Thoros
ooh toi qui m'a fuis si longtemps et à qui j'ai fait la cours des mois durant !
Enfin tu me fait part de tes faveurs ! Et je vais pouvoir gouter à tes charmes delicats que seuls les connaisseurs savent apprecier à leur juste valeur !
O prison tentatrice, sussure tes mots doux à mon oreille attentive !
Enlace moi de tes murs protecteurs, tandis que les etoiles berçeront mon repos !
Ô cachot ! Tant souhaité et si rarement atteint, ta poesie et tes silences charmeurs !
Je crois qu'il est utile de revenir quelques heures en arrière pour comprendre cette ode decalé, alors que Thoros campait à l'exterieur de la ville, pas trop loin et avec une discretion toute..relative..
Il élaborait les plans de sa future armée flambant neuve..
et attendait avec impatience les evenements du soir, trepignant, jubilant..
Alors qu'il se substentait en soirée, il tendit l'oreille stoppant tout autre mouvement..
Les epées..il les entendait..de nouveau, s'entrechoquer..et les cris..ça avait commencé..
Il ne pouvait faire autrement que de rester simple spectateur, doté de l'ouïe comme unique sens, ce qui se revelait un tantinet frustrant.
Il resta toute la nuit immobile, dans le froid vivifiant à ecouter le fracas des armes, enfler, croitre jusque leur apogée..
puis les bruits de combats finirent par s'estomper..laissant la nuit aussi calme qu'elle ne l'etait auparavant..c'est vers ce moment la que Thoros s'endormi malgré lui, tombant de fatigue..
Reveil brutal le lendemain, comme une epave il avait dormi jusqu'à midi..et ne s'eveillait pas vraiment de façon naturelle..
Une lourde botte l'avait retourné , et alors que dans un sursaut, un reflexe desesperé il tenta de se saisir de son epée, il sut qu'il etait trop tard..
Deux gars, problablement des gardes à juger leur aspect, le menaçait en jurant et ricanant comme des betes.
Toute resistance etait vaine et Thoros n'etait de toute façon pas en mesure de tenter quoi que ce soit, il obtempera donc, legerement perplexe..y'avait apparemment un probleme..
Encadré par les deux costauds de service ne prononcant mot, ils retournerent vers la ville, ou il pu voir l'etendue du carnage.
Des corps inertes jonchaient les sols, des blessés etaient soignés en urgence..Des Alençonnais hagards regardaient sans comprendre..
Un soupçon d'espoir lui revint alors que parmi les victimes aucun ami ne semblait apparaitre..
Puis son trajet se termina dans les cachots de la capitale..Il s'en doutait un peu à vrai dire..
On le jetta dans un espace glauque mais spacieux,
avec un pichet d'eau croupie et un quignon de pain moisi.
Il était seul, des interrogations encore plus fortes le submergerent, ils etaient passés où bordel ?
L'incertitude le rongeait et il ne pouvait qu'attendre sans savoir..
Ce qu'il fit, vautré sur sa paillasse..bah oui tant qu'à faire..
puis sentant l'ennui poindre du fait de son inactivité..il passa en mode "poirier" ça l'aidait à reflechir..enfin c'est ce qu'il aurait prentendu à qui voulait l'entendre..
Et à ce moment, les clés cliqueterent dans la serrure..
_________________
Mon passé ne regarde que moi...et la moitié des policiers du royaume..