Ingeburge
A croire que sa première rencontre avec Yolanda Isabel l'avait frappée du sceau du malheur et que dès lors qu'elle serait amenée à croiser la miniature corbignesque, tout ne serait que retenue pour ne pas faire pleurer une morveuse qui pouvait, si elle se mettait à sangloter, ruiner la soie délicate et noire des vêtements de la Prinzessin en cas de lacrymales émotions à proximité. D'un oeil froid, elle contempla la chose toute de franfeluches roses vêtue lui déclarer d'un air sentencieux qu'elle comprenait sa tristesse et que le noir, c'était bien mieux que le bleu et qu'elle devrait croquer dans un macaron, pour se requinquer. La première partie de la leçon l'étonna car même si elle ne comprenait pas pourquoi on lui disait qu'elle avait l'air désespéré - elle n'avait jamais l'air de rien -, elles étaient toutes deux pour une fois d'accord sur une couleur et pour la seconde, aussi, d'ailleurs elle sentait déjà ses papilles s'éveiller. Le sucré, c'était quelque chose qui trouvait un écho en elle, sur sa langue et sous son palais plus précisément; ainsi elle faisait venir de Carpentras des confitures sèches*, supervisait en personne la confection de liqueurs de fruits et de plantes à Auxerre, réalisait elle-même durant la saison estivale de l'eau de roses, faisait exécuter nombre de douceurs en ses cuisines... n'avait-elle d'ailleurs pas offert à chaque feudataire bourguignon venu prêter allégeance un drageoir empli de merveilles alors qu'elle effectuait son premier mandat ducal?
Alors, sybilline, elle déclara elle aussi à mi-voix, adoptant le ton de conspirateur de la guimauve :
Je le dégusterai quand j'aurai besoin de reprendre du courage. Merci à vous, jeune demoiselle.
Et du courage, il lui en faudrait au centuple pour surmonter cette journée qui s'annonçait longue et harassante. Tenez, tout ne débutait pas vraiment comme prévu, la duchesse de Bourgogne appelant Olivier1er en dépit des informations qu'elle venait de délivrer : elle-même ouvrirait la cérémonie et appelerait ensuite le premier impétrant. L'émotion, ce ne pouvait qu'être l'émotion. Ingeburge se répéta cette antienne plusieurs fois en observant Angelyque qui, après quelques instants de détente, semblait à nouveau nerveuse, malgré les risettes de Yolanda. De cela, elle ne tiendrait ps rigueur à la duchesse, ce n'était pas son rôle, elle n'en avait de toute façon pas envie et même, elle savait ce que cela faisait de rester prisonnière du trône sacré. Non, son rôle, c'était de tout garder son contrôle et de faire au mieux pour que tout se déroule sans anicroche.
Alors, caducée en main, à la suite de sa suzeraine, elle ajouta, ne se départant pas de son air froidement placide :
Par volonté de Sa Grâce Angelyque de la Mirandole-Montestier, le sieur Athos de la Bronze a conservé le droit de jouir du titre et du fief de Dennevy, suite à la disparition du seigneur dont il dépendait, Monseigneur Virgile d'Herbamtour, vicomte de Chamilly.
Un premier contreseing qu'elle avait retiré de sa reliure et dont elle s'était saisie plus tôt, fut déroulé :
Alors, sybilline, elle déclara elle aussi à mi-voix, adoptant le ton de conspirateur de la guimauve :
Je le dégusterai quand j'aurai besoin de reprendre du courage. Merci à vous, jeune demoiselle.
Et du courage, il lui en faudrait au centuple pour surmonter cette journée qui s'annonçait longue et harassante. Tenez, tout ne débutait pas vraiment comme prévu, la duchesse de Bourgogne appelant Olivier1er en dépit des informations qu'elle venait de délivrer : elle-même ouvrirait la cérémonie et appelerait ensuite le premier impétrant. L'émotion, ce ne pouvait qu'être l'émotion. Ingeburge se répéta cette antienne plusieurs fois en observant Angelyque qui, après quelques instants de détente, semblait à nouveau nerveuse, malgré les risettes de Yolanda. De cela, elle ne tiendrait ps rigueur à la duchesse, ce n'était pas son rôle, elle n'en avait de toute façon pas envie et même, elle savait ce que cela faisait de rester prisonnière du trône sacré. Non, son rôle, c'était de tout garder son contrôle et de faire au mieux pour que tout se déroule sans anicroche.
Alors, caducée en main, à la suite de sa suzeraine, elle ajouta, ne se départant pas de son air froidement placide :
Par volonté de Sa Grâce Angelyque de la Mirandole-Montestier, le sieur Athos de la Bronze a conservé le droit de jouir du titre et du fief de Dennevy, suite à la disparition du seigneur dont il dépendait, Monseigneur Virgile d'Herbamtour, vicomte de Chamilly.
Un premier contreseing qu'elle avait retiré de sa reliure et dont elle s'était saisie plus tôt, fut déroulé :
Citation:
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Citation:
Nous,
Angélyque de la Mirandole,
Duchesse de Bourgogne par la Grâce de Sa Majesté,
à
Phylogène
Salutations
Faisant suite aux certificats de déshérence publiés et à la requête de la Hérauderie, en notre âme et conscience et conséquemment à notre position sur le trône de Bourgogne et à notre prérogative ducale en icelle matière décidons ce qui suit :
- Que Sieur Olivier1er, seigneur de Dennevy et Dame Emmaline, dame de Saint-Léger-sur-Dheune, en raison des services rendus et à leur fidélité pour la Bourgogne, garderons usage de leurs titres et possession de leurs fiefs.
- Qu'en raison de l'ancienne trahison d'Ombre02, seigneur de Sémur-en-Brionnais, envers notre Duché, et suite au décès de son suzerain, le Duc Morkail, celui-ci ne pourra conserver son rang ni son fief, avec toutes les conséquences héraldiques qui s'imposent dès lors.
- Qu'enfin il soit su que la Comtesse Erwyndyll ne peut se reconnaître de la Seigneurie d'Anzy dont elle portait le nom par seules épousailles mais sans que patente ni douaire ne lui fussent jamais rédigé en bonne et due forme, avec les conséquences héraldiques qui s'imposent idem relativement à son blasonnement.
Pour le Duché de Bourgogne,
Angélyque de (etc)
Rédigé et scellé au Palais des Ducs de Bourgogne le dix-huitième jour d'Otcobre de l'an de grâce MCDLVIII.
Angélyque de la Mirandole,
Duchesse de Bourgogne par la Grâce de Sa Majesté,
à
Phylogène
Salutations
Faisant suite aux certificats de déshérence publiés et à la requête de la Hérauderie, en notre âme et conscience et conséquemment à notre position sur le trône de Bourgogne et à notre prérogative ducale en icelle matière décidons ce qui suit :
- Que Sieur Olivier1er, seigneur de Dennevy et Dame Emmaline, dame de Saint-Léger-sur-Dheune, en raison des services rendus et à leur fidélité pour la Bourgogne, garderons usage de leurs titres et possession de leurs fiefs.
- Qu'en raison de l'ancienne trahison d'Ombre02, seigneur de Sémur-en-Brionnais, envers notre Duché, et suite au décès de son suzerain, le Duc Morkail, celui-ci ne pourra conserver son rang ni son fief, avec toutes les conséquences héraldiques qui s'imposent dès lors.
- Qu'enfin il soit su que la Comtesse Erwyndyll ne peut se reconnaître de la Seigneurie d'Anzy dont elle portait le nom par seules épousailles mais sans que patente ni douaire ne lui fussent jamais rédigé en bonne et due forme, avec les conséquences héraldiques qui s'imposent idem relativement à son blasonnement.
Pour le Duché de Bourgogne,
Angélyque de (etc)
Rédigé et scellé au Palais des Ducs de Bourgogne le dix-huitième jour d'Otcobre de l'an de grâce MCDLVIII.
- de prendre pour vassaux messire Athos de la Bronze, dit Olivier1er, et dame Emmaline, suite au décès de leur suzerain Virgile d'Herbamtour, dit Verbam, vicomte de Chamilly, en précisant que ledit messire et ladite dame devront respectivement prêter allégeance pour les fiefs de Dennevy et Saint-Léger-sur-Dheune et en porter le titre et les armes;
- de refuser de prendre pour vassaux Sa Grandeur Erwyndyll d'Harlegnan et le sieur Ombres02, suite au décès de leur suzerain Morkail de Hautefond, duc du Brionnais et vicomte de Bonnencontre, tous deux se voient donc respectivement destitués de leur titre de dame d'Anzy et de seigneur de Sémur-en-Brionnais, le premier fief retournant dans le giron du Brionnais et le second, non, ayant été octroyé alors que ville bourguignonne.
Par le présent contreseing, nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Héraut d'armes royal dit Phylogène prenons acte de la décision de Sa Grâce Angelyque de la Mirandole-Montestier, duchesse de Bourgogne :
Rédigé et scellé à Dijon le dix-huitième jour d'octobre de l'an de grâce MCDLVIII.
Et, par la volonté de Sa Grâce Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg alors duchesse de Bourgogne, ledit sieur se voit octroyé le fief de Châtillon-en-Bazois et élevé au rang de baron dudit fief en récompense de ses mérites.
Bizarre de citer son nom, ainsi, mais encore plus étrange aurait été de dire que le fief avait été octroyé par sa propre volonté, cela n'aurait guère était convenable. Le contreseing ad hoc fut lui aussi présenté :
Citation:
A tous présent et advenir, salut.
Par la présente, en vertu des pouvoirs afférant à notre charge, nous LLyr di Maggio et d'Astralgan, dict Montjoye, Roy d'Armes de France, après consultation du collège héraldique, faisons acte de la demande de Sa Grâce Ingeburge, Duchesse régnante de Bourgogne, quant à l'octroi d'une baronnie de mérite se trouvant sur les terres de Bourgogne, sise au fief nommé Chastillon-en-Bazoys, à Messire Olivier1er.
Apres recherches héraldiques dument enterinées, le fief de Chastillon-en-Bazoys est bien baronnie du duché de Bourgogne.
Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à ladicte baronnie est losangé d'or et d'azur, soit après dessin :
Par nostre Scel, actons ce document comme valide et conforme aux reglements Héraldiques .
Faict le Vingt-troisième jour du mois de Septembre de l'An de Grasce Mil Quatre Cent Cinquante Huit, sous le règne de nostre souverain bien aimé le Roy Levan le troisième de Normandie
Par la présente, en vertu des pouvoirs afférant à notre charge, nous LLyr di Maggio et d'Astralgan, dict Montjoye, Roy d'Armes de France, après consultation du collège héraldique, faisons acte de la demande de Sa Grâce Ingeburge, Duchesse régnante de Bourgogne, quant à l'octroi d'une baronnie de mérite se trouvant sur les terres de Bourgogne, sise au fief nommé Chastillon-en-Bazoys, à Messire Olivier1er.
Apres recherches héraldiques dument enterinées, le fief de Chastillon-en-Bazoys est bien baronnie du duché de Bourgogne.
Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à ladicte baronnie est losangé d'or et d'azur, soit après dessin :
Par nostre Scel, actons ce document comme valide et conforme aux reglements Héraldiques .
Faict le Vingt-troisième jour du mois de Septembre de l'An de Grasce Mil Quatre Cent Cinquante Huit, sous le règne de nostre souverain bien aimé le Roy Levan le troisième de Normandie
Puis, elle conclut :
Le baron Athos de la Bronze est donc invité à prêter allégeance pour ses fiefs de Châtillon-en-Bazois et de Dennevy.
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* pâtes de fruits
Et édit car je suis une patate, merchi Breizounette
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Phylogène, duchesse d'Auxerre, Grand Maître des Cérémonies de France
« Aultre n'aurai. »
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Joueuse quelque peu accaparée par le RP du sacre, je n'oublie pas les RP/demandes en cours, promis!