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[RP] Sic gorgiamous allos subjectos nunc

Gnia
Topic RP ouvert à tous ceux donc les persos patientent actuellement en armée, amis ou ennemis. De quoi meubler en attendant l'action ^^



Nous aimons nous repaitre de ceux qui aimeraient nous soumettre*


[Agen - Campement de l'Armée Bis dat qui cito dat - Tentes de la mesnie Saint Just]



"L'art de la guerre, c'est de soumettre l'ennemi sans combat." Sun Tzu
Ouais, d'accord.
Mais là, on en avait concrètement ras le fion de jouer au chat et à la souris depuis des semaines. Les derniers jours avaient vu enfin une évolution sur l'échiquier de poche où évoluaient les armées guyennoises et Memento Mori, et le Roi adverse était sérieusement menacé. Echec.
A quand le mat ?

Bis dat qui cito dat s'était installée sous les remparts d'Agen. Le campement se serrait tout contre les murs comme autant d'oisillons frileux de quitter le nid maternel. Et pourtant.
Entres les tentes, les feux de camp, il régnait une atmosphère à des lieues de la peur. Comme la meute excitée à l'idée de la chasse, à l'odeur du sang de la proie au moment de l'hallali, l'on fourbissait les armes dans l'attente fébrile d'un affrontement.

La Saint Just avait rallié l'armée avec ses gens à l'appel du vicomte de Blanquefort et l'oriflamme sombre à la salamandre d'or flottait mollement au vent au milieu des tentes de sa mesnie, se mêlant à celle des autres volontaires à la chasse au dahu.
Bien que la guerre lui ait laissé des stigmates visibles et des plaies qui ne cicatriseraient probablement jamais à l'âme, Agnès sillonnait le camp, serrée dans une lourde chemise de maille, espérant non sans impatience que l'ordre de la curée viendrait bientôt. La griserie que l'on ressentait sur le champ de bataille n'avait aucune commune mesure avec les faibles et obsolètes sensations que réservaient une vie rangée de noble dame qui ne ne parvenait pas à se résoudre à vivre selon ce que l'on attendait de quelqu'un de son rang. Même le frisson de la politique et du pouvoir ne pouvait supplanter l'appel du sang.

Et puisqu'il faut parfois savoir calmer ses ardeurs, l'Infâme, assise sur un pliant à l'entrée de sa tente, se leva brusquement pour se mettre en quête d'un quelconque péquin qui avait envie d'un peu d'exercice à l'épée.



*[HRP : devise de La Famille Addams, tirée du film éponyme]
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--Surt_des_neufs_terres
De Chairs sanguinolentes de Sang et d'Ichor
Se repait le Démon, Toujours et Encore

Éclats d'argents tranchant d'ombre la lumière
Que résonnent les prières face au silence de l'Éther......



[Blaye, nuit du vingt-et-unième au vingt-deuxième d'Octobre 1458]

Une silhouette, quelque part, à peine visible entre créneaux ornant le rempart, tapie dans la pénombre à l'attente, regard rubis sur l'horizon nocturne en brumes de tension latentes.....

L'Oriflamme blanc de L'Aguiane vibre au loin sous les torches, s'en marche sur Bordeaux. Venue du Sud, la Guerre a franchi le Porche, sous l'étendard des "Memento's"..... Le Nexus se déplace, mais toujours tourbillonne, morts qui entraines, vivants qui s'enlacent, l'Acier résonne des fracas qui s'enchaînent.....

Bientôt, très bientôt.... L'air déjà se fait électrique, la brise se charge de mille feuilles en un soupir..... Bientôt viendront les flammes fatidiques, le Brasier dans les yeux du Démon se mire..... De limbes et de carnasse s'étire le sourire, bientôt, oui, très bientôt, mille pleurs viendront hurler et souffrir....
Fine averse qui glisse et passe portant du lointain les échos qui se hissent puis trépassent....

Orion n'est pas loin, tapi au fond de leur esprit, laisse à son Frère une respiration, un répit. Depuis longtemps ainsi se fait le partage et s'assure l'équilibre, à chacun son heure d'être en cage, chacun son heure d'être libre......

Blaye, au calme d'un chemin de ronde désert la silhouette se redresse sur ses pieds, réajuste l'habit, ceinturon se resserre, longue inspiration, et se met à marcher. Dans les flaques qui baignent sur les pierres, se rendent aux rubis des émeraudes en toise amère, regard fugace jeté de Draconie à l'Enfer, de l'Aveugle des Sylves, au Bruleur des Neufs Terres.....

Chemine la démarche en solitaire sur les remparts, à deux d'un seul pas solidaire, un fond d'un même regard...... Une fusion de calme avant la tempête, rubis et émeraude déjà s'aiguisent à l'apprête.... Bientôt, oui, déjà sous ses pieds se tissent le Nexus en voies resserrées, attirant en son œil milles existences enchainées. Pourtant l'heure n'est pas encore là et d'une enjambée s'écarte le pas.... Pour une missive, pour le reflet d'une bague, un temps encore le Démon s'esquive, sous l'appel de la vague.....


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Tetard
Et chiotte j'en ai plein le c*l...

Aaaah la poésie ! Elle ne préserve bien toute sa valeur qu'en demeurant inaccessible aux foules des badauds. Badauds qui s'amoncelaient dans les tentes et les auberges, évidant les troquets comme une armada de bouchers à la plus grande consternation des taverniers qui n'avaient vraisemblablement pas prévu la quantité de fûts à l'aune de leur alcoolisme. Les sites de beuveries envahis de Montalbanaises -dont la majorité féminine n'était plus à démontrer- prenaient des airs de chez-soi, et laissaient à désirer côté dépaysement, si ce n'était pas l'alcool qu'on y servait : de la bière. Une infâme piquette translucide présentant le double inconvénient d'être trop légère en éthanol et trop chargée en bulles... Rien que la veille, elle avait du quitter la tablée pour courir aux latrines cinq ou six fois : rien de plus désagréable s'agissant de tenir une conversation entre gens bien élevés.
Et à l'Ouest rien de nouveau. Comme à tous les autres points cardinaux d'ailleurs. Les planqués commençaient à se faire désirer, à fanfaronner comme des coqs en patte avant de courir se rabattre dans des terriers de lapins. En collant sa botte contre une pierre qui lui lançait des regards sarcastiques, la brune se fit mal aux orteils, et son grommellement incessant se fit plus intense.

L'herbe qui verdoie, le soleil qui jaûnoie, le silence, l'insupportable attente.
C'est pas à ce rythme qu'elle irait siéger parmi les glorieux martyrs aux paradis des hérétiques.

Le hasard, toujours si à propos dans ce type de circonstances ou l'ennui semble sur le point de supplanter l'excitation de combattants désœuvrés, voulu que le sillage de la Réformée vienne à croiser celui d'une noblesse très titrée. Celle-ci marquait le pas militaire de rigueur, l'arme au point, avec dans l'expression un appel à l'hémoglobine qui ne demandait qu'à s'exprimer, que ce soit contre des ennemis, alliés, poules effarées, sans distinction.


Ola Votre Grandeur ! Que nous vaut le bénéfice de votre radieux sourire en cette douce matinée d'automne ?
Vous siérait-il que je vous tranche les membres avant nos ennemis histoire de vous décontracter en attendant le déjeuner ?


Un soupçon de sourire étirait les commissures de ses lèvres, une petite provocation ne manquerait sans doute pas d'apprêter les ardeurs de la Saint Just pour un sympathique échange d'estocades... Dans lequel la tisserande n'ignorait pas avoir très peu de chance de retirer quelque gloire. Entre ça et finir à vomir sur le champ de bataille d'avoir veillé trop tard hein, l'honneur n'avait qu'à bien se tenir.
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« N'oubliez pas que, si longue vous apparaisse votre existence, votre mort, elle, est éternelle.»
Robert Merle

Kahhlan


Un pique-nique improvisé ….




[Cambrousse Guyennoise nuit du vingt et un au vingt deux octobre ]

Pourquoi cet endroit plutôt qu'un autre …. ?
Parce que pas d'autre solution que de passer par là pour rejoindre le comté où ils avaient été missionner de se rendre …
Pourquoi avoir tarder à franchir le pas ….
Pour respecter le trêve dominicale toute Aristotélicienne de la semaine passée ….
Pourquoi n'être pas reparti par le chemin qu'ils avaient emprunté comme leur avait conseillé ce Régnant jusque là encore inconnu d'elle ….
Parce qu'ils se doutaient bien qu'une armée viendrait les coincer par Agen, ce qui se révéla exact au lendemain de l'annonce du Duc …
Voui …. les laissant croire qu'ils auraient pu passer par Agen et commandant une armée pour les cueillir au matin …. Belle mentalité que voilà …. Il devait s'en fiche lui de la trêve dominicale faut croire ….
Pourquoi tant de hargne sur un étendard … ?
Parce que le nom fait peur surement …. la peur engendre bien des vices de forme pour s'en protéger si tant soit peu qu'on puisse s'en protéger ….
Pour un nom, pour Ce nom là , le Duc allait lui même déclencher les foudres qui suivraient, avenir ensanglanté de ses terres et il en porterait le poids …

Ce qui devait arriver arriva ….

Fin du pique-nique … mourir de faim ou mourir sous les coups ennemis d'une royale armée ….
Ce soir là , le camp Memento savait vers quoi ils allaient tous …
La nuit serait rude …
Consignes données à chacun des hommes … les visages se faisant graves et nul besoin de mots … ils savaient pour beaucoup que la mort serait au rendez vous …
Levée du camp en silence , maintenir les montures qui montraient toute l'impatience d'une période d'inactivité …
Le calme pesant d'avant tempête …
Chacun menait sa section , suivant leur Capitaine …

Bruits de sabots martelant la terre … ils arrivaient sur eux …

Serrer les dents et sortir son épée du fourreau , serrer les dents et frapper, esquiver et frapper encore … bruits métalliques des lames s'entrechoquant … gémissement, plaintes , l'horreur de voir les siens tomber … son amie , son ami …. ses camarades du Périgord qui l'avaient rejointe pour la suivre dans cette expédition …. ils était sept , sept fiers hommes et femmes du Périgord- Angoumois …
Larmes de sang d'en voir tomber et se débattre encore jusqu'à la fin de la nuit ….

Citation:
22-10-2010 04:06 : Vous avez frappé XX XX XX Ce coup l'a probablement tué.
22-10-2010 04:06 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Bis dat qui cito dat" dirigée par Mimi83720.


L'aube n'est jamais belle sur un champ de bataille …
L'ennemi repartait emportant leur blessés ou mort …. les laissant tous pour probablement occis .. …

Sa chute suivant le dernier coup d'épée l'avait propulsé à terre la laissant inconsciente … ses yeux s'ouvrirent sur un ciel aussi flou que son esprit l'était …
Reprendre conscience doucement …
Gémissements de douleurs … les uns s'appelaient … se cherchaient de la voix … Elle nomma ses amis , le Cap ..
Reprendre conscience et de se lever brutalement …
Courir d'un corps à un autre … Stell nannnnnnnnnnnn !!! son corps était allongé auprès de celui de son tendre Bikko …. s'agenouiller ...
Retirer sa cape et les couvrir après leur avoir baisé le front …
Larmes muettes et continuer vers d'autres corps … puis un homme qu'elle ne reconnu pas de suite tant son visage était marqué par cette sanglante nuit d'effrois et de cris … Ils se regardent aussi stupéfait l'un l'autre que d'être debout … et puis quelques uns de leurs camarades se levèrent en grimaçant de douleur …
Les premiers soins furent donnés sur place à chacun …
Des mots encourageants pour les faire tenir durant le trajet …
Visage plus sombre d'en voir manquer à l'appel …. elle resterait …

S'essuyer le front du revers de la mains , balayant ses mèches humides d'autant de larmes que de sang … regarder le cortège partir vers Muret …
Améthystes brouillées levées vers le ciel …

Oh ! Guyenne sanglante au matin …. que ne t'ai -je si souvent défendue !!!! Et c'est par ta main que je vois souffrir nos amis, tes amis !!!

Améthystes brouillées vers le sol … s'y laisser glisser … prendre poignée de terre entre ses mains … réfléchir à demain et retrouver les siens !
Humeur de chien !

édit pour fautes dsl ...
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Betoval
[Agen Camp militaire de l'armée Bis dat qui cito dat]

Lettres perdues, conflits internes dans telles institutions, démissions, trahison, éléphants rose, le Duc emmitouflé dans les fourrures du lit de son char à bœufs connaissait une nuit agitée.

Le remise au gout de la nuit du transport des rois feignants lui avait permis d'avoir une couche un peu correcte pour les quelques heures qui lui étaient laissées parfois pour dormir.

Néanmoins le bruit des soudards de l'armée lui avait souvent gâché le sommeil et ce soir il avait absorbé quelque alcool pour trouver la tranquillité.


PAf, boum crac, Aie, tue, faquin

Dans un demi sommeil le Duc se fourra la tête sous son oreiller.
Z'on pas finit de se taper sur la gueule ces ivrognes.
Il rajusta les boules de cire dans ses oreille et se rendormit.

On vint le secouer un peu, choses inhabituelle, a moins que ce ne soit son prévôt.
Il leva un œil.

Non l'un de ses soldats tout ensanglanté.

Vous n'êtes pas blessé votre grâce?

Hein quoi blessé? Non, et pourquoi grand Dieu?

Son regard embrumé regarda les alentours. Des cadavres, des armes brisées.
Les cadavres ne portaient pas ses couleurs. Mais celle de Namaycush pour la plupart.

se ressaisir se ressaisir.

Non pas de soucis soldat, je faisais juste un petit somme après la dure bataille.

Il se leva,
sacrebleu! la blanchette
Il regarda sa vache préférée gisant sur le coté, aucune traces de coups, son cœur avait du lâcher dans l'action.
Faudra penser a en ramener une pour tirer le char.

22-10-2010 04:18 : Une de vos vaches est morte de causes naturelles.
22-10-2010 04:06 : Vous avez été attaqué par une armée.


Betoval se demanda en voyant la scène trop familière du champ de bataille ce qui avait amené cette armée à tant d'acharnement dans l'erreur pour finir décimée devant la ville d'Agen.

Il n'avait vraiment rien demandé. Juste respecter ses devoirs.

Il regarda les blessés et les morts , sans doute des honnêtes gars pris dans la folie de leur capitaine malgré eux.
Sans doutes n'avaient ils même pas conscience de ce que pourquoi ils étaient tombé.
La guerre est ainsi faite, elle fauche l' innocent et le coupable de la même façons.


Qu'on m'amène une collation. Je veux la liste des blessés de notre coté...
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Mirwais
[nuit du vingt et un au vingt deux octobre]

Pas de monture pour le bougre de Montauban, vulgaire piétaille s'il en est, dans l'oeil d'un cyclone il court sans jamais pouvoir en sortir, dans l'oeil du cyclone, il brandit son arme de ses deux mains et défie le vacarme de son geôlier d'un cri qui ne le pousse qu'à plus de courage, il ne voit rien que des silhouettes aspirées par un tourbillon de rage.
Il sait qu'inévitablement il va se heurter à un mur de haine mais peu lui importe, il faut qu'il s'échappe de l'oppressante cage d'où il n'entend que son coeur battre.
Enfin, de l'oeil du cyclone, il parvient à sa frontière, un premier coup de lame qui s'immisce dans la tempête et la blesse d'une futile et vaporeuse ligne de sang,

Citation:
Vous avez frappé XXXX. Ce coup l'a blessé superficiellement.

suffisamment cependant pour qu'elle accorde un quelconque intêret à l'arrogant, elle l'étreind, la méprisante, et l'emporte auprès des autres corps agités et armés qui se débattent contre une mort gourmande et capricieuse, le relâchant dans cette vaste folie tourbillonante qui le blesse dans sa chair avant même qu'il puisse y trouver ses repères

Citation:
XXXX vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.

alors, sous la douleur, il se déploie puis s'effondre.
La faucheuse s'en approche et passe ses doigts sur la belle plaie en son flanc droit, elle se délecte de son sang avant d'être attirée par une autre blessure voisine, Mirwais n'est pas à son goût semble-t-il, elle ne l'emportera pas, elle est déjà partie vers d'autres âmes en peine, l'insatiable.
Seul, gisant sur une terre souillée, de nouveau, l'impertinent se retrouve dans sa cage dorée, de nouveau, il se retrouve dans l'oeil du cyclone.
Il ne sait pas si la mort repassera le toiser et cette perspective ne l'enchante guère aussi s'empresse t-il de s'abandonner à ses souvenirs, il retrouve des visages, des odeurs, des chants, une vie trop courte qui l'incite à prier pour qu'elle ne se termine pas aussi vite.
Amer, il demande pardon à ses compagnons d'armes, amer, il demande un droit à une seconde chance, amer, il tend la main pour qu'on lui vienne en aide, amer il se résoud à admettre qu'il a peur de mourir, lui, qui se targuait de ne rien craindre.
Il voudrait dire tant de choses dans le vide mais rien ne sort, trop de mots en cet instant d'incertitude alors il se tait et sous une douleur poignante, il attend. Attendre, attendre, attendre quoi ? Aristote seul le sait, pour l'instant il est encore dans l'oeil du cyclone dans un vacarme assourdissant...

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Cyrinea
[A l’arrière]

Citation:
22-10-2010 04:06 : Vous avez été attaqué par une armée
.

Ya ceux qu’on envoie en première ligne, puis les autres.

Ils étaient quelques-uns comme ça, à se persuader qu’ils étaient l’élite qu’on gardait pour les coups durs, au cas où, qu’on voulait pas épuiser inutilement, qu’on chouchoutait et bichonnait, et qu’au plus gros de la bataille on enverrait pourfendre l’air et l’ennemi.

Elle en faisait partie. Le moustachu aussi, puis la blonde et la brune et quelques autres encore. Elle trouvait curieux ça quand même, un lieutenant qu’on envoyait pas direct au front. Mais certains mystères sont exactement comme la brume normande : indéchiffrable, rageante, ô combien épaisse ! Et vaut mieux pas tenter de la percer la brume...

Donc, elle rongeait son frein. Prête à bondir à tout instant, imperméable aux plaisanteries gouailleuses. Une bataille, ça se prépare. Une épée ça s’astique. Un canasson, on dort avec, quand on a rien d’autre à foutre. Et c’est ce qu’elle craignait justement.

Un brouhaha lointain, de ferraille et de cris, de piétinements et de hurlements, et elle, là, assise, à se demander pourquoi. En plus, elle se connaissait, si on la laissait sans rien faire elle était capable de philosopher sur le sens de tout ce sang qui gicle. Ce n’était vraiment pas le moment.

Parfois, elle se levait, lançait un coup d’œil interrogateur à la brune ou aux autres, mais c’était toujours la même réponse, muette : haussement d’épaules et regard lointain, résigné, fataliste.

Le temps passa. Les cris s’estompèrent. Et les siens qui revinrent. Certains blessés, mais triomphants. C’était fini. Elle s’était même pas battue.
Mimi83720
[La vie est brève et le désir sans fin...
Agen, Campement de BDQCD, avant la bataille]


C'est dans une tente bigarrée que la brune prenait quelque repos après une nouvelle soirée passée aux côtés des volontaires et des soldats.

Ceux qui la suivaient depuis plus d'un mois sans jamais se plaindre ni rechigner avaient pris l'habitude de se retrouver en taverne pour tromper l'ennui, d'autres les rejoignaient fréquemment, l'occasion de refaire le monde ou juste d'évoquer quelques banalités distrayantes.

Ce soir là tout les sujets étaient revenus sur l'arrogant rat qui s'était retrouvé piégé par sa seule faute.
Qui de l'imaginer piaillant et apeuré, au point de reprocher à d'autres son choix de narguer et provoquer leur Duché, qui d'imaginer la fierté éprouvée si par chance lame venait à trouver le coeur de l'ennemi de la Guyenne.

Il faut dire que si le jeu du sieur Namaycush avait provoqué la détermination sans faille des Guyennois, devant tout ce temps et cette énergie perdus, les mobilisés n'aspiraient plus qu'a en finir, vengeance qui s'annonçait fort épicée, encore plus depuis l'arrivée de renfort gonflant encore d'avantage les rangs, à en faire pâlir d'envie tout chef d'armée qui se respecte.

Après avoir rangé les documents éparses, mis à jour sa correspondance, la Cadurcienne se concentra une dernière fois sur les cartes trônant sur sa table de travail, puis sortie rejoindre les hommes et femmes qui patrouilleraient encore pour cette fois devant les remparts d'Agen.

Et là... patatra! Et Non, Surpriseeeeeee ouvrez vos présents!


Citation:
Vous avez été attaqué par une armée.


Bruit des lames qui se choquent et s'entremêlent, hargne rugissante qui se déchaine guidant avec précision les gestes.
Bry à repéré la même cible qu'elle, ils s'élancent tout deux sans même se voir.


Citation:
Vous avez frappé l'Ennemi de la Guyenne. Ce coup l'a probablement tué.


A la chute du corps de son adversaire c'est un long cri jubilatoire qui libère enfin Mimi.
Ses yeux le fixe longuement sans oser y croire, lorsqu'un mouvement la fait se retourner face à un nouvel assaillant qu'elle n'a pas le même plaisir à occire.


Citation:
Vous avez frappé .... un homme. Ce coup l'a probablement tué.


Son regard azur balaya le champ de bataille, les combats avaient cessés laissant place à une atmosphère irréelle, mais non ce n'était pas un rêve, pas cette fois.
Le Duc semblait avoir été épargné, la section d'Emi l'avait certainement protégé au plus fort de la bataille.


Nous l'avons eu!
Lâcha t-elle d'un ton réconfortant à l'oreille des quelques valeureux blessés de leur camps, avant d'aider les moins atteint à se relever.

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Bis dat qui cito dat*

* Qui donne vite, donne deux fois.
Scath_la_grande
[Une vie entière à attendre ce moment…]


"Bis dat qui cito dat" et oriflamme battant le vent sous les remparts d’Agen.

Ça grouillait, les soldats et mercenaires de race se mâtinaient avec les volontaires en une seule entité, sous la même bannière, la Guyenne.
On aiguisait autant la combativité que le fil des épées dans ce camp en latence d’une bataille.
Les novices fardés d’innocences partageaient leurs sourdes angoisses avec ceux, déjà rompus à l’art de la guerre, qui traînaient derrière eux leurs cicatrices et leurs âmes cisaillées.

Une rousse dans un coin, gnôle à portée de doigts, s’occupait de son arme.
Le geste coutumier de sa main ivoirine caressait de sa pierre l’affût de la lame. Lentement, avec un soin particulier.
Le mouvement assuré, trahissait d’une certaine habitude et les réminiscences d’un passé pointaient en grappes de souvenirs au goût amer.
A ça pour affûter, elle en avait affûté de l’acier, mais jamais encore elle ne l’avait croisé avec sérieux, juste quelques leçons éparses données par une noble lyonnaise.



[La nuit tous les chats sont gris… surtout entre le 21 et le 22 octobre… allez savoir pourquoi.]


Fatalité.
On lui avait clairement signifié son inutilité en pointant un doigt inquisiteur sur sa bedaine bien gironde, proche de l’éclatement.
Elle, elle en avait retroussé nez et babines, ils allaient voir comment la Belette menait la dance macabre et agitait de la bâtarde.
La rousse en toile de fond, à la limite de la décoration, avait gagné sa place à l’arrière grâce à sa circonférence abdominale défiant les lois de l’apesanteur.
Devant, la chair à guerre, ceux qu’on n’hésitait pas à sacrifier le sang à la terre de Guyenne et érigeait au rang de héros malgré eux. Puis l’élite… puis les trop éclopés… puis elle…

Le silence emprisonna la nuit, juste avant l’assaut.
Même les chevaux s’étaient tus, rendant l’obscurité assourdissant de respirations craintives, à grandes lampées on s’enivrait encore de vie, juste au cas où...
C’était l’heure tranquille où la faucheuse passait dans les rangs, reniflant la peur, écoutant les suppliques muettes, les prières à l’Unique… jaugeant les doses de courages de chacun et parfois une main décharnée sortait des limbes de son linceul et marquait le front de ceux qu’elle emporterait plus tard dans sa chevauchée nocturne.

Excitation palpable et grisante. Le mutisme de la nuit se déchira en un cri animal jeté d’un seul homme par les armées. Amorce d’une bataille qui s’annonçait sanglante et cinglante.
L’entrée en matière se fit en grand fracas, hennissements d’équidés apeurés qui se liaient aux sourdes résonnances de l’éclat de métal et d’hurlement bestial.
Douleurs, éclats carmin… houle de soldats guyennais qui naufrageaient le navire dissident à coup de ressacs, faisant balloter l’embarcation comme un jouet, mettant à mal les défenses adverses… bientôt chavirerait la futile coquille…

La lame de la belette frappa à maintes reprises du vent, du vide, du rien jusqu’à trouver par trois fois la chair bien affaiblie, l’acier achevant le travail entamé.
Fatum cruel pour ces hommes désarmés, pauvres fous qui pensaient trouver en Scath, la mansuétude du girond d’une mère, ils ne trouvèrent que l’acier amer de Scáthach la sanguinaire.
Ni remord, ni pitié égarés pour la belette. Elle ne perdait pas de temps en politique, elle n’était que le bras armé de la Guyenne, protégeant ceux qui lui donnait asile et terre, protégeant ses trois carottes et deux poireaux qui poussaient dans son potager.

Dans l’aube naissante d’un jour nouveau, l’orage s’affaiblit, se tut… ne devint que gémissements. Agonie d’une mort qui tardait à venir cueillir certaines carcasses, agonie d’une mort qui en ignorait d’autres… les laissant aux tourments de la souffrance.
Couronnée de leurs sangs par ces trois guerriers hagards, Scath fut sacrée en Reine rouge durant cette nuit.
Ils s’étaient assurément laissé duper par l’ostentatoire maternité d’une rousse.

Épuisée, satisfaite d’avoir eu l’occasion de montrer que son état ne galvaudait en rien ni son bras, ni sa taille à l’épée, la rouquine se redressa. Museau humant l’air chargé de poussière, de sang, de sueur, d’odeur de métal.
Telle une louve inquiète, elle compta les siens, la meute hargneuse au complet qui apparemment tirait la gueule en coin de ne pas avoir eu à manier la lame.
Son brun, sa Sombre, les brunettes… plissement des fauves qui ne trouvèrent pas la stature hiératique du colosse récemment rencontré.

La chose en son sein, soubresauta et se serra avec force lorsque le crépuscule de ses yeux tomba sur le corps recherché, chair sanguinolente à l’air.
La silhouette de mustélidé louvoya jusqu’à lui avec cette grâce hautaine que la souffrance ne saurait avilir, s’agenouilla, bedon encombrant sur ses genoux.

Les regards insistèrent, les paroles se perdirent. « Tout ira bien » qu’elle lui dit, pour se rassurer elle-même.


22-10-2010 04:06 : Vous avez frappé Xxxxxxx Ce coup l'a probablement tué.
22-10-2010 04:06 : Vous avez frappé Xxxxxxxx Ce coup l'a probablement tué.
22-10-2010 04:06 : Vous avez frappé Xxxxxxxxx Ce coup l'a probablement tué.

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"Seul Dieu est mon Juge !"
Emi4218
[Sept semaines d’attente plus tard – Agen sous la bannière BDQCD]

Qu’est ce que l’attente si ce n’est atteindre l’ennui le plus profond. Des jours, des semaines à tourner en rond comme un lion en cage à patienter. Ce n’était pourtant pas sa plus grande qualité que la patience.
Plus le temps passait et plus la perspective de croiser le fer pour protéger sa terre s’amenuisait. Mais elle savait qu’il fallait garder espoir, le jour viendrait où la provocation se paierait.
L’Ennemi avait voulu jouer au chat et à la souris, il avait été piégé. Mais n’était-ce pas ce qu’il avait souhaité finalement ?

La majorité en avait après Namaycush, mais Emi c’était autre chose, une autre personne à qui elle en voulait et qui accompagnait justement le rat. Feignant…
Il ne la connaissait pas, mais elle le connaissait, il avait tué sa meilleure amie presque un an plus tôt, elle ne l’oubliait pas.


[Dans la nuit du 21 au 22 octobre]

Après avoir fait sa énième ronde nocturne, Emi s’en alla boire un verre en taverne comme bien souvent en ce moment. C’était une occasion de se changer les idées, de rencontrer du monde en dehors des tentes malodorantes.
Elle se demandait quand elle pourrait enfin rentrer chez elle, serrer sa blondinette dans ses bras, dormir dans un vrai lit mais surtout, prendre un bain. L’odeur de la tente ne venait pas que du Duc, non non, chacun y ajoutait sa petite touche personnelle. Entre les pieds, les haleines fétides du petit matin et le fait que beaucoup ne s’était pas lavé depuis des lustres… Ça devenait assez écœurant parfois, il fallait l’avouer.

Ce soir là était tranquille, peut être trop. Le calme avant la tempête comme disait certain. Elle quitta la taverne pour retourner au campement et plus spécialement pour voir si le Duc n’avait besoin de rien. Elle passa la tête par l’ouverture, il dormait paisiblement.
Esquissant un léger sourire face à ce calme étonnant pour cette période trouble, elle alla donner les dernières consignes à ceux de sa section. Protéger le Duc un maximum, il devait s’en sortir indemne si quelque chose tournait mal.
Elle termina sa tournée des "soldats d’un soir" par Ricky. C’est alors qu’elle aperçu très près, trop près, une lueur… une épée levée éclairée par la lune.


Citation:
22-10-2010 04:06 : Vous avez été attaqué par une armée.


Elle poussa le plus loin possible d’elle, le vice chancelier qui perdit l’équilibre. Elle ne vit pas où il tomba, mais ce n’est pas ce qui lui importait à ce moment là.
Elle défourailla son épée au moment où l’homme abattit la sienne. Moins une et elle aurait été blessée. La chance de son côté elle se défendit bec et ongles jusqu’à ce que l’homme s’effondre.


Citation:
22-10-2010 04:06 : Vous avez frappé B*** Ce coup l'a probablement tué.


Elle ne chercha pas à l’achever, son but à la base n’étant pas de tuer, mais de défendre. L’homme était à terre, ne bougeait plus.
Le bruit sourd du métal s’entrechoquant se fit plus présent, de partout on l’entendait, mélangé aux cris, aux gémissements. Les hommes et les femmes se battaient et tombaient sous les coups. A cœur vaillant rien d’impossible.
Elle vit alors Level se déchainer, il venait de frapper un homme de son épée et s’en retournait sur un autre. Le fourbe, simplement blessé, profita du combat engagé pour se relever et frapper dans le dos. Hors de question de laisser faire, elle s’approcha et lui assena un coup d’épée décisif.


Citation:
22-10-2010 04:06 : Vous avez frappé C***. Ce coup l'a probablement tué.


Tout devint soudain très silencieux, les combats se calmaient de part et d’autre. Les remparts d’Agen venaient d’être témoin d’un combat sanglant qui n’aurait jamais du arriver.
Elle baissa les yeux sur sa dernière victime et s’agenouilla à ses côtés. Il était si jeune…
Elle lâcha son épée, comme si celle-ci la brûlait, s’approchant de son oreille, elle lui murmura


Je suis désolée.

Elle n’avait pas l’âme d’un guerrier, elle le savait. Elle n’était là que pour défendre, faisait médecine pour soigner mais après le massacre de cette nuit… Serait-elle capable de continuer ? Tant de questions, de dégoût et de lassitude…
Combien de temps était-elle restée aux côtés de l’homme avant de reprendre conscience de l’endroit où elle se trouvait ? Elle ne le savait pas.

Elle se releva précipitamment et se dirigea vers la tente ducale. Elle ouvrit le pan d’un geste brusque.


Betoooo ! Tu n’es pas blessé ? Arrêt sur image le temps d’une seconde.
Tu… tu… tu manges ? Tu crois que c’est le moment ?

Et voilà ! Chassez le naturel, il revient au galop. V’là qu’elle engueulait le Duc maintenant. Reprenant sa place de pécore, elle s’adressa à lui avec un peu plus de mesure.

Nous avons des blessés, pas mal quand même mais beaucoup moins qu’eux.
Je… dois m’asseoir.


Elle joignit le geste à la parole. Mis à part sa conscience qui avait prit un sale coup, elle n’était pas blessée, mais se sentait très mal. La première chose qu’elle fit, sortir de quoi écrire. Elle avait besoin de "lui", à ce moment, de ces mots rassurants qu’il pourrait lui donner. Le courrier fut court, mais au fur et à mesure que la plume glissait sur le parchemin, le poids sur son cœur s’estompait.
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Isadora.staicquachet
[Quand l'ermite débite]

Elle avait répondu à l'appel quelques jours auparavant. Comme à son habitude, elle avait passé une journée banale, et se préparait à une soirée tout aussi banale, seule, chez elle, avec sa fatigue et son ennui. Puis un pigeon avait amené un message chez elle, court mais efficace. Elle avait pris l'épée, le bouclier, quelques denrées, et elle avait rejoint le groupe armé qui avait besoin d'elle.
Taper, pourfendre, s'agiter, voilà ce qu'elle attendait depuis longtemps : de l'action.

L'ambiance était tendue au camp. Isadora n'étant que très peu au courant des tenants et des aboutissants, essayait tant bien que mal de faire parler les gens qu'elle croisait. Mais voir tant de monde d'un coup après tant de jours passés seule la fatiguait excessivement.

Alors que l'obscurité tombait rapidement, s'accompagnant d'un voile humide et froid, Isadora s'enveloppa autant que faire se peut, dans une couverture de fortune. Elle trouva un coin où un feu brûlait encore, elle s'en approcha, et prit place près d'un arbre auquel elle s'adossa.
Elle ne voulait pas dormir, elle savait qu'ils pouvaient être attaqués à n'importe quel moment, mais en même temps, tout ce chambardement l'avait franchement épuisé...
Bientôt, le sommeil eut raison de sa volonté et elle sombrait doucement.

Le cliquetis d'armes s'entrechoquant et le cri guerrier de combattants la réveilla brutalement. Ouvrant les yeux, elle découvrit une bataille déjà bien avancée, des corps jonchaient le sol devenu une mare boueuse de sang. Elle se redressa, elle ne savait plus bien qui était qui, mais refusait de foncer taper dans le tas.

Et puis elle vit un homme seul, jaugeant apparemment la qualité du combat avant de s'y précipiter... ou se reposant d'une bataille qu'il venait de remporter... Isadora n'en savait finalement trop rien, mais au milieu de ce désordre et de ces hurlements, elle comprit immédiatement qu'il était du camp adverse. Ayant identifiée une cible, complètement réveillée, elle sortit rapidement son épée de son fourreau, et se précipita en hurlant sur l'homme.

Le combat fut long et éprouvant, il était coriace, et probablement habitué à se battre. Heureusement Isadora avait eu le temps de s'entraîner ces derniers temps. Cela sert finalement de ne pas passer son temps dans les tavernes...
Elle mania tant et si bien son épée qu'elle finit par fatiguer son adversaire et percer sa défense. Elle sentit sa lame pénétrer vivement la chair, s'y enfoncer avec sècheresse, et y demeurait planter alors que l'homme tombait à genoux devant elle.
Ses yeux perdirent rapidement de leur éclat, puis il s'effondra tout à fait.


Citation:
22-10-2010 04:06 : Vous avez frappé N. Ce coup l'a probablement tué.


Elle le regardait, le souffle court, le bras dur et fatigué d'avoir tant et tant battu le fer. Elle se demandait qui il était, son allure était noble, et il ressemblait à quelqu'un d'important... mais elle ne put aller plus avant dans son enquête, un homme qui venait de voir la scène, légèrement interloqué de voir son compagnon d'armes à terre, se jeta sur elle en hurlant.
Isadora n'eut que le temps de retirer son épée du corps gisant au sol, et dans un réflexe, parvint à parer l'attaque.
Heureusement, cette fois le combat fut bien moins long. Elle n'aurait probablement pas tenu longtemps, cette fois.
Et c'est avec un soupir de soulagement qu'elle sentit sa lame se planter dans le ventre de son ennemi.


Citation:
22-10-2010 04:06 : Vous avez frappé C. Vous l'avez grièvement blessé.


Il alla rejoindre le corps de son compagnon. Il respirait encore, mais Isadora si elle pouvait tuer sans remords, n'était pas du genre à mettre à mort un homme sans défense. Alors elle le laissa là, que le sort décide de sa destinée.

Se retournant elle constata que le combat se terminait un peu partout. Elle reconnut quelques visages amis et compris donc que la victoire était de leur côté. Elle sourit, soulagée, et avait soudain une furieuse envie de boire tout son saoul de bière.

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Eagol
Au loin, par delà les collines, le battement régulier des tambours tels les pas de géants entrait en résonance avec le grondement sourd des clameurs des masses informes et confuses de ruminants bipèdes, aux beuglements intempestifs et alcoolisés qui s'assimilaient au grognement rauque de quelque monstre ou créature fantastique piétinant de ses multiples pattes la terre luxuriante qu'il ravageait et stérilisait de leurs déjections coprolithiques.

Hé je vois rien, qu'est ce qu'il se passe devant?

Eagol, arrivé en retard à cause d'un litige avec un fournisseur qui voulait lui faire passer des épis pour des lanternes, avait juste eu le temps d'enfiler sa tenue et son équipement. Un peu plus loin devant il voyait Scath dans les rangs, malheureusement sa voix ne portait pas assez pour qu'elle puisse l'entendre. Ceux qui se trouvait en première ligne avait, de dos, l'air vraiment concentré et sérieux, à supposer que des cheveux et des casques puissent avoir l'air sérieux. Toujours est-il que l'ambiance était franchement tendu malgré la razzia qui s'annonçait, pourtant c'était une excellente occasion de s'activer et puis ça changeait un peu du quotidien et des préoccupations habituelles du genre le repas du soir, l'état de son carré de blettes etc... Et puis ça permettait à lui et à Scath de voyager et de s'occuper une peu, une guerre, rien de tel pour raffermir un couple.

-Bon on y va ou quoi? je commence à m'ennuyer ferme...
-Quelqu'un a un jeu de carte?
-Tu mets pour le gras du lard mijoter avec des oignons au fond du fait-tout...
-J'ai l'impression que ça bouge devant non?
-Faut que t'arrêtes de picoler.

Eagol se demandait toujours comment on faisait des guerres. Non pas pas pourquoi on la faisait, ça c'était évident, on la faisait parce que l'autre s'était moqué de lui, lui avait volé son goûter ou tout simplement pour s'occuper comme quand on lit un bon bouquin (quand on savait lire bien sûr). Non il se demandait comment la guerre se déroulait de manière aussi organisé (ou presque). Les chefs de guerre se mettaient d'accord entre eux? Se donnaient rendez vous autour d'une bonne tisane? Sinon comment pourrait on se bastonner aussi correctement, sans être pris par surprise, en rang serré, bien discipliné et face à face comme de parfait gentleman? Parce que sinon on irait se courir les uns derrière les autres sans jamais se rattraper. Sans oublier que tout le monde savait parfaitement quand se mobiliser, quand attaquer et où. Non vraiment c'était drôlement bien fichu les guerres.

Soudain le cor retentit, une tactique classique visant à distraire l'adversaire ou à rendre sourd ses soldats, le signal qu'on pouvait tous passer pour des dégénérés enfin...


-Laissez moi passer!!
-Et mon poing tu l'as vu mon poing?
-Et mon pied tu l'as vu mon pied?
-Dîtes quelqu'un aurait vu mon épée?
-Et là tu rajoutes les champignons...
Je vois toujours rien qu'est ce qu'il se passe?
-Je crois que ça castagne devant!
-Hé! poussez pas derrière!
-Pour la Guyenne!
-Pour mes blettes!


Le combat faisait rage, enfin... à ce qu'il semblait parce qu'Eagol voyait que dalle derrière la forêt de lances et de casques rutilante à la lumière de la lune, aveuglant ses yeux du spectacle sanglant qui se déroulait, sans qu'il puisse y être invité. Au bout d'un moment, la lassitude commençait à gagner l'arrière garde qui se sentait définitivement exclus de la fête.

-Bon alors on fait quoi?
-Bah on fait des gaufres?

-Si c'est comme ça je rentre chez moi!

Plus tard les clameurs s'estompèrent enfin, et un silence de mort pesa peu à peu dans l'air et dans les cœurs. Pourtant il était évident que la victoire était pour les guyennois. Eagol arriva enfin à se glisser entre les rangs et vit sa compagne dans une mare de sang... mais pas le sien. Trois corps gisait de tout leurs pesants sur le sol maculé. Une vision de fureur terrible traversa l'esprit du brun à la vision de sa belette exterminant ses ennemis.

La victoire était totale et manifestement les pertes étaient minimes. Il était temps de revenir à la raison et au cours normal des choses.


Bon bah on va à la taverne?
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