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Information and comments (8)

Info:
Ils pensaient pourtant que les pigeons avaient déjà migré vers les pays chauds.

[RP fermé] Suprême de Cygne albinos.

Cistude
...sauce Cistude sur son lit de Tartine cramée, fumé à l'herbe satanique.

Un plat de saison qui donne du baume aux braies des nains. Avec ce froid de volaille tu m'étonnes qu'il était raide le nabot. Le ciel tirait la gueule, la pipe était vissée depuis le début de la journée dans le bec de son compagnon d'infortune. Il ruminait dans sa barbe hirsute et pétait des gaz dégueulasses par l'orifice qui devait sûrement racler le sol tellement qu'il était bas. Et Cistude avec son teint cocaïne faisait aussi la gueule des mauvais jours. Non pas qu'elle s'était retournée le pif sur le comptoir la veille, mais les bergères avaient encore eu raison de sa santé mentale. Si son futur nabot de compagnie arrivait à lui décrocher un sourire rare avec ses comparaisons outrageuses entre le cul d'une poule qui vient de pondre un œuf et la laideur du minois du gosse de la mairesse, cette fois-ci même le bouffon à l'accent incompréhensible ne pourrait lui étirer le coin des lèvres. En plus ils étaient loin, planqués dans un buisson. Et ils se faisaient chier.

Elle aurait peut-être pu profiter de leur moment de solitude pour palper les attributs virils de l'Horreur qui ne pipait pas mots. Elle y avait pensé ouais, comme toutes pintades qui se respectent, histoire de passer le temps et de se vanter auprès de ses topines qu'elle s'était tapée un nain. La classe quoi, merci mon cul. Mais sa cuillère n'était pas franchement très bavarde et à défaut d'autres copines... Mais de toute façon elle s'en moquait : il était moche, et il chlinguait la mouette. Pour s'en convaincre elle lui jeta un regard torve. Oui, il avait franchement une sale tronche. Elle secoua la tête en un râlement, qui eu pour seul effet de lui déplacer le postérieur sur un caillou. Elle râla de plus belle. En plus, elle devait l'avoir marron avec cette fichue boue d'mes deux, comme elle l'avait gueulé en arrivant dans la planque.

La nature semblait enfumée dans sa torpeur, la saison automnale battait son plein. Ou pas. N'empêche que même en haillon, elle se pelait les miches. Le chêne qui bordait leur planque tirait sur l'oranger, les feuilles les moins sportives avaient déjà rendues l'âme et s'étaient envolées au grès du vent glacial qui plaquait les cheveux gras de la Cistude sur son visage. C'était trop silencieux pour elle. Même l'écureuil marchait sur la pointe des griffes pour ne pas déranger le silence ambiant. Seul on pouvait entendre quelques bruits suspects s'échappant du nain qui provoquaient toujours et encore un froncement de nez de la part de la Blonde. Et ce putain de froid.

Elle remonta ses genoux contre sa poitrine et en entoura ses bras nus frissonnant à l'extrême, lançant des regards furtifs au chemin boueux et à son compagnon, toujours sa meilleure amie dans le coin de la bouche. Un jour, elle la lui fera bouffer par les naseaux cette foutue pipe. Il préférait sa compagnie à celle de la gueuse. Et ce cygne (signe) qu'ils attendaient depuis bien une heure. N'importe qui, même un paysans. Mais quelqu'un par pité.


Tu vas nous faire repérer avec ta putain de fumée.
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Jesse.plant
Ferme ton claque merd' chuchota d'une voix grinçante le nabot en fusillant du regard la blondasse dégueulasse qui se faisait bain de siège depuis qu'ils étaient arrivés là. En ronchonnant un ton plus bas, il ajouta :

Qui veux tu qui nous repère ? y'a pas un foutu clampin dans ce champ de bouse... Toi et tes idées à la con, j'te jure, j'te retiens...

Il se renfrogna encore en tirant comme un damné sur sa pipe. Le froid le transperçait et il commençait à grelotter. Les poils de ses jambes torses se hérissaient comme s'ils cherchaient à atteindre la lumière divine et ses muscles contractés tremblaient à force de rester accroupi dans l'humidité du buisson qui leur servait de point d'observation. Vide... Pas un chat sur le chemin qu'ils guettaient à s'en faire mal aux mirettes. Heureusement qu'il avait son herbe du diable pour se changer les idées. Certes en voyant sa compagne d'infortune et sa tunique qu'elle tentait désespérément de tirer vers le bas pour couvrir ses gambettes, il lui était venu des idées. Celles du genre un peu salaces, mais il les avait vite repoussées. La blonde, il aurait pu en faire son quatre heure si seulement elle avait pu se laver un peu, mais vu la crasse qui la maquillait, il préférait encore s'abstenir de choper une méchante chaude pisse. Allez savoir par quoi ou qui elle allait se faire tripoter l'abricot celle là...

Comme le temps passait, il bougonna quand sa pipe vint fatalement à expirer sa dernière bouffée odorante. Comment il avait pu s'acoquiner avec celle là ? Une longue discussion sur les radis en taverne leur avaient ouverts les yeux et ils étaient au moins d'accord sur un point : à mort les glands et les glandus...
Mais de là à se cailler les miches en déshabillant du regard la seule personne qu'il avait sous les yeux attendant en vain un improbable passant, y'avait un pas. Il soupira de la bouche et du séant. C'était les seuls brins d'air chaud qui les enveloppa d'une odeur nauséabonde. Qu'il pouvait puer quand même se dit il en lorgnant sur le décolleté de sa voisine maugréante....

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Naelhy
Un petit rond de fumée s'en va se perdre dans l'air. Début d'un lyrisme parfait ne trouvez vous pas? La blonde tortille des fesses, retire les quelques feuilles qui sont allée se nicher dans ses cheveux d'une perfection médiocre. Non, vraiment, le derrière d'un buisson quelconque n'est pas fait pour une demoiselle qui se veut si extraordinaire. Elle reprend une taffe de cette mixture si peu recommandable, sans prendre le temps de balancer un de ses jurons colorés dont elle a le secret, genre bordel. Mais ce silence, entendez par là ces affreux bruit qu'on trouve dans ce genre de chemin, ces petits grillons qu'on a envie d'exterminer, ce souffle du vent qui vient remuer les arbres de manière si romantique, vole d'un coup en éclat.

C'est pas grand chose, ça s'trouve quelque part dans l'coin, ou dans des formes de verdures aussi abstraites et sales que là ou elle se tient cachée. Elle espérait des bruits de bottes, quelque chose qui indiquerait l'apparition d'un voyageur banal, avec pas trop de muscle si possible, genre vulnérable et fragile, et voilà qu'elle se retrouve avec deux nigauds qui ont eu la bonne idée d'aller forniquer vers son poste d'observation...ou fumoir. La Tartine raffole de ce genre de conclusion rapide, ces hypothèses qu'on forme à l'aide de bruissement en l'occurrence, mais l'herbe n'a jamais aidé à la formation d'idées concrètes dans son cas.
Si elle avait eut la bonne idée de relever sa jolie tête de derrière son buisson, pour s'informer d'où provenait ses émissions sonores bizzares, elle aurait peut-être pigée, en regardant en face de son côté du chemin boueux à cause de cette pluie qui a secouer la nuit, ça lui semble avoir été un torrent maintenant qu'elle y repense. Naelhy n'aime pas la pluie, même la plus fine.

Ce premier brigandage, puisque c'est la raison qui amène ce petit morceau surmontée de dorée à se planquer, devait initialement, pour son plus grand malheur, être sous la tutelle d'une autre propriétaire d'une chevelure qui pourrait être aussi dorée que la sienne si seulement elle se lavait. On parle bien ici d'une blonde aussi aimante des Ciguës qu'elle, zigouillée par cinq armées venu dont ne sait trop où, c'est trop pour qu'elle s'en souvienne, surtout dans ces moments là ou se lever pourrait être le meilleur moyen de dire bonjour au sol le plus rapidement possible. Enelos, si tu m'entends, va dire à ce bon gros bout d'gras qui se pavane là-haut qu'il a intérêt à me filer une lavette avec des bourses énormes. Et pas de mauvais jeux d'mots.

Sa paupière se fait lourde, la gauche, ou cas où ça vous intéresse foncièrement. D'ailleurs son poignet gauche est toujours bandé, fragile suite à cette chute dans une baignoire d'un brun à l'allure des plus charmantes. Oui, c'est le genre de détails qui n'aide certainement pas à la lecture du récit follement palpitant d'un nain, deux blondes, et du reste des protagonistes, une fragile victime de préférence.

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Elvix

Le Cygne tant attendu, avait perdu de sa grâce au détour d'une averse. Il s'était transformé en un Vilain Petit Canard imbibée d'eau et pataugeait gauchement dans le bourbier qu'était devenu le chemin. Ses bouclettes, couleur petit poussin candide, volaient au vent. A chaque fois que ses pattes, palmées de cuir crasseux, frappaient maladroitement le sol, de nouvelles éclaboussures brunâtres étaient projetées sur son blanc plumage. A ce rythme là, il serait bientôt recouvert de mélasse cradingue et mal odorante. [Parait tout de même que la boue c'est bon pour la peau ; mais pour un effet optimal, c'est mieux de l'appliquer directement sur la chair fraiche et non pas sur ses frusques.]

A quelques pataugements d'avance : un chapeau dégueulassé, se faisant l'échappée belle. Une bourasque chargée de feuilles mortes, l'avait emporté un peu plus tôt. Le couvre-chef était censé protéger la magnifique chevelure blonde de la pluie qui menaçait et d'empêcher l'humidité de transformer les brins de pailles, soyeux et lisses, en torsades rebondissantes. Peine perdue ! Le Canard boueux était à présent affublé d'une moumoute bouclée au volume pigeonnant, façon Jackson Five, ou toison de mouton à poils longs, qui n'aurait pas été tondu depuis des lustres.

La scène aurait pu continuer longtemps ainsi : le chapeau volant au vent, poursuivi par un blond poisseux, dérapant de temps à autre dans une flaque de boue. La course poursuite seraient passés par ici, avant de repasser par là. Un cycle infernal et sans fin, mais pour rendre l'histoire un peu plus trépidante - et pour que nos lecteurs ne s'endorment pas d'ennui en route - il se trouve que le vent, ce vil farceur, décida soudain de fermer son clapet. L'objet planant non identifié, termina son vol dans une flaque se trouvant non loin d'un buisson enfumé et d'une zone de flatulence.


Estupido dé chapeau à la noix !

L'Albinos parvint enfin à la hauteur du machin-chose encrouté de gadoue. Il se pencha pour le ramasser, avant de le visser tant bien que mal sur sa moumoute gonflée d'eau. De la boue se mit à glisser de son couvre-chef et à lui couler sur le visage. S'essuyant les yeux, en un geste qui n'eut d'autre résultat que d'étaler encore plus la mélasse brunâtre qui lui recouvrait la face, le barde reprit sa marche en essayant de distinguer le chemin à travers la gadoue qui lui dégoulinait dans les yeux.
Cistude
Chut.

La discussion fumeuse au détour du buisson enfumé cessa aussi sec. Un bruit s'était fait entendre, celui du genre à vous faire dresser les cheveux dégueulasses sur le crâne et à vous glacer le sang jusqu'à la moelle. Vous savez dans ces contes qui traumatisent une génération de chiards, cette innocente brindille cédant sous le talon du grand méchant Loup alors que la forêt est aussi sombre que les poumons d'un nain ? Et puis, le gosse qui crève d'une crise cardiaque parce que son cœur a foiré trois battements ? Dans le cas présent c'était presque la même histoire, à une différence près que le gosse téméraire était absent (quoi que normal s'il est mort) sur notre tableau automnale : hérissant sa longue queue touffue et orange, l'Écureuil qui glandait sur le chêne voisin détala vitesse grand V, signe annonciateur d'une approche intruse. Ou l'approche d'une femelle au pelage éclatant, nous ne le saurons jamais.

La Cistude quant à elle se redressa sur ses pieds sûrement aussi crades et mouillés que le fond des haillons du nain. Si seulement il pouvait arrêter de vibrer du fion. Dans le genre douce chaleur elle préférait encore les siennes, de vibrations. A l'odeur, elle y était habituée. Elle se risqua un coup d'œil entre les quelques feuilles encore présentes sur le buisson. De toute façon même avec leur propre notion de discrétion, tout deux étaient maquillés naturellement par différentes sources animales ou humaines plus ou moins suspectes que nous offraient si généreusement dame Nature, l'origine devant en être taire. Car même si son corps et ses rares frusques en étaient recouvertes, la vagabonde choisissait de rester dans l'ignorance de celles-ci. N'empêche qu'une silhouette se découpait dans la grisaille.

Comme disait l'autre, la blonde avait aussi une attirance pour les victimes fragiles et coopératives. Plutôt pétées de thunes, soyons fou. On ne pouvait pas dire que la Cistude était une ninja ou une montagne de muscles, on se plaisait à la classer dans la catégorie sous zéro même si son verbe acéré et sa vivacité de tortue l'avait sorti de plusieurs situations cocasses. Assez timbrée pour foncer dans le lard et en sortir avec deux côtes cassées et le visage en sang. Qui ne tente rien n'a rien. Qui tente est con. Sa tronche en témoignait. Du coup elle avait entrainé l'nain dans sa galère persuadée que l'union faisait la force et que de toute façon il fallait bien grailler. En plus si leurs brigandages permettaient de massacrer quelques glandus, pourquoi se gêner. En attendant, la victime fonçait dans leur embuscade presque parfaite.


Ranges ta merd', elle s'approche souffla la blondasse en décochant un pointu coup de coude dans le lard de son compagnon aussi dégueulasse qu'elle.

En effet plus le Cygne de la farce se rapprochait de leur piège, plus le coin des lèvres de la Cistude s'étirait en un rictus mesquin. Une maure dans le trou du cul de la cambrousse française, ce n'était franchement pas banal et ça n'aurait bien sûr pas effleuré l'esprit tordu de la Cistude. En plus à la couleur de sa peau, elle devait être fraichement arrivée des pays chauds et son grain n'avait pas encore commencé à décolorer. Les deux couillons se feront un plaisir de la débarrasser de son butin, qui devait être certainement très encombrant pour une jeune et frêle demoiselle sarrasine. Le compte à rebours pouvait commencer. Nous sommes si bons.

Posant la main sur une caillasse en guise d'arme fétiche, la Cistude porta sa menotte libre sur l'épaule du nain qui chauffait les gaz, prêt à bondir hors du buisson comme une puce et risquerait de foirer tout son plan. Un X était tatoué dans la boue fraîche, un emplacement stratégique que la novice avait repéré dans la matinée. Si la victime se tente à poser un orteil sur la croix, elle goûtera l'accueil à la française. Alors en attendant que la maure à l'allure incertaine finisse d'admirer le paysage, de s'extasier devant le dernier pissenlit de la saison et de prendre une pomme de pin pour un œuf de dragon, Cistude se mord les lèvres d'impatience jusqu'au sang en précisant d'un œil la trajectoire qu'elle devra adopter pour ne pas donner d'issus de secours à la victime. Elle se voyait déjà, brandissant la roche au dessus du crâne de la victime aux yeux écarquillés puis de l'abattre en un son creux sur la soupière du Cygne. Victorieuse. Elle ajoutera le gnome à son rêve plus tard.


Approches sentir l'enfer. L'enfer d'être collée comme une paire de cerise à un nain dégueulasse. Le dîner est servi.


C'est le moment, la Cistude lâche la bride du nain au moment où leur victime pose son pieds à l'endroit fard. Il ne suffira pas d'un battement d'ailes au Cygne pour s'échapper, c'est un nain et une tortue qui surgissent comme des sangliers de la planque si discrète, tandis que la maure, qui s'avère en fait être un innocent barbe, se retourne les yeux écarquillés comme l'avait prédis l'imagination de notre Cis' vers ses agresseurs, lesquels nous pourrions comparer à des monstres sortis des cinq enfers -ou du bac à cochons, j'exagère bien sûr car cette scène se serait passée comme telle si seulement la blonde maladroite ne se serait pas prise la cheville dans une saloperie de branche au moment de l'assaut et ne se serait pas viandée la tête la première dans la boue, aux pieds d'un barbe affolé.-

ATTA...QUE !! aïe bordel...
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Naelhy
«Estupido dé chapeau à la noix !»
«ATTA...QUE !! aïe bordel...»


Elle prend une taffe. Non parce que vous n'allez pas croire qu'elle va tout de suite lever la tête, elle a autre chose à faire, finir l'herbe par exemple. Les bruits lui parviennent, il lui faut le temps d'absorber tout cela, que son petit cerveau traduise que le dindon de la farce est arrivé, une voix de midinette lui indiquait très clairement que le temps qu'il fasse le trajet, la blonde aurait tout le loisir de finir sa pipe.

Nouvelle taffe, le silence devient soudainement pesant, une rafale de vent vient soulever le poids plume de la donzelle. Oui, c'est qu'il est fort le vent, sinon ça la ferait pas réagir.


«C'est bon! J'arrive!»

Et la petite voix sur aïgue s'élève au-delà du buisson, elle se lève, grommelant, sans avoir pourtant calculée que le truc qui s'est cassé la gueule d'une manière la plus pitoyable qu'il soit. La Tartine époussette sa robe, tenant toujours sa pipe dans sa main droite, sans ressentir la douleur de ce poignet se remettant d'une fracture qu'elle sollicite en lissant les pans de son vêtement.

«Alors...mademoiselle au chapeau...donnez-moi vot'fric...tout d'suite!»

Elle regarde la donzelle au drôle d'accent du sud. Approche la pipe du coin de ses lèvres pour s'enfumer davantage en marchant sur le côté, dans un effet de style. Ses gestes étaient-tous préparés, calculés, pour rajouter ce côté de classe naturelle qui émanait de tout son être dont l'organe pensant était total HS.

«Allez vite...n'essayez pas de fuir...z'êtes ce...PUTAINNN! C'quoi ce truc!!?»

La Tartine sursaute, recule en vitesse, un caillou, quelque chose d'énorme, de poilu aussi, ça lui arrive au niveau des fesses, magnifiques d'ailleurs. Le pied avance subitement, allant dire bonjour à un autre spécimen souffrant de blondeur, un truc étalé au sol comme une défection, avouons-le, le machin qu'elle n'avait pas calculé en se levant. Elle inspire un grand coup en baissant les yeux, regardant les trois zigotos.

«Je savais même pas que ça existait des choses aussi petites...» La donzelle marque une pause, regardant chacun d'eux tour à tour pour finalement planter son regard dans celui de son homologue blonde «Vous aussi. Vos Thunes.»

Ma pauvre chérie. L'herbe te monte à la tête.
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Jesse.plant
La lippe en coeur et le grognement au bord des lèvres, il sortit du buisson comme un diable de sa boite, à peine devancé par la blonde qui s'étala de tout son long sous ses yeux médusés. Illico un vilain rire caquetant franchit sa bouche :

Nan mais qu'est ce qu'y m'a foutu une pareille nigaude ! J'savais pas qu't'avais des chausses en peau de banane la blonda....
«Je savais même pas que ça existait des choses aussi petite...»
«Vous aussi. Vos Thunes.»


Le rire se cassa net dans sa gorge avec un gargouillis informe. C'est que ça se bousculait sur la route à présent. Entre un barde aux cheveux de lin qui tiraient sur la paille et qui n'osait ouvrir la bouche, d'ailleurs le nain qui avait entendu sa voix de crécelle s'en félicita en une fraction de seconde. Sa compagne de coup tordu était, quant à elle, couverte de boue de la tête aux pieds et se relevait l'air nonchalant comme si elle ne venait pas de pousser le ridicule à un art consommé et ubuesque qui la plaçait en tête de liste des couillonnes du royaume. Mais celle qui retenait l'attention de Jesse c'était surtout la blonde aux yeux albinos qu'auraient pas dépareiller sur la face d'un lapin souffrant de myxomatose chronique.
Elle empestait la fumette de bon marché et le nabot qui se trouvait juste à bonne hauteur lui mordit une fesse pour lui faire comprendre que sa nuit était finie et que la dure réalité de la vie se rappelait à elle... Terminé les rêves et la stupeur qui les accompagnait...

Non mais qu'est ce qu'elle vient nous chier dans les chausses la pisseuse ?
Tire toi d'là la puterelle, c'est notre pigeon et on va l'plumer...


Il secoua la tête en s'avançant vers le chanteur à la voix de casse noisettes et éructa à son nombril en levant son visage vers lui, tentant de bomber le torse et se faire plus grand qu'il était, comme ce foutu crapaud qui deviendrait fameux en voulant être plus gros qu'un œuf ou qu'un bœuf, l'avenir le dirait...

Allez envois ta bourse blondinet, il est temps de cracher au bassinet... Et toi la Cystite euh... la Cistude balance une grosse baffe dans la gueule d'c'te pisseuse ! Rends toi utile pour un'fois... Faut-y que j'me tape tout le boulot bordel ?!

D'une main crasseuse mais fort musclée, Jesse tira sur la chemise du blondinet et le força à se pencher vers lui pour le mater de son œil furibard avant de lui cracher son haleine putride au visage :

Fais pas d'chichis et t'arriveras rien ! Tu pourras 'core chanter au cul des dindes de toutes les basses cours si tu lâches la monnaie...


Il était comme ça le nabot, dès que y'avait de l'action, l'herbe qui enfumait habituellement son cerveau servait à exacerber sa bonne humeur naturelle et renforçait l'acuité de son raisonnement. Pas question de laisser s'envoler ce beau cygne qui au vu de son plumage devait cacher bien des trésors au delà de ses fringues immaculées. Pourtant une drôle d'idée trottait sous la carapace de son bonnet de laine de chèvre qui lui servait à réchauffer son crane dépouillé de cheveu : L'autre blonde là... Celle au cul renflé et à la poitrine aussi plate que le dos de la main, il lui semblait bien l'avoir croisée dans le passé... mais où ?
Sans rien montrer de sa réflexion, il plissa les yeux vers l'objet de sa convoitise et relâcha le barde...
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Elvix
ATTA !

Le cri déchira l'air et interrompit le barde dans son frotti-frotta de gadoue sur visage. C'était un cri puissant et passionnel, de ceux qui viennent du fin fond de vos tripes et font vibrer vos cordes vocales, comme si votre vie en dépendait. C'était un cri, qui vient du cœur, un vrai un pur : empreint d'un désespoir si profond, qu'il sonnait aux oreilles du blond, comme un appel au secours, auquel il était le seul à pouvoir répondre.

Surpris, il fit volte-face et là, soudain, surgit face au vent, non pas le vraaai hééérooos de tous les teeemps ! - Hum, je m'emporte ! - mais la Muse qu'il cherchait depuis des années ! Elle était d'une blondeur parfaite, quoi que sa chevelure qu'on devinait dorée à la base, ressemblait plus à une choucroute garnie aux feuilles mortes, sauce caramel moisi. Elle n'était pas vraiment belle, et encore moins attirante dans ses fripes cramoisies, ce qui avait le sérieux avantage, de ne pas faire trop d'ombre au vrai héros de cette histoire, j'ai nommé : Elvix lé Faboulous. Et s'il tomba immédiatement sous le charme de cette crasseuse apparition, c'est que de toute façon, il n'y voyait pas grand chose à travers la boue qui lui coulait dans les yeux. C'est ce fameux cri du cœur, qui le mit dans tous ses émois. Sa Muse venait d'apparaitre, et déjà il sentait l'inspiration affluer, alors que les paroles d'une nouvelle ode résonnaient silencieusement dans ses oreilles gadoueuses.


Quand elle mé tends les bras,
Qu'elle sé prosterné tout bas,
Yé vois la vie en rosé-caca d'oie.


S'essuyant les yeux d'une main, il tendit l'autre à sa Muse vautrée au sol, pour l'aider à se relever.

Ma ! Bella señorita ! Inoutilé dé vous prosternez dévant moi ou dé mé ténir par les pieds pour qué yé resté prés dé vous. Yé vous aurais dé touté façon attendou. Vous êtes...
Alors...mademoiselle au chapeau...donnez-moi vot'fric...tout d'suite!


Le barde se redressa en sursaut. D'où est-ce-qu'elle sortait, celle-là ? Entre son couvre-chef qui lui dégoulinait sur le nez, et son entière attention tournée vers celle qu'il prenait déjà pour sa nouvelle Muse, il n'avait pas vu approcher l'autre blondasse, qui lui donnait l'assaut d'un ton autoritaire, sonnant étrangement familier à ses oreilles. Fronçant les sourcils, le ménestrel n'eut pas le temps de comprendre ce qu'elle lui voulait et de s'outrer de la demande, qu'une autre... chose, faisait son apparition en baragouinant des trucs et des machins à hauteur de ses genoux. Le nabot semblait connaitre la Muse, à qui il aboya des ordres comme s'il était son supérieur. Travaillait-elle pour cet ignominie ?

Fais pas d'chichis et t'arriveras rien ! Tu pourras 'core chanter au cul des dindes de toutes les basses cours si tu lâches la monnaie...

Le nain avait chopé la chemise du barde et tirait dessus de toutes ses forces. Le blond sentit le col du vêtement lui mordre la nuque et la lumière se fit soudain dans son esprit de blond : sa Muse était au service d'un nain racoleur et violent, qui la maltraitait ! C'est pour ça qu'elle s'était jetée aux pieds du barde ! Elle était sur le point de le supplier de lui venir en aide, mais l'apparition de son maitre et de l'autre malfrat l'avait empêché de le faire ! Il fallait que le Faboulous fasse quelque chose pour elle !

D'accord, yé vais pas faire dé chichis. Yé té proposes oune trouc...

Et de jeter un regard en direction des deux blondes, bien trop occupées à s'observer en chien de faïence pour faire attention à leur discussion. Les yeux aux cils boueux se posèrent à nouveau sur le nabot.

Yé té donné ma boursé - oune splendide bourse en couir dé poutois, même qué y'a youste les personnes mal intentiônnées qui sont sensiblés à sa mauvais odor ! C'est oune répoulsif à brigands ! - donc yé té donne cette souperbé boursé en couir dé poutois, et en échange tou mé file la blonde qui t'accompagne.

Sourire accrocheur.

Alors ? Marché conclou ?
Cistude
Ah, la gadoue. Cet exquis mélange de terre et d'eau de pluie maquillant avec soin le visage triangulaire de la Cistude. Il fallait venir jusqu'ici pour jouer aux brigands transis et patauger comme des cinglés dans la boue. Mais qui a dit que l'être humain compatissait merveilleusement bien avec le porc ? Rouler, tortiller, éclabousser son congénère en s'esclaffant à gorge déployée de la tronche qu'il tire. Des siècles plus tard, ce jeu n'aura pas pris une ride du mois de septembre au mois d'août. Peut-être de la neige artificielle la remplacera. La gadoue. C'est à ce moment là qu'une idée de génie transperce l'esprit affûté de la vagabonde, alors que ses lèvres goûtent avec un déplaisir certain la misère qui macule le sol. D'abord, c'est le truc qui la sort de sa rêverie. Cette chose là, qui vient de la bousculer sans gêne. C'est alors ça, le chercheur d'or estampillé prêt à tout pour ne serait-ce pour qu'une pièce d'or ? Le brigand amoral qui se dispute la dernière part du butin entre grincements de dents et cliquetis de chaînes, alors que dans son antre trône les armes les plus barbares au métal lourd ? Surplombant ces victimes épinglées au mur comme de vulgaires trophées de chasse, en guise de décorations... Si l'Roy savait seulement où traînait La Blonde, c'est avec un bon coup de Piques au cul qu'il l'accueillera à la maison. Plumée comme un canard. Tu parles d'une terreur.

En attendant, si la misère ne tartinait pas les yeux de la Cistude, elle aurait sans doute eu ce fameux coup de soleil, ce coup de je t'aime à l'égard du blondin au marron plumage. Il l'a remarqué. Elle non, et ignore la main tendue. Elle se relève avec le dernier semblant de dignité qui l'accompagne, tartinée de honte de la tête aux pieds. Le corps était aussi flasque que celui d'une poupée de chiffon que l'on a trop longtemps cognée contre un mur. Sa glissade, elle y était restée un certain temps dans le prolongement et peut-être même qu'elle s'est pétée la cheville, en songeant aux prochains sarcasmes du nabot. Une ombre diaboliquement déprimante dans les jours qui allaient suivre, sauf si elle rattrapait le coup. A l'aide d'un jeu foutrement idiot.

Avec cette cochonnerie qui lui fondait les tympans, tout lui semblait silencieux. Pourtant, une vraie cacophonie se préparait à bousculer le sommeil de l'automne. Déjà, l'air s'était rafraîchi et une pluie fine gouttait sur la petite bande hétéroclite. A travers la boue qui maculait la face de la Cistude, on pouvait deviner que ses yeux lançaient des éclairs en direction de la blondasse qui pissait plus haut que son cul et qui tantôt lui avait marché dessus comme on s'essuie les pieds sur un paillasson. De toute façon l'autre donzelle semblait complètement à côté de ses bottes, son organe principal ayant dû posé ses petites miches dans une catapulte à la recherche d'une pisseuse plus intelligente et moins fumeuse à coloniser. Dans une discrétion conceptuelle, la Cistude se pencha pour ramasser de la bouse tandis que les deux hommes réglaient leurs affaires, histoire de rester entre femmes. Deux sottes qui se battent dans la boue, c'est tellement plus sexy. Et ce qui devait arriver arriva. Un cri de guerre au bord des lèvres, c'est une gerbe de merd' qui fendue l'air avant de s'écraser lamentablement sur le visage si parfait de la Naelhy. Le Monstre de Boue était cette fois sorti de ses cinq enfers.

-Viens là la chieuse qu'j'te tartine la gueule de bouse, j't'offre de quoi ratisser l'cul d'tes poules ! J'vais t'faire la danse d'tes beaux jours !

Et de se pencher une nouvelle fois à terre pour les munitions, sous les yeux médusés de notre bon Aristote.
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Naelhy
La première réaction, après avoir raté sa chance de réagir aux piques du nain et à la déclaration d'amour d'un cygne à une Cistude en fâcheuse position. Alors que c'était elle, la vraie, la belle, le machin qui faisait que toute cette histoire paraissait plus rose, plus jolie, un brin plus poétique. Et lorsque le lyrisme est à son comble voilà qu'un barde à la fois plutôt familier et à un nain d'une taille pourtant connue, sa mémoire semblait l'avoir envoyée chiée, et plutôt sévère.
A la tortue des marais de balancer le premier assaut, celui de trop, une fierté à défendre pour une demoiselle finalement dans son environnement naturel. Et alors que les deux zozios parlaient affaire la blonde contre attaque.


«Crève.»

Ceci, elle le siffle entre ses dents, passant sa main sur son visage boueux, avec un air atterré qui se planque derrière cette vase. Son beau visage est caché, la pipe valse dans les airs et la blonde se jette sur l'autre dans un effort dont le but premier est de l'écraser.
Bingo!

C'est que le poids ridicule de la Tartine parait superficiel, peut être que si elle avait de la poitrine elle pourrait s'en servir pour étouffer les assaillants, mais trêve de pensées salaces et tout bonnement dégueulasses, déjà le deuxième assaut se matérialise par ce pâté de boue qu'elle étale sur la face disgracieuse de la nouvelle muse d'un cygne qui se révèle être un mâle, on s'en serait pas douté, mais alors vraiment pas.
Et alors que cette pluie vient entacher l'illumination divine qui habite sa chevelure dorée elle reste d'un calme étrange, d'une lenteur à détrôner une tortue et d'un avantage pourtant certain.


«Vas-y, bouffes. Sale gueuse qui essaie de me voler mon pigeon. Si tu veux des bourses va te trouver un nain plus couillu.»

'Lily n'a pas l'honneur de manier la répartie. Elle a d'autres talents mieux caché, et aucun jeux de mots avec son absence total de matière au poitrail, on ne le rappellera jamais assez. 'Elhy elle est jolie, 'Elhy c'pas une gueuse. La Wolback étale toute cette gadoue dans les cheveux couleur paille bien moches et fourchus de son adversaire.

«On fait moins la maligne quand on peut plus faire ses beaux rimes. Hein?»
«...»
«C'est MON pigeon!»


Oh oh! Mais c'est qu'elle a de l'esprit la belle donzelle. Une inspiration hors du commun. N'est-elle pas divinement parfaite?
C'est fou ce que farcir une tortue des marais peut contenter une blonde un tantinet paumée.

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Jesse.plant
Un air consterné passa sur la face parcheminée du nabot et il grinça des dents. Ce foutu troubadour sodomite avec sa voix de pucelle et son accent venu des fins fonds de la pampa osait se foutre ouvertement de sa gueule. Il lui proposait il ne savait encore quelle bouse en peau de robignolles d'un truc qui renardait encore plus que la Cistude.

Derechef , il se raccrocha à la chemise de son interlocuteur, laissant marque brunâtre sur le tissu.
Nous ne appesantirons pas ici en détail sur ce que le nabot pouvait bien avoir comme crasse sur les doigts et encore moins sous les ongles. Il nous suffit juste de savoir que c'était le genre de gars à se lever des "mickeys", se grattouiller sous les aisselles ou l'entre jambe à la recherche de quelque insecte vivant qui peuplaient la chaude moiteur de ses poils et qu'il prenait malin plaisir à éclater quand il avait le bonheur d'en choper un. Si vous ajoutez à cela, chers amis et voisins, la terre qu'il griffait pour balancer quelques tartines de boue à la blondasse qui l'accompagnait car l'odeur de la Cistude ne devenait supportable que dans ses moments là, et enfin et en dernier lieu les quelques traces de ses propres déjections après un essuyage en règle de son séant, vous aurez idée plus précise de l'odeur qui émanait des doigts griffus du radis qui se campait devant le barde à la mine réjouie.

T'as pas bien compris l'glandu ! Le seul marché qu'on t'propose c'est que tu t'dessapes en vitesse et qu'tu retournes dans le trou à merd' dont tu sors !
Quant à la blondasse l'es pas 'core à vend', c'est pas une foutue puterelle même que j'suis sur qu'elle a encore son pucelage !


Il tourna la tête une fraction de seconde pour voir les blondes se rouler dans la boue comme deux truies en chaleur et éructa vers la Cistude :

Oh la Cystite ! L'damoiseau serré du fion veut t'acheter ton hymen ! Ca te tente ?

Il ricana d'un vilain petit rire gras et pencha la tête en arrière pour planter ses yeux mauvais dans ceux, tous ébaudis, de la Castafiore au masculin.

Allez envoie la monnaie et on va te laisser l'aut' blonde, ou c'qu'il en reste...
Pour sûr elle est pas plantureuse hein, ça tes mains z'auront pas grand galbe à tâter mais l'a une face plutôt agréab' quand même. Après faut avoir faim, mais un cul terreux com' toi à la bouche en cul de poule et le verbe chantant j'suis sur qu'tu vas lui plaire !


Il commençait à trépigner le nabot, c'était encore un foutu plan foireux que la cervelle hébétée de la grande blondasse leur avait sorti là. Au lieu d'un bon coup de gourdin sur le coin du crâne et de se servir en toute impunité, voilà qu'on devait faire discours et tailler des bavettes pour récupérer quelques piécettes. Ah le savoir faire ! Toute une éducation à refaire. Dans la philosophie nannesque, on cognait d'abord et on posait les questions ensuite. Mais bon la philosophie au ras des pâquerettes on sait bien ce que ça vaut. Une simple poignée de cailloux dans la gueule en général.
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Cistude
"À l'automne, la Cistude s'enfouit dans la vase qui la protège du gel, pour redevenir active au printemps." On voit tout à fait dans ce moment qu'un chat ne fait pas un chien, et que notre Cistude nationale à deux paires de guiboles cagneuses et à tignasse qui frôle la brosse à chiottes est en pleine communion avec son animal totem. Nous rentrons dans le spirituel, attention. Car en effet à l'automne il y a de la boue, de la vase, de la bouse et des pigeons. Qui plus est, la blonde aime se tortiller dans la misère comme une truie en chaleur comme disait l'autre, mais n'aime pas les autres pisseuses qui se prennent pour une beauté divine alors qu'elle pue autant la mouffette qu'elle. Elle ne peut pas saquer les blondasses et les starlettes, c'est ainsi. Surtout si elles osent tartiner de boue comme on tartine une vulgaire miche de pain de confitures (ou de trucs aux noisettes la, le machin bien gras) le minois de notre donzelle à la carapace un peu bossue. La situation vrillerait du comique, vraiment.

Mais la Cistude ne déconne pas pour un sous, elle est vraiment en furie et un grand dicton universel dit qu'il faut se méfier des ruses de la femelle en rut. L'automne, c'est l'époque du rut des élans non ? Cistude n'est pas un élan. N'est pas en rut non plus. Vous vous demanderez ce que fou ce proverbe dans ce lyrisme si imparfait. Je dis juste qu'il faut se méfier d'elle, voilà. Donc après voir bouffée de la boue par tout les orifices faciales possibles, elle empoigne aussi de la boue et l'enfonce tant bien que mal dans la bouche de la pétasse qui commence sérieusement à lui chier sévère dans les bottes c'est le cas de le dire. Voilà qu'elle se met donc à battre des ongles sauvagement d'une manière aléatoire dans l'air, à mordre le moindre centimètre de chair qui croise ses chicots, et à gueuler comme un porc.


Fermes ton claque-merd' ma biche, j'vais taper ta gueule tellement qu'tu vas plus tenir en l'air !

Une rencontre qui va tenir ses promesses. Cela aurait pu continuer ainsi jusqu'à ce que l'autre blondasse s'avoue vaincue face à la puissance suprêmement extraordinaire de la Cistude enduite de bousins. Mais le sort avait voulu que le nabot s'excite lui aussi sur la sodomite qui tantôt avait déclarer sa flamme caca d'oie à notre Blonde préférée, j'ai bien sûr nommé toujours la même : Cystite. Alors, tandis qu'elle venait d'étaler une énième poignée de vase sur le pif de la Wolback -maintenant aussi brune que le cul d'un taureaux par une nuit sans lune-, dans un geste interloqué elle se tourne, la main restée en suspension de la baffe salvatrice.

L'hymen, c'est quoi cette connerie encore ? Non d'un chien, la Cistude n'était pas une marchandise qu'on vend pour sa carapace -si invisible au passage- à une vulgaire braconnière qui frôle le ridicule avec sa moumoute blonde à la con comme une vache écossaise ! En échange d'une bourse qui pue le fion en plus ? Cistude ne se doutait pas encore totalement que le pigeon était mâle. Un petit peu. C'est en se relevant de son bac à boue avec une ignorance totale de Naelhy qui se débattait pour ne pas s'enfoncer dans la misère, que notre Blonde sentit ses hormones jouer du diapason à l'égard du blondinet. Elle clignota des mirettes pour se rassurer que ce n'était pas un mirage. C'est une blague n'est-ce pas ? C'est naze de jouer avec les sentiments... Elle ne rêvait pas, la crécelle se foutait ouvertement de leur gueule ? En public, devant la faune et la flore !

Si l'électricité ambiante grillait les rares insectes qui s'aventuraient près des bandits (censés être féroces), si l'orage grondait à l'horizon, rien n'était aussi chargé de courant que les tifs de la Cistude malgré la boue qui les maculait. On ne comprendra pas la scène qui allait suivre, le pourquoi du comment de cela. Elle avait le barde en ligne de mire, qui sûrement devait déjà déglutir devant le regard noir (type assassin's hum-hum) de sa future muse. Dans un élan d'urgence plein les gaz, elle dégagea le nain de son passage pour toiser de la tête aux pieds le Barde lé plous faboulous dé l'univers, et plous encore. Pas contente, et boueuse.


Petit pétochard d'mes deux tu vois ta mandoline là ? On va te la casser sur le crâne si tu t'décides pas à faire péter la monnaie, et j'te promets qu'tu vas décéder tellement on va te tarter le pif... Et vite avant qu'on t'taille le gras du cul en pointe !

Allez les gars, on passe à la vitesse supérieure. Naelhy admire le Maître de l'autorité.
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Elvix
Pourquoi le barde écervelé avait-il toujours autant de mal à faire du troc avec les gens ? Pourtant il s'exerçait à cette pratique dès qu'il en avait l'occasion. Il maitrisait à la perfection le sourire "émail étincelante", la voix pleine d'entrain et la mine enjouée qui lui donnait un petit air niais, ce qui était un effet 100% naturel - On a du charme ou on ne l'a pas ! - Sa technique de vente était simple : passer pour un naïf facilement embobinable afin de mettre en confiance l'acheteur potentiel. Se sentant supérieur, celui-ci devait théoriquement baisser sa garde. Le barde était censé en profiter pour lui refourguer, dans son innocence de godiche, des affaires qui se voulaient en or... pour lui, évidement.

Le soucis, c'est que la théorie et la pratique ont souvent du mal à concorder. Heureusement que le blond Pinson n'avait pas encore songé à laisser tomber la chanson pour se reconvertir en marchand de tapis. Il n'avait jamais remporté un franc succès dans ses tentatives de négoce ; et tel était à nouveau le cas avec sa misérable démarche pour essayer d'échanger sa bourse, qu'on tentait de lui voler, contre une donzelle boueuse. C'était toujours mieux que de donner ses maigres possessions contre du vent, non ?

Le problème, c'est que le nain racoleur de blondes ne semblait pas tout à fait du même avis. Ni la blonde concernée par l'échange, qui se mit à son tour à invectiver le barde d'un air menaçant, tandis que le minus chlinguant le secouait comme une prune.


D'accord, d'accord... Yé vous donné ma boursé en échange dé l'autré blonde. En plous, vou l'état dans lequel vous l'avez misé, elle vaut moins cher qué celle qué yé voulais au débout. C'est plous dans mes moyens. Yé souis complétément fauchés, vous avez pas dé chance.

On fait comme on peut pour essayer de garder la tête haute quand on se fait dépouiller, hein.
Et de jeter un regard en direction de Naelhy, couverte de gadoue de la tête aux pieds après l'attaque boueuse de l'ex-future muse-même-qu'elle-est-devenue-trop-pourrav'-maintenant-qu'elle-agresse-son-adorateur.


Par contre, évitez d'en rémettre oune couche. Y'ai l'impression qu'elle est déya entrain dé sé noyer dans la gadoue. Yé préfèrérais qu'elle soit vivanté. Yé crois qué y'aurais dou mal à trouver l'inspiration avéc oune cadavré commé mouse.

Toujours fermement maintenu par la chemise, le barde courbé en deux se mit à tâtonner ses braies, à la recherche de sa maigre bourse.

Vous savez, si vous mé lâchez y'aurais oune peu moins dé mal à trouver mes écous...
Jesse.plant
Tou'peux pas bavassé commé tout le mond' bordélé ? Et pouis qu'est ce que...
Arffffff Par toutes les pustules d'Aristote ! C'est contagieux c'te merd'...


Aussitôt, de l'air de celui qu'à peur de se brûler ou qui à affaire à un nid de serpents, le nabot le relâcha, acceptant implicitement sa demande, avec un air encore plus dégouté que d'habitude. Et franchement là ça faisait peur ! Son visage déjà ridé et d'un air naturellement aussi accueillant que la porte d'une geôle, avait pâlit avec un air de dégoût qui plissait encore plus ses vieilles rides. Sa bouche s'arquait vers le bas avec un pli mauvais, que la moustache en balais à latrines accentuait encore. Les yeux plissés et le visage mou, on aurait dit le portrait craché d'un de ces vieux chiens jaunes tout plissé de la queue à la gueule. Le genre de truc qu'un gros malin aurait pu lui tirer sur la peau d'une joue pour cacher son visage entièrement. Heureusement que ça pendouillait pas encore, mais l'âge viendrait et on pouvait déjà présager de la gueule de cul qu'il pourrait avoir dans quelques années.

En un sursaut d'orgueil il se reprit et cracha sur le musicien éthéré qui commençait à faire de l'huile tant il maintenait les fesses serrées. Quand le nabot se renfrognait ça faisait quand même du vilain, petit mais costaud le bougre... Bon oui laid comme un pou aussi... Ça on le croiserait le soir par une nuit sans lune et pas forcément dans le trou du cul du premier taureau qui passe, pour sûr qu'on aurait changé de crèmerie voire de trottoir. On sait pas ce qui peut passer dans la trombine de ces vieux débris hein! Vous passez tranquille en sifflotant et c'est le genre à vous sauter sur le paletot sans crier gare en vous faisant suffoquer sous l'odeur en moins de temps qu'il faut à un vieux putois pour se tourner et lâcher une perlouse digne de la guerre bactériologique.
Non non je déconne pas ! Même en ces temps reculés les prémices de telles horreurs avaient déjà eu lieu.... Rappelez vous la grande peste les amis... On balançait les cadavres putrides par dessus les murailles pour contaminer tout les pouilleux qui pouvaient se trouver dans un bastion. On attendait alors en père peinard en se roulant les pouces et en s'épouillant dehors à qui mieux mieux. Ben on aurait fait un lancé de nain par dessus les murailles d'un fort, qu'en cinq sets il ne serait plus resté que les corbeaux croyant déjà à l'odeur d'une charogne à becter. C'était un peu le genre boule puante sur patte le nabot vous voyez le genre ?

Bon t'accouch' le castrat !!! T'as les mains libres là alors au boulot ! Et va pas t'empogner non plus si t'vois c'que j'veux dire.... On veut des écus pas d'paiment en liquide ricana-t-il d'un air mauvais...

Il préférait préciser... Avec les lourdeaux du bulbe et les radis de tout poils, qui se baladaient en toute liberté, valait mieux bien se faire comprendre...

Et gaffe si tu sors un p'tit manche hein ! La Cystite a les crocs... Faudrait pas voir à c'qu'elle se foute vraiment en rogne ! L'est déjà ben assez pénib' à supporter comme ça... Crois moi avec l'autre merdeuse t'fais une affaire !
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Naelhy
Une Tartine, c'est une tranche de pain, et si elle est parfaite, elle est plate. Nae est parfaitement plate, c'est donc une Tartine parfaite.
Cette explication n'a rien à voir avec le sujet et l'action présente, mais parfois, faut se ressourcer, changer d'air, dans le cas de la blonde, aller prendre un bain.

Ses yeux se lève, un air terriblement malheureux, ou peut-être énervé? Se passe quoi, au juste, là, tout de suite, maintenant ?
-Le blondinette de barde veut bien t'acheter au crotteux de nain puant et servant d'orphelinat pour termites qui se plie dès qu'on le menace avec une cuillère. Franchement. -Ah...
Tilt !
Hein ?
Et puis, dans un acte désespéré, elle plisse les yeux, parce que ce crotteux de nain pustuleux au langage si fleuris, elle la forcement vu quelque part, sinon, comment elle serait qu'à la seule vue d'une cuillère, il se casse en courant comme un lapin.


«Le nain...?»

-Oui. Enfin !
Elle l'a sa réponse. Elle pointe le principal intéressé du doigt, toujours à terre la gamine. Et ce geste, digne des plus grands mélodrame, sous la pluie, rajoute un peu de poésie et peu être un peu de tristesse, parce qu'elle est tout de même pitoyable, avouez, dans ce moment de grande passion. Qu'est ce que j'en dis des conneries moi...
Personne n'a entendu sa tirade, sa révélation. Bien oui, c'est un nain ma p'tite. Quelle révélation ! Whaou !
Et l'merdeux-crotteux-pustuleux qui fait l'assile à toutes les saloperies du coin continue de la marchander. Vrai qu'elle est quand même vachement jolie la petiote. Si elle savait qu'un jour elle allait se retrouver l'cul dans la boue à cause d'un tortue marécageuse ultra-boueuse elle serait rester dans ce trou qu'est La Rochelle bien au chaud avec baron choisis par maman. Tout un programme je vous l'assure.


«Le nain !»

Vous avez déjà vu un spectre blond complétement pété?
Maintenant, oui.

Elle regarde l'autre dindonne blonde.
May day ! May day ! May day !

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