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[RP] Echange de bons procédés ou attrape-mémé?

Burrich

Un coin de troquet, la bière mousse entre les paluches du Gascon qui la délaisse au profit d'une autre. Dans la pièce baignée d'une chaude lumière, ses sempiternelles inepties verbales ne tombent pas dans l'oreille d'une sourde, même si la fleur semble fanée. Sur trois pattes, elle a le teint des grandes vadrouilleuses, et les lignes de mille vies composent les traits de son visage. Avec l'âge s'acquiert la richesse de toute une existence. Quoi de mieux que le partage avec la jeunesse. Et l'échange, ça le connaît.

-Psst mamie.. Seriez tentée par un Coms..? J'en vends un..
-Pas possible!
-J'savais que z'étiez une femme de goût.
-Combien?
-Mmh.. Pour vous, disons mille pièces!

Une petite bourse se hisse sur la table. Maigres économies que voilà.. La vieille peau n'a pas un rond!

-Euh.. C'est tout? Faites un p'tit effort, l'est 'core fringuant, une affaire.
-Attendez...

La main fripée se remet en quête, et du fond de sa poche une pièce rejoint le triste petit tas..

-Voilà!
-Grmmfh..

Pas bien riche mamie, mais elle se permet quand même de se payer sa tronche! Une gueule qui se tire, l'offre est repoussée. Mais un compromis ne tarde pas à faire surface.

-Rendez moi un p'tit service, et l'est à vous.
-Quel genre?
-Savez vous débrouiller 'vec une aiguille et du fil..?
-Evidemment que j'sais!

L'ivrogne desserre les mâchoires et se fend d'un sourire ravi. Plus précieux encore que mille écus, sa rédemption auprès d'une Blonde trop souvent délaissée ces derniers temps. Quelques détails sur l'opération filtrent des lèvres imbibées du gus. Des jupons malmenés à rafistoler et à sublimer d'une broderie personnalisée. L'homme a quelques idées bien que n'étant pas familier du travail du chiffon. En témoigne la myriade de fines coupures lacérant le bout de ses doigts.

-C'est que je vais devoir faire de l'art en plus..
-L'jeu en vaut la chandelle. Quand z'aurez vu la monture, comprendrez que z'êtes gagnante dans l'histoire.

Les pognes se frottent, une affaire de conclue. Enfin presque.. Lui qui a la fâcheuse tendance à vouloir vendre son entourage à tout va avoir du mal à convaincre sa belle du bien-fondé de la chose. Risquant même de provoquer son courroux s'il avait la maladresse de lui proposer de vendre l'un de ses proches amis. Les tracas sont repoussés à plus tard tandis que le fond de chope est avalé d'une raide descente.

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Apolline_thoven

Une petite affaire justement suggérée, et une lueur de malice qui s'allume dans les yeux de la mamé. Voilà de quoi tirer profit. Un Com's !

Le prix fut annoncé, et elle prit un temps de réflexion. L'avait bien un p'tit magot planqué dans un coin, mais elle préférait se jouer du type.

Alors elle posa une bourse bien maigre sur la table. La tête que fit l'autre devant si peu d'argent l'amusa beaucoup, mais elle n'en laissa rien paraître, et d'un air très sérieux rajouta un écu de plus à côté d'un "Voilà !" triomphant.

Puis l'idée de faire de la couture en échange finit par séduire la vieille. Ça elle connaît sur le bout des doigts ! Elle ronchonna pour la forme, disant qu'elle allait devoir être artiste en plus, mais son cerveau était déjà d'accord.

D'un geste discret, M'dame Thoven reprit ses sous, et posant sa chope vide sur la table :

Votre marchandise j'veux pouvoir la voir avant d'commencer à travailler vos jupes. Mais vous serez coquet là dedans, j'vous le garantis !

Elle en profitait un peu pour se moquer de sa poire, le prenant pour travesti alors qu'elle savait bien qu'il destinait le tout à sa bru. Assez sympathique d'ailleurs. C'est ça qui est bien quand on est vieille, on peut faire semblant d'être sourde et de rien comprendre à la vie, tout en mettant les gens dans des positions embarrassantes. Ben oui, faut pas manquer de respect aux anciens, sinon la canne surgit !

Edit pour petite faute
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Burrich

Les arcades nues du Basque se froncent, oscillant d'abord entre l'incompréhension et l'affront. La vieille semble prendre un malin plaisir à le railler, allant jusqu'à faire émerger des méandres de sa mémoire fragmentée une anecdote des moins tristes. Etait-elle présente ce jour là? Ravalant son interrogation aux frontières de ses lèvres ainsi que l'image de ses puissantes gambettes coiffées de jupons transparents lors d'une soirée trop arrosée, Burrich reprend une prestance modérée. L'observant du haut de son torse bombé, le menton haussé il réplique d'un ton faussement outré.

-'Videmment, tout m'va!

Allons mamé, faites donc pas l'ingénue. Vous y prenez un d'mi siècle trop tard. J'tez un coup d'œil à vot' piécette, ma marchandise a sans doute eu la mégalomanie d'y figer son auguste frimousse.

Un coin de lèvre s'étire, venant égayer la gueule cassée d'un sourire espiègle.

-Alors, r'connaissez vot' régnant..?

Fier de sa révélation, l'homme n'en a pas fini de ne plus se sentir pisser dans ses culottes. Un petit détail vient pourtant teinter d'incertitude ses projets: et si la vieille sournoise impose de voir sa future acquisition en grandeur nature? Sans doute doit-il traîner son aristocratique séant au campement le bougre. Une escorte qui se transforme en rapt, la pilule risque d'être difficile à faire passer auprès de sa Blonde. Enfin rapt, parlons plutôt d'une « prise en charge bénévole de noble en fonction ». Voilà qui jure moins avec les chevaleresques desseins du Sans-sourcil. Fournir une aide à domicile au fossile grippe-sou qui se tient face à lui. Plus de doute, Aristote le prophète se tient prêt à lui ouvrir les saintes portes nacrées; Plus tôt que prévu si sa donzelle l'apprend. Aidons nos seniors!
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Apolline_thoven

Un demi siècle ? Comment ça un demi- siècle ! Elle avait l'air d'avoir vécu des millénaires ou quoi ? La vieille était assez tatillonne sur son age, et elle se vexait facilement. Un juron ponctua l'accusation du goujat, et elle retourna sa pièce de mauvaise grâce. Y'avait une tête dessus.

Ses yeux s'ouvrirent rond comme des bols, et elle donna un coup d'canne au type qui ne devait certainement pas s'y attendre.

Fieffé coquin ! J'suis p'tête âgée mais pas sénile !
Z'allez pas m'dire qu'vous trimballez de la noblesse dans vos bagages !

Elle avalerait pas le pot aux roses si facilement. On devient méfiant avec l'âge.

J'veux l'voir. En vrai.

Elle sourit de (presque) toutes ses dents, certaine qu'il ne pourrait pas lui montrer.
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Natale

Alors comment dire.... Elle -la jeune- il l'a rencontré ici en Toulousain, il y a bien un an, lui il l'a rencontré que bien plus tard en Gascogne et finalement, ils se sont tous déjà croisé là-bas et finalement il les a retrouvé ici à nouveau en Toulousain et ensemble.
Comme quoi le monde il tout petit, mais vraiment tout petit petit.
Alors bon, on se retrouve, on se sert la paluche et on fait un petit tour de Foix jusqu'à Castelnaudary.

Nous voilà à la fin d'une longue, très longue journée de travail pour le Comte de toutes les Toulousaines.
Il n'a qu'une seule envie c'est de se payer une bonne murge, de se faire un bon repas et d'aller ronfler un bon coup.
La porte grince et le sort de sa torpeur.
*Ah ! du monde zut*
Il n'a qu'une seule envie c'est d'aller buller ailleurs. Mais non vla qu'il reconnait la poche à gniole et la mamée.
Un sourire affable, il se force.
- Bonser !
Le candidat en campagne se tient prêt à serrer des mains et à servir à boire. Ah mais c'est tout un rituel !
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Apolline_thoven

Une tête bien propre surgit dans la taverne et la mamie ne peut s'empêcher de glisser à son voisin avec un sourire aux lèvres :

Z'avez fait vite dites donc.

Elle voyait donc le Com's qu'on lui promettait en échange d'une jupe à repriser. Enfin en échange de tout l'art que pouvait contenir ses doigts abimés. Hypocrite, elle inclina la tête en signe de respect vers le Comte de Toulouse.

Bonsoir messire.

Y'avait tout de même un petit truc qui la tatillonnait. Qui dit qu'il voulait bien se vendre celui-là, hein ? L'air de rien, elle posa une question pas peu claire.

Dites moi, par votre fonction, vous devez vendre pas mal d'trucs aux autres, nan ? Ou ben même, acheter un paquet de tonneaux pour séduire vos conseillers.

La vieille eut un regard appuyé en direction de Burrich, pour lui faire comprendre qu'elle avait pas oublié leur petite affaire, et qu'elle était d'ailleurs en pleine négociation. C'pas très compréhensible, mais que voulez vous, passez un certain âge on s'refait plus. Et l'esprit retors ça la connaît !
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Natale

Le Coms écouta la mémé et sourit avant de commander une tournée générale.
- Ah la bonne votre !
Soufflant sur la mousse il sourit un peu en attendant la question. Maline la vieille !
Il tourna donc rapidement une réponse dans sa tête avant de la formuler :
- Bien je suis un amateur de grands crûs, le peu que j'ai j'aime le faire partager, vous comprenez sans doute.
Et vous alors mamé ! Vous êtes plutôt rouge ou blanc ?
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