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[RP] Je savais.....

Caro
Depuis ce fameux jour plus rien n’était pareil, depuis ce fameux jour ma vie avait basculé sans que personne n’en sache rien. Sans que je ne montre ni ne parle à personne de ce qui me rongeait et grandissait en moi. Depuis ce fameux jour je savais…..

Je ne voulais à prime abord ne pas me rendre à l’évidence, mais plus le temps passait et plus je savais que cela ne pouvait pas être autre chose. Moi la médicastre je savais…. Et à cela il ne me restait qu’une solution, du moins la tenter sans avoir la certitude que cela fonctionnerait, mais je n’avais pas d’autre choix. Je savais oui je savais ce que cela me couterait. J’avais longuement pesé le pour et le contre et dans le plus grand des silence dans lequel je m’étais terrée au sujet de cette histoire, j’avais pris ma décision. Mais était-ce la bonne ? Là je ne savais pas….

C’est ainsi qu’un jour alors que nous étions encore Bearn, à Tarbes plus précisément, je me rendais en forêt. Longtemps, j’avais chevauché longtemps afin d’atteindre mon but. J’avais mis des jours avant qu’on ne me confie le lieu exact pour la rencontrer, j’avais mis des jours pour instaurer la confiance afin qu’on me croit, qu’on ne pense pas que j’étais là pour lui vouloir du mal mais au contraire que j’avais besoin de son aide.

Chevauchant Khépris, je m’enfonçais de plus en plus dans les bois qui devenaient de plus en plus sombre. Un endroit retiré où je n’avais jamais été, où peu de monde doit s’y rendre d’ailleurs. Il y fait si sombre qu’on raconte que le Sans Nom y aurait élu domicile et que quiconque oserait s’y aventurer y perdrait son asme. Mais peu importait, je savais…. Je savais que je devais le faire.

Nous étions à la fin du printemps presque au début de l’été… peu de temps après notre retour en Béarn et après notre mariage. Ce matin là en me levant je faisais les cent pas devant ma maison, j’avais du mal à respirer, je me torturais les doigts en les tournant et les retournant de nervosité. Toute la nuit j’avais pensé et repensé à ce qu’on m’avait remis la veille en début de soirée.

Une ruelle sombre de Tarbes, sous un porche à l’abri des regards… le rendez-vous avait été donné. Lorsque j’arrivais une femme dont le visage était recouvert par une cape, me tendait un morceau de parchemin et sans même lever le regard, repartait rapidement pour s’évaporer dans une autre petite ruelle. En temps normal j’aurai cherché à la suivre, à savoir qui elle était. Prenant tous les risques pour découvrir son identité, mais là…. Je savais….. et n’avais nulle envie de le faire. Tout ce qui m’importais à présent était de déplier ce morceau de papier pour y lire les indications données. Prenant mon mal en patience, je cachais le parchemin dans mon corset et rentrais chez moi. Là au moins je ne risquais pas d’être dérangée, là personne ne me poserait de questions car je savais que j’y serai seule.

Assise dans mon fauteuil près de la cheminée où reposaient encore quelques cendres froides je dépliais le papier. Je lisais et relisais les indications afin de les mémoriser, d’être certaine de ne pas me tromper et au bout d’une heure alors que j’avais tout appris par cœur, je me levais, m’avançais vers la bougie allumée. Le message je le tenais par un coin et y mettais le feu par un autre. Doucement je regardais le papier se consumer, le tournoyant mesme de temps en temps afin de regarder la flamme danser et de jeter le parchemin restant qui allait me brûler les doigts, dans la cheminée. Quelques secondes encore et plus rien…. Plus rien ne restait de ce message… mais où me rendre….. je savais…..

J’étais à présent bien loin dans la forêt quand l’intersection se faisait voir. Sur le moment… temps d’arrêt. J’avais stoppée mon avancée. Court temps d’hésitation avant de prendre sur la gauche. Oui chemin de gauche. Je l’avais mémorisé par le costé cœur soit la gauche. Petit coup de talon pour signifier à Khépris de reprendre la marche. Environ cinq minutes à chevaucher avant d’arriver dans une toute petite clairière. Traverser la clairière en biais en partant du cœur soit la gauche et de m’enfoncer encore dans la forêt jusqu’à ce que je vois une vieille cabane. Arrivée devant cet endroit, mon sang se glaçait. Une ambiance étrange régnait. Je descendais de selle, attachais mon cheval à un tronc d’arbre. Je lui caressais doucement le chanfrein et lui murmurais de m’attendre sagement, que je n’en aurai pas pour longtemps. Longue inspiration et me voilà à lui tourner le dos pour rejoindre la porte de la cabane.

Je levais ma main droite tout en réfléchissant au code. Le poing serré je frappais….


Toc….. toc toc… toc…. Toc toc toc….

Oui après un bref instant de doute je savais que j’avais donné le bon code pour qu’on vienne m’ouvrir. Mon cœur battait à vive allure alors que de lourds pas se faisaient entendre derrière la porte. Un court instant de silence puis le grincement de la porte qui s’ouvre…..
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Caro
Une légère angoisse s’emparait de moi au fur et à mesure que la porte s’ouvrait et c’était sans compter ce qui allait se passer par la suite et qui me ferait sursauter. La porte s’entre-ouvrant, une forte odeur émanait de la pièce. Je ne savais pas ce que cela pouvait estre mais disons que ce n’était pas des plus agréable pour notre odorat.

Alors que je commençais doucement à entrevoir le visage de la personne qui m’ouvrait la porte, je faisais un bond. Une main venait de se poser sur mon épaule gauche, une main dont les doigts se refermaient sur moi. Par réflexe je me dégageais et me tournais vers la personne voire peut-estre la chose qui venait d’accomplir ce geste…. Et là l’étonnement était de mise.

Je n’avais rien entendu, pas l’ombre de pas qui se profilait derrière moi. Sans doute étais-je trop occupée à découvrir le visage de celle que je devais rencontrer, prête à affronter le pire des spectacles, comme ce que l’on peut lire dans les livres et les histoires qu’on peut raconter aux enfants…. Mais là ? Oui là je manquais presque de tomber à la renverse.

Cette main qui il y a à peine quelques instants s’était posée sur moi, appartenait à Adélaïde….

Adélaïde est une jeune femme que je connaissais fort bien et qui avait travaillé au casteth lorsque j’avais été comtesse…. C’était une domestique que j’estimais beaucoup. Jeune, belle, à peine devait-elle avoir 18 ans, très efficace dans les tâches qu’on pouvait lui demander, et qui du jour au lendemain avait pris ses affaires m’apprenant qu’elle regrettait son départ mais qu’elle devait veiller et s’occuper de sa vieille mère qui était très malade et apparemment mourante.

Quelle surprise de la voir ici. Sur le coup je restais là bouche bée. Aucun son ne sortait de ma bouche. Il m’avait fallut quelques instants pour me reprendre.

Adélaïde ? Mais que faites vous donc là ? ….. Vous… vous aussi vous venez voir la personne qui habite icelieu ? Je vous en conjure, ne dites à personne que vous m’avez vu ici

La jeune fille avait sans doute remarquée ma gêne et se mettait à sourire à mes paroles. Je ne comprenais pas trop pourquoi elle souriait d’ailleurs. Qu’avais-je pu dire qui puisse la faire sourire à ce point ?

Bonjour Vicomtesse…. Ne vous en faites pas, je ne dévoile jamais l’identité des personnes qui viennent me voir…. Tout comme je vous demanderai à mon tour de ne pas dévoiler la mienne

Dévoiler la sienne ? Qui viennent la voir ? Alors là j’avoue que je ne comprenais pas trop ce qu’il se passait. Venir la voir ? Mais très vite ma réflexion intérieure me donnait la réponse. La regardant cette fois-ci avec des yeux plein d’étonnement ?

C’est….. C’est vous que je viens donc voir et non ?….. Me tournant légèrement vers la porte de la maisonnée où à présent je pouvais y voir sur le pas de la porte une vieille femme. Non pas une femme avec un nez crochus, poilus avec des mains fripées et crochues telles des serres d’un aigle. Non bien au contraire, une simple vieille femme comme tout le monde… Et non la femme âgée qui m’a ouvert la porte ?

Cette fois-ci Adelaïde se mettait à rire. Me voilà bien plus gênée encore vis-à-vis de la vieille femme et d’Adelaïde surtout

Eh bien disons que ….. Une légère moue prenait naissance sur mon visage. J’étais sans doute entrain de m’empêtrer dans mes propos, ce qui allait sans doute là aussi provoquer un rire bien plus grand encore chez Adelaïde….. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit une jeune et belle femme et encore moins vous….

La jeune femme faisait quelques pas vers la maisonnée tout en me répondant

Je sais Vicomtesse, tout le monde a la même réaction que vous…. Mais venez... entrez... et dites moi ce qui vous amène à me voir

En passant à costé de la vieille femme je la saluais puis nous entrions dans cette petite cabane à peine éclairée, où quelques minutes auparavant j’avais senti une forte odeur. Adelaïde m’expliquait que c’était le mélange de plantes qui donnait cette odeur. Qu’il ne fallait pas s’inquiéter qu’il n’y avait rien de nocif bien au contraire.

M’invitant à m’asseoir elle me reposait donc la question. Pourquoi, moi, vicomtesse je tenais à la rencontrer.

Je poussais un long soupir tout en m’installant et lui expliquais ma situation. J’avais du mal à m’exprimer, du mal à lui dire les choses, du mal tout simplement de faire ce que j’allais devoir faire.

Adelaïde m’avait écouté sans dire un mot avant de me demander si j’étais bien certaine de ce que je voulais. Si j’avais bien pensé aux conséquences que cela apporteraient, et surtout aux risques que j’encourais sachant toutefois que rien n’était garantis. Pour certaines personnes cela fonctionnait très bien mais pour d’autres, des cas extrêmement rare toutefois, cela échouait. Sans compter qu’il me faudrait passer par des moments de souffrances sans doute très difficile. Elle me mettait en fait au courant de tout ce qui allait se passer et comment…

J’avais peur, j’avais froid, mais je savais…. Je savais que je ne n’avais pas le choix et surtout je savais ce qu’il m’en couterait quoi qu’il arrive……….

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--Neige




S’approchant prudemment d’un ruisseau, Neige baissa son museau au-dessus de l’eau clapotant et renifla par à-coup. Aucune odeur, elle semblait fraiche. Lapant à grands coups de langue, l’animal étancha sa soif en poussant un léger ronronnement. Voilà des jours qu’elle errait à travers la forêt, cherchant de quoi se sustenter. Attraper quelques lapins n’avait pas été bien compliqué, Neige avait l’habitude de courir après des proies sur un terrain bien moins spacieux. Enfin restaurée, la panthère poussa ses pattes avant, recula en levant son derrière vers le ciel, puis s’étira longuement en baillant. Elle en profita alors pour s’allonger et faire sa toilette, se léchant les parcelles de sa fourrure qui la dérangeait le plus. Le soleil doré la réchauffait agréablement, le ruisseau la berçant d’une mélodie naturelle apaisante. Seul son pelage contrastait fortement avec la nature environnante. Issue des grandes montagnes de l’Est, elle avait été capturée par des braconniers puis apportée jusqu’aux terres méditerranéennes pour être vendue. L’imbécile avait oublié combien elle demeurait sauvage en son cœur et le goût de la liberté qui ne l’avait jamais quitté. Profitant d’une inattention de la part de la bête à deux pattes qu’était l’humain, Neige avait bondit et lui avait arraché la gorge sans la moindre pitié. Le goût du sang dans sa gueule avait éveillé tous ses instincts et ses capacités de fauve, ce qui avait permit à l’animal de s’enfuir. L’étrange antre des bêtes à deux pattes était moche, réalisée à l’aide de pierre et de beaucoup d’autres composants aussi détestable pour le regard que pour le toucher. Son errance s’était accompagné d’hurlements horrifiés jusqu’à ce qu’elle se jette avec le plus grand plaisir dans une forêt.

Neige allait faire une petite sieste lorsque l’odeur lui parvint à nouveau. Humant le fumet délicieux et étrange qui l’appelait depuis plusieurs heures, la panthère se redressa et galopa en direction du nord, s’enfonçant dans un coté de la forêt qu’elle n’avait pas encore explorée. Pleine de fougue et d’une énergie débordante, elle poussa un puissant rugissement le long de sa course, intimidant tout ce qui se trouvait dans le secteur. Neige zigzagua entre les arbres, bondissant avec beaucoup de souplesse, reprenant sa course aussi sec. L’odeur devenait plus importante, elle approchait du but. Très vite, une petite cabane se profila à l’horizon, un cheval attendait non loin, il portait les traces du fumet. Les oreilles baissées, le ventre frôlant le sol, Neige s’approcha de la lisière comme elle le faisait pour attaquer son diner. La gueule ouverte, la langue pendante, elle patienta alors que l’humaine à deux pattes, celle dont l’odeur obsédait son esprit sauvage, se montre enfin.
Caro
Un long moment s’était passé où nous avions un peu parlé de tout et de rien. L’odeur qui m’avait plus qu’incommodé au départ en entrant dans la maisonnée ne me dérangeait plus de tout. A vrai dire on s’y faisait très vite, au point de ne même plus la sentir.

Souvent lors de notre discussion je regardais le petit paquet qui était posé devant moi. Ce petit paquet qui allait tout changer. De toute manière avec ou sans cette solution, ma vie était déjà changée que je le veuille ou non. Je ne pensais pas que cela m’arriverait et pourtant…. On a beau estre médicastre, prendre toutes les précautions cela n’a rien empêché et je savais que cela pourrait m’arriver, mais je ne voulais absolument pas m’y résoudre…. Et aujourd’hui….

Juste avant que je ne la quitte mon regard se posait sur la vieille femme et une question se mit à me turlupiner l’esprit. N’allant pas par quatre chemins je lui demandais directement si cette femme était sa mère qui sous mon mandat était mourante.

Adélaïde se mit à rougir légèrement et s’en voulait à l’époque de m’avoir raconté de sornettes, mais elle n’avait pas le choix. Elle ne pouvait pas me révéler son activité en dehors du Casteth. Les personnes venant la voir étant de plus en plus nombreuses, elle n’avait plus d’autre choix que de quitter son travail de domestique. Je ne lui en voulais pas de m’avoir caché la vérité et je la comprenais. A sa place j’aurais agit de la mesme manière.

Sur ces dernières paroles, je me levais, lui posais les écus que je lui devais sur la table avant de me diriger vers la sortie. Je posais ma main droite sur la poignée et ouvrais doucement la porte avant de rejoindre le seuil de la maison et de me retourner vers Adelaïde afin de la remercier, mais avant mesme que je n’ai le temps de le faire elle me devançait


Vicomtesse… je vous ai tout expliqué mais estes-vous bien certaine de…..

A mon tour de ne pas lui laisser le temps de me répondre. Je lui prenais ses mains dans les miennes et posais mon regard dans le sien

Adelaïde, n’en dis pas plus s’il te plait……. Je sais ce que tu penses, que je ne devrai pas, que je devrai plutôt affronter ce que je crains le plus, mais je n’ai pas le choix, pour la première fois depuis très longtemps, j’ai peur mais je dois le faire, il m’en coutera sans doute beaucoup. Peut-estre que je le regretterai un jour… nous verrons bien.


Le cœur serré par mes dernières paroles, je la saluais lui promettant de ne rien révéler d’elle et partais rejoindre Khépris à quelques pas de là. Arrivée à sa hauteur, il tournait sa tête et me regardait droit dans les yeux. Je m’approchais encore pour détacher les rennes de l’arbre ou je l’avais attaché et lui soufflais à mi-voix tout en rangeant de ma main libre, le petit sachet dans mon corset

Oh ça va Khépris, ne me regarde pas comme ça, je sais ce que je fais et ce mesme si tu n’es pas d’accord du tout avec moi.

Khépris secouait la teste tout en continuant de me regarder. Je le trouvais nerveux et ne comprenais pas pourquoi. Sans doute avait-il ressentit ma nervorsité et que je la lui communiquais.

Je montais sur son dos et avant de reprendre la direction je lui tapotais légèrement l’encolure comme pour lui dire que tout allait bien et que nous pouvions rentrer.

Le chemin du retour me semblait long extrêmement long et je devais me souvenir de la marche en sens inverse de ma venue. Ce qui à l’aller était à droite était à présent à gauche. Je ne sais combien de temps s’était écoulé mais j’arrivais sur Tarbes en tout début de soirée. J’avais chassé loin de moi toutes les idées qui se battaient entre elles pour s’installer dans ma teste, j’avais fermé à double tour le monde de la réflexion et des souvenirs. Non je ne voulais pas penser, pas réfléchir… il serait bien temps de le faire au moment venu.

Khépris avait été nerveux tout au long du parcours et ce n’est qu’une fois dans son box que je sentais que la nervosité s’évacuait. Je m’occupais de lui afin de le mettre à son aise pour la nuit, avec de la nourriture et de quoi boire aussi. Ce n’est que lorsque j’étais certaine que tout soit parfait que je le quittais non sans lui avoir déposé un baiser sur le chanfrein.

A présent me voilà devant mon chez moi…. Je poussais la porte….. pas une bougie d’allumée, pas un reflet de lumière.... rien…. Une fois de plus je rentrais et il n’était pas là. Poussant un long soupir, je refermais la porte derrière moi, allumais des bougies pour éclairer la pièce. Je n’avais pas faim… et c’était ainsi depuis quelques temps déjà. Pourtant chaque soir quand Oli rentrait, souvent tard, je m’attablais avec lui pour grignoter et faire comme si de rien n’était. Régulièrement il me dévisageait, me demandant si tout allait bien, si ma journée s’était bien passée. Et toujours je lui répondais la mesme chose. Oui tout allait bien, oui ma journée s’était bien passée. Mais toujours avec ce nœud à l’estomac, ce nœud qui vous tort les tripes de savoir que vous n’osez pas dire la vérité à l’estre aimé, à la personne que vous estimez le plus, que vous aimez le plus….à votre moitié, à celui qui est tout pour vous…..

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--Neige




La femelle a deux pattes s’était montrée. Neige leva brutalement la tête en posant sur elle son regard sauvage. Elle avait mit tant de temps qu’elle aurait pu s’endormir. Heureusement que tout le vacarme que faisait ces gens, exacerbé par son ouïe de fauve, l’avait maintenue alerte. En poussant un léger ronronnement, l’animal suivit la jeune femme du regard et observa la curieusement chose qu’elle rangeait dans son corset. Elle y sentait quelque chose de mauvais, de malfaisant, titillant son instinct prédateur.

Neige ne fût pas longue à suivre l’humaine à la trace. Se cacher d’elle était facile, de sa monture beaucoup moins. Le cheval sentait un danger constant, celui-ci d’une mâchoire qui pourrait lui déchirer le cou pour le transformer en un somptueux diner. Fort heureusement, la panthère n’en était pas là. Le délicieux fumet que dégageait l’humaine l’occupait bien plus. Il y avait quelque chose de curieux, de semblable à elle. Peut-être connaissait-elle le chemin des grandes montagnes de l’Est où elle aimait vivre…

Pendant des heures, Neige la suivit discrètement jusqu’à ce qu’elle rejoigne l’antre des humains. Elle lâcha un puissant grognement puis longea la lisière à la recherche d’un chemin où sa progression ne serait pas couverte par des cris d’horreur. Malheureusement, il lui était impossible de passer sans rencontrer une bête à deux pattes. Neige décida donc de rester à la lisière de la forêt, la tête posée sur ses deux pattes puis veilla, recherchant dans la puanteur et l’immondice, le curieux fumet de sa proie.
Caro
La soirée s’était somme toute bien passée, comme d’habitude. Quant à la nuit on ne peut pas en dire autant. Toute la nuit j’avais cauchemardé, revivant des moments pénibles de ma vie passée, mais surtout j’avais imaginé la suite de ma vie après avoir pris les plantes qu’Adélaïde m’avait données. Plus d’une fois je me suis réveillée en sursaut et en sueur, plus d’une fois je m’étais levée pour aller boire un verre de lait, pour enfin me recoucher en espérant que ce mauvais rêve ne reviendrait plus. Mais il avait décidé de me poursuivre tout au long de la nuit, et c’est exténuée et courbaturée que je me réveillais le lendemain matin.

Sans ouvrir les yeux je me mettais sur le dos et glissais ma main vers le coté d’Oli…. Personne….. j’ouvrais les yeux à ce moment là…. Le drap était froid, cela signifiait qu’il était levé depuis un bon moment déjà et sans doute qu’il avait déjà quitté la maison.

Je savais qu’il préparait notre départ mais de là à estre absent à longueur de temps ? Mais je pouvais le comprendre aussi. Le procès injuste qu’il y avait eu à son encontre n’avait rien arrangé et ce mesme si la relaxe avait été prononcée. Mais il fallait se faire une raison. En Bearn le paysan, le roturier enfin un non noble pouvait injurier, diffamer un noble sans rien craindre en retour et il pouvait mesme le trainer en justice. Vraiment le monde à l’envers, mais bon plus rien ne m’étonnait depuis que l’arriviste dictateur avait été pouvoir… enfin bref, une fois de plus il n’était pas là à mon réveil. Je me levais donc avec le mince espoir de le voir encore dans la maison…. Mais non l’espoir s’était envolé à peine sortie de la chambre. Son épée n’était plus à sa place habituelle.

Le reste de la matinée passait sans que je n’ai rien à faire, comme à mon habitude depuis notre retour en Bearn. J’avais juste pris le sachet contenant les plantes, me demandant longuement si j’allais le faire aujourd’hui ou non….

Et puis non…. Je le reposais à sa place, caché de la vue d’Oli et décidais d’aller faire une promenade en forêt, peut-estre pour y écrire. Cela faisait bien longtemps que je n’avais plus fait de poèmes. Je passais rapidement dans ma chambre pour y chercher mes vêtements avant de passer dans la salle d’eau pour me débarbouiller, me vêtir, me coiffer rapidement aussi. Lorsque j’étais prête, je quittais la pièce pour mettre mes cuissardes, prendre ma dague qui ne me quittait jamais, tout comme mon épée d’ailleurs ou alors que très rarement et brièvement. En gros quand il fallait se rendre à des soirées mondaines où il me fallait vêtir une toilette féminine. Je n’ose d’ailleurs mesme pas imaginer la teste que feraient les personnes si elles me voyaient arriver toute pimpante avec une épée à la taille... Cela ferait bon genre, nul doute. Rien que de penser à cette situation je souriais. Mais très vite le sourire se perdait. Je prenais parchemin, encre et plume que je rangeais dans une petite sacoche, avant d’aller rejoindre Khépris. A mon arrivée il hennissait légèrement, content de me revoir et comme chaque matin il avait aussi droit à sa carotte. Mon petit rituel terminé, je le préparais pour notre sortie.

Une heure plus tard je m’arrêtais en forêt pour laisser Khépris reprendre des forces. J’avais eu envie de me lancer au galop tout d’abord à travers les champs et prés avant de rejoindre la lisière de la forêt, de m’y engouffrer un peu et de m’arrêter dans un petit endroit que j’affectionnais particulièrement. Peu de monde y passait et je savais que j’y serai tranquille.

Je descendais de ma monture et décrochais la petite sacoche de cuir. Lorsque je m’installais ainsi en forêt, je n’avais pas besoin d’attacher Khépris. Il restait toujours près de moi, comme pour me protéger. D’ailleurs Vénusia réagissait de la mesme manière autrefois et souvent Khépris me faisait penser à elle. Ma Vénusia, ma jument offerte par Guidonius, ma jument fidèle qui m’avait suivi dans toutes mes aventures et mésaventures jusqu’à ce qu’elle soit trop vieille et que je lui accorde une paisible retraite. Malheureusement vu son grand âge, elle nous avait quitté l’hiver dernier, hiver qui avait été relativement rude.

Je faisais donc quelques pas, avant d’aller m’asseoir, dos contre un arbre, d’ouvrir ma sacoche et d’y sortir son contenu. Je déroulais le parchemin, ouvrais l’encrier pour y tremper ma plume. Qu’allais-je bien pouvoir écrire ?

Je levais mon regard vers le ciel mais je n’y voyais presque rien, juste la cime des arbres, des pins qui m’entourais et qui me donnais un tant soit peu le vertige. Et là je me rendais compte que les mots pour un poème n’allaient pas venir, qu’à cet instant je repensais à ce qui me tourmente et que peut-estre écrire à mon époux pour lui expliquer les choses serait la meilleure solution. Oui voilà, lui avouer les choses par écrit, par peur de lui dire en face….

Je reposais mon regard sur le parchemin et me mettais à écrire


Citation:
Mon tendre époux,

Si je prends la plume ce jour c’est …….


Non ! Non ! Décidément je n’y arriverai pas. Non ! Je ne peux pas faire cela !

Je rayais les mots que je venais d’écrire, m’acharnais sur ma plume, m’acharnais sur le parchemin avant de fondre en larmes……et que des mots sortent de ma bouche tel un cri de douleur

Perdre, je vais tout perdre, je vais le perdre je le sais….. et je serai la seule fautive !
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--Neige



Bougé ! L’odeur de la femelle à deux pattes avait bougé !
L’instinct primaire de Neige la tira brutalement de son sommeil. Allongée sur le flanc, les deux pattes croisées comme pour rendre le sol moins rugueux lorsqu’elle y avait posé la tête, la panthère leva le nez et huma l’odeur. La femelle commençait à quitter l’antre des sauvages, elle le sentait parfaitement. Tant mieux, la nuit avait été longue, la patience n’était pas son fort depuis qu’elle la suivait.
Se redressant sur ses pattes, Neige profita de l’agréable chaleur du soleil et s’étira en poussant un long grognement sonore. Les animaux des environs se cachèrent dare-dare, apeuré par le cri de guerre du prédateur. Après avoir vérifié une fois de plus la direction dont le vent apportait le fumet, Neige remarqua que celle de l’équidé s’y mêlait. Pourquoi diable les sauvages avaient-ils besoin d’autres bêtes pour se déplacer, leurs jambes ne les portaient donc plus ? Un équidé, ça se mangeait. Combien avait tressailli une dernière fois sous ses crocs mortels, le goût métallique du sang excitant ses papilles ?

Il faisait bon temps. Même sans déjeuner, l’énergie déferla dans les veines de l’animal qui ressentit une furieuse envie de galoper. Neige poussa un nouveau grognement puis, après s’être étiré un fois de plus, elle s’élança furieusement entre les arbres et s’approcha rapidement. A nouveau, la panthère se plut à éviter les arbres au dernier moment, jouant de sa vitesse et de sa dextérité. Il y avait de quoi s’amuser et son regard de fauve s’anima d’une étincelle malicieuse. Au passage, un corbeau qui n’avait pas eu assez de reflexe passa sous ses crocs. Tout en surveillant l’odeur, Neige déchiqueta violement la chair et apprécia la chaleur de la viande sanguinolente dans sa gueule. Une petite flaque d’eau étancha rapidement sa soif puis, après s’être débarrassé des quelques plumes gênantes coincées entre ses crocs, l’animal repartit. Lorsque le fumet se précisa, devenant de plus en plus intense, le fauve réduisit sa vitesse et devint de plus en plus discret. La femelle était là, contre un arbre, tenant entre ses mains des étranges choses. Intriguée, Neige s’installa entre deux taillis, comme si elle s’apprêtait à bondir, puis elle observa. L’équidé était non loin, sa présence commençait sérieusement la déranger. Une chance qu’elle avait mangé avant sinon elle se serait fait une joie de croquer son joli cou si tendre. Reportant son attention sur la femelle, Neige huma l’odeur et la petite chose qui l’intriguait tant. Quelque chose de sauvage et violent, en sommeil, se dégageait d’elle. Etrange pourtant, la panthère n’avait jamais ressenti ça chez un humain.
Absorbée par ses pensées, les cris soudains de la femelle la surprit. Et lorsqu’on surprend un fauve, celui-ci sort les griffes. Prise par ses reflexes naturels, Neige resta immobile mais poussa un long rugissement. Elle baissa alors la tête, au ras du sol, puis avança lentement, une patte après l’autre, s’apprêtant à bondir sur quiconque la surprendrait une fois de plus.
Caro
Du temps il m’avait fallu tellement de temps pour remonter la pente, tellement de temps pour retrouver la joie de vivre, la joie d’aimer, tellement de temps aussi pour reprendre confiance en moi et redevenir celle que j’étais. Tellement de patience, il avait eu tellement de patience pour m’aider à me retrouver et à fissurer cette carapace que je m’étais forgée depuis tant d’années… et voilà qu’aujourd’hui tout volait en éclats.

La longue descente vers l’enfer avait entamée son chemin et chaque jour qui passait le noir se faisait de plus en plus présent. J’aurai du savoir que cela m’arriverait à nouveau un jour, et ce mesme si je me l’étais refusée. Que faire pour lui annoncer la nouvelle, comment lui dire, lui faire comprendre ? Je cherchais en vain une solution qui pourrait faciliter tout cela mais je ne savais pas, je ne savais plus….

Ces larmes qui coulaient sur mes joues étaient celles de la souffrance, de la destruction que j’allais causer. Je savais qu’il ne pourrait en estre autrement…Un énorme et profond soupir s’emparait de moi alors que Khépris devenait de plus en plus nerveux. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Mais alors que je me relevais un énorme rugissement se faisait entendre, résonnant dans les alentours jusqu’à en faire fuir les oiseaux qui étaient paisiblement perchés sur les arbres, à chanter.

Instinctivement je sortais mon épée de son fourreau, essuyais mes yeux pleins de larmes et cherchais aux alentours. Un rugissement ? mais comment cela était-il possible ? Khépris quant à lui se braquait et filait à vivre allure en direction des champs….. et moi j’étais là, un long frisson me parcourant le corps de ce rugissement qui résonnait encore en moi. Manquait plus que cela…. Je n’avais pas assez de soucis comme cela, il fallait à présent que Khépris s’en aille, me laissant là pour aller je ne sais où….

L’épée en garde, je tournais doucement autour de moi pour tenter de voir l’animal, observant scrupuleusement chaque coin que je pouvais voir de ma position….quand soudain un gros flashback. Un rugissement ??? la dernière fois que j’avais entendu rugir c’était en Champagne. Non ce n’est pas possible, c’est impossible ….

Je secouais légèrement la teste car le souvenir qui venait de me traverser l’esprit et ce que je venais de penser était tout bonnement impossible aussi. Complètement impossible qu’il soit là avec sa bête, cela remontait à trop longtemps. Chef des Ombres devait être un vieil homme à présent et sans doute que sa panthère ne devait même plus vivre, mais d’entendre ce rugissement, je me revoyais une quinzaine d’années en arrière. Et d’ailleurs que ferait-il ici ? les comptes nous les avions réglés donc…..

Mon regard s’arrêtait net sur une haute herbe qui bougeait légèrement. Doucement mais tout en restant sur mes gardes je m’avançais à pas de loup avant que je ne fasse un bond….. c’était tout bonnement un petit lapin sans doute aussi apeuré que moi qui venait de me passer entre les jambes pour filer s’enfoncer bien plus encore dans la forêt. Mon cœur battait à la chamade, craignant à tout instant que cette bête ne sorte de nulle part pour me sauter à la gorge.

Que faire à cet instant ? tenter de lui faire peur en faisant le plus de bruit possible ou alors reculer doucement pour tenter de sortir au plus vite de la forêt ?

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--Neige



Neige tourna lentement autour de la femelle humaine, reniflant son odeur tout en l’observant de son regard sauvage. L’équidé s’était sauvé, il avait parfaitement senti la présence du prédateur. Etrangement, son cœur semblait battre fort. Était-ce la peur ou l’émotion qui animait la bête à deux pattes ? Son rugissement, bien évidement, n’était pas passé inaperçu. Aussi l’animal resta tapi un moment en attendant de voir quelle réaction elle aurait. Quelle était cet étrange pic de matière froide quelle tenait en main ? Cela se mangeait ?
Ronronnant doucement, Neige baissa la tête, son museau frôlant le sol. Il y avait quelque chose d’autre non loin, elle le sentait. Brusquement, un lapin détala à toute vitesse dans le but d’échapper au danger. Ni une ni deux, les pattes arrières de Neige se détendirent, l’envoyant en un magnifique bond intercepter la course de l’animal tandis que sa mâchoire se refermait sur sa tête. Le lapin se débattit un moment, les longues oreilles dépassant de sa gueule. La pression augmenta, les crocs perforèrent le duvet et les muscles de l’animal avant que son crâne entier ne cède soudainement en un craquement sec.
Après avoir poussé un nouveau rugissement, Neige secoua la tête pour achever sa proie qui pendit mollement. Elle se tourna ensuite vers l’humaine et la fixa en grognant, comme si elle représentait une menace et que le cadavre qu’elle tenait dans sa gueule était un avertissement à son encontre. Quelques minutes s’écoulèrent pendant lesquelles elle l’observa puis, étrangement, elle déposa son festin sur l’herbe qui se teinta de rouge. Avec douceur, Neige poussa l’animal du museau dans sa direction puis se figea dans une position d’attaque, comme si elle s’apprêtait à lui sauter dessus.

Comment réagirait la femelle à deux pattes ?
Caro
Mes deux pieds bien campés au sol, ma main droite serrant fortement mon épée. Prête j’étais prête à accueillir la bête mesme si elle ne ferait sans doute qu’une bouchée de moi, se jetant probablement sur ma gorge. N’est ce pas ainsi que font ce genre de prédateur ? toucher le point sensible ? mon point sensible serait plutôt le cœur mais je ne lui laisserai pas l’occasion de le faire saigner bien plus qu’il ne saignait déjà.

Je balayais tout du regard et le bond ne se fit pas attendre. Là sur ma gauche la bête, le fauve….il venait de voir ce pauvre petit lapin qui vainement avait essayé de sauver sa vie, et c’est sa proie morte dans sa gueule qu’il se tournait vers moi, son regard planté dans le mien alors qu’il se mettait à grogner.

Je ne sais combien de temps cet échange de regards avait duré, mais il me sembler durer une éternité et je ne savais toujours pas comment réagir. Ma main serrant toujours aussi fort la garde de mon épée, je sentais quelques gouttes de sueur prendre naissance sur mon front. Non seulement la journée était chaude, mais me retrouver quasiment nez à nez avec une panthère n’était pas fait pour arranger les choses.

Ma respiration devenait plus rapide et je sentais tout de même une certaine crainte en moi. D’ailleurs qui n’aurait pas un tant soit peu peur devant pareille situation. J’étais seule et personne pour m’aider… il me fallait donc trouver une solution toute seule.

Je cherchais et cherchais comment faire mais ce sans le quitter du regard, fixant comme on dit le « troisième œil » pour ne pas lâcher et baisser le regard la première. Montrer, lui montrer que moi aussi je savais tenir teste et ce mesme si j’étais peut estre entrain de vivre mes derniers instants, quand soudain une réaction de l’animal, une réaction des plus inattendue. Il venait de lâcher sa proie et du bout de son museau le poussait vers moi, tout en restant sur ses gardes, comme s’il allait me sauter dessus là maintenant alors que ses crocs étaient libre de son festin.

Rapidement je regardais cette petite beste qui n’avait rien demandé à personne, encore moins à une panthère, et qui par la dure loi de la nature venait de perdre la vie… serais-je donc à présent sa nouvelle proie ? Revenant sur ses yeux perçant, terrifiant et pourtant très intriguant, je ne bougeais toujours pas. Mon cœur battait à tout rompre et si l’animal faisait ne serait-ce qu’un pas ou deux en ma direction, j’étais presque certaine qu’il pouvait l’entendre. Il claquait dans mes tympans et pourtant étrangement je n’avais pas cette peur en moi qui devrait me dominer. Je n’avais pas les jambes qui tremblaient sous la peur. Non rien de tout cela, bien au contraire… j’étais là à le regarder, à le défier du regard, à lui montrer que je lui tenais teste. Tel deux fauves qui se fixent et qui se tiennent près pour voir qui de l’un ou de l’autre allait franchir la frontière et entamer le combat.

S’il fallait mourir sous ses crocs, autant que je tente jusqu’au dernier moment de me battre et non de fuir devant l’ennemi. Jamais je ne l’avais fait jusqu’à présent et ce n’est pas aujourd’hui que je commencerai. Suicidaire ? oui sans doute mais j’étais ainsi et rien plus rien ne me changerait…

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--Neige


L’animal continuait de fixer la femelle a deux pattes, son regard semblait identique au sien, comme si elle était également un prédateur, une panthére comme elle, et pourtant…Deux pattes…
Il y avait cet aura de fougue et de puissance en sommeil qui l’intriguait de plus en plus. Et si elle connaissait le chemin pour retourner dans les grandes montagnes de l’Est ? Si elle pouvait lui permettre de retrouver un environnement plus rude, plus froid donc plus accueillant à sa condition ?

Neige baissa la tête au ras du sol tout en gardant son regard félin planté dans celui de l’humaine. Une fois de plus, elle poussa le petit cadavre du bout du museau dans sa direction. Peut-être que ce modeste présent suffirait en échange de son aide. Le fauve eût un moment nostalgique où il repensa à sa famille resté là-bas puis, comme tout être doué d’émotions humaines ou non, Neige aspira à les retrouver. Insistante, elle poussa le lapin du bout du museau puis un puissant rugissant fît vibrer sa gorge. Lassée de l’inaction de l’humaine, elle s’étira puis posa son postérieur sur l’herbe, ne décrochant toujours pas des deux prunelles de la femelles à deux pattes.
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