Cistude
...sauce Cistude sur son lit de Tartine cramée, fumé à l'herbe satanique.
Un plat de saison qui donne du baume aux braies des nains. Avec ce froid de volaille tu m'étonnes qu'il était raide le nabot. Le ciel tirait la gueule, la pipe était vissée depuis le début de la journée dans le bec de son compagnon d'infortune. Il ruminait dans sa barbe hirsute et pétait des gaz dégueulasses par l'orifice qui devait sûrement racler le sol tellement qu'il était bas. Et Cistude avec son teint cocaïne faisait aussi la gueule des mauvais jours. Non pas qu'elle s'était retournée le pif sur le comptoir la veille, mais les bergères avaient encore eu raison de sa santé mentale. Si son futur nabot de compagnie arrivait à lui décrocher un sourire rare avec ses comparaisons outrageuses entre le cul d'une poule qui vient de pondre un uf et la laideur du minois du gosse de la mairesse, cette fois-ci même le bouffon à l'accent incompréhensible ne pourrait lui étirer le coin des lèvres. En plus ils étaient loin, planqués dans un buisson. Et ils se faisaient chier.
Elle aurait peut-être pu profiter de leur moment de solitude pour palper les attributs virils de l'Horreur qui ne pipait pas mots. Elle y avait pensé ouais, comme toutes pintades qui se respectent, histoire de passer le temps et de se vanter auprès de ses topines qu'elle s'était tapée un nain. La classe quoi, merci mon cul. Mais sa cuillère n'était pas franchement très bavarde et à défaut d'autres copines... Mais de toute façon elle s'en moquait : il était moche, et il chlinguait la mouette. Pour s'en convaincre elle lui jeta un regard torve. Oui, il avait franchement une sale tronche. Elle secoua la tête en un râlement, qui eu pour seul effet de lui déplacer le postérieur sur un caillou. Elle râla de plus belle. En plus, elle devait l'avoir marron avec cette fichue boue d'mes deux, comme elle l'avait gueulé en arrivant dans la planque.
La nature semblait enfumée dans sa torpeur, la saison automnale battait son plein. Ou pas. N'empêche que même en haillon, elle se pelait les miches. Le chêne qui bordait leur planque tirait sur l'oranger, les feuilles les moins sportives avaient déjà rendues l'âme et s'étaient envolées au grès du vent glacial qui plaquait les cheveux gras de la Cistude sur son visage. C'était trop silencieux pour elle. Même l'écureuil marchait sur la pointe des griffes pour ne pas déranger le silence ambiant. Seul on pouvait entendre quelques bruits suspects s'échappant du nain qui provoquaient toujours et encore un froncement de nez de la part de la Blonde. Et ce putain de froid.
Elle remonta ses genoux contre sa poitrine et en entoura ses bras nus frissonnant à l'extrême, lançant des regards furtifs au chemin boueux et à son compagnon, toujours sa meilleure amie dans le coin de la bouche. Un jour, elle la lui fera bouffer par les naseaux cette foutue pipe. Il préférait sa compagnie à celle de la gueuse. Et ce cygne (signe) qu'ils attendaient depuis bien une heure. N'importe qui, même un paysans. Mais quelqu'un par pité.
Tu vas nous faire repérer avec ta putain de fumée.
_________________
Un plat de saison qui donne du baume aux braies des nains. Avec ce froid de volaille tu m'étonnes qu'il était raide le nabot. Le ciel tirait la gueule, la pipe était vissée depuis le début de la journée dans le bec de son compagnon d'infortune. Il ruminait dans sa barbe hirsute et pétait des gaz dégueulasses par l'orifice qui devait sûrement racler le sol tellement qu'il était bas. Et Cistude avec son teint cocaïne faisait aussi la gueule des mauvais jours. Non pas qu'elle s'était retournée le pif sur le comptoir la veille, mais les bergères avaient encore eu raison de sa santé mentale. Si son futur nabot de compagnie arrivait à lui décrocher un sourire rare avec ses comparaisons outrageuses entre le cul d'une poule qui vient de pondre un uf et la laideur du minois du gosse de la mairesse, cette fois-ci même le bouffon à l'accent incompréhensible ne pourrait lui étirer le coin des lèvres. En plus ils étaient loin, planqués dans un buisson. Et ils se faisaient chier.
Elle aurait peut-être pu profiter de leur moment de solitude pour palper les attributs virils de l'Horreur qui ne pipait pas mots. Elle y avait pensé ouais, comme toutes pintades qui se respectent, histoire de passer le temps et de se vanter auprès de ses topines qu'elle s'était tapée un nain. La classe quoi, merci mon cul. Mais sa cuillère n'était pas franchement très bavarde et à défaut d'autres copines... Mais de toute façon elle s'en moquait : il était moche, et il chlinguait la mouette. Pour s'en convaincre elle lui jeta un regard torve. Oui, il avait franchement une sale tronche. Elle secoua la tête en un râlement, qui eu pour seul effet de lui déplacer le postérieur sur un caillou. Elle râla de plus belle. En plus, elle devait l'avoir marron avec cette fichue boue d'mes deux, comme elle l'avait gueulé en arrivant dans la planque.
La nature semblait enfumée dans sa torpeur, la saison automnale battait son plein. Ou pas. N'empêche que même en haillon, elle se pelait les miches. Le chêne qui bordait leur planque tirait sur l'oranger, les feuilles les moins sportives avaient déjà rendues l'âme et s'étaient envolées au grès du vent glacial qui plaquait les cheveux gras de la Cistude sur son visage. C'était trop silencieux pour elle. Même l'écureuil marchait sur la pointe des griffes pour ne pas déranger le silence ambiant. Seul on pouvait entendre quelques bruits suspects s'échappant du nain qui provoquaient toujours et encore un froncement de nez de la part de la Blonde. Et ce putain de froid.
Elle remonta ses genoux contre sa poitrine et en entoura ses bras nus frissonnant à l'extrême, lançant des regards furtifs au chemin boueux et à son compagnon, toujours sa meilleure amie dans le coin de la bouche. Un jour, elle la lui fera bouffer par les naseaux cette foutue pipe. Il préférait sa compagnie à celle de la gueuse. Et ce cygne (signe) qu'ils attendaient depuis bien une heure. N'importe qui, même un paysans. Mais quelqu'un par pité.
Tu vas nous faire repérer avec ta putain de fumée.
_________________