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[RP] Fallait les occuper...

Chaos
De ses yeux n'exprimant qu'un profond mépris, il dévisageait le jeunot qui ne grimaçait même pas, tandis que l'infirmière finissait l'opération. Le mercenaire se moquait intérieurement de Pertacus qui se forçait sûrement à ne pas montrer qu'il avait mal ; mais il déchanta bien vite en voyant que Lucie avait fini son œuvre, et que le patient n'avait pas gémi de douleur. Il y avait quelque chose qui n'allait pas. Même lui ne pouvait pas s'empêcher de jurer comme un Templier. Il plisse les yeux comme si les mécanismes de cette illusion allaient apparaitre. Mais rien. N'empêche que c'était pas normal.

S'faire blesser en fuyant, c'pas glorieux

Il commence à hausser ses épaules pour signifier qu'il n'y avait pas de quoi se vanter, mais il s'arrêta dans son geste. Comme le son du clocher du glas qui stoppe l'activité des paysans, comme une voix qui sort d'un souvenir lointain pour vous appeler dans la rue, il est interloqué. Il a bien entendu, Lucie a bien dis qu'Aurile changerait les pansements du grand blessé ? Il fusillerait presque du regard l'Ange blond, comme on tirerait un pigeon en plein vol avec un lance-pierre.

Il attend que Pertacus sorte de la tente pour se tourner vers Lucie qui commençait déjà à mettre ses ailes sur le repas.


J'sais pas si j'pourrai, moi aussi j'suis blessé, dit-il en se tâtant le crâne où il pouvait encore sentir une bosse. Heureusement que ce n'était qu'un coup de bâton qu'il avait reçu. Faut qu'je trouve quelqu'un pour m'faire un pansement, et m'les r'faire...

Il avait bien envie d'ajouter "Peut-être qu'Aurile s'occupera aussi de moi ?", mais la Blondie n'apprécierait peut-être pas la proposition. Pire encore, il dormirait dehors, les fourrures lui seraient inaccessibles pour la nuit.
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Calyce.
Elle avait lâchement abandonnée la veille du départ de l'armée rose... Résultat d'une intense réflexion. Fallait qu'elle se calme la môme si elle avait envie de voir d'autres terres que celles d'Anjou un jour. Alors que l'armée grelotante s'était mise en marche, la brunette était resté pas loin de l'endroit où se tenait le campement. Patiemment, elle attendait le retour des suicidaires qui composaient cette armée... Faut croire qu'elle commençait à comprendre la mioche, à grandir, devenir réaliste : Faut pas rêver, ils passeront pas !

Doigt croisés, elle se tenait appuyée à un arbre en répétant ce qui ressemblait à une prière...


Faites qu'ils crèvent pas tous... 'fin vous pouvez garder Chaos si vous voulez, mais renvoyez les autres siouplé !

La menotte qui triture une mèche de cheveux, yeux plissés... Elle réfléchit un instant avant d'ajouter

Si vous pouviez abimer Isa AVEC modération ce serait cool aussi...mais m'la rendre en vie aussi hein...'tention...

C'est vrai quoi, avec un ou deux handicaps mineurs, la jarretière ne serait pas en mesure de corriger la désertrice qu'elle était. Ou qu'elle reçoive un léger coup sur la tête, juste histoire d'oublier les deux, trois derniers jours...

Le temps passe. Elle s'endort et se réveille à plusieurs reprises et finit par être réveillée définitivement par des bruits de pas... Ayé. On les avait reconduit à la frontière...
A elle d'aller constater si perte et fracas y a eu...
Ça défile façon galerie des horreurs devant elle... Un qui boîte, l'autre qui se tient l'épaule ou encore celui en fin de queue qui marche à quatre pattes...
Regard réprobateur porté vers le ciel qu'elle priait un peu plus tôt alors qu'elle reconnaît la silhouette chaotique...


On peut vraiment rien te demander m'sieur Aristote ! Lui fallait le tuer !

Puis elle commence à stresser sévère...

L'est où Isa ?!

Pas le ciel qu'allait lui répondre alors elle prend son courage à deux mains et s'en va la chercher...
Elle aurait dû prévoir à manger, parce que la recherche se fait longue... Un jour, deux jours...


Bon m'sir l'Très Haut là... pas que je m'ennuie hein mais j'aime franchement plus du tout ton jeu ! Elle est où ?!

Fervente quand elle veut, hérétique le reste du temps... Le nez en l'air, attente d'une réponse divine..
Sauf qu'elle a l'impression que môssieur qui commande là haut veut y apprendre que la patience et mère de toutes les vertus puisque ce n'est que deux jours après son dernier appel de détresse qu'elle la reçoit sa réponse. Réponse sous forme d'odeur qui picote le nez... Puanteur insoutenable qui lui fait se boucher le nez tout en avançant courageusement vers le foyer dont elle émane...

Yeux qui s'écarquillent devant l'horreur qui s'offre à eux...
La môme se signe tout en se laissant tomber à genoux près de ce qui devait être le corps de la jarretière-le nez toujours bouché hein-
Aristote devait avoir un problème de réseau pour pas changer... Il avait fait tout de travers. Chaos qui devait mourir bah il pète la forme et celle qu'il devait juste amocher légèrement gisait sans vie là devant elle... Gisait, elle et les quelques vers qui se servaient de son corps comme terrain-de-jeu-garde-manger...
Haut-le-coeur, la jeune fille détourne le regard le temps de vider ses tripes.
Prête à faire demi tour pour annoncer la mort de celle qu'elle chérissait-de force-comme une mère quand elle entend que ça bouge...


Isa t'es morte ?

Ca bouge encore... Étincelle d'espoir qui nait.
Courage !
Les mains sont totalement recouvertes par les manches de sa chemise avant qu'elle n'entreprenne de trainer la pas-encore-morte jusqu'au campement... Sauf qu'il faut trouver la meilleure position... La tirer par les bras ? Non, pas assez à l'aise... Ce sera par les pieds ! Avec vision d'horreur... Pouah ! Le ticket de carosse ressemble plutôt à une carte forestière... Faudra vraiment la forcer à porter des braies un jour !
Courage on a dit !


Isa...tu vas bien ?


Pas grave, elle arrivera vivante au campement et Lucie la soignera ! Elle a décidé !
C'est donc en la trainant, en grimaçant quand sa tête heurtait quelques pierres et autres machins qui jonchaient le sol mousseux, en s'accordant quelques pauses « machonage de bâton de réglisse », qu'elle arrive, épuisée, au campement rose...


Ohééééééé du grelot ! Y a quelqu'un ?!... Isa l'est mooooorte !

Ou ça va pas tarder si personne ne vient m'aider.
Isatan
[ Ou quand sauvée, rime avec achevée, lapidée, laminée, défoncée, Dégénérée ! ]

Elle était là, agonisante depuis… l’avait pas compté en fait depuis quand et même si l’avait voulu l’faire, l’aurait eu un peu d’mal vu l’état dans lequel elle se trouvait. Son dos ressemblait presque à une des expériences douteuses de Lucie. La seule différence étant qu’elle n’était pas morte, ou du moins pas encore.
La Jarretière «corps » était là, lamentablement vautrée on n’sait où et la Jarretière « âme » se trouvait juste à côté à attendre. Attendre quoi, l’en savait foutre rien, mais bon, l’avait pas trop l’choix, et elle passait l’temps comme elle pouvait. Là, où une autre aurait sans doute compter les moutons, voir les nuages, elle, comptait les vers.


- Vingt-sept, vingt-huit, vingt-neuf …Pfffff… m’fais chier, mais m’fais chier !

Un bruit de pas, puis un autre reconnaissable entre tous, celui de quelqu’un qui vomit, lui font alors relever la tête de son «elle ».
Raaaaaah nan pas elle ! Les mains de l’âmesque – j’dis comme je veux – se portent instinctivement au ventre en se souvenant des derniers «exploits de sauvetage » de sa fille par procuration. Pourquoi fallait que ça tombe toujours sur elle ?! Pchiiit va-t-en ! Y’a bien quelqu’un d’autre qui va trouver Isa.


Isa t'es morte ?

- Nan on fait d’la soule, ça s’voit pas ? T’m’as habitué à mieux ma fille… Alors, oui biensûr qu’elle ne peut pas l’entendre, mais bon, elle va pas rester tranquille à r’garder alors qu’elle peut pour la première fois d’puis des lustres déverser sa colère et son ennui sur quelque chose de plus vivant que son « moi ». Et elle va certainement pas s’en priver !
Tournant autour de Calyce et de son corps, elle surveille le moindre geste, se demandant même un instant si l’adolescente ne va pas tenter de lui piquer sa bourse.


- Hey oh ! Fais gaffe à moi hein ! J’souffre un max là j’suis sûre. N’en profite pas pour zieuter! J’te vois v’nir là, fais gaffe, j’te surveille ! Et t’avises pas d’critiquer, ça doit pas être folichon sous la ceinture d’chasteté que j’t’ai collé.

Isa...tu vas bien ?

- Ouais super, on s’éclate avec mes vers, ‘jourd’hui c’moi qu’invite j’sers de dessert… T’en as d’autres des questions comme ça ?! T’faut quoi pour voir qu’on va mal ? Avec la tête en moins ça t’semblerait plus crédible ?
La voix : T’es super désagréable toi comme fille en fait, t’es jamais contente ! Franchement, t’es même pas l’genre qu’on prend comme ami sur face book par pitié.
- Hey ! M’en cogne de ton bouc et j’veux encore moins être son amie ! J’suis noble mardeuh, j’ai l’droit à un minimum d’égard !
La voix : Je t’en collerais moi des égards. Tu me gaves, je vais me faire épiler, je reviendrais plus tard.
- Pffffff… genre c’plus important qu’moi…. T’peux voir pour moi aussi, faut j’y r’tourne.
La voix : Alors primo, t’arrêtes de pfeufer et deuxio, je pense que dans l’état actuel des choses, c’est pas tes poils qui posent problème. Déjà, parce que tu risques de pas survivre jusqu’à ta prochaine épilation et ensuite, sans vouloir te vexer, je te rappelle que ton amant est un peu aux abonnés absents Je dis ça, je dis rien hein.
- Ouais bah continue d’rien dire alors, pas b’soin d’toi. Vais m’suveiller toussa… des trucs importants, t’peux pas comprendre.
Pis toi la Dégénérée ! T’peux pas faire gaffe, t’es en train d’me ravager l’crâne là !


Jarretière trouvée, ça c’est fait. Jarretière trainée, ça aussi.
Jarretière sauvée, c’est pas gagné…Et la voilà, à agrémenter les efforts de la môme de commentaires et autres recommandations.


- Doucement … C’pas bientôt fini la pause ! C’quand qu’on arrive ? Tain à c’rythme là, on y arrivera jamais … Mais fais gaaaaffeuh, t’l’as pas vu la caillasse p’tet là ?! Ralenti bordel, y’a des branches là ! T’vas t’magner l’séant un peu ! Vais t’le faire bouffer ton bâton… C’est encore loin ?

Ohééééééé du grelot ! Y a quelqu'un ?!... Isa l'est mooooorte !

- On l’est pas encore j’te dis ! Tain c’est dingue ça, voulez m’crever ou quoi ?! Pis m’pose pas n’importe où hein, fais gaffe, et cache mes guiboles, c’pas l’moment qu’on voit que j’suis pas épilée…

Jarretière âme balancerait bien une bonne poignée d’vers à la « sauveuse », car maintenant non seulement elle a cette blessure faite par l’épée d’une poitevine frustrée – l’est forcément pour l’avoir agressée aussi sauvagement sans raison, encore une jalouse !- qui s’est infectée et est maintenant pleine de terre, cailloux et autres trucs, vu que Calyce s’est limite servie de son dos comme d’un balai géant. Mais en plus elle a très certainement l’arrière de la tête qui ressemble à un champ de bataille après le passage de la cavalerie lourde, l’y a sûrement perdu des tifs la brune…
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Luciedeclairvaux
Chaos n'avait pas eu besoin de finir sa phrase, Lucie connaissait déjà le fond de sa pensée. Mais tenter d'aller se faire soigner ailleurs, même chez Aurile, était du suicide. D'ailleurs, bien peu, sur le campement, osaient ne serait-ce que dévoiler devant Lucie l'ombre d'un pansement étranger. Elle avait ainsi le monopole des réparations. Du moins en apparence.

Quant à l'éventuelle affection du moustachu pour Aurile, Lucie, si elle en avait bien eu les échos, affectait de l'ignorer, y préférant l'aveuglement par lequel elle se berçait quotidiennement. Ses yeux n'en étaient que plus remplis d'étoiles quand elle croisait Chaos, et cela ajoutait à sa beauté ... (si on ignorait seulement l'air innocent qui allait avec).

Nous jetterons donc un voile pudique sur la façon dont elle soigna la toute petite bosse sur le haut du crâne du mercenaire. L'opération délicate et osée dura des heures. Les fourrures en étaient encore trempées de sueur et ébouriffées d'effroi quand au petit matin on entendit des beuglements dans le camp :


Ohééééééé du grelot ! Y a quelqu'un ?!...

Lucie tendit un bras pâle en-dehors des peaux, puis un museau enfariné, pour attraper un reste de lapin de la veille au soir (qu'elle avait fini par cuisiner entre deux pansements). Qu'est-ce qu'elle avait encore, la ptite Calyce, à gueuler comme ça dès Prime. Elle voyait pas que tout le monde récupérait de la nuit blanche en Poitou ? Lucie croqua dans une cuisse.


Isa l'est mooooorte !

Ah nom de dieu, on peut pu bouffer tranquille, c'pas vrai ça. La blonde se lécha les doigts et s'extirpa des plumes, offrant sa fluide nudité aux lueurs de l'aube (et peut-être à l'œil hagard d'un mercenaire épuisé) le temps de renfiler chemise et braies.

L'est où la morte, qu'on l'ausculte ?


Calyce était là, trophée à ses pieds. La "victime" du sauvetage calyçonnesque était dans un sale état. Sans compter la vision sur la jarretière boueuse et sur ...


Calyce, enfin ! Tu pourrais faire gaffe ...

Lucie, d'un geste vif, cacha les jambes de l'oursonne . Voila pour les priorités. Ça, c'était fait ... Ensuite seulement elle posa les doigts sur son cou.


Pas encore morte. Elle a la peau dure.
Enfin ... façon d'parler.


Après une inspection plus poussée, la chirurgienne grimaçait maintenant sur les blessures de son dos.


Arnuuuulf ! On l'embarque.

Lucie souriait déjà, en pensant à la jarretière qu'elle allait enfin pouvoir voler à Isa ...
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