[RP] Le grand départ, à la recherche de…

Septembre 1458 : retour de retraite….étonnement….déception…puis enfin le sourire et la joie

Gus était revenu à la fin de ce beau mois d’août de chez les moines… l’été s’était bien passé, faut dire que les caves de bourgogne sont fraiches et accueillantes quand le soleil cogne dehors…la tête encore un peu embrumée (faut dire qu’il ramenait des cartouches de son voyages et qu’il en avait abusé un peu pendant la route du retour)

Il arriva à l’auberge de « pluie et cori », tout guilleret et prêt à s’investir en mairie…en effet, la mairesse, la p’tite pomme de pin, lui avait demandé d’être conseiller municipal avant son départ et cet nouvelle mission, en complément de son poste de sergent à la maréchaussée, lui semblait à sa portée… de plus l’ambiance en mairie lui plaisait et pas que pour la bande soiffard et de traine taverne qui y était…

Afin d’accueillir au mieux sa princesse, qui devait arriver d’un jour ou l’autre, gus entreprit d’abord un grand ménage de printemps…pffft, pas sa tasse de thé le nettoyage… mais bon, faut bien faire plaisir à sa femme….

Après cette corvée, gus se rendit en mairie et compris que des changements avait eu lieu…plus de sourire et d’éclat de rire…mais une ambiance morose, terne, emprunt de rigueur et de suspicion…des mots, des reproches, des mises en accusation…

EH beh, l’ambiance n’est plus la même, il reprit son taf de sergent mais même sa lieutenante semblait lasse, p’etre l’effet de la retraite plus que prolongé de son mari…enfin l’ambiance se dégrade…et je fais mon boulot dans ‘l’attente du retour de ma belle princesse…

Son retour me met en joie…elle est toujours aussi resplendissante…sa douceur, son contact m’a manqué…et je ne m’en rendait point compte…mon envie reprend le dessus…mais, très vite.. ;une idée germe… des contacts avec le divin chauve…une envie de voyage..encore…mais cette fois p’etre pour plus longtemps, définitivement… à voir…

Mais avant l’heure des préparatifs… ne pas repartir comme la dernière fois et au premier bosquet venu, se faire détrousser….

Déjà, gus, pendant les quelques jours d’attente, avait peaufiner sa surprise pour sa belle…drôle de cadeau pour une femme.. mais celui-ci prenait toute sa valeur pour leur nouveau prochain périple…

Fier comme bartaba (un vieux éleveur de chevaux qu’il avait connu naguère et qui était tjours fier), gus déposa son cadeau sur la table centrale de l’auberge…(le choix était ouvert, soit L’épée soit la hache …)

Et dans l’attente de l’arrivée de sa belle… il envoya un pigeon au chauve et la p’tite pomme de pin, pour les inviter à l’auberge et finaliser avec eux les détails de leurs futures escapades….
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Le hasard est souvent le protagoniste le plus lunatique de nos aventures. Selon son humeur, il peut aiguillonner les vents favorables qui poussent les voiles de nos goélettes, ou choisir plutôt de réveiller les courants contraires pour entraver notre bel élan. Selon ses caprices, il peut fouler la cheville de notre monture ou, au contraire, lui donner des ailes. Complicité ou coup du sort ? Croc-en-jambe ou coup d’épaule secourable ? Ne cherchez pas. C’est lui qui décide, c’est lui le patron.

C’est ce que se dit Pluie en regardant s’éloigner au galop les trois cavaliers emportant sa lettre à l’encre à peine sèche. Trois commerçants pressés, houspillant leurs chevaux sur la route de Montargis, et qui seront arrivés à destination bien avant la roulotte cahotante du blondinet et de ses compagnes de voyage Cori et Carmeen, occupées à dépiauter deux beaux lapins dodus pris aux collets la veille. Il les a laissées à l’intérieur du véhicule, de l’autre côté des bosquets.

Oui, cette rencontre inattendue, voire totalement improbable, c’est un cadeau du hasard, car ce sentier rocailleux reliant tant bien que mal les hameaux de Sainte Cunégonde de la Vigne Magique et de Sainte Zoé les Trois Entrechats n’est certes pas l’itinéraire idéal pour atteindre au plus vite l’Orléanais. Mais soit, lorsqu’on est blond, c’est pour longtemps.

Non, pas d’autre prise dans les collets, et Pluie rejoint d’un bon pas Cori sa doudou d’amour et la cousinette Carmeen en agitant bien haut le brouillon de sa missive. Traversant les buissons, il les entend rire comme des baleines, bien qu’il ne sache pas vraiment ce que c’est qu’une baleine. Constatant en souriant qu’elles sont couvertes de haut en bas de touffes de poils de lapin, il comprend la raison de leurs fous-rires. Ces deux là sont vraiment impossibles …

Ecoutez-moi les guignols. J’ai profité du passage de quelques cavaliers pressés pour envoyer un mot à Nime et à Guston. Je vous le lis ?

Les deux coquines consentent à lever les yeux sur lui.

Voilà !


Cher Gus, chère Nimounette,

Notre dernier pigeon étant mort d’une crise aiguë d’aérophagie, je profite de la gentillesse de ces braves voyageurs pour vous annoncer notre prochain retour.

Yes ! Nous avons enfin repris la route de Montargis. C’est bien joli la Provence, mais le sable, ça s’introduit partout, et ça gratte. Nous devrions être là dans quelques jours, mettez déjà les bouteilles de rosé au frais dans la rivière derrière l’auberge. Nous apportons les bigorneaux et les crevettes, mais j’ignore si nos petites bestioles seront encore comestibles à notre arrivée car certaines d’entre elles ont déjà un aspect bizarre. Et je ne vous parlerai pas de leur odeur.

Faites tout plein de bisous collants au p’tit écureuil volant et à son divin chauve, à Lucky, et aux amis qui vivent encore à Montargis, s’il en reste.

A bientôt, nous avons hâte de vous retrouver.

Vos amis.

Cori, Carmeen, Pluie.
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Nime sursauta l'épée à la main en entendant son époux dans son dos, déboullant de là où elle n'avait pas du tout imaginé, elle sentait sa joie et son rire et se retourna vivement en lachant son épée.
Il était là le plus beau des sourire sur les lèvres.
Elle se précipita dans ses bras qui lui avaient tant manqué.

Mon amouuuur...enfin....

Ils échangèrent de longs baisers et de tendres mots d'amour ainsi enlacés dans la grand salle de l'auberge.

TOCTOC TOC!!!!!!!!!!!!!

Ces martellements la firent grogner, qui pouvait bien troubler cet instant de bonheur, elle resta planté au milieu de la pièce, le regard un peu colère en direction de la porte.
Elle vit son Gus discuter avec des hommes aux allures de négociateurs et avait envie de dire...

Non NOn vraiment merci...nous avons tout ce qu'il nous faut...

Elle retrouva instentanément son sourire et s'avança un peu confuse d'avoir maudit ces gentils messagers, elle regretta même de ne pas avoir accueillis ces hommes, dans l'auberge de ses amis. Mais ses scrupules furent vite balayés tant l'envie de lire les nouvelles était forte.
Elle lu et relu plusieurs fois comme elle aimait à le faire.

Nime retourna se blottir dans les bras de son amour pour réfléchir un peu, c'était là qu' elle avait envie d'être pour poser ses pensées. Au passage elle déposa un tendre baiser sur ses lèvres.

Bien, bien, bien...
Une petite bouteille de rosé frais à déguster avec eux nous ferais le plus grand bien, nous pourrions fêter leur retour en une bonne grillade de notre avant dernier mouton, au cas ou ce qu'ils ramenent n'ai pas tenu la route.
Je propose qu'on envoi notre pigeogeo en espion pour nous dire où ils en sont de leur voyage.
Pigeonnette se chargera de prévenir Cerillette et Cubi?
Qu'en penses tu?
Rien ne nous empeche d'envoyer pigeogeo avant de prendre la décision.

Elle se détacha des bras de son époux en déposant un autre baiser tout doux.
Le temps d'aller chercher la belle plume et l'encrier de l'auberge, de siffler pigeogeo et de revenir s'installer pour écrire.



tu en penses quoi on l'envoi comme ça?
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Les braies retroussées jusqu’à mi-cuisses, la chemise claquant au vent, le blondinet s’adonne à un de ses passe-temps favoris, la pêche. Notre lascar est un estomac sur pattes, il dévorerait volontiers tous les poissons de cette rivière qui semblait si prometteuse, mais hélas, elle ne se révèle guère généreuse, et ne lui offre qu’une ribambelle de détritus divers qui s’entassent sur la rive. Une botte éventrée et remplie de vase – ce n’est pas sa pointure, il l’a essayée – une roue de charrette repliée en forme de « 8 », un assortiment de guenilles déchirées, un manche de hache bouffé par les vers, et puis basta, c’est tout !

Le bel optimisme du blondinet s’effrite rapidement, d’autant plus que Cori et Carmeen – les pestes – viennent s’enquérir de ses exploits toutes les trois minutes, prenant un air désolé en regardant son seau vide, puis s’éclipsant avec un sourire narquois. Gredines !

Soudain, un pigeon tout frétillant vient se poser sur un arbre voisin, dont les racines enchevêtrées se baignent au fil du courant. Pluie reconnaît à l’instant le volatile. C’est le messager préféré de Nimounette. Le blondinet s’approche en lui parlant doucement, décroche le parchemin avec curiosité, puis sourit largement en parcourant la lettre. Nime se rappelle donc que ses pigeons lui servaient de cibles mouvantes lorsqu’il s’entraînait au tir à l’arc ! Guston était d’ailleurs dans le coup également, mais ils étaient de médiocres archers et, en définitive, les bestioles de Nimounette ne courraient pas un bien grand danger.

Une bouffée de nostalgie étreint quelque peu le blondinet car l’image de leur charmante auberge vient soudain se superposer à la nature verdoyante qui l’enveloppe. Mais bon, pas de regrets, la page est tournée.

Définitivement bredouille et résigné, notre pêcheur s’en retourne à la roulotte pour y répondre à l’adorable couple de Montargis.


Chère Nimounette, cher Gus,


Cori, Carmeen et moi, nous avons longuement hésité entre deux options : soit nous régaler de vos nouvelles, soit nous régaler de votre pigeon ! Mais votre messager nous a semblé un peu maigrichon, et nous avons finalement décidé de lui laisser une chance de se remplumer.

Sinon, à part ça, nous parvenons lentement à la fin du voyage. La traversée de la Bourgogne se termine. Exceptionnellement, nous avions pris la peine de demander les L-P indispensables. Donc tout se passe très bien jusqu’ici, et nous n’avons rencontré aucun brigand. Comme le suggère Cori, c’est sans doute l’odeur des poissons que nous ramenons de Marseille qui les écarte de notre chemin !

Nous serons là dans trois jours, au chant du coq, si Gus ne lui a pas tordu le cou depuis notre départ.

Nous vous embrassons très fort.

Cori, Carmeen, Pluie.


Hop ! Le messager à plumes est réexpédié vers l’azur, ignorant sans doute qu’il a échappé de peu à la casserole.


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Gus rentra épuisé de ses rondes nocturnes qui n'en finissait plus...

Loin de sa belle, loin de sa couche, tout çà pour surveiller et protéger un village qui lui déplaisait de plus en plus, triste, sans animation, ni vie...

Même la place centrale du village était déserte et seul un pauvre vendeur ambulant, arrivant d'une contrée lointaine, était présent en ce dimanche...pensant faire de bonnes affaires, mais sans client point de commerce!!! et dépité il allait quitter ce village fantôme...

Ses amis, ses connaissances, eux aussi, délaissaient peu à peu le village pour aller vers d'autres cieux... et ceux qui restaient s'enfermaient à la mairie... empli de méfiance et d'un peu d'arrogance...

non vraiment, il était temps de partir, de prendre l'air, de voir si l'herbe est plus verte de l'autre coté de la barrière...heureusement il restait sa Nime, son amour, sa princesse...

En revenant, il s'était arrêté chez le boulanger ramenant du bon pain qu'il pourra faire griller à la cheminée...et lui amené au lit pour la réveiller en douceur...

Gus entra doucement dans l'auberge, à petits pas pour ne point réveller p'tit waoup et déchainer ses aboiements...

Il vit alors sur la table centrale une lettre laissée bien en évidence... en prit connaissance...

il ne put réfréner un cri...le blondinet et ses amies de retour!! ca c'est une bonne nouvelle....

il commença à aller dans tous les sens...vite fallait que l'auberge soit superbe pour les accueillir, qu'ils ne regrettent pas de leur avoir confiée...

Il courut dans les escaliers, pour réveiller sa belle... mais que faisait elle...rien n'était prêt pour les recevoir... qu'allait il penser???

Gus entra dans la chambre conjugale, le sourire aux lèvres... P'tit wouap, surpris par cette entrée se mit à aboyer joyeusement, cela faisait longtemps qu'il n'avait point vu son maitre dans un tel état...

VIIITTTEEE!!! MON AMOUR!!! Réveille toi!!! cori et pluie arrive!!!! faut que tout soit en ordre!!! allez ma belle, lève toi!!!!
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L'ex diaconesse de Montargis avait quitté le village il y a longtemps déjà. Elle avait testé un premier village ennuyeux à mourir. En fait ce n'était pas que le village mais tout le duché. Tout était mort, pourri par les politiciens qui ne pensaient qu'à leur petite vie et pas aux gens pour lesquels ils devaient œuvrer. Malisende n'avait pas tenu longtemps, elle avait fuit le plus rapidement possible. Les routes lui avaient fait du bien, comme toujours. Même si elle avait tout perdu sur les chemins. Après tout ce n'était que de l'argent.

C'est ainsi que depuis 2 semaines elle s'était installée à La Trémouille en Poitou. Une nouvelle paroisse, de nouveaux amis. Mais cela ne voulait pas dire qu'elle oubliait ses amis de toujours. Elle avait reçu une missive de Cerille qui lui réclamait ses chausses. Cela voulait dire que le départ était proche. En même temps vu ce que Mali avait lu sur les journaux que Cerille lui avait envoyé elle ne pouvait que les soutenir. Elle en avait des hauts le cœur rien qu'en y repensant.

Malisende se félicitait d'être partie avant de voir ça. Elle en aurait été malade. Du coup elle pensait à ses filleuls. Elle voulait tellement qu'ils s'éloignent de ce genre d'ambiance. Elle avait répondu à Cerille dans les plus brefs délais. Elle avait tenu une correspondance avec Battling qui ne tenait pas la forme depuis quelque temps. Et enfin la dernière missive pour sa première filleule. En taverne, elle sortir sa plume, son encre et un parchemin vierge.

Malisende relut son courrier en souriant. Ils lui manquaient tellement tous. Mais après tout, ils devaient se faire leur vie eux aussi. Ils avaient grandis... et elle avait vieilli. Pourtant elle ne s'était pas assagie! Elle attacha le parchemin à la patte d'un de ses pigeons en soupirant. Bon il fallait qu'elle se reprenne et qu'elle leur donne au moins plus souvent des nouvelles.

Le pigeon s'envola. Malisende but sa choppe cul sec tentant de revenir aux conversations de la taverne.
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Nime savourait les instants précieux passés avec son époux.
Le trouble fête qui vint toquer à leur fenêtre lui fit faire une légère grimace, mais, moins grosse que celle qu'elle fit quand Gus quitta ses bras.

Elle regarda ensuite légèrement amusée, son Gus se saisir vigoureusement du volatile puis très intriguée elle fixa son visage et le vit changer d'expression....
De la grogne au sourire

Elle se saisit du message en hate et le parcourru deux fois avant de relever la tête vers son amour.

Maliiiiiiii, ma Maliiiiiiii va bien!!!!

Elle entama quelques petits pas de danse et se réfugia à nouveau dans les bras de Gus en l'embrassant tendrement.

J'ai hate de prendre la route, j'irais bien embêter Mali dans son chez elle voir un peu si c'est bien là bas.
Je vais lui répondre et puis envoyer des messages à Cubi et Cerille pour voir où ils en sont.

Encore un baiser et elle s'installa devant la plume et l'encrier.



Elle enroula son message et l'accrocha à la patte de Pigeogeo.

Allez mon pèpère, envole toi!
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Nime travaillait au champ, ce champ qu'il fallait continuer d'entretenir avant de partir et surtout pour lui donner bon aspect pour la vente;
vendre un champ n'était pas chose aisée, tant il y en avait sur le marché. A croire que toute la ville voulait quitter.

Les flap flap flap qu'elle entendit soudan lui firent lever le nez, elle attrapa le pigeon au vol

héhé un message, donne pigeon donne!!!

Un bon pretexte pour une petite pause.
Elle reconnu immédiatement la douce écriture de sa Mali et sourit;
A mesure qu'elle lisait son sourire s'agrandissait, oui ils allaient bientôt venir, oui le départ était imminant, quelques calages encore.
Et la route très très vite.
Pluie et Cori attendaient deux de leurs amies et se mettraient en route un peu plus tard si ce n'est en même temps à force de ne pas partir.
pensa t'elle en riant doucement.
Elle lu avec interrêt les nouvelles quelques peu maussades sur leur ami Battling. Elle ferait tout, bien sur, pour qu'il vienne avec eux. Elle aimait beaucoup la subtile compagnie de Battling et savait qu'avec lui, ils découvraient plus encore toute cette belle faune et cette flore qu'ils croiseraient sur les sentiers battus.

Elle se décida à répondre très vite à sa Mali, pour la rassurer.


Allez mon gros envole toi vite ma Mali n'attend pas!!!

A peine le pigeon avait il disparu dans le ciel qu'un autre flap flap flap se fit entendre
En toute hate elle se rua sur le message et ouvrit de grand yeux joyeux.
Son ami Battling était pret à partir avec eux.
Toute joyeuse de cette belle nouvelle elle s'empressa de lui répondre, pour s'enquérir de ses nouvelles et lui dire leur plaisir de le retrouver et de partir avec lui.

Elle lui envoya son fidèle pigeogeo, qui savait retrouver les hommes des bois.

Allez mon pigeogeo file lui dire toute notre joie de le revoir et de voyager avec lui.
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"Tenez vos sacs sont chargé cher monisuer! Au plaisir!"

Cubi regarda le marchand ambulant s'éloigné avec sa cariole. Ca y est les 48 sacs de farines en stock était vendu, laissant place à un petit sac rempli de pécule. Une petite somme tout juste suffisante pour préparer un long voyage. et puis il faudrait mettre les bouchées double pour reprendre des forces, certes, mais surtout de la présence d'esprit et du charisme qui avait été mis à mal par une diet forcée!

Saloperie de courante! Pis cette migraine...

Ca allait mieux depuis quelques jours, il allait enfin pouvoir préparer le départ. Reprenant le chemin de son moulin, qu'il avait du remettre a neuf apres l'ouragan "tic et tac" (rapport à l'écueuil enragé qui lui sert de compagne), il se mit a réfléchir aux préparatifs.

bon dejà y a moi et gus donc faut prévoir de la réserve de saussiflar! Pour la Nime, je vais emmener l'hypocras que j'avais piqué chez le père binette. Et pour ma douce un peu de viande pour qu'elle prenne des forces. Et faut que je pense au pain pour aller avec.... pain de mie, ce sera préférable pour ma ptite tête!

Continuant sur sa liste il se rendit compte qu'il allait prendre à peu près tout... Bon par contre la brouette s'impose là! minimum! Ou alors... J'ai des idées de génie!

Sur le chemin du retour, il fit un détour par le marché ou il acheta une ... annesse! ET OUI, c'était là son idée de Génie. Pourquoi ce choix? Ben déjà parce que le sac de pécule ne pouvait permettre l'achat d'un étalon... et puis après toutes les vaches à tête de bourique, il pouvait bien supporter une vrai, de bourique! Il le faisait bien avec Cerille!!

A cette pensée, comme par reflexe il rentra un peu la tête dans ses épaules comme pour éviter une éventuelle pomme de pin et se mit a sourire franchement.

Trainant sa nouvelle acquisition qui paraissait jusque là, plus commode que les divers "illes" de la race bovine, il se rendit à sa propriété pour bricoler. Bricoler?

Et RE-OUI , car son idée de génie ne résidait pas que de la bourique. Pour emmener du matériel, ainsi que cerille et lui, il fallait compter sur une autre astuce. Pour ça il prit un cadeau des dieu : La barquasse de la sainte boulasse. Il en avait hérité lors de ses premières semaines a montargis, à force de fréquenter les bars ! Qu'elle joli symbole, elle était là pour souhaiter la bienvenue et c'est elle qui lui assurera un bon départ.

Il travailla rapidement sur sa barque. En quelques heures il ajouta deux roulettes. C'est aisi que nacquit : Le cubinator. Un parfait équilibre entre l'homme, l'animal et la machine. Lui, dans la barque à roues, pouvait maintenant se laisser emmener par la mule, sur terre ou sur mer. Une sorte de charrette amphibie. C'est ainsi qu'il chargea l'ensemble de ses affaires, ferma à clé sa propriété, non sans une bonne dose de nostalgie, et se mit en route pour le point de rendez vous...
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Assise sur le dos de sa mule, la belle et fière Ucocotte, Nime sifflotait en écrivant à sa marraine.
La troupe avançait gaiement et bruyamment après un départ très très mouvementé digne des plus belles épopées.

Nime riaient encore de ces deux jours passés à l'hotel orléanais, dans des draps chics pour attendre les zinzins de Cubi et Cerillette accompagnés de p'tit prince et d'une je sais pas quoi d'anesse appelée Nimounille; Ucocotte l'aime pas trop, elle donne des coups de sabots.
Il va falloir surveiller ça de pret, pensa Nime à zieutant en coin la nouvelle bourrique de la troupe

En tout cas, à chercher ses chausses partout, Cerille en avait raté le premier départ, Cubi en fier protecteur l'avait attendu et avait construit pour sa bourriquette une machine infernale au bruit fracassant.

Nime regardait tout ce beau monde qui avançait maintenant joyeusement puisque le groupe était enfin réuni.
Il y avait eu petite discussion sur l'itinéraire à prendre.
Hélas la compagnie de Mali ne pouvait aller en ligne droite il lui fallait prendre des chemins détournés pour retrouver la douce et folle Mali.

P'tit Wouap devenu grand, courait en jappant dans les jambes de Gus qui guidait le groupe d'une poigne de fer, mais toujours un beau sourir quand il croisait le regard de Nime ou quand le moment du bivouac venait et que Cubi sortait de sa Cubinator une réserve d'elixir qui faisait tourner la tête.

Ucocotte se prenait pour un cheval de guerre et avançait à pas très empruntés pour montrer les bonnes manières à Nimounille la bête de somme, parfois on pouvait entendre comme des ricannements prétentieux sortir d'entre les dents d'Ucocotte.

Pipeuil, P'tit prince et souriquette, installés dans les crins de la mule jouaient avec des noisettes, une sorte de numéro de jonglerie indéfinissable.

Blanblan le mouton bêlait comme un veau, marchant à la traine...

Les pigeons eux virevoltaient en surveillant tout le petit monde et se disputant pour savoir qui aurait la chance d'apporter le message à Mali.
Pigeogeo et Pigeonnette habitués des grands voyages donnaient quelques leçons de bon usage des vents aux pigeons accompagnants Battling, Cubi et Cerille.

Nime était heureuse de prendre la route, heureuse de quitter la morosité, heureuse de revoir des sourires se dessiner sur les lèvres de ses amis...



Puis levant le nez de son message elle interpella tout le monde

héééééééééééééééé, j'ai écrit un mot à Mali!!
j'lui dit qu'on l'embrasse tous très fort!!!! vous voulez mettre un ti cruc avant que Pigeogeo prenne le ciel?
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Finie la douce quiétude des bois de Montargis où l’on pouvait se perdre à jamais si l’on n’avait point peur du loup et du noir même lorsque le soleil était à son zénith.
Battling y avait établi ses quartiers depuis fort longtemps déjà et de la mousse avait commencé à pousser dans sa barbe.
Il avait d’ailleurs du en chasser une famille de souris qui y avaient élu domicile une nuit où il avait peut-être un peu trop abusé de prunes sauvages et trop mûres. Même le manche de sa cognée avait fini par prendre racine, trop longtemps laissé au contact du sol…
La ville, il est vrai, ne l’attirait plus guère, avec ses querelles de clocher et ses gens qui pensaient que grise mine s’accordait avec la vie. Lui pensait que seuls les rires et les sourires rendaient vivant.

Aussi, c’est sans hésitation qu’il avait rejoint ses amis qui avaient ramené le soleil dans son existence et étaient devenus ses amers sur les routes. Il laissait sans regrets ses champs, en jachère depuis des lustres.
La clé de sa boulangerie, il l’avait laissée sur la porte, un mot dessus expliquant que qui voulait son échoppe pouvait la prendre.
Las, à l’image de sa marraine, il n’avait rien économisé et avait pris la route vers elle, mais sans savoir où l’emmèneraient ses compagnons de routes. Peut importe il aviserait au jour le jour !

Alors qu’il marchait le sourire aux lèvres derrière ses compagnons, une petite comptine lui revint en tête et il se mit à la siffloter :
Refrain
Je cherche fortune
Tout au long du chemin (et du chemin !)
Et au clair de la lune,
À Montmartre, le soir.
1er couplet
Chez l’boulanger, (bis)
Fais moi crédit, (bis)
J’ai pas d’argent, (bis)
J’paierai samedi, (bis)
Si tu n’veux pas, (bis)
M’donner du pain, (bis)
J’te four’ la tête’, (bis)
Dans ton pétrin ! (bis)
Refrain et 2e couplet
Chez le boucher (bis)
Fais-moi crédit (bis)
J’ai pas d’argent (bis)
J’paierai samedi (bis)
Si tu n’veux pas (bis)
M’donner d’gigot (bis)
J’te fourr’ la tête (bis)
Sous ton billot ! (bis)
(Ou : «dans ton frigo»)
Refrain et 3e couplet
Chez M’sieur l’Curé (bis)
Fais-moi crédit (bis)
J’ai pas d’argent (bis)
J’paierai samedi (bis)
Si tu n’veux pas (bis)
Me confesser (bis)
J’te fourr’ la tête (bis)
dans l’bénitier ! (bis)
•Refrain et 4e couplet
Chez l'pharmacien (bis)
Fais-moi crédit (bis)
J’ai pas d’argent (bis)
J’paierai samedi (bis)
Si tu n’veux pas (bis)
M'donner d'potion (bis)
J’te fourr’ la tête (bis)
Dans tes flacons ! (bis)

(source : http://fr.scoutwiki.org/Je_cherche_fortune)

Crénondjuuuuu !
Battling poussa ce cri en se réveillant...
Il avait eu la malencontreuse idée d'aller se coucher dès la nuit tombante comme à cette habitude qu'il avait prise dans les bois de Montargis.
Non seulement il avait raté la soirée en taverne qui avait du être arrosée par ses compagnons mais en plus il avait trouvé le moyen d'aller installer sa couche dans un hallier truffé de ronces !
Les épines d'aubépine s'étaient fichées dans sa couenne pendant qu'il dormait au pied d'un arbre, couché sur la mousse qui tapissait ses racines, sentant ses frondaisons le protéger.
Il aimait les arbres, ces géants impassibles à la longévité quasi divine, quand l'homme n'intervenait pas. Peut-être était-il attiré par cette impression de sagesse qu'ils dégageaient, lui qui en avait tant besoin, ou par leur force qui leur permettaient de résister à des tempêtes et même au temps qui passait
Ah ça oui ! Le temps passait, avec son lot de malheur et de misère. Mais aussi avec chaque jour quelque chose de nouveau. Comme ce voyage, au côté de joyeux drilles qui auraient pu se faire passer pour des troubadours avec leur engin flottant à roues couinant plus qu'un goret qu'on égorge, et leur meute de bestioles bondissant à l'envi.
Tiens donc, c'était une idée à creuser, peut-être pourraient-ils tirer quelques écus du spectacle qu'ils donnaient à chaque halte ?

Il devrait auparavant soigner un peu son image. Sa barbe à poux notamment devait lui donner un air sinistre, sans compter ses vêtements noirs dont le seul avantage étaient de masquer la crasse qui les maculaient. Par chance, une rivière traversait Verneuil et il s'y dirigea pour procéder à ses ablutions, avec un peu de saponaire et son couteau affuté de frais.

Se raser avec un vieux couteau rouillé et sans miroir était loin d'être une bonne idée...
La lame qu'il croyait affutée lui arrachait les poils de barbe plus qu'elle ne les lui coupait ! Par chance la saponaire lui avait fourni suffisamment de mousse pour permettre à la lame de glisser sur sa peau.
Il se trempa la tête dans l'eau pour rincer vigoureusement les cheveux et la figure avant de s'essuyer sur son pourpoint.
Passant sa main sur ses joues il sentit que presque toute sa barbe avait disparu. Ne restait à sa place que bon nombre d'estafilades laissant couler un filet de sang qu'il jugula à l'aide de petits morceaux de feuilles sèches.
S'il avait pu se voir dans un miroir, il aurait eu l'impression d'avoir le visage rafistolé par un patchwork de petits bout de tissu, à l'image du corps du nounours d'un tout jeune damoiseau.

Avisant l'onde frémissante et claire où il pouvait voir quelques poissons nager, Battling se dit qu'il fallait pousser plus loin sa toilette, ses hardes dégageant une odeur rappelant certains fromages auvergnats bien faits.
Il lui revint à l'esprit un après-midi joyeux à Montargis où toute une bande d'amis, dont certains étaient d'ailleurs ici, avaient décidé de se baigner dans le Loing. Les carpes et les brochets en tremblaient encore de peur. Mali avait même tenté de le noyer pour rire !
Rahhhh! Et lui qui avait horreur de l'eau ...
Ne gardant que ses sous-vêtements, il se trempa dans l'eau glaciale avec force frissons et petits cris, lavant et rinçant rapidement ses vêtements.
Il les essora vigoureusement avant de sortir de l'eau en s'ébrouant comme un chien puis les remis sur lui pour les faire sécher plus vite.
Ses frusques se mirent alors à dégager une légère brume tandis que les naseaux de Battling se mettaient à frémir sous l'effet d'une délicieuse odeur de maïs grillé.
Cherchant du regard la source de ce fumet, il avisa Damegnime les cheveux tout ébouriffés, la nuit avait du être agitée, occupée à alimenter un petit feu sur lequel pétillaient quelques épis dorés.
Non loin d'elle, les compagnons dormaient en un tas au contour diffus mais avec force ronflement à réveiller un ours en pleine hibernation.

Bien le bonjour très chère !
Puis-je abuser de ton hospitalité, avant que nos compagnons émergent des brumes de Morphée, et goûter ces petites merveilles qui me tendent les bras ?

GROAAAR !!!!
Oups..., désolé ! C'est mon estomac qui crie famine !

Depuis combien de jours voyageait-ils ? Battling n'en avait point tenu le compte.
Quel dépaysement que lui avaient apporté ces derniers jours en comparant ceux-ci avec sa douce vie tranquille au fond des bois de Montargis où le temps semblait comme figé.
Cette errance lui ramenait à la mémoire des temps anciens où il parcourait les routes avec une bande de soudards sans foi ni lois, une bande nettement moins pittoresque que celle qu'il avait intégré depuis peu. Ces nouveaux compagnons n'étaient eux pas assoiffés de rixes et d'écus facilement gagnés. L'époque était peut-être autre, plus de guerre mais moins de coupeurs de route ? Il n'en savait rien. Lui en tout cas avait changé, il s'était assagi et avait épousé la foi aristotélicienne qui maintenant le guidait dans chaque acte de tous les jours.

Cette journée avait démarré sous la pluie qui ne les quittait plus. Le rafraîchissement général avait même généré une brume persistante au sein de laquelle certains d'entre eux s'étaient perdus au cours de la nuit.
Seule Damegnime et lui avaient rallié cette bonne ville de Lisieux sans encombres. Messire Cubitus avait encore raté le départ, ayant passé une nuit un peu trop arrosée en taverne en compagnie de la petite sœur de cœur de Battling, Cerille. Quand à Guston, le très cher de Damegnime, il devait encore errer dans les brumes qui semblaient ne plus vouloir disparaître et l'on restait sans nouvelles de lui. Battling se rendit à l'église afin de brûler un cierge pour hâter son arrivée en ville.

Les bois de Lisieux étaient merveilleusement achalandés en essences diverses. La mairie en effet menait une campagne de protection de l'environnement et limitait au maximum l'essartage en ne mettant pas de haches à la disposition des forestiers. Ce qui arrangeait Battling qui avait pu ainsi chasser quelques animaux pour le repas du midi. Il était ensuite passé dans des auberges désespérément vides pour y prendre un solide petit déjeuner avant de faire un tour sur la marché admirablement approvisionné. Las, les voyageurs n'y étaient pas les bienvenus et ils leur étaient interdit de vendre ou d'acheter quelques denrées que ce soit sans une autorisation préalable de la mairie. Battling s'était donc fendu d'une lettre qu'il avait adressée à Dame Ciciaa le bourgmestre :

«  Gente Dame le bourgmestre,
Je suis Battling de Montargis en transit dans vostre bonne ville de Lisieux en compagnie de quelques compagnons de route, Messire Guston et son épouse Damegnime ainsi que Dame Cerille qui devrait nous rejoindre demain accompagnée de son compagnon cubitus79.
Nous accorderiez vous le droit d'acheter un peu de nourriture sur le marché, étant bien entendu que ce ne sera que pour nous sustenter.
En attente d'une réponse favorable de vostre part, je vous prie d'accroire Noble Dame en l'assurance de mes respectueux hommages.
Battling de Montargis. »

Rôdant non loin de la mairie pour obtenir le précieux sésame, il en était resté à baver de désir devant les étals de pain frais dont Lisieux n'était pas avare.

Citation:

hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!! mais...... maaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiis, qui êtes vous????????????!!!!!

Gus émerga doucement des bras de Morphée, au son de la douce voie de sa femme!!! il la reconnaitrait entre mille!!!

Une douce odeur de maîs grillée fini par le reveiller définitivement!!!

il s'approcha doucementdu foyer!!! salua bat, surpris par son tient frais !! bin il avait du se lever de bonne heure et affronter l'eau glaciale de la petite rivière pour se faire neuf...

Il embrassa ensuite tendrement sa femme, avant de partir avec elle faire un tour au marché et faire quelques emplettes pour al suite du voyage...

Avant de rejoindre le point de départ pour lisieux!! gus n'avait point oublier les mots de cubi la beille et l'avait rejoint en taverne!!!

Mais voila ce que c'est de croire aux promesses d'un sac à vin!!! une tournée!!! deux tournées......et puis.... et puis....après on les compte plus!!!

Avant qu'il ne fasse trop nuit, il envoya pigeogeo rejoindre sa belle princesse, et lui expliquer l'affaire!!

Le cubi s'était endormi, avachi sur le comptoir de l'auberge!!! impossible à reveiller!!! impossible à bouger!! un poids mort ca pèse!!!

Gus se résigna donc à demander à sa belle de se séparer pour cette nuit, préférant rester auprès du soulard pour le protéger d'un villageois avide de son chargement et de son fameux cubinator!!!

après un ou deux allez retour de pigeogeo, la décision fut prise!!! A regret gus laissa partir sa princesse avec batt, en qui il avait toute confiance!! et resta en compagnie de la p'tite cerille regarder le divin chauve cuver!!!

Le lendemain matin, le loustic était frais comme un gardon!! un regard interrogateurdevant nos mines déconfites et teintés d'énervement!!

L'air de rien, il osa même nous demander hater pour rejoindre la prochaine étape!!!

Ce qu'ils firent !! gus fit la route sans décrocher un mot, un peu énervé mais cela lui passera dès qu'il aura revu sa belle!! il trouva la journée longue trop longue!! vraiment il n'aimait pas ses séparer de celle qui était devenue sa femme!! c'était vraiment trop dur!!

Ils arrivaient maitenant à hauteur de bayeux!!! un feu à l'entrée de la bourgade!! sur c'était batt et sa Nime!! gus accélera le pas!!! et se jeta dans les bras de sa bien aimée, se jurant de ne plus la laisser quelque soit les raisons!!!. Tendrement, à l'oreille, il lui glissa des mots d'amours tout en la couvrant de baisers et eut toutes les peines du monde à sortir de l'emprise de ses bras pour saluer batt...

au loin derrière le couple infernal arrivait à bord du cubinator!!

Ca y est la compagnie de Mali est enfin recomposée!!! et j'espère bien que c'est la dernière fois qu'on devra voyager séparé!!

dit il en jettant un regard mi froid, mi amusé en direction du chauve rougissant....
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La compagnie de Mali avait atteint la belle ville maritime d’Avranches, une des plus grande villes de Normandie et rendu célèbre par sa proximité avec le mont Saint Michel mais aussi par ses salines qui lui procurait moult richesses.
Battling était déjà passé icelieu quelques années auparavant. La vue des marais salants mais aussi des prés salés lui rappela sa rencontre avec une petite écuyère, telle une petite crevette que lui le vieux crabe avait sauvée d’une fondrière où elle s’était enlisée, tuant nette sa monture. La damoiselle d’alors devait être devenue très certainement chevalier, sa suzeraine semblant lui accorder forte importance.
Avec ce souvenir lui remonta à la mémoire le goût du mouton des prés salés, un met d’une finesse rare dont l’iode contenu dans la viande masquait le goût du suif. Il prit la direction du marché pour acheter un animal afin de le rôtir pour le repas de ses compagnons.
Las, le normand était aussi dur en affaire que l’auvergnat, discutant avec âpreté le prix du caprin. Mais Battling avait lui aussi la tête dure et avait réussi à négocier une somme certes rondelette mais point extravagante. Il scella le marché avec le maquignon qui avait retenu son attention d’une solide poignée de main dans laquelle il avait craché.

Il revint au campement en compagnie de l’animal qui bêlait lamentablement. Battling craint un instant de réveiller ses comparses mais ces derniers ronflaient à l’unisson, seule la fin du monde semblait-il aurait pu les réveiller. Il dut donc seul égorger le mouton, enserrant le corps de l’animal agonisant à l’aide de ses jambe, projetant du sang à l’envis.
Ahhhh qu’il détestait ça ! Ôter la vie lui répugnait à chaque fois. Mais contre mauvaise fortune, faisait-on bon cœur et il en mit à l’ouvrage.
Il mit précieusement de côté la peau qu’il tannerait peut-être, puis il prépara la bête pour la cuisson, enfermant en sa panse un peu de maïs avec quelques abats choisis. Attisant les dernières braises du feu qui avait protégé le sommeil de la compagnie, il le raviva en lui ajoutant quelques branches bien sèches avant de poser le mouton embroché sur deux fourches pour le cuire.
Tout en tournant la broche alors que la graisse de l’animal tombait en brasillant sur le bois incandescent, il put observer à loisir le mont Saint Michel au loin dans la baie. Ses compagnons avaient judicieusement choisi le lieu de la halte. L’air était pur et doux et les lieux imposaient le respect par la sensation d’immuabilité qu’ils donnaient, le seul mouvement étant le balancement hypnotique des flots montants et le salut des dernières fleurs dans le vent du large.
Comment imaginer que le mont fortifié avait été le théâtre de sanglants combats. Les Anglais avaient levé vers 1423, une armée formidable, sous les ordres du comte de l’Escale afin de s’en emparer. Mais le seigneur des lieux, Sire d’Estouteville, lutta contre l’envahisseur avec cent-vingt chevaliers pendant trois longues années de privations et de combats. Ils finirent par repousser l’Anglois qui ne put franchir ses remparts.
Le risque que d’autres agressions se produisent expliquait certainement en partie la présence de si nombreuses armées dans ce pays. La compagnie avait croisé la veille l'armée "2e Corps de la Bande de Normandie" dirigée par Meleagre et l'armée "5e Corps de la Bande de Normandie" dirigée par Jacking et Neoatoum. Par chance, ses dernières n’étaient pas en mode « faucheuse » et avaient respecté leur laissez-passer.
L’anima rôti à souhait, il le retira du feu puis entreprit de le découper en vue d’un déjeuner proche.
Las, alors que son estomac grondait de famine, aucun de ses compagnons n’étaient encore levé.

Holà les gueux ! Debout donc ! Venez manger un peu de venaison pour reprendre des forces !

Nime avait retrouvé son Gus, elle riant de bonheur, et laissant déborder son enthousiasme elle avait répondu fougueusement à ses doux baisers.

La jolie et folle compagnie de Mali recomposée, allait reprendre la route.

Un petit passage en bord de mer, avait redonné à tous, ce rose aux joues que seuls les vents de la mer savent donner......

Nime et Gus dormaient maintenant du sommeil des justes ou plutôt des zamoureux.

Holà les gueux ! Debout donc ! Venez manger un peu de venaison pour reprendre des forces !

Nime frissonna et sursauta mais ne bougea point sentant que son beau chevalier prenait la situation bien au bout de son épée...
ne sachant pas trop si elle rêvait ou non elle continua de se faire bercer par les voix de Bat et Gus qui semblaient échanger au sujet de quelques choses de très sérieux.

Lentement elle laissait une délicieuse odeur venir lui chatouiller les narines, lui signifiant qu'il ne s'agissait pas simplement d'une rêverie.
Le temps du réveil était peut être réellement venu plus doux que prévu.

Elle ouvrit les yeux, se releva doucement cheveux ébouriffés, mine reposée et souriante, yeux un peu dans le vague.
Après une légère mise au point elle avisa les deux hommes en gande discussions.
Elle fut surprise par le visage effaré de son Gus et s'inquiéta soudain en se levant d'un bon.

Guuuuuuuuuus, que se passe t'il? Pourquoi tu me regardes comme çaaaaaaaaaa? Qu'est ce que j'aiiiiiiiiiiiiii?
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Battling était toujours étonné par la sagacité des pigeons qui sans faillir retrouvaient toujours leur cible, à moins bien entendu qu'elle ne soit étendue six pieds sous terre...
Le pigeon de sa marraine avait su lui remettre un message d'elle alors que la compagnie quittait sans vraiment de regret les landes désertiques de Bretagne et ses bouges où l'on ne parlait qu'avec grand peine le françois.
Après avoir nourri l'animal, il le relâcha muni du message suivant :

Malisende était retournée chez elle. Elle avait ouvert en grand les fenêtres pour tout aérer. C'est que mine de rien cela faisait un petit moment qu'elle avait quitté La Trémouille. Elle fit le tour de sa petite maison pour nettoyer un peu et alla jusqu'au pigeonnier. Qu'elle ne fut pas sa surprise de voir le pigeon envoyé plus tôt à ses filleuls déjà de retour. Elle le caressa doucement tout en prenant le message à sa cheville.

La diaconesse ne put retenir un rire devant l'écriture de son filleul. Rhoooo non mais quel respect envers sa marraine je vous jure! Elle prit sa plume ne voulant pas tarder à répondre.

Malisende releva la main et fit la grimace. Rhaaa Mali... fallait pas dire ça, tu avoues avoir trop bu hier là... Elle regarda la lettre. La flemme de tout réécrire. Bah tant pis, ils la connaissent après tout. Elle reprit donc le cours de son récit.

Sourire aux lèvres elle choisit un autre pigeon et l'envoya. Oui elle avait vraiment hâte de rire avec eux tous en taverne. Les servir... faire la tavernière avec eux autour. Elle allait faire un bon en arrière de nombreux mois.

En attendant, il faisait beau. Elle allait en profiter pour aller remettre son église en ordre!
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