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Mariage 17 Janvier 1458

Spagyricus
Spagyricus assistait à l'office dominical, comme souvent d'ailleurs... Recueilli, il ne pu s'empêcher d'admirer la verve de la diaconesse. Des paroles simples mais un rythme presque parfait. Une énergie forte animait ces propos ; énergie qui ne pouvait qu'être transmise à celui qui les écoutait.

Mais la fin de l'office lui serra le coeur quand Shillia annonça son départ. On ne pouvait que se réjouir de la promotion de la diaconesse. Mais Vaudémont pouvait s'attrister de son départ... Plus qu'une taverne qui fermait, c'était une pierre d'angle du village qui disparaissait...

Mais la diaconesse partait pour servir l'aristotélisme avant de se servir elle-même et en pensant à l'abnégation de Shillia, Spagyricus ne pu que penser aux paroles de Sainte Illinda qu'il murmura l'office fini, dans les travées désertées de l'église...

La seule Eglise qui puisse vivre est celle pour laquelle tant d’hommes et de femmes de bien sacrifient leurs êtres...
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Viccienzo
Viccienzo était venu se receuillir dans la petite eglise de Vaudemont , il rentrait tout juste de sa retraite de 15 jours , retraite de priere mais aussi une retraite de discernement , de remise en question , esque il était vraiment pret à consacrer sa vie à Dieu et à son peuple , il n'en doutait point avant la mort de mgr Artmaniak sa mort la beaucoup péner car mgr Artmaniak était plus qu'un "supérieur hiérarchique" , c'était un guide , un modèle pour Viccienzo comme pour l'ensemble des fidèles du diocese.
mais aujourd'hui il s'est donner pour mission de poursuivre ce qu'avait commencer mgr Artmaniak...
Uriel
[Baptême de Spagyricus]

Le Premier Archidiacre de Trèves arriva par la porte est de la ville, venant en droite ligne d'Epinal.
Il avait fait bon voyage sur les routes de Lorraine qu'il connaissait si bien depuis le temps ; certes, cela n'empêchait pas d'être prudent car les brigands pouvaient se terrer partout.

Il traversa le village de tôt matin, saluant les premiers paysans qui partaient au champ ...
Passsant près de chez Sabifax, il se demanda si il n'allait pas aller prendre la mirabelle du matin mais non ... il était encore un peu tôt pour réveiller le juge Lorrain, il se dirigea donc vers l'Eglise Notre Dame de Sion.

Uriel ouvrit toutes grandes les portes de ladite église afin de laisser entrer la douce chaleur de l'extérieur et de chasser l'humidité ambiante, maintenue par les vieilles pierres.

S'avançant alors dans l'édifice, il alluma quelques cierges et alla préparer l'autel, y déposant le livre des vertus et les ustensiles nécessaires.

Récitant silencieusement une prière, il attendit messire Spagyricus, sa marraine Cyann, d'éventuels invités et bien sûr les fidèles de Vaudemont ...
Cyann
[Eglise de vaudémont, Jour du baptême de Spagyricus]

La blonde était tombée du lit en cette aube pâle qui dardait ses rayons couleur guimauve sur la cime des grands sapins plantés sur les collines avoisinantes. Elle n'était pas en état d'articuler un son intteligible , si faict qu'une fois devant les immenses portes de l'église, elle poussa la porte ou plutot voulu pousser la porte vu qu'elle était déjà grandes ouvertes et et maugréa, elle se contenta d'émettre un de ses habituels

Grumphh

Vostre humble servieteur peut vous faire la traduction, cela veut dire en langage cyannesque "purée je serais bien restée dans mon lit ce matin "

suivit d'un

mmhhh

qui signifie "au côté de juge... qu'il fait bon dormir" - même s'il est pas blond ça marche aussi-.

Mais voilà, ce jour était un jour spécial alors la blonde avait mis des allumettes pour tenir ses paupières lourdes, lourdes ...comme le minerai de fer enfin arrivé tantôt par charriot et comme les bûches de bois amenées par le charmant et dévoué Uriel se dit la mairesse préoccupée des le matin par le travail, le travail et encore le travail...

Et elle entra à l'heure dans l'Église, les cloches lui avait pas encore arracher les tympans, c'était donc bon signe... ou plutôt mauvais signe car elles allaient sonner c'était sur... Rien que d'y penser la blonde vacilla un chouilla.
A travers le brouillard matinal qui occupait son esprit, la blonde aperçu une silhouette devant elle, qu'elle reconnut aisément, Uriel, un sourire perla à ses lèvres roses.

Bonjour Uriel
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Spagyricus
Spagyricus avait peu dormi cette nuit-là. Quelque peu impressionné par l'événement qui se préparait. Il avait beau savoir qu'il s'agissait d'un moment unique et qu'il serait entouré de personnes qu'il appréciait, il avait malgré tout entamé une inspection poussée de la taverne municipale pour se changer les idées. Et c'est la tête lourde, avec la désagréable impression de mâcher ses propres dents que le tribun arriva sur le porche de l'église.

Il avait revêtu de simples habits, sobres et propres. Spagyricus avait hésité un temps à orner son habit de quelques paillettes dorées, en hommage à l'Astre Solaire, mais après réflexion... Franchissant le porche, il se tourna vers les statuaires des Prophètes pour les saluer solennellement avant d'apercevoir l'Archidiacre Uriel et la mairesse, sa future marraine, qui était déjà présents.

Dame Cyann... Sieur Uriel... les salua-t'il, les sachant tous deux apprécier peu les titres protocolaires... La journée s'annonce belle dirait-on... Même si le ciel semble un peu poussièreux.
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Uriel
Même pas le temps d'aller réveiller les Vaudémontois qu'il attendait par le "doux" bruit de la cloche.
Il les voyait déjà arriver au loin, tant pis, ce seraient les autres qui en profiteraient ...



Le blond salua donc la blonde encore toute ensommeillée et entama la discussion ... que pouvaient-ils bien se raconter ? Des blagues sur les blonds, sans doute.

Bonjour Cyann, je suis ravi de revenir à Vaudemont, une fois encore.
Alors ... avez-vous fait vos adieux à ce bon vieux coq ?

C'est que la bête avait déjà eu un sursis de plusieurs mois et il était temps que l'on loue Saint Sylphaël lorsque la volaille émerveillerait leur palais.
Mais l'on en était pas là, avant l'amusement, les choses sérieuses : le baptême.

Bonjour messire Spagyricus ... dit-il en levant les yeux au ciel suite à sa remarque ... oui, on dirait bien, mais l'avantage de la poussière c'est qu'elle retourne toujours d'où elle vient, enfin c'est ce qu'il paraît.
Il semblerait que nous soyons au complet pour les protagonistes principaux, j'espère que d'autres viendront, ce serait dommage de rater cela.

Il les invita alors à pénétrer plus en avant dans l'édifice sacré. Ils remontèrent ensemble l'allée centrale, et tandis qu'il se dirigeait derrière l'autel, il invita le tribun à s'agenouiller devant icelui, tandis que la mairesse se tiendrait aux côtés de son futur filleul.
Contournant enfin l'autel, il débuta la cérémonie.


Bien chère fidèle, bien cher croyant,

Nous voici réunis en ce lieu pour un baptême, une entrée dans la famille aristotélicienne, des premiers pas sur un chemin, celui de l'Amitié, celui de la Vertu.
Mais avant d'arpenter ce sentier si complexe et plein d'embûches, je vous propose de le faire l'esprit en paix avec nous-même, et pour cela, nous réciterons la prière du pardon :

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

D'un signe de tête, il invita les deux vaudémontois à l'imiter en ses dernières paroles.
Spagyricus
Spagyricus commençait à se sentir plus à l'aise à mesure que le moment approchait. Car il n'appréciait rien tant que d'entendre réciter le Dogme... S'engageant à la suite de l'Archidiacre, il arriva face à l'autel devant lequel il s'agenouilla. Et en écho aux propos du sieur Uriel, il récita...

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés....
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Cyann
La voix de l'archidiacre et duc Uriel était douce comme du velours

Bonjour Cyann, je suis ravi de revenir à Vaudemont, une fois encore.
Alors ... avez-vous fait vos adieux à ce bon vieux coq ?

Oui mon cher il est d'ors et déjà plumé l'animal. Toutefois il est un jolot que je me garde au chaud ...

La mairessse sourit malicieuse mais nul n'eaut le temps d'ajouter quoique ce soit. L'argousier avait fait irruption dans le lieu saint avec ses cheveux poivre et sel et la plantureuse blonde avait grimacé à ces quelques mots prononcées un chouilla trop fort rapport à son mal de crâne ...

Dame Cyann... Sieur Uriel...

ha vous voilà mon cher Spa .. Roooo vous n'avez pas l'air très ..... hum enfin vostre fin de soirée a du être très agréable avec dame Altéa de Ventoux hier soir ... croyez vous qu'elle viendra ?

* Cyann secoua ses nattes blondes*

Mais pardon je vous pose des questions alors que notre bon père Uriel est prêt à officier etq eu vous devez trépignez d'impatience, quelle oiseuse je fais, je me tais et je m'assois promis juré ...

La jeune femme sourit et allât s'assoir sur le banc de devant , celui de droite et écouta les paroles du diacre tout en observant les deux hommes. La troubadour vira au rouge coquelicot tout à coup et déglutit avec peine avant de dire d'une voix de basse

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés....
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Uriel
Regardant de manière bienveillante les enfants du Très-Haut, Uriel continua la cérémonie.

Après s'être purifiés spirituellement, nous allons maintenant réciter la profession de Foi Aristotélicienne, le Credo.
Par lui, nous renouvellerons notre croyance en Dieu omniscient.

Ensuite, Cyann viendra nous lire un texte issu du Livre des Vertus, un texte choisi par elle pour son filleul, qui représentera le message aristotélicien qu'elle souhaitera lui faire passer.

Le Premier Archidiacre entonna la prière commune.

Sabifax
En retard! Voila qu'il était en retard... mais rien de grave, la communion n'était pas encore passée. En courant, il grimpa les marches quatre à quatre.
Il était sur le seuil, prêt à franchir les portes quand il entendit 'Je confesse...' qui s'élevait de l'église. Moment d'arrêt le temps de... secouer la poussière accumulée sur ses habits et remonter un peu son pantalon qui avait du mal à tenir autour de sa taille. Il resserra un peu sa ceinture et entra d'un pas léger comme une plume dans le lieu sacré.

Uriel et Spa étaient là, mais comme toujours depuis les quelques mois qu'ils se fréquentaient et se croisaient, ses yeux amoureux ne virent que la blonde dans l'édifice. La voir de dos, les cheveux toujours attachés par ses rubans bleus fit rêver un instant le jeune amant, et son esprit partait déjà à la dérive sur un océan sans fin. Il dut secouer la tête pour revenir sur terre, et ne put retenir un petit soupir avant de continuer d'avancer dans l'église.

Il s'assit à coté d'elle, se retenant d'avoir un geste un peu trop familier qui pourrait troubler la cérémonie. Pourtant, c'était point l'envie qui lui manquait. Par contre, à défaut d'un baiser qui aurait troublé la cérémonie, une question lui brulait les lèvres. Il se contenta, de lui montrer discrètement le bonheur qu'il avait d'être à coté d'elle et fit discrètement sa main dans la sienne douce et chaude. Un petit sourire en coin se glissa vers sa belle, puis l'amoureux attendit la fin du credo pour lui murmurer, avec une pointe d'inquiétude dans la voix:

Dites moi.... Cyann, ma mie...
Vous... vous êtes occupé du coq ? Vous savez... le coq ?

Il sourit, faillit même ajouter pour la taquiner 'Le vieux d'abord puis... le jeune ensuite'. Mais il se retint...Il voulait garder un peu de sérieux pour deux raisons. Primo c'était quand même un baptême et deuxio, Uriel méritait qu'on le reçoive avec un repas digne du fin gourmet qu'il était. La communion allait être un petit apéritif, puis on passerait aux choses sérieuses à grand coup de fourchettes! Mouais... pas sur encore... ça dépend ou était le coq.

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Cyann
Tressaillement soudain, la blonde marraine, toute à ce baptême, n'avait point entendu arriver son bien aimé Sabifax et ne put retenir un long frisson le long de son échine en sentant ses doigst se faufiler entre les siens. Elle tourna naturellement l'ovale de porcelaine de son visage vers Lui et comme en miroir, ils se sourirent, de ces sourires niais qui disent combien ils sont heureux de se retrouver. Cyann avait reporté son regard ocena sur la cérémonie. Mais villà qu'apres le crédo, sabifax lui dit là en poleine eglise hiencome si ce'tait le momente t le lieu...

Dites moi.... Cyann, ma mie...
Vous... vous êtes occupé du coq ? Vous savez... le coq ?

le coq ?

Le coq ???

Le coq ? Mais de quoi parlez vous Sabifax ?

...
ha le coooooooooooooooq, ben vous voyez bien que je suis occupée... mon cher et tendre Sabifax, je ne puis être au four et .. à l'église .... et puis vous êtes chez vous, chez vous.... moi je ne connais rien à votre cuisine et regardez la dernière fois que j'ai voulu vous faire une tarte à la rhubarbe ..... non voyez c'est un don de Dieu lui mesme si je suis marraine fort occupée ce j ...



Le poids du regard de l'archidiacre sur les deux amoureux bavassant en pleine cérémonie se fit tout à coup sentir. Elle décocha un sourire à Sabifax et ajouta d'une voix trop aiguë.

désolée je suis attendue pour lire un passage du livre des vertus

Elle détacha leur doigts emmêles et marcha d'un pas souple vers l'estrade.

Bien évidement , la troubadour qui fus jadis appelée "celle qui chante l'amour" et qui plus une amie d'Oane, pas celui du livre des Vertus non l'Oane du Poitou, la de Surgères, ne pouvait pas lire un autre passage du livre des vertus ... Un de ses passages préférés bien sur mais, pas seulement, un des plus compréhensibles aussi ; car la Cyann adorait aussi l'éclipse ; toutefois le récit était si long qu'elle eut peur d'endormir toute l'assemblée et un seul passage ne suffisait pas à en comprendre l'entièreté, la jeune femme avait donc opté pour ce passage ou Oane interrogé par Dieu explique en quoi réside la magie de l'être humain.




Création VII: L’amour

Dieu ne répondit pas à la créature qui avait fait l’apologie de la domination du fort par le faible.

Il se tourna vers un groupe de créatures. C’était justement celui qui faisait partie de l’espèce humaine et qui avait parcouru le monde. Dieu savait que ce groupe se croyait rejeté par Lui. Ces humains pensaient être privés de tout talent. Ils estimaient être mis à l’écart de la création du fait de leur prétendue infériorité. Mais, parmi eux, l’humain qui portait le nom d’Oane détenait, sans en être sûr, la réponse à la question posée par le Très Haut.

Car Oane doutait. Il regardait souvent les étoiles, espérant voir Dieu. Il aimait le Très Haut d’un amour sincère, mais ne savait pas si cela était le véritable sens de la vie. Il voulait bien donner sa réponse, mais il était considéré comme faible d’esprit par son groupe et personne ne voulait le laisser parler. Mais Dieu était omnipotent. Il avait écouté le groupe d’humains se plaindre. Mais surtout, Il avait perçu l’amour et le doute dans le coeur d’Oane.

Alors, depuis le ciel, un rayon de lumière se fit et vint nimber Oane. Toutes les créatures furent ébahies, admirant la douce lumière qui auréolait l’humain. Elles s’écartèrent alors, le laissant seul face à Dieu. Il contempla son corps enluminé d’un regard plein de curiosité. Puis il se tourna vers les membres de son groupe. Pour la première fois de sa vie, il put voir dans leur regard non pas du mépris mais du respect.

Et Dieu lui demanda: “Et toi, l’humain, n’as-tu rien à Me répondre? J’ai ici convoqué toute Ma création pour trouver celui qui donnera la juste réponse à Ma question. Tu es venu et tu n’as pas répondu. Alors, maintenant, Je te somme de le faire!”. Alors, Oane, terrifié par le ton sévère de son créateur, leva les yeux vers Lui et, d’un ton hésitant, dit: “Mais, ô Très Haut, je ne sais si ma réponse est juste...”. Et Dieu lui ordonna: “Parle et je te le dirai!”.

Alors, Oane répondit: “Tu as certes fait Tes créatures se nourrissant les unes des autres. Il leur faut chasser et tuer pour se nourrir. De même, il leur faut se battre pour défendre sa vie. Mais il n’y a pas de fort ni de faible. Personne ne rabaisse ni ne piétine les autres. Nous sommes tous unis dans la vie et nous sommes tous Tes humbles serviteurs. Car Tu es notre créateur.”

“C’est pour cela que Tu as donné des talents plus beaux les uns que les autres à toutes Tes créatures. Chacune d’elles a sa place dans Ta création. Son talent permet à chacune d’elles de la trouver. De ce fait, il n’y a pas de créature préférée de Toi, ô Très Haut. Nous sommes toutes pareillement aimées par Toi et nous nous devons tous t’aimer en retour. Car, sans Toi, nous n’existerions pas. Tu nous a créé alors que rien ne t’y obligeait et nous nous devons de t’aimer pour te remercier de ce geste.”

“Nous sommes certes enchaînées à la matière, certes soumis à ses lois, mais notre but est de tendre vers Toi, l’Esprit Éternel et Parfait. Donc, selon moi, le sens que Tu as donné à la vie est l’amour.” Alors Dieu dit: “Humain, puisque tu es le seul à avoir compris ce qu’était l’amour, Je fais de tes semblables Mes enfants. Ainsi, tu sais que le talent de ton espèce est sa capacité à M’aimer et à aimer tes semblables. Les autres espèces ne savent aimer qu’elles-mêmes.

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Altea_de_ventoux_
et pendant ce temps... assise quelque part dans l'assemblée réunit pour ce jour, elle assistait à la cérémonie. Se rappelant de son propre baptême avec émotion, ainsi que de ces innombrables heures passées à faire tourner le Diacre en bourrique. Le temps passaient inexorablement sur son existence. L'histoire se répète comme un enchainement indicible et sans aucune maitrise... du beau monde pour ce Tribun qui faisait l'unanimité de la gente féminine, pour le bien de Vaudémont...

le regard scrutant ce lieu de culte... sans pour autant s'arrêter sur un visage particulier hormis celui qui allait rejoindre la grande famille Aristotélicienne... le regard bas et la tête baissée, elle répéta d'une voix faible, le crédo, sur un parchemin pris pour l'occasion :



et en relevant la tête doucement

Amen.
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Sabifax
ha le coooooooooooooooq, ben vous voyez bien que je suis occupée... mon cher et tendre Sabifax, je ne puis être au four et .. à l'église .... et puis vous êtes chez vous, chez vous.... moi je ne connais rien à votre cuisine et regardez la dernière fois que j'ai voulu vous faire une tarte à la rhubarbe ..... non voyez c'est un don de Dieu lui mesme si je suis marraine fort occupée ce j ...

A mesure qu'elle parlait, le jeune homme qui était arrivé avec un petit sentiment d'appréhension, sentait maintenant les trompettes de l'urgence résonner dans sa tête. Ah ca... on peut pas être au four et à l'église... Le message était clair: le vin de communion pour elle, et le vin dans le coq pour lui! C'est ça la vie: Ya ceux qui boivent et ya ceux qui travaillent. Elle avait choisie son camps, lui... était forcé de prendre de l'autre. Mouais... ça, on verrait bien!

désolée je suis attendue pour lire un passage du livre des vertus

Évidemment... 'toujours une bonne excuse', maugréa le jeune homme. Même si, il faut bien l'admettre...celle ci semblait un peu valable. Il était encore en train de fulminer intérieurement, surtout qu'il ne voyait pas comment il allait se sortir de sa journée.

Ce n'est que la voix claire de la troubadour emplissant l'air du lieu saint qui le tira de ses préoccupations. Son attention se porta sur elle, debout sur l'estrade il ne pouvait que contempler son visage et sa chevelure éclairée par un rayon de soleil teinté par les vitraux. Émois d'admiration tout comme aux premiers jours, et même plus encore, un sentiment de tendresse l'envahi quand son regard engloba la jeune femme dans son entier.

Il attendit qu'elle revienne le rejoindre à sa place pour finaliser cette histoire ménagère. Il allait prendre les choses en main. Son cerveau commençait à organiser la suite de la journée.


Très beau texte Cyann...
Bon! pour le coq... celui à cuire. Je vais aller m'en occuper de suite, vous saluerez Spa pour moi. J'espère qu'il comprendra l'urgence culinaire dans laquelle je suis. C'est que j'ai pas encore fait le marché.
Et euh... j'ai besoin d'un peu de temps aussi pour l'apprêter.
Si vous pouvez retenir un peu Uriel, le faire patienter quelques heures.. le temps que je prépare le plat... D'accord ? * il voit son regard interrogateur * Je sais pas moi... Tiens! vous n'aurez qu'à aller confesser tout vos péchés...

Oh! Il réalise d'un coup qu'il vient peut-être de commettre une bévue, emporté par son élan maladroit... Il a sans doute dit un mot de travers, une phrase au complet même! Malgré l'empressement du jeune homme, c'est Le genre de remarque, que même si elle est murmurée du bout des lèvres, la troubadour risque de ne pas apprécier. Au mieux, il risque un petit coup de poing dans l'épaule, au pire un regard torve digne de celui de sa vieille jument. Le jeune homme sent l'urgence de la situation, tout autre que celle du coq. Quoique là si il ne trouve pas à se reprendre... c'est un jeune coq qui risque de finir embrocher. A moins que la jeune femme n'y perçoive qu'une pointe d'insolence taquine, auxquelles elle doit commencer à être habituée.

Pour le moment, ne souhaitant pas trop troubler plus que nécessaire la cérémonie, ni sa bien aimée... il enchaine aussi sec avec un sourire un peu gêné accroché à ses lèvres.

Si c'est moi qui vais à confesse... il y en a pour des jours et des jours.

Nouveau petit sourire amoureux... très amoureux avec une petite étoile, toute toute petite, brillant dans le fond de son œil.

Je file, Cyann... Et je vous laisse ma part de vin de messe.

Il se lève, marche sur la pointe des pieds et le plus discrètement possible se dirige déjà vers la sortie.


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Spagyricus
Spagyricus , à genoux face à l'Autel, écouta le Credo qui allait être désormais le sien avant de le reprendre, la voix rauque et erraillée par la passion qu'il avait mis dans les prières de la veille...

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant, Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète, le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine ;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible ;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN

Ceci fait, il écouta sa marraine, dame Cyann, récitait un passage du Livre des vertus. Il aimait beaucoup ce passage et il le trouvait fort adapté à ce moment. Mais étrangement, lui, aux pensées habituellement si fermement attachées aux récits théologiques, découvrit qu'il pouvait les laisser vagabonder en un tel moment. Et les paroles de celle qui était une des meilleures conteuses du Duché, emmenèrent ses songes voguer vers le visage de celle qui était la meilleure compteuse du Duché...
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Uriel
Tandis qu'il officiait, le Premier Archidiacre vit entrer le Juge de Lorraine tout inquiété, mais il avait l'air assez fier - comme un coq - d'aller s'installer près de la mairesse.
Échange de messes basses entre les deux amis au sujet d'une volaille récalcitrante ... toujours était-il que la bouteille de vin ne le serait pas.

Ainsi, Cyann, toute perturbée, se leva pour lire le texte avant que le tribun ne puisse réciter son Credo.

Ah c'est beau l'amour, justement, ça vous embrouille l'esprit comme il se doit ; il se dit alors qu'il allait être bon prince et ne point faire mine de l'avoir remarqué, car cela mettrait bien mal à l'aise la troubadour.
Certes il était taquin, mais pas à ce point ... il nota cependant le détail dans un coin de sa mémoire pour la houspiller au moment qu'il jugerait le plus convenable ...

Comme elle lisait Le Livre, il laissa son esprit vagabonder vers son étoile, fermant les yeux un instant, il inspira puis les rouvrit et c'est d'un sourire qu'il accueillit son amie touloise qui venait assister à l'un de ses offices.
La Commissaire au Commerce était de sortie, pardi, il espérait pouvoir trouver le temps de faire la tournée des bars avec elle et ils riraient encore du temps passé, comme à Toul où ils courraient dans les rues, capes flottant au vent comme des fantômes dans la nuit.

Il regarda alors Spagyricus réciter son credo puis reprit.

Ainsi, Oane doutait, comme nous tous doutons parfois ; il n'osait pas exprimer ce qu'il avait au fond de son coeur : un message d'Amour pour Dieu, d'humilité et d'abnégation.
Et nous voyons que l'Amour emplit nos vie, cet amour de la vie, cet amour des humains et enfin, celui de notre créateur. Voici notre "don" : aimer ; et je vous le dit, le coeur de l'homme n'est pas fait pour être seul, mais pour échanger, pour dire à ceux que l'on apprécie ô combien ils sont importants pour nous, et il ne fat jamais hésiter, car parfois, lorsque l'on y pense il est trop tard.
Alors si nous avons de l'Amour en nos coeurs, faisons en profiter nos semblables.

Il fit une légère pause en regardant les amoureux.

Maintenant, Spagyricus, vous voilà prêt à entrer dans une nouvelle famille, dans une grande communauté de croyants et de fidèles, et à compter de ce jour, nous serons tous vos frères et vos soeurs.
Nous vous aiderons dans la détresse et la douleur, et nous serons là aussi pour partager vos joies car comme l'a dit Christos à ses disciples :

« La route sera longue et tortueuse, le chemin rugueux, l’horizon lointain, la pente forte, mais le soleil qui brille guidera nos pas. Nous connaîtrons des difficultés, des disputes, des colères, des passions, des hésitations, mais l’amour et l’amitié nous uniront et Dieu nous portera.

Si vous voulez vivre seul, raisonner seul, manger seul, marcher seul, alors rien ne vous en empêche, passez votre chemin et réfugiez vous dans l’amour de vous même.

Mais si quelqu’un vous frappe, et que vous tombez, alors personne ne vous relèvera.

Si vous voulez vivre en groupe, dans l’amour de votre prochain et de la multitude, si vous voulez partager votre pain avec vos amis, marcher avec vos frères, alors venez à moi et suivez moi.

Dans ce cas, si vous tombez sur le chemin, un frère, une soeur, s’arrêtera, et vous relèvera. » "

Les personnes présentes connaissaient sans doute ce texte, car le Premier Archidiacre le récitait souvent à l'occasion des baptêmes.

Il l'aimait beaucoup et était très représentatif.

Vous voici, Spagyricus prêt à être purifié, et vous pourrez emprunter ce chemin, le chemin de la Vertu, celui qui vous mènera au Paradis Solaire.
Et sur ce chemin, vous rencontrerez beaucoup d'Amis et d'Amies.
D'ailleurs, j'en vois déjà quelques uns ici présents !

Maintenant, voici le moment vous devez prêter serment, le Serment du Baptisé :



Uriel invita l'homme à réciter ces mots
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