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[RP] Chronique d'un homicide annoncé.

Mirna83
[Entre La Flèche et Angers-sur les routes]

Mirna avait reçu une missive de Clément, le bourreau, lui annonçant une pendaison ce jour. Il l'invitait à venir.

Elle avait décidé de s'y rendre. Non qu'elle trouva cela un bon spectacle mais cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu Angers et Clément son ami.

Tôt le matin, après avoir fermé son moulin, elle avait pris la route. Rani, sa fille adoptive, avait insité pour venir avec elle.

Mirna trouvait que ce n'était pas un spectacle pour elle, mais la jeune fille y tenait coûte que coûte. Et quand Rani veut quelque chose....

Dans peu de temps elles seraient à Angers. L'hiver rendait les routes incertaines et l'attention de Mirna était à son comble afin de ne pas verser. La cariole allait bon train.

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Gerfried
[ Angers, créneau numéro 14 en partant de la grande poudrière ducale ]

- Une exécution ? En place publique ?
- Oui messire.
- Qui en sera victime ?
- Un certain sieur Tamorin. La missive parle d'un assassinat odieux et...
- Qui ?
- Le vicomte de Gennes messire.

Un ange passa avec une tête de Poitevin confite entre les mains. Finam vraiment ? Il en avait raté des choses alors.

- Gennes n'était pas couard, mais il n'était pas désarmé. Ainsi donc, il est mort ? Ce Tamorin doit être bien habile de ses mains.
- Sire, c'est un spadassin, un ignoble assassin ! On murmure qu'il a tué de nombreuses bonnes gens. Et maintenant le baron ! Ne mérite t-il pas une mort lente et ignominieuse !
- Un assassin oui. Mais ce genre d'individus ne travaille pas seul, en général. As t-on identifié le commanditaire ?
- Eh bien... en fait, non sire.

Le baron cracha sur le rempart. Par mimétisme, les ragondins en firent de même, avant de se replier discrètement, devant l'air courroucé de leur maître.

- Un assassin et pas de commanditaire. Qu'est-ce donc que cette justice ? Est-ce là l'oeuvre d'un procureur poitevine? L' as t-on au moins interrogé ?
- Oui messire, et douloureusement selon ce que l'on m'en a dit.
- Et ils n'ont pas eu d'aveu ?
- Pourquoi faire messire ? Le vicomte de Gennes était un spinoziste de la pire espèce. Un greffier de mes cousins m'a dit que cela leur était bien égal, et que ça ne faisait qu'un hérétique de moins. Que chercher de plus ?

Un coup de poing soudain vint s'abattre sur le messager. Un jet de sang jaillit de la machoire visée et souilla le créneau, tandis que Gerfried explosait.

- On a tué un vicomte ! Un membre haut placé de la noblesse angevine ! Et un conseiller en exercice, détenteur d'un haut officie ducal ! Et c'est tout ?
- 'Sire, je n'en sais pas plus...
- Et qui nous dit que le commanditaire ne recommencera pas ? Qui nous dit que d'autres ne sont pas menacés ? A t-on au moins renforcé la protection de la duchesse ?
- Je... je ne sais messire.

De rage contenue, le baron se leva et commenca à faire les cent pas. Un grand nombre d'idées plus ou moins tordues lui venaient désormais à l'esprit. Et certaines avaient de bonnes chances de l'inquiéter plus qu'à l'ordinaire. Une cérémonie publique... Une foule en délire. Des conseillers sans doute présents. Qui sait ce qui en ressortirait ?

- On ne peut pas laisser faire cela.
- Comment cela messire ? Allez-vous empêcher cette exécution ? Vous mettre en travers de la justice angevine ?
- Eh bien... ça m'a traversé l'esprit en effet. L'interrogatoire de cet individu a de toute évidence été expédié. On cherche sans doute à couvrir quelqu'un. Mais qui et pourquoi ? Si l'Eglise angevine n'était pas si désargentée, j'aurais misé sur l'évêque. Mais Gennes avait trop d'ennemis pour tous les étudier, et nous manquons de temps. Hum... et puis, c'est encore un coup à avoir des problèmes pour pas grand chose.
- Cela étant messire, vous êtes membre de l'Ordre de l'Hospital...
- Et ?
- Peut-être pourriez-vous demander la clémence...
- La clémence ?
- C'est un assassin. Mais il a tué un hérétique. Ne devrait-il pas être récompensé plutôt qu'exécuté ? D'un point de vue théologique, il est désormais destiné au Paradis.
- Continue.
- Demandez la clémence de la duchesse. Qu'il ne soit pas exécuté. Libéré serait trop fort. Mais une peine de réclusion à vie, dans un monastère quelconque...
- Et nous pourrions l'interroger à loisir sur les raison de son geste... Oui. Oui. Mais je connais assez la duchesse pour savoir qu'elle n'y sera pas vraiment favorable. Nous devrions prévoir toutes les éventualités.
- Doit-je rappeler les Brandebourgeois ? Au cas où ?
- Fais le. Moi, je vais tâcher de sauver ce Tamorin... dans les règles.
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Fitzounette
Les missives du bourreau s'étaient accumulées sur son bureau. Elle les avait sciemment ignorées. Bien sur, elle les avait lues... Et elle était restée là, lèvres entrouvertes, regard dans le vague... Elle avait l'air d'une attardée, et cette drôle d'expression ne quittait pas ses traits.

clement_bourreau a écrit:
Citation:
votre grâce,

l'individu arrêté est actuellement soumis à la question par mes soins selon votre souhait.
il rechigne à parler mais soyez sur qu'il parlera!

il a déjà fini par me dire son nom : Trystan Tamorin Forban.
il a aussi tenté de me soudoyer, prétendant que des puissant lui devait beaucoup d'argent, il n'a donc pas agis de lui même, je finirai par savoir pour qui il travail!
de plus il a fallu insister pour connaitre son nom, et un homme qui n'a rien à ce reprocher le donne sans hésiter, croyez en mon expérience!

si cela peut aider à l'enquête.
je vous transmettrait les informations supplémentaire des que j'en aurait.

respectueusement.
clement_bourreau, exécuteur des hautes œuvres d'Anjou.


Tamorin ? Celà ne se pouvait... L'escuyer de Tithieu ? Non, non, impossible. Elle le connaissait bien, le Tamorin, depuis des années. Railleur, grivois, provocateur, vulgaire. Mais un assassin ? Non ce n'était pas un assassin.
Pourtant, elle avait confiance en l'expérience du bourreau. Et les mots couchés sur papier résonnaient dans sa tête. Tamorin... Mais enfin, pourquoi as tu fait celà ? Pourquoi ? Puis la deuxième missive, encore plus déstabilisante que la première. Les dés étaient jetés, il avait avoué.


clement_bourreau a écrit:
Citation:
votre grâce

j'ai finis d'interroger Tamorin,
il a avoué son crime.

il a justifier ses actes par l'hérésie spioniste du juge, et par sa foie aristotélicienne.

respectueusement clement bourreau



Plus de doute possible. Plus aucun doute. Elle prit sa plume, la main tremblante, et signa l'acte d'exécution. Elle regarda, désincarnée, sa plume glisser sur le vélin, l'encre s'imprégner dans le parchemin. De sa main, elle scellait la destinée d'un homme. Elle annonçait la fin de sa vie, elle le faisait passer à trépas. En apposant de manière si insignifiante son nom sur ce document, elle l'avait tué. Un frisson lui parcourrut l'échine et elle détailla ses mains. Elles avaient le pouvoir de donner la mort... Tant de pouvoir... Tant de pouvoir dans ces petites mains. Jamais elle ne l'avait ressenti si intensément depuis qu'elle était Duchesse.
Mais... la justice devait être rendue, et elle était l'élue du Très-Haut... Après tout, le Tamorin s'expliquerait directement à son créateur pour cet infâme crime commis, pour avoir fait couler le sang... C'était son devoir. De punir Tamorin. Tamorin... Pourquoi toi, Tamorin, pourquoi ?
Elle se prit la tête à deux mains, et une larme coula le long de sa joue. Elle se mit à prier. Pour qu'il dise vrai, qu'il avait combattu l'hérésie. Et pour que le Très-Haut l'aceuille à ses côtés.

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Gerfried
[ Château ducal ]

D'un pas décidé, le regard froid, une meute de ragondins tentant vainement de le suivre au même rythme, le baron de Cossé s'avançait dans la cour du château d'Angers. Il avait franchi sans difficulté les portes de l'enceinte, arguant de sa qualité de noble venant régler quelque sombre affaire auprès de l'administration ducale. Pénétrant dans le coeur du château, il fut néanmoins surpris de voir plus de gardes qu'à l'ordinaire. Une nouvelle négociation, plus délicate, et il put cette fois parvenir dans l'aile où se réglaient les affaires de l'Anjou. Il ne put aller plus loin. Un cordon de gardes barrait l'accès aux pièces où travaillaient les conseillers et celle à qui il venait réclamer audience, la duchesse Fitznounette.

- Messire baron, vous ne pouvez entrer ici.
- J'ai une affaire urgente à évoquer avec la duchesse. Laissez-moi passer je vous prie.
- Nous ne pouvons messire. Nous avons des ordres.
- Allons bon, quelle est cette novelleté ? Je dois voir la duchesse sur le champ.
- Nenni messire. Nous avons des ordres.
- Au diable vos ordres ! Il s'agit de la vie d'un homme ! Otez-vous de mon chemin IMMEDIATEMENT !

Un bruit métallique accompagna le mouvement de deux hallebardes se croisant devant lui. En outre, l'esclandre en cours commençait à attirer d'autres personnes. Le baron de Cossé mit toute son autorité dans sa voix et tenta une dernière approche, avant d'en venir aux mains.

- Pour la dernière fois, je vous demande de vous écarter. Je ne le répèterais pas deux fois.
- Non messire.
- Vous l'aurez voulu.

Alors qu'il s'apprêtait à sortir son épée et que les ragondins montraient les dents, trois mains s'abattirent lourdement sur son épaule. D'un geste rageur, le baron envoya son coude dans le ventre d'un de ses assaillants et tenta de se dégager. D'autres gardes étaient venus aux nouvelles et tentaient désormais de le maîtriser. Sifflant de colère, les ragondins se jetèrent dans la mélée, mais ils n'étaient pas de taille face à des hommes en armure et se firent prestement repousser. Mais Gerfried n'était pas un ragondin. Voyant l'hésitation des gardes à l'arrêter, le baron fit un dernier effort pour s'arracher à leur étreinte. Les coups volaient bas. Un casque tomba avec fracas sur le dallage, une étoffe crissa sous la poigne d'un tabellion venu prêter main forte, d'autres mains vinrent à la rescousse des premières. Enfin, vaincu par le nombre, le baron fut couché sur le sol, trois arbalétriers sur le dos et d'autres piquiers lui maintenant les membres.

- Lâchez-moi incapables ! Mais lâchez-moi ! Je DOIS voir la duchesse !
- Tenez-le bien ! Et maintenez ces animaux à l'écart !
- Par Sainte-Vera de Paderborn, lâchez-moi ou vous le regretterez !
- Attention à ses éperons ! Messire, je vous en prie, cessez de bouger, vous allez vous blesser !
- Allez voir la duchesse ! Dites-lui... dites-lui qu'il ne faut pas tuer Tamorin ! Dites-le lui bon sang ! DUCHESSE ! DUCHESSE ! Mais lâchez-moi nom de...

Au bout de plusieurs minutes d'un combat acharné mais sans espoir, le baron fut mis dehors. Les portes de l'aile ducale se fermèrent devant lui. Tandis qu'il remettait ses vêtements en état, un sergent d'ordonnance vint s'excuser auprès de lui.

- Messire de Cossé, je suis navré mais la duchsse refuse de voir qui que ce soit aujourd'hui. Elle a donné des ordres stricts. Je ne puis que vous encourager à revenir. Demain peut-être.
- DEMAIN ? Il sera mort demain !
- Je regrette sire, mais les ordres...
- Je sais. Les ordres. Je saurais m'en souvenir. Allez ! On s'en va ! Allons nous louer un siège, pour assister à l'exécution. Ce sera intéressant, du moins si ils ne lui ont pas arraché la langue.
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Otissette
Depuis qu'elle avait fait arrêter le Tam, la Vicomtesse n'avait pas fermé l'oeil, des heures durant elle avait cherché à comprendre pourquoi il avait fait ça.

Désormais elle ne voulait plus comprendre, il l'avait fait et devait payer pour sa faute. Elle allait devoir assister à la pendaison d'un ami cher à son coeur, elle le connaissait depuis si longtemps, elle avait du mal à imaginer qu'il ne serait bientôt plus de son monde.

A plusieurs reprise elle avait voulu rebrousser chemin, ne voulant pas le voir se balancer au bout d'une corde. Elle se devait d'être à ses côtés peu importe ce qu'il avait fait, il était et resterait pour elle un ami fidèle, être à ses côtes dans ses derniers instants de vie, elle le lui devait ...

C'est les yeux rougis et le coeur lourd que Tiss arriva en place publique. Prier pour lui pour qu'Aristote lui pardonne, voilà tout ce que le prévôt pouvait encore faire pour l'Tam.

Finir il fallait que ça se termine au plus vite ....

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Clement_bourreau
[dans les geôle]

clement s'était préparé, un jour d'exécution est un grand jour!
les bottes bien cirée, la cagoule bien ajusté, les brais propre, et le torse huilé pour le spectacle!

il ce rendit à la cellule de Tamorin, ce dernier dormais, faible et meurtrie.
clement aurait pu commencé par le réveillé mais le souvenir de la morsure infligé l'incita à plus de précaution....

il ouvrit donc la cage lentement, et bondit sur sa proie, lui mettant les fers aux mains et aux pieds....

les mains dans le dos et les pieds entravé il pourrait certes marché mais à petit pas....

ce fut rapide et quelques peut violent...le dernier verrou mis clement lui dit


allez mon gars! c'est l'heure! j'te porte ou tu marche devant?rire sadique

la phrase fut accompagné d'un geste brusque, clement les mains sous les bras de Tamorin le leva d'un coup et le lâcha de suite voir s'il tiendrait debout....
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Mayllis
Mayllis avait entendu parler de la pendaison du Tam par sa cousine. Elle savait que cet homme était un de ses amis chers. May ne l'avait vu que quelques fois en taverne, par conséquent sa punition ne lui faisait ni chaud, ni froid, pourtant elle avait su apprécier le personnage.
Quand elle était arrivée en Anjou, le coeur de May était vide, il l'était redevenu depuis peu.. Elle n'aimerait plus et le montrerait.

Malgré la peine de sa cousine, May pensait profiter de cette "fête" comme il se devait. Le Tam avait commis un crime, il devait en assumer les conséquences.

May prit soin de préparer des fruits pourris pour montrer son approbation vis à vis de la sentence et ne s'en cacha nullement d'Otissette au moment où elle alla la rejoindre sur la place où tout se préparait.
Elle regarda sa cousine et lui fit un signe de la tête et posa tout ce qu'elle avait sur le sol en attendant le moment.
Elle ne voulait lui montrer aucune compassion dans ce moment même si elle savait Otissette en peine... Plus aucune émotion en elle, voilà tout ce dont elle avait envie.

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Occitane
[ Angers , au château ]

Occitane allait et venait dans son bureau ,en proie à une intense réflexion ; elle n'arrivait pas à se décider ;
elle savait bien qu'aujourd'hui devait avoir lieu une exécution en place publique ...et quelle exécution ...pas celle d'un obscur brigand ou de quelque maraudeur ayant assassiné un marchand pour lui voler ses biens comme cela se produisait parfois ; non il s'agissait cette fois de punir un homme à l'arrestation duquel elle avait assisté : celui que l'on disait coupable du meurtre du juge Finam.
Elle ne doutait certes pas de la nécessité d'être puni pour un tel crime ,mais n'avait jamais assisté à une exécution
et le spectacle de la mort d'un homme ne l'attirait guère .
Elle avait aussi plus que tout une question qui la taraudait : comment la preuve de la culpabilité de cet homme qui allait mourir avait été établie ...car dans son esprit nul doute que si la condamnation ultime venait de tomber ,c'est bien parce qu'il avait été reconnu coupable ...
C'est la mine soucieuse qu'elle se résolut à quitter son bureau qu'elle ferma à clef ,puis se dirigea vers la place ,un pincement au cœur à l'idée de ce qui allait presque inévitablement arriver .
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Angevine et Fléchoise
Ex porte parole , ex bailli du Duché.
Tamorin
[Dans les geôles.]


C'était l'heure, la dernière heure. La tête lui tourna quand le bourreau le mis sur pieds, il se secoua un peu et parvint à se maintenir debout. Simplement vêtu des braies rapiécées qu'on lui avait données (le vêtement d'un précédent condamné sans nul doute), et les poings et pieds de nouveau enchaînés par des fers auxquels il commençait presque à se faire, il se laissa conduire hors de sa cellule.

Le couloir de la prison était troué de fenêtres, des ouvertures carrées croisées de barreaux. Y passaient la lumière vivace d'une journée ensoleillé, les remous de la ville lui parvenaient en écho, aussi s'abandonna-t'il a imaginer qu'il sortait faire une petite promenade.


Allez mon gars! c'est l'heure! j'te porte ou tu marche devant?

Il adressa une mimique grimaçante au bourreau, et son oeil noir gardait quelque chose de narquois :

Porte-moi, l'affreux. J'ai une p'tite flemme.
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--Pasdechichis
La journée avait des plus belle, rayonnante elle quitta ses champs plus tôt que d’habitude après tout c’était jour de fête en Anjou. A la hâte elle était rentré se préparer et avait mit ses plus beaux tabliers.

La fin de journée s’annonçait parfaite, elle avait le sourire enfin elle allait pouvoir s’amuser un peu en place publique, des jours que l’on n’y attendait que les habituelles jérémiades des uns et des autres. A croire qu’en Anjou on ne pouvait que discuter de politique puis qu’est ce qu’elle en avait marre d’entendre la pièce rapportée du Limousin, c’est qu’il commençait à saouler la moitié de l’Anjou le Vicomte je sais tout mieux que les autres enfin surtout quand ça concernait sa propre bourse.
Si seulement on pouvait le faire taire un peu celui là se disait –elle.

Fin prête, elle prit sa mule chargée de vieille pouriture en tout genre et partie en direction de la place public.

Pas grand monde encore
Et qu’est ce qui z’ont tous à pleurer, l’a fait des vilaineries faut qu’il paye !
Pis c’est fête, c’pas tous les jours qu’on peut s’amuser en Anjou


Dit-elle à une voisine en larmes tout en triturant une vieille poire offert par son ami Raymond Barre, elle aimait pas les poires de toute façon… elle allait pas se gener pour la lui lancer en pleine fraise.

Alors c’est quand qu’il arrive ?
Que la fête puisse commencer
Clement_bourreau
[Dans les geôles, en direction de la potence]

clement fut surpris de voir que malgré tout Tamorin tenait debout! et qu'il marchait....il ce dit, l'es pas bien gros mais il tient l'coup l'gredin!
puis Tamorin lui adressa la parole


Tamorin a écrit:
Porte-moi, l'affreux. J'ai une p'tite flemme.


une petité flemme? l'affreux? hmmm ce dit clement! celui là il a ne sacrée paire de couillasse! v'là qu'il le cherche!

en même temps il ce dit que cela lui permettrait de s'échauffer un peu...
il lui balança un bon coup pied au fesse pour le déséquilibrer.


une p'tite flemme hein mon gars?! j'vais t'en donner moi un coup d'main moi! tiens d'la par de l'affreux!


puis il le rattrapa par les cheveux en le dépassant.

mais c'est si gentiment d'mandé! v'là j'fait l'reste du trajet pour toi!
rire gras

il traina ainsi Tamorin par les cheveux à travers les couloirs, où raisonnait le bruit des fers raclant le sole entrecoupé des gémissements et des cries du malheureux.

le bourreau poussa une porte donnant sur une petite cours, là ce trouvait une charrette avec une petite cage, tout juste assez grande pour un homme.

clement y installa Tamorin, lui attachant les mains sur le haut de la cage pour qu'il reste debout et visible par la foule.

point de chevaux ou de mulet, clement traine lui même l'engin!
ce défilé associé à sa carrure ne font qu'en rajouter au spectacle, il le sait bien.

il s'exclame !


Garde la porte!

une grande porte s'ouvre, et clement entame sa marche, trainant sa charette, poussant de gros cries bien grave pour haranguer la foule, et avançant le plus lentement possible pour qu'elle puisse admirer son œuvre, et le cas échéants pour qu'elle vise bien....
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Tamorin
[En partance pour la place du gibet.]


Fulminant, Tamorin se retrouvait les mains clouées au plafond d'une cage en bois fixée sur la charrette du bourreau. Ses mains blessées n'appréciaient pas du tout la position, il en vouait une rage terrible à l'homme qui le menait à la mort, qui lui avait tant mis les nerfs à blanc la veille, et qui se permettait de lui botter le cul sans vergogne.

Garde la porte!

La peste soit de toi, bourreau !

S'égosilla-t'il, avant de renifler sa salive pour envoyer un crachat vigoureux derrière le crâne de l'encapuchonné qui lui tournait le dos pour entraîner la carriole par les portes de la cour.

Le repas des matines lui avait rendu sa hardiesse, et si sa peau avait souffert des multiples brûlures, il n'en restait pas moins assez musculeux pour se suspendre aux barreaux qui le liaient et envoyer de retentis coups de pieds sur la paroi de la cage.
La charrette oscillait sous ses impulsions. L'aimable allégresse si elle eut pu basculer !
Agile comme un singe, il fit tout pour contrarier la route qui s'engageait. Ce n'était pas pour rien qu'on l'appelait Le Macaque...

Au dehors des murs, il prit soudain conscience du brouhaha qui s'intensifiait. Les rues d'Angers regorgeaient de leurs habitants venus assister au spectacle. Il déglutit, et resta le pied en suspend.

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Nayriagrimwald
Angers, place de l’échafaud, deux minutes d’arrêt

Le carrosse noir frappé de l’écu du faucon s’arrêta non loin de la place principale, vêtue de noire, vu les événements cela semblait plus que nécessaire, elle sortit vêtue d’une capeline noir elle aussi mais a la doublure rouge sang, elle aimait le paradoxe.
Elle fit signe au cochet de repartir, elle saurait le faire appeler en temps voulue, et avança parmi les badauds, passant et autre curieux.

La Dame au Faucon observa les personnes présente et ne vit pas l’ombre d’un Montmorency, elle pensa à Jaelle bien plus enceinte qu’elle et se dit que elle n’avait pas du vouloir affronter cet éclat en son état.
La condamnation avait ravivait de vieux souvenir en ce jour, d’un mariage raté, ou les deux partis c’était fait grand mal, elle finit par laisser échapper sa dernière pensée dans un sourire. Elle ne regarderait pas, elle était là en hommage, un simple présence a qui comprendra. Ainsi elle resta dans le vent frais de mars attendant la mort d’un homme dont elle n’ouïe jamais le nom, mais qui désormais resterait dans les mémoires.

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Chabinne
Fini les journées à savourer les tonneaux dans les tavernes d’Angers, la brune était à son bureau, endroit couvert de paperasses. Des heures qu’elle écrivait des missives afin de trouver d’éventuels contacts pour les quelques manques de marchandises.
La mine fatiguée, elle se décida de faire une balade au marché, afin d’analyser ce qui manquait cruellement sur les étals. Toujours dans le travail, mais au moins à l’extérieur.

En poussant la porte de la mairie, elle prit une bouffée d’air et mit quelques secondes à voir que la rue regorgeait de curieux. La mairesse se faufila dans la foule, grognant lorsqu’un malotru écrasa le pied de sa robe émeraude. Aussi mégère que les autres, elle se fait une place.

Le corps du bourreau apparaît, imposante posture qui lui donne un frisson. Une cage en bois situé juste derrière, que le sadique tire, elle grimace. Il avançait à une lenteur exagérée, ce qui avait le don de mettre les nerfs à la brune. Elle voulait voir la tête du type, savoir ce qu’il avait fait, tous les détails en bref.

Sauf que voilà, quand elle vu le visage, sa respiration cessa d’un coup. Elle serra ses doigts sur la pierre brillante de son pendentif violemment. Les hommes, les femmes, savaient que ce qui allait se dérouler sur la place serait sombre, morbide. Pourquoi sont ils là ? Pourquoi personne ne bouge ? C’était pas lui, c’était pas le Tam’. Elle tapa du coude en s’avançant encore, elle voulait le voir, elle avait sûrement confondu.
Un haut le cœur la saisit quand elle vit son visage, ses mains, sa mine. Il avait l’air si éteint, si proche de la mort.

Sans attendre une minute de plus, tant elle sentit une déchirure en elle, la mairesse se jeta sur la cage, le regard noir et la rage qui bouillonnait en elle. Jamais elle n’avait regardé un homme comme le bourreau, si froide, si haineuse. Le Tam’… Sans aucune lueur de vie… Vision bien tortueuse pour la brune.


Tam’ ! Tam’ !

Paraissait elle pitoyable à ce moment là ? Allait elle contre la volonté du peuple ?
Peu lui importait, il ne devait pas crever.


Lachez le ! C’pas lui, c’pas lui !
Vous faites erreur !
Vous l’avez poussé à bout ! C’pas lui j’vous dis !
Fitz ! Où est fitz ! Pourquoi ?


Désespérément, elle regardait le bourreau, puis le Tam’, puis le peuple.
La ruelle grouillait de monde, gueux, nobles, paysans, ça se mélangeait dans tout les sens.
Mais pas un ne bougeait le petit doigt. Etait ce la vérité ?

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--La_disetteuse


La_disetteuse qu'on l'apelle. Faut dire qu'elle a pas grand chose à grailler la plupart du temps. Pis d'toute façon, elle aime pas travailler, c'pas son truc. Libre, qu'elle est. L'préfère chipper deux trois quignons d'pain rance à gauche à droite, ou d'faire cuire un rat crevé qu'elle aurait trouvé derrière une poubelle.
Elle dépense pas les quelques deniers qu'elle récolte en faisant la manche, elle s'est constitué un joli bas d'laine, et elle dort sur son maigre trésor qu'elle recompte régulièrement, des étoiles dans les yeux.
Des maladies ? C'quoi ça, l'en a jamais eu d'ces trucs, c'est un machin qu'les curé brandissent pour leur foutre la trouille et qu'ils rappliquent dans les églises. Tout s'mange, elle en est persuadée. Pis quand l'Très-Haut il a décidé d'vous ramener par la bas, c'comme ça hein !
Elle a entendu parler de l'exécution. Une aubaine... Elle pourra ramasser les légumes pourris qu'auront pas explosé en atteignant la face du condamné. Elle a ramené des cailloux, pour s'amuser aussi. Ce s'rait bète d'rater une si belle fête. Pas tous les jours qu'on peut profiter d'telle animation. L'est bien bonne la Duchesse de leur offrir c'divertissement, d'livrer à la rage populaire ce faquin, ce vilain d'la pire espèce. La_disetteuse, c'pas la meilleur des femmes. Mais jamais elle tuerait...
Ca, non, jamais.
Quand elle entend une clameur qui commence à s'élever non loin des portes des geôles. Elle se sent tout excitée, son coeur s'accélère, il arrive l'bougre ! Et elle s'est faite une belle place tout au bord de la route. Elle pourra ptèt même le regarder dans les yeux et lui cracher à la figure. Ca lui portera bonne fortune. Elle se hisse sur le bout des pieds et étire le cou pour l'apercevoir en ricanant d'plaisir.
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