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[RP] Grodard - Sa vie, son oeuvre -

Grodard


Malvinas a écrit:
Grodard sortit de son tonneau, essorant ses vêtements comme il pouvait. Malvi le regardait en se disant que c'était pas gagné avant qu'il soit présentable.

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Citation:
pis je me fais tout beau tout sec et repassé, je passe prendre le mandat à la mairie et ... oui bon, d'accord, j'me fais juste tout sec et repassé ...


Elle éclata de rire, le pauvre vu son grand âge il ne pouvait pas être repassé. Ses vêtements peut être moins froissés mais pas lui, à moins qu'on avait trouvé un truc pour enlever les rides. Elle n'eut pas le temps de lui dire qu'il continuait déjà à parler.

Citation:
MA donc ... pis t'as de la chance, j'suis pas cher comme MA, comme qui dirait j'suis même gratuit - argggllll - faut juste me nourrir et me dire merci, hi hi hi ! Ca te va comme condition ou tu veux encore négocier ?


Là elle arreta de rire, négocier, ben oui pourquoi pas. Elle pourrait lui demander qu'il paye la mairie pour devenir MA.

Hummm, négocier ? Voilà un mot très intéressant Grodard. Tu veux être MA mais ca se monnaye.

Elle lui sourit taquine, voyant la tête qu'il fit , elle arreta de plaisanter.

Non non je plaisante, tes conditions me vont ...... sauf que ....... j'ai souvent du mal à dire merci, donc si j'oublie il faudra me le rappeler hein.

Bon donc on est d'accord, je t'envoie en Rouergue, plus exactement à Rodez. Le maire de là bas veut des fruits et des légumes et tu ramènes de du maïs et du blé.


Elle ne lui dit pas que le rouergue avait été pillé il y a peu, et que c'était truffé de brigands.
Citation:
Citation:



Grodard a écrit:
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Malvinas a écrit:
Bon donc on est d'accord, je t'envoie en Rouergue, plus exactement à Rodez. Le maire de là bas veut des fruits et des légumes et tu ramènes de du maïs et du blé.


Grodard hocha la tête. Le Rouergue ... il y était passé de nombreuses fois durant ses multiples voyages ... pas la destination qu'il aurait choisie là comme ça d'instinct ... voire même la destination qu'il aurait choisi de ne pas choisir ... z'étaient bizarre les gens là-bas dans ses souvenirs ... pas méchants mais ... bizarres ... ou alors normaux ... il ne savait plus trop ... bon en même temps hein, c'était juste un aller-retour, porter quelques fruits et légumes, ramener des graines et pis c''était marre ... Il continua de tirer sur ses vêtements pour en faire autre chose que des bouts de chiffons cousus ensemble, sans grand succès.

- Dacodac, Malvi, je vais faire ça, grogna-t-il, je passerai cet après-midi à la mairie récupérer les marchandises et le mandat, pis je file direct à Rodez, je choppe le maire, je vends, j'achète, je rentre et dans quarante-huit heures on n'en parle plus ... pis la prochaine fois ... heu ... si ça pouvait être ailleurs qu'en Rouergue ... genre une ville avec des tavs remplies de jeunes et jolies dames, des bières qui moussent dans les verres, des larrons qui chantent et racontent des blagues osées ... enfin la vie quoi ! Parce que là, tu m'envoies dans une capitale et en Rouergue en plus ... tu veux que je déprime ? Tu as été payée pour que je meure d'ennui ? Y'a un contrat sur ma tête ou quoi ? Ou alors tu m'aimes pas ... t'as un autre MA préféré qui veut ma place ... mouais ...

Grodard sourit et arrêta de débiter n'importe quoi. Il récupéra son balluchon, vérifia que tout était bien arrimé. Il enfila ensuite ses bottes, les serrant en prévision de la marche qui l'attendait et choppa son bâton de marche ferré qui traînait par terre. Ainsi équipé, il était prêt à affronter la route et ses innombrables lieux à cheminer, légèrement ployé sous la charge. Quelques mouvements lui confirmèrent que son équipement était bien en place, une main tâtonnante vérifia que son coutelas à large lame était bien dissimulé dans les plis de son kilt. Sa hache battait son flanc, sa barbe séchait lentement, le soleil avait l'air d'être de la partie ... finalement la ballade s'annonçait plutôt bonne si on évitait de penser à la destination finale ...

- Allez zou, Malvi, fit Grodard en la bisouillant, je filoche ! Je t'envoie un pigeon dès que j'ai conclue les affaires et je rentre avec le blé et le maïs dès que possible. J'espère que le maire sera rapidement disponible, j'tiens pas à traîner dans ce pays plus longtemps que nécessaire au boulot ... on the road again !!!

Après avoir salué Mavlinas, Grodard prit la direction de la taverne la plus proche, histoire de faire le plein de bières et de courage. Ses bottes ferrées sonnaient sur le pavé, lui-même chantonnait un air entraînant au rythme de ses pas, souriant béatement, heureux d'aller promener sa carcasse sur les chemins.
Malvinas a écrit:




























Grodard


Grodard cheminait à travers la campagne, un air joyeux à la bouche, un sac lourdement chargé sur le dos. Parti le matin même d'Aurillac, mandaté par la maire, il se rendait d'un pas plein d'allant à Rodez. Le métier de MA lui avait toujours plu, permettant de joindre l'utile à l'agréable, de se ballader en rendant service à sa ville. La journée s'annonçait belle, le soleil commençait à chauffer agréablement son corps légèrement ployé sous la charge de fruits et légumes, des chants d'oiseaux divers rythmaient sa marche, le paysage défilait sous ses yeux. Ses bottes avançaient l'une après l'autre, laissant les empreintes des fers dans la terre meuble. Il suivait un petit chemin de forêt, entouré de fougères et d'arbres majestueux, formant un dôme verdoyant au-dessus de sa tête … que demander de plus à la vie ? Une bouteille de bière fraîche, un bout de fromage, un peu de charcutaille peut-être ?
Aussitôt pensé, aussitôt fait … Grodard posa son chargement à terre, défit son balluchon et en étala une partie de son contenu avec un sourire satisfait.

- Miam … z'ont failli me coûter cher ces frometons ! Mais, là y'a personne pour me les soustraire … hi hi, j'vais leur faire un sort ! Bon, bon, bon … je fais quoi ? Pain fromage jambon pain fromage saucisson ? Ou pain saucisson fromage pain jambon fromage ? Argggl, pô facile de choisir …

Dans le doute, Grodard sortit son coutelas et coupa une large tartine. Il prépara ensuite divers tranches de fromage et de charcuterie. Sur la moitié de son pain, il disposa les ingrédients selon la première méthode et sur l'autre moitié, selon la seconde … satisfait de son travail, il claqua la langue d'un air gourmand ! Il posa le tout devant lui, sortit plusieurs bouteilles de bières et réfléchit :

- Blanche, blonde ou ambrée … halalala, choix difficile … pis comme toute bière ouverte est une bière bue … et que j'ai encore un peu de route … j'peux en prendre qu'une … allez je vote pour la blanche, ça sera la plus rafraîchissant !

Un «plop», un bouchon qui vole, une gorgée qui mousse … nouveau claquement de langue, nouvelle gorgée et grognement de plaisir … pas de mal à se faire du bien … Grodard attaqua ensuite ce qui ressemblait plus à un moellon qu'à une tartine, ouvrant la mâchoire à la limite du déboitement. Une première bouchée, longuement mastiquée, une nouvelle lampée de bière puis nouveau masticage … la vie était belle à n'en pas douter … Grodard mangeait lentement, souriant tout seul en songeant à un petit pirate et à sa jolie maman …il leur envoya mentalement caresses et baisers …

Le casse-croûte touchait à sa fin, les dernières miettes furent nettoyées de la barbe où elles se cachaient, la bouteille retournée pour livrer les dernières gouttes de liquide. Grodard rangea prestement le fromage entamé, refit son balluchon et le fixa sur son dos.

Il allait saisir les produits qu'il devait livrer à Rodez et les charger sur son échine quand une silhouette apparut devant lui. Il releva le nez, posant instinctivement la main sur sa hache. Une jeune femme se tenait devant lui, souriante. La main de Grodard se relâcha, reposant le long de sa hanche. Il sourit également, bien qu'un peu étonné de croiser quelqu'un par ces chemins de traverses qu'il affectionnait en ballade.

- Bonjour sire, lui dit la dame toujours souriante, je crains fortement de m'être perdue par ces petits chemins. Je cherche à rejoindre la ville la plus proche, vous n'auriez pas une idée du chemin à prendre, noble sire ?
- Où ça un noble sire, fit Grodard en regardant à droite et à gauche, haaaa … c'est à moi que vous parlez !!!! Hi hi hi, j'suis ni noble ni sire … bon y'a des fois où je me fais appeler Grodard de Montcaleçon Hafleurs … surtout quand je suis à cheval ! Bon vous voulez aller de quel côté ? Aurillac ou Rodez ? Parce que … comment dire … c'est un peu pas tout à fait le même direction … voire même la direction opposée … alors ?
- Houa, vous connaissez bien la région à ce que je vois, minauda la jeune femme en prenant une pose avantageuse, disons Aurillac ?
- Comment ça « disons Aurill » …

VLAN !!!

Grodard reçut un coup violent sur le crâne et chut sur le sol, laissant échapper son balluchon. Tout devint sombre, sa vue se brouilla, son corps devint flasque.

Plus tard …

Un peu de lumière filtra entre ses paupières, une douleur commença à poindre dans son crâne … le monde passa lentement de flou à net … enfin à pas trop incertain … enfin les couleurs ne tournaient plus à toute allure, genre kaléidoscope … Grodard commença même à distinguer des détails … une fourmi sur un brin d'herbe près de son nez, une branche d'arbre, un rocher couvert de mousse …

- Ma tête !!!, gémit Grodard, sang et sueur … pire qu'une cuite avec du mauvais vin ! Argggllll, saleté de donzelle ! L'avait un ou une complice … m'a pris en traître … par derrière … même les moines ont jamais réussi ce coup-là … aïe !!! ouille !!!!

Grodard frotta la bosse genre oeuf d'autruche qui lui poussait sur le crâne … il se leva en râlant contre les brigands, les coups sur le crâne et plus généralement la terre entière … une inspection rapide lui apprit que sa bourse était vide, ses provisions envolées. Heureusement, le mandat de la mairie d'Aurillac semblait intact. Il rassembla ses esprits et ses affaires dans son balluchon, chargea le tout sur son dos et repris en clopinant la direction de Rodez, maudissant sa naïveté et son manque de précautions.

Arrivé devant les portes de Rodez, il retrouva un semblant de sourire … chopper le maire, vendre, acheter, se faire payer une bonne bière, un bon repas, un bon lit et retour à Aurillac. Confiant, il s'avança, franchit la porte principale, heureux de retrouver un semblant de civilisation. Il n'avait pas fait dix enjambées dans la ville qu'une troupe de maréchaux lui tomba dessus :

- Hola, la barbiche, tu vas où comme ça ? T'as l'écu nécessaire pour payer l'hôtel ? T'es pas dans n'importe quel village de bouseux ici, t'es dans la capitale du Rouergue !
- Pas de quoi se vanter, marmonna Grodard entre ses dents, comté de …. heu, reprit-il à haute voix, je viens de me faire attaquer et je n'ai malheureusement plus un écu sur moi … mais je dois voir votre maire, sire Calis, voyez-vous je suis MA pour Aurillac et … hééééééééééé !!!!

Deux maréchaux avaient saisi Grodard par les bras, tandis que leur chef vérifiait sa bourse, faisant pester son propriétaire … tellement énervé qu'aucune vanne idiote ne lui vint à l'esprit, ce qui, en fin de compte, valait sans doute mieux …

- Pas un écu … vagabondage en capitale … arrestation, menottes, prison ! Pas de case départ, pas d'écus de bonus ! Allez, envoyez moi ça au frais, ça le fera réfléchir !
- Maiheuuuuu !!!, tenta de négocier Grodard, j'vous dis que j'ai rendez-vous avec le maire ! Vous commettez une grave erreur, officier !!!! J'vais me plaindre !!! Lâchez moi, bande de soudards à la solde des bourgeois !!! Lâchez moi que je vous botte les fesses !!! Feriez mieux d'aller en manoeuvre contre les brigands au lieu d'enquiquiner les braves MA qui viennent vous aider !!!! Hééééé, touche pas à ma hache touaaaaa !!!! Sinon tu vas la voir de près, genre plantée entre les deux yeux !!!! Ma hache !!!! Rendez la mouaaaaa !!!!!

Manu militari, urbi et orbi, a fortiori, ad libitum et ad infinitum, il fut traîner de force vers la prison, jeté dans un cachot sombre, humide et sentant l'urine des précédents occupants. Il vociféra longtemps contre les gardes-chiourmes, leur promettant mille tourments et mille morts affreuses et malédiction sur les cent prochaines générations. Les gardes en avaient vu et entendu d'autres et rirent de ses élucubrations.
Il finit par se caler dans un coin en ronchonnant dans sa barbe, attendant que l'erreur judiciaire dont il était victime éclate au grand jour, que réparation soit faite et son honneur lavé … bon réflexion faite au vu de la crasse de la cellule, juste un lavage de kilt lui suffirait …

Lendemain matin :

Les gardes vinrent en souriant ouvrir la porte et le fichèrent dehors sans ménagement en lui conseillant de ne plus y revenir, que ça suffisait comme ça et que « hein on est pas payé pour se faire insulter non plus, vu ce qu'on gagne ! ».

Grodard récupéra sa hache et son balluchon, vérifia pour la énième fois son mandat. Il allait sortir de prison quand le chef qui l'avait interpellé la veille vint le narguer une dernière fois.

- Alors la barbiche, on est calmé ? On a eu droit à son petit hôtel particulier gratuit tout confort et bar à volonté ? Ha ha ha ha !!!

Grodard estima la distance entre le soldat et la porte, sa vitesse de course, le sens du vent. Il sourit, fit un pas vers son geôlier d'une nuit, pris son élan, lui flanqua son pied botté dans l'entrejambe, le regarda un instant se tordre de douleur en souriant et fonça vers la liberté en criant :

- Mort aux vaches !!!! J'sais pas si t'as pris ton pied mais t'as pris le mien, toujours !!!!!!!
Grodard


Parce que hein bon, des fois faut un peu de douceur dans un monde de brutes ... Grodard est donc retourné voir amis et famille à Tulle après avoir soigné sa bosse ... "maiheu ca pique ce truc, tu veux m'achever ou quoi !"


Halle de Tulle :

Grodard galopait dans les rues de Tulle, le petit pirate d'Ewann juché sur ses épaules, fermement maintenu par les grosses mains de son père de coeur. Son kilt battait sur ses cuisses, ses bottes ferrées rendaient un son métallique à chaque pas. L'étrange équipage croisait maints passants étonnés de la calvacade. Grodard saluait les têtes connues sans pour autant arrêter sa course, trop heureux d'entendre l'enfant rire et gazouiller.

Il descendait la rue des tavernes à fond de train, dérapant parfois sur un pavé dans une gerbe d'étincelle et reprenant aussi sec son équilibre. Il faillit percuter un groupe de marchands qui discutaient affaires, gros sous et bénéfices ... il hennit de manière réaliste, faisant sursauter les négociateurs. Ils le regardèrent de haut, avec le regard légèrement méprisant de ceux qui se targuent d'appartenir à une élite. Grodard hurla de rire, fit mine de ruer, bottes frôlant les braies de ces messieurs. Ils s'écarterent de son passage en pestant contre ceux qui ne comprenaient pas la valeur du travail, de l'effort et du fait de se lever tôt ... Grodard sourit et traversa le groupe au pas de charge, fonçant à nouveau dans la rue.

- Allez Ewann, on va passer dire bonjour à la plus jolie des mamans, la tienne !!!, proposa Grodard, direction la mairie en espérant que Cris ait quelques minutes à accorder aux deux hommes de sa vie ... zou, on galope jusque là-bas !

- Mam' Cris, gazouilla un Ewann perché et heureux, mam' Cris, voui, z'veux un bizou !

- C'est parti alors, on galope chercher des bisous !!! Tagadam tagadam !!! Tenez-vous bien, preux chevalier Ewann, rien ni personne ne nous arrêtera !

Joignant le geste à la parole, il entraina un Ewann accroché à ses cheveux dans une nouvelle chevauchée, sautant quelques obstacles, évitant les passants, souriant à la ronde. La vie pouvait être belle parfois ... Ils riaient tous les deux, perdus dans leur monde imaginaire, monture et cavalier partageant une course folle, le vent dans leurs cheveux et le sentiment que le monde autour d'eux n'existait presque plus ... un père et son fils souriant à la vie ... les liens du coeur remplaçant ceux du sang, aussi fort qu'ils pouvaient l'être ... Grodard sentit son coeur se gonfler à cette pensée ... une larme coula, bien vite séchée ... il sourit à nouveau ... il se sentait bien, les petites mains tiraillaient un peu ses cheveux, les rires de l'enfant explosaient à ses oreilles comme autant de petits bonheurs arrachés à la morosité d'un monde d'adultes ... il aurait voulu courir encore et encore, à s'en faire éclater le coeur et les tripes, faire rire encore et encore cet enfant d'un autre, cet enfant qu'il avait senti grandir dans le ventre de sa mère, qu'il avait vu naître, qu'il contribuait à élever, qu'il aimait tout simplement ...

Il poussa un cri qui surpris Ewann, manquant de le faire lâcher prise :

- YAAAAARRRGGLLLLLLL !!!!

Puis il reprit sa course plus calmement, trottinant sur les pavés, décrivant la rue à son cavalier d'un jour :

- Là tu vois, Ewann, c'est une échoppe de forgeron, il tape fort sur du métal pour faire des couteaux, des haches, des épées ...
- Pééééééé !!!!
, gazouilla Ewann.
- Oui, épée ... t'en auras une un jour ... je crois même que y'en a déjà une qu'est prévue pour toi, mais tu es un peu jeune encore pour la porter ...
- Péééééé ?!
- Voui, voui, je t'apprendrai même à t'en servir quand tu seras plus grand, tu verras, on ira s'entraîner toi et moi dans la forêt, au milieu des arbres ! Pis je t'apprendrai la lutte aussi, ca sera chouette ... pis plein d'autres bêtises ... mais chut hein ... faudra pas le dire à Cris, hi hi ... parce que elle risque de me gronder ... genre si je te montre comment te cacher derrière un muret et lancer des légumes pourris sur les fiers-à-bras et se barrer ensuite en courant. Pis on passera des après-midi à pêcher, à ramasser des fruits, à chipper des prunes chez le voisin, à courir dans les bois en jouant aux chevaliers ... tu verras , p'tit pirate, ce sera bien !


Grodard soupira une nouvelle fois ... ce petit pirate, si frêle, sans défense, si fragile ... il ne pouvait pas ne pas l'aimer, ne pas le protéger et l'entourer de sa force et de son amour.
"Tagadam tagdam", ils dévalaient les rues les unes après les autres ... Grodard stoppa net à un coin de mur, faisant juste dépasser leur deux têtes :


- Regarde Ewann, c'est ta maman, la jolie Cris ... chut hein qu'elle nous voit pas ... on va lui faire une surprise !
- Mam' Cris !
- Voui voui, mais chut hein !!
!

Grodard s'avança à pas de velours vers Criskool qui se tenait debout devant la mairie. Elle semblait fort affairée et organisait un groupe d'hommes pour une tâche quelconque. Ils s'approchèrent en souriant à celle qui était chaque instant dans leurs coeurs d'homme et de fils. Ewann finit par agiter sa petite main pour attirer l'attention de sa mère en gazouillant des mots d'amour dans son langage personnel. Sa monture s'arrêta à quelques pas du rassemblement, attendant que Criskool ait quelques instants à leur accorder.
Grodard


Pis bon, y'a un moment où faut rentrer à la maison, parce que hein le chat à nourrir, les blés à faucher et les potes qu'ont soif, tout ça tout ça...


Halle d'Aurillac, Un jour en tav, acte I

Mistrelle entra furtivement dans la taverne. Celle-ci était remplie de tables et de chaises, ainsi que des nombreux clients assis sur les unes et accoudés aux autres. Les choppes étaient vidées les une après les autres, les verres étaient engloutis aussi vite qu'ils étaient servis. Des chants résonnaient parfois, les conversations allaient bon train, l'ambiance semblait festive. Se glissant entre les tables, elle chaloupait silencieusement, jeune fille de quinze printemps au corps hésitant encore entre femme et fille. Ses yeux démentait sa démarche. Ils papillonnaient de l'un à l'autre des consommateurs, cherchant sa future victime. Ses doigts bougeaient lentement, se préparant à leur travail à venir. Sa cible fut rapidement repérée … un grand blond à l'air plus brutal qu'intelligent qui racontait ses exploits, vécus ou inventés, à un groupe d'hommes à la dégaine semblable à la sienne. Profitant qu'il reprenait son souffle entre deux tirades, elle s'avança rapidement auprès de lui, se colla quelques secondes contre lui en soufflant à son oreille :

- Quelle force, que d'exploits vous avez accomplis, sire … les femmes doivent se pâmer à vos pieds …

Son regard se fit coquin, sa bouche s'arrondit, son corps semblait appeler celui du blond. Sa main caressa un instant l'épaule de l'homme et descendit rapidement le long de son flanc. Un dernier geste, un dernier sourire et elle s'enfuyait déjà en riant, avant même que, remis de sa surprise et de la bonne fortune qui lui échappait, il puisse la prendre par la taille.
Ses compagnons rirent et lui lancèrent quelques grasses plaisanteries, accompagnées de gestes sans équivoque aucune. Le conteur voulut reprendre le cours de ses exploits … un réflexe lui fit passer sa main le long de sa ceinture … une absence le fit réagir aussitôt !
D'un bond, il s'élança dans la direction de la jeune fille, envoyant son long bras à la recherche d'un poignet ou d'une épaule à serrer,
Mistrelle retourna un instant la tête et accéléra le pas en direction de la sortie, serrant dans sa main fine la bourse volée un instant plus tôt. Un pied la fit trébucher, un main l'envoya valser vers sa victime. Elle se retrouva coincée entre deux tables et un blond des plus énervé … et souriant méchamment à l'idée du dédommagement qu'il allait exiger.

- Alors, ma petite … où croyais-tu aller comme ça ? Tu voles ma bourse et tu penses que tu vas t'en tirer ?

Il tendit une main vers sa bourse, saisit le poignet de la jeune fille commença à le tordre pour récupérer son bien. La bourse échappa à Mistrelle. Le blond la récupéra et la mit en sureté. Puis il se campa face à la jeune fille, les mains sur les hanches, son regard la détaillant de haut en bas.

- A nous deux ! Tu vas me suivre là-haut, le patron va nous dépanner d'une chambre … hé hé je vais avoir gratuitement ce que les catins offrent pour quelques écus … bien que je préfère les femmes un peu plus en chair, on va dire que c'est Carême et que je fais maigre !

Les rires et les commentaires gras fusèrent d'un peu partout, chacun semblant apprécier le bon mot. Le regard de Mistrelle s'assombrit, ses mains se crispèrent. Intérieurement, elle cracha contre son adversaire, ses envies malsaines et la vie qui la malmenait … jeune fille lancée trop jeune et trop seule dans un monde d'adultes aux codes et aux règles qu'elle ne comprenait que trop bien. Elle fit une dernière tentative pour rejoindre la sortie. Deux hommes lui barrèrent le passage en souriant, la main sur l'épée.
Le grand blond allait ouvrir la bouche quand un mot l'arrêta net :

- Baltringue !
Grodard


Halle d'Aurillac, Un jour en tav acte II



Le blond se retourna. Face à lui se tenait une jupe flanquée d'une hache et surmontée d'une barbe noire. Il haussa un sourcil, puis deux. Un regard circulaire lui apprit que ses compères étaient répartis autour d'eux.

- Elle veut quoi la barbiche ? La même chose que la jeune fille, si j'en juge par la jupe … ha ha ha !!!

- J'te propose un jeu, le blond, le toisa Grodard, ça s'appelle « je te serre, tu me serres la gorge le plus fort possible » … si tu gagnes t'auras droit à moi et à la jeune fille, si tu perds, tu la laisses partir tranquille …

- Ouais ouais ouais … t'es sûr d'être de taille ?

Mistrelle ne perdait pas une miette de la scène, calculant ses chances de s'en sortir sans casse, tout cela reposant sur les épaules d'un barbu à l'air narquois et nettement moins barraqué que son agresseur.

Grodard sourit aux dires du blond.

- J'ai jamais perdu à ce jeu, baltringue ! En même temps, j'y ai encore jamais joué c'est p'tet pour ça … le principe est simple … je te serre la gorge, tu me serres la gorge et le premier qui cède a perdu … ça te va ? Ou faut que je t'explique ce qu'est une gorge ?

- Baltringue ? C'est la dernière fois que tu prononces ce mot, la barbiche … dans dix secondes t'as plus de cordes vocales.

Grodard se tut, plaça sa main sur la gorge du blond, les doigts prêts à s'enfoncer dans la chair molle. Le blond posa également sa main contre la gorge de son adversaire. Un sourire se dessina sur le visage de Grodard. Sa main était placée de manière bien plus adéquate, ses doigts seraient bien plus efficaces en pénétrant dans la chair que la main de son adversaire, simplement posée en pince sur son cou.

- A trois, baltringue … un … deux … trois …

Grodard prit une profonde inspiration au tout dernier moment, emplit ses poumons d'air et gonfla son cou. Dans le même temps, ses doigts s'enfoncèrent dans la chair sans rencontrer de véritable résistance.
De son côté, le blond fut surpris par la sensation d'acier rougi qui lui écrasait la gorge. Il s'attendait à un simple étranglement … il tenta de serrer le plus fort possible, mais avec une seconde de retard sur son adversaire. De plus, celui-ci s'était préparé, avait fait le plein d'air et son cou offrait une certaine résistance.

La lutte semblât incertaine quelques secondes pour les spectateurs … mais la victoire bascula rapidement en faveur de Grodard. Le blond donnait des signes d'étouffement, les ongles de son adversaire entaillait sa peau, des gouttes de sang commençaient à perler. Son visage vira au rouge sous l'effort, ses yeux, qui jetaient des éclairs l'instant d'avant, semblaient devenir vitreux et sans expression au fur à mesure que la lutte se prolongeait. Dans un dernier effort, il tenta de modifier sa prise sur le cou du barbichu, relâchant un instant son étreinte.

Cette erreur lui fût fatale … la pression sur son cou disparaissant une seconde, Grodard concentra son énergie sur sa main … la tenaille des doigts s'accentua, les ongles coupant franchement la peau, les doigts cherchant à s'insinuer le plus profondément possible. Son regard se fit dur, projetant sa colère dans les yeux de son adversaire, lui vrillant le crâne, lui disant «abandonne ou meure». Sa main se crispa, telle une pince d'acier, elle s'enfonçait encore et toujours dans les chairs de son adversaire.

Une sensation de craquement sous ses doigts lui appris que quelque chose avait cédé dans la gorge de son adversaire, quelque chose qui se fit plus mou sous ses doigts. Une seconde, paraissant une éternité, la situation sembla figée, les adversaires se faisant toujours face.

Les bras du blond retombèrent le long de son corps, tels deux paquets de chiffons.
Un instant encore, il resta debout, comme maintenu par la seule main de son adversaire ...puis celui-ci ouvrit ses doigts, les ramenant à sa ceinture, prêt à saisir son coutelas si un des spectateurs présents s'avisaient d'avancer vers lui.
Le blond s'effondra, lentement d'abord, ses genoux pliant sous son poids, puis toute la masse de son corps plongea à la rencontre du plancher de la taverne, le heurtant avec un bruit sourd.

Le silence se fit dans la taverne.


Une main sur sa hache, l'autre légèrement tendue devant lui pour éviter toute approche, Grodard chercha à regagner la sortie sans casse, profitant de la stupeur ambiante, regardant au passage s'il voyait ce qu'il était advenu de la jeune fille. Il ne vit qu'une envolée de jupe se glisser furtivement par la porte qu'il voulait lui aussi atteindre.

Un seul homme tenta de lui barrer le passage, bien vite repoussé par une botte ferrée heurtant un genou et brisant une rotule. L'assaillant s'écroula dans un râle de douleur, les deux mains plaquées sur son genou blessé. Grodard enjamba le corps au sol, fonça entre deux tables et se trouva face à la sortie.


- Encore un qui va pas galoper de sitôt derrière les jeunes filles, se dit en lui-même Grodard, bon bon bon, il semblerait que la donzelle soit pas vraiment pressée de faire les présentations … ingrate jeunesse … aucun respect pour les cheveux grisonnants … hi hi ... en même temps, je lui donne pas tort de vouloir mettre les voiles le plus vite possible … ce que je vais faire moi-même de ce pas ! On peut pas dire que je me sois fait des amis ce soir … en attendant ma théorie du grand qui fait plus de bruit quand il tombe a été scientifiquement prouvée !

D'un bond, il fût dans la rue, cherchant à rattraper celle qu'il venait de sauver … une rapide inspection lui apprit qu'il avait peu de chance de jamais la revoir. La rue semblait déserte. De plus, du bruit et des mouvements semblaient provenir de la taverne. Il était temps d'être plus intelligent que courageux et de filer. Il s'en fut d'un pas rapide vers une ruelle un peu sombre qui le dissimulerait aux regards d'éventuels poursuivants.


Grodard


Halle d'Aurillac, Un jour en tav acte III, suite et fin



Mistrelle assistait à la scène d'affrontement des deux hommes. Elle ne pouvait s'empêcher de manifester son mépris face aux joutes viriles des deux protagonistes par de petites moues dégoûtées. Pas à pas, elle se rapprochait discrètement de la porte, profitant de l'attention portée à ce jeu stupide de deux hommes mesurant leur ego. Le combat silencieux et presque immobile continuait, affrontement de deux volontés dominant les corps dans la souffrance.

- Quelle bande d'abrutis, ces hommes, marmonnait-elle pour elle-même, toujours à se comparer … toujours à se mesurer pour savoir lequel a la plus grande virilité, lequel sera le plus mâle … si ce brun stupide pense qu'en gagnant, il se verra offrir mes faveurs, il se plante dans les grandes largeurs … je lui ai rien demandé, je lui dois rien, rien de rien … dès que je peux, je me carapate, direction ailleurs, loin de ces idiots velus qui n'en veulent qu'aux charme des femmes … même si la femme en question est loin d'avoir des charmes époustouflants ...sont prêts à tout et n'importe quoi, juste pour quelques secondes de plaisir … bande de porcs … et encore les porcs ne font ça que pour la reproduction...

Elle fut bientôt près de la porte, la main à quelques centimètres de la poignée. Malgré elle, elle ne pouvait partir sans connaître l'issue du combat. Son regard brûlant allait d'un cou à l'autre, évaluant les chances de chacun. Son agresseur dominait largement son prétendu sauveur d'opérette, mais la victoire ne semblait pas se jouer que sur les qualités physiques … son intuition lui souffla que le sort de la bataille était peut-être joué avec que celle-ci ait commencé ... Ses pieds et son instinct lui hurlaient de fuir sans attendre, sa curiosité et l'envie de savoir la clouaient dans cette taverne, les yeux braqués sur les deux hommes.
D'un coup, elle vit le blond s'effondrer et le brun chercher à regagner la sortie, les autres spectateurs trop abasourdis pour réagir. Son instinct pris le dessus sur ses pensées. Elle avait une seconde ou deux pour réagir et sauver sa peau. En un instant, elle eut ouvert la porte sans avoir rencontré d'obstacle et en avait franchi le seuil, s'élançant prestement sur les pavés de la rue, tournant derrière le premier coin de mur venu.
Elle eu vaguement conscience qu'une autre silhouette sortait en trombe à sa suite ... sans nul doute, celle-ci portait un kilt et voudrait lui parler. Elle accéléra le pas, ne souhaitant ni donner de remerciement, ni subir les foudres d'un ancien à une jeunesse ... "d'mon temps, y'avait du respect, jeune fille, gna gna gna, et ça se fait pas de traîner seule en tav le soir, gna gna gna ...". Ces hommes ... ils s'imaginent que toutes les femmes veulent une vie passée dans leur ombre à leur faire des mômes et des repas ... Que la vie d'une fille est tracée dès sa naissance ... que tout doit se passer comme eux le souhaitent pour leur bon plaisir et qu'une femme ne peut que succomber à leur charme viril ...

- Non, je ne lui parlerai pas, négociait-elle en elle-même, il va faire comme le blond et penser que je vais me pâmer devant sa force et succomber ... je ne cèderai devant aucun homme ! Je me servirai d'eux aussi souvent que possible, sans jamais rien leur donner en échange ! Ca rétablira un peu la balance !

Regards à gauche et à droite, coup d'oeil furtif en arrière ... personne ... pas un bruit, pas un mouvement ... elle disparut dans une ruelle sombre et étroite, comme avalée par la nuit.
Grodard


Parce que bon, l'armée c'est pas que boire des coups avec les potes, rire dans les chambrées et faire des concours de pets ... faut aussi se préparer au truc, là ... le machin où on mérite sa paye ... ha oui, la bataille, les combats, les blesssures, la mort, les latrines en plein air et la bouffe tellement dégueulasse qu'on à même pas plaisir à la déféquer justement ...



Salle d'armes de la COBA :

- Ta garde, Grodard, ta garde !, hurla le sergent-instructeur, tu te bats comme un ivrogne de taverne ! De la prestance, de la tenue ! Sur un champ de bataille, faut de la discipline, pas se battre comme un bagarreur de rue ! Lève-moi cette garde, au nom d'Aristote !
- On voit que c'est pas Aristote qui porte l'épée, grommela Grodard dans sa barbe, pis la prestance, je lui pisse à la raie … j'connais qu'une règle en combat, pas prendre et donner …
- Une remarque spirituelle à faire, aspirant ?
- Non, non, reprit à haute voix le barbu, de la prestance et de la tenue, j'ai saisi sergent!

Grodard rectifia sa position, exagérant volontairement la posture. Il plaça élégament son épée devant lui … enfin il tendit son bras à moitié en réussissant à mettre la pointe du bon côté … enfin pas vers lui quoi … Il entreprit quelques passes d'arme, suivant les conseils de son instructeur, frappant de taille puis d'estoc. Les coups s'enchaînaient les uns aux autres, le sergent commençait à sourire genre « on va peut-être en tirer quelque chose … au moins un soldat potable et viandable ... ».
Nouvelle feinte, nouvelle parade, éclair d'acier, fente avant … Grodard commençaient à retrouver son rythme à l'épée. Après des mois passés la hache au côté, il n'était pas aisé de changer d'arme. Surtout que la sienne d'épée pendait au côté d'un autre propriétaire … pis ces armes d'entraînement ne valaient rien … mal équilibrées, mal affutées, mal emmanchées … néanmoins, il sentait revenir d'anciennes habitudes, la lame sifflait entre ses mains … emporté par son élan, il se permit quelques fantaisies martiales, étalant quelques uns de ses enchaînements personnels.

- C'est quoi ça !!!, persifla le sergent, d'où tu sors ces coups en douce ? J'veux pas de ça dans ma salle d'arme ! C'est bon pour les bagarres de fin de soirée ! Depuis quand on fait semblant d'être touché pour frapper en douce à l'entrejambe ?!!!! Tu veux apporter la honte sur la COBA et tes frères d'armes ?!!!
- Maiheu, sergent !, tenta d'expliquer Grodard, si je gagne et que je peux continuer à combattre, c'est bien aussi non ? Pis la baston de tav, ça apprend pas mal de trucs … Pis, aussi …
- Tais-toi, triple crétin indiscipliné ! De l'ordre, de la discipline, du panache !
- Sergent … prenez une épée et faisons quelques assauts vous et moi … promis, je vous fais pas mal …
- J'vais te botter les fesses, façon battoir à linge que tu vas comprendre ta douleur ! En garde !

A ces mots, le sous-officier saisit une arme et se plaça face à Grodard avec la garde la plus réglementaire qui soit … un vrai garde-à-vous martial … Son adversaire barbu choisit une garde plus …. moins … enfin différente … voir même pas pareille … L'un semblait la rigidité et la raideur même, l'autre gêné d'en arriver à de telles extrémités. Ils se firent face quelques secondes, tournant en arc de cercle, modifiant leur garde en fonction de celle de leur adversaire. Ils se toisaient, chacun évaluant son vis-à-vis, essayant d'anticiper le prochain mouvement. Le sergent vit Grodard rater un pas, trébucher …

- YAAAAA !, hurla-t-il en frappant …

… le vide … son adversaire ne l'avait pas attendu … après son mouvement « rat頻, il avait rapidement pivoter pour esquiver l'attaque qu'il savait venir, se retrouvant sur le flanc de son adversaire. Il piqua doucement les c de son sergent en souriant :

- 1-0, sergent, dit-il en se remettant en garde, vous voyez que le passage en taverne a du bon
- J'me ferai pas avoir deux fois, abruti d'aspirant, grogna son adversaire, en garde !

La danse lente reprit. Le sergent semblait sur la d nsive, ne se livrant qu'aegret, restant lrrement hors distance de la lame de Grodard. Celui-ci prCntait un visage relunpresque calme é, ses yeux ne semblaient qu' eine fixer l'instructeur, prlrant concentrer leur attention sur un point quelque part derri lui u les pas durèrent quelques instants encore, puis le sous-officier feinta s attaque d'estoc avortapour tenter une frappe de taille r cliquetis de lames, grincement du m l sur le mnl, souffles rauques des protagonistes, pas prspitspour se remettre hors distance p
La danse continuait
Nouveau contact de l'acier contre l'acier, cristallisant la volont'es combattants i nouveau recul, nouveau dt du regard v Grodard secoua la téfi d son sergent oit b , moant et disciplin et du coup prbsible éch Le souci cit de lui donner une lev claire et nette, sans pour autant l'humilier et se feer avec lui et compromettre son avenir dans la COBA a un peu comme danser sur une corde raide au-dessus d'un champ de pieux ac s, tout en atant des vols de flces p on hite, on hés,te et on finit par tomber s ne pas resir o il y arrivait trebien n

Les lames cliquetrnt ça ouveau sans pour autant d rtager les adversaires m l'un tout en techniques et postures classiques, l'autre plus ramassst imprnsible. Grodard tenta quelques attaques pour jauger les r tions du sergent et tester ses r exes.

- Pr sible mais efficace le bougre, marmonnait-il en lui-mw, je passerai pas sa garde avec de l'attaque franche et massive = va falloir ruser " technique de taverne, botte de pochtron et frappe d'alcoolique !

Reprenant un peu de distance, il extta quelques pas de danse, laissant son adversaire quelque peu perplexe a entrechat, valse et bourraauvergnate furent allsement massacr q puis d'un coup, son e jaillit de ses mains, cherchant le visage du sergent, pointe en avant. Grodard accompagna son arme d'une magnifique glissade sur le ce terminant sa course en fauchant les jambes de l'instructeur. Celui-ci, dequilibrdar l'esquive de la lame lanccooute volf tomba lourdement erre, ses appuis balayipar la charge, son arme s'qappant de sa main.
Grodard fut sur lui en un instant, coutelas tir es plis du kilt ha main, lame effilcpospsur une gorge agitbde tremblements. Il passa son bras sous celui du sous-officier, plait son avant-bras sur l'lule adverse, verrouillant ainsi une clle bras douloureuse.

- Je vous disais, sergent, grogna-t-il, y'a pas que la technique pour gagner i un peu de ruse, c'est pas mal aussi / en combat nort, y'a pas de note artistique, chef, y'a que deux issues possibles, la victoire ou la mort , et j'ai la faiblesse de prorer vivre, quitte aombattre comme un bouseux selon vos normes s On se refait un entraoment quand vous voulez ...

Rel,ant sa pression sur l'mule, il s'eigna rapidement du sergent humilitrengainant prestement sa lame. Il salua le sergent d'un semblant de rhrence puis d'un salut des plus r ementaires et disparu de la salle d'armes.
Grodard


Parce que bon, des fois il se passe des trucs qui sont pas pr s, md que, hein, >surprend le touriste, genre crapaud dans la bouteille ou tartine de gras ...


Halle d'Aurillac, sortie de taverne, un soir comme un autre ,

Grodard sifflotait un air quelconque, le kilt battant ses cuisses au rythme de ses pas. La soir'avait a bonne; bids, papotages et rires avaient t eitablement r rtis entre les prints. Marchant tranquillement dans les rues d'Aurillac, il regagnait sa bicoque, construite de ses mains. L'air ,it lor, la nuit profonde, la lune brillante t un vrai bon retour calme et serein, prtsse d'une nuit des plus reposantes l Fallait pas grand-chose pour se sentir bien des fois L Levant le nez vers les tiles, il se demanda un instant si elles oient les mas tout leas, au nord s peut-ee le saurait-il un jour s il rl quelques temps de ce pays qui l'attirait, le tentait, l'appelait v Ses penst vagabondaient, erraient, musardaient e
Reprenant conscience d'un seul coup, il inspecta les alentours. Il ne reconnut pas le chemin habituel u sa rtrie l'avait plus que daurnlu parcours initialement pra e il rrrissait au retour le plus court quand il fut brusquement tirle ses pensi :

- Tiens, tiens, comme on se retrouve la barbiche, pronontune voix des plus fluettes, j'reconnais ta jupette entre mille ! Rame ta bobine par ici > baltringue tu m'appelais ? On va voir qui est le baltringue maintenant !

Grodard se retourna. Face sui, le blond =a voix de fillette et trois abrutis u'air gun moins avenant ène Il grimae maudissant ses irts de chemin et sa tO vagabonde u

- Bah, le blond, r.rqua-t-il, t'as joust'as perdu et basta ! A moins que tu ne veuilles une revanche s mais bon, si tu veux garder un filet de voix, je te conseille pas s Du coup, messires, je vais pas vous retarder plus longtemps, bonne soiry

Joignant le geste ua parole, Grodard tenta une retraite strat que vers la ruelle la plus proche, agr ntant son d rt d'un salut ironique. Ses adversaires se dsacjnt en cons ence, lui barrant la route et jouant avec leurs b>ns. Ils souriaient du sourire de ceux qui proient un combat facile et une victoire aise flattant leur ego sans risques a
Ils se plactnt de manit impner toute fuite, quatre gaillards, gourdin na main et ricanant d'avance de la curanenir.

- Je crois pas que tu vas rentrer comme c barbiche, reprit la voix ase et bien mal assortie au corps massif du blond, j'vais te drnter le cra fae ettage de biscuit et te faire ravaler tes provocations t'auras du mal te reconnabe d je pense ioi ahaque fois que je parle, barbu b et c'est bien trop souvent ion gouallez, en piste !

Les agresseurs s'avancnnt d'un pas, faisant siffler leurs bens. Grodard rémieit goute vitesse e quatre contre un, son coutelas pour seule arme, Cris et Ewann pour qui il se devait d'à ce prent et donc vivant et si possible en bon nt r une seule option pour limiter la casse, faire profil bas, s'excuser, donner sa bourse en dnmmagement, s'excuser iouveau et dire que Gnon vraiment, j'suis dtl j'voulais pas ra base mais hein bon des fois, voile..rm , Aucune hwtation possible sur la conduite enir, fallait ce raisonnable et penser plus loin que le bout de sa n de son nez. Il en grimaat e obligle courber l'sine ... mr pas par peur d juste par raison c la tà n qui domine les tripes n Trop vieux pour ces conneries l

Soupirant, il se recula dos au mur le plus proche, sortit son coutelas et apostropha les assaillants :

- Sang et sueur, j'vous prends tous ensemble ou ser nt, c'est comme vous prarez !!! Ca t'a pas suffit le blond, t'en redemandes ? Amenez vous, baltringues, c'est tonton Grodard qui r le ce soir ! J'vais vous refaire le portrait genre boucherie en fin de service !

Il se campa sur ses deux jambes, pied et main gauche lnrement en avant, lame tenue dans son poing droit serr,Son regard allait de l'un 'autre, cherchant fentir lequel attaquerait le premier. Quelques moulinets le firent rectifier sa garde a l'homme le plus proche de lui frappa d'un large mouvement circulaire Grodard l'esquiva, saisit le b/n au vol et balafra l'homme d'un revers de sa lame. Il le repoussa d'un coup de pied au ventre et se tourna vers l'adversaire suivant.
Il bloqua un coup porteu visage, recula d'un pas et tricha sur un b n tendu derrif lui. Il tomba lourdement sur le sol, essayant de rouler sur le c'et de retrouver son iilibre.
Une douleur explosa dans son cr o puis une autre lui vrilla les c e il tenta de ramper, de se cacher, de se mettre n'abri les coups le poursuivaient et pleuvaient. Les dbarges de souffrance irradiaient tout son ne. Une arcade explosa, lui arrachant un cri rauque. Dans un brouillard, il entendait vaguement ses assaillants :

- Hexil prend ce qu'il mete !
- Faut pas qu'il s' appe il a coup orgel.
- T'inqui s on va le soigner !
- Tiens, prends celle-ltjupette !
- Qu'est-ce qu'on se marre !


Un coup plus fort fut porth Grodard se plia en deux de douleur d son corps n'tit que souffrance, son cerveau drnnect e la r itpIl grognait, rageait, insultant parfois ses agresseurs, faisant ainsi redoubler les coups. Il sentit des c craquer, certaines casser. Le sang coulait de plusieurs coupures, l'aveuglant d'un voile rouge. Il ne tentait qu'teine de fuir, ses membres ne lui r>ndaient plus. Mi-rampant, mi-poussrar les coups, il finit prostrdans un coin de mur, tandis que tombaient les derniers gnons.

Il ouvrit poblement les yeux n des pas s'fignaient, les coups ne tombaient plus usous son cru, tout un essaim vrombissait ... son corps entier criant sa douleur, il commens amper tel une bu blessd' il quitta son coin, se traint comme il pouvait, les mains ab es par la lutte et les tentatives pour se prot r. Son torse craqua, une cofte venait de se briser, ne rdstant pas b'effort de se deacer. Grodard hurla sous la surprise p ses muscles se crisp nt il roula sur le c dans un spasme.

- Pourritures, j'vous rechopperai un par un s'il le faut, mais j'vous jure que vous allez le sentir passer , Aaaarrggg, mes ce i M'ont pas rat ai!!! Sang et sueur, ma lame boira leur sang !

Chaque mouvement lui arrachait un cri, chaque effort se soldait par une douleur. Dans une demi-coma, il vit une ombre s'approcher l amie c ennemie il ne distinguait rien du visage et des traits rien de plus qu'une silhouette sombre. Il tendit un bras dans un ultime effort, son visage ensanglantsournoers l'arrivant.
Grodard


Parce que les petits moments de bonheur arrach a banalitiu quotidien sont souvent les meilleurs et que y'a pas besoin d'extraordinaire pour profiter de la vie, un simple moment avec les siens peut suffire cous gonfler le coeur ...

Ballot=n Limousin sur des chemins qu'il ne connaissait que trop bien, Grodard cheminait tranquilement vers le point de d rt d'une ptpour le moins homaque a voir mt une chevauchafantastique si tant est qu'il r>sisse La petite troupe qui l'accompagnait avait de quoi surprendre. Au milieu du chemin, tn droite et dorche chaloupa Groar, la femelle dogue, ouvrait la marche, la petite chatte Miss Kilty fermement accrochssur son dos, les griffes enfoncéjà dans la peau disse de sa monture canine. Grodard suivait, son trnel kilt battant ses cuisses, le petit pirate d'Ewann juchour ses tules, les paluches du barbu le maintenant en place. Ce dernier profitait pleinement du voyage, gazouillant avec les oiseaux, battant l'air de ses bras et s'emplissant les yeux du paysage. Chaos, l' rme mo, vadrouillait autour d'eux, surveillant les environs. Au moindre mouvement suspect, un grognement rauque montait de sa gorge. Les lapins et les mulots des champs n'en menaient pas large e

- Tu vois, Ewann, les ballades sur les chemins, y'a que de vrai les paysages, la nature s un p'tit casse-dale en passant, un trempage de pieds dans un ruisseau, le parfum d'une fleur, une sieste sous un arbre s que demander de plus ? Si s oui a dement p il manque Criskool p mais t'inqui,s on la rejoint bientutrlbientu tu sais quoi ? Elle a bien du mrte de me supporter, ta jolie maman u moi et ma grande bouche i t'es trop petit pour comprendre mais
- Mam' Kiss !
- Oui, maman Criskool, la plus jolie des mamans je disais v tu sais pas que aa naissance, j'ai fait la pire rça exion qui soit ? Tu allais nate, Cris perdait les eaux et j'ai os ire reCris couleie s je te laisse imaginer la sc ' encore une fois, j'ai parlurop vite paraeque je ne tourne ma langue sept fois que quand j'embrasse enfin, t'es un peu jeune pour parler de tout b toi ce qui t'intqsse, c'est l'heure du prochain repas et comment il va ressortir, dormir au chaud et recevoir l'amour de ta maman r profite, petit homme, tu vis les meilleurs moments de ta vie ! Enfin, les plus insouciants au moins.
- Dada, agadam !
- Dacodac, chevalier Ewann, au galop !


Joignant le geste a parole, Grodard piqua un petit sprint sur le chemin, entra nt les animaux uuite, Groar trottinant pes ce, Chaos courant autour d'eux, la langue pendant et baveuse. Le groupe dnlait une pente l re, foulant l'herbe du chemin. Le vent de la course fouettait les visages, les coeurs s'accoraient, le sang battait plus vite dans leurs veines. Jambes et pattes moulinaient de plus en plus vite, chacun cherchant tssser les autres. Miss Kilty sauta cerre et se mit avaler au cade sa md d'adoption. Grodard raffermit sa prise sur les jambes d'Ewann et acc Miss Kilty se retira sagement et vint se lover contre Ewann, surveillant du coin de l'oeil le pugilat.
Grodard saisit Groar et la retourna sur le dos, lui gratouillant le ventre. Chaos posa ses pattes sur les oules de son ma e et s'appuya de tout son poids. Les trois combattants se retrouvint rerre et luttlnt dans un menge de poils, de barbe, de pattes et de bottes. Un bras sortait de temps en temps de la mre pour y replonger aussitsGrodard abandonna finalement la lutte, le visage drulinant de bave, les cheveux en bataille et le kilt tirebouchonnn

- Houlalala, les toutous, vous >s de plus en plus fort a pouah, j'suis tout poisseux e va falloir apprendre ous essuyer correctement les babines avant d'approcher les gens ! Beurk u j'ai la barbe qui colle t pis tous les deux, z' s pas beaux uoir non plus

Groar s'installa confortablement aux ct d'Ewann et de Miss Kilty. Chaos grogna et donna de petits coups de ta bon ma e. Il avait encore envie de lutter comme ils le faisaient si souvent depuis qu'il rit chiot. Il se dressa sur les pattes arri s, posant les avants sur les dules de Grodard. Celui-ci sourit et prit le collier de son gros toutou rleines mains. Ils luttwnt ainsi, force contre force, chacun cherchant senverser l'autre. Grodard finit par ployer sous le poids de son adversaire poilu. Humain et donc plus malin a enfin, il se plaisait e croire ! il faucha les jambes du toutou et ils roul nt a nouveau au sol. Groar l a un soupir canin, genre Le petit Ewann, allongoace au ciel, faisait des signes de la main aux nuages, leur gazouillant des mots connus de lui seul. Sa menotte s'ouvrait et se fermait au rythme de ses ucubrations. Son esprit devait vagabonder dans des contrn connues de lui seul o,mfient cons de sa m,, repas pantagrutques, siestes dans des bras accueillants et papouilles en tous genres.
La lutte prit fin, l'humain n'ayant pas la r stance et la fougue du chien f les deux se remirent debout, qui sur ses jambes, qui sur ses pattes. Grodard fit une toilette sommaire, quoique pas forctnt suffisante a bah, userait mis sur le compte de la poussia du chemin
Grodard repris son balluchon, souleva Ewann pour le caler sur ses aules et reprit sa marche en direction de Gust. Sa petite troupe animale le suivit, trottinant dans l'herbe, reniflant les touffes ra recherche d'une piste potentielle. Les contreforts de la ville apparaissaient au loin, se déesupant sur l'horizon. Encore quelques efforts, une petite heure de marche, puis hommes et b s pourraient se dasser des fatigues de la route et nettoyer la poussip accumul l surtout celle dans le gosier d'un certain barbu

- On approche de notre but, Ewann. Ce soir, dodo dans un lit, un vrai. Pis, j'espn que les tavernes sont approvisionnu et pas qu'avec du lait de chce m heu avec du lait de vache aussi bien snva pas balancer pris que je bois des bips pendant que je te garde e de toutes faes, pas plus d'une ou deux a
- Mam' Kiss !!!
- Oui, oui, oui a on va la revoir bientc En attendant, c'est ballade entre hommes ! Allez, un dernier coup de rein et on y est !


Ewann s'accorcha fermement aux cheveux de sa monture, riant tout seul, ballotrar le rythme de la marche. Chacun de ces moments de complicitsvec l'enfant lui donnait l'impression d'ge un peu plus acceptaar ce petit >e, de raffermir les liens entre eux. Il consid it cet enfant comme le sien et savait qu'il ne ferait pas de diff nce entre lui et ceux qui seraient de son sang ... mais il ne pouvait s'empter d'en faire toujours plus pour que l'enfant l'accepte lui ... pour qu'il sache qu'un barbu serait toujours ltour lui ... peut-…e eit-ce idiot de sa part ... u, il sifflota un air entra'nt, d rant les derniOs lieux qui les s raient de la ville.
Grodard


Parce que des fois on prpit un truc et pis rvient pas ... genre une envie de pisser, on la sent, elle est ld.. mais non rien qui veut sortir ... vous vous es retenu trop longtemps et votre vessie vous le fait payer ... vous voyez ce que je veux dire ? Hren l c'est pas ndu tout.


Gu t 1 attente interminable n tavernes vides, village moribond p un dtrt imminent sans cesse repoussp enfin m" pas repousss juste impossible e&rminer 7
Grodard coupait du bois U qrands coups de haches et de Rhansg sonores, de sueur et de copeaux. Les stns s'entassaient i permettant gre ne revente habile de financer le p ple /enir. Il souriait il espsit que chaque coup le rapprochait du d rt. En m temps = partir si loin sans rien savoir du pourquoi du comment i il avait entidment confiance en Cris, si elle lui disait que tout eit pr , tout l'pit . mais bon, s'engager pour des mois de voyage sans ml conname un seul de ses futurs compagnons u si use trouve, certains oient ds en ville v mais impossible d'en ee s.ah, une fois Cris arrivv tout irait pour le mieux. De toute maniu, du moment que lui ne s'occupait de rien, tne pouvait que bien se passer.

- Han ! Han ! Han ! V'la cinq stus de plus e avec un peu de chance, je trouverai res vendre en route i h… Bon, en mo temps, va falloir qu'on d lle un jour s sinon j'vais jamais pouvoir tout emporter mouaaaa !!!

Il empila les dernies br, formant un tas bien rilier. Il se recula d'un pas, jugea son ouvrage d'un coup d'oeil rapide et sourit. Le bois, navait toujours u son truc d une mati a fois vivante et inerte i qu'on pouvait faener la guise mais qui continuait d',luer avec le temps s et deux morceaux pr vesur le me arbre ne donnaient jamais deux fois la ms chose pas une science exacte, le bois t celui qui pensait maviser le sujet finissait toujours par s'en mordre les doigts i une porte qui fermait mal, un bois trop souple dans une charpente, un placage rate et l'ouvrage si minutieusement prarse r lait fauss Il prit sa gourde et but l'eau fraie en de longues gorgf glougloutantes. Le liquide cascadait dans sa gorge. Il laissa les derni s gouttes couler dans sa barbe et reposa le ripient serre. Il sortit son outillage de son balluchon. Il ela divers instruments devant lui, puis retira ses bottes et les posa esde son bsn. Le soleil chaffait son visage, il avait couprssez de bois pour la journe Place n travail plus minutieux.
Il prit l'une de ses bottes. Elles le suivaient depuis des annu, le cuir marqu ar diverses aventures, craquelear endroit, errafl d'autres. Il v fia la semelle et les fers posipour la marche. Il dà doua un des fers, trop usoar les pierres des chemins et les pavsdes rues. Farfouillant parmi les morceaux de mil qu'il avait rapm pr de la forge, il en trouva un. Quelques coups de marteau et il foplati et clouv l'avant de la semelle.

- En voil,ne de pra ! Avec t je peux marcher jusqu'en Ecosse, m. pas peur ! Bon voyons la deuxib ... houla ... c'est toute la semelle qu'est ohanger l .. bon bon, voyons ... si je coupe un morceau de cuir et je le couds ... oui, j'en ai assez pour tout faire ... pis je remets ce fer l t j'en fa ne un autre pour le talon ... hop quelques coups d'aiguille et quelques clous et etiendra ! J'ai des bottes, elles me bottent !

Il termina son bricolage, coupant quelques fils qui dissaient, contrut que les clous ne le blesseraient pas. Il renfila ses bottes et fit quelques pas avec. Il s'amusa vaire ranner les fers sur les quelques cailloux aux alentours. Satisfait du reltat, il bougea les orteils, s'assurant que ses pieds sient suffisement bien tenus sans ee trop serrtIl se sentait pru Il se rassit et reprit l'examen de son btn. Un fer pour la marche rn bout, un autre pour le combat 'autre ... le premier paraissait us ais capable de r ster encore un peu. Grodard v fia qu'il avait de quoi le changer en cas de besoin. Son b n it lui aussi fin pr
Il continua mentalement sa liste.

- Bottes et bqn, c'est bon ... v ments, aussi ... nourriture ... je ferais le plein au dernier moment ... s, j'ai de quoi voir venir et payer quelques tournt en taverne ... pis j'aurai mes strs pendre en route au plus offrant ... mes compagnons de voyage devraient arrivdincessament sous peu ... les toutous sont repos> pr

Sentant qu'on parlait de lui, le gros me abandonna la piste pourtant prometeuse qu'il suivait et vint prede son ma,e se faire gratouiller le cra. "Scrotch scrotch" ... Grodard le calina quelques instants puis rangea tout son barda. Exann le regardait de ses grands yeux curieux de tout, ne perdant pas une miette de chacun de ses gestes. Quand Grodard coupait du bois, le tout jeune gar tapait en cadence avec une brindille sur la souche la plus proche. Lorsque le barbu bricolait, l'enfant remuait tout ce qui tit ma port brins d'herbe, feuilles, cailloux ... Grodard l'installa dans le sac ventral qu'il avait fabriqusour Cris .a naissance de son fils et le colla contre lui. Il fixa ensuite son balluchon au bout de son ben et prit la direction de la ville toute proche. Un verre en taverne, deux ou trois bricoles .rignoter, deux ou trois pigeons invoyer et il tacherait de trouver un coin tranquille pour passer la nuit avec sa mngerie ... une grange remplie de paille ferait l'affaire, tous y seraient au chaud et e'abri.
--Mistrelle


Parce que des fois on tombe sur une vieille connaissance quand on s'y attend le moins ... et m1 quand on en a pas envie ... faut faire avec, un grand sourire, un "on s'appelle, on se fait une bouffe" et chacun repart de son c1en se disant "bon ben si possible on dte la bouffe ... d'toutes fa"s, je rappelle pas le permier" ...

Dans une autre ville ... Mistrelle continuait son petit bonhomme de chemin ... enfin pluthon chemin de jeune femme dans un monde qui ne lui convenait pas ... ml si elle en comprenait l'essentiel ... manger pour ne pas e manger et se servir des armes mis par la nature aa disposition ... ce qui dans son cas correspondait ane haine pour tout ce qui portait braies, poils divers et virilitval assumo un corps de femme autour d'un esprit d'adolescente dp;e toute innocence et un WIe forgr l'ale de la vie ...

Elle arpentait les rues plus ou moins bien fnes, jetant des regards aigus eous ceux qu'elle croisait ... elle les divisait mentalement en trois cataries : ceux qui n'avaient aucun int>t, ceux qui en manifestaient un malsain oon >rd et ceux qui en pr ntaient un pour elle. Cette derni
Ses pas la menaient un peu au hasard. Ne sachant jamais oitrouvait la prochaine bonne poire, elle laissait la chance la guider ... la chance ou la malchance ... bah, jusque lslle s'en oit bien sortie, ayant toujours pris et jamais donnrUne silhouette lui fit lever un sourcil ... jupette et barbe noire ... elle connaissait ... enfin elle l'avait ds crois dans un autre lieu, en un autre temps. Gambergeage en vitesse afin de d rminer la catcrie adiate ... ha oui, une taverne, un vol rataun affrontement avec un blond et sa fuite lqre dans les rues d'Aurillac ... A priori, ce type rentrait dans la deuxil catmrie ... quoiqu'il n'ait rien pu tenter dans ce sens-luelle savait mettre les bouts quand il le fallait.

Elle s'arrq net, se cacha derri- un Sl et observa un instant l'homme qui marchait entourse ses chiens, deux rrmes boules de poils baveuses. Elle s'assura qu'il ne l'avait pas vu puis s'enquilla dans une rue adjascente. Aucune envie de papoter avec lui ... pis il respirait pas l'argent ... vu l'usure de son kilt et de ses bottes, sa bourse devait ee plutraigre ...
Elle continua de marcher quelques instants, jetant de rapides coups d'oeil par dessus son eule, vifiant ainsi qu'il ne l'avait pas rep.e et suivie ... prudence est me de st et elle n'avait pas connu la sienne de maman ... Un dernier regard en arrie et elle reprit sa marche.

- B'jour, m'selle, salua en souriant le barbu matsalisju coin d'un mur, on se connait non ?

Elle tenta un demi-tour acrobatique pour fuir vers la ruelle la plus proche ... et se retrouva nez iruffe avec un gros mi gris qui lui bavait sur les chausses. Elle soupira, le salut ne serait pas dans la fuite cette fois-ci. Elle devrait faire confiance la langue et non es pieds.

- Je ne crois pas, beau sire, je m'en souviendrai ... , minauda-t-elle en papillonant, une belle carrure comme la vs, vs'oublie pas !

- Ce sont plut es remerciements que vous oubliez, je dirais ... Chaos ne vous fera aucun mal et moi non plus, craignez rien ... mais j'aime bien savoir iui je rends service ... c'est quoi votre nom ? Moi, j'suis Grodard d'Aurillac, sauveur de demoiselles en dbesse Ees heures ...

Elle avait du mal interprur son sourire ironique ... se moquait-il simplement d'elle ou avait-il une id pr se en t. ? Deuxin catsrie ? Ou alors devait-elle rvser son jugement ? Et crd une quatri case ? Genre il existait des gens qui agissaient sans arri pens
- Je m'appelle ... Mistrelle, r,>je viens de nulle part et je vais partout oeportent mes pieds ... je vis comme je le peux en dtant les pies qui se tendent devant une jeune fille seule et ... et voiln.. je ... vous ... l'autre soir ... enfin ... bon ... vous m'avez aid quoi ... notez que je m'en serai sortie seule, ajouta-t-elle dans un pn de fiert,
- Je n'en doute pas un instant, croyez le bien, ironisa Grodard, seule contre cinq ou six types ... rien de plus facile ... je les ai recroissigurez vous ... et j'en garde pas un fameux souvenir ...
- Ha ... vous avez ?asone autre gorge ? Vous leur avez montr ue vous sez le plus fort, le plus viril ?
- Pas vraiment non ... j'ai juste test a rustance de mes cn face ln bun tournoyant leine vitesse ... et croyez le ou pas, ben c'est pas mes os qu'ont gagn span>, grima le barbu, et tout est pas encore vraiment ressoudr.. meuh bon ... nse remettra en place petit netit ... et j'ai la meilleure des infirmins, ma douce et tendre Cris.

Mistrelle le regarda d'un oeil neuf ... rares .ient les hommes ayant des vues sur son corps qui citaient d'embl leur ause ... soit il oit sinc , soit tremalin ... mais nalin, malin et demi ...

- Cris ? Votre me sans doute ? Ou votre soeur ?
- Ma charmante compagne, fuyante demoiselle, une femme qui ne se dtne pas .a premi. occasion ... j'vous en veux pas ... vous me connaissiez pas ... meuh bon ... vous faites pas facilement confiance ... en ma temps, je vous comprends, on sait jamais sur qui on tombe en ce bas monde ... mais des fois, c'est gens biens ! Hi hi ! Bon c'est rare je vous l'accorde ... voilwquoi ... heum heum ...


Ils se retrouvfnt le dandiner sur leurs pieds, l'une cherchant comment fuir la conversation, l'autre ne sachant s'il devait la poursuivre, ni comment ... Ils se jaugeaient l'un l'autre, le regard tantuuyant, tantrarduur leur vis- s.
Grodard


Choppage de jeune fille au coin d'une rue, discussion en plein air ... les bcns tient loin d'/e rompus ... on peut pas dire qu'elle semblait ravie de le revoir ... en me temps, quelle id=de sa part d'aller papoter avec une quelqu'une qui ne le derait pas vraiement ...

Il se retrouvant face face aprgquelques langes verbaux de la plus plate banalit".. continuer la conversation avait-il un intnt quelconque ? Grodard sentait la r=rve de l'adolescente en m4 temps que sa maturitt.. mais quel droit avait-il de la retenir ainsi ? Il l'avait dandu certes ... mais sans qu'elle ait rien demandw.. il avait choisi d'agir ainsi, mais pa rtexion, cela ne lui donnait pas le pouvoir de la retenir et de l'abreuver de paroles ...
Grodard rappela ses toutous et fit un pas en arrij :

- Je vais pas vous d"nger plus longtemps ... je suppose que vous avez plein de choses >aire ... vos doigts agiles ont sans doute du travail, ironisa le barbu, allez les toutous on va laisser la jeune fille hes occupations ... en vous souhaitant d'avoir un ange gardien chaque fois que nmssaire ... bien le bonsoir !

Il vit le regard noir et furibond se planter dans le sien ... p=cile >
- Touchem'selle !, randit-il en essayant de deviner suel jeu elle jouait, je vois que vous avez bonne mtire finalement ... au moins pour le vocabulaire ordurier ... bon, j'donne pas le meilleur exemple non plus ... mea culpa ...

- Ne vous en faites pas sire ... mais vous avez de bons raexes malgrmotre ., minauda Mistrelle, j'avoue que je vous dois des excuses et des remerciements ... puis-je me permettre de vous offrir le repos du guerrier ?

Devant l'air ahuri de Grodard, elle s'empressa d'ajouter, un sourire reine dessineur ses ljes :

- Je parlais de vous offrir un verre, sire, un simple verre ! Allez, suivez moi je connais un estaminet de bon aloi fort peu loin d'ici !

Sans laisser le temps au barbu de rnndre, elle s'en fut d'un pas lnr, semblant glisser sur le sol, effleurant eine les pavI Haussant les dules, Grodard la suivit, ordonnant aux toutous de coller es basques ... enfin on kilt plutl.. pas question de les laisser foleer n'importe ov il en avait assez de devoir s'excuser auprede porpridires de bottes souill,. Il marchait d'un pas lourd, l'air d'un ours
Il acc ra le pas, sa rurie lui avait fait prendre du retard ... il rejoignit la jeune fille devant une taverne ... enfin pas le genre de celle o:mettait les pieds d'habitude ... un peu plus ... beaucoup moins ... de les tentures rouges sur la porte ... tlui rappelait quelque chose ... mais il n'arrivait pas oavoir quoi ...
Elle entra en lui adressant un sourire ... sourire que Grodard se garda bien d'interpr r ... Il la suivit lentement, ordonnant aux toutous de rester dehors " et de pas arroser les bottes des honnrs gens, hein ! Ni bave ni pisse, on se retient, sages et tout !".
Il franchit le seuil et s'arrv net ... la "taverne" ait plutsombre ... ce qui, au vu des femmes fort peu vaes prbntes, permettait un certain mystm ... les lumies tamisr ont toujours u les allis des femmes ma... il commen lrticuler un mot, puis se tut ... il chercha Mistrelle du regard ... elle avait pris place xne table et semblait le dber du regard ... oserait-il entrer et s'approcher ?
Grodard balaya la pip du regard. Toutes les fenses dient couvertes de voiles rouges, les meubles de tentures de la mI teinte ... divers escaliers et portes semblaient inviter m'isoler en bonne compagnie ... des ombres furtives, hommes et femmes, passaient parfois rapidement dans un coin de son champ de vision ...

- Un bordel, se dit-il en lui-m , elle m'a fait rentrer dans un bordel ... sang et sueur ... j'ai rien contre celles qui pratiquent le plus vieux meer du monde ... rien de rien d'ailleurs ... mais j'ai rien aire l moi ... si se trouve, on peut mu pas boire un coup ... Cris ... excuse moi d'avance ... j'suis le l'insu de mon plein grf.. j'ai pas voulu ... he o!! On touche pas !!

Une des pensionnaires de la taverne-bordel s' it approch de lui, tentant de soulever un pan de son kilt en lui promettant monts et merveilles ... enfin surtout son mont de Vas, sdement ... Il la repoussa le plus doucement possible en bafouillant une excuse bidon "pas envie, m'dame, c'est gentil de proposer, tout ... mais heu question bourses, c'est pas ... heu ... j'veux dire, elles sont comme qui diraient rorv ... enfin, non heu ... enfin j'aime ma Cris ... et puis zut!". Il se dirigea en rpnt vers la table et s'assit, posant les coudes sur la table.

- Bon, vous jouez uoi lu.. me faites pas croire que c'est l ue vous invitez les messieurs noire !
- Et bien quoi ? Je n'ai pas menti ... je vous offre un verre ici ... et vous pourrez y avoir le repos du guerrier en sus si vous le dprez, rdndit ironiquement la jeune fille.
- J'adore le "en sus" dans ces circonstances ... vraiment ... bon ... je crois que nos routes se s rent ici ... oubliez le merci et tout le reste ... z'os vivante, moi aussi ... continuez votre chemin et .tons de nous recroisez, vaudra mieux je crois ...

A ces mots, il se leva de sa chaise, s'inclina pour saluer et entama un demi-tour vers la sortie. Une main sur son rule l'arre ... il se tourna vers la jeune et fille et ... le monde ne fut plus que douleur et lumis aveuglante ... un genou bien placça vait heurt ne partie fort sensible de son anatomie ... il se tordait sur le sol, tandis qu'une main le d stait de son argent et qu'une voix lointaine se moquait de lui :

- Sire, voyons ... entrer dans une maison close et ne pas s'y faire vider de bourse ... c'est un manque de respect flagrant ... permettez moi d'y rem er ... hvien ... vous n'avez rien de plus sroposer ... en espes sonnantes et trnchantes, bien s&. merci quand m et au plaisir de ne jamais vous revoir ...

Grodard eut conscience du d.rt de Mistrelle ... il tenta de se redresser ... vaine tentative ... il rampa lentement vers la sortie sous les quolibets des filles de joie prantes.

- Esp de saloperie, grogna-t-il entre ses dents, si je te rechoppe ... ac! Elle m'a pas ratn.. si je te rechoppe ... sang et sueur ...

Il arriva enfin iejoindre la sortie. Il se redressa et s'appuya au mur, reprenant lentement son souffle au milieu d'ondes de douleur qui allaient en s'attaant. Les toutous le regardaient d'un air interrogatif ...

- Ouais bon cva, les chiens ... on va pas en faire un plat pour quelques os ... allez, zou ! On va allez picoler et se battre a loyale entre hommes dans une vraie taverne ... changera des fourberies fenines ...
Grodard


Parce que bon hein faut pas dOnner ... des fois, le hasard fait bien les choses ... surtout si on l'aide un peu ... voire m' beaucoup ...

Plus tard et ailleurs, quelque part dans le royaume
Grodard se balladait en laissant traer ses oreilles un peu partout ... un grand blond costaud loix de fillette, >se remarque, forc nt ... et comme les gens adorent papoter et raconter ce qu'ils ont vu ... il finit par retrouver la trace du porteur de bpn ... une discussion en taverne, quelques remarques e'air anodines ... des rdnses plus ou moins pr/ses ... et un beau jour, le barbu "upette finit par apercevoir devant lui une carrure bien connue. Ses efforts n'avaient pas o vains, il finit par retrouver la trace de celui qui avait men"a bastonnade. Non pas que Grodard fut rancunier, loin de l"ien s
Il "it donc ravi d'apercevoir son d"teur et de pouvoir lui pr>nter sa note, int1ts compris. Il le suivit un moment dans les rues, Udiant son comportement, essayant de dcrminer s'il nit seul ou accompagnie quelques comparses. Le blond semblait errer au hasard des rues, faisant parfois signe sn autre homme "'air aussi b0 que m0ant ... ils nient deux et l'effet de surprise mit du c du porteur de kilt ... alilibrait les forces, quoi ...

Les deux cibles finirent par s'digner de la foule, s'enquillant dans une ruelle sombre aux portes fermc et si qoite que la lueur du soleil n'y p"trait qu'époeine ... un bon point pour l'assaillant, il n'aurait pas tes affronter en mp temps. Grodard les suivit quelques instants de loin, s'assurant que nul autre ne parcourait la sombre arts. Il acc_ra le pas, vvfiant que son coutelas jouait librement dans son .i secret et qu'il pouvait le sortir sans encombre. Le blond et son accolyte avanvent lentement, l'air de chercher quelque chose, genre un machin ou un bidule ... enfin ils avaient l'air concentr ...

Le blond ouvrait la marche, inspectant chaque porte. Grodard en profita et se glissa derrid eux. D'un geste silencieux, il tira son coutelas aff a veille et trancha les tendons derrio un genou. Le comparse s' oula dans un re, sa jambe ne pouvant plus le soutenir. Le barbu l'enjamba sans plus s'en occuper ... une jambe en moins, il ne reprnntait plus vraiment un danger ...
Au bruit de la chute, le blond se retourna rapidement ... il avait suffisament bourlingufour que son instint l'informe instantanpnt de la menace. Un coup sur la rotule, une poussbsur l'aule et malgrqes rrexes, il se retrouva lenoux, la te coll contre le mur et un bras tordu dans le dos ... pour couronner le tout, une lame s'appuyait fortement contre sa gorge.

- Alors baltringue, on se retrouve ... je pense encore oi chaque fois que je ris un peu fort ... faut croire que toi et moi, on est devenu ins rable ... c'est pas que tu m'ais beaucoup manqut.. mais on a genre un compte lqer toi et moi ... et crois moi, lee vais pas te manquer, baltringue.

Le blond essaya de se libur de l'neinte et de repousser la lame qui lui entaillait la peau ... avec comme seul r ltat de se tordre de douleur et de se retrouver face contre terre. Grodard vifia d'un coup d'oeil ce que faisait l'accolyte du blond ... pas grand-chose tart grogner de douleur en tentant de remettre sa jambe dans l'axe ... en pure perte d'ailleurs ... Il reporta son attention sur le blond et en profita pour accuenter un peu la pression, histoire de l'entendre gnr un peu ... oui bon, pour l'entendre g r bien plus fort ... Un sourire cynique traversa le visage de Grodard.

- J'aime bien t'entendre couiner le blond ... tu fais moins le fier qu'avec tes trois amis et vos bens ... allez prends ubaltringue, te feras pas de mal, t'as rien dans le cr ...

Grodard profita de sa prise pour faire pivoter rapidement le blond et faire s'Daser violement son nez sur le mur le plus proche, provoquant fractures des os et saignement.

CRAC !

- Oups dulej'avais pas vu le mur ... t'as pas trop mal j'lu ... ho pardon, pas fait expr /span>, ajouta Grodard en collant son genou dans le menton adverse.

Un nouveau craquement lui confirma que la maoire n'avait pas plus r st ue le nez. Certain que la douleur l'empperait de fuir, il le relacha et s'approcha du futur unijambiste. Il se campa devant lui et le regarda un instant ramper pour tenter de s'enfuir. Sourire carnassier, regard brt :

- Me semble qu'on se connait ... mais la derni. fois, t'eis du bon codu manche, je crois ... tiens, te rapellera des souvenirs, grin le barbu en collant violement sa botte ferr dans les cc de l'homme, allez encore une pour la route ...

Aprlquelques coups de pieds bien placLet surtout bien sentis par le receveur, Grodard se pencha et saisit l'homme par les cheveux, lui relevant la te et le regardant droit dans les yeux. Nouveau sourire, poing qui s'tase sur une arcade, sang qui gicle ... cris de douleurs, tentative dbspne et inutile de fuite ... coutelas qui apparait dans le poing, lame qui balafre une joue ... nouveaux cris, nouveau coup, nouvelle giclsde sang ... acier qui brille en un large mouvement ... oreille qui tombe au sol ... Grodard releva un peu plus la face hurlante pour deger le cou de son adversaire ... il inspira un bon coup, planta aouveau son regard br/ dans celui apeurst perdu de l'homme et plongea son coutelas dans la gorge ... gargouillis, vie qui s' ppe au rythme du sang coulant sur le sol ...
Le barbu relba le corps devenu mou, essayant d' ter le ruisseau rouge qui serpentait dans la ruelle et jeta un coup d'oeil rroite et fauche ... pas a qui vive au loin ... quand 'elles proches de lui ... ds y'en avait une de moins derrio lui ... et celle devant lui allait connare le m
- Ho pardon, j'avais pas vu tes doigts, blondinet ... pas trop mal ? J'espès

Le blond ne dit pas "moi" mais hurla de toutes la force de ses poumons ... les doigts asrsous une lourde botte ferrc le barbu pesant de tout son poids sur ses pauvres extritabroyt.

- M'ennerait que t'embss encore beaucoup de monde ,'avenir, baltringue ...
- Arrp ... fais ... pas le con
, haleta le blond, j'suis ... sur ...argg ... un coup ... plein d'ts n.. raptr facile et sans risque ... on partage si ... tu veux ... si tu me laisses ...
- Dans tes res ... rien eoutre des tes "s ... j'aime pas les types comme toi ... pr rout pour assouvir leurs envies sans s'occuper du mal qu'ils font aux autres ... tiens, ba place des as, prends celle-lo


Grodard flanqua de nouveau sa botte dans un ventre mou ... puis frappa encore et encore, chaque coup faisant tressaillir l'homme cndu erre. Il finit par s'assoir sur le dos de l'homme. Il lui saisit la td et la frappa plusieurs fois contre le sol, grin t des dents.
Sa rage montait au fur nesure des impacts, des os qui se brisaient et du sang qui coulait des blessures. Le blond prenait les coups pour tous ceux qui avaient, un jour, crvhrodard, pour tous ceux qui mentaient, volaient, manipulaient, agressaient, abusaient de leur pouvoir, vivaient par et pour la force, tous ceux qui d'une mania gorale profitaient honteusement de leur prochain ... La tp heurtait le sol de plus en plus fort, les doigts du barbu crispâchdans la chevelure rougissante, les phalanges blanchies par l'effort ... Il cracha sa rage, abreuvant la marionnette de plus en molle entre ses mains des pires insultes qu'il connaissait. Un dernier coup plus violent et les yeux du blond devinrent vitreux, tous ses muscles achevîtrnt de se relrer. Grodard abandonna sa prise, se releva l rement chancelant april'effort et respira un grand coup ... la ruelle semblait toujours d'rte ... Il essaya de faire rapidement le point ... un des deux qit mort, la gorge perfora... l'autre, le blond ne bougeait plus ... mais peut-Le bit-il seulement assommm.. pas le choix de toute mani ... prendre le risque de le laisser en vie, c'sit vivre en permanence avec la menace d'une e apparaissant comme par magie pour vous perforer les tripes.

Les dents de Grodard se serrétont, son regard se fit plus aigu ... le coutelas rlparut dans son poing, l'acier accrochant les rares lueurs de jour arrivant le frayer un chemin. Il s'accroupit, pencha la t' du blond vers la droite et posa la pointe de son arme sous l'articulation de la mioire. Il choisit tranquilement son angle d'attaque et enfon la lame d'une seule pouss., tranchant artes, muscles et tendons ... un coup mortel s'il en .it ...

Il se drla pour ne pas 'e caboussuar la sang qu'il savait jallir de la blessure lorsqu'il enl rait la lame. D'un mouvement rapide, il retira son coutelas, l'essuya sur les habits de la victime et le rangaina prestement. Toujours aucun t in en vue ... quelques traces de sang sur ses bottes, mais rien de bien mdant ... un chiffon mouillst il n'y paraitrait plus ... la menace du blond disparue, son complice mort
Grodard ressortit le plus tranquillement possible de la ruelle, son coeur battant encore rapidement mais son e calme et sereine. La foule continuait asser devant lui, personne ne s'occupant d'un barbu eupette qui se dirigeait vers la taverne la plus proche prendre un verre bien mgt /div>
Grodard


Parce que la vie nous emmf sur des chemins ranges parfois, voir ms bizarots ...

Grodard, tranquilement assis sur une souche d'arbre, taillait un morceau de bois avec son coutelas, envoyant moult copaux sur le sol. Son ouvrage prenait forme ... forme de quoi, il ne le savait pas encore, mais il ne changeait pas de main, =venait. Ca venait mi bien. Le machin avait un air de ... d'un ... d'une ... un animal chimoque dotgde plus de pattes que Dame nature ne le permettait et d'une paire d'ailes d5sur ... ressemblait .ien ...

Grodard secoua la tr d'un air navrst jeta son pi.e rtltat dans un fourr.> Il salua le groupe d'un mouvement de t= et rangea prestement son coutelas, pas la peine de rester arm"ace au guerrier de te. Ce dernier s'approcha de lui, posant le bout de sa lance terre et s'appuyant dessus.

- Hola, mon brave ! Vous savez o>e cette route ? Cela fait maintenant trois semaines que nous cheminons par monts et par vaux et je ne serai pas f21e retrouver la quiWde d'un vrai lit et d'un repas chaud en taverne.

- Heu, oui ... elle mépo directement turillac. Vous y trouverez tout ce dont vous r>z. Vous pouvez pas mieux tomber. Z'avez encore une bonne demi-heure de marche et vous y serez.

- Bien le merci, sire. J'escorte ce brave couple en direction du sud. Ils veulent pas me dire omctement, alors on avance au jour le jour. J'avoue que c'est un peu p ble mais bon, tant que apaye ...


Grodard hocha la tn. Aucune rertie idiote ne pointait son nez t'horizon. Un moment de faiblesse sans doute. Il gratouilla la te de Chaos allongs ses cp et sourit niaisement au soldat. Le femme le fixait, le regard vitreux. Le voyait-elle vraiment ? Grodard ne savait pas trop oumettre en fait ... le groupe le mettait mal q'aise, sans qu'il put drnir pourquoi.
L'homme tout maigre s'approcha de lui, souriant. Ses dents jaunes se dduvrirent en un rictus des plus dé engeant, un peu de salive coulant de ses l es fines et blanches. Ses yeux viraient au rouge, ses doigts semblaient s'allonger au fur desure que sa main se tendait vers le visage du barbu. Celui-ci eut un mouvement de recul, tandis que ses toutous grognaient, le poil hnss Il avan,d'un pas, semblant encore grandir et se daarner un peu plus.

- Ne craignez rien, sire, le rassura le soldat, il ne vous veut aucun mal. Juste sucer votre cervelle et on repart.

- Heuuu, risqua un Grodard surpris et commenet êteaniquer, en ms temps, y'a presque rien étaanger ... h'o faut pas avancer plus monsieur ...

Grodard sauta sur ses pieds, sortant prestement sa hache de son ai, les toutous se pla,t de chaque cden position de dlnse. Le soldat soupira "Iva encore faire des problus et de toute fat votre cervelle va y passer". Le couple bizarre s'avané ft, mains crochues tendues vers leur proie. Les rictus dprmaient leurs visages. En fait de dents, leurs ldes dsuvraient maintenant des crocs luisants. Un feu ardent oit apparu dans leurs yeux, cherchant t'insinuer dans ceux du Grod, comme pour atteindre le peu de cervelle encore op tionnelle. Les toutous tent nt quelques aboiements sans grande conviction ... et se cachhnt bien vite derrib leur mabe, grondant leur angoisse. Le barbu n'eit guA plus rassursue ses chiens ... si do les deux monstres canins avaient peur et ne se sentaient pas vainqueurs malgreeur masses et leurs crocs, il bit clair que lui-me ne ferait pas le poids ... Il ne restait plus qu'eutter ... plutIourir debout en se battant que vivre enoux, il parae...
Des mains duarnu et griffues se tendaient vers lui ... des dents aiguiss semblaient viser sa gorge, deux volonttse tendaient pour amoindrir la sienne. Grodard sentait un froid s'insinuer dans ses membres et son cerveau se glacer au fur oesure de l'approche des deux ... humains ? monstres ? machins ?
Il souleva sa hache pour frapper ... elle lui semblait lourde, si lourde ... pesante ... son bras, dans un effort qui lui sembla arracher muscles et tendons de son iule, abattit son arme sur la main la plus proche ... sa lame rebondit et lui sappa ... son coutelas, vivement tirse son gi secret, connut le me sort ...
La femme posa une main dermysur son iule et d'une poussdsans effort l'envoya valser contre l'arbre. Le choc lui coupa le souffle ... il tenta de reprendre sa respiration ... les toutous furent renvoytoa niche de la mt manip ... l'homme se pencha sur le barbu, son odeur achevant de l'empécher de respirer ... Grodard sentit les griffes s'enfoncer dans son flanc, son sang s'eapper des blessures, les doigts qui d La bouche luisante de bave s'approcha de sa gorge, les dents prps >ordre ...

- Hn>rrrgggueuallll !!!, hurla Grodard en se redressant d'un coup dans son lit, rejettant sa couette, le corps luisant de sueur et le coeur battant aoute allure. Sa main cherchait frrtiquement ses armes, ses yeux tentant de percer la pembre de la chambre.
Sa hache d'une main, le coutelas de l'autre, il fouilla la chambre dans un demi sommeil paniqueSes chiens, sentant leur mate mal u'aise, g ssaient et tentaient de se coller Lui.

- Z'es oprritures ? Je vais vous chopper ... tenter de me sucer le cerveau ... on me suce pas comme n sans permission ... nonmaiho, j'vais vous refaire le portrait fay mettage en pi et boucherie en fin de service ! Z'es ouspan>

Meubles ouverts pa volo literie qui vole, chambre retournqde fond en comble ... rien ni personne, .art un barbu nu comme un vers armrusqu'au dents ... et l'air ridicule ... secouage de ti pour reprendre des esprits partis il ne savait trop oungeage des armes dans les pis et ndage de corps dans le lit ... en esp nt que la fin de la nuit soit plus calme ... si mi le sommeil n'tit plus rorateur ... oele monde, braves gens ?

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Si ibouge encore apr avoir tap.essus, c'est que t'as pas tap ssez fort ...



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