Valezy
Plusieurs jours après les événements relatés durant la cavalcade hivernale
Au sein dun manoir, situé à lextérieur des murailles de la cité Son manoir Même si il navait que trop rarement le temps de lhonorer de sa présence. Ses voyages et sa charge ne lui laissant, en effet, guère le loisir de sisoler dans ses quartiers pour se livrer à ses études et à ses écrits. Cependant, en ce jour, bien loin de ses habitudes, le maître des lieux nétaient pas là pour se retirer au calme, loin des affaires de ce siècle.
Lhomme déambulait, en effet, dun pas empressé dans les différentes pièces de la bâtisse, inspectant les lieux de son regard inquisiteur, sattardant, ainsi, sur chaque détails et gesticulant, de temps à autres, quelques ordres à ses gens et ceci, à la moindre broutille qui lincommodait.
Une fois son inspection terminée, il se rendit alors dans la grande salle, où il était de coutume de servir bonne chaire à ses, trop rares, convives. Sur son visage flottait furtivement un petit sourire satisfait qui seffaça rapidement à la vue du nain qui fainéanté dans le fauteuil situé près de la cheminée.
« Encore là, jespère que tu as fait porter la lettre comme je te lai demandé ? »
Le nain ne put que hausser les sourcils devant labrupte question.
« Bien sur que je lai fait, je ne suis pas un »
Il neut cependant guère le loisir dachever sa phrase que son maître linterrompit.
« Nul besoin de nier, toi comme moi savons que tu les ».
Et bien que Gaspard ne sembla guère gouter à ce trait dhumour, il nen resta pas moins silencieux. Valezy riva alors ses yeux bleus sur son domestique, mais aussi ami. Pour loccasion, il avait fait enfiler ses plus beaux atours au petit homme Un vieux costume mais que ce dernier ne revêtait que trop peu souvent, y préférant ses loques habituelles.
« Bien Joli habit, cest parfait. Tu es tout simplement ridicule avec »
Mais cette fois ci, le nain ne laissa pas passer cette dernière remarque.
« Et toi, tu me sembles bien nerveux, gamin Je te connais bien trop pour que tu puisses me dissimuler cela derrière quelques boutades. »
A cette dernière remarque, le Seigneur de Magnet ne pu que sourire avant de répondre sur un ton bien plus affable.
« Tu as raison, Gaspard »
Son regard se détourna alors pour se poser sur le montant de la cheminée, sur lequel avaient été soigneusement gravées ses armes. Dans le silence qui sensuivit, les deux hommes eurent, alors, tout le loisir découter le doux crépitement qui séchappait des flammes, dansant gracieusement au sein de lâtre. Puis, au bout de ce qui parut être de longues et interminables secondes
« Tu devrais y aller maintenant, va et prend les deux gardes avec toi, ainsi que le nouveau coche. Veille, aussi, à ce que rien de fâcheux ne vous arrive sur le trajet Veilles-y par tous les moyens, tu comprends ? »
La réponse qui sensuivit se fit alors bien plus respectueuse que la précédente.
« Bien, maître, il en sera fait ainsi
Il nen reste pas moins que tout ceci va nous couter une petite fortune »
A ses mots, le Capitaine ne pu réprimer un rire, avant de répondre.
« Tu sais bien que je ne porte aucun intérêt à ses questions
Allez, va maintenant. »
Après, sêtre incliné, le nain se retira alors, suivant ainsi les consignes de son maître.
Et, quelques minutes plus tard, Valezy pu contempler de sa fenêtre le carrosse qui séloignait et les deux cavaliers qui faisaient route dans son sillage.
Visiblement rassuré, lhomme se détourna alors Il devait encore se préparer et cela nétait pas sans le ravir. Aussi, eut- il tôt fait de pénétrer dans la salle des étuves.
Les lieux, immergés dans une chaleur à la limite du soutenable, étaient embaumés par la douce odeur des herbes aromatiques. Valezy se débarrassa alors, avec soulagement, de sa tenue de soldat Quil détestait, dailleurs, au plus haut point, peut être parce quil la portait beaucoup trop souvent à son goût.
Et ceci, avant de se plonger dans le bain qui lui avait été soigneusement préparé. Il ne pu retenir un soupire de contentement en sentant son corps se détendre au contact de leau chaude. Valezy se laissa, alors, glisser dans le baquet jusquà ce que son visage soit à son tour immergé dans leau Puis, ses yeux souvrirent, enfin, pour contempler fixement le plafond de la pièce, en une image légèrement troublé par londulation des flots.
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Au sein dun manoir, situé à lextérieur des murailles de la cité Son manoir Même si il navait que trop rarement le temps de lhonorer de sa présence. Ses voyages et sa charge ne lui laissant, en effet, guère le loisir de sisoler dans ses quartiers pour se livrer à ses études et à ses écrits. Cependant, en ce jour, bien loin de ses habitudes, le maître des lieux nétaient pas là pour se retirer au calme, loin des affaires de ce siècle.
Lhomme déambulait, en effet, dun pas empressé dans les différentes pièces de la bâtisse, inspectant les lieux de son regard inquisiteur, sattardant, ainsi, sur chaque détails et gesticulant, de temps à autres, quelques ordres à ses gens et ceci, à la moindre broutille qui lincommodait.
Une fois son inspection terminée, il se rendit alors dans la grande salle, où il était de coutume de servir bonne chaire à ses, trop rares, convives. Sur son visage flottait furtivement un petit sourire satisfait qui seffaça rapidement à la vue du nain qui fainéanté dans le fauteuil situé près de la cheminée.
« Encore là, jespère que tu as fait porter la lettre comme je te lai demandé ? »
Le nain ne put que hausser les sourcils devant labrupte question.
« Bien sur que je lai fait, je ne suis pas un »
Il neut cependant guère le loisir dachever sa phrase que son maître linterrompit.
« Nul besoin de nier, toi comme moi savons que tu les ».
Et bien que Gaspard ne sembla guère gouter à ce trait dhumour, il nen resta pas moins silencieux. Valezy riva alors ses yeux bleus sur son domestique, mais aussi ami. Pour loccasion, il avait fait enfiler ses plus beaux atours au petit homme Un vieux costume mais que ce dernier ne revêtait que trop peu souvent, y préférant ses loques habituelles.
« Bien Joli habit, cest parfait. Tu es tout simplement ridicule avec »
Mais cette fois ci, le nain ne laissa pas passer cette dernière remarque.
« Et toi, tu me sembles bien nerveux, gamin Je te connais bien trop pour que tu puisses me dissimuler cela derrière quelques boutades. »
A cette dernière remarque, le Seigneur de Magnet ne pu que sourire avant de répondre sur un ton bien plus affable.
« Tu as raison, Gaspard »
Son regard se détourna alors pour se poser sur le montant de la cheminée, sur lequel avaient été soigneusement gravées ses armes. Dans le silence qui sensuivit, les deux hommes eurent, alors, tout le loisir découter le doux crépitement qui séchappait des flammes, dansant gracieusement au sein de lâtre. Puis, au bout de ce qui parut être de longues et interminables secondes
« Tu devrais y aller maintenant, va et prend les deux gardes avec toi, ainsi que le nouveau coche. Veille, aussi, à ce que rien de fâcheux ne vous arrive sur le trajet Veilles-y par tous les moyens, tu comprends ? »
La réponse qui sensuivit se fit alors bien plus respectueuse que la précédente.
« Bien, maître, il en sera fait ainsi
Il nen reste pas moins que tout ceci va nous couter une petite fortune »
A ses mots, le Capitaine ne pu réprimer un rire, avant de répondre.
« Tu sais bien que je ne porte aucun intérêt à ses questions
Allez, va maintenant. »
Après, sêtre incliné, le nain se retira alors, suivant ainsi les consignes de son maître.
Et, quelques minutes plus tard, Valezy pu contempler de sa fenêtre le carrosse qui séloignait et les deux cavaliers qui faisaient route dans son sillage.
Visiblement rassuré, lhomme se détourna alors Il devait encore se préparer et cela nétait pas sans le ravir. Aussi, eut- il tôt fait de pénétrer dans la salle des étuves.
Les lieux, immergés dans une chaleur à la limite du soutenable, étaient embaumés par la douce odeur des herbes aromatiques. Valezy se débarrassa alors, avec soulagement, de sa tenue de soldat Quil détestait, dailleurs, au plus haut point, peut être parce quil la portait beaucoup trop souvent à son goût.
Et ceci, avant de se plonger dans le bain qui lui avait été soigneusement préparé. Il ne pu retenir un soupire de contentement en sentant son corps se détendre au contact de leau chaude. Valezy se laissa, alors, glisser dans le baquet jusquà ce que son visage soit à son tour immergé dans leau Puis, ses yeux souvrirent, enfin, pour contempler fixement le plafond de la pièce, en une image légèrement troublé par londulation des flots.
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