de réfléchir. Pourquoi ce nom lui semble-t-il presque familier ? Valezy... où avait-il pu donc lire ce nom ?

Mais déjà, le château se présente à eux, fabuleuse bâtisse qu'une fois encore Bazamet trouvait dommage de cacher derrière de touffus bois. C'était la première fois qu'il approchait d'aussi prêt un tel bâtiment. Ses yeux essayaient de capter toute la splendeur des lieux, pendant que sa bouche s'ouvrait légèrement tant il était charmé par tant de grâce.

A cet instant, il se fit le serment de trouver coute que coute ses origine qu'on lui avait dit être noble. Sans doute y avait-il quelque part un pareil château qui attendait son maître Bazamet.


C'est splendide... quelle bâtisse !!

Puis c'est le carrosse qui attire son regard, lui rappelant dans quels draps il s'était fourré. De ce carrosse allait bientôt sortir celle qu'il devait seconder.

Les paroles de l'homme tournaient encore dans sa tête. Peut être à cet instant aurait-il dû avouer qu'il ne s'était jamais encore retrouvé entre les cuisses d'un femme. Mais cela signifierait sans doute abandonner une chance d'en connaître plus sur lui-même. Et il sentait que cet homme était une clef, il sentait que son passé était lié à cet homme.
Il venait d'Armagnac et Comminges, et son père en était un des hommes importants. Impossible qu'ils ne se soient pas côtoyés alors.

Une fois l'accouchement terminé, il lui faudrait trouver un moyen de parler à l'homme, de lui montrer les bribes d'informations qu'il avait sauvé du feu.

Du mouvement, ordonné ou pas, il n'arrivait pas à le savoir vraiment, le sortit de sa torpeur. Bientôt ce serait à lui de jouer. Il prie alors pour que le vieil édenté soit assez sobre pour ne pas provoquer de malheur.

Mais pour l'heure, il reste sur la monture, attendant qu'on lui indique ce qu'il doit faire, espérant quelque part qu'on l'oublie.
Sihaya
Les événements s'emballaient.

Une Baronne sanglotante qui se tordait de douleur, un rebouteux de campagne saoul comme une bourrique, puant et dégoulinant, que Valezy avait jeté près d'elles dans le carrosse et qui se tenait le front en gémissant des propos incohérents, ledit carrosse qui repartait à fond de train vers Lignières en cahotant de plus belle, projetant subitement Sihaya sur Mathilde alors qu'elle avait encore la plume à la main...

La jeune fille était tellement préoccupée par la tournure des choses qu'elle ne se réjouit même pas d'avoir infligé une balafre fort disgracieuse à la blondasse lingère. Bon, en plus, ce n'était même pas fait exprès cette fois, et cela ne laisserait probablement même pas de marque. Mais voila que la maraude faisait concurrence à la Baronne avec ses hululements maintenant !

Lorsque la voiture s'arrêta brutalement en virant devant l'entrée du château, manquant de peu de verser et provoquant derechef concours de hurlements entre la blonde et la rousse, tandis que le rebouteux s'écroulait dans les jupes de cette dernière, Sihaya sentit qu'elle allait devoir prendre les choses en main.

Johanara en pleine crise d'hystérie repoussait frénétiquement le rebouteux à coup de pieds, tout en lui hurlant des torrents d'injures variées (son vocabulaire dans ce domaine était renommé), Mathilde aussi inefficace que d'ordinaire se tenait la joue barbouillée de sang et d'encre en alternant gémissements et prières au Très Haut, bref, le chaos.

Sautant à bas du carrosse, Sihaya commença par en tirer le rebouteux qui ne demandait pas mieux, et qui pris ses jambes à son cou dès qu'il eût mis pied à terre en marmonnant des imprécations étranglées. Elle profita ensuite d'un court moment de silence pendant que la Baronne reprenait son souffle pour se tourner vers Valezy et son nouveau protégé, qui avait l'air tétanisé derrière lui.

C'est qu'il fallait s'en débarrasser au plus vite avant qu'il n'aie une idée encore plus saugrenue, et lui trouver une occupation qui durerait assez longtemps pour en terminer tranquillement avec cet accouchement. Connaissant Valezy, la solution était toute trouvée : il suffisait de faire appel à la vanité dont il débordait. Une fois n'était pas coutûme, elle allait le flatter sans vergogne :


Messire, votre enfançon sera bientôt parmi nous, je m'occupe de votre épouse, j'ai de nombreuses fois assisté ma grand mère qui faisait office de sage femme. Mais vous, hâtez vous d'aller choisir une tenue appropriée ! Il faut être à votre avantage pour votre première rencontre avec votre descendance, c'est un moment historique ! Et votre protégé ne sera pas de trop pour vous aider à revêtir vos plus beaux atours !

Et hop, ça, c'est fait, se dit-elle avec un sourire en coin. Puis se tournant vers les servantes qui accourraient, elle fit transporter Johanara dans ses appartements. Il était temps ! C'est qu'avec tous ces rebondissements, tant au figuré qu'au propre, étant donné les ornières du chemin et la conduite au mieux hasardeuse de Serguei, les choses se précipitaient aussi chez la Baronne, qui peinait maintenant à reprendre son souffle entre deux hurlements et ne parvenait même plus à en placer une sur son décès prochain !

Moins d'une heure plus tard, Sihaya brandissait fièrement l'héritier de Lignières nouveau né, dont le crâne s'ornait d'un toupet de cheveux du roux le plus éclatant et qui braillait aussi vigoureusement que sa mère un peu plut tôt. Pour sûr, la digne descendance du couple d'amants terribles était assurée ! Elle le confia à une servante pour son premier bain, tandis qu'elle s'occupait de la Baronne.

Une fois Johanara confortablement installée sur moult coussins dans son déshabillé favori, sa chevelure flamboyante faisant un contraste du plus bel effet avec sa pâleur de jeune accouchée, Sihaya déposa doucement le bébé dans ses bras et s'écarta un peu pour la laisser le découvrir dans l'intimité tandis qu'on envoyait chercher Valezy.

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Dame de Compagnie de Johanara Bérénice d'Emerask Ambroise, Baronne de Lignières et Dame de Saint Lys, Antras et Magnet
Johanara
La jeune femme, après avoir remercié sa suivante, posa sur son fils un regard mi-émerveillé mi-courroucé. Bien qu’il fut sans nul doute la créature la plus adorable et la plus parfaite en ce bas monde, ce petit être venait de lui faire subir le plus douloureux des tourments.

Jamais douleur n’avait été plus cuisante , et même la morsure prodiguée par un ours féroce en Armagnac semblait une caresse comparée aux affres de la dernière heure.

Elle caressa avec délicatesse la mèche rousse qui ornait le front de l’enfançon avec un sourire empli de fierté.


A-t-on déjà vu nourrisson plus beau et aussi bien fait?

Fichtre avec des parents aussi incroyablement beaux , il aurait été bien fâcheux d’enfanter un laideron!

Johanara l’embrassait avec tendresse lorsque son époux pénétra en la chambrée.


Mon amour, approche que je te présente ton fils… Mathilde voulez vous prendre l’enfant et le mettre dans les bras de mon époux? Je gage à l’air penaud de ce dernier qu’il n’a jamais eu de bébé dans ses bras! Cela vous changera de vos arbalètes…

L’Œil prasin de la rouquine s’illumina d’amour et de larmes alors que père et fils se découvraient.


Que pense tu d’Alexander Romaric d’Emerask?

Et tandis que son époux venait lui voler un langoureux baiser, elle souffla, le cœur empli de félicité que jamais elle n’avait connu pareil bonheur.

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Valezy
On n’avait guère tardé à le tenir à l’écart de l’affaire. Lui, le splendide seigneur de Magnet ainsi mis de côté par une simple chambrière? Et qui plus est sous couvert d’une excuse des plus fallacieuses! Comme s’il était besoin de se faire beau pour rencontrer pour la première fois son enfant. Il était pourtant bien connu que les nourrissons avaient le QI d’une moule… Ce qui ne s’arrangeait que très rarement en grandissant d’ailleurs… Mais passons.

Une fois n’est pas coutume, Valezy n’en avait pas moins pris le soufflet sans broncher. Car il fallait bien l’avouer, il ne tenait nullement à être présent.

Pour lui, l’enfantement se résumait à ce simple triptyque: des cris, des larmes et du sang. En bref, tout ce qui donnait du charme à la guerre mais qu’il ne tenait pas pour autant à retrouver dans sa chambre à coucher avec pour principale protagoniste, sa propre épouse.

Aussi s’était il rendu sans mot dire dans son cabinet de travail, le jeune Bazamet sur ses pas et non sans avoir pris la peine d’ordonner à un serviteur qu’on lui fasse porter une bouteille d’hypocras.

Le bureau n’avait point encore été préparé pour son arrivée. Aussi, ses murs étaient ils nus, dans l’attente de l’ornementation que le baron faisait suivre partout afin de rendre chacune de ses demeures plus chaleureuses et familières, et ses meubles recouverts de drap blanc afin de les préserver.

Par ailleurs, Valezy ne tarda pas à libérer un des fauteuils de son étoffe pour convier son hôte à y prendre place. Tout en délaissant lui-même son propre siège, préférant en cela arpenter la pièce comme un fauve en cage plutôt que de s’installer confortablement pour prendre son mal en patience.


Finalement, vous n’aurez point à faire preuve de vos talents… Mais ne vous en faîtes pas, vous aurez tout de même droit à une couche et une pitance pour ce soir. Ce qui est…


Il n’eut cependant pas le loisir d’achever sa phrase qu’un hurlement de douleur se fit retentir dans tous le castel…

Par Aristote!

Et c’est à cet instant que le domestique revint avec le nectar auvergnat qu’il avait fait mander. Dès lors avisant sans vergogne le valet, il déclara:

N’avez-vous donc aucun savoir vivre dans cette maison? Quelle est donc cette idée que de faire égorger un porc pendant que votre maîtresse est en train de donner la vie?


Mais seigneur… C’est justement la baronne qui hurle ainsi…

Face à cette évidence, le visage de Valezy se fit livide. Ses mains s’emparèrent en retour du spiritueux et des deux verres qui l’accompagnaient. Puis s’adressant à son compagnon d’infortune:


Un verre?

Toutefois, il n’attendit en rien la réponse que déjà Bazamet tenait entre ses mains juvéniles une coupe du précieux breuvage et que lui-même vidait la sienne d’un seul trait. Et ceci, pour mieux s’en resservir un second.

Mais fort heureusement pour l’enfançon qui n’allait pas tarder à voir son père pour la première fois, on fit mander le baron avant que ce dernier ne soit sérieusement éméché.

Et c’est ainsi que Valezy fit son entrée dans la chambre, son regard inquisiteur se posant sur sa femme et l’enfant qu’elle serrait amoureusement contre elle. Néanmoins, pas un mot ne franchirent la barrière de ses lèvres tandis qu’il s’avançait à la rencontre de la camériste qui déjà lui apportait sa progéniture.

Puis, s’emparant délicatement du nourrisson, il détailla les traits de ce dernier avec minutie tandis qu’un sourire se dessinait sur son visage rendu rayonnant.


Un fils… Et quelle merveille qui plus est… Le Très-Haut a entendu mes prières…

Il était tant et si bien plongé dans son heur qu’il entendit à peine les propos que tenait son épouse. Aussi, lui répondit il d’un air distrait.


Alexander-Romaric? Un nom emplit d’une gloire ancienne… Oui, ce sera parfait pour ce petit être.


Et tout en gardant son fils précieusement contre lui, il s’assit sur la couche aux côtés de son épouse pour déposer un bref mais passionné baiser sur ses lèvres pleines et écarlates.

Merci mon amour… Il est parfait.


Puis il ordonna que l’on fasse mander messagers pour porter la bonne nouvelle à leurs gens de Lignières, certes, mais aussi d’Antras, de Magnet et de Saint-Lys afin que soit fêté dignement la venue en ce monde de leur nouveau maître.

C’est ainsi que les barons de Lignières connurent un bonheur et une plénitude sans précédent en cet instant si émouvant… Qu’on en aurait presque fait venir une troupe de violonistes…

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Bazamet
Les événements s'enchaînent, et il s'avère qu'il semble qu'on oublie la raison première de sa présence ici, et il avoue ne pas s'en plaindre.

Et le voici à présent assis dans un fauteuil, un verre à la main, en train de discuter avec un noble !! Si ses tuteurs le voyaient, sans doute n'en croiraient-ils pas leurs yeux !!

Il essaye de se concentrer sur la conversation, mais les cris qui résonnent dans la demeure le perturbe un peu. Jamais il n'aurait cru qu'enfanter pouvait être à ce point douloureux. Il imaginait alors une scène horrible, une femme qui crie, du sang qui gicle partout, une pièce maculée de diverses substances à faire vomir un démon, et il fut traversé par un frisson qu'il réfréna en vidant son verre, ce qui eut un effet immédiat de le rendre un peu euphorique.

Lorsque le noble confondit sa femme et un cochon, il ne put s'empêcher d'éclater de rire.

Puis reprenant un peu ses esprits, il se dit que l'occasion était trop belle pour ne pas en profiter.


Seigneur Valezy, j'ai ici un petit recueil de ce que j'ai sauvé de mes parents, peut être que vous pourrez y reconnaître quelque chose qui puisse m'aider.

Il plonge sa main dans sa besace, mais déjà le Valezy est appelé pour aller à la découverte de son avenir.

Rangeant son recueil il part à la suite du noble, profitant de la pagaille environnante pour passer inaperçu.

L'enfant est présenté et Bazamet et bien surpris que l'on puisse s'extasier devant ce petit être qui, il doit l'avouer, ne ressemble pas à grand chose, la peau toute frippée, les yeux qui n'arrivent pas à s'ouvrir et sa chevelure rousse qui semble avoir été posé sur son crâne par erreur.

Bazamet, dont les effluves alcooleuses avaient un peu altéré le discernement, ne put s'empêcher de pouffer en entendant le prénom promis à l'enfant, laissant échapper un "c'est le bouquet !" qu'il camoufla vite par un grand sourire et une phrase de félicitations.


Il semble qu'il sera un gaillard fort et costaud, comme son père et qu'il ne sera pas dénué de charme, comme sa mère.

Félicitations !
Valezy
La chambre à coucher était baignée par les pâles et timides rayons du soleil hivernal qui se frayaient un chemin à travers les fenêtres du castel. Le spectacle ainsi offert était si saisissant que l’on aurait pu se croire dans une crèche de Noël grandeur nature.

Car tout y était ou presque… Le couple bienheureux, leur enfançon braillard et même quelques têtes de bétails, avec Mathilde dans le rôle du bœuf, ou plutôt de la vache laitière, et Sihaya dans celui de la bourrique têtue. En guise de rois mages se tenait là, planté comme un piquet, Bazamet et son air rendu nigaud par l’hypocras du maître des lieux.

Bien entendu, le hic c’était que l’on n’était point en pleine fête de la Nativité et qu’il aurait été bien difficile de confondre la magnificence et le luxe ostentatoire de la pièce avec une étable… Mais bon, on peut toujours rêver.

Valezy, quant à lui, était toutefois bien loin de ces considérations artistiques, tout absorbé qu’il était par la contemplation de ce petit être qu’il avait encore grande peine à appeler son fils.

Mais n’en était il pas toujours ainsi des parents, de cette manie de faire grand cas de bien peu de chose? Car chez eux les moindres gazouillements se transformaient en divines symphonies, et les rictus en jeux d’acteur sensationnel.

Toutefois, de son extase le baron fut détourné par un pouffement, rapidement suivi d’une mielleuse banalité, le tout gratifié par le jeune invité de la maison.

Le nobliau ne manqua pas de fusiller l’impudent du regard avant de déclamer d’un ton peu amène:


Merci bien, jeune homme mais effacez moi donc ce sourire niais de votre visage!

Puis, estimant très certainement qu’il ne serait débarrassé de l’orphelin que quand ce dernier aurait pu étancher sa soif de considération parentale, il remit avec mille précautions le jeune Alexander Romaric au soin de sa mère, non sans avoir auparavant affectueusement effleuré la flamboyante toison du nourrisson. Il se releva alors avant de considérer son jeune interlocuteur.

Enfin bref… Montrez moi donc ce fameux recueil, et voyons ce que je peux faire pour vous. Cependant, ne vous faîtes guère de faux espoirs. Voila bien longtemps que je n’ai plus goûté à la société armagnacaise, aussi je n’y connais plus grand monde… Et à dire vrai, je ne tiens pas à ce que cela change.

Se disant, il tendit la main en direction de l’adolescent dans l’attente de ce carnet qui semblait si précieux à ce dernier.
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Bazamet
Citation:
Merci bien, jeune homme mais effacez moi donc ce sourire niais de votre visage!


Gloups.... cette phrase est accompagnée d'une perte immédiate de toute expression joyeuse sur le visage de l'adolescent. Mais cette disparition est de courte durée et Bazamet jubile lorsqu'il entend le noble lui demander son recueil et tendre la main.

Son coeur se met à battre à tout rompre, et, dans la précipitation, il a un mal de chien à sortir le recueil de sa poche. Une fois cette opération réussie, il s'approche de Valezy et montre certains passages qu'il pense être intéressant pour le noble.


Tout est en partie brulé, mais parfois, on arrive à voir quelques mots, quelques motifs. Regardez-là :

Citation:
... comminges. Cette ville est morte et .....
... bel dans la tente de V ....

.... horreur, vouloir nous faire att....
... mission en masse, en soutien à notre GMO Nk.....


....onctaté pour créer une ......
... heureux d'y retrouver toute la garnison, y compris Va.....
... pinet,mais comment lui en vouloir, ce mot est tant empli de .....



Il est étrange ce sigle, vous trouvez pas ?

Et là regardez, ça parle encore du Sud on dirait :


Citation:
... fuir ce maudit comté plein de renégat.....
.... retourner là où nous n'aurions jamais dû p.....

... ssi à me faire élire Juge, c'est comp....
... litique, c'est une bande de crabe, à qui pouv.....
.... ely sera de retour, nous irons faire ce tour du royau.....


Ca semble s'arrêter là.

Enfin, ce ne sont que certains passage, il y en a qui parle aussi de voyage, à Paris, j'ai pas tout compris, une histoire de noble, de baiser inattendu;
Et puis il y parle de l'Anjou, d'une buse... je comprends pas tout à vrai dire, il manque tant de mots !


Il semble ne plus parvenir à stopper son hémorragie verbale, regardant les traits du noble, essayant d'y voir une expression, un éclair qui lui permettrait de comprendre que l'homme reconnaît quelque chose dans ces bribes de vie.
Valezy
Décidément, son interlocuteur plaçait de fol espoir sur sa personne comme le démontrait si bien son empressement à lui remettre ce carnet calciné. L’artefact semblait être le vestige d’une vie ancienne et surtout le dernier lien qui subsistait entre le jeune homme et ses géniteurs.

Aussi le baron s’empara-t-il du document non sans faire preuve de délicatesse en égard à son ancienneté et à son délabrement, avant de parcourir le papier noirci par l’encre.

La question était désormais posé, Valezy allait il éclairer Bazamet de ses lumières, comme avant lui le phare d’Alexandrie, merveille parmi les merveilles, avait pu guider des générations de marins sur les rives de la Méditerranée? Ou l’adolescent, suite à cet entretien, demeurerait il dans l’obscurantisme, condamné à errer sans fin en quête de ses origines?

Mais trêve de digression, car nous ne tarderons pas à avoir réponse à cette capitale question.

Car, déjà, le maître des lieux se penchait avec attention sur le recueil, ou du moins tentait il de le faire malgré les nombreuses remarques du Bazamet. Et tout en laissant échapper, de temps en temps, des onomatopées et des haussements de sourcil, il continua à tourner les pages du volume.

Et bien… Et bien, quelle surprise…

Néanmoins et sans en dire plus, le noble se tut sans raison avant de se rapprocher de l’embrasure de la chambre comme pour mieux profiter de la lumière de l’astre diurne lors de son étude du précieux témoignage.

Ces armes, voyez vous, sont celles de la Compagnie Méridionale Occitane, un symbole et un nom que je ne pensais pas retrouver un jour. Mais laissez moi vous raconter l’histoire de cette compagnie et vous y verrez plus clair.

En Armagnac se trouve une ville nommé Saint Bertrand de Comminges qui, en son temps, possédait la garnison la plus puissante et la plus glorieuse de l’armée comtale. A n’en point douter, cette caserne était composée de braves et j’ai eu l’honneur et la fierté de commander de tels hommes en tant que gouverneur.

Enfin… Pour faire court disons qu’il advint un différent entre le Comte en exercice, un petit matuvu incapable du nom de Strakastre et aux chevilles plus gonflés que son intellect, et moi-même. Le régent voulait, en effet, que la garnison attaque sa propre ville de résidence… Chose que j’ai refusé et qui a conduit à ma démission, ainsi qu’à celle de l’ensemble des militaires de Saint-Bertrand de Comminges.

L’aventure aurait pu s’arrêter là, mais comme une franche camaraderie s’était nouée entre nous, nous avons décidé de fonder, tous ensemble, la Compagnie Méridionale Occitane. Cette compagnie franche avait vocation de faire du commerce dans le sud-ouest du Royaume, ainsi que du mercenariat.

Malheureusement, je ne saurais vous en dire plus sur l’histoire et la chute de la compagnie… Des desseins politiques et familiaux m’ont, en effet, tenu à l’écart de mes anciens frères d’armes.

Et bien que Valezy ait sa petite idée sur l’identité du père de celui qui en cet instant buvait ses paroles, il préféra ne pas se livrer à des hypothèses qui auraient pu décevoir, bien plus qu’éclairer.

Bref… Je ne saurais vous dire qui sont vos parents, jeune homme. Mais une chose est sure, votre père était un vétéran de Saint-Bertand et un ancien de la Compagnie Méridionale Occitane.

L’homme redonna le carnet à son légitime propriétaire, avant de poursuivre:

Quant au reste du document, désolé mais cela ne me dit rien.

Quoiqu’il en soit vous êtes, à n’en point douter, l’enfant d’un ami et en tant que tel, vous êtes le bienvenu en ma maison. En outre, soyez assuré que je vous aiderai de mon mieux pour la suite de vos recherches.

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Bazamet
Le précieux recueil passe dans les mains du noble. Bazamet ne le quitte pas des yeux, il détient tout ce qu'il sait de ses parents et sa disparition verrait la fin de ses ambitions de découverte de la vérité.

C'est avec un grand plaisir qu'il voir avec quelle attention Valezy prend soin de ce qu'il tient dans ces mains. Du coup l'attention de l'adolescent se reporte sur le visage de l'homme, désireux de voir avant les paroles si quelque chose peut sortir de cette analyse.

Et il n'est pas déçu,bien vite il perçoit dans les yeux du noble un intérêt qui n'est pas feint, sûr qu'il a vu en ces mots quelque chose de familier. L'espoir bondit dans le coeur de Bazamet et il sent son coeur s'emballer et ses mains s'humidifier. Il n'y tient plus, il n'a qu'une envie, questionner le noble, lui demander d'accélérer son analyse, arrêter de le torturer à prendre autant de temps à feuilleter ce recueil.

Et enfin la voix de Valezy se fait entendre. Bazamet croit défaillir. Il le connait !! Valezy a connu son père, ils ont combattus ensemble !

Déjà son esprit bat la campagne, et il imagine son père un un homme musculeux et brave, venant en aide à Valezy, le sortant d'un mauvais pas, coupant d'un coup la tête de 5 ou 6 ennemis qui fondait sur le noble.
Il le voit, entouré de conquêtes au retour de ses missions périlleuses, modeste, préférant laisser Valezy recueillir toute la gloire de la victoire, lui, restant dans l'ombre, avec la fierté du devoir accompli.


La Compagnie Méridionnale Occidentale vous dites ? Saint Bertrand de Comminges ?

Bazamet a les larmes aux yeux, il a envie de danser, de se jeter dans les bras du noble, mais il se retient, se doutant que cela n'est pas une façon de se tenir pour un homme qui se respecte, même s'il n'a que 16 ans.

C'est donc là-bas que je dois aller, à St Bertrand de Comminges.

Mais Sieur Valezy, cette compagnie, possédait-elle beaucoup de nobles ? Pensez-vous que je puisse être de sang noble, qu'il puisse en quelque endroit y avoir un château qui m'attend ?


Il n'écoute même pas la réponse de son interlocuteur, tout à la joie de voir sa recherche faire un bon en avant.

Puis dans un instant de lucidité, il reprend conscience de la présence du noble.


C'est le Destin qui m'a fait croiser votre chemin, cela ne peut pas être une simple coïncidence ! Je vous remercie vivement, et je suis fort désolé de ne pas pouvoir vous remercier autrement qu'avec des mots.

Et je vous remercie encore plus de vos mots, de votre amitié. Mais je doute d'en être digne. Je ne suis qu'un jeune homme qui gagne sa vie en se jouant des crédules.


Il se rend compte alors que sa présence en ces lieux est justement due à son exercice et se mord la lèvre de sa bévue.

Laissez-moi continuer mes recherches, je vous promets, lorsque j'en saurai plus, de revenir en vos terre, en votre demeure vous donner le nom exact de mon père, de ma mère.
Et alors, nous pourrons décider du lien qui nous liera.


Il récupère son précieux recueil et commence à s'éloigner.

Encore merci Sieur Valezy, et bon courage pour les jours à venir, les semaines aussi.
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