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[RP] Geôle mon amour

Nicolas.df
C'est que ça marchandait dur, ici ! Des témoins, et puis quoi encore... on n'était pas à un procès pour trouble à l'ordre public, ici. L'Italien marmonna un "soit" de mauvaise grâce, enjamba les corps jusqu'à la grille donnant sur la rue, et s'empara de la brioche et de la confiture. La première fut promptement fendue et la seconde étalée. Bouchée, mastication, verdict.

Ma foi, c'est très bon... si un jour vous en avez assez de courir les routes, je suis sûr que je pourrais vous dégoter une place quelque part. Au Louvre, par exemple... imaginez toute l'argenterie à dérober !

Lui-même n'avait jamais songé à voler quoi que ce soit au Louvre, évidemment, mais il fallait bien trouver quelques avantages à faire miroiter. Le plaidoyer ne semblait toutefois pas avoir convaincue la gueuse, présentement saisie d'une crise de rire hystérique. Au temps pour la place au Louvre. Si les condamnés ne voulaient pas se réinsérer, aussi ! Il haussa les épaules et termina sa brioche en faisant le chemin inverse vers la porte. Une Hydre plus propre que les autres, qu'il ne se souvenait pas avoir vue au tribunal; lui barra cependant la route avant de fanfaronner. Un léger pli agacé barra le front de Nicolas.

Elles ne l'ont peut-être pas jugé utile, mais elles peuvent encore changer d'avis, mademoiselle... voulez-vous que je demande aux geôliers de vous considérer comme pensionnaire ?
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Novaly
Nova se délectait du spectacle. Après tout, c'était un vieux rêve qui se réalisait : Pikka enfermée dans une cage et elle a l’extérieur, ayant tout le loisir de se moquait sans risquer de prendre des coups! Bien sur, elle allait le payer a la sortie de la blonde, mais qu'importe, au moins elle en aurai profité! Ainsi fonctionnait la brunette : Profiter au maximum de chaque petit plaisir que la vie mettait sur son chemin, et tant pis pour les conséquences! Jusqu’à ce jour, elle avait toujours réussi a s'en tirer sans trop de dommage, et le jour ou sa chance tournerait ... Et bien ainsi va la vie!

La peste était tellement occupée a jeter des regards narquois a sa compère qu'elle ne remarqua pas l'homme qui se tenait non loin de la. Ce n'est que lorsque sa voix s’éleva dans le couloir froid et austère de la prison qu'elle s’aperçut de sa présence. Les paroles du borgne réussirent même a gâcher quelque peu son plaisir. Lentement, elle se détourna de ses compagnons et fit face a l'individu qu'elle ne connaissait pas. Même si son sourire moqueur restait bien présent, son regard avait changé, devenant froid et dur, comme a chaque fois qu'elle pressentait un danger.

Et vous êtes? s'enquit elle, la voix chargée de mépris, avant d'ajouter avec un geste évasif de la main, Après tout, ça m'est égal. Laissez donc les geôliers tranquille, ils ont certainement bien assez a faire avec tout ce charmant petit monde. Et pour ma part, je préfère largement ma chambre a l'auberge. Je ne vois pas pourquoi j’emménagerai ici de plus. Si je suis libre aujourd'hui, c'est bien que l'on m'a jugé innocente, non? Sans quoi, je tiendrai compagnie au miens a l'heure actuelle. Alors veuillez garder vos menaces pour vous, je vous en serai gré.

Se désintéressant totalement de l’importun, Novaly reporta toute son attention sur les siens, toute trace de moquerie ayant toutefois disparut de son visage. Ce bougre avait réussi a lui gâcher tout son plaisir et a présent, elle n'attendait plus que le bon moment pour faire discrètement passer a ses compagnons une outre de vin et un peu de pain, histoire de rendre un peu moins pénible leur séjour derrière les barreaux.

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Thoros
et sa criait, ça piaillait, ça s'essayait en jurisprudence.
C'était bruyant, c'etait gesticulant, c'etait insupportable..
Attendre que ça passe, se reposer, juste se reposer..
Pour cela Thoros finit bien vite en position recroquevillé vers le mur et grognant des qu'on lui adressait la parole, mutique en somme.

Et puis un jour, en se reveillant au matin, apres avoir dormi tant bien que mal..Il était seul, il ne lui parvenait que les echos d'une goutte qui choit, des eclats de voix lointains familier d'un marché..


Il avait perdu le compte avec les jours qui lui restait mais il semblait fort..qu'ils se prolongeaient..anormalement..

Les saligauds..me laisseraient crever de faim..

Ben oui, sur qu'il commençait à maigrir de façon visible, ce nétait pas forcement un mal..rester deux mois à la tête de Rieux l'avait rendu un peu..un tout petit bedonnant. Bon bien sur il avait conservé carrure athletique et port altier, c'était incontestable, bien sûr..enfin peut être..mais moins qu'avant en tout cas.

Comment passer le temps..maintenant qu'il etait evidemment peinard pour etablir de nouvelles strategies machiaveliques et scabreuses, cette cellule étant un vrai écrin pour recueillir telle noirceur d'ââââme..
ben non, impossible, ça depassait l'entendement humain.


Thoros se leva pour marcher vers la porte, esperant capter des fragments de paroles de l'autre coté..de toute façon lorsqu'on arrive pas à reflechir correctement..ben vaut mieux arreter c'est tres malsain..
Helas, meme pas un chuchotement..

greve des gardes contre les conditions de travail ou quoi ?? Y'a plus personne dans ce taudis ma parole !

Quelques grands coups de pieds dans la porte, parce que c'est toujours du meilleur effet et on sait jamais elle pourrait se detacher de ses gonds par miracle.

Avant de gueuler :

PLANQUEZ VOUS, TOUT VA PETEEER !!

Et de revenir sagement se poser sur sa paillasse en se bidonnant, esperant au moins attirer âme qui vive, ou entendre course effrayée vers l'exterieur.
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Mon passé ne regarde que moi...et la moitié des policiers du royaume..
Pikka
Nouveau juge, nouveau procès mais même issue ..... direction les geôles !

Toujours aussi aimable et avenante, la blonde se retrouvait de nouveau entre deux gardes qui la menaient manu militari dans les cellules froides et humides du château ...

Coup d'oeil à droite .... zieutage à gauche ...


"z'ont pas la même gueule qu'la dernière fois mais sont 'ssi moches !"

grondement inaudible puis sourire mauvais plaqué sur la trogne

" dites y 'a un vivier d'déchets à Alençon ? Y r'crute sur les sales trognes ?"

C'est qu'elle se traîne la blonde, pas envie d'y r'tourner dans leur trou ... la dernière fois l'était pas seule, l'avait été d'bonne grâce mais là ...

Arrivée d'vant les grilles, poussée sans ménagement dans une cellule, la blonde fit volte-face et le r'gard mauvais, elle fila s'installer sur un coin d'paille.

En boule, autant profiter du temps d'repos qu'on lui avait offert et elle pionça sans d'mander son reste ...

Somnolence .... Semi-réveil ... réveil ... estomac qui gronde et gorge asséchée ...

La blondasse se lève et va s'coller à la grille d'la cellule
" Fait Faim B*** ! Bande de sales rats !!! J'ai soif !!!"

Des bruits d'pas qui s'rapprochent " oh ? ils m'écoutent ?" Mine étonnée et quinquets qui s'écarquillent en voyant un compagnon d'cellule s'pointer !

" Mon Glaçon !!!!"


Le séjour s'annonçait bien plus agréable que prévu ....

Autre réveil matinal ....


"Quoi ??? Comment ça j'dois sortir ??? Hors de question ! si j'sors ! Il sort !"

Croisement de bras et mine déterminée !

Choppée par le bras pour se faire éjecter mais rien n'y fait !


" Non j'vous dis ! J'sortirai pas ! "


Quelques taloches et coups d'pieds bien placés plus loin .... Et la blonde a eu gain d'cause et à gagné un jour de plus au mitard ... sortira en même temps qu'son glaçon !
Thoros
plic..ploc..

L'echo lointain d'une goutte, qui donnait la sensation de se trouver au fond d'une grotte egaré lorsqu'on fermait les yeux, loin de tout, caché des vices de ce monde, en somme ce n'était pas deplaisant.
Le remède était bien là en réalité, l'eloignement salvateur contre l'intemperance exalté qui caracterisait chaque être de ce monde, ce qui ne veut pas dire grand chose je vous l'accorde volontier.
Thoros était de nouveau dans sa cellule, il avait prit le temps de l'amenager à son gout, en tant que locataire attitré, autant s'y sentir le plus à l'aise possible.. non pas que le but soit d'avoir envie d'y retourner..encore que..
De plus, il se trouvait que la durée de son nouveau bail était particulierement consequent..
des broutilles tout ça, des broutilles..
C'est à partir de ce moment là..où on commence à se sentir bien mieux cloisonné et seul avec soi même..et que retourner dehors est une idée qui nous est penible..c'est à partir de ce moment là qu'il faut prendre la decision.


Ploc..plic..

Gardant les yeux clos il longea les murs, caressant leur revetement rugueux du bout des doigts en murmurant..
Il était seul, il allait bien et l'instant propice était venu, le lancinant dialogue qui se deroulait incessamment dans les trefonds de sa caboche abimé vrombissait, et l'accord semblait enfin avoir eté trouvé.


-Tout ceux qui avait pu etre eloigné ont disparus par tes bons soins n'est ce pas ?
-Oui, et ils attendent impatiemment des instructions..c'est bien triste en definitive..
-Et tout ceux qui restent sont bien trop convalescents pour t'etre d'un quelconque secours ou contrecarrer tes desirs ?
-Blessés et abimés jusqu'à dans leur esprit..
-Et puis tu es de toute façon en prison n'est ce pas..aucun risque alors.. Sauf..Le Dode, crétin, vous en avez déja discuté, tu sais ce qu'il en pense..
-Il m'a abandonné, je crois..il a compris que j'etais indigne d'interet pour lui..et je vais m'offrir le luxe ultime, ce qui est intolerable pour lui..je m'en moque, je veux enfin pouvoir eprouver ces theories fumantes..
-Tu parles dans le vide mon pauvre vieux, arrete ça tout de suite..n'oublie pas que ton seul interlocuteur c'est toi..

Il tâta sa poche..oui il les avait toujours, rondes et lisses au toucher

-Tu te souviens d'ou elles proviennent ?
-non..je n'en ai plus aucune idée..peut etre Leyah ?
-mouais..bon on s'en cogne..
-C'est tout de même curieux de les avoir conservé..tu savais depuis le début que ça se produirai un jour où l'autre pas vrai ? Tu aimes pouvoir decider jusqu'au bout..s'en est presque futile..

Avant d'etre emprisonné, il avait bataillé pour pouvoir conserver de quoi ecrire, gain de cause avait eté obtenu, mais sa fenêtre logiquement calfeutré. Il s'en doutait mais ce n'etait pas important. Il n'avait pas besoin de faire parvenir de message à l'exterieur.
Thoros trempa la plume dans l'encrier, et la laissa en suspens .
Une goutte d'encre sombre se detacha de la pointe et progressa sur le papier.


plic..

Il commença à noircir le parchemin d'une ecriture hative.
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Mon passé ne regarde que moi...et la moitié des policiers du royaume..
Rouquine
Le vicomte qui l'a trouvée sur les chemins l'a pourtant bien prévenue que de les fréquenter, lui ou ses amis, lui attirera des ennuis.

Que sa réputation, aussi mauvaise soit-elle, ne peut être aussi mauvaise que la leur.

Que bientôt elle serait jetée, elle aussi, en prison.

Mais la rouquine n'a pas écouté. Pourquoi ? Ben passqu'elle couche avec autant de notables que de malfrats. Et que si être vue en compagnie d'un prisonnier peut lui causer du tord, les puissants qui aiment à la culbuter auront tôt fait de la sortir de là...

Du moins, c'est ce qu'elle espère. Sinon elle est pas dans la merdre.

Un peu tête brûlée, la rouquine, sans mauvais jeu de mots. Un peu coeur d'artichaud aussi, et bien trop bonne pour son bien. Ses collègues l'appelaient "la nonne", c'est dire.

Elle franchit les portes de la prison en moins de temps qu'il ne faut pour sourire au garde en faction : Saturnin, son régulier du vendredi.

Une fois menée en catimini jusqu'au prisonnier, elle échange le droit de le voir seul contre un bon pour une gâterie gratuite, et celui de lui porter des vivres contre la promesse de déniaiser le fils du geôlier en chef.

Trop fastoche, décidément.

Les gonds grincent... il fait sombre, et ça pue. La Rouquine entend la porte se refermer lourdement derrière elle avant même d'avoir pu distinguer l'homme qu'elle vient voir.


Thoros... ? C'est moi, Roxanne... la rouquine ? Tu t'souviens de moi... ? j'ai promis de t'apporter des oranges...

Elle avance d'un pas mal assuré. C'qu'il fait foutrement sombre, malgré le rayon de lumière qui s'échappe de la fenêtre calfeutrée.

Bon, j'ai pas d'oranges... Mais j'ai du pain, du vin... Du Boursin....
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Thoros
Il coucha ses haines les plus intenses par ecrit, decrit ses rêves les plus chimeriques.
Ce qu'on pouvait considerer comme ses faits d'arme, il les survola rapidement, sa fille prit la place de choix, la douleur de perdre un par un les êtres chers en tachant de conserver le plus que possible son sang froid,

Il cessa un instant pour reposer ses yeux, ecrire dans la penombre n'etait pas chose aisé et par curiosité il porta une des baies à sa bouche.


-Je me demande quel gout ça a en fait..Allez une premiere petite douceur avant de gouter au reste
- ça a une gueule bizarre en tout cas..

Il la croqua, macha quelque instant avant de deglutir avec peine

- Eurk mais c'est tout ignoble ce truc ! pourquoi c'est tout sec ??
- J'aurai bien une suggestion..le fait qu'ils aient trainés pendant des jours et des jours..ça doit jouer un peu tu ne crois pas ?
D'ailleurs fait gaffe tu risque de choper des saloperies de maladies en mangeant ces machins à demi moisi..


Il éclata de rire..seul, car elle était bien bonne..si si on vous assure..très bonne..

- bon assez rit, on reprend..

enfin il devoila la suite des evenements, l'existence de ces failles qu'il desirait eprouver, ce qui allait advenir de lui et..

Il redressa la tête aux aguets, la porte qui s'ouvre, éclat furtif de lumière avant le néant de nouveau..

Thoros... ? C'est moi, Roxanne... la rouquine ? Tu t'souviens de moi... ? j'ai promis de t'apporter des oranges...

et m..pourquoi fallait il toujours qu'un grain de sable fassent capoter tout ses plans phenomenaux..
Il resta silencieux.. puis rajouta une phrase du bout de sa plume, en l'ignorant superbement.


"C'est moi qui ai trahi l'hydre et les brigands, acquerir la confiance fut chose aisé avec la prise de Gascogne et mon passé..organiser les choses soi même ôta tout soupçon à mon egard..inventer et defaire les pistes à ma guise devint chose plaisante.."

Il contempla Roxanne d'un air reveur, tapotant ses levres de la plume.

- Tu as déjà inventé mensonge plus convaincant Thoros de Myr
- mouais..pas sur
- C'est completement illogique avec tout le reste !
- oui bon on s'en tape, je suis perturbé voila, ils se demerderont tous avec ça! Je veux juste eviter qu'ils aient la tentation de venger quoi que ce soit..
-Dit donc mon Thoto c'est extremement pretentieux d'assimiler une quelconque vengeance à toi, tu crois être tant estimé que cela ?
- Grmblbl pafairchier..

Bon, j'ai pas d'oranges... Mais j'ai du pain, du vin... Du Boursin....

*silence*

Du boursin..

*silence*

Quelle delicate attention..

Un leger sourire fatigué et toujours le minimum de gestes, la voix glacé et glaçante;

Je t'avais oublié toi..c'est regrettable..Je te pensai au chevet d'Attila à Argentan..

Ses pupilles dilatés distinguaient très bien le contour de sa silhouette à présent, et ses cheveux qui semblaient crepiter autour de sa figure d'ange dechu..illusion illusion, rester concentré,

Merci pour les victuailles, je les savourerai en pensant à toi..tu as pris des risques pour me les apporter..courageux de ta part mais..Tu devrais partir à présent..tu comprend ?

Ta place n'est pas dans ces geoles sordides en ma compagnie..

Thoros lorgna sur la bouteille de vin instinctivement..il avait la bouche sèche..
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Mon passé ne regarde que moi...et la moitié des policiers du royaume..
--Les.gardes
Bruit sec d’une clé dans la serrure, la porte de la cellule grinça à nouveau, un courant d’air froid et saisissant se glissa à l’intérieur de la sinistre pièce.
Un garde apparut, puis un second laissant la porte ouverte. Les deux hommes ou plutôt les deux molosses aux épaules larges et à la gueule austère, se figèrent sur place fixant tour à tour le prisonnier et la femme qu’ils ne s’attendaient pas à trouver là.

Qu’est ce qu'elle fait là elle ? Comment est-elle rentrée ?

Le premier garde se retourna vers le second en lui faisant un signe de tête en direction de la femme.

Fais la moi sortir d’ici celle là et va demander des explications aux gardes à l’extérieur, ordonne leur de la garder avec eux, elle nous dira ce qui se passe plus tard et comment elle a pu rentrer ici !

Le second garde s’exécuta, saisit la femme rousse violemment par le bras et la tira dans le couloir ou on l’entendit ordonner de la garder sous surveillance puis il revint dans la cellule ou l’autre pointait sa lance sur Thoros.

Lèves toi sur le champ ! Vaurien ! Tu as de la visite et pas des moindres !

Le garde lui infligeait de léger coup de lance pointue pour le presser à s’exécuter.

L’autre restait droit regardant Thoros tout en vérifiant de temps en temps vers la porte toujours ouverte une imminente arrivée.
Chrystel
Mais quelle idée avait elle encore eu là….
Souffrante depuis plusieurs jours, elle s’était parée de sa longue cape noire doublée et d’une épaisse fourrure qui recouvrait ses épaules pour affronter le froid de ce début d’hiver.

Accompagnée de son garde personnel, elle franchit les grilles des geôles et en sillonna les différentes galeries pour arriver au niveau des cachots de hautes sécurités.
Il faisait froid icelieu, des courants d’air lui glaçaient le sang et elle plaça ses mains sur son col pour le maintenir le plus serré possible contre sa gorge avant de râler à son garde.


Vous auriez pu me prévenir qu’il faisait un tel froid ici, j’aurais réfléchis à deux fois avant de me décider à y venir, ou alors j’aurais fait déplacer le prisonnier dans un endroit chauffé pour m’éviter une telle galère.

Marchant d’un pas rapide, son garde qui la suivait de près, mit un certain temps avant de lui répondre.


Si vous le souhaitez, votre Grace, nous pouvons retourner au château et je m’occuperais de vous organiser l’entrevue là bas.


Elle n’eut pas le temps de lui répondre qu’un vacarme surgit d’une cellule à quelques pas d’eux. Une femme rousse était appuyée contre le mur à l’extérieur. Elle se précipita jetant un œil au passage à la dame puis apparu dans l’embrasure de la porte face à Thoros et aux deux gardes déjà présents.

Qu’est ce qu’il se passe ici ? C’est quoi tout ce boucan ?

Son entrée provoqua le silence, les deux gardes déjà présent se soumirent à une révérence puis se rapprochèrent de Thoros tandis que son garde personnel stagna à ses côtés.

La duchesse considéra quelques instants l’ennemi n°1 d’Alençon .

Je souhaite m’entretenir avec vous mais à condition que ça se passe dans le calme.

Elle examina rapidement de part et d’autre la pièce. Ses yeux s’arrêtèrent sur la table ou un parchemin était posé. Elle s’en approcha pour s’en emparer et se mit à le lire.
Au fur et à mesure de sa lecture, elle comprit ce qu’allait faire Thoros, ses écrits la figèrent sur place.
Elle finit par relever la tête sur lui, le fixant dans les yeux, remarquant son regard noir, elle comprit qu’il était surement trop tard.


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Rouquine
Thoros l'ignore totalement d'abord. Il ne doit pas se souvenir d'elle. Avec un haussement d'épaules elle pose les victuailles à terre et s'apprête à faire demi tour quand...

Je t'avais oublié toi..c'est regrettable..Je te pensai au chevet d'Attila à Argentan..

J'y étais, je suis revenue. Il va m... Enfin il vit.

Merci pour les victuailles, je les savourerai en pensant à toi..tu as pris des risques pour me les apporter..courageux de ta part mais..Tu devrais partir à présent..tu comprend ?

Des risques, des risques, comme il y allait, songea la rouquine, à tord ou à raison. Depuis quand une visite et quelques vivres valaient l'échaffaud ? En tous les cas elle n'aimait pas ce visage là de Thoros, qui lui parlait avec condescendance. Oui, elle comprenait fort bien, merci.

Ca m'a plus coûté en prestations gratuites qu'en courage.

Ta place n'est pas dans ces geoles sordides en ma compagnie..

Ouais. Tu te répètes, Thoros. Je file. Ad...

Qu’est ce qu'elle fait là elle ? Comment est-elle rentrée ?

Foutredieu, qu'est ce que c'était que cette garde là ? Saturnin n'avait rien...

Fais la moi sortir d’ici celle là et va demander des explications aux gardes à l’extérieur, ordonne leur de la garder avec eux, elle nous dira ce qui se passe plus tard et comment elle a pu rentrer ici...

Aïe... Tu m'éonnes qu'il avait rien dit Saturnin, s'il n'etait pas au courant...

Je m'en allais messieurs...

Sourire charmeur. Raté. On lui saisit le bras, on la traine dehors...

Hé ! Doucement avec la marchandises, mes jolis....

Plaquée contre le mur, elle est déjà en train de s'inventer une excuse et un plan pour se sortir de la quand une voix de femme interrompt ses pensées.

Qu’est ce qu’il se passe ici ? C’est quoi tout ce boucan ?

Oh oh. Elle la reconnait tout de suite, pour l'avoir croisée en taverne. La Duchesse l'avait mise en garde de ne pas trop jouer avec les autorités... Double aïe. S'installer en Alençon est une chose, être vue avec l'ennemi public numéro 1... là en revanche ça sent pas bon. Et allez lui expliquer qu'elle vient juste apporter à manger....

La rouquine baisse la tete. La comtessse ne semble pas l'avoir reconnue. Et de rester là, le coeur battant, en priant Aristote pour que la grande dame ait d'autres chats à fouetter que de s'occuper d'une Catin sur ses terres
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Thoros
Trop tard..


Oui trop tard, sa cellule etait investit, à cause de Roxanne pensa il, et un juron discret lui échappa.
Thoros resta stoïque, la tête baissé vers le pavé froid, les yeux fermés.


reste calme thoros..pas d'efforts inconsiderés, ils vont s'en aller, l'obscurité va revenir..

aîe..une douleur au niveau des côtes, ça piquait mais qu'est ce qui piquait..? C'était curieux cette sensation qui revenait et repartait aussi vite, instinctivement il songea à une colonie d'ecrevisses qui aurait profité de la breche pour envahir les lieux. horreur. que faisait donc le marsouin farceur pour laisser pareilles ignominies se propager ?
Tournant legerement la tête, lentement, trop lentement pour être tout à fait sain d'esprit, il vit l'eclat d'acier tournoyer. douleur au crâne, ça allait et venait, ça le fustigeait, l'incitait à faire il ne savait quoi, il n'écoutait pas les invectives du gardes, c'est à peine si il se rendait compte de sa presence à présent.


Heureusement un coup un peu plus fort que les autres lui rendit sa conscience.
Peniblement il leva son visage fatigué vers celui du garde aureolé de flash lumineux assez penibles.
Il le devinait ricanant, oui c'etait certains pour agir de la sorte..il fallait être..ricanant..un plaisir de castrat frustré..


Dit moi camarade.. *silence* As tu bien conscience de ce que tu es en train de faire..? *silence* as tu bien mesuré les consequences de ce que tu es en train de faire..?

Un regard ephemere sur le reste de la cellule, son comparse se tenait non loin droit dans ses bottes..de la bienveillante Roxanne plus de trace autre que des eclats de voix, qui retentissaient si loin à ses oreilles, dont les fragments eparses explosaient en echos incoherents, il ne vallait mieux pas se concentrer dessus, non cela faisait trop d'elements pour ne pas se perdre..

me crois tu incapable d'egorger ta famille et tes amis une fois dehors..
me crois tu incapable de me lever là, maintenant, sans plus attendre et de saisir ta gorge, de la broyer, de sentir le sang couler de ta bouche, saisir un dernier regard revulsé de ta part avant de contempler l'etincelle de vie s'eteindre lentement..
as tu envie, petit anonyme, sacrifié à la valse des grands de ce monde..as tu envie de courir le risque ?


Et lui, Thoros, avait il envie de courir le risque ? mais y'avais il réel péril ? assurement le resultat serait le même..Il ne s'en souciait plus, de sombres humeurs accablaient son esprit deliquescent, le reduisaient à l'état bestial..oui il allait dechirer ces deux soldats, de ses griffes, de ses crocs il le voulait, peut être ça calmerait cette douleur..

Un zeste de maîtrise reussit à percer néanmoins avec l'entrée de..Chrsytel
ça attise une curiosité folle ce genre de trucs mine de rien..


Je souhaite m’entretenir avec vous mais à condition que ça se passe dans le calme.

Sa respiration se faisant legerement plus apaisé il articula des propos un peu plus "coherent" et proches de son caractère habituel

woh putaing mais c'est un moulin cette cellule..Respectez mon intimité ou je vous fait tous foutre dehors moi !

Thoros, toujours assis se prit la tête dans les mains et plaintivement :

et dites à ce crétin d'arreter ça avec sa lance ou je le detruit !

Un doute, froid et suintant, la lettre..sa lettre, oui il vit la duchesse s'en emparer,

Que faites vous !?!

Il se redressa d'un bond, provoquant un leger récul des deux sbires qui sous leurs airs patauds restaient vigilants


Lachez ça !

Ses mains se ressererent autour de ses fameuses baies, il tremblait, en partie à cause de la fureur, cette fois il n'ayait plus rien à faire..le seul denouement possible s'imposait de lui même, comme une evidence,
alors par dessus la silencieuse lecture de la duchesse, après un court silence resigné, il fit resonner quelques mots, probablement les derniers.


Tout cela depasse mes esperances en réalité..
la propension que vous avez à creer des monstres me siderera toujours..
Je ne fais que parti d'un cycle..elle me survivra..mieux elle ne fait que croître..il ne peut en être autrement..


Un sourire, au milieu de sa divagation

Il est incroyable le nombre de..vocations qui a eté provoqué..comme partout ailleurs..de votre propre fait..

Puis son regard croisa celui de Chrystel, qu'il envisageait depité, alors qu'elle avait très certainement saisit..sa stupeur lui menageait un court temps d'action et Thoros sourit de plus belle

Oui..même vous vous doutez..je le lit dans vos yeux..Vous ne decelez plus si facilement ces deux concepts abstraits que sont le bien et le mal..
et ce doute vous habitera jusqu'à ce que vous y succombiez..


D' un geste brutal il porta sa main à la bouche et y deversa la poignée de belladone qu'il avait en sa possession,
Thoros prit à peine le temps de mastiquer avant d''avaler precipitamment ce poison salvateur.


...Trop tard
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Mon passé ne regarde que moi...et la moitié des policiers du royaume..
Chrystel
Chrystel tenait toujours le parchemin, ses yeux parcouraient chacune des lignes écrites par l’ennemi, elle ne portait que peu d’importance aux hurlements de Thoros qui pourtant lui était adressés.
Lorsqu’elle releva les yeux sur lui, leur regard se croisèrent et elle pu y voir toute sa fureur mais se sont ses tremblements qui attirèrent le plus son attention. Elle ne le connaissait pas et pourtant elle se douta qu’il n’était pas dans son état normal. Elle ne l’avait pas imaginé ainsi.
La situation venait de lui faire oublier la raison première pour laquelle, elle était venue le voir.

Alors qu’ils se fixèrent toujours, il se mit à sourire.


Oui..même vous vous doutez..je le lit dans vos yeux..Vous ne decelez plus si facilement ces deux concepts abstraits que sont le bien et le mal..
et ce doute vous habitera jusqu'à ce que vous y succombiez..

D’un ton sec, elle enchaina.

Je ne vous permets pas de m…..

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase, elle le vit sortir quelque chose de sa poche et l’engloutir dans sa bouche pour l’avaler rapidement.
Alors tout s’accéléra, à partir de là elle comprit qu’il était en train de faire ce qu’il avait prévu dans sa lettre. Il était bien décidé et même sa présence ne l’en aurait pas empêché.
Elle ne prit même pas le temps de réfléchir juste une seconde, d’un flash, elle se souvint pourquoi elle voulait lui parler et à présent elle ne maîtrisait plus la situation, tout lui échappait.

Sans savoir pourquoi, elle se mit à son tour à hurler surement du fait de la panique de voir un homme se donner la mort sous yeux.

Gardes ! Faites lui cracher ce qu’il vient d’avaler !

Les deux gardes la regardèrent sans bouger.
Elle hurla encore plus fort.


C’est un ordre !!! Exécutez-vous !!!

Les deux gardes se précipitèrent sur Thoros, il était encore conscient, bien trop conscient et la duchesse resta témoin passif d’une situation bien délicate.
Ils essayèrent tant bien que mal de le maintenir en avant immobile, il se débâtait et pourtant malgré la panique du moment, un garde réussi à enfoncer ses doigts au fond de la gorge de Thoros.
La duchesse regardait la scène d’un regard vif voir affolé. Trop tard, il était trop tard, elle le sentait en elle. Cette action serait vaine.

Subitement le calme réapparu, Thoros s’accroupi et les deux gardes s’écartèrent. Il se mit alors à régurgiter.
La Blonduchesse ferma quelques instants les yeux puis passa ses mains sur son visage comme si elle venait de se réveiller d’un cauchemar, la situation n’en était pas loin, tout semblait tellement irréel.


Elle s’approcha prudemment de Thoros et jeta un œil à ses dégorgements, quelques petites boules rouges étaient visibles, reconnaissant là des belladones et réagissant qu’il en avait avalé bien d’avantage, elle se dirigea vers un des gardes pour lui ordonner à voix basse.

Allez chercher un médicastre et au passage envoyez quelqu’un pour nettoyer tout ça.

Le garde s’exécuta à nouveau et sortit d’un pas rapide.
Elle se retourna pour regarder Thoros qui s’était allongé sur sa couche se tenant le ventre. Elle s’approcha de lui à l’opposé de ses déjections pour s’agenouiller à ses côtés afin de surveiller son état.
Elle resta là silencieuse, sans dire un mot.

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